(tw: hot) (arena) yeux disent.

@ares kaiser

son téléphone vibre dans sa poche arrière au même moment où le bar ferme. y a un sourire en coin qui illumine son visage quand elle voit que c'est ares. mais ça s'efface vite quand elle en lit le contenu. comme quoi faut qu'elle vienne le chercher, et ça, en soi, ça la dérange pas. venir le chercher, c'est pas un problème. c'est pas ça qui la perturbe dans son message, mais c'est les fautes. et aussi le fait qu'on dirait un appel de détresse. elle va mettre ça sur le fait qu'il doit être défoncé? ouais, ça doit être ça. et quand il lui envoie l'adresse, athéna attend pas plus longtemps pour monter dans sa caisse et aller à l'endroit qu'il lui a dit. le truc, c'est que c'est rare quand c'est ares qui lui demande de venir la chercher. normalement, c'est l'inverse. c'est pour ça qu'elle route plus vite que d'habitude. juste pour arriver vite et pouvoir le récupérer.

athé, 02h07
j'suis devant

athéna fixe la porte de la maison, regarde qui sort et entre. mais y a pas ares.

athé, 02h09
ares? j'suis devant, viens

peut-être qu'il dit au revoir à des potes à lui. peut-être que son téléphone est dans sa poche et qu'il y fait pas attention. mais avec des peut-être, on peut refaire le monde. athéna s'gare, mal, mais c'pas la seule à être mal garée devant la baraque. elle descend de la voiture, la verrouille et se faufile à l'intérieur pour aller le chercher.

athé, 02h12
j'suis dans le salon, t'es où?

putain, pourquoi il répond pas? elle reconnait un visage familier dans la foule, un type qu'elle a déjà vu avec ares. elle sait pas son nom, mais surement qu'il pourra lui dire où est son frère. "tu sais où est ares?" ni bonjour, ni merde, mais elle commence à stresser. le type hausse les épaules et athéna s'met à le foudroyer du regard. "c'pas une réponse ça." connard. le truc, c'est que ça servirait à rien qu'elle fasse le tour de la maison si ares s'met à faire la même chose pour la trouver. et peut-être qu'il répond pas, mais qu'il voit quand même ses messages.

athé, 02h14
j'suis toujours dans le salon, si tu me réponds pas ou
viens pas, j'vais faire le tour de la maison
athé, 02h14
ares, réponds stp

ares a deux minutes pour apparaitre avant qu'elle fasse le tour de la baraque pour une fouille forcée. mais putain, elle a peur que ça aide pas. peut-être qu'il est déjà parti. peut-être que son téléphone est éteint. peut-être qu'elle stresse pour rien. mais elle veut juste le voir. être sûre qu'il va bien. le ramener à la maison aussi, parce que c'est ça qu'il veut à la base. les yeux d'athéna regardent de tous les côtés. elle le cherche, l'attend surtout. allez, ares.

Embarqué dans une soirée. Le visage encore marqué de ton altercation contre les féministes au manoir. Contre la meuf qui t’a salement éclaté la tête contre le comptoir. Depuis, c’est pas la joie. Ego machiste minable qui t’dit qu’tu fais pitié de t’être fait mettre à mal par une femme. ‘Eh mec, y’a une soirée vers Delray, c’dans une baraque un peu reculée, viens on va s’amuser.’ Mais tu t’amuses pas là, Ares. T’as un peu trop bu, dans ton coin. Et tu t’sens bizarre. T’es pas dans le mood. Alors tu choppes ton téléphone au fond de ta poche pour envoyer un texto à Athé. Tu vois pas très bien les touches, mais tu supposes que t’as écrit à peu près correctement. Tu lui demandes de venir te chercher asap. Tu lui donnes l’adresse et t’attends.

Bouteille à la main que tu finis en patientant. Et puis quand elle est vide, tu décides de retourner à la cuisine. Tu cherches autre chose. Renverses deux-trois verres au passage, te prends des râles d’indignation par les invités concernés. Tes mouvements sont lents, t’as l’impression que ton coeur bat au ralenti. Et t’aimes pas ça, toi. T’es tellement à l’ouest que tu sens pas ton iPhone vibrer dans ta poche. Encore, et encore, et encore, et encore. C’est quand tu sors de la cuisine, les mains vides, que tu la vois, debout au milieu de la pièce, à zyeuter les environs. Probablement à ta recherche.

