let's make this last forever (arena)

Aujourd’hui, c’est le grand jour. C’est son jour. L’anniversaire de ta princesse. La seule pour qui tu ferais tout et n’importe quoi. Celle que tu t’es juré d’protéger du monde extérieur dès qu’elle est sortie du ventre de ta daronne. Bulle d’isolement. Tu voulais pas qu’on la touche. En bien ou en mal. C’était ton droit, c’était leur interdit. T’as du la laisser vivre. Un peu. Tu faisais semblant, du moins. T’allais t’en occuper par la suite. Parce que tu voulais pas qu’elle te déteste. Mine de rien, c’est une meuf qui tient à son indépendance, ta soeur. Mais ce soir, tu vas lui montrer qu’tu t’occupes d’elle. Tu l’as pas trop fait dernièrement à cause de ton état, mais tu veux rattraper le coup — et puis, c’est son anniversaire putain, tu vas pas passer à côté de l’occasion de lui faire plaisir. Et tu veux faire les choses bien. Pour une fois. Sortir de votre monde minable. Au moins pour un soir.

T’es pas là de la journée, reprise récente du travail oblige. Mais tu lui envoies un sms vers dix-sept heures.

de ares, envoyé à 17:06
Pas besoin d’aller au taf, t’es en repos aujourd’hui.
On sort ce soir.
Regarde sous ton lit, y’a une boite.
Sois prête pour 19h. J’viendrai te chercher.

Et dans la boite se trouve la petite robe noire que tu lui as acheté. Toute simple, ajustée. Décolleté en V. Seul détail : elle est agrémentée de bijoux argentés au niveau du décolleté, avec quelques cristaux de Swarovski sur le chemin. Pas trop, tu veux pas qu’elle s’fasse arracher ses fringues par un voleur des rues. Mais suffisamment pour qu’elle le remarque et que ça scintille un peu. T’as pas acheté de chaussures, tu lui laisses porter c’qu’elle veut — pour être à l’aise, whatever — et p’têtre que t’étais plus trop sûr de sa pointure, aussi. Niveau bijoux et manteau aussi, elle est libre. T’as juste tenu à lui offrir la robe. Pour faire comme dans les films.
En attendant, tu donnes pas plus d’indications.

Et quand tu finis le taf, toi aussi, tu te changes. T’avais pris des fringues à l’avance dans la voiture. Un jean noir sobre, une chemise blanche — les premiers boutons défaits. Veste en cuir propre par dessus, histoire d’pas trop faire costard — ça t’ressemble pas, t’aurais pas été vraiment à l’aise.

Et finalement, à 19h05, tu te gares dans l’allée, grimpe les marches qui mènent jusqu’à votre appart et tu frappes à la porte pour annoncer ta présence. "J’rentre." Que tu préviens — tu sais pas, au cas où elle était pas encore prête ou quoi. Et tu pousses la porte pour entrer dans le salon. Personne en vue. "Athé? T’es prête?"

@athéna kaiser

de ares, envoyé à 17:06
Pas besoin d’aller au taf, t’es en repos aujourd’hui.
On sort ce soir.
Regarde sous ton lit, y’a une boite.
Sois prête pour 19h. J’viendrai te chercher.

beaucoup d'informations en quelques messages. de repos? pendant une seconde, athéna a envie de batailler avant de se souvenir que c'est son anniversaire et que ok, elle accepte de pas taffer ce soir. ils sortent? ils vont où? au restaurant? lequel?  beaucoup trop d'interrogations. une boite sous son lit? est-ce qu'elle se précipite dans sa chambre pour aller voir? ouais, totalement. comme une gamine beaucoup trop impatiente. prête pour dix-neuf heures, ok, ça peut le faire. deux heures pour se préparer: challenge accepted.

de athé, envoyé à 17:16
d'accoooooord      

athéna ouvre la boite et ouvre de grands yeux quand elle voit la robe qui se cachait à l'intérieur. une robe noire et le détail sur les pendants au-dessus du décolleté lui font ouvrir les yeux encore plus. des cristaux? mais wow. grand sourire sur le visage. ok. la robe est trop belle. elle le remerciera plus tard. elle a pas le temps tout de suite. non, elle doit se préparer. heureusement qu'elle a déjà pris sa douche et qu'elle s'est déjà lissée les cheveux, parce que ça lui aurait fait perdre trop de temps. elle se maquille et pour ça, elle prend son temps. athéna compte être fraiche. l'inverse serait inacceptable.

et elle avoue qu'elle fait plus trop attention à l'heure en choisissant les chaussures qu'elle va mettre avec la robe. hésitation. talons aiguilles? mais est-ce qu'ils vont beaucoup marcher? peut-être que c'est pas le meilleur choix. bottines noires à talons? peut-être que c'est plus safe. et la veste, qu'est-ce qu'elle met comme veste? "on sort" c'est vague. mais on en revient à la même chose: athéna a envie d'être fraiche. bottines noires à talons au cas où qui vont bien avec la robe et elle choisit un manteau noire en fausse fourrure - parce que si elle peut être extra, autant l'être à fond.

vérification dans le miroir. "Athé? T’es prête?" "ouais j'arrive!" qu'elle crie dans son excitation. il est déjà là? ah oui, c'est l'heure. elle attrape son sac en vrac sur son lit et sort de sa chambre. est-ce qu'elle lui fonce dedans comme une enfant excitée? oui. "merci, la robe est trop belle, t'aurais pas dû!" et elle l'embrasse, mais fait quand même gaffe à pas foutre en l'air son make up. "et on va où? et comment ça s'fait que j'suis de repos? t'as menacé personne, hein?" elle s'est retenue de lui faire un interrogatoire par message, mais maintenant qu'il est devant elle, elle arrive pas à se retenir. trop impatiente. trop excitée. trop heureuse, surtout.

Tu rentres puisqu’on vient pas t’ouvrir — en même temps, t’es chez toi. Puis connaissant Athé, elle est sûrement en retard. Ça s’trouve elle est encore sous la douche. Alors tu l’appelles, savoir où elle en est. "ouais j’arrive!" Ah putain, elle est prête? À l’heure? Wow, y’a des efforts qui ont été fournis des deux côtés visiblement, c’est limite émouvant.

