Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 ship to wreck (nino)

Aller en bas 
AuteurMessage
Rosalia Flores
Rosalia Flores
- Whisper in my ear -
Messages : 319
pseudo : bangkok.
crédits : doom days (av), soldiers eyes, strangeHell.
Then it went dark
ship to wreck (nino) Original
and it rained, it rained, it rained

Points : 35
avatar : tashi rodriguez.
âge : 19 ans.
statut : liberté absolue.
quartier : mexicantown.

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptySam 23 Mar - 22:27

« MAIS ARRÊTE DE PLEURER FELIX, ARRÊTE! » Ses mots qui raisonnent dans l’appartement en même temps qu’elle entend les poings du voisin qui tambourinent contre sa porte. « Si ton gosse continue à brailler, j’vais appeler les flics t’entends ? » Voix colérique du voisin qu’elle a envie de claquer contre un mur. Elle l’entend à peine, son attention trop focalisée sur les cris de l’enfant, son enfant, celui dont elle était censée savoir s’occuper. Elle sait plus quoi faire, Rosa. Elle a l’impression d’avoir tout essayé ; elle l’a changé, l’a nourri, a essayé de le bercer, sans succès. Peut-être qu’il cherche à la rendre folle, ou peut-être qu’il sent qu’elle ne l’aime pas autant qu’elle le devrait. Elle fait pourtant de son mieux, la gamine, pour lui donner tout ce dont il avait besoin. Il avait de quoi manger, se reposer, être propre, que devait-elle faire de plus ? Nouvelle série de larmes alors qu’elle repose l’enfant dans son berceau. Elle sent ses doigts se serrer un peu trop fort sur les rebords du meuble. Peut-être qu’elle était juste pas faite pour ça. Peut-être qu’elle devrait l’abandonner, loin d’ici. Ce serait facile. Il suffisait qu’elle parte et trouve l’endroit parfait, peut-être une maison avec un joli jardin. Une grande maison, pas un appartement miteux comme le sien, plutôt quelque chose de joli et de propre qui ne tombe pas en ruines. Elle serait tellement libre, Rosa, sans lui. Libre de faire ce qu’elle veut, quand elle le veut, sans avoir à prendre en compte les besoins d’un autre être vivant. C’est d’un égoïsme infâme que d’avoir de telles pensées et pourtant, elles sont trop récurrentes, ce qui doit faire d’elle une personne horrible. La péruvienne se mord les lèvres jusqu’au sang inconsciemment et c’est le goût métallique qui la ramène à elle. Elle porte ses mains sur sa bouche, horrifiée d’avoir songé à abandonner son enfant à de vulgaires inconnus, horrifiée de ne pas l’aimer. Elle pouvait pas rester comme ça – il fallait qu’elle fasse quelque chose, la tentation trop grande de faire quelque chose qu’elle regretterait toute sa vie. C’est machinalement que ses doigts composent le numéro. Elle avait personne en tête, Rosa. De toute façon, la liste des individus qu’elle pouvait contacter en cas de problème était relativement courte, ce qui limitait ses choix. Ça sonne pendant quelques secondes et elle se fige pendant une fraction de secondes quand elle entend la voix si familière à l’autre bout du fil. « Je.. J’y arrive pas, je sais pas quoi faire ! J’ai besoin que tu viennes ou j’vais faire une connerie Nino, il faut que tu viennes maintenant. » Elle entend même pas la réponse donnée par l’homme au bout du fil, crise de panique qui lui serre la gorge et qui trouble sa vision. Elle finit par raccrocher avant de revenir vers Felix, son regard qui se pose à nouveau vers la silhouette minuscule. Elle est monstrueuse, c’est forcément ça. Quand on devient mère, on aime son enfant au premier instant, pas vrai ? Alors pourquoi n’a-t-elle ressenti quand elle l’a vu pour la première fois ? Pourquoi a-t-elle l’impression que son cœur s’est arrêté de battre quand il est né pour ne jamais repartir, coquille vide dépourvue de la moindre émotion ? Pourquoi est-elle plus heureuse que jamais quand elle part travailler parce qu’elle est loin de lui, au moins quelques heures, sans avoir à se soucier de ce qu’il veut, de ce dont il a besoin ? Sans doute quelque chose qui clochait chez elle, quelque chose qui manquait, quelque chose qui devrait faire d’elle une personne normale et non un monstre. On frappe peu de temps après et elle s’empresse d’ouvrir, les yeux bouffis d’avoir trop pleuré, la voix rauque d’avoir trop crié d’arrêter. « J’sais pas quoi faire. » Le constat simple, celui qu’elle ose dire à voix haute sans pour autant dévoiler la vérité se cachant derrière ses mots. Elle sait pas quoi faire mais elle est soulagée parce que Nino est là et que Nino sait toujours ce qu’il faut faire. Il est là alors qu’ils se parlent plus depuis des mois et pourtant, ça a été son premier réflexe de l’appeler, à croire que malgré tout, il reste celui vers qui elle se tournera quand tout semble perdu.
Revenir en haut Aller en bas
Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
ship to wreck (nino) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
bolossage du staff : ship to wreck (nino) 1heo99
Messages : 973
pseudo : mathie (miserunt)
crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
ship to wreck (nino) 1wUubSba_o
- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


Points : 73
avatar : alan soule
âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyDim 24 Mar - 14:50

Pute. Qu'il grogne en verrouillant l'écran de son téléphone avant de le jeter sur la table basse devant lui. La mine renfrognée, il attrape la télécommande de la télévision pour la lancer et se met à zapper les chaines frénétiquement. Sans même se laisser le temps de comprendre ce qu'il regarde. Les muscles tendus, le visage fermé, sa poitrine se soulève et s'abaisse rapidement témoignant de son état de frustration. L'orgueil blessé de l'énième refus de la part de Rozenn. Ça fait trois fois cette semaine qu'il lui demande s'il peut prendre Beni tout le week-end et trois fois qu'elle refuse sans raison. Sans lui laisser la moindre chance d'argumenter. Et ça fait quatre ans que cette injustice perdure. Le temps commence à être long, l'attente est douloureuse. Frustrante. Il estime avoir prouvé déjà mille fois sa valeur en tant que père.

L'arrivée de Rosie, sa poule, sur le canapé le tire de ses pensées noires. Elle cocotte doucement après lui, comme un ronronnement réconfortant. Il sourit un peu, se déridant face à l'attention tendre de l'oiseau. Elle grimpe sur ses cuisses et s'y installe, Nino en profite pour venir passer sa main gauche sur ses plumes, toujours surpris de la douceur de ces dernières. Il cesse de changer de chaîne et finit par se décider pour une télénovela de mauvais goût - bien que quand on y réfléchit, ce soit plutôt des synonymes. Il ricane, se moque mais bien vite se prend au jeu. Il s'emporte en même temps que les personnages, s'indigne, retient des hoquets de stupeur face aux rebondissements les plus improbables. Mais son visionnage est bien vite interrompu par le vibreur de son téléphone sur la table basse. Il sursaute, peste un peu avant de se pencher en avant ; avec l'espoir fou que ce soit Rozenn qui ait finalement changé d'avis. L'appareil entre les doigts, il le fait pivoter pour mettre l'écran dans le bon sens et le nom qui se dessine sous ses yeux le laisse immobile. L'incompréhension qui le traverse, comme un bug dans la matrice. Il cligne un peu des yeux et se redresse dans une sorte de mouvement de recul incontrôlé. Il ne s'était pas attendu à ça. Il y a longtemps qu'il ne s'y attendait plus. Mais alors que la dernière sonnerie retentit il décroche dans la précipitation. Il n'a pas réfléchit, c'est l'instinct qui a parlé. Comme la peur qu'une catastrophe soit survenue - pourquoi l'appellerait-elle sinon ?