Alors tu marches — pas très droit — jusqu’à elle. "T’as mis longtemps à v'nir." Tu passes un bras autour de ses épaules — plus pour te maintenir toi-même debout plutôt que pour l’avoir contre toi. Tu chuchotes, pas très discrètement, dans son oreille, l’haleine qui empeste la vodka. "Les gens te regardent, tu veux que j'les tape?" Pas que t’en serais capable, vu ton état. Mais l’envie est toujours là.
Ou alors c’est toi qu’ils regardent. Déchet sur pattes qu’on attend juste de voir partir parce que ça tue l’ambiance d’avoir un gars aussi triste dans le lot. "On va à la voiture?" Que tu demandes finalement, comme si c’était toi qui menait la soirée. Alors que clairement? Tu contrôles rien là, l’esprit trop embaumé, trop intoxiqué. Tu t’es mis minable, Ares. Et ça t’rend même pas heureux.

athéna s'retrouve dans le salon, le téléphone greffé à sa main tandis qu'elle regarde autour d'elle. inquiète. est-ce qu'il a perdu son téléphone entre le moment des sms et maintenant? est-ce qu'il est tout simplement déjà parti parce qu'il a oublié qu'elle venait le chercher? peut-être qu'il est dehors? ouais, athéna panique. totalement. la raison est simple: normalement, si elle vient le chercher, ares l'attend presque dehors et s'il est dedans, il sort direct dés le premier message. comme elle quand elle lui demande de venir la chercher. alors c'est pas normal qu'il lui réponde pas. c'est pas bon signe. et elle aime pas les mauvais signes, athé.

y a un soupir de soulagement qui s'échappe quand enfin elle le voit. elle range son téléphone dans la poche arrière de son jean. le voit tituber en arrivant jusqu'à elle. il passe un de ses bras autour de ses épaules et athéna passe son bras autour de sa taille, parce qu'elle a peur qu'il finisse parterre. "T’as mis longtemps à v'nir." qu'il lui dit et clairement, ce soir, c'est la vodka qu'il a choisi. putain, il s'est mis dans un sale état. ça non plus c'est pas bon signe. et elle lui répond pas, parce que dire qu'elle a fait au plus vite, ça changera pas le fait qu'il a trouvé le temps long. "Les gens te regardent, tu veux que j'les tape?" athéna lève la tête vers lui, vient chercher son regard. "non, on s'en fout des gens." et elle, contrairement à lui, chuchote vraiment. parce que ça les regarde pas, aux autres, ce qu'ils disent. et dans son état, aller se taper avec 'des gens', c'est pas une bonne idée. ce qui arriverait, c'est qu'il se ferait pulvériser. et athéna n'a pas du tout envie de voir ares en sang, pas ce soir, ni jamais d'ailleurs. il est déjà revenu avec des plaies bien trop souvent, ces derniers temps.

"On va à la voiture?" qu'il demande et athéna, elle sait qu'il est bizarre là. pas comme d'habitude. elle sait ce que ça annonce. elle espère juste qu'elle se trompe. "ouais, on y va." ça, c'est juste pour lui confirmer qu'ils vont se mettre à avancer. lentement. et vu d'un oeil extérieur, ça se voit peut-être pas, mais athéna a sa main accrochée à lui. elle le tient. compte pas le lâcher. les gens se décalent. peut-être parce que le regard d'athéna suffit à faire comprendre que c'est pas le moment de rester sur le chemin, ou peut-être qu'ils ont peur qu'ares tombe. elle en sait rien, mais dans les deux cas, ça aide. "on est garés là" lui dit athéna une fois arrivés dehors en pointant la voiture du doigt à l'aide de sa main libre. "t'as ton téléphone au fait?" juste pour être sûre qu'il l'a pas paumé dans c'te baraque de merde. s'il lui a pas répondu tout à l'heure, c'est pas grave, athé s'en fout. il est là maintenant et c'est tout ce qui compte, mais elle compte pas revenir ici demain pour le récupérer. enfin, d'ici là, on lui aura déjà volé s'il l'a perdu. mais quand bien même, elle déverrouille quand même la caisse. ils seront mieux dedans. ils seront mieux chez eux surtout.

Tu t’accroches à elle. C’est elle qui te maintient debout, faut dire c’qu’il est. Parce que t’as abusé. Mais ça t’semblait juste. Un verre pour te détendre. Un deuxième pour rire un peu. Un troisième pour t’amuser. Un quatrième pour t’amuser. Un cinquième pour t’amuser. Et tu t’es forcé. Tu t’es dit qu’si tu continuais, y’aurait un moment où tu finirais par apprécier ta soirée. Mais c’pas le cas. Tu la détestes, c’te soirée. C’pour ça que t’as appelé Athéna à l’aide. Un putain d’SOS. Pour qu’elle t’tire de là.

Mais elle a trainé à venir. T’as l’impression qu’elle a mis deux heures. Le temps qui défile trop lentement. Tic. Tac. Tic. Tac. Et les gens vous regardent, et t’as envie de les taper d’oser poser les yeux sur elle. Ils ont pas le droit, elle est à toi. À toi. "non, on s'en fout des gens." Qu’elle te répond, droit dans les yeux. Et tu hausses les épaules, pas vraiment convaincu mais trop bourré pour répliquer quoi que ce soit.