Et elle sort de sa chambre que t’as à peine le temps de la voir vu qu’elle bondit sur toi et t’embrasse. Alors tu lui rends son baiser avant de reculer d’un pas pour pouvoir la regarder. "Wow."
Mais elle s’met à parler sans que tu puisses en placer une. "merci, la robe est trop belle, t'aurais pas dû! et on va où? et comment ça s'fait que j'suis de repos? t'as menacé personne, hein?" Malgré ça, tu souris. On dirait une gamine sur-excitée. "J’avais envie pour la robe. C’est cool qu’elle te plaise. On va au resto. Bon, y’a pas quinze mille choix décents à Detroit donc… j’ai pris le mieux que j’ai trouvé. Ça sera pas trois étoiles mais on devrait bien s’amuser. Ils ont de la bonne tequila. J’t’offrirai un mètre de shots pour ton anniv s’tu veux." Parce que tu sais que ta soeur est une putain de fêtard et qu’elle sait encaisser. Alors tu blagues, mais qu’à moitié. "Et si j’ai menacé des gens? Tu m'connais, quelle question." Tu hausses les épaules d’un air innocent. Évidemment qu’oui. En même temps, c’est elle qui t’a offert un nouveau jouet l’mois dernier.

"T’es belle." Pas habitué à faire des compliments, elle saura qu’venant de toi, c’est déjà beaucoup et c’est surtout très sincère. Et tu l’embrasses à ton tour, plus doucement cette fois, avant de te reculer encore. "On y va? T’es prête? On va être en retard si on s’bouge pas maintenant." Et puisqu’elle est prête, vous quittez l’appart pour monter dans ta voiture.

Direction le Cantina Diablo. L’seul resto potable de Detroit. Lumières tamisées, musique sensuelle, tapas qu’on peut manger avec les doigts et alcool de qualité. Quoi de mieux ? Ça n’aurait pas été vous t’façon que d’aller dans un restaurant de chef étoilé. T’espères quand même qu’elle sera du même avis que toi quand tu lui ouvres la porte du resto qui vous plonge dans une ambiance exotique et chaleureuse, contraste avec le froid de l’extérieur.
Tu donnes ton nom, on vous conduit à une table. Le resto-bar est déjà assez plein et quelques têtes se tournent sur votre passage. Les blancs à Mexicantown, ça détonne un peu. Mais tu t’en fous. Parce que ce soir, c’est toi qui est accompagné d’la plus belle meuf. Et ouais, t’en es assez fier.

prête à l'heure, c'est peut-être rare, mais athéna a tellement hâte de découvrir ce qu'ares a prévu qu'elle a pas le temps d'être en retard. et surtout, heureusement qu'elle était déjà à moitié prête quand elle a eu ses sms. sinon, elle aurait dû se dépêcher et ça aurait pas été bien. à peine elle entend la voix de son frère qu'elle sort de la chambre pour se précipiter sur lui. elle l'embrasse, lui aussi. "Wow." sourire qui s'élargit encore plus - comme si c'était possible tandis qu'elle s'met à parler vite, trop dans son excitation et dans sa joie pour lui laisser le temps de dire quoi que ce soit entre chaque question.

"J’avais envie pour la robe. C’est cool qu’elle te plaise. On va au resto. Bon, y’a pas quinze mille choix décents à Detroit donc… j’ai pris le mieux que j’ai trouvé. Ça sera pas trois étoiles mais on devrait bien s’amuser. Ils ont de la bonne tequila. J’t’offrirai un mètre de shots pour ton anniv s’tu veux." athéna ouvre de grands yeux, sautille sur place - vraiment une gamine, y a pas à dire. "un mètre de shots, hein? j'ai hâte!" non, elle n'a pas retenu que ça, mais comme c'est visiblement un des avantages de l'endroit où ils vont, elle le relève. "Et si j’ai menacé des gens? Tu m'connais, quelle question." léger froncement de sourcils, parce qu'elle arriverait pas à faire la gueule même si elle essayait. "T’es belle." "merci, toi aussi t'es tout beau." et c'est vrai, parce qu'elle voit qu'il a fait un effort avec son pantalon et sa chemise sous sa veste en cuir. ares vient de nouveau l'embrasser, plus doucement qu'elle avant de faire un pas en arrière. "On y va? T’es prête? On va être en retard si on s’bouge pas maintenant." "j'te suis!" et ça s'entend dans sa voix qu'elle a hâte. en même temps, ça s'voit aussi à sa manière d'avoir du mal à tenir en place tant elle a envie de tout découvrir et de tout savoir de ses plans.

jambe qui bouge toute seule dans la voiture, athéna gigote et remarque qu'ils roulent vers mexicantown. et avec ce qu'ares lui a dit, elle essaie d'en déduire où ils vont exactement. mais elle a pas vraiment le temps, parce qu'ares est déjà en train de se garer et ils descendent de la voiture. cantina diablo et ça lui va parfaitement à athéna, parce qu'elle sait qu'elle va bien manger et qu'elle va pouvoir fêter son anniversaire dignement. aussi, elle le fête avec la personne qu'elle préfère sur cette planète et honnêtement? elle pourrait pas demander mieux. ares donne leur nom et on les installe à une table au fond du restaurant, un peu à l'écart des autres. elle retire son manteau avant de s'asseoir et à peine assise, elle commence déjà à parler en regardant le menu pour savoir avec quoi elle va s'empiffrer. "t'sais que j't'aime trop? genre t'étais pas obligé, mais tu le fais quand même et j'suis trop contente." besoin de lui signaler, de lui montrer sa gratitude oralement. "t'es le meilleur et merci encore. et maintenant j'vais regarder ce que j'vais manger plus sérieusement, parce que j'lis pas vraiment là. faut que j'me concentre, mais j'suis trop excitée." elle respire, puis le quitte des yeux pour regarder vraiment son menu. elle va y arriver. ou pas. au pire, elle prendra la même chose que lui.