Il ne dit rien, méfiant. Et à l'autre bout du combiné, la voix est vacillante, désespérée.
Je.. J’y arrive pas, je sais pas quoi faire ! J’ai besoin que tu viennes ou j’vais faire une connerie Nino, il faut que tu viennes maintenant. Il peine à comprendre. S'imagine déjà qu'elle a fait un faux numéro. Quelques secondes d'un silence pesant s'étirent entre eux, avant qu'il ne vienne le briser. — J'arrive.

Il ne sait pas de quoi elle parle, ses mots semblent ne pas avoir de sens à ses oreilles. Elle n'a donné aucun détail. Juste un appel au secours si puissant qu'il ne peut pas dire non. Malgré la rancœur et la colère qu'il nourrit depuis trop longtemps déjà. Maudit gamin. Il se lève un peu en catastrophe et Rosie proteste, pas contente d'être ainsi congédiée. Il l'ignore, enfile ses chaussures, une veste et quitte son appartement.

Ses jambes vacillent un peu lorsqu'il se retrouve devant sa porte, le cœur qui bat fort dans la poitrine à cause de l'appréhension. Il passe une main nerveuse sur son visage avant de se secouer les épaules pour se donner du courage. Il parvient enfin à taper à la porte, sans savoir ce qui l'attend de l'autre côté. L'attente n'est pas longue et il retient son souffle lorsque cette première s'ouvre. Rosa apparait affaiblie, comme à bout de forces après avoir trop pleuré. Image difficile à supporter bien qu'il reste de marbre. L'envie instinctive de venir la serrer contre lui le ronge de l'intérieur, mais il ne bouge pas. La gorge un peu trop serrée pour réussir à dire quoi que ce soit. — J’sais pas quoi faire. Ils se dévisagent en silence, un long moment. Nino bloque un peu, il a du mal. Il ne sait pas comment gérer la situation.  — Ok. Ok... Je - Mais très vite, les pleurs bruyants de Felix viennent lui irriter les tympans. Et ça le rend triste de se dire qu'il n'a jamais eu l'occasion de rencontrer ce gosse. Il est courant, tout se sait ici. Mais il n'a pas pu être à ses côtés pendant la grossesse. Il n'a pas pu voir l'enfant à son premier jour. Ils ne sont rien l'un pour l'autre et ça a quelque chose de désolant. Nino finit par rentrer et referme la porte derrière lui. — J'comprends pas pourquoi j'suis là. C'est quoi le problème Rosa ? Il a l'impression que ça fait éternité qu'il n'a plus prononcé ce nom et ça brûle un peu sur sa langue. Mais doucement Nino commence à comprendre. Le bébé qui hurle, Rosa à bout de forces. La corrélation ne semble pas très compliqué à établir. Ils rejoignent l'enfant, qui semble lui aussi ne plus en pouvoir. Et l'instinct paternel de Nino prend très vite le dessus. Sans hésiter, les gestes sûrs, il se penche au-dessus du petit lit et l'attrape, emportant sa couverture au passage. Il l'enroule dedans et commence à le bercer tout en marchant lentement dans la pièce.

Il pleure comme ça depuis combien de temps ? La tête de Rose laisserait presque penser que c'est ainsi depuis des jours. Comme s'il n'arrêtait jamais. Et ça lui fait de la peine de la voir dans cet état, de les voir. Il voudrait lui dire qu'elle en a de la chance d'être avec lui tout le temps. Qu'il tuerait pour avoir cette chance avec son propre fils. — Met de la musique, pas trop fort. Genre une playlist de piano. Il se souvient que sa mère faisait tout le temps ça dans sa sœur cadette faisait des colères terribles, ça la calmait toujours. Concentré sur l'enfant, Nino évite soigneusement le regard de Rosa. Y a trop de questions qui se bousculent dans sa tête.
Revenir en haut Aller en bas
Rosalia Flores
Rosalia Flores
- Whisper in my ear -
Messages : 319
pseudo : bangkok.
crédits : doom days (av), soldiers eyes, strangeHell.
Then it went dark
ship to wreck (nino) Original
and it rained, it rained, it rained

Points : 35
avatar : tashi rodriguez.
âge : 19 ans.
statut : liberté absolue.
quartier : mexicantown.

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptySam 6 Avr - 0:14

Elle pense souvent à ce que serait sa vie sans Felix. A ce qu’elle pourrait être en train de faire si elle devait pas sans arrêt veiller sur un petit bout d’elle qu’elle avait jamais voulu. Elle serait bien plus libre, la gamine. Faut dire qu’elle l’a jamais été finalement. Ses parents contrôlaient sa vie, et au moment où elle décide de prendre les choses en main, il a fallu qu’il débarque en gâchant tout, la privant de mener la vie qu’elle désirait vraiment. Et elle regrette, Rosalia. Elle regrette cette aventure. Elle regrette encore plus de pas avoir avorté, sans savoir pourquoi. Peut-être des résidus des croyances familiales selon lesquelles chaque vie compte, même quand cette vie n’en est pas vraiment une et consiste davantage en un amas de cellules. Elle aurait pu et aurait dû avorter, se débarrasser de ce qu’elle avait jamais voulu et encore moins aimé.
Et comme à chaque fois que son regard se pose sur Felix, c’est toute une vague de culpabilité qui l’envahit. Pas de l’amour, pas de la tendresse infinie ni un besoin viscéral de le protéger contre tout ce qui s’opposerait à son bonheur. Rien d’autre que de la culpabilité face à ses désirs de solitude, face à tout ce qu’elle ne ressent pas pour celui qui n’avait jamais rien demandé. Culpabilité étouffée par les cris du bébé et les larmes de Rosa alors qu’elle sait pas quoi faire pour qu’il arrête, pour qu’il puisse se taire, rien qu’une heure. Elle demande pas grand-chose, finalement. Une heure de tranquillité contre des heures d’enfer, ce qui lui paraissait équitable. Mais rien marchait et ses envies de tout exploser étaient croissantes, devenaient effrayantes parce qu’elle avait cette impression qu’elle était sur le point de craquer, de commettre l’irréparable pour un semblant de tranquillité.

