(tw: inceste) we can never be friends. (arena)

i hate that i saw you again last night
i'm not myself when you're around, can't be helped,
we are insane, that's just the way it goes
i couldn't cry, i need to smoke, i'm feeling sick inside
from seeing you next to a friend of mine ;
we didn't speak but i read your mind
both telling lies, our alibis didn't work this time.
@athéna kaiser


Ces dernières semaines, c’est les doutes qui t’accablent. Genre de p’tite crise existentielle qui a pointé le bout de son nez. C’est sûrement à cause de Noël, ça. Et p’têtre aussi de ta rencontre avec JJ. L’un n’va pas sans l’autre de toute façon. Si t’as pu poignarder ton père, bien sûr qu’tu pouvais buter un innocent. Visiblement, cette violence, elle a toujours fait parti de toi et elle n’est pas prête de s’en aller. Sauf qu’après c’qui s’est passé avec JJ? Ouais non, c’pas possible, tu peux pas continuer. Avec elle. Tu s’ras toujours là pour la protéger à ta manière tordue — mais c’te truc que vous avez commencé à développer y’a quelques mois, ça peut plus durer. Faut dire qu’tu l’as toujours su, que c’était malsain. Qu’c’était pas normal. C’est même pas légal putain, deux criminels à la Bonnie et Clyde. Et t’as jamais voulu qu’elle se retrouve dans c’te position d’hors-la-loi. C’est toi, le bad guy de la famille. Elle, c’est la meuf droite — pas toujours agréable, un peu piquante, mais c’est pas le genre de meuf à se retrouver en prison. Et tu laisseras pas ça arriver. Tu voudrais pas l’entraîner du mauvais côté, t’as jamais voulu ça, et pourtant, c’est c’qui est en train de se passer. Alors tu te dois d’y mettre un terme.

Quand tu rentres en fin de journée, t’es pas forcément sûr de toi. T’as jamais vraiment fait ça — repousser une nana, si, mais c’était pas ta soeur. C’était pas une meuf que tu comptais revoir. Alors t’hésitais pas à être un peu trop sec, un peu trop froid, histoire qu’elle ne revienne vraiment pas. Là, Athé… c’est différent. Déjà, vous vivez ensemble. Et puis ensuite, ça reste ta soeur. Relation compliquée dans laquelle tu t’es fourré et tu sais pas comment t’en échapper maintenant.

"Athé? J’suis rentré." Tu t’annonces, comme tous les soirs — parce qu’en réalité, vous ne savez jamais quand tu rentres et si tu rentres, donc t’as pris l’habitude d’énoncer ta présence. Et y’a d’abord Hades qui vient te saluer en te sautant dessus. Tu t’accroupis pour lui donner quelques caresses et puis y’a ta soeur qui arrive du couloir, probablement dans sa chambre avant ton retour. Elle vient automatiquement vers toi et elle vient t’embrasser — bim, les pieds dans le plat.

Et t’es déjà mal à l’aise. T’as pris ta décision alors ça t’gêne, cette situation. Tu poses tes mains sur ses deux épaules et tu la fais reculer doucement. "Arrête…" Tu serres les dents, lèvres pincées, ne sachant pas comment continuer. Elle te regarde bizarrement, probablement confuse. Et tu t’dis qu’vaut mieux pas passer par quatre chemins de toute façon. "C’est plus possible. Ça, là…" qu’tu dis en vous désignant tous les deux du doigt. "Faut qu’ça s’arrête. C’est pas… correct." Ouais, c’est vraiment le mot. Pas correct. Parce que c’est ta soeur, bordel.

y a quelque chose de bizarre. et athéna sait pas pourquoi. est-ce que c'est à cause de noël? peut-être bien, mais le problème a été réglé. leur père est pas mort et ils porteront pas plainte. c'est fait, arrangé, plus de soucis avec ça. et pourtant, ares est bizarre. encore plus depuis quelques jours? ou est-ce que ça fait plusieurs semaines? athéna arrive pas à dire, parce qu'elle a l'impression que ça dure depuis trop longtemps. c'est juste qu'elle trouve que c'est encore pire ces derniers jours. et s'il y a bien un truc qu'elle aime pas, c'est quand ares est distant sans lui avoir donné une bonne raison pour l'être. mais c'est pas grave, elle s'dit que ça va s'arranger. qu'il faut juste qu'elle lui laisse de l'espace. ouais, comme si c'était facile à faire.

quand elle arrive à l'appartement, ares est pas là, mais ça l'étonne pas. au taf, surement. hades, lui, est là. et après quelques papouilles en guise de salut, elle le fait sortir. pour qu'ils prennent tous les deux l'air. et faut qu'elle arrête de réfléchir sur la même chose non-stop, ça sert à rien. si ce n'est renforcer des doutes et créer des inquiétudes qui ont peut-être pas lieu d'être. dommage qu'elle connaisse son frère si bien, peut-être que c'est ça aussi le problème. et après une heure de promenade, hades et elle reviennent à l'appartement.

posée devant une série netflix qui la passionne pas particulièrement. faudrait qu'elle regarde autre chose. ça fait plus d'une heure qu'elle se dit ça, mais la télécommande est trop loin. tant pis. "Athé? J’suis rentré." ah. elle fait pause. sort de son lit pour aller dans le salon. elle va direct voir ares, vient l'embrasser. sauf que ça s'passe pas comme prévu. mains qui se posent sur ses épaules pour la faire reculer. athéna fronce les sourcils. "Arrête…" elle s'dit que ça sert à rien de s'énerver tout de suite. il a pas envie qu'elle l'embrasse, c'est pas grave. y a des trucs plus importants dans la vie. ouais. clairement. et elle comprend toujours pas d'où elle sort, cette putain de distance qu'il instaure. "C’est plus possible. Ça, là… Faut qu’ça s’arrête. C’est pas… correct." qu'il dit en les désignant du doigt. comment ça? ok, ils sont frères et soeurs, mais ça l'a pas dérange jusque-là, alors c'est quoi qui a changé?

mais elle fait ce qu'il veut, elle se recule. croise les bras sous sa poitrine. "Pourquoi?" y a plein de raisons alors peut-être que c'est pas la meilleure question à poser en premier. la réponse à cette question est trop évidente. il en faut une autre. "Genre, c'est quoi le problème? C'est quoi qui a changé?" parce qu'elle comprend vraiment pas. elle peut entendre qu'il a des problèmes, des trucs en tête qui l'empêchent d'avoir envie de quoi que ce soit, mais putain, comment ça faut que ça s'arrête? mais tranquille, elle garde son calme. peut-être qu'il a une bonne raison. "Et quand tu dis 'faut qu'ça s'arrête', t'entends quoi par là exactement?" ouais, il lui faut des précisions. genre une pause? parce que ça, ok, si c'est ce qu'il veut pendant un temps... ouais, non, déjà, ça lui convient pas. mais athéna est calme, cherche à comprendre. non, c'est faux. elle essaie de donner l'impression qu'elle est calme, mais en vrai, y a déjà une tempête qui se prépare.