La robe a l’air de lui plaire et franchement, tu pouvais pas demander mieux. La peur de te planter — c’est sûrement la première fois qu’tu lui offres des fringues, t’aurais pu faire de la merde mais elle lui va parfaitement et c’est tant mieux. Tu blablates sur le resto, tu te dédouanes déjà du choix de l’endroit par peur qu’elle soit un peu déçue qu’ce soit pas un truc de luxe. L’truc c’est que tu te sentais pas d’aller dans un tel endroit, avec tes tattoos et tes cicatrices, ta locution écorchée et tes mauvaises manières. Athé, à la limite, elle peut se grimer et imiter les gestes des autres nanas trop fancy pour vivre dans le trou à rats qu’est Detroit, mais toi… non, toi, tu serais pas passé, un caillou dans une marre de cristaux. "un mètre de shots, hein? j'ai hâte!" T’esquisses un sourire, content d’avoir trouvé les bons mots pour la hyper.

Et puis, tu lui dis qu’elle est belle — parce que c’est la vérité. Ça a toujours été la meuf la plus belle de la terre t’façon, tu l’sais, mais tu lui dis pas vraiment. Mais c’est son anniversaire aujourd’hui alors tu peux bien faire un effort et lui dévoiler tes sentiments. "merci, toi aussi t'es tout beau." Et tu tiens même à faire remarquer, non sans un petit air de fierté dans l’regard : "J’l’ai achetée en plus, cette chemise, j’l’ai même pas volée. C’est une Ralph Lauren." Bah ouais, y’a des cristaux de Swarovski sur sa robe, fallait quand même que tu montes en grade pour pas faire trop tache à ses côtés.

Et puis vous vous mettez en route, têtes et jambes qui bougent sous le rythme de la playlist qui remplit la caisse, jusqu’à l’arrivée au Cantina Diablo. Installés au fond du resto par le serveur, tu lui tires la chaise pour qu’elle s’assoit — ça aussi, tu l’as vu dans les films — avant de prendre place face à elle. "t'sais que j't'aime trop? genre t'étais pas obligé, mais tu le fais quand même et j'suis trop contente. t'es le meilleur et merci encore. et maintenant j'vais regarder ce que j'vais manger plus sérieusement, parce que j'lis pas vraiment là. faut que j'me concentre, mais j'suis trop excitée." Tu lâches un petit rire. "C’est d’ça que j’ai l’air quand j’suis en manie ?" Puis tu choppes ta propre carte pour regarder ce qu’il y a. "Ça t’dirait qu’on se prenne des nachos déjà ? Et un verre aussi. Histoire de trinquer, quoi. C’pas tous les jours que tu fêtes ton anniversaire. Et j’pense qu’après j’prendrai des fajitas moi, elles sont à composer toi-même et il paraît qu’elles sont pas mal." Mais elle est clairement pas obligée de prendre comme toi. D’ailleurs, le serveur arrive pour prendre votre commande, alors t’attends qu’elle se décide pour ajouter les choses à ta liste.

trop curieuse de découvrir ce qu'ares a prévu, athéna est transformée en pile électrique. parce qu'en vrai, elle doit bien admettre qu'à chaque fois qu'on lui demande ce qu'elle fait pour son anniversaire, elle répond jamais. en général, ares lui prévoit toujours quelque chose. les cadeaux des autres, elle s'en fout, y a que ceux qu'ares lui offrent qui l'intéresse. et même si certaines choses ont changé - ou évolué? - entre eux, y a des choses qui changeront pas. et si ça change, c'est que de l'amélioration - suffit de voir l'anniversaire d'ares.

"J’l’ai achetée en plus, cette chemise, j’l’ai même pas volée. C’est une Ralph Lauren." athéna secoue la tête, sourire accroché aux lèvres. il est si fier de ne pas l'avoir volé que c'est contagieux. y a une partie du cerveau d'athé qui a envie de lui demander 'avec quel argent?', mais elle ferme sa gueule, parce que franchement c'est pas du tout sa priorité ce soir. "j'te félicite." qu'elle lui répond, fierté partagée, parce que franchement au vu du prix que ça a dû lui couter, la tentation a dû être assez grande. mais sans plus attendre, ils partent.

et l'excitation d'athéna s'calme pas, même quand ils finissent par arriver à destination, elle est toujours pas calme. encore moins quand ares lui tire sa chaise pour qu'elle s'assoit. encore moins quand ils sont tous les deux assis. excitée comme une puce, incapable de garder cette excitation pour elle, faut qu'elle partage. "C’est d’ça que j’ai l’air quand j’suis en manie ?" un peu, ouais, sauf qu'il dit des trucs qui font beaucoup de moins de sens quand même en général. "Ça t’dirait qu’on se prenne des nachos déjà ? Et un verre aussi. Histoire de trinquer, quoi. C’pas tous les jours que tu fêtes ton anniversaire. Et j’pense qu’après j’prendrai des fajitas moi, elles sont à composer toi-même et il paraît qu’elles sont pas mal." athéna suit dans le menu en même temps qu'il parle et hoche la tête quand il parle de nachos et d'un verre, parce qu'elle compte pas dire non de toute manière. et les fajitas, ok, à faire soi-même? hm, athéna regarde les ingrédients et relève la tête vers le serveur quand il fait son apparition. et du coup, elle commande des nachos pour eux, un verre de vodka redbull (certes, pas le meilleur mariage avec la bouffe, mais depuis quand athéna en a quelque chose à battre?) et elle se prend une fajita avec du poulet, oignons, cheddar, poivrons et bref, à peu près tous les ingrédients qui lui font envie. juste avant de refermer son menu et de regarder ares pour savoir ce que lui va prendre. et une fois que le serveur repart, elle s'remet à parler. "t'sais que si tu me gâtes autant à chaque fois après j'vais toujours vouloir encore plus?" s'il met la barre aussi haute, ça va être chaud de faire mieux à chaque fois. même si clairement, elle demande pas grand-chose athéna. "et t'as prévu qu'on fasse autre chose après?" elle pose la question comme si de rien n'était, mais en vrai, elle veut tout savoir. parce qu'il a l'air d'avoir des trucs de prévu pour eux et athéna est beaucoup trop curieuse pour patienter sagement.