Alors elle a fait ce qu’elle fait de mieux. La gamine a appelé Nino, Nino qui n’a pas hésité à venir même malgré leur relation quasiment inexistante ces derniers mois. Fierté qui semblait mise de côté, au moins le temps de répondre à son appel au secours désespéré. Sans doute qu’elle ne le méritait pas, ni lui, ni son amitié. Elle a pas tellement le temps de réfléchir à ce que cet appel veut dire. A ce que cela provoquera pour la suite de leur relation. Pour les mots qu’elle a dit, pour les liens qui ont été coupés brutalement. Et elle veut pas y réfléchir pour l’instant. Elle veut jusque que ça s’arrête, que Felix se calme, et quand tout semblait partir en éclats, ça a été Nino son premier réflexe. Parce qu’il a toujours été là et qu’au fond, elle savait que peu importait leurs éclats, il sera toujours là. « C’est Felix, il fait que pleurer, encore et encore. » Réponse du bout des lèvres alors qu’elle évite un peu son regard, crainte d’être jugée – plus qu’elle ne l’est déjà habituellement par sa famille. La péruvienne ferme la porte derrière lui avant de le suivre, alors que Nino s’occupe déjà de Felix avec des gestes experts. « J’sais pas, ça doit faire presque une heure ! » Quatre putains de moi, plutôt, c’est ce qu’elle aurait aimé crier, l’impression que ces mois n’ont été que pleurs et crises de colère et larmes rageuses. Sans hésiter, elle obtempère, branche son téléphone à la petite enceinte bon marché posée sur le meuble. A peine quelques instants plus tard et une playlist d’airs joués au piano raisonne dans la pièce. « J’sais pas ce qu’il a, j’te jure que j’lui ai donné à manger, j’l’ai changé aussi alors ça devrait être bon ! » Agacement et desespoir qui se mêlent dans sa voix alors qu’elle semble se justifier, comme pour dire, non, j’suis pas une mauvaise mère, j’fais ce qu’il faut, c’est lui qui est pas normal. Finalement, elle ose enfin regarder Nino, sa posture, épatée par ses gestes sûrs, si opposés aux siens qui semblent toujours hésitants. C’était rien d’autre qu’une énième preuve de plus que c’était inné et qu’elle avait pas ce qu’il fallait contrairement à Nino qui semblait être fait pour ça. « J’suis désolée. » ca déborde comme ça, soudainement, sans prévenir, alors que son cœur se serre en voyant Nino si à l’aise. Peut-être par jalousie ou peut-être était-ce juste la douleur ressentie face à leur amitié fantôme, face à la vision de Nino là, devant-elle, et la tension ressentie trop facilement dans l’air. Elle pose le portable sur le meuble, laisse la musique défiler, ce qui semble déjà apaiser Felix. Bras croisés sur la poitrine, elle tire nerveusement sur les manches de son pull alors que son regard dérive vers Felix. « J’voulais pas appeler ma mère et j’savais pas qui appeler alors… » Alors quoi ? Elle se tait, Rosa, ne sait pas vraiment comment terminer sa phrase. Il n’y avait rien d’autre à dire, de toute façon, du moins pour l’instant. Ou c’est plutôt qu’il y a trop à dire, trop d’excuses et d’explications à fournir sans qu’elle en trouve la force, et que se murer dans le silence est probablement l’option la plus facile pour l’instant.
Revenir en haut Aller en bas
Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
ship to wreck (nino) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
bolossage du staff : ship to wreck (nino) 1heo99
Messages : 973
pseudo : mathie (miserunt)
crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
ship to wreck (nino) 1wUubSba_o
- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


Points : 73
avatar : alan soule
âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyVen 12 Avr - 19:37

Elle a l'air totalement dépassée. Les mots qui fusent de sa bouche, elle tente de se justifier, de m'expliquer. Dans sa voix y a un mélange d'affolement et de désespoir, elle est clairement à bout. Les pleurs d'un enfant, ça attaque les nerfs et ça peut rendre fou. Ca n'a pas été trop dur pour moi avec Beni, j'ai eu pas mal de petites sœurs, des bébés j'en avais déjà vu, déjà bercé. J'avais déjà enduré tout ça. Alors avec Beni, tout m'avait semblé très naturel. J'avais vu ma mère tant de fois gérer des crises que je n'ai eu qu'à l'imiter, qu'à répéter ses gestes, ses mots, ses idées. Ça a toujours marché. —  J’sais pas ce qu’il a, j’te jure que j’lui ai donné à manger, j’l’ai changé aussi alors ça devrait être bon ! Je l'observe du coin de l’œil. Je la crois, bien évidemment. J'imagine mal Rosa en mère indigne qui laisserait crever de faim son enfant. C'est juste que je m'interroge. Un gamin, ça ne pleure pas pour rien. Pas pendant une heure, pas alors qu'il est au bord de l'épuisement. Je le sens entre mes bras, son petit corps fatigué qui ne demande qu'à se laisser aller, qui veut juste se détendre et partir avec Morphée. Quelque chose pourtant l'en empêche, le tient éveillé, comme s'il était contrarié. Mais comment je pourrais savoir ? Y a trop longtemps maintenant que Rosa me tient éloigné d'elle. Ou peut-être que c'est moi, j'suis plus très sûr de qui a commencé ça. Sûrement nous deux. La musique s'élance et je continue de marcher, je me mets à fredonner tout bas l'air qui passe, les vibrations de ma cage thoracique qui vont venir raisonner dans la sienne, ça l'aidera à se calmer. Même si ma voix lui est inconnue. Elle n'aurait pas dû d'ailleurs. Il aurait dû l'entendre avant même de naître. Mais ça ne sert à rien de remuer le passé. —  J'suis désolée. Qu'elle finit par lâcher. Je pivote vers elle, mes yeux qui la détaillent. Désolée de quoi ? De m'avoir appelé ce soir ? Ou de ne pas l'avoir fait avant ? Je serre les dents et pince les lèvres, mais je ne réponds rien. Je me contente de lui tourner le dos et de reprendre ce que je faisais, ça à l'air de marcher, les cris de Felix ont déjà baissé un peu de volume. —  J’voulais pas appeler ma mère et j’savais pas qui appeler alors… J'échappe un léger ricanement amer. Je hausses brièvement les sourcils et lâche, sans la regarder. — Alors tu t'es dit que t'allais ressortir mon numéro d'la poussière ? Je m'arrête une seconde et lentement, mes yeux remonte jusqu'à elle. Je la fixe un court instant, avant d'ajouter. — J'pensais que tu l'avais perdu depuis c'temps. Faut dire que ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas utilisé. Je me remets en mouvements, continue de bercer l'enfant qui hoquète un peu tandis que ses pleurs se calment. — Il fait souvent ça ? Que je demande brutalement, un peu inquiet. Elle ne m'aurait pas appelé si c'était la première fois. Si elle l'a fait, c'est que y a un souci. Un truc qu'elle ne me dit pas. Et je brûle d'envie de savoir. Pour diverses raisons. Pas toutes très louables, je dois le reconnaître. Une partie de moi ne peut pas s'empêcher de vouloir crier : ahah ! tu vois, tu peux pas t'en sortir sans moi. Mais je me retiens, c'est clairement pas le moment de l'enfoncer. Je continue les cent pas, repasse près d'elle plusieurs fois. Et puis, la curiosité l'emporte. Je prends le temps de m'arrêter près d'elle, seuls mes bras continuent de bouger pour bercer Felix. Je la dévisage, un peu perplexe. — Pourquoi moi ? J'ai du mal à croire qu'elle n'avait pas d'autres options que sa mère ou moi. Un truc m'échappe et ça me contrarie. Très vite, mon visage se referme et mes yeux s'assombrissent, se chargeant de reproches. — Si j'me souviens bien, la dernière fois qu'on s'est parlé t'avais justement plutôt envie d'rester loin d'moi. Tu sais, ton émancipation et toutes ces conneries. Ouais, c'était des conneries, j'en reste convaincu. Je l'ai été pendant tout ce temps et je le suis encore plus ce soir. Si elle n'avait pas fait sa petite crise existentielle, si elle n'avait pas rejeté son éducation, si elle ne m'avait pas rejeté moi aussi, elle n'aurait pas été seule. Jamais. Et elle n'aurait jamais terminé dans un tel état. Et Felix non plus. Mes yeux se baissent sur lui, je le couve d'un regard emprunt d'une grande tendresse. Pauvre gamin.
Revenir en haut Aller en bas
Rosalia Flores
Rosalia Flores
- Whisper in my ear -
Messages : 319
pseudo : bangkok.
crédits : doom days (av), soldiers eyes, strangeHell.
Then it went dark
ship to wreck (nino) Original
and it rained, it rained, it rained

Points : 35
avatar : tashi rodriguez.
âge : 19 ans.
statut : liberté absolue.
quartier : mexicantown.