Tu cherches pas midi à quatorze heures, tu lui balances la décision que t’as prise seul de but en blanc. Parce que t’façon, sûrement qu’elle sera pas d’accord. Mais pour toi, ça sera comme ça et puis c’est tout quoi. Alors ouais, faut qu’elle et toi, ça s’arrête. Pour de bon. Définitivement. "Pourquoi?" Tu fronces un peu les sourcils. Elle pose vraiment la question? Pourquoi? "Genre, c'est quoi le problème? C'est quoi qui a changé?" Tu la regardes et tu comprends pas vraiment pourquoi elle est si surprise de ton annonce. "Y’a rien qui a changé en soi, c’est un problème depuis le début et tu le sais aussi bien que moi Athé. C’pas normal. C’est pas… sain. En plus c’est carrément illégal, tu savais?" Parce que toi, tu savais pas, pas au début. Tu savais qu’c’est tabou au niveau de la société, mais tu pensais pas qu’c’était condamnable au niveau de la loi. "On peut pas faire ça, c’est tout." Parce que c’est comme ça. Alors ok, t’as jamais vraiment été le genre de gars à suivre la loi, mais là, c’est différent. Y’a sûrement aussi l’fait que tu t’fais plus trop confiance. Parce que depuis qu’t’as vu ce dont t’étais capable, depuis qu’JJ a fait ressortir le pire de ta personne — comportement qu’tu savais même pas que tu pouvais avoir — tu vis un peu dans la peur. T’as failli lever la main sur elle le soir de Noël alors qu’tu te pensais incapable de lui faire du mal. Quelques temps après, t’as torturé un gars au point de lui ôter la vie et mine de rien, c’était la première fois qu’tu faisais ça. C’était pas facile, physiquement parlant — et mentalement parlant, ça l’est pas forcément non plus. "Et quand tu dis 'faut qu'ça s'arrête', t'entends quoi par là exactement?" Tu roules un peu des yeux. On dirait une enfant pas contente, les bras croisés sur sa poitrine face à toi. "Faut que ça s’arrête. Entièrement. Faut qu’on arrête d’être autre chose que… des frères et soeurs. Faut qu’ça redevienne comme avant, avant qu’ça dérape, avant qu’on fasse des conneries." Et t’es sincère. T’aurais jamais cru qu’votre relation prendrait ce tournant. Mais vous pouvez pas vivre comme ça. "Écoute, on a fait une bêtise et c’pas grave, le tout c’est d’le reconnaître tu vois? De se pardonner, de passer à autre chose. De toute façon c’est pas comme si quelqu’un pouvait être au courant vu qu’c’est interdit par la loi d’avoir c’genre de relation entre nous." Tu hausses vaguement les épaules. C’est p’têtre un peu une pique. Pas nécessairement contre elle — contre toi, contre la vie qui est mal foutue parfois. "M’en veux pas, tu sais qu’c’est le mieux à faire, pour tous les deux. Ça sert à rien de construire une rela… fin j’veux dire, ça sert à rien d’faire un truc qu’on peut même pas faire en public sous risque d’être jeté en taule. Tu vois c’que j’veux dire?" Sans rancune, hein?

garder son calme, normalement, c'est quelque chose de plus ou moins simple. suffit juste de savoir contrôler ses émotions. savoir gérer sa colère, surtout. c'est un peu ce qui prêche avec athéna. surtout quand ares arrive en disant ce genre de conneries qui sort de nulle part. "Y’a rien qui a changé en soi, c’est un problème depuis le début et tu le sais aussi bien que moi Athé. C’pas normal. C’est pas… sain. En plus c’est carrément illégal, tu savais?" et donc? pourquoi ça devrait être un problème s'ils sont tous les deux consentants? ils font de mal à personne. et ça peut être illégal, mais si personne n'est au courant, ça non plus ça pose pas de problèmes. "On peut pas faire ça, c’est tout." elle inspire, puis expire discrètement. sans faire de bruit. elle se dit que ça sert à rien de s'énerver, que ça fera pas avancer le débat. il a le droit, après tout, de vouloir arrêter. c'est un fait. elle peut pas le forcer à faire quelque chose qu'il a pas envie de faire. "T'es sérieux? Mais il t'arrive quoi? T'as vu la lumière en passant devant une église?" ok, c'est mal géré. mais comme elle comprend pas et qu'il avance des arguments qu'elle a déjà éliminé de sa tête y a un moment maintenant, forcément que ça la gonfle. surtout, ce qu'elle comprend pas, c'est pourquoi il fait ça maintenant. pourquoi pas au début? mais quand bien même, peut-être qu'il réalise ça là et qu'encore une fois, elle ne comprend pas ce qu'il veut dire. qu'elle prend ses propos et les déforme dans sa tête. qu'elle croit juste comprendre qu'il veut que ce soit définitif alors que ce n'est pas le cas. ouais, l'espoir fait vivre. mais il a le culot de rouler des yeux. pardon? "Faut que ça s’arrête. Entièrement. Faut qu’on arrête d’être autre chose que… des frères et soeurs. Faut qu’ça redevienne comme avant, avant qu’ça dérape, avant qu’on fasse des conneries. Écoute, on a fait une bêtise et c’pas grave, le tout c’est d’le reconnaître tu vois? De se pardonner, de passer à autre chose. De toute façon c’est pas comme si quelqu’un pouvait être au courant vu qu’c’est interdit par la loi d’avoir c’genre de relation entre nous. M’en veux pas, tu sais qu’c’est le mieux à faire, pour tous les deux. Ça sert à rien de construire une rela… fin j’veux dire, ça sert à rien d’faire un truc qu’on peut même pas faire en public sous risque d’être jeté en taule. Tu vois c’que j’veux dire?" y a la langue d'athéna qui claque contre son palais. c'est une blague. y a la maitrise de soi qui s'est envolée au fur et à mesure qu'ares parlait. y a rien qui va, dans ce qu'il dit. en plus jouer la carte du mec détaché qui largue son plan cul, c'est pas une bonne idée. "On a fait une bêtise? J'sais pas, ça avait pas l'air de te déranger quand on était en train de baiser." et c'est quoi ces conneries concernant le pardon et reconnaitre ses erreurs? "Mais c'est cool, j'vois que t'as bien pratiqué ton speech. T'as regardé un tutoriel sur youtube ou tu t'es entrainé sur deux-trois petites meufs?" non, parce que le coup du 'm'en veux pas', athéna l'a déjà fait. et bizarrement, c'est plus facile à dire aux autres qu'à entendre. faudra qu'elle pense à changer de technique la prochaine fois. et athéna a beau bouillonné, ce serait beaucoup trop facile de s'emporter maintenant. "Mais bon, j'vais pas batailler, hein. Tu veux qu'on redevienne comme avant, pas de problèmes. J'veux dire, de toute manière, ça pouvait pas coller. On n'a pas le même rythme. Tu vas pouvoir retourner à ton une fois par mois, ça te laissera le temps de te reposer comme ça." et elle fait exprès de décroiser les bras, prendre le même air détendu que lui, petit haussement d'épaules qui accompagne ses propos. ouais, elle l'imite, avec un putain de sourire en coin. "Puis visiblement, t'as une grosse envie de t'afficher. J'veux dire, mentionner deux fois le fait qu'on peut pas s'afficher en public démontre bien que t'as envie de marcher main dans la main avec ta future meuf. J'comprends, c'est plus romantique que de se taper sa petite soeur." clairement ouais. le problème avec athéna, c'est qu'elle peut pas se contenter de si peu. que ça, c'est juste des apparences. déjà en train de manigancer dans sa petite tête. "Mais bref, t'inquiètes pas, Ares, j'vois très bien ce que tu veux dire. Tout va redevenir comme avant. Comme si rien ne s'était passé." et peut-être que ça s'entend qu'elle est déjà en train de préparer un ou plusieurs coups de pute. mais elle garde bien sa poker face, tout pour lui faire croire qu'elle le prend bien. qu'il n'y a pas de soucis. sauf qu'athéna aime pas quand on lui fait mal, encore moins quand c'est ares, alors évidemment qu'il va falloir qu'elle lui fasse regretter.