Tu veux juste rentrer. "ouais, on y va." Tu sens sa main sur la tienne, tu sens qu’elle te tire vers l’extérieur. "on est garés là. t’as ton téléphone au fait?" Tu tâtonnes les poches de ta veste puis de ton jean avant d’hocher la tête. "Huh-huh." Que tu acquiesces. Et elle déverrouille la voiture, t’ouvres la porte pour te jeter dedans, t’affaler sur le siège passager. Elle grimpe aussi, derrière le volant. "J’me sens pas très bien." Que tu dis quand elle démarre. Et t’ouvres la fenêtre pour sortir ton bras hors de la voiture, à l’air frais. Tu fermes les yeux, l’air qui te fouette le visage. Trajet qui se déroule en silence, enfermé dans ta bulle. Jusqu’à ce que l’idée te traverse l’esprit. Parce que la sensation qu’t’as sur ton bras, c’est le pied. Et tu t’dis que sur tout ton corps, ça pourrait être le top. Alors t’as cette idée qui te gagne. Et y’a tes doigts qui tirent sur le loquet de la portière. Pour l’ouvrir. Parce que qui n’a jamais eu envie d’ouvrir la porte de la voiture en pleine course? Sauf que toi, t’es assez intrépide pour le faire. Ou stupide. Ouais, stupide, plutôt.

le soulagement d'avoir trouvé ares s'efface vite quand elle voit son état. ça n'annonce rien de bon. athéna le connait trop bien et là, il est étrange. alors elle veut juste le ramener, sain et sauf, pour qu'il puisse décuver tranquille. voir si c'est juste dû à l'alcool ou s'il y a autre chose. peut-être qu'elle ne veut juste pas se rendre compte de l'évidence. peut-être qu'elle veut se dire que tout va bien encore quelques heures. ouais, on fait comme on peut. alors athéna, elle s'contente de le tenir et de l'amener dehors. lui montrer où est garée la voiture pour qu'il capte où ils vont. lui demander s'il a son téléphone aussi. "Huh-huh." qu'il lui 'répond' après avoir tâté ses poches. ok, ils peuvent y aller alors. elle déverrouille la caisse et ares tarde pas à s'engouffrer dedans.

athéna fait la même chose, s'mord la lèvre tellement fort à cause de l'inquiétude qu'elle va surement finir par se faire saigner, mais c'est pas grave. "J’me sens pas très bien." lui dit ares dés qu'elle démarre. "tu m'dis si t'as envie de vomir, on s'arrêtera, ok?" elle est pas sûre qu'il l'entende, qu'il l'écoute même, mais elle le dit quand même. s'met à rouler en l'observant du coin de l'oeil. pas parce qu'elle a peur qu'il gerbe, non, au pire, même s'il vomit à l'intérieur de la caisse, ça se nettoie, elle s'en fout. c'est juste qu'elle aime pas le voir comme ça. elle aime pas quand elle a l'impression qu'il est déconnecté non seulement de la réalité, mais d'elle aussi.

c'est peu de le dire. parce qu'alors même que son regard revient sur la route après l'avoir regardé pendant une seconde, elle sent l'air. beaucoup trop d'air. parce qu'il a ouvert sa portière. "ARES!" qu'elle crie d'abord. juste avant de regarder son rétro. personne derrière, ok. elle pille, juste pour être qu'il fera pas le con. qu'il descendra pas alors qu'ils vont beaucoup trop vite pour qu'il puisse le faire en sécurité. "putain, tu fais quoi?" c'est même pas la colère, juste de la panique. sauf qu'elle sait pas si ça va vraiment aider. elle respire un grand coup, s'dit que l'engueuler servira pas à grand-chose. l'engueuler, ça marche que quand ares est pleinement là. "ares, regarde-moi." dit-elle en posant sa main sur son bras. toujours personne derrière, tant mieux. "ferme la porte, s'te plait. on est bientôt arrivés, d'accord? mais je redémarrerai pas tant que t'auras pas fermé la porte." et peut-être que c'est du chantage. mais en même temps, c'est un chantage franchement raisonné. elle peut pas conduire avec la portière passager ouverte. et ça s'voit peut-être pas, parce qu'elle dégage un air calme, mais à l'intérieur? c'est pas la même chose. à l'intérieur, y a des voyants rouges qui s'allument dans tous les sens. à l'intérieur, athéna panique. heureusement qu'elle sait bien faire semblant, parce que ça aiderait pas, si son stress ressortait là tout de suite. non, ça servirait à rien. faire comme si tout allait bien, c'est mieux.

Tu t’affales sur le siège passager, tempe contre la vitre froide. Non tu t’sens pas bien. Et on pourrait croire que c’est le trop-plein d’alcool. Mais en réalité, c’est tout autre chose. T’entends qu’elle te dit un truc mais tu captes pas vraiment. Plongé dans tes pensées. Déconnecté.