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyJeu 18 Avr - 23:04

Elle accepte la remarque sans rien dire, ni rien faire, parce qu’elle sait la mériter. Des mois qu’elle se donnait du mal pour l’éviter, pour ne pas le contacter alors même qu’elle en mourrait d’envie. Elle avait jamais réellement connu une vie sans Nino, Rosa, il avait toujours été là, constante stable de sa vie qu’elle avait rejeté – peur qu’il veuille prendre la place de ce père fantôme, peur qu’il l’empêche de vivre comme elle l’entendait. Et quand elle voit le résultat, la gamine, elle peut pas s’empêcher de se demander s’il y a un lien entre la perte de tout ce qu’elle avait connu et cette vie qui l’épuisait, la transformait en une ombre d’elle-même qui semblait avoir perdu tout son soleil. « Non » mensonge reflexe, mensonge pour cacher la honte d’être la pire des mères et elle se souvient que de toute façon, elle a appelé Nino pour qu’il l’aide, qu’il doit déjà savoir que rien ne marche et qu’elle a foiré. « Enfin si, il fait ça souvent, mais c’est normal, non ? » Elle sait pas trop, la péruvienne, ce qui est normal ou ce qui ne l’est pas, ce qu’un enfant est censé faire. Sauf qu’on d’elle, elle se doute bien que Felix n’est pas censé pleurer autant. Peut-être qu’il ressent son hésitation avec lui, son manque d’amour, peut-être que c’est de tendresse dont il a besoin pour aller bien. Elle sait pas, sait que faire de son mieux et tâtonner pour voir ce qui fonctionne, sauf que c’est probablement pas ce qu’il faut faire quand on éduque un enfant.

Puis il y a la question. Celle qui vaut des millions, celle qu’elle aurait préféré éviter. Elle aurait facilement pu appeler sa mère, Rosa, même malgré les excuses bredouillées du bout des lèvres. Elle aurait même pu appeler Malcolm, qui semblait dans tous les cas bien plus doués qu’elle avec les enfants, avec son enfant. Mais c’était Nino qui avait semblé une évidence et maintenant qu’il demandait des explications, elle ne parvenait pas à trouver les mots. La dispute qu’il remet sur le tapis alors qu’elle serre un peu les poings, leur dernière entrevue qu’elle avait encore en tête. « J’sais ce que j’ai dit, Nino ! » Elle s’excuse pas la gamine, parce que si elle était sans doute allée trop loin, elle avait eu ses raisons, les craintes qu’il n’avait pas su effacer et qui n’avait fait qu’empirer. Elle commence à faire les cent pas, la nervosité manifeste qu’elle ne parvient pas à réprimer. « J’ai merdé. J’le sais. J’aurais du te parler de tout ça.. autrement, mais j’ai pas su le faire. » Et ça, elle voulait bien l’admettre. Que si elle avait eu des doutes, des craintes, les manifester avec plus de délicatesse aurait probablement été une meilleure idée. Probablement même qu’ils n’en seraient pas là, bourrés de rancœur et de regrets. « J’suis désolée si c’est pas les retrouvailles dont tu rêvais, désolée d’pas avoir appelé plus tôt, ok ? » Les mots qui s’emmêlent parce qu’elle sait pas où elle va, Rosalia, qu’elle sait jamais vraiment de toute façon. Elle s’arrête net, se tourne vers Nino, le regard qui se pose brièvement sur Felix avant de remonter vers lui. Elle la sent, cette boule qui se noue dans sa gorge, et les larmes qui menacent de tomber à la moindre contradiction. « Mais je t'ai appelé parce que quand tout vrillait, quand je vrillais, c’était toi mon réflexe. Et j’sais que ça pourrait durer longtemps, que j’pourrais continuer à faire la gueule pendant des mois mais j’veux pas d’ça, d’une vie où tu serais pas, j’veux pas que Felix grandisse sans t’connaître et je.. j’sais pas ! » Elle reprend son souffle, les larmes qui ont fait leur chemin silencieusement et les mains qu’elle avait dans ses cheveux qui retombent le long de son corps. « J’suis paumée Nino et j’ai besoin d’toi. » ultime confession, aveu arraché en dépit de sa fierté trop longtemps mal placée.
Revenir en haut Aller en bas
Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
ship to wreck (nino) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
bolossage du staff : ship to wreck (nino) 1heo99
Messages : 973
pseudo : mathie (miserunt)
crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
ship to wreck (nino) 1wUubSba_o
- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


Points : 73
avatar : alan soule
âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyLun 22 Avr - 11:50

Non. C'est sorti trop vite pour que ça ne me paraisse pas suspect. Je lui lance un petit regard sceptique, les yeux plissés et un sourcil haussé. Et très vite, elle revient sur sa réponse. — Enfin si, il fait ça souvent, mais c’est normal, non ? J'inspire longuement et me détourne d'elle, venant me mordre un peu nerveusement l'intérieur de la joue. Non, ce n'est pas normal. Mais je n'ai pas envie de la faire flipper. Pas envie qu'elle culpabilise. Et en même temps, si elle fait quelque chose de travers, ce n'est pas de ma faute. Je n'ai pas à m'en vouloir qu'elle puisse, potentiellement, être une mauvaise mère. Si j'avais été là pour l'aider depuis le début, elle n'en serait peut-être pas là aujourd'hui. Je ferme les yeux une seconde le temps de chasser tout ça de ma tête. Ce n'est pas le moment de me braquer, de ressasser tout ce qu'il s'est passé. Je finis par libérer l'air retenu dans mes poumons et je reprends la parole, me faisant aussi délicat que possible, mais ma colère est trop palpable et ma voix est plus sèche que prévue. — Qu'un bébé pleure, ouais, c'est normal. Qu'il pleure à l'épuisement souvent, sans raison apparente, non, ça l'est pas. Soit le problème vient de lui, soit le problème vient d'elle. Et le fait qu'il se calme progressivement entre mes bras me laisse deviner de quoi il s'agit. Je continue de me balader dans le salon et ses pleurs s'estompent, il ne reste bientôt plus que des hoquets de fatigue, pauvre petit être encore secoué par ses sanglots violents. Il est rouge, le visage trempé, les traits tirés. Petit corps frêle que je serre délicatement, et je me souviens de Beni quand il n'était encore qu'un nourrisson. Cette époque me manque. Et ça me rend triste, de me dire que je n'ai pas pu profiter de ça autant que je l'aurais voulu. Et j'ai envie que ça m'arrive à nouveau, un nouvel enfant, fonder une famille, me marier. Je devrais déjà être casé, ma famille devrait déjà être en train de me harceler pour savoir quand je fais ma demande. Mais au lieu de ça, je ne suis qu'un père célibataire qui ne peut même pas garder son gosse plus de 12h. Conneries.