Bah oui, tu fais l’fier d’avoir pu te payer une chemise à cent dollars. C’est sûrement la première fois de ta vie qu’t’es rentré dans un tel magasin, avec le porte-feuille plein. La nana t’a dévisagé — probablement dû à ta dégaine et tes tatouages — mais elle a rien pu dire puisque t’as payé comme un gosse bien élevé. Pareil pour la robe que t’as offert à Athé. Boutique de luxe dans laquelle tu t’es senti décalé — mais ça n’a plus d’importance quand on sait qu’t’as les moyens pour y acheter ta place.

Cependant, c’est au Cantina Diablo que tu l’emmènes, parce que tu veux quand même que vous passiez une bonne soirée. Pas de prises de tête sur quel couteau ou quel verre utiliser, ça reste de la bonne qualité tout en restant vous-même. Et Athé, elle a l’air trop heureuse. Elle parle vite, tout le temps. Et toi, ça t’fait sourire. Juste avant qu’tu lui suggères deux-trois trucs au menu. Et quand le serveur arrive, tu la laisses commander en première. Puis tu ajoutes à la commande des fajitas au boeuf avec un beau panel d’ingrédients — parce que tu craches pas sur la bouffe, plus y’en a, mieux c’est. Et puis un verre de tequila, sans glace.

"t'sais que si tu me gâtes autant à chaque fois après j'vais toujours vouloir encore plus?" Tu lâches un rire et hausses les épaules. "Challenge accepted." En vrai, tu sais pas trop c’qu’elle veut dire. T’as pas fait grand chose, une robe et un resto. Et y’a son cadeau après, ouais. Mais en soi, c’est banal, et tu vois pas trop c’que tu pourrais faire de plus. "et t'as prévu qu'on fasse autre chose après?" Tu hausses un sourcil. "Oui, t’as un cadeau, arrête de chercher." Tu la connais, Athé. Mine de rien, elle est quand même vachement matérialiste et si elle avait pas de cadeau, ça aurait été la crise. "Mais tu l’auras pas tout de suite. D’abord on mange, et après on verra." D’ailleurs, le serveur revient avec vos verres et les nachos et tu tapes direct dedans, bouche pleine qui croustille. "Ton manteau va trop bien avec ta robe, c’était c’que j’imaginais que tu porterais." T’avales les chips en te passant la langue sur les lèvres pour y enlever le sel avant de reprendre. "T’sais que c’est des cristaux de Swarovski sur ton décolleté là? Du coup genre tu la mets pas n’importe où, j’veux pas qu’un gars t’arrache la fringue dans la rue pour espérer revendre les bijoux." Tu veux qu’elle fasse gaffe à sa sécurité avant tout. Ce soir c’est pas un problème parce que t’es là et qu’si quelqu’un ose ne serait-ce qu’essayer de la toucher, tu lui arracherais la jugulaire. Mais quand elle va en boite avec ses copines… bof. C’est risqué quoi. Et tu veux pas qu’elle s’enlise dans des plans risqués.

assise à la table face à ares, athéna s'excite encore. parce que c'est facile de s'enjailler quand il lui fait des cadeaux et l'amène au restaurant. en vrai, il a pas besoin d'en faire beaucoup pour qu'elle affiche un grand sourire. c'est trop facile. mais il la gâte et faut bien qu'elle lui dise que s'il continue comme ça, ça va être chaud l'année prochaine. que peut-être que s'il augmente le niveau tous les ans, ça finira par être difficile de l'impressionner. même si, en vrai, c'est faux. c'est juste pour voir sa réaction. "Challenge accepted." et athéna secoue la tête, amusée face à ce qu'il dit. et tant mieux qu'il accepte le challenge, mais athé s'demande quand même s'il a prévu autre chose ou si le plan s'arrête au cantina diablo. "Oui, t’as un cadeau, arrête de chercher. Mais tu l’auras pas tout de suite. D’abord on mange, et après on verra." athéna fronce les sourcils. et elle passe de l'excitation à la curiosité en l'espace de deux secondes. un cadeau? mais son cadeau, c'était pas la robe? "c'est quoi mon cadeau?" question qui s'apparente plus au réflexe, surtout qu'il lui a dit d'arrêter de chercher, mais elle peut pas s'en empêcher. et elle lui lance son regard le plus niais pour essayer de le persuader de lâcher de lâcher le morceau. "et pourquoi 'on verra'?" ça dépend de quelque chose? vraiment, trop curieuse, mais ça parle de cadeaux, forcément qu'elle veut savoir.

le serveur revient avec leurs verres et les nachos auxquels ares s'attaque directement. "Ton manteau va trop bien avec ta robe, c’était c’que j’imaginais que tu porterais. T’sais que c’est des cristaux de Swarovski sur ton décolleté là? Du coup genre tu la mets pas n’importe où, j’veux pas qu’un gars t’arrache la fringue dans la rue pour espérer revendre les bijoux." quoi? athéna cligne des yeux plusieurs fois, parce qu'elle a dû mal comprendre. sauf que non, ares aurait pas dit ça dans le vide. "t'es sérieux? mais attends, mais..." elle aurait aussi pu relever l'ordre qu'il vient de lui donner, mais c'est pas ça qui l'a marqué le plus dans ses propos. "genre, entre ta chemise, ma robe, 'fin... t'as trouvé où l'argent? sauf si t'as volé la robe... mais j'crois pas que ce soit le cas...." c'est pas qu'athé pense qu'il est pauvre, c'est juste qu'elle savait pas qu'il avait autant de d'argent. et aux dernières nouvelles, c'était pas le cas, alors elle s'demande d'où ça sort. "dans tous les cas, merci et vraiment, t'étais pas obligé. et ouais, j'ferai attention en la portant, t'inquiètes." parce qu'elle veut pas lui donner l'impression qu'elle mène une enquête, parce que c'pas le cas, c'est juste qu'elle comprend pas vraiment. et qu'elle a peur qu'il ait fait une connerie, surtout, même si elle essaie de pas trop le montrer.