T’ouvres la fenêtre, trop chaud, trop à l’étroit dans la caisse. Tu passes ton bras, l’air frappe ton visage, doit freezer quelques neurones au passage puisque t’as la brillante et irrépressible envie d’ouvrir la portière. Juste comme ça. Pour voir ce que ça fait. Est-ce qu’elle va s’arracher sous la vitesse ? Est-ce la voiture va se retourner avec la pression de l’air qui s’engouffre ? Tu sais pas. Alors tu testes.

L’air froid qui emplit la voiture, les cheveux dans le vent, elle comme toi. Et sa voix, qui résonne dans le brouhaha. "ARES!" La voiture qui s’arrête net, tu fais un bond en avant avant d’être projeté à nouveau vers l’arrière. T’aurais peut-être dû mettre ta ceinture. "putain, tu fais quoi?" Tu passes une main dans tes cheveux pour les remettre en place. "ares, regarde-moi." Sa main sur ton bras, tu la sens. Et tu tournes la tête vers elle. "ferme la porte, s'te plait. on est bientôt arrivés, d'accord? mais je redémarrerai pas tant que t'auras pas fermé la porte." Ta main qui se lève pour aller replacer ses mèches de cheveux ébouriffés, dans un calme déconcertant. « T’es belle tu sais. » Et tu ris un peu, comme un enfant. Avant que ta main ne retombe lourdement sur tes jambes. « J’voulais juste voir ce que ça faisait. » que tu dis finalement, l’air de rien, en refermant la portière. Et tu te replaces dans le fond de ton siège, bien calé, histoire d’être confortablement installé pour le reste du trajet. Tu mets pas ta ceinture pour autant, faut pas déconner.

ares a l'air éteint, trop calme. et même comme ça, ça empêche pas athéna de le regarder du coin de l'oeil toutes les minutes. juste au cas où. et même en le regardant, elle pouvait pas s'attendre à ce qu'il ouvre la portière. pouvait pas s'attendre à ce que ça lui traverse l'esprit et qu'il le fasse? putain, qui ouvre la portière d'une voiture pendant qu'elle est en marche? personne fait ça. parce qu'on peut se faire mal. parce que c'est dangereux. et athéna, juste après avoir regardé dans le rétro, elle freine. sèchement. juste pour être sûre qu'il pourra pas faire autre chose. juste pour être sûre qu'il lui arrivera rien. à la base, elle hurle. puis se ravise. ça servira à rien. tout ce qu'elle veut, c'est le ramener à la maison. c'est tout.

athéna arrive à avoir son attention, sa main posée sur son bras. il replace des mèches de ses cheveux. et putain, il est calme. trop calme pour un mec qui vient d'ouvrir une portière. ça la rassure pas à athé, mais elle garde une expression neutre. fait comme si elle était pas en panique, fait comme si elle se posait pas dix mille questions. "T’es belle tu sais." et il se marre. elle fronce les sourcils, elle trouve vraiment pas ça drôle, elle. au contraire. "J’voulais juste voir ce que ça faisait." ah, bah oui, normal. c'est logique. tout le monde veut savoir ce que ça fait. c'pas une raison pour le faire. il referme la porte. athéna inspire, puis expire, s'dit que tout va bien, il est toujours dans la voiture. y a pas de raison de paniquer, si? "du coup, t'as vu ce que ça faisait, alors tu le refais pas, d'accord? s'te plait." et ça, c'est le 's'te plait' du 'ça me fait pas rire, arrête ça tout de suite' et 'recommence pas sinon j'vais faire un arrêt cardiaque'.

elle redémarre quand même, sauf que cette fois, elle roule moins vite. athéna le surveille encore plus. elle veut pas qu'il recommence. elle veut pas qu'il fasse une connerie. et dix minutes plus tard, ils arrivent. elle s'gare et coupe le moteur. "on est arrivés." merci mon dieu, ils sont tous les deux vivants. enfin, elle, on s'en fout. c'est lui qui compte. elle récupère ses affaires avant de descendre. attend qu'il fasse de même avant de fermer la voiture. avant de le rejoindre aussi. "t'as besoin d'aide?" et avant même qu'il réponde, elle lui prend la main. peut-être qu'il titubera moins. ou pas. elle en sait rien.

T’as foutu le bordel, Ares. Vos cheveux sont tout ébouriffés. Alors tu décides de réparer ce que t’as endommagé. Tu lui replaces ses mèches de cheveux blonds correctement. À peu près correctement. Et tu la complimentes. Parce que c’est vrai qu’elle est belle, putain. Y’a une aura brillante qui émane de tout autour d’elle. Elle illumine la pièce, avec ses grands yeux bleus et sa peau de porcelaine. Et tu lui dis pas assez — tu lui dis jamais, en fait. Parce que c’est bizarre, parce que t’es son frère, qu’on dit pas ce genre de choses à sa soeur. Mais là, tu lui dis. Simplement, sans ornements ni fioritures. Et ça te fait rire. De le dire à voix haute. De l’avouer. Enfin. Après tant d’années à te le cacher.