Je profite de l'accalmie pour revenir vers elle et pour attaquer de plein front, incapable de la jouer finement. Je n'ai jamais été très doué pour ce qui est d'avoir du tact et d'amener les choses en douceur. Quand j'ai un truc en tête, ça sort sans filtre. Trop impulsif pour prendre le temps de tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Et la réaction de Rosa ne se fait pas attendre. Elle serre les poings et se braque, la tempête se lève. — J’sais ce que j’ai dit, Nino ! Je hausse les sourcils et pince les lèvres, reportant mon regard sur Felix, me faisant quelque peut condescendant. — J’ai merdé. J’le sais. J’aurais du te parler de tout ça.. autrement, mais j’ai pas su le faire. Ça me serre le coeur. Instinctivement, je m'éloigne d'elle, pas forcément encore prêt à entendre tout ça. Et encore moins à pardonner. J’suis désolée si c’est pas les retrouvailles dont tu rêvais, désolée d’pas avoir appelé plus tôt, ok ? C'est plus fort que moi, je lâche un léger ricanement et relève la tête vers elle. Je la fixe, comme si j'attendais une suite. Mais rien ne vient. Alors je demande, quelque peu agressif. — Ok, par contre, t'es pas désolée d'être partie comme ça ? L'amertume suinte de tous mes mots. Trahison que je ne digère toujours pas, avec moi, l'eau ne coule jamais sous les ponts. Je ne sais pas décolérer, le temps n'a aucun effet sur ma rancœur. — Mais je t'ai appelé parce que quand tout vrillait, quand je vrillais, c’était toi mon réflexe. Et j’sais que ça pourrait durer longtemps, que j’pourrais continuer à faire la gueule pendant des mois mais j’veux pas d’ça, d’une vie où tu serais pas, j’veux pas que Felix grandisse sans t’connaître et je.. j’sais pas ! J’suis paumée Nino et j’ai besoin d’toi. De bien belles paroles qui sonnent creuses à mon oreille. Je serre la mâchoire, recommence à marcher pour mettre un maximum de distance entre elle et moi, furieux. Dans un premier temps, je ne réponds rien, fais mine de m'occuper de Felix, mes doigts qui viennent caresser son visage pour l'aider à se détendre un peu. — Il meurt de chaud, il a dû transpirer dans son body. Change-le et rafraichit lui un peu le visage, on réessayera de le coucher après s'il s'est pas remis à pleurer. Je m'avance rapidement vers elle et lui rend le gosse, sans croiser son regard. Puis je m'éloigne, passant ma main droite sur mes lèvres, tirant un peu dessus nerveusement, ses mots qui tournent en boucle dans ma tête et je cogite, cogite, cogite. Je la suis et finalement, je me décide enfin à répondre, terriblement agacé. — Et tu sais, tout ça, ça ne serait pas arrivé si t'étais pas partie dans tes délires à la con et si tu m'avais écouté ! Je gesticule pendant que je parle, comme à mon habitude. Je brasse de l'air pour oublier tout ce que elle, elle brasse dans ma poitrine. Les émotions fulgurantes qui me transpercent le bide comme des milliers de lames. — Mais non, madame n'en a fait qu'à sa tête ! Et regarde le résultat putain. Que je dis tout en désignant Felix. Je ne réalise pas la violence de mes mots, je suis trop fâché pour ça. Au lieu de ça, j'en rajoute même une couche. — C'est trop facile de me rappeler quand t'as besoin de moi et de me jeter quand j'te suis plus utile. Il se serait passé quoi si Felix n'avait pas fait des crises comme ça ? Tu m'aurais jamais rappelé ? La voix qui commence à monter, c'est à mon tour de serrer les poings. — Putain, tu t'fous juste tellement de ma gueule Raisa. Je viens passer ma main sur mon front et m'éloigne de trois pas pour venir appuyer mon dos contre le mur le plus proche. Réalisant mon erreur, je me corrige rapidement. — Merde, Rosa. Ça m'arrive tout le temps de faire ce genre de boulette, jusqu'à maintenant ça se limitait à Raisa et Rosie, mais maintenant avec Rosa, ça ne va pas s'arranger. A croire que c'est une conspiration pour me faire chier.
Revenir en haut Aller en bas
Rosalia Flores
Rosalia Flores
- Whisper in my ear -
Messages : 319
pseudo : bangkok.
crédits : doom days (av), soldiers eyes, strangeHell.
Then it went dark
ship to wreck (nino) Original
and it rained, it rained, it rained

Points : 35
avatar : tashi rodriguez.
âge : 19 ans.
statut : liberté absolue.
quartier : mexicantown.

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyLun 22 Avr - 21:26

Elle entend les mots de Nino mais refuse de les admettre comme vrais, volonté de croire que le problème vient pas d’elle mais du bébé. Et peut-être qu’il en a un, de problème, un trouble médical qui expliquerait ses pleurs incessants. C’est le seul réconfort que pourraient lui apporter les mots de Nino et même ça, ça reste peu convaincant, les pleurs qu’elle entend quand il est dans ses bras et pas ceux des autres. De toute façon, elle les oublie vite volontairement, accaparé par les questions de l’hispanique qui n’a pas attendu longtemps avant de mettre les pieds dans le plat. Evidemment qu’elle est désolée d’être partie mais refuse de l’avouer, parce que ça reviendrait à avouer qu’il avait raison, et si c’était en partie vrai, elle ne comptait pas l’admettre. Il y a tout de même cette confession faite à demi-mots mais sa réaction se fait attendre, attention focalisée sur Felix qui retrouve ses bras. Elle voit bien qu’il cogite, Rosa, l’observe du coin de l’œil alors qu’elle installe le nourrisson sur la table à langer, casée dans un coin de la pièce, pour lui retirer son body. Son corps se crispe sous ses remarques, celles qui l’avaient poussé à s’éloigner, celles qu’elle avait failli oublier quand elle l’avait appelé au secours. Pourtant elle explose pas. Pas encore. Et c’est en grand partie grâce à Felix, Felix qu’elle change avec des gestes mécaniques, Felix sous ses doigts qui l’obligent à garder un minimum le contrôle. Elle l’écoute, pourtant, encaisse chaque mot, uppercut qu’elle reçoit en plein estomac quand il désigne Felix. C’est rien d’autre que des portes enfoncées qu’il ouvre à coups de mots assassins mais ça ne blesse pas moins Rosalia. Elle connaît ses difficultés, sait qu’elle ne s’en sort pas comme elle le devrait, mais elle essaie, Rosa. Elle essaie sans réussir et ça l’épuise, la transforme en une carcasse épuisée qui se traîne difficilement et qui oscille entre hystérie et crise de larmes, la transforme en un condensé d’émotions qui ne font que la bousiller chaque jour un peu plus, honte et culpabilité en grandes victorieuses sur toutes ces émotions qui faisaient d’elle une gamine heureuse, grignotant chaque jour un peu plus sa joie de vivre pour n’en laisser que des lambeaux. Elle sait tout ça et Nino ne fait qu’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, peut-être sans s’en rendre compte. Alors elle le laisse faire, le laisse vider son sac alors qu’elle passe une lingette rafraichissante sur le corps de Felix qui est bien plus calme qu’à l’arrivée de Nino. Se concentrer sur lui l’aide à garder son calme même si elle sait qu’elle ne fait que retenir l’inévitable. Elle change son body, ses mouvements qui s’arrêtent quand c’est un autre prénom qui s’échappe de ses lèvres. C’est pas la première fois que ça arrive et normalement, ça amuse Rosa, mais là ça l’agace plus qu’autre chose, peut-être parce que c’est qu’un rappel qu’elle est plus autant dans sa vie, pas autant que Raisa en tout cas, et que ça la blesse. « Pendant tout ce temps, tu t’es pas demandé pourquoi j’me suis barrée, après toutes ces années passées ensemble ? » qu’elle dit alors qu’elle reste dos à lui. Finalement, elle ferme le body et récupère Felix dans ses bras, nourrisson qui lui permet de garder son sang-froid. Et contre toute attente, c’est un différent type de colère qui l’emporte et ravage son cœur. On est loin des explosions habituelles de la latina. Visage fermé, regard lointain, mâchoire serrée, c’est une colère froide qui fait ravage. Elle frotte les larmes qui avaient été là quelques instants plus tôt et se retourne enfin vers Nino. « Parce que t’acceptais pas ce que j’faisais, que tu m’jugeais comme le faisait mon putain de père, à croire que tu voulais prendre sa place, alors que c'était pas d'ça que j'avais besoin à l'époque. » Elle lève pas le ton, en partie parce que Felix est enfin calmé, et aussi parce qu’elle est épuisée par toutes ces émotions qui s’entrechoquent trop souvent. « Et j’vois que ça a pas changé. » Il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle s’en rende compte, Rosalia, quelques minutes à peine et les reproches étaient tombées, quand bien même la gamine avait cherché à recoller maladroitement les morceaux. « Merci d’être venu, vraiment. » Et c’est sincère, malgré la distance imposée entre eux par les quelques pas faits en arrière, malgré son regard assassin. « Mais tu peux y aller. J’vais continuer à m’en occuper seule. Et t’en fais pas, le résultat de mes conneries et moi, on t’emmerdera plus. » Remarque qui n’était pas passée, remarque qui l’avait marquée au milieu de toutes celles qui s’étaient entassées.
Revenir en haut Aller en bas
Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
ship to wreck (nino) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
bolossage du staff : ship to wreck (nino) 1heo99
Messages : 973
pseudo : mathie (miserunt)
crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
ship to wreck (nino) 1wUubSba_o
- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