Tu comprends vraiment pas pourquoi elle est si étonnée. Fin, elle savait bien qu’c’était pas correct, non? Ou alors elle l’avait déjà oublié? Y’a que toi qu’ça dérangeait? T’aurais pas cru, mais vu sa réaction, tu t’dis que pour une fois, t’étais celui qui réfléchissait à deux fois. "T'es sérieux? Mais il t'arrive quoi? T'as vu la lumière en passant devant une église?" Tu sur-enchéris, t’expliques que ta décision est définitive. Et p’têtre que c’qui te saoule le plus, dans c’que vous faisiez jusqu’à présent, c’est qu’ça peut pas s’produire ailleurs que chez vous. Pas nécessairement un gars démonstratif en temps normal mais là encore, rien n’est pareil quand il s’agit d’elle. "On a fait une bêtise? J'sais pas, ça avait pas l'air de te déranger quand on était en train de baiser." Là encore, tu roules des yeux suite à cette remarque pas franchement mature, et tu sens la tempête arriver. "Mais c'est cool, j'vois que t'as bien pratiqué ton speech. T'as regardé un tutoriel sur youtube ou tu t'es entrainé sur deux-trois petites meufs?" Sérieux? C’est la meuf qui baise à tout va qui te dit ça, à toi? L’hôpital qui s’fout de la charité ici. "Mais bon, j'vais pas batailler, hein. Tu veux qu'on redevienne comme avant, pas de problèmes. J'veux dire, de toute manière, ça pouvait pas coller. On n'a pas le même rythme. Tu vas pouvoir retourner à ton une fois par mois, ça te laissera le temps de te reposer comme ça." Tu fronces les sourcils. Ouais, p’têtre un peu blessé qu’elle t’attaque sur ça. Si elle était pas satisfaite de c’que tu pouvais lui offrir, elle avait qu’à aller voir ailleurs. Connasse. "Puis visiblement, t'as une grosse envie de t'afficher. J'veux dire, mentionner deux fois le fait qu'on peut pas s'afficher en public démontre bien que t'as envie de marcher main dans la main avec ta future meuf. J'comprends, c'est plus romantique que de se taper sa petite soeur." Ça t’fait tressaillir qu’elle pose des mots aussi clairs sur la situation. Parce que toi, tu t’y es toujours refusé. Non, t’as jamais dit à voix haute que tu te tapais ta soeur. Sinon, ça rendait l’truc beaucoup trop réel. Mais le pire, c’est qu’elle comprend rien. P’têtre que t’es pas forcément clair non plus — p’têtre que c’est dur, pour toi, d’avoir c’genre de conversation, de dire c’que tu ressens vraiment. Jamais fait, ça vient pas naturellement. Tu lui répondrais bien qu’c’est avec elle que tu voudrais pouvoir t’afficher. Les autres meufs, elles t’ont jamais intéressé. Mais elle t’laisse même pas en placer une — et c’est peut-être un mal pour un bien, en fin de compte. "Mais bref, t'inquiètes pas, Ares, j'vois très bien ce que tu veux dire. Tout va redevenir comme avant. Comme si rien ne s'était passé." Elle a tellement l’air mauvais — un air qu’tu lui as jamais connu, pas face à toi en tout cas — qu’tu veux même pas continuer la conversation. Alors tu hausses les épaules, secoues un peu la tête comme si tu jetais l’éponge. "Ok." Qu’tu te contentes de répondre, un peu las. Le coeur un peu trop serré à ton goût. Et tu la contournes pour disparaître dans ta chambre, porte fermée. T’as rien d’autre à dire de plus t’façon.

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Tu la vois, la photo, sur Instagram. Bah ouais, c’pas comme si t’avais pas les notifications de ses posts activées. Et putain, ça t’fait tourner le sang. "Busy" ? Pendant qu’toi t’es dans ton pieu à jouer à la console? Mais ouais, très bien, qu’elle reste busy. Qu’elle continue de jouer la gamine. Pas de soucis.

Tu sortiras demain, toi.
Et p’têtre bien qu’tu posteras une photo aussi. Histoire de lui montrer qu’y’a pas qu’elle qui est "busy".

"Ok." quoi 'ok'? c'est pas à ça qu'elle s'attendait. mais il peut pas juste lui dire qu'il veut plus d'elle. certes, le motif d'ares est bon, mais putain, non. elle veut pas qu'ils arrêtent. ça la blesse et comme elle n'est pas du genre à se mettre à chialer en guise de réaction, elle préfère l'attaque. mais elle sait que si elle se contente de s'énerver et crier, ça la mènera nulle part. alors elle se contente de ce qu'elle sait faire le mieux, être mauvaise. faire comme si ça la touchait pas pour ne pas montrer que putain, non, il a pas le droit de dire ça. encore moins de le faire vraiment. sauf qu'ares est déjà en train de la contourner pour aller dans sa chambre. l'air blessé. fuck. elle aurait préféré qu'il l'envoie chier. ça aurait été plus simple. mais non, ares préfère ne rien dire. fine. elle va trouver un moyen de le faire revenir. rien à foutre de la technique. égoïste, surement, mais elle a jamais prétendu faire dans la générosité ou la bonté d'âme. le nombre de fois où elle lui a dit qu'elle la lâcherait pas et lui? il fait quoi? il le fait comme ça, d'un coup? non, qu'il aille se faire foutre.

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et vu que les mots n'ont visiblement pas piqué assez fort, athéna décide de poster sur instagram. il a toujours été jaloux et tout ce qu'elle espère, c'est que ça a pas changé. qu'il s'en fout pas. qu'il va réagir.

le jour de la st valentin? il poste une photo avec ses sosies? it's on, bitch. et même si ça l'énerve, elle est quand même contente, parce qu'au moins, il en a quelque chose à foutre. et elle aime bien jouer, athéna. quitte à perdre, elle aura essayé.

et les photos s'enchaînent, c'est malsain. et thank god, elle sait faire la part des choses. thank god, parce qu'elle a envie de répondre à toutes les captions d'ares de manière plus directe, mais elle peut pas. ils peuvent pas s'afficher comme ça. whatever, pas grave, tant que ça a l'effet escompté. certes, elle est jalouse. certes, ça l'énerve. mais c'est mieux que l'ignorance. mieux que de recevoir aucune attention. même si elle a envie de le tuer.