Plus d’jugeotte, tu mets le compliment sur le même plan que la portière de voiture. C’est pas très grave, c’était juste une expérience, tu voulais juste voir ce que ça faisait. Pour pas mourir bête. Et vu que ça l’énerve, tu la refermes calmement. "du coup, t'as vu ce que ça faisait, alors tu le refais pas, d'accord? s'te plait." Et tu hoches la tête, comme un gamin qu’on aurait réprimandé. "D’accord." Que tu acquiesces, te ré-installant au fond du siège pour qu’elle se remette en route. Yeux fermés, tu somnoles pour le reste du trajet. "on est arrivés." Elle coupe le moteur et tu rouvres les yeux à deux à l’heure. Elle sort du véhicule et tu ouvres ta portière — cette fois à l’arrêt, et pour t’extirper de là. "t'as besoin d’aide?" Elle te rejoint et tu repasses un bras autour de ses épaules quand elle te prend la main. "Mh ça va." Mais t’es quand même appuyé contre elle histoire d’pas tomber. Ça va pas trop. La montée des marches jusqu’à votre porte d’appartement est un calvaire. Et quand elle déverrouille enfin la porte pour vous mener à l’intérieur, tu te sens pas mieux pour autant. "J’ai mal à la tête." Que tu geins, portant tes doigts à ton front. Tu sens du relief à côté de ton sourcil, et tu grimaces. "Je me suis blessé?" À l’ouest, tu calcules pas qu’c’te plaie, ça fait déjà une semaine que tu l’as. Ouais, totalement déconnecté.

ares prend le truc à la légère, comme si de rien n'était, comme si c'était tout à fait normal. mais le pire dans l'histoire, c'est le calme qu'il dégage. et peut-être que c'est parce qu'elle aussi a l'air plus ou moins calme. ou alors, c'est juste parce qu'il a pas l'énergie de faire autre chose? elle en sait rien, là tout de suite. et dans l'état dans lequel il est, c'est pas maintenant qu'elle compte ouvrir le dialogue à ce sujet. ce qu'elle fait, c'est qu'elle lui demande de pas le refaire. un peu comme si elle parlait à un enfant, mais le truc, c'est qu'elle veut pas lui gueuler dessus juste pour lui gueuler dessus. la panique qu'elle ressent, c'est pas une bonne raison. il s'est pas fait mal, c'est tout ce qui compte. et c'est dingue, comment elle arrive à relativiser. "D’accord." ok. mais quand bien même il acquiesce, ça empêche pas athéna de l'observer tout le reste du trajet. au cas où qu'une autre bonne idée lui vienne à l'esprit.

enfin arrivés, elle l'annonce à ares avant de récupérer ses affaires et descendre de la voiture. avant de venir à côté de lui. avant de lui prendre la main et qu'il revienne glisser son bras autour de ses épaules. "Mh ça va." ouais, ça a l'air. en grande forme, même. elle sent qu'ares galère à monter les escaliers, mais ils vont à son rythme. jusqu'à ce qu'ils arrivent devant l'appartement et qu'elle ouvre la porte. "J’ai mal à la tête." en même temps, peut-être que s'il avait moins bu, il aurait moins mal au crâne. sauf que c'est rare quand même, quand ares s'met minable comme ça. défoncé, ouais, mais bourré à ce point? non. ça, c'est plutôt elle. et encore, même quand elle est dans cet état, elle est plus éveillée que lui. "Je me suis blessé?" qu'il demande en montrant son front. athéna fronce les sourcils, parce que ça fait un moment qu'il a cette plaie. ça date pas d'aujourd'hui. "ouais, mais c'était pas ce soir, ares." qu'elle lui dit doucement avant d'enlever sa veste et de poser son sac sur une chaise environnante. "tu veux un doliprane pour ta tête?" histoire d'avoir moins mal. et en même temps, elle attrape un verre qu'elle remplit d'eau avant de lui tendre. "tiens, bois de l'eau, ça va te faire du bien." ou pas. mais c'est toujours mieux que la vodka. "t'as faim?" et peut-être que ça fait beaucoup d'informations à la fois, toutes ces phrases à la suite, mais elle veut juste faire en sorte qu'il se sente un peu mieux avant d'aller dormir. et peut-être que si ça va mieux avant d'aller dormir, ça ira mieux demain aussi. c'est surtout ça, qu'elle veut, athéna.