Points : 73
avatar : alan soule
âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptyJeu 9 Mai - 20:39

Pendant tout ce temps, tu t’es pas demandé pourquoi j’me suis barrée, après toutes ces années passées ensemble ? Non, c'est trop facile comme défense. Rejeter la faute sur les autres pour se dédouaner de la sienne. Elle a merdé, toute seule, faut qu'elle l'assume. Et je n'y suis pour rien moi, si elle a décidé de me rayer de sa vie. Une expression de rancœur terrible vient déformer mon visage, par chance Rosa est de dos, trop occupée à terminer de s'occuper de Felix et elle ne voit rien. C'est probablement mieux comme ça. Ma mâchoire se contracte de plus en plus, au fur et à mesure que je me contiens, refusant de lui faire une scène devant le gamin. Il ne mérite pas ça et maintenant qu'il s'est calmé, je n'ai pas envie qu'il reparte en crise de larmes. Je la vois essuyer ses joues et ça me pince le cœur, mais je suis trop fâché pour me laisser attendrir. Pas cette fois. Quand elle me fait face, je n'ai toujours pas répondu. Parce que je ne veux pas répondre, ce que j'ai à lui dire ne lui plairait pas. Je me contente de la dévisager durement, le visage interdit. Mais je sais que mes yeux me trahissent, j'ai toujours été beaucoup trop expressif, incapable de camoufler les émotions parfois intenses qui me bousculent. Sang chaud, c'est de famille. C'est peut-être même une histoire d'origines. Parce que je sais que c'est pareil pour elle. Qu'elle bouillonne sous la couche de glace qu'elle affiche. Rose et moi, ce sont toujours des cris et des grands gestes. Cet affrontement silencieux ne nous ressemble pas. C'est peut-être uniquement à cause de Felix. Ou y a peut-être plus que ça. Un truc qui s'est cassé entre nous après tout ce temps séparés. Peut-être qu'on est plus sur la même longueur d'ondes, même plus foutus de s'accorder pour se gueuler dessus. — Parce que t’acceptais pas ce que j’faisais, que tu m’jugeais comme le faisait mon putain de père, à croire que tu voulais prendre sa place, alors que c'était pas d'ça que j'avais besoin à l'époque. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de ricaner en détournant le regard, l'air excédé et petit sourire énervé au coin des lèvres. Je passe ma langue entre mes dents et ma lèvre supérieure avant d'échapper un profond soupir contrarié. C'est toujours la même rengaine avec elle. C'est toujours Rosa et ses délires stupides de liberté. Mais c'est pas de la liberté tout ça, c'est juste de la connerie. Et aujourd'hui, elle en paye le prix fort. Malheureusement, ça ne semble toujours pas lui servir de leçon. — Et j’vois que ça a pas changé. Je bloque un peu, le regard qui se fige dans le vide pendant deux secondes avant que je ne tourne lentement la tête vers elle, sourcils haussés, quelque peu sidéré par cette accusation injuste. J'hallucine. Et la seconde d'après, je me fais carrément chasser comme un malpropre. Je reste silencieux et l'observe, comme si j'attendais la suite, interloqué. Mais rien ne vient. Rien d'autre que son regard assassin et son impatience palpable. J'entrouvre la bouche, les yeux arrondis et finalement je me mets à rire. Un truc nerveux. Je recule d'un pas ou deux et viens passer mes mains sur mon visage, comme pour me réveiller. Comme si j'avais mal entendu. Mes mains finissent leur course sur mon crâne. — C'est une putain d'blague là ? Je décolle mes mains et écarte mes bras dans un mouvement consterné. — Tu m'appelles pour que j'calme ton gosse et une fois que c'est fait, comme t'apprécies pas ce que t'entends je dois dégager ? J'échappe un très léger éclat de rire, n'arrivant pas à me remettre de l'absurdité de la situation. Putain, elle est pas gênée. Je ramène mes bras le long de mon corps et ma main droite vient frotter le bas de mon visage de façon frénétique, trahissant toute l'agitation qui me secoue à l'intérieur. Je finis par secouer la tête de gauche à droite, refusant que cette entrevue se termine comme ça. Si elle croit s'en sortir de cette façon, elle se trompe. Moi aussi j'ai des choses à dire, des reproches à faire. Alors je m'approche un peu. — Et toi, tu t'es déjà demandée pourquoi j'avais agis comme ça avec toi à l'époque ? Non, Rosa est trop occupée par ses états d'âmes pour prendre du recul sur quoi que ce soit. — J'voulais pas prendre la place d'ton père, j'étais juste inquiet putain. On était jeunes et tu venais de traverser une crise familiale, j'avais pas envie que tu fasses n'importe quoi et que ça tourne mal. J'inspire un grand coup, un peu perturbé par le fait d'évoquer tout ça. Tous les vieux souvenirs qui remontent, et la sensation de manque que j'ai ressenti au début, les premiers temps où on a arrêté de se voir. Ça a été dur, contrairement à ce qu'elle semble croire. Je reprends de plus belle. — Et si t'avais daigné m'écouter un peu au lieu de t'obstiner dans tes idées à la con, t'en serais pas là aujourd'hui. Va falloir commencer à assumer les mauvais choix qu't'as pu faire Rosa. En tout cas, elle peut compter sur moi pour les lui rappeler autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que ça rentre dans sa tête de gamine. Je m'approche encore un peu, comme si j'étais trop usé par la distance qui nous a déjà séparé tout ce temps. — Felix n'est pas une connerie, c'est sûrement la meilleure chose qui t'arrivera dans ta vie. Mais t'es pas foutue d'le voir et il le sent. Si ton gosse pleure tout le temps, c'est d'ta faute Rosa. La voix un peu trop agressive et les mots qui dépassent mes pensées. Je veux pas la blesser, mais j'suis vexé de me faire jeter une deuxième fois et ça me rend très con. Réalisant malgré tout la dureté de mes paroles je me tais et ravale mon venin. Je baisse un peu les yeux et finis par pivoter pour me soustraire à son regard. Une main derrière la nuque, aussi gêné que nerveux, je m'insulte au silence d'avoir été aussi brutal.
Revenir en haut Aller en bas
Rosalia Flores
Rosalia Flores
- Whisper in my ear -
Messages : 319
pseudo : bangkok.
crédits : doom days (av), soldiers eyes, strangeHell.
Then it went dark
ship to wreck (nino) Original
and it rained, it rained, it rained