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le pire dans l'histoire? c'est surement qu'elle a pécho aucun des gars avec qui elle s'affiche sur insta. pas intéressée. ça aussi, ça l'énerve. comment est-ce que c'est possible qu'elle leur porte si peu d'intérêt? qu'elle les trouve tous moyens? c'est quoi ça putain, ça a pas de sens. mais ça l'empêche pas de répondre aux messages et ça l'empêche pas d'aller en soirées et de faire comme si. et avec sa réputation? facile de faire penser que ouais, elle vit sa meilleure vie et qu'elle ken à tout va. qui n'y croirait pas?
sauf qu'encore une soirée et ce soir, c'est le tour d'ares. et quand elle voit sa photo, ça l'énerve. et elle s'dit que c'est bon, elle est suffisamment saoulée pour pouvoir baiser un autre mec. c'pas si compliqué que ça. et ça ira avec ce qu'ares pense de toute façon. elle tire le bras du gars à côté de qui elle est assise à cette soirée chez une personne qu'elle ne connait pas. grande baraque, le genre qu'on croirait pas trouver à detroit. une chambre vide. y a des préliminaires. ça dure. c'est long. athéna s'fait chier. elle remet les fringues que le gars lui avait enlevé avant de sortir de la chambre, le gars pas loin derrière.
mais y a ares en face d'elle quand elle franchit la porte. qu'est-ce qu'il fait là, lui? et faut croire qu'il sort lui aussi d'une chambre. bâtard. regard mauvais, sourire mesquin pour cacher le fait qu'elle a à la fois envie de chialer et de le tuer.

La guerre Instagram qui n’en finit plus. Elle poste, tu postes. Et tu la trouvais pas très mature, mais tu t’rabaisses inévitablement à son niveau. C’est elle qui a commencé ça. Et tu vas pas te laisser faire. Lui prouver qu’y’a pas qu’elle qui peut vivre sa meilleure vie sans te parler. Parce que ouais, depuis la « rupture », vous ne vous êtes pas adressé la parole. Tous deux bloqués dans votre fierté. Vous n’êtes pas des Kaiser pour rien. Et les attaques sont toujours plus piquantes, toujours plus directes aussi. Elle croit qu’t’es pas foutu de baiser plus d’une fois par mois? Watch me, bitch. Vas-y que tu te tapes une nana différente tous les soirs de la semaine pour lui prouver qu’elle a tort (ou pour te le prouver à toi-même peut-être?).

Une autre soirée qui s’enchaîne, t’as fait le Bloc hier, pas envie d’y retourner alors tu te trouves un plan dans une maison non loin de chez vous. Quelques verres avalés, tu te retrouves rapidement avec une fille au bras. Brune cette fois — pour éviter qu'l'autre Kaiser se prenne encore pour le centre du monde. Te taper toutes tes rencontres, c’est ton seul but dernièrement — ça, sans oublier la photo souvenir qui finira sur les réseaux. Pas vraiment intéressé par les nanas en question, mais c’est limite si tu fermes pas les yeux juste histoire d’avoir c’que tu veux. Les conversations vont à bon train, les rapprochements aussi — hop, la photo est prise et rapidement postée. Légende provocatrice à son comble. Égo de mâle dominant blessé, tu fais vraiment tout pour lui montrer qu’t’as pas besoin d’elle — pas sur c’plan là de ta vie, en tout cas. Parce que même si t’as terminé les choses intimes avec elle, elle n’arrêtera jamais d’être ta soeur et t’as pas tiré un trait sur ça. C’est juste qu’il faut garder les choses à leur bonne place quoi. Même si bon… les gars qu’elle poste en photo… ça s’voit qu’c’est des gros tocards de première classe. Elle tape dans les bobos boursiers maintenant? Ben tiens. Et tu verrouilles ton téléphone que tu ranges dans ta poche de jean. Pas b’soin d’voir ses posts en boucle toute la soirée, tu comptes bien profiter.

Direction une chambre vacante. Ça dure pas bien longtemps, c’pas très propre mais c’est pas le but de toute façon. Elle avait envie, t’avais envie, pas plus de questions à se poser. Et les fringues remises en place, la brune sort de la pièce, toi sur ses pas. T’ajustes ta braguette et quand tu relèves la tête — nez à nez avec Athéna. Et un autre gars. Pas le même que sur aucune de ses photos précédentes. Ah tiens, encore un nouveau? Toujours l’air d’un abruti, ça, ça change pas, on reconnaît bien son style. Et tu fronces les sourcils. Tu t’adresses directement au gars. "C’est ma petite soeur. Elle est même pas majeure. J’te conseille de dégager avant que j’décide de porter plainte et que tu sois répertorié dans la liste des prédateurs sexuels pour le restant de tes jours. C’est un registre public, d’ailleurs." Et ouais, évidemment qu’ça suffit à le faire déguerpir en balbutiant — tapette — laissant ta soeur faire cavalière seule. Et ouais, t’es content. "T'as vraiment aucun respect pour toi-même, c'est dingue. T'as l'air d'une trainée." que tu craches presque, ton paradoxalement venimeux tout en ayant l'air un peu détaché. Traînée dans l'attitude mais aussi dans la tenue, ouais. Parce que putain, qui s'balade en soutif en public? En ayant rien sur le dos, forcément qu'elle passe pour une salope.

l'avantage c'est que pour une fois, il a pas posé avec le sosie d'athéna. ou les. quel trou du cul. y a des insultes qui fusent dans sa tête. mais elle sait que c'est elle qui a ouvert les hostilités sur instagram, donc, elle peut pas vraiment s'en plaindre. et au final, elle n'y va pas de main morte non plus. et tant qu'il répond, c'est que ça l'énerve, c'est tout ce qu'athéna retient. non, c'est pas vrai, elle retient pas que ça, mais c'est ce qu'elle essaie de se dire. sauf que ça marche pas. d'où le gars. inintéressant du début à la fin. mais c'est pas le propos, elle s'dit qu'au pire, baiser un coup lui fera du bien, que ça va la détendre, qu'après, elle pourra se remettre à le faire tranquille sans bloquer bêtement. mais putain, pourquoi ça l'intéresse si peu? et elle entend le mec râler derrière elle quand elle le vire d'au-dessus d'elle pour se rhabiller. qu'il aille niquer sa mère. et quand elle regarde son tél pour voir l'heure qu'il est et qu'elle le déverrouille, y a la photo d'ares avec l'autre pute qui s'affiche. putain. elle ferme instagram, verrouille son téléphone et sort de la chambre énervée. pour un tas de raisons. les principales? son incapacité à baiser un autre mec qu'ares et ares, justement.

ares, qui est juste devant elle quand elle ouvre la porte pour sortir de la chambre. ares, qui referme sa braguette. plus loin dans le couloir, la meuf - brune, c'est celle de la photo? c'est une blague? - qui s'en va. "C’est ma petite soeur. Elle est même pas majeure. J’te conseille de dégager avant que j’décide de porter plainte et que tu sois répertorié dans la liste des prédateurs sexuels pour le restant de tes jours. C’est un registre public, d’ailleurs." dit ares au type qui était derrière athéna, mais qui, maintenant, suit les traces de l'autre conne. athéna secoue la tête en haussant un sourcil. jealous much? ouais, c'est réciproque. "T'as vraiment aucun respect pour toi-même, c'est dingue. T'as l'air d'une trainée." et elle entend le venin dans sa voix. et bizarrement, elle a déjà entendu cet argument y a pas si longtemps que ça. "Wah, ça va, papa? C'est ouf comment vous vous ressemblez en fait. Tel père, tel fils, hein." l'un lui dit qu'elle va bientôt faire le trottoir, l'autre la traite de traînée, non vraiment 10/10. puis, pour le coup, athéna adopte sa tête de connasse (sourcil haussé et sourire en coin mesquin) ou plutôt, sa marque de fabrique. "Sinon, ça va? T'arrives à suivre le rythme? Pour combien de temps encore, c'est ça la vraie question..." athéna joue la comédie et ça se voit, elle le fait exprès. l'hypocrisie se lit sur son visage, tout ça pour balancer la dernière phrase sous forme de piques. ouais, parce que piquer, c'est sa passion. si elle a pas réussi à le mettre en colère l'autre jour, elle compte bien réussir ce soir.

Quand tu te retrouves face à ta soeur et son plan du soir, t’hésites pas à cracher ton venin pour faire déguerpir le gars. Il t’a pas fallu grand chose en tout cas — il a pris ses jambes à son cou dès qu’t’as mentionné l’fait de porter plainte. Tu l’aurais pas fait t’façon, t’as menti en disant qu’Athé n’était pas majeure mais comme quoi, la plus bête des techniques fonctionne. Et y’a la meuf que tu viens de te taper qui suit le mouvement — comme si elle se sentait tout à coup de trop. Probablement qu’c’est le cas, elle fait bien d’partir maintenant, même si t’aurais préféré qu’elle reste collée à toi, pour le coup. Surtout face à ta soeur.

Soeur à qui tu lances une remarque désobligeante, histoire de. "Wah, ça va, papa? C'est ouf comment vous vous ressemblez en fait. Tel père, tel fils, hein." Tu fronces un peu les sourcils, puis tu grinces des dents. T’as pas fait exprès, pour le coup. Mais ouais, visiblement, t’as beau faire tous les efforts du monde et clamer haut et fort qu’tu détestes ton paternel, t’arrives jamais vraiment à t’en défaire. T’as essayé d’le tuer y’a pas longtemps — tout comme t’as essayé d’te tuer y’a une dizaine d’années. Comme quoi, tout s’rejoint d’une manière ou d’une autre.

"Sinon, ça va? T'arrives à suivre le rythme? Pour combien de temps encore, c'est ça la vraie question..." Ton attention qui s’reporte sur elle et son sourire en coin. Tu hausses les épaules. "Ouais, tranquille, ça va tout seul même. C’plus facile de suivre quand elles sont pas chiantes." Et franchement? Là, c’est la guerre. Il n’est certainement pas question d’être honnête — simplement de chercher les mots qui blesseront le plus l’autre en face, quitte à ne rien penser de ce qu’on crache. Tuer ou être tué.

"T’oublieras pas qu’il faut aller s’faire dépister régulièrement hein? Avec tout le passage qu’y’a entre tes cuisses, j’voudrais pas qu’tu ramènes une merde contagieuse à l’appart." Parce que tu les as vus, les gars avec qui elle a pris un malin plaisir à poser tous les jours. Et t’as vu, hier, le suçon sur sa cuisse, sur son dernier post. T’as vu qu’elle était parfois bien au chaud dans un lit, bien accompagnée. Enfin, ‘bien’… "J’savais pas qu’tu tapais dans les bobos de la société maintenant. T’as changé d’registre?" Parce que celui qui vient de déguerpir, il a l’air d’un pauvre nerd qui sort d’Harvard et entre à la bourse de Wall Street. Coincé du cul, air tellement intelligent qu’on s’dit qu’il est débile — et puis en plus, il est même pas beau. Il est surtout loin d’être toi, quoi.

c’est pas vraiment original, ça, comme insulte. et athéna se fait un plaisir de le rappeler à ares en mentionnant la ressemblance de ses propos à ceux de leur père. attaque facile, attaque qui n’a qu’un seul but: le blesser. elle veut le piquer. et elle sait pas exactement ce qu’elle attend de lui une fois qu’il sera en colère. qu’il revienne en arrière? peut-être pas la meilleure technique. mais encore une fois, athéna se fait pas larguer. elle largue, pas l’inverse. et ares a encore moins le droit de le faire que les autres putain. blessée dans son orgueil et blessée de se faire rejeter, donc sa seule réaction c’est la colère, vu qu’elle veut pas être triste. encore moins devant lui. et un autre tacle suit juste après le premier. parce que c’est facile. par contre, c’est tout sauf gratuit. "Ouais, tranquille, ça va tout seul même. C’plus facile de suivre quand elles sont pas chiantes." répond ares en haussant les épaules. chiante, hein? athéna le fixe pendant quelques secondes. et elle sait que tout ce qui va quitter ses lèvres ce soir, elle le pensera pas, mais c’est ça d’être mauvaise, on le fait juste pour gagner un duel qui n'existe que dans la tête des deux personnes qui s'opposent. "J'avais oublié que pour toi vouloir autre chose qu'une levrette sort de l'ordinaire. Heureusement que tous les mecs sont pas comme ça." c'est petit, comme tout ce qu'elle va dire ce soir, mais faut croire qu'ares tend les perches. et surement qu'elle va en tendre aussi sans le faire exprès. mais c'est le jeu.

"T’oublieras pas qu’il faut aller s’faire dépister régulièrement hein? Avec tout le passage qu’y’a entre tes cuisses, j’voudrais pas qu’tu ramènes une merde contagieuse à l’appart." et dans ce jeu auquel il joue, faut aussi ne pas savoir montrer ses émotions. alors elle maintient le sourire qu'elle a au coin des lèvres. heureusement qu'elle a l'habitude. et puis, c'pas la première fois qu'un gars lui dit un truc comme ça. ares, si, mais elle lui aurait surement dit la même chose si elle y avait pensé en premier. "Contrairement à toi, Ares, j'connais cette fabuleuse invention qui s'appelle la capote. Aucun risque de MST, ni d'être enceinte. M'appelle pas, d'ailleurs, le jour où une meuf toque à ta porte avec un gosse sous le bras." qu'elle répond du tac-au-tac. dans ce genre de cas, faut que les réponses aillent vite. "Et, de fait, le plus susceptible de ramener une merde, c'est toi. Puis, dans tous les cas, tu risques plus rien, vu que tu me toucheras plus." parce que c'est bien ça qu'il veut, non? qu'ils se touchent plus. ou plutôt, seulement comme des frères et soeurs, le problème? c'est qu'athéna a oublié comment on fait quand on est des frères et soeurs normaux, elle sait plus trop à quoi ressemblent ce genre de contacts. donc : ne plus la toucher it is.

"J’savais pas qu’tu tapais dans les bobos de la société maintenant. T’as changé d’registre?" et à peine a-t-il fini sa phrase qu'elle a déjà une idée de réplique. elle a envie de taper là où ça fait mal. et il laisse des ouvertures, parce que ça veut dire qu'il a bien regardé les mecs avec qui elle s'est affichée. affichée, juste, parce qu'elle en a baisé aucun. enfin si, celui de la photo d'hier, mais y a un moment. pas cette semaine. mais bref, c'pas le sujet. "J'essaie de varier les plaisirs, tu vois. Mais j'ai le numéro d'un de tes potes, j'dois le voir demain soir d'ailleurs. J'avoue que j'me souviens plus trop de son nom, mais c'pas son nom qui m'intéresse. Brun, à peu près ta taille avec les yeux verts." et c'est surement pas gentil de balancer un gars comme ça, mais elle l'a déjà vu une fois. si ça s'trouve ils sont plus potes depuis, mais c'pas la question, ares saura surement de qui elle parle. et c'pas vrai, qu'elle a son numéro, ni qu'elle doit le voir demain soir. "Askip, il baise sale." ajoute athéna en haussant les épaules. elle s'mord la lèvre, fait genre que l'idée de baiser ce gars l'excite. tous les arguments sont bons pour le faire réagir, aussi faux soient-ils.