Chaque marche est un peu plus douloureuse que la précédente. C’est dur, de lever le pied. L’un devant l’autre. Tous les muscles de ton être qui sont mobilisés pour une action aussi simple que d’monter une marche. T’aimerais bien juste te poser là. Entre deux étages, sur le palier. On est bien, là. T’as connu pire comme couchage. Mais non, Athé, elle te tire vers le haut, déterminée à atteindre votre appartement. Alors tu suis, contre ta volonté mais tu fais l’effort — presque insurmontable, dans ton état actuel.

Tu finis par entrer chez vous et tu lui fais part de ton mal de crâne. Ça lance, comme des couteaux qui te transpercent les os. Et y’a des trucs que tu comprends pas. Comme la plaie que t’as entre les deux yeux. T’as pas mal hein, mais juste tu la sens par hasard et tu t’souviens pas comment tu t’es fait ça. "ouais, mais c'était pas ce soir, ares." Tu fronces un peu les sourcils, essayant de réfléchir deux secondes — deux secondes seulement, après quoi tu hausses les épaules. Temps de concentration limité, y’a des connexions qui semblent pas s’faire dans ton cerveau. "tu veux un doliprane pour ta tête?" Et entre temps, elle te tend un verre d’eau que t’acceptes sans même réfléchir. Obéissant, complaisant. "tiens, bois de l'eau, ça va te faire du bien." Et tu bois, parce qu’elle te le demande. Sans répondre à sa première question que t'as déjà zappé. "t'as faim?" Tu hausses les épaules. "Je sais pas. Non." Tu ressens pas de faim en tout cas.

Tu passes tes mains sur ton visage, te frottes les yeux. "Faut que…" Tu désignes un endroit endroit dans l’appart — qui est censé être ta chambre. Quelque part par là. Et tu commences à marcher, lui tournant le dos. Indexs qui tapotent tes tempes, pour désigner ta tête. "Trop d’trucs… Là-d’dans." T’arrives jusqu’à ta chambre, galères à retirer ta veste et ton t-shirt que tu laisses tomber là où ils sont. Et puis y’a tes doigts qui s’attaquent à ton jean et ses plusieurs boutons. "J’arrive pas." Que tu soupires au bout de quelques minutes, préférant lâcher l’affaire. Sentiment d’échec cuisant qui t’envahit — pour quatre putain de boutons de jean, t’as l’impression qu’t’as pas honoré le devoir de ton existence. Alors tu t’laisses tomber dans ton lit sans retirer ton jean. Tu dormiras avec, c’pas si grave.

ça pue la merde. ça pue vraiment la merde. athéna essaie vraiment de s'dire qu'elle se fait un film, qu'elle exagère, que c'est faux. mais elle arrive pas à s'en convaincre totalement. elle connait ares trop bien. beaucoup trop bien. elle sait ce que ça veut dire tout ça, mais elle fait en sorte que ça reste dans le coin de sa tête, que ça prenne pas toute la place. et pour pouvoir arrêter d'y réfléchir, elle se concentre sur lui - mais ça aide pas. il se souvient même pas de comment il s'est fait mal. il prend le verre d'eau qu'elle lui tend, lui répond pas pour le doliprane, mais en vrai, elle sait que ça aidera pas. c'est juste pour se rassurer. puis elle lui demande s'il a faim. "Je sais pas. Non." elle hoche la tête, le voit se frotter la sienne. athéna serre les dents, mâchoire contractée. elle est tendue et c'est pas vraiment de sa faute à ares, elle sait qu'il fait pas exprès. mais elle aime pas le voir comme ça. et il doit sûrement pas vraiment aimer être comme ça non plus. situation de merde.

"Faut que…" bras qui se lève dans le vide et il se met à marcher. athéna le suit, veut toujours pas qu'il tombe. il désigne sa tête avec ses doigts. "Trop d’trucs… Là-d’dans." qu'il lui dit en arrivant dans sa chambre. ce genre de phrases qui en dit long. le genre qu'elle aime pas. "ouais, je sais." elle le voit galérer à enlever sa veste et son t-shirt. elle essaie de s'auto-convaincre que tout ça, c'est dû à l'alcool qu'il a bu. qu'il est juste trop bourré pour fonctionner normalement. ça va être compliqué quand il y aura plus cette excuse. "J’arrive pas." à défaire les boutons de son jean. il lâche l'affaire et se laisse tomber sur son lit. est-ce qu'une mâchoire peut éclater sous la pression? si on la contracte trop fort? parce que si c'est le cas, peut-être qu'athéna va finir par casser la sienne. oops. elle s'assoit au bord du lit, à côté de lui. "tu veux que j'te l'enlève? tu dormiras mieux." elle sait pas trop si elle va réussir, mais dans ces cas-là, elle sait qu'ares a tendance à abandonner facilement. et elle a pas envie de le laisser tout seul. elle a jamais envie de le laisser seul quand il est comme ça. c'est plus fort qu'elle, l'envie de le coller à chaque instant, juste pour être sûre qu'il fera pas de conneries. pour être sûre qu'il se fera pas du mal. même si elle sait que ce soir, il aura pas l'énergie de bouger. "je t'aime, tu sais" qu'il l'écoute ou pas, elle s'en fout, mais elle aime bien le lui rappeler. le dire à haute voix. ça fait jamais de mal, ça.