Points : 35
avatar : tashi rodriguez.
âge : 19 ans.
statut : liberté absolue.
quartier : mexicantown.

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptySam 18 Mai - 0:03

Ils semblent coincés dans une pièce de théâtre sans fin, gamins qui se donnent en spectacle en s’agressant à coups d’accusations vicieuses qui écorchent leur amitié éteinte. Elle a essayé les excuses, sans succès, et sa fierté l’empêchera probablement de recommencer avant un bon moment. Et c’est tout ce que c’est, finalement. Une histoire de fierté, d’enfants blessés par des mots maladroits et qui n’ont pas réussi à mettre leur égo abimé de côté. Ça se serait probablement réglé bien plus tôt si elle avait osé le rappeler le lendemain de leur dernier éclat, si elle avait su mieux expliquer ses craintes et ses doutes. Mais Rosalia avait préféré ne rien dire, laisser l’amertume la posséder au fil des journées sans nouvelle. Ça aurait pourtant été plus facile, si Nino avait été là. Il l’avait toujours été, avait été celui vers lequel elle se tournait naturellement quand tout s’écroulait. Il aurait été là pour la conseiller, la rassurer, l’aider à être une meilleure mère. Et peut-être que tout serait différent. Peut-être qu’elle ne serait pas si épuisée, qu’elle n’aurait pas l’âme aussi tourmentée. Peut-être qu’elle n’aurait pas cette impression constante d’être au bord d’un précipice, gouffre qui l’avalerait à la première rafale de vent.
Mais c’est pas le cas. Il a pas été là et même s’il l’est aujourd’hui, alors que l’hispanique l’a appelé après tous ces mois de silence, rien n’efface ce qui est arrivé, ce que Nino ne manque pas de lui faire comprendre. Reproches qu’elle encaisse difficilement, gamine probablement vexée qu’il n’ait pas réagi comme elle l’aurait voulu face aux maigres excuses qu’elle avait daigné lui offrir. Lui demander de partir, c’est l’option de facilité, finalement. Elle veut pas en entendre plus, a sans doute peur des vérités saignantes que Nino l’oblige à affronter. Elle fronce les sourcils, Rosa. Incrédulité qui se lit sur son visage quand il se met à rire alors que la situation n’a rien de drôle. Pourtant elle dit rien, reste impassible alors qu’elle ne le lâche pas du regard. Il est agité, situation qui le met plus mal à l’aise que ce qu’il laisse entendre. Elle le connaît assez, malgré tout, pour savoir quand il est tracassé. La brune finit par baisser les yeux quand Nino évoque son inquiétude. Elle pouvait facilement comprendre ce qu’il voulait dire et elle s’en voulait, même malgré les mots durs échangés, de n’avoir pas compris que ses intentions étaient bonnes à l’époque. Sans doute qu’elle aurait réagit comme lui, si les situations avaient été inversées. Mais ça avait été trop compliqué à voir pour elle à ce moment-là. Elle subissait déjà trop de remarques issues de sa famille et avait eu l’impression que Nino suivait le même chemin, l’impression d’isolement qui l’avait poussé à voir le mal partout, y compris chez son meilleur ami. Elle garde la tête basse, regard fixé vers Felix alors que sa colère semble se calmer.

Provisoirement, seulement. Parce qu’elle relève la tête aussitôt, Rosa, quand Nino insinue que tout est de sa faute. Qu’elle est une mauvaise mère. Il ne le dit pas explicitement mais c’est pourtant bien ce qu’il voulait dire, elle le sait. Suffit de voir sa réaction pour qu’il comprenne qu’il avait merdé, qu’il était allé trop loin. « Tu t’fous de ma gueule là ? » Si sa colère transperçait à travers son calme quelques instants plus tôt, cette fois, c’est différent. Parce que cette fois, la vérité est bien trop dure à entendre. Elle croule déjà sous le poids de sa culpabilité et les mots de Nino ne font que renforcer ce sentiment de honte, de dégoût d’elle-même. « C’est ça que t’aurais fait si t’avais été là ? T’aurais passé ton temps à m’dire ce que j’fais mal ? Mierda, j’ai déjà mama pour ça, gracias ! » Subir d’autres remarques n’allait pas l’aider. Au contraire, ça ne faisait qu’accroître cette impression qu’elle avait d’être une mauvaise mère. « T’as pas l’droit de juger, de dire que j’suis une mauvaise mère sous prétexte que je t’ai appelé une fois pour m’aider ! » Envolés les efforts qu’elle avait essayé de faire, Rosa se disait désormais qu’au final, Nino n’aurait peut-être pas changé tant de chose que ça ces derniers mois, si son comportement aurait été celui-ci. Elle sent Felix s’agiter un peu contre elle alors elle se met à la bercer à nouveau calmement. C’est grâce au bébé si elle ne s’énerve pas comme elle le fait d’ordinaire. Parce qu’elle est plutôt du genre à s’agiter dans tous les sens, à envahir l’espace pour laisser sa colère exploser partout. « Alors ouais, j’t’ai appelé, tu m’as aidé, maintenant tu peux te tirer, parce que j’ai pas b’soin que tu restes si c’est pour que tu critiques ma façon d’élever mon fils. » Elle ne connaissait que trop bien ses failles, ses manquements en tant que mère. Felix endormi, elle en profite retourner vers son berceau, tournant le dos à Nino au passage. « Puis si t’es si génial pour éduquer les gosses, pourquoi Rozenn te file pas Beni plus souvent ? Si tu devais t’occuper de lui sans arrêt, tu comprendrais à quel point c’est compliqué et tu serais pas là avec tes leçons de moral à la con !» qu’elle dit en déposant délicatement Felix dans son berceau. Sans doute qu’elle va trop loin mais Rosa en a pas vraiment conscience. Elle voit rien d’autre que les bribes de leur amitié, que les mots accusateurs qui l’ont blessé.
Revenir en haut Aller en bas
Nino Ernaez
Nino Ernaez