"c'est quoi mon cadeau? et pourquoi 'on verra'?" Athé toujours aussi curieuse. Sauf que non, toi, tu vas pas craquer. Tu résistes sous la torture donc c’est pas ta soeur qui va t’faire vaciller quand y’a des informations compromettantes en jeu. Alors tu secoues la tête. "Non, j’te dirai pas. Et on verra si t’es sage, arrête de poser des questions." Elle le saura tôt ou tard t’façon. Dans les deux prochaines heures, probablement. Et tu tiens à garder la surprise entière. Parce que t’es certain qu’elle s’en doute pas une seule seconde, et que ça va la faire sauter de joie. Tu veux pas que sa réaction soit dénaturée parce qu’elle connait la surprise.

L’apéritif vous est servi et tu prends quand même deux minutes pour la mettre en garde sur la robe que tu lui as offerte. Certes, les cristaux restent discrets, mais c’est sûrement déjà trop borderline pour une ville comme Detroit où n’importe qui dérobe n’importe quoi. "t'es sérieux? mais attends, mais..." Tu relèves un regard sincèrement innocent vers elle. Bah… ouais, t’es sérieux. Pourquoi tu le serais pas? Sa sécurité avant tout. Au pire elle la portera quand elle sera avec toi, comme ça, y’aura pas de risque. "genre, entre ta chemise, ma robe, 'fin... t'as trouvé où l'argent? sauf si t'as volé la robe... mais j'crois pas que ce soit le cas...." Ah, c’était pas d’ce que tu pensais dont elle parlait. "J’ai pas volé la robe p'tain, ça fait parti de ton cadeau d’anniversaire, tu m'prends pour qui?" Genre t’allais lui offrir un truc qui vient même pas de toi ? "dans tous les cas, merci et vraiment, t'étais pas obligé. et ouais, j'ferai attention en la portant, t’inquiètes." Tu hausses les épaules en avalant ta bouchée de nachos croustillants. "J’sais que j’étais pas obligé, j’avais envie." Puis tu bois un coup. Deux-trois gorgées. Putain, ils mentaient pas — elle est bonne, leur tequila. "Mais t’inquiète. Je gère. J’ai eu une augmentation au taf." Et tu l’vois à son regard, qu’ça va amener plus de questions qu’autre chose. Tu l’vois, qu’elle se demande c’que tu veux dire par là. Alors tu hausses à nouveau les épaules, l’air de rien. "Disons qu’la qualité d’mon travail a fini par payer et les Juggalos m’ont fait entré dans leurs rangs. D’où la p’tite prime niveau billets." En soi, ça change pas grand chose. Tu faisais déjà leur sale boulot. C’juste que maintenant… ouais, tu fais parti d’un crew, pour l’meilleur — et surtout pour le pire, vu comment les choses s’passent à Detroit.

"Non, j’te dirai pas. Et on verra si t’es sage, arrête de poser des questions." mais. athéna fronce les sourcils, fait même la moue pour attiser les faveurs de son frère. tout en sachant pertinemment que ça ne marche que dans certains cas et que sur ce coup-là, c'est déjà mort. "sage comment?" qu'elle dit dans la minute qui suit, passant de la moue à un regard qui est tout sauf sage, le tout accompagné d'un petit sourire en coin. mais bon, elle accepte d'avoir la surprise - même si elle a vraiment envie de continuer de poser des questions, juste pour essayer de grappiller un indice. sauf que le serveur coupe court à son envie d'enquête quand il ramène leurs verres et les nachos. et quand ares lui dit que les cristaux sont des swarovski, athéna a à la fois envie de lui dire merci et à la fois envie d'enquêter pour une toute autre raison. "J’ai pas volé la robe p'tain, ça fait parti de ton cadeau d’anniversaire, tu m'prends pour qui?" athéna hausse les épaules avant d'enchainer pour le remercier, mais dans tous les cas, ça répond pas à la question qu'elle a posé juste avant. d'où lui vient cet argent? "J’sais que j’étais pas obligé, j’avais envie." athéna sourit, mais ça l'empêche pas de se dire qu'il est ouf. entre la chemise, la robe et le cadeau? putain, ça fait beaucoup. et c'est pas qu'elle s'en plaint, c'est juste qu'elle veut comprendre comment c'est possible. "Mais t’inquiète. Je gère. J’ai eu une augmentation au taf." athéna fronce les sourcils, parce qu'elle comprend pas. comment ça, il a eu une augmentation au taf? c'pas comme s'il avait un taf légal qui lui permet d'en avoir. ares hausse les épaules avec nonchalance et athéna penche la tête sur le côté, c'quoi le plan? "Disons qu’la qualité d’mon travail a fini par payer et les Juggalos m’ont fait entré dans leurs rangs. D’où la p’tite prime niveau billets." pardon? et pour pas sortir ça sur un ton qui pourrait créer une embrouille, athéna boit une gorgée de sa vodka redbull. pour réfléchir avant de parler. pour pas niquer l'atmosphère festive. "donc t'es dans un gang?" qu'elle demande sur un ton qui se veut curieux - et bienveillant, mais probablement que ça sonne un peu faux, vu que ça l'est. mais elle décide qu'elle reviendra là-dessus plus tard. "écoutes, si t'es content, c'le principal, mais fais attention à toi, d'accord? j'veux pas qu'il t'arrive quelque chose à cause de quelqu'un d'autre, tu vois? et j'sais que tu vas me dire de pas m'inquiéter et tout, mais fais gaffe, ok?" elle l'engueulera un autre jour, mais pas pour son anniversaire. et elle boit une autre gorgée de son verre. prend aussi une bouchée de nachos, ça l'empêche d'ajouter autre chose. ça l'empêche de lui dire que c'est complètement stupide et que c'est dangereux. qu'il fait de la merde et que peut-être que lui demander avant, ça aurait été mieux. qu'il a fait ses bails discrètement et que ça lui plait pas, à athé. mais elle dit rien, pour une fois, parce que ça se voit qu'il a fait des putain d'efforts et qu'il est content. donc elle passe à autre chose, revient sur une conversation qui l'énerve moins. "du coup, faudra faire attention à la robe ce soir." qu'elle lâche, sourire en coin qui refait son apparition - genre pas de 'oops, j'l'ai déchiré' comme dans les films.