Tu comprends pas tout c’qui s’passe. Y’a des trucs que tu piges pas. Pourquoi tu t’sens aussi mal. Pourquoi t’as bu autant. Pourquoi t’as voulu ouvrir la portière de la voiture. Comment tu t’es fait cette plaie. Pourquoi t’as aussi mal au crâne. Trop de trucs qui se mélangent, et puis comme si l’monde n’avait plus aucun sens. Comme si plus rien n’voulait dire quelque chose. Tout qui est vain. Et t’as c’brouhaha dans ta tête. Blablabla, psssst, shhh, blabla, mhhhh. Trop de bruits parasites, et même quand tu secoues la tête pour les faire partir, comme on balayerait l’air d’une mouche un peu trop envahissante, ils restent bien là. À t’rendre dingue. À te donner mal au crâne. Douleur crescendo, qui devient de plus en plus aigüe. "ouais, je sais." Tu quittes ta veste, ton t-shirt, et t’abandonnes arrivé au jean que tu sais pas déboutonner. Les doigts trop maladroits. Ça c’est l’alcool, c’est sûr. En revanche, cet abandon quasi immédiat, t’es pas vraiment sûr qu’il est du qu’à la fatigue. Parce que tu dormirais pas avec ton jean, toi. T’aimes trop le confort pour ça. Pourtant, tu t’laisses tomber sur ton matelas. Matelas qui s’affaisse un peu sur ton côté gauche. Athéna. Comment elle est arrivée là, elle? Encore un truc qu’tu comprends pas. T’as pas suivi le dénouement des choses. "tu veux que j'te l'enlève? tu dormiras mieux." Et toi, les yeux déjà fermés, tu hoches la tête en silence pour acquiescer. Demande silencieuse, tu t’laisseras faire. T’façon, t’as pas trop d’autre choix. "je t'aime, tu sais" Tu l’entends. Et là encore, tu hoches la tête. "Oui, je sais..." Que tu dis tout bas. Silence de quelques secondes. "J’t’aime aussi." Qu’tu souffles, avant d’attraper un coussin pour le foutre par dessus ta tête pour étouffer le bruit. Comme s’il venait de l’extérieur. L’problème, Ares, c’est qu’ça vient pas de l’extérieur. Y’a qu’pour toi qu’c’est bruyant, ce soir.

athéna ne sait pas comment l'aider, là tout de suite. elle sait pas trop quoi faire. mais l'entendre dire qu'il y a 'trop d'trucs' dans sa tête? c'est un autre putain de mauvais signe et ça fait beaucoup en une seule soirée. beaucoup trop. elle n'arrête pas de se le dire et pourtant, elle continue quand même de rester dans le déni. juste pour ce soir. elle verra demain si elle peut continuer à le faire, mais honnêtement? elle croit pas que ça pourra être le cas. elle le voit galérer à retirer ses vêtements, s'tâte à aller l'aider, mais elle fait rien pour le moment. en fait, elle veut juste pas le brusquer. mais quand il s'affale sur son lit sans avoir réussi à enlever son jean, elle s'approche quand même, s'assoit à coté de lui dans le lit et lui demande s'il veut qu'elle lui enlève, elle. hochement de tête en guise de réponse, ça lui suffit. elle défait les boutons rapidement et il doit capter qu'il faut qu'il se redresse un peu ou alors c'est elle qui tire suffisamment fort, elle sait pas trop. "Oui, je sais..." qu'il répond et même s'il lui dit pas en retour, elle s'en fout. le plus important, c'est qu'il l'ait entendu. "J’t’aime aussi." mais c'est quand même rassurant de l'entendre. même si ça la rassure pas quand il attrape son oreiller pour le mettre au-dessus de sa tête. et même si elle en a pas envie, elle le laisse tout seul. elle va lui remplir le verre d'eau qu'il a bu tout à l'heure et revient dans sa chambre pour le déposer sur sa table de chevet. il aura surement soif quand il va se réveiller et ça suffira peut-être pas, mais ça sera mieux que rien. puis elle va à la douche, s'dit que ça va peut-être la détendre, mais ça marche pas. mâchoire toujours autant contractée. et elle a pas envie de dormir, le cerveau trop agité pour pouvoir se poser. alors elle comate sur le canapé, devant la télé, après s'être assurée que la porte de la chambre d'ares était ouverte. elle a envie d'aller dormir avec lui, mais elle a pas envie de le réveiller à force de bouger. pas envie de l'empêcher de dormir. mais elle est pas loin s'il a besoin. pas suffisamment tranquille pour dormir sereinement. mais peut-être qu'elle s'est trompée. ouais, peut-être.