Les tacles partent très vite. Facile quand on est sur les nerfs comme vous l’êtes tous les deux en ce moment même. Bien sûr qu’c’est facile de baiser ces meufs, elles en demandent moins qu’Athéna, y’a pas d’attachement émotionnel en plus, et puis c’est pas comme si t’en avais quelque chose à foutre de les satisfaire en vrai. "J'avais oublié que pour toi vouloir autre chose qu'une levrette sort de l'ordinaire. Heureusement que tous les mecs sont pas comme ça." Le problème avec Athéna, c’est qu’elle te connait par coeur. Et de ce fait, elle connait tes faiblesses. "Ouais, j’ai pas pour objectif de vie de rayer toutes les illustrations du Kama Sutra, contrairement à toi. J’vise plus haut que me faire baiser n’importe où, n’importe quand et n’importe comment." T’as pas envie qu’ton nom soit connu dans les rues en tant que Don Juan. Elle en revanche, à force de se taper tout le monde, elle va être connue comme la salope à appeler quand on veut se décharger.

D’où le rappel du test de dépistage. "Contrairement à toi, Ares, j'connais cette fabuleuse invention qui s'appelle la capote. Aucun risque de MST, ni d'être enceinte. M'appelle pas, d'ailleurs, le jour où une meuf toque à ta porte avec un gosse sous le bras." Tu lâches un rire parce que clairement, ça n’arrivera pas. "Tu f’rais p’têtre bien de te faire engrosser toi, p’têtre qu’avoir un gosse ça t’apprendra le sens des responsabilités." Parce que c’est elle, qui a commencé cette guerre puérile. Et t’as répliqué parce que t’es qu’un idiot qui saute les deux pieds en plein dans le plat quand on te provoque. "Et, de fait, le plus susceptible de ramener une merde, c'est toi. Puis, dans tous les cas, tu risques plus rien, vu que tu me toucheras plus." Tu la toucheras plus. Ouais, c’était bien ça, le truc. Plus de relations intimes autres que celle que vous êtes censés avoir : une relation fraternelle. Parce que c’est malsain. Parce que c’est mal. Parce que c’est pas normal. Et toi, les anormalités, tu les enchaînes. La  tentative de suicide, le séjour en hôpital psychiatrique, la bipolarité, le viol, la condamnation, l’appartenance à un gang que tes parents, que tu détestes, adulent. Alors, une relation incestueuse avec la seule meuf qui te supporte et qui t’aime malgré tout? Ouais non, tu veux éviter — pourquoi risquer d’tout foutre en l’air pour du sexe? Ça vaut pas le coup. Même si… ouais, non.

Alors au lieu de répliquer sur ce sujet qui a tout déclenché, tu fais une remarque sur les choix de ses mecs dernièrement. "J'essaie de varier les plaisirs, tu vois. Mais j'ai le numéro d'un de tes potes, j'dois le voir demain soir d'ailleurs. J'avoue que j'me souviens plus trop de son nom, mais c'pas son nom qui m'intéresse. Brun, à peu près ta taille avec les yeux verts." Non mais sérieux? Nate? T’es quasi sûr qu’c’est de lui dont elle parle. Mais ça te vénère. Parce que ‘bros before hoes’, et que tes potes, ils savent qu’ils ont pas intérêt à toucher à ta soeur. Avant même toute l’histoire entre vous, c’était hors limites. "Askip, il baise sale." "Ouais, il baise toutes les michtos de Detroit." Qu’tu répliques aussitôt, à peine eu-t-elle fini sa phrase. Les nerfs tendus. "T’es vraiment qu’une salope. En tout cas j’ressemble peut-être à papa, mais toi, c’est clair que t’es le portrait craché de maman, experte pour faire chier tout le monde autour de toi jusqu’à l’épuisement. Tout ça pour satisfaire ta vengeance qui n’a même pas lieu d’être, juste parce que, pour UNE PUTAIN DE FOIS dans ta vie, t’as pas ce que tu veux. T’es pas une putain d’princesse Athéna. T’es qu’une pute."

"Ouais, j’ai pas pour objectif de vie de rayer toutes les illustrations du Kama Sutra, contrairement à toi. J’vise plus haut que me faire baiser n’importe où, n’importe quand et n’importe comment." ah, parce qu'ares est au courant des endroits où elle baise? non, parce qu'avec lui, à part chez eux, ils l'ont pas vraiment fait ailleurs. et certes, elle s'arrangeait comme elle pouvait, avant, pour ken puisqu'ils peuvent pas le faire chez eux - c'est la règle. mais aucune raison de se mettre en colère pour si peu, c'est le jeu. elle le tacle, il répond. besoin irrépressible d'être mauvaise qui reste, se renforce au fur et à mesure qu'ils avancent dans cette discussion. enfin, discussion, c'est un bien grand mot pour décrire ce qu'ils sont en train de faire. "Oh, excuse-moi de t'avoir fait découvrir autre chose que ce que tu faisais. Et t'as raison de viser plus haut, cantonne-toi aux lits et à te faire pomper dans des chiottes. Dur de faire mieux avec toi, t'façon." dit-elle en haussant les épaules, l'air désinvolte. les attaques sont basses, les coups aussi. parce que de toute façon, s'embrouiller, c'est toujours plus facile que de parler comme des adultes. et tant qu'ils sont sur des putain de coups bas, ares attaque sur les MST. trop facile ça aussi. "Tu f’rais p’têtre bien de te faire engrosser toi, p’têtre qu’avoir un gosse ça t’apprendra le sens des responsabilités." athéna hausse un sourcil et lâche un petit rire, parce que vraiment? avoir un gosse apprend le sens des responsabilités aux gens? right, suffit de voir leurs parents pour avoir des preuves tangibles des propos qu'il avance. "J'te rappelle lequel d'entre nous passe son temps à faire de la merde? À revenir avec des bleus ou du sang sur la gueule? Lequel de nous deux a été en prison? J'crois que niveau responsabilités, on n'est clairement pas à la même échelle de conneries, toi et moi." encore une fois, athéna sait que c'est méchant, mais putain, c'est plus fort qu'elle. incapable de se taire et de lâcher l'affaire. le pire, c'est qu'elle pense pas ce qu'elle dit et que dans d'autres circonstances, elle s'excuserait direct d'avoir dit ça. dans d'autres circonstances, ça l'énerverait même de penser à dire ça. mais elle est là et elle le dit comme si elle le pensait dur comme fer.