"sage comment?" Elle lâche rien, ta frangine. Curiosité tenace quand elle s’y met. Mais toi aussi tu sais être têtu, et tu secoues la tête, l’air de dire ‘rêve pas, j’te dirai plus rien’. Et c’est ce que tu comptes faire. La surprise, totale. Sauf que tu t’énerves un peu quand elle suggère que t’aies pu voler la robe que tu lui as offerte. Non, tu l’as payée, c’est si dur à croire? Parce que t’avais les moyens. Et, elle veut savoir comment? C’simple. T’as eu une augmentation. Ça arrive à tout le monde ça, non? Si tu travailles bien, ton patron te paye davantage. C’la vie, c’est comme ça qu’ça marche dans ce système capitaliste où tout est drivé par la thune. Alors tu balances l’info, comme ça, tu noies le poisson. L’nom des Juggalos qui passe entre tes lèvres, l’air de rien. Et elle a un moment d’silence, pendant qu’elle boit une gorgée de son verre alcoolisé. "donc t'es dans un gang?" Tu hausses vaguement les épaules, l’air de dire ‘c’est pas grand chose’. "Ouais, faut croire. Dis-toi qu’j’aurais des back-ups maintenant quand j’partirais taffer. J’suis plus en solo. Moins de risques." Moins de risques causés par la solitude, mais davantage de missions risquées. On a rien sans rien. Mais ça, tu te retiens bien de lui dire. Elle a pas besoin de savoir tous les détails de ton taf, tu l’as toujours gardée à distance et tu comptes conserver ça comme ça. "écoutes, si t'es content, c'le principal, mais fais attention à toi, d'accord? j'veux pas qu'il t'arrive quelque chose à cause de quelqu'un d'autre, tu vois? et j'sais que tu vas me dire de pas m'inquiéter et tout, mais fais gaffe, ok?" Tu hoches simplement la tête. "Ouais, t’inquiète, j’ferai gaffe." T’essayeras, ouais. Silence qui revient, elle boit, elle mange — et toi, tu l’imites, parce que ça semble être la meilleure chose à faire. "du coup, faudra faire attention à la robe ce soir." Et tu réponds à son petit sourire malicieux avec un des tiens. "Ouais, exactement. J’aimerais bien qu’tu puisses la remettre, tu vois. Parce que genre, ben… elle t’va bien." Pas trop doué pour les compliments, tu t’essayes quand même parce que tu l’penses.

Et vous buvez, vous mangez les nachos, puis les fajitas, tout en discutant de tout et de rien. Soirée normale. En dehors de la maison. Ça faisait longtemps. Et c’est comme si tout redevenait comme avant, le temps d’un instant. Même si tu sais qu’c’est pas le cas. Ton regard, il a changé. Le sien aussi. Rien n’sera jamais plus comme avant entre vous. Mais pour l’instant, t’essayes d’pas trop y penser. À vous. Aux répercussions. Au reste du monde. Déni qui t’colle à la peau comme le premier lendemain matin. C’est plus simple.

Tu vas payer l’addition et tu la reconduis à la voiture quand vous en avez terminé au Cantina Diablo. "J’espère qu’t’as passé une bonne soirée." Qu’tu lui dis, comme si elle touchait à sa fin. L’truc, c’est que c’était que le début. Vous avez assez bu pour être détendus et les langues déliées, mais pas assez pour être totalement défoncés et c’est tant mieux.
De nouveau en route vers l’appartement, tu te gares, viens lui ouvrir la porte pour la faire sortir. Regardes ton téléphone pour vérifier les derniers détails — puis vous montez les marches jusqu’à la porte d’entrée. "J’te laisse ouvrir, j’crois qu’j’ai laissé mes clés dans la caisse." Qu’tu balances, l’air de rien.
Et quand elle ouvrira la porte, y’aura des trucs qui auront fait leur apparition dans le salon. Deux grosses gamelles, quelques jouets par ci par là — et surtout, un nouvel habitant. Un chiot. Un Staffie, plus exactement, gris et blanc. Et toi, tu dis rien. Mais tu sais qu’il est dans le salon. Parce que y’a ton pote qui s’est occupé d’tout ça pendant que vous étiez au resto qui te l’a confirmé par texto. T’attends juste qu’elle ouvre pour qu’elle découvre enfin son vrai cadeau d’anniversaire.

"Ouais, faut croire. Dis-toi qu’j’aurais des back-ups maintenant quand j’partirais taffer. J’suis plus en solo. Moins de risques." genre, savoir ça, ça rassure athéna d'une quelconque manière. et ares doit savoir qu'il faut pas qu'il compte sur elle pour des encouragements là-dessus. mais quand bien même, ce soir, elle a pas envie de s'énerver. elle a pas envie de lui dire qu'il fait de la merde. elle sait que si elle commence, il va s'énerver aussi et il a tout prévu ce soir donc elle a pas envie de tout gâcher. même si, putain, c'est tentant. "Ouais, t’inquiète, j’ferai gaffe." 't'inquiète', genre, c'est une possibilité qu'elle ne s'inquiète pas pour lui quand il lui fait ce genre d'annonces au calme. la blague. mais elle cherche pas plus loin, s'contente d'un hochement de tête - ça doit quand même se voir, qu'elle est pas convaincue, mais elle prend sur elle. et elle change de sujet. revient sur sa robe. plus facile à gérer, surtout avec un petit sourire en coin. "Ouais, exactement. J’aimerais bien qu’tu puisses la remettre, tu vois. Parce que genre, ben… elle t’va bien." sourire qui s'agrandit à sa remarque. athéna se mord la lèvre en le regardant. elle aime bien quand il lui fait des compliments. c'est pas souvent, mais au moins, elle sait qu'il les pense quand il les dit. "merci, ares" pas ingrate. juste avant de se remettre à manger - et à boire aussi, faut pas l'oublier.

repas qui s'passe bien et athéna peut pas nier qu'elle est contente. ça s'voit. ça faisait longtemps qu'ils étaient pas allés dehors ensemble. enfin, ça doit dater d'avant qu'ils commencent à avoir une relation... bref, passons, c'est un détail. et ares finit par payer l'addition. ils partent du restaurant et vont vers la voiture. "J’espère qu’t’as passé une bonne soirée." quelle question. et en vrai, s'ils étaient pas dehors et qu'elle avait bu un peu plus, surement qu'elle l'aurait embrassé - sans réaliser où ils sont, sans réfléchir. mais elle a pas assez bu. alors elle se contente de lui attraper le bras et de s'approcher. ouais, c'plus banal ça. "c'était trop bien! et si jamais tu veux faire ça hors anniversaire, hésites pas" qu'elle répond avant de le lâcher pour grimper dans la voiture. et dans la voiture, par contre, elle hésite pas à poser sa main sur la cuisse d'ares. c'bon, ils sont plus dehors. jusqu'à ce qu'ils arrivent devant chez eux et montent les escaliers pour aller à l'appart.