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c'est le mal au dos qui la réveille en premier. puis le bond de sursaut qu'elle fait quand elle capte qu'elle est sur le canapé. elle s'est endormie comme une merde. il est onze heures et quelques. son premier réflexe, d'habitude, ce serait de se faire un café, mais pas ce matin. c'est dans la chambre d'ares qu'elle va en premier. il a plus l'oreiller sur le visage, il respire, y a pas de vomi nulle part: on peut prendre ça comme des bons signes. et elle se tâte à le réveiller ou pas. s'dit qu'elle devrait peut-être le laisser dormir. mais elle veut savoir s'il va mieux qu'hier soir. certes, il aura décuvé, mais c'est pas ça qui l'intéresse. non, c'est le reste. mais avant, elle se fait un café. puis un pour lui aussi. boit le sien brûlant en deux gorgées et prend celui d'ares avec elle dans sa chambre et le pose sur la table de chevet, à côté du verre d'eau avant de s'asseoir dans le lit. peut-être que c'est plus un réveil en douceur de bouger dans son lit, plutôt que de lui parler. elle préfère y aller en douceur, c'est surement le mieux. mais en vrai? elle en sait rien, athé.

Trop de bruits qui te poussent à recouvrir ta tête du deuxième oreiller que t’as dans ton lit. Comme si ça allait aider. Parce que tu réalises pas encore c’qui se passe, Ares. Tu sais qu’y’a un truc qui cloche. Mais tu t’dis que c’est sûrement l’alcool. T’as beaucoup trop bu, tu l’sais, ça. C’est pour ça que t’entends des voix, des trucs que tu devrais pas entendre en temps normal. C’est juste l’alcool. C’est pour ça que t’as eu envie d’sauter de la voiture en marche, c’est pour ça qu’t’arrives pas à marcher droit, c’est pour ça que tu sais même pas si t’as faim ou pas. C’est pour ça que t’as envie d’aller de terrer dans ton lit et dormir. Oui, tout ça, c’est l’alcool.

Ou pas.

Parce que le lendemain matin, c’est la douche froide.
L’odeur du café qui te chatouille le nez et le matelas qui s’affaisse au bord du lit. Ça suffit à te réveiller — en même temps, p’têtre que t’as eu tes heures de sommeil, p’têtre que t’as assez dormi parce que quand t’ouvres les paupières, il fait déjà jour. Alors tu les refermes directement dans un grognement, aveuglé par le monde extérieur. Tu tires sur la couette pour qu’elle recouvre ta tête. Cabane sous les draps où il n’y a que toi. Mais tu choppes quand même ton téléphone pour checker l’heure — onze heures douze. Tu le déverrouilles pour lire tes messages, regarder tes appels en absence. Et en temps normal, tu rappellerais. Mais là, t’as pas envie. Alors tu verrouilles à nouveau ton téléphone, sors le bras de ta cabane pour le poser à tâtons sur la table de chevet. Non, tu comptes pas sortir du lit. Pas aujourd’hui en tout cas.

athéna a l'espoir de s'être trompée, d'avoir sur-réagi, d'être parano. et pour se le prouver, elle va dans la chambre d'ares, café à la main qu'elle pose sur sa table de chevet avant de s'asseoir à côté de lui dans son lit. réveil pas trop violent. mieux que de le réveiller en s'mettant à lui parler alors qu'il dort encore. et apparemment, ça marche aussi bien que s'foutre à parler gratuitement, parce qu'il ouvre les yeux, juste avant de les refermer et d'attraper sa couette pour se couvrir le visage. merde. c'était pas le genre de réaction qu'elle voulait, pas la réaction idéale. son bras ressort pour poser son portable sur la table de chevet. ça se dispute dans le cerveau d'athéna: le laisser tranquille ou chercher à lui parler. évidemment, c'est la deuxième option qui prend le dessus. "t'as toujours mal à la tête, ares?" qu'elle demande doucement. elle veut pas parler trop fort au cas où il ait toujours mal et elle veut toujours pas le brusquer non plus. soucis froncés, sa mâchoire s'est pas relâchée depuis la veille. parce qu'elle sait et qu'elle arrive pas à se défaire de toutes les craintes que ça ramène. des images, aussi. ou plutôt des souvenirs. mais c'est pas le moment d'y penser, y a jamais de bons moments. "t'as besoin de quelque chose?" elle a l'impression de déjà savoir ce qu'il va vouloir, mais elle espère que ça sera pas ça. elle espère qu'il lui dira pas qu'il veut qu'elle le laisse tranquille. ouais, tout sauf ça, ce serait bien.