puis y a l'idée qui germe dans son esprit en une seconde, même pas. lui faire croire qu'elle voit un de ses potes demain soir. c'est faux, elle ferait jamais ça. certes, l'idée lui a déjà traversé l'esprit, mais elle le ferait pas. sauf qu'elle sait très bien que c'est le genre de trucs qui peut le faire vriller. que c'est ce genre de mots-là qui peuvent l'énerver. vraiment l'énerver. et c'est ce qu'elle cherche, athéna, à la toucher, à le piquer. tout ça parce qu'elle se sent rejetée par lui, la seule personne qui n'a pas le droit de le faire. alors elle s'attend à une réponse qui pique et cette dernière ne se fait pas attendre. "Ouais, il baise toutes les michtos de Detroit. T’es vraiment qu’une salope. En tout cas j’ressemble peut-être à papa, mais toi, c’est clair que t’es le portrait craché de maman, experte pour faire chier tout le monde autour de toi jusqu’à l’épuisement. Tout ça pour satisfaire ta vengeance qui n’a même pas lieu d’être, juste parce que, pour UNE PUTAIN DE FOIS dans ta vie, t’as pas ce que tu veux." jusque-là, athéna le prenait plutôt bien. "T’es pas une putain d’princesse Athéna. T’es qu’une pute." et s'il avait dit 'salope', surement que ça serait mieux passé, quoique, il l'a dit aussi en fait. mais surement que c'est un tout. cette dispute, le rejet, les insultes qui coulent des lèvres d'ares comme si c'était normal. y a sa main qui part toute seule, vient s'écraser contre la joue d'ares et y a le bruit de la gifle qui retentit. wow. c'est la première fois qu'elle le frappe, la première fois qu'elle frappe quelqu'un tout court. c'est surement pire que ce soit lui, mais finalement, c'est bien la seule personne qui peut la pousser à ce point. normalement, elle se serait excusée direct. mais non, pas cette fois. "Va te faire foutre." surement que ça veut dire qu'elle a perdu la manche. mais quitte à perdre, autant le faire jusqu'au bout. parce qu'en plus de l'avoir giflé et insulté en retour, elle le bouscule, l'éloigne d'elle. surement pour pas le frapper à nouveau, parce que putain, ça la démange. sang qui bouillonne, prête à en découdre, pour de vrai cette fois.

"Oh, excuse-moi de t'avoir fait découvrir autre chose que ce que tu faisais. Et t'as raison de viser plus haut, cantonne-toi aux lits et à te faire pomper dans des chiottes. Dur de faire mieux avec toi, t’façon." Elle tacle toujours sur le même sujet — et en même temps, elle sait qu’c’est le bon. Pas vraiment à l’aise avec ta vie sexuelle, parce que tu sais qu’t’es pas nécessairement très actif, que t’as pas autant d’expérience qu’elle et qu’elle te l’a déjà reproché. "L’avantage c’est qu’t’auras plus à le faire avec moi." Isn’t that the whole fucking point?

"J'te rappelle lequel d'entre nous passe son temps à faire de la merde? À revenir avec des bleus ou du sang sur la gueule? Lequel de nous deux a été en prison? J'crois que niveau responsabilités, on n'est clairement pas à la même échelle de conneries, toi et moi." Tu lâches un autre rire. C’est pas l’bon angle d’attaque, ça. T’en es limite fier, c’est la partie de toi que tu préfères, ce à quoi t’es le plus doué, c’qui te fait te sentir vivant. "Scuse-moi d’pas vouloir me contenter d’un job pourri de barman. Mes bleus et mon sang, ils ramènent plus d’argent qu’tes nuits passées à servir les autres." C’était p’têtre pas le cas y’a quelques années, quand t’as commencé à crecher chez elle à ta sortie de prison. Mais maintenant, avec les missions des Juggalos, c’est toi qui poses les gros billets sur la table. Alors, quoi? Elle te reproche de payer les factures? C’est drôle, ouais.

C’qui est moins drôle, c’est la mention de ton pote. Parce que ça, c’est pas un sujet sur lequel tu plaisantes. Jamais. Alors les insultes fusent. Sans aucun regret. Et la chose suivante que tu sens, c’est les picotements sur ta joue. Sa main a claqué contre ton visage. Première fois. "Va te faire foutre." Et sur le moment, t’as du mal à réagir. Tu process l’information au ralenti. Elle vient de te gifler. Athéna. Qui n’utilise jamais la violence physique. C’est qu’tu l’as poussée à bout. Good. T’as gagné. Parce qu’elle a même pas continué la guerre. Elle a pas rebalancé de tacle par derrière. C’est fini.

Sauf que non, c’est pas fini. Parce que maintenant qu’tu réalises qu’elle vient de te frapper, et que tu repenses à tout ce qu’elle t’a dit ces dernières minutes, tes nerfs recommencent à te lâcher. Et y’a ta main qui part en retour pour claquer contre sa joue. Tu la tires ensuite par les cheveux pour retourner dans la chambre dont t’es sorti un peu plus tôt. Histoire d’vous isoler. Porte fermée à clé, tu la plaques contre un mur et tu perds patience. "C’est quoi ton putain d’problème en fait? T’as pas assez de gars à baiser pour en plus venir me faire chier? T’en as pas marre de toujours vouloir être au centre de l’attention? Le monde tourne pas autour de toi putain, fais-toi une raison! Tu joues la gamine depuis une semaine tout ça parce que ça t’plait pas que j’trouve pas ça normal de baiser ma soeur! Tu vois pas l’problème? T’es conne ou quoi?!" Elle voit vraiment pas qu’t’as raison sur ce sujet? Tu piges pas comment elle peut être ok avec votre ancienne situation, pourquoi elle s’pose pas de questions comme toi t’as pu le faire pendant ces quelques mois. Nan, tu comprends pas.

"L’avantage c’est qu’t’auras plus à le faire avec moi." ouais, c'est ce qu'ares veut ça. athéna, pas tellement, même si elle a beau lui dire tout le contraire. pas vraiment le choix, puisque de toute façon, il a déjà pris sa décision, pas vrai? alors athéna attaque sans lâcher sa prise. seul moyen de défense. qu'est-ce qu'elle peut lui dire sinon? le supplier? c'est pas son genre. et comme c'est pas son genre, elle préfère se dire que de toute façon, la manière douce fonctionnera pas, donc à quoi bon essayer? absolument aucune raison. et d'ailleurs, elle répond même pas à cette phrase-là. pour lui dire quoi? qu'elle est d'accord? non. y a un tas de trucs qu'elle peut lui dire juste pour le blesser, mais ça, ce serait admettre tout l'inverse de ce qu'elle veut.

"Scuse-moi d’pas vouloir me contenter d’un job pourri de barman. Mes bleus et mon sang, ils ramènent plus d’argent qu’tes nuits passées à servir les autres." c'pas la première fois qu'ares lui dit ça. surement pas la dernière. pas le premier non plus. chez les kaiser, c'est un argument facile ça. le taf soi-disant merdique d'athéna. mais elle s'en contente très bien de son travail. même si 'elle sert les autres' et ça veut dire quoi ça de toute manière? "J'avais oublié que tout était une question d'argent. Tu veux quoi? Que j'te dise merci de faire un truc et de participer?" athéna secoue la tête tandis qu'un regard noir accompagne ses propos. elle aime pas cet argument qui sonne comme un reproche. et elle se retient de balancer autre chose, juste parce que ça irait pas dans son sens et que ça aiderait pas.

sauf que ça dégénère à cause d'elle. toujours. la mention du pote d'ares. la réponse de ce dernier qui se fait pas attendre. piquante. il tacle un peu trop fort. insulte un peu trop aussi. les insultes et le ton employé qui passent pas. l'ensemble des évènements qui aident pas. alors la main d'athéna se lève pour atterrir contre la joue d'ares. c'est la première fois qu'elle frappe quelqu'un. et c'pas si grave, pas vrai? pas chez les kaiser. c'est même plutôt normal, à croire que c'est elle qui déconne vu qu'elle ne l'a jamais fait avant. sauf qu'elle est pas vraiment heureuse de l'avoir giflé. mais elle regrette pas non plus. peut-être plus tard, mais là? elle est trop en colère pour regretter quoi que ce soit. sauf qu'il a gagné. et ça, ça emmerde athéna. presque autant que de se dire qu'ils en sont réduits à ça. elle le bouscule aussi, l'éloigne d'elle, veut de la distance entre eux.

c'est le geste d'ares qui la surprend. ça devrait pas pourtant. c'est donnant-donnant entre eux, ça l'a toujours été. la main d'ares vient claquer contre la joue d'athéna. et ça fait pas vraiment mal, pas physiquement en tout cas. il a pas tapé fort, elle le sait parce qu'elle a déjà vu de quoi il était capable. mais putain, il l'a frappé. et elle aussi l'a frappé juste avant. est-ce qu'ils deviennent comme leurs parents? peut-être bien. et en vrai, elle a même pas le temps de rétorquer, parce qu'ares la tire par les cheveux pour l'emmener dans la chambre d'où il sortait, à la base. "Lâche-moi!" y a de la colère dans sa voix. ares la plaque contre le mur et elle entend le verrou de la porte. est-ce qu'il vient de les enfermer à clé? "C’est quoi ton putain d’problème en fait? T’as pas assez de gars à baiser pour en plus venir me faire chier? T’en as pas marre de toujours vouloir être au centre de l’attention? Le monde tourne pas autour de toi putain, fais-toi une raison! Tu joues la gamine depuis une semaine tout ça parce que ça t’plait pas que j’trouve pas ça normal de baiser ma soeur! Tu vois pas l’problème? T’es conne ou quoi?!" athéna rigole, mais ça s'entend que c'est sarcastique. ça s'entend que ça repart et putain, ses mains la démangent. elle a envie de le frapper encore, mais elle se retient. elle essaye du moins, mais ça l'empêche pas de le bousculer encore. elle veut pas de cette proximité, veut pas se retrouver emprisonnée entre lui et ce putain de mur. "C'est toi qui me parle d'être le centre de l'attention? T'es sérieux? Ça fait des années que tu m'empêches d'être avec quelqu'un. Pourquoi, Ares? Hein, pourquoi? Parce que tu penses qu'ils me méritent pas? Que j'vaux mieux que ça? Mais tu l'as bien dit, non, j'suis qu'une pute alors j'vois pas où est le problème." et elle a pas fini. elle reprend juste son souffle. "Et c'est quoi être normal? Y a jamais eu rien de normal chez nous. Nos parents sont tarés et on est juste des pâles copies." et ça veut rien dire 'normal' de toute façon. "J'm'en fous que ce soit un putain de problème, moi. Parce que c'est un problème pour qui, finalement? Clairement, ça en est un pour toi, ouais. Mais j'considère que si j'suis consentante et toi aussi, alors y a pas de problème. Alors va bien te faire foutre avec ta pseudo bonne conscience et me traite pas de conne, connard." qu'elle ajoute avant de le bousculer encore une fois, mais ça fait rien. il bouge pas. sauf qu'elle veut qu'il bouge. "ET PUTAIN, DÉGAGE." pas de sarcasme, pas de ton mauvais, juste une demande qui se veut non-négociable. c'est pour ça qu'elle le bouscule encore une fois et qu'elle essaie de passer pour s'éloigner de l'espace confiné qu'ares lui a laissé.

Première fois qu’elle te frappe.
Première fois que tu la frappes.
C’est parti tout seul. C’était pas tant pour faire mal de ton côté — plutôt pour le geste. Oeil pour oeil, dent pour dent. Elle te frappe, tu la frappes. Pour montrer qu’toi aussi, elle t’a énervé. Autant qu’tu l’as énervée.
Et aussitôt fait, tu la tires par les cheveux jusqu’à la chambre que tu fermes à clé. Elle proteste mais tu t’en bats les couilles — tu cherches juste à vous isoler pour parler des choses qui fâchent. Réellement, cette fois. Tu comprends pas pourquoi elle a déclenché cette guerre puérile, tu comprends pas comment elle n’arrive pas à piger que c’que vous faisiez, c’était pas bien.
Et elle se met à rire. Rire amer.
Et elle frappe. Bouscule. Mais toi t’as tes mains appuyées contre ses épaules pour la maintenir contre le mur alors tu bouges pas d’un centimètre. "C'est toi qui me parle d'être le centre de l'attention? T'es sérieux? Ça fait des années que tu m'empêches d'être avec quelqu'un. Pourquoi, Ares? Hein, pourquoi? Parce que tu penses qu'ils me méritent pas? Que j'vaux mieux que ça? Mais tu l'as bien dit, non, j'suis qu'une pute alors j'vois pas où est le problème. Et c'est quoi être normal? Y a jamais eu rien de normal chez nous. Nos parents sont tarés et on est juste des pâles copies. J'm'en fous que ce soit un putain de problème, moi. Parce que c'est un problème pour qui, finalement? Clairement, ça en est un pour toi, ouais. Mais j'considère que si j'suis consentante et toi aussi, alors y a pas de problème. Alors va bien te faire foutre avec ta pseudo bonne conscience et me traite pas de conne, connard." Nouvelle bousculade et t’appuies encore plus sur ses épaules. "ET PUTAIN, DÉGAGE." Sauf qu’elle continue de se débattre et tu viens la prendre par la gorge, prise plus violente et plus oppressante que par les épaules. "Ouais, tu vaux mieux qu’eux! Tu vaux mieux qu’tout le monde présent sur cette terre! Et le jour où tu t’en rendras compte t’arrêteras de te contenter du premier venu en pensant qu’il est bien pour toi parce que tu t’rendras compte que nan, personne n’est assez bien pour toi. Et y’a jamais rien eu de normal ouais, ça t’étonne que j’veuille du ‘normal’ ? Un truc tranquille ? Parce que j’suis crevé moi Athé, d’avoir une vie comme celle que j’ai. Ouais, normal, ça a l’air cool parfois. Et tant mieux si c’est pas un problème pour toi mais ouais, ça l’est pour moi, pourquoi tu l’acceptes pas? J’pas envie d’vivre caché, j’pas envie d’réfléchir à chaque fois qu’on sort pour éviter d’te toucher ou d’te regarder de travers, j’ai pas envie de garder ça secret ok? Mais on peut pas ne pas l’garder secret, parce que c’est mal, parce que c’est putain d’illégal, parce qu’on pourrait littéralement aller tous les deux en taule pour ça. Pourquoi t’en fais toujours qu’à ta putain de tête? Pourquoi tu m’donnes jamais raison même quand c’est le cas? Tu m’énerves putain à toujours faire les choses comme toi tu les veux sans te soucier de c’que veulent les autres, tu m’gaves, la vérité tu me gaves!" Et y’a ton poing libre, la main qui fait pas pression sur sa gorge pour lui bloquer la respiration, qui termine violemment dans le mur, à à peine trois centimètres de sa tête. À bout d’souffle, les dents serrées, la rage toujours aussi virulente, si c’n’est encore plus maintenant.