"J’te laisse ouvrir, j’crois qu’j’ai laissé mes clés dans la caisse." "ok" athéna fouille dans son sac et attrape ses clés. elle ouvre la porte et rentre dans l'appartement. y a quelque chose qui cloche. y a des gamelles qui étaient pas là avant. "ares, j'crois y a" mais elle finit pas sa phrase. "oh putain" de joie. parce qu'il y a un putain de chiot juste devant elle. et bordel de merde, il est trop mignon. alors athéna entre et se baisse, s'accroupit devant le chiot qui vient droit sur elle. elle va chialer. obligé. "mais t'es trop mignon" et non, désolée, mais elle parle pas à ares. elle parle à ce chien qui est déjà en train de lui faire des papouilles. et c'est réciproque. mais elle s'retourne quand même vers ares. "t'es sérieux??? genre, j'peux vraiment le garder? genre, il est à nous??" vraiment? parce que si c'est une blague c'est pas drôle. mais putain, si ça en est pas une, c'est le meilleur cadeau de tous les temps. "il a un nom? et putain, merci, je t'aime. j'te ferais un câlin, mais j'peux pas là. promis, après, j't'en fais un." non, parce que là, elle est trop occupée à caresser le chien. et honnêtement, ça peut durer très longtemps, parce qu'elle est bien, là, avec le toutou trop mignon. elle l'aime déjà.

T’es content qu’la soirée se passe aussi bien. C’pas dans tes habitudes d’organiser ce genre de trucs. Bon, ok, y’a pas vraiment d’organisation là. S’agit d’un resto. Mais quand même. Vous sortez pas vraiment, avec Athé. Emplois du temps décalés, pas nécessairement envie, pleins d’autres excuses trouvées par l’un ou l’autre sur l’moment. Mais maintenant qu’vous êtes là, tu te rends compte que c’est cool, quand même. De voir autre chose que l’appart. Et puis, tu vois qu’ça lui fait plaisir. Genre, vraiment. Donc ça joue aussi sur ton niveau de satisfaction. "c'était trop bien! et si jamais tu veux faire ça hors anniversaire, hésites pas" Tu roules des yeux. "Pousse pas trop ouais." Mais y’a un p’tit sourire qui trône sur tes lèvres quand même, content de lui avoir fait plaisir en ce jour spécial. Et direct de retour dans la voiture, elle pose sa main sur ta cuisse. Et toi, tu dis rien, tu conduis en silence jusqu’à l’appart.

Arrivés devant la porte, tu prétends avoir oublié tes clés pour la laisser ouvrir, parce que sa vraie surprise, elle l’attend sagement — enfin, sagement, c’est ce que t’espères — à l’intérieur. "ares, j'crois y a — oh putain" Dieu merci le chien est tranquille sur le canapé — mais il court direct vers Athé une fois la porte ouverte. Et la réaction de ta soeur s’fait pas attendre, elle s’accroupit devant le chiot. "mais t'es trop mignon" "Je note." Même si tu t’doutes qu’elle te parlait pas à toi — tu vas faire genre, pour l’égo. Ta nouvelle acquisition lui lèche les doigts, bouge frénétiquement la queue quand elle le caresse. "t'es sérieux??? genre, j'peux vraiment le garder? genre, il est à nous??" Tu secoues la tête. "Nan, qu’on soit bien clairs, il est pas à nous — il est à toi." Genre, c’est pas ta responsabilité. T’as autre chose à foutre que sortir tous les jours le promener, te rappeler de lui donner à bouffer, tout ça tout ça quoi. Athé, tu sais qu’elle s’en occupera mieux que toi, alors tu préfères direct te dédouaner de toute responsabilité envers l’animal. "il a un nom? et putain, merci, je t'aime. j'te ferais un câlin, mais j'peux pas là. promis, après, j't'en fais un." Tu lâches un rire et refermes enfin la porte derrière vous avant d’aller poser ta veste sur le canapé. "Nan, il a pas de nom encore, comme ça tu peux choisir. Et de rien, j’t’aime aussi." Par contre c’est clair que tu feras pas mieux les prochaines années. Là, t’as atteint le sommet, vu la tête qu’elle fait en c’moment même à regarder le poilu qui va vivre avec vous.

quand athéna ouvre la porte, son cerveau met du temps à comprendre ce qui s'passe. le premier truc qu'elle se dit, c'est que quelqu'un est rentré chez eux. alors, ouais, c'est bizarre quand quelqu'un rentre pour venir déposer des choses au lieu d'en prendre. mais en vrai, cette pensée-là la quitte bien assez vite quand elle voit le chiot. chiot qui vient vers elle et qui est trop mignon. évidemment qu'elle s'accroupit devant lui, s'mettant à sa hauteur pour qu'il s'approche encore plus. et elle s'met direct à le caresser, impossible de s'en empêcher. même si elle comprend toujours pas ce qu'il fout là. "Je note." lui aussi il est mignon, mais face à ce chiot? personne ne peut avoir le niveau. c'est tout bonnement impossible. et au bout de plusieurs secondes, elle se rappelle que c'est son anniversaire et que si ce chiot est là, c'est qu'il doit être pour elle. sauf qu'elle savait pas. elle pensait pas qu'il lui ferait un cadeau comme ça. elle pensait pas que ça le dérangerait pas d'avoir un chien. et elle a trop du mal à y croire. "Nan, qu’on soit bien clairs, il est pas à nous — il est à toi." et au début de sa phrase, le visage d'athéna se décompose. sauf que le sourire revient quand elle entend la suite. c'pas possible. elle lève la tête pour pouvoir le regarder, voir s'il est toujours sérieux et putain, elle va chialer. mais non, parce que la boule de poil continue de se frotter et il a toujours pas arrêté les léchouilles. donc, non, elle pleurera pas de joie. pas tout de suite. "Nan, il a pas de nom encore, comme ça tu peux choisir. Et de rien, j’t’aime aussi." le sourire quitte pas son visage, trop de bonheur d'un coup, c'est fou l'effet que ça fait. "faut que ça ait un rapport avec la mythologie, mais j'veux pas que ce soit n'importe quoi. et il a pas une tête d'apollon, non, faut un truc plus badass que ça. pas vrai?" et le pas vrai est tourné vers le chien. le reste c'était aussi pour ares. mais son attention revient quand même très vite sur le chiot, mais promis après elle va vers ares. juré. "tu vas voir, j'vais t'apprendre des tours de fou. mais d'abord, un nom. et encore avant, faut que je montre ma gratitude. MAIS, encore avant ça, faut que j'vois si t'as à manger et à boire, ok?" ouais, elle est legit en train de s'adresser à un animal, mais c'un chien intelligent qu'elle a en face d'elle. elle se lève, à contrecoeur, regarde ses gamelles qui sont déjà pleines. ok, check. elle sait qu'elle est suivie quand elle va enfin voir ares. mais elle est pas ingrate, alors elle prête pas attention au chiot tandis qu'elle vient faire un câlin à son frère - plutôt violent, trop de joie en elle. "j'pensais pas que tu voulais un chien, ou plutôt que ça te dérangerait pas d'en avoir un. et j'pensais pas que tu m'en offrirais un. t'es le meilleur, c'est le meilleur cadeau. j'te jure, merci. et j'sais que j'l'ai déjà dit, mais je t'aime. et c'pas parce qu'il est là que j'vais pas avoir droit à mon dernier cadeau, ok? j'perds pas le nord." elle passe sa main derrière la nuque d'ares pour attirer son visage contre le sien et venir l'embrasser. elle a pas oublié les discussions concernant la robe, comme quoi il allait devoir y faire attention ce soir. "tu m'aides à lui trouver un prénom?" parce que même s'il a dit qu'il était à elle, il est quand même un peu à lui aussi. il va habiter avec eux deux. et peut-être que le chien est déjà en train de sauter sur la jambe d'athéna pour récupérer son attention, mais elle est polie jusqu'au bout, même si elle risque de céder à tout moment.

Ouais, tu lui as offert un chiot en guise de cadeau d’anniversaire. Et ouais, y’a pleins d’gens qui disent que les animaux, c’pas des cadeaux, qu’c’est un choix qui doit être réfléchi, mais tu l’sais qu’Athé elle adore les chiens. Depuis aussi loin qu’tu t’en souviennes. Et tu sais qu’elle s’en occupera bien. Parce que faut pas s’méprendre, c’est elle qui va s’en occuper, pas toi. Toi, t’as autre chose à faire que d’te lever tous les matins pour l’emmener pisser et te rappeler qu’il faut lui remplir sa gamelle. Non, toi, ta responsabilité, c’est Athéna. Pas le nouveau chiot qu’elle fait que caresser et qui lui bave dessus.

Ouais, d’ailleurs, elle a raison — il lui faudrait quand même un nom. "faut que ça ait un rapport avec la mythologie, mais j'veux pas que ce soit n'importe quoi. et il a pas une tête d'apollon, non, faut un truc plus badass que ça. pas vrai?" Tu hausses les épaules. "J’sais pas moi, c’toi qui choisis." Ouais, persuadé qu’elle te parle encore à toi — quelle erreur, son attention, tu l’as perdue là. "tu vas voir, j'vais t'apprendre des tours de fou. mais d'abord, un nom. et encore avant, faut que je montre ma gratitude. MAIS, encore avant ça, faut que j'vois si t'as à manger et à boire, ok?" Ok, là tu piges qu’elle te parle pas à toi, quand même. Elle va vraiment vérifier en plus — "Non mais Athé, j’m’en suis occupé ça." T’as bien fait les choses ouais, elle a vu qu’il avait un panier dans le salon et des jouets un peu partout déjà? Tu fais pas les choses à moitié.

Et finalement, elle s’retrouve dans tes bras, corps qui s’entrechoquent quand elle t’enlace. "j'pensais pas que tu voulais un chien, ou plutôt que ça te dérangerait pas d'en avoir un. et j'pensais pas que tu m'en offrirais un. t'es le meilleur, c'est le meilleur cadeau. j'te jure, merci. et j'sais que j'l'ai déjà dit, mais je t'aime. et c'pas parce qu'il est là que j'vais pas avoir droit à mon dernier cadeau, ok? j'perds pas le nord." Main sur ta nuque et baiser sur tes lèvres mais toi, tu fronces les sourcils. — "Quel dernier cadeau? Fin genre, c’est tout là, j’ai rien prévu d’autre hein." Genre, c’était déjà assez bien non? Tu peux pas vraiment faire mieux là.

"tu m'aides à lui trouver un prénom?" Faut croire qu’il capte qu’on parle de lui parce qu’il saute sur ta soeur. "Ah nan, tu t’démerdes, j’veux pas être mêlé à ça ! C’est ton chien j’te rappelle, prends tes responsabilités soeurette." Surnom affectif que t’utilises absolument jamais, plutôt en guise de raillerie, histoire de dire ’t’es la cadette mais c’est ton tour de devenir l’adulte’. Ironique venant de toi mais c’est plutôt pour la taquinerie.

Tu t’éloignes finalement d’elle pour aller te poser dans le canapé et allumer la télé. Et à peine assis qu’t’as le staffie qui a les pattes sur tes cuisses. "Eeeeeh oh! Qu’est-ce qu’tu fais là? Elle est là-bas ta maîtresse, c’pas moi !" Mais bon… ouais, ok, il a une belle gueule, c’chien là.