Feuille de personnage
ship to wreck (nino) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
bolossage du staff : ship to wreck (nino) 1heo99
Messages : 973
pseudo : mathie (miserunt)
crédits : miserunt (avatar), pinterest + moi (img profil), moonschild (signature) ; moi (icon)
ship to wreck (nino) 1wUubSba_o
- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


Points : 73
avatar : alan soule
âge : 20 ans
statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) EmptySam 1 Juin - 22:21

Tu t’fous de ma gueule là ? Elle a relevé la tête et son regard vient défier le mien. Je déglutis. J'ai merdé, j'suis allé trop loin. Mes mots ont, comme toujours, échappé à tout contrôle. J'ai toujours eu du mal à filtrer mes paroles, trop impulsif et immature pour me raisonner, pour anticiper le mal que je pourrais faire. Et c'est toujours quand il est trop tard que je regrette. Mon regard se baisse une fraction de seconde avant de revenir affronter le sien. C'est juste une fraction de seconde, mais ça trahi malgré tout de toute la culpabilité que je ressens face à ses reproches silencieux. C'est comme si je pouvais ressentir le mal que je viens de lui faire et ça me fait sentir inconfortable. J'inspire nerveusement, ne sait plus où regarder et j'appréhende la suite. Je peine à tenir en place, attendant simplement que Rosa ne déverse toute sa colère sur moi une bonne fois pour toute. Mais il n'y a toujours aucun cri et c'est peut-être ce qui me perturbe le plus. Je déteste les colères froides. Elles cachent trop de choses. Elles entretiennent la rancœur et la rancune. Et je n'ai pas envie que Rosa nourrisse ce genre de ressentiments envers moi. Fallait y penser avec de parler.C’est ça que t’aurais fait si t’avais été là ? T’aurais passé ton temps à m’dire ce que j’fais mal ? Mierda, j’ai déjà mama pour ça, gracias ! Mon regard se détache enfin du sien tandis que je roule des yeux en soupirant bruyamment. Je passe une main derrière mon crâne, mélangeant agacement et gêne. — Mais non, j'aurais pas- Elle ne me laisse plus aucune chance de m'expliquer. Elle enchaine, me coupant la parole au passage afin de continuer à vider ce qui la ronge. Alors je me tais et j'écoute, n'en menant franchement pas large. — T’as pas l’droit de juger, de dire que j’suis une mauvaise mère sous prétexte que je t’ai appelé une fois pour m’aider ! J'ai jamais voulu dire qu'elle était une mauvaise mère. Je viens m'appuyer sur le mur le plus près et croise finalement mes bras sur mon torse. Je ne la regarde plus, fixe le sol comme un gamin boudeur. Je ne réponds pas, ne cherche même pas à me défendre parce que j'ai bien conscience que là, tout de suite, mes mots n'auraient pas le résultat escompté. Elle est à fleur de peau et moi je suis vexé, on en tirera rien de bon. Je décide de lui laisser le temps de dire tout ce qu'elle a à me dire et j'aviserai ensuite. — Alors ouais, j’t’ai appelé, tu m’as aidé, maintenant tu peux te tirer, parce que j’ai pas b’soin que tu restes si c’est pour que tu critiques ma façon d’élever mon fils. Je hausse les sourcils dans un mouvement excédé lorsqu'elle me remet encore une fois à la porte. C'est que ça devient une habitude. Je prends sur moi et viens me mordiller l'intérieur de la joue pour me forcer à me taire. Je prends appui sur une jambe, puis sur l'autre, incapable de rester immobile. Je bouillonne de l'intérieur, moi aussi j'en ai des choses à dire. Ma patience qu'elle effrite un peu plus à chaque fois qu'elle parle, j'ai de plus en plus de mal à me contenir. Et je sais pertinemment que si Felix n'avait pas été là, la situation aurait tournée d'une façon radicalement différente. Y aurait sûrement des objets qui auraient volé à travers la pièce et des trucs brisés. Et j'parle pas que de nos cœurs. Un bref instant de silence s'installe et je me dis, qu'enfin, elle me laisse souffler. Je relève la tête, la cherche du regard mais elle me tourne le dos. Je hausse les épaules, comme un gamin contrarié et ma voix s'élève, déformée par l'impatience. — C'est bon, t'as terminé ton speech ? Alors dans ce cas, c'est à mon tour. Mais avant même que je n'ai ouvert la bouche, elle surenchérit une dernière fois, portant le coup fatal à cette entrevue chaotique. — Puis si t’es si génial pour éduquer les gosses, pourquoi Rozenn te file pas Beni plus souvent ? Si tu devais t’occuper de lui sans arrêt, tu comprendrais à quel point c’est compliqué et tu serais pas là avec tes leçons de moral à la con ! Et ses mots brisent quelque chose en moi. Je me fige, pétrifié par la dureté de ses mots. Elle ne connait rien de ma relation avec Rozenn, de la situation difficile qu'elle me fait subir. De tout ce dont elle me prive. Tout ce que j'ai pu rater. Et ses mots viennent faire éclater toute la colère qui m'habitait. Y a plus qu'un grand vide. Ma gorge se noue, je reste silencieux pendant que mes boyaux se tordent. Mais petit à petit, mon visage se déforme. Le regard qui s'assombrit et les traits qui se tirent, c'est plus de la colère non. C'est de la haine. Ma voix sèche mais tremblante d'émotion finit par s'élever. — J'donnerais tout pour avoir c'que t'as, t'imagine même pas. Une jalousie absurde vient subitement s'installer dans ma poitrine, réveillant en moi des envies méchantes. — C'que j't'ai dit c'était maladroit, mais j'essaye juste d't'aider. Je me décolle du mur, les poings serrés. — Toi, c'était dégueulasse et injuste. Je secoue la tête de gauche à droite, dégouté. — T'sais quoi, t'as gagné : j'me casse. Démerde-toi et continue d'pas accepter la moindre critique. Pas la peine d'me rappeler la prochaine fois qu'tu t'en sors pas. Je pivote et quitte la pièce, furieux comme je l'ai rarement été. Les émotions se bousculent dans ma poitrine, elle ne se rend pas compte des dégâts provoqués par ses mots. De tout ce que ça peut réveiller en moi. De la douleur que je peux ressentir à ne même pas avoir le droit de garder mon gosse 24h, à quel point ça peut être insupportable pour moi et me rendre triste. Moi aussi j'aurais aimé chialer de fatigue et détester mon gosse parce qu'il ne voulait pas dormir. Moi aussi j'aurais aimé supplier mes parents de le garder pour un week-end, histoire de m'en débarrasser parce que j'aurais été à bout. Je quitte son appartement en claquant violemment la porte derrière moi et tant pis si ça réveille tout l'étage, j'en ai rien à foutre. J'espère même que ça va refaire chialer Felix et qu'il va l'empêcher de dormir de toute la nuit. C'est tout ce qu'elle mérite. Putain, ça m'apprendra à voler à sa rescousse. Plus jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

ship to wreck (nino) Empty
MessageSujet: Re: ship to wreck (nino)   ship to wreck (nino) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
ship to wreck (nino)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» nino ernaez
» (15/08) nino, jj, zaza
» nightcall (nino)
» Tôt le matin - Nino
» alligator blood (nino)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
C R O C O D I L E / G A M E S :: version deux :: les rps-
Sauter vers: