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 Tôt le matin - Nino

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MessageSujet: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptyJeu 9 Jan - 17:03

Rozenn piétine dans son appartement, parce que faire les cent pas est absolument impossible dans la pièce exigüe,  par contre on peut clairement dire qu'elle tourne en rond. Et depuis un moment. La tête ne va pas tarder à se mettre à lui tourner. Il est quelque chose comme sept heure du matin mais elle a arrêté de checker l'heure toutes les cinq secondes, de toute façon elle va être en retard. Elle a appelé sa patronne pour la prévenir, se disant qu'en passant par elle plutôt que par son mari, elle aurait plus de chance de se faire comprendre, entre mère elles sont supposées avoir un genre de connivence, mais elle lui a bien fait comprendre qu'elle allait prendre cher.

Depuis la veille elle cherche à contacter le père du gnome pendu à sa jambe pour qu'il assume un peu ses responsabilités mais impossible de le joindre, il est aux abonnés absents. La partie la plus connasse d'elle même a clairement envie de hurler que de toute façon c'est tout ce qu'il sait faire, rien branler et être le pire paternel de la planète, mais sa part la plus rationnelle ne peut pas s'empêcher de se demander ce qui lui prend et s'il va bien, normalement il est prêt en moins de dix minutes quand il s'agit de récupérer Beni.
Elle l'appel encore une fois, ce n'est que la dixième après tout, auxquels viennent s'ajouter une bonne vingtaine de sms sur tous les tons.
Quand la messagerie est sur le point de se déclencher et qu'elle s'apprête à raccrocher, lassée de gueuler sur un répondeur, l'engeance de démon qui leur sert d'enfant ne trouve rien de mieux que d'éternuer dans une de ses jambes de pantalon qu'il a déjà maculé de pâte à tartiner. Ainsi sur la boite vocale de Nino on peut cette fois -après les "Ernaez, ton chiard est malade faut qu'tu l'gardes y'en a qui bossent." et les "Nino bordel répond !"-  entendre crier, un peu de loin, avec en fond des éclats de rire d'enfant particulièrement ravi de sa connerie.

- PUTAIN BENICIO ERNAEZ MAIS GARDE TES MICROBES POUR TOI, J'EN VEUX PAS MOI ! ET R'GARDE T'AS COMPLETEMENT POURRI MON JEAN ALORS QU'IL ETAIT TOUT PROPRE ! puis quitte à avoir entamé un nouveau message elle recolle le smartphone contre son oreille et reprend sur un ton qui parait plus apaisé et aussi carrément plus sournois. Dis morveux, ça t'dit d'aller voir papa ? l'excitation nouvelle du nain plein de miasmes passe aisément au travers du micro du combiné, puisqu'il l'exprime par des cris dépassant largement les décibels que quiconque devrait pouvoir être en capacité de produire. Nino, j'te promet j'arrive, t'as intérêt à ouvrir connard ou j'te juuure que j'défonce la porte j'en-ai-rien-à-battre.

Non parce qu'en fait, elle n'a pas le choix, du moins elle ne se le laisse pas, c'est soit le père, soit la grand-mère et il est hors de question qu'elle se pointe encore en rampant chez ses parents pour que la Mama garde son fils. Parce qu'elle est forte, indépendante, responsable blablabla.

Le temps d'un trajet interminable en bus et la voilà -après un coup de charme pour qu'on lui ouvre et un escalier épuisant à grimper, surtout avec Beni dans les bras- plantée devant chez le mexicain à tambouriner comme une perdue contre la porte d'entrée après avoir soufflé au môme reposé par terre d'appeler son père.

- BABAAAAAA BAAAAAABAAAAA
- Mouche toi, toi aussi là ! Tu fais des bulles avec ton pif c'est dégueu.
- BA... Pfffffrt PAAAAPAAAAA !

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Nino Ernaez
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Tôt le matin - Nino 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : L'allure maigrichonne mais les muscles tendus de nervosité, un sourire à décrocher des coeurs et parfois, dans son ombre, une petite poule qu'il promène en laisse.
judas
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- - J'AI COURU DANS MON CERVEAU,
JUSQU'AU FOND DE MON ÊTRE.


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statut : père célibataire, n'a malheureusement pas le droit de voir son fils comme il le voudrait (mère vipère).
quartier : il vit dans mexicantown, un petit appartement qu'il loue tout seul au dernier étage d'un petit immeuble qui s'élève au-dessus d'un des nombreux bars latinos du coin. il partage néanmoins ce petit espace avec rosie, sa poule.
https://crocodilegames.forumactif.com/t89-nino-ernaez#135 https://crocodilegames.forumactif.com/t157-nino-ernaez https://crocodilegames.forumactif.com/t88-p-e-r-d-i-t-i-o-n

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MessageSujet: Re: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptyVen 10 Jan - 15:37

La nuit a été horrible, encore une fois. Obligé de rester allongé sur le ventre, même me mettre sur le côté est trop douloureux. Je n'ai quasiment rien dormi, l'impression de sentir ma peau brûler en permanence, c'est insupportable, le genre de chose qui rend complètement fou. Je n'ai qu'une envie : que ça cesse enfin. Que le brasier qui consume mon dos s'essouffle et meurt, me libérant au passage. Je ne sais même pas comment me soigner. Impossible d'atteindre mon dos pour me passer de la crème dessus et bander mes plaies. Ça reste à l'air libre, ça s'accroche à tout mes vêtements, ça les salit et je passe mon temps à me doucher et à me balader torse nu chez moi en posant des serviette de bain partout où je pose mon dos - quand je le pose.

J'ai fini par m'endormir un peu, sur le petit matin, exténué. Je suis de nuit ce soir, je vais donc pouvoir me reposer toute la journée et essayer de rattraper le manque de sommeil qui commence à sérieusement creuser mes cernes. Mais le repos est de courte durée. Le soleil n'est même pas encore levé que déjà mon téléphone se met à vibrer. Je soupire, râle et m'engueule intérieurement de ne pas l'avoir éteint ou mis sur silencieux. Je ne réagis pas, attend que ça passe et me concentre sur le fait de me rendormir. Impossible, ça vibre de nouveau. Je commence à m'énerver et me redresse péniblement, réveillant le volcan dans mon dos. Génial. Putain. Je regarde qui tente de m'appeler et la conclusion est assez décevante : Rozenn. De mieux en mieux. Je vois que j'ai déjà plusieurs messages de sa part mais je ne m'en formalise pas. Je devine plus ou moins ce qu'elle attend de moi et ce n'est pas envisageable, je ne suis absolument pas en état de m'occuper de Beni. Pour une fois, elle va devoir se démerder. J'hésite malgré tout à décrocher pendant une fraction de seconde, me disant que ça pourrait être grave, qu'elle pourrait avoir un problème, elle ou Beni. Mais j'abandonne cette idée, si elle avait besoin d'aide, ce n'est pas moi qu'elle aurait appelé, j'en suis persuadé. Je mets mon téléphone sur silencieux, le retourne afin de ne pas être dérangé par la lumière et je me laisse retomber sur mon matelas, avec Rosie qui caquette doucement à côté de moi, réveillée par mon agitation. Elle se rapproche et vient se nicher contre moi, je me focalise sur sa présence et me laisse bercer par les petits sons qu'elle émet par intermittence. Je finis même par m'endormir.

Je suis réveillé brusquement par un grand bruit que je n'analyse pas immédiatement. Je sursaute et me redresse en grimaçant, encore à moitié dans le brouillard. Putain, c'est quoi ça ? Je finis par comprendre qu'on tambourine à ma porte et la seconde d'après, j'entends la voix de Beni qui m'appelle. L'enfoirée. Je ferme les yeux, excédé et me laisse retomber dans un soupir las, enfonçant ma tête dans mon oreiller. Je reste comme ça quelques secondes, hésitant à faire le mort. Si je ne réagis pas, elle finira par partir, non ? Quoi qu'elle est capable de planter Beni devant ma porte et de m'envoyer un message pour me dire que le gosse est là mais qu'elle a dû partir. Je retiens un cri de frustration et me résigne à me lever. Mes mouvements sont lents et précautionneux, je n'ai absolument pas envie d'enfiler un truc en haut, le frottement des vêtements est vraiment insupportable. Mais je n'ai pas le choix et il me faut un truc qui couvre bien. Je fouille dans mon placard et sort un gros sweet à capuche. Je l'enfile péniblement, serre les dents, peste, frissonne et me crispe, mais je finis par y arriver. Je passe devant mon miroir et me contorsionne comme je peux pour m'assurer que rien ne dépasse, car j'ai une marque dans la nuque. Elle est bien plus soft que les trucs que j'ai dans le dos, mais ça reste trop visible pour passer inaperçu. A priori, tout est bien caché. Je  décide malgré tout d'enfiler à moitié la capuche pour tout couvrir, juste au cas où.

Je traine des pieds jusqu'à la porte et l'ouvre un peu brusquement, en tirant ma gueule des mauvais jours. A cet instant précis, je la déteste. Beni hurle et se jette sur moi, m'arrachant une grimace furtive. Je recule un peu afin de limiter l'impact et il s'agrippe aussitôt à ma jambe. Mais très vite, il se met à sautiller à mes pieds, les bras tendus en l'air, réclamant que je le prenne dans mes bras. D'habitude, je ne résiste pas, il n'a même pas besoin de réclamer, je le fais bien avant, toujours avide de le serrer contre moi, de sentir son odeur. Mais pas aujourd'hui. Parce que j'ai mal, que je suis fatigué et énervé. Je me contente donc de saisir vaguement l'une des mains de Beni dans la mienne, sans lui accorder plus d'attention. Au lieu de ça, je la donne entièrement à Rozenn que je fusille du regard. — Pourquoi t'es là merde ? Si j'ai pas répondu c'est pour une bonne raison. Je referme ma poigne autour de la main de mon gosse et le tire vers le couloir afin qu'il sorte de l'appartement et retourne avec sa mère. — Démerde toi autrement, j'peux pas m'en occuper. Et je tente de refermer la porte histoire d'abréger au plus vite cette entrevue. Mais connaissant le tempérament de Rosie - pas la poule, l'autre - je sais pertinemment que je ne suis pas au bout de mes peines. Faut vraiment que j'arrête de me maquer avec des folles hystériques.
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MessageSujet: Re: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptySam 11 Jan - 16:25

Elle est plantée sur le palier et si elle s'arrête un instant de cogner contre le battant ce n'est que pour récupérer avec un air dégouté le mouchoir plein de morve que son fils lui tend et elle s'empresse d'ailleurs de le laisser tomber au sol dès que la machine à crotte de nez se remet à gueuler pour appeler son père. Elle l'encourage d'un "C'bien, continu comme ça Beni" tout en continuant d'écraser son poing avec vigueur en se jurant intérieurement qu'elle défoncera sa porte s'il le faut, mais qu'elle aura gain de cause.
Ça gueule dans la cage d'escalier à l'intension de la cinglée qui fait du bordel à une heure pas possible et elle arrête de nouveau son martellement pour aller se pencher par la rambarde et y gueuler avec toute la délicatesse qui la caractérise.

- La cinglée elle t'emmerde mon pote.

Majeur est brandit dans le vide à l'attention du voisin qui a déjà claqué sa porte, mais l'intention et le cœur y sont.
Quand elle revient à sa place, prête à recommencer son raffut étrangement aussi libérateur que frustrant, la tête de Nino apparait et il s'en faut de peu pour qu'elle lui écrase ses phalanges en plein visage. Non pas que l'envie lui manque, loin de là même, mais à en juger par la gueule qu'il tire, c'est peut-être pas le bon moment pour lui en coller une, la jumelle a trop de chance de partir et elle tient trop à son visage pour le tenter.
Beni, qui a eu largement le temps de monter en pression durant le trajet puis au cours du manège qui vient de se dérouler se jette sur son père sans se soucier de sa sale tronche, c'est beau l'amour filial, y'a pas à dire.

Pourquoi t'es là merde ? Si j'ai pas répondu c'est pour une bonne raison.

Les yeux menacent de lui sortir de la tête alors qu'elle vire dangereusement à l'écarlate. À l'instar de son fils elle a, elle aussi, eu le temps de monter en pression, mais pas de la même façon ni pour les même raisons. Alors évidemment quand il tente de lui refiler leur fils et de lui fermer la porte au nez en lui disant de se démerder, elle pète les plombs plus vite que son ombre.

D'un coup d'épaule elle la bloque avant que le loquet n'ait eu le temps de rejoindre sa place initiale tout en se mettant à vociférer, faut croire que c'est le seul mode d'expression qu'elle sait employer en ce moment.

- Me démerder ?? ME DÉMERDER ?!

Dans une seconde ruade elle tente de repousser la  porte qui les sépare pour pouvoir de nouveau lui faire face et ainsi lui gueuler dessus, les yeux dans les yeux.
Beni, lui, a effectué un pas prudent en arrière et à défaut de posséder un second mouchoir, il est en train de faire l'escargot dans la manche de son manteau.

- Ah parce que tu crois qu't'es père que quand ça t'arrange ??!

Un coup de pied rageur est lancé dans le bas du mur avant que sa basket vienne se glisser dans l'entrebâillement pour s'assurer qu'il ne pourra pas refermer complètement.

- Parce que tu crois qu'c'est sur commande hein ? Qu'moi j'choisi quand j'ai envie d'voir sa gueule ? Quand j'ai envie d'lui faire à bouffer ? Quand j'ai envie d'lui laver l'cul ?

Y'a pas a dire, l'amour maternel, c'est naturel et instinctif chez toutes les femmes.

-  La vie d'ma mère t'as intérêt à rouvrir c'te porte Nino !
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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptyDim 12 Jan - 13:01

Je ne suis même pas surpris quand je sens la porte coincer, retenue par une poussée opposée. Je gonfle mes joues et souffle bruyamment, les yeux qui roulent très brièvement dans leurs orbites rougies par le manque de sommeil. J'essaye de pousser un peu plus fort, mais je ne suis clairement pas au mieux de ma forme - contrairement à Rozenn qui elle semble particulièrement bien réveillée pour une heure si matinale. Et suffisamment remontée pour que ça décuple largement sa force et sa détermination. C'est bien ma veine. — Me démerder ?? ME DÉMERDER ?! Je plisse le front, la vache, elle gueule fort. Ou c'est moi qui suis trop sensible à tout aujourd'hui, je n'en sais trop rien. — Rozeeeenn... ! Que je grogne, à moitié suppliant. Ce qui revient en réalité à dire "mais casse toooi" un peu plus poliment. Mais la tornade l'autre côté de la porte n'en a rien à cirer. Elle redonne un coup contre la porte, je m'y attendais pas et ça me déséquilibre. Je relâche la pression sur la porte moins de deux secondes, mais c'est largement suffisamment pour que la furie en profite. Fait chier. La porte s'ouvre à la volée et je manque de me la prendre en pleine figure, je parviens à l'éviter de justesse et plaque mes deux mains dessus pour la refermer de nouveau, persistant dans ma voie.

Ah parce que tu crois qu't'es père que quand ça t'arrange ??! C'est une blague j'espère ?

Un coup dans la porte et toutes mes tentatives pour la refermer s'envolent tristement alors que Rozenn glisse son pied dans l'ouverture. Alors à moins que je lui broie en deux, c'est foutu. Je retiens un gémissement frustré et exaspéré tandis que je viens poser mon front contre la porte, dans un mouvement désespéré. Je suis fatigué, je veux juste me coucher et qu'on me foute la paix.

Parce que tu crois qu'c'est sur commande hein ? Qu'moi j'choisi quand j'ai envie d'voir sa gueule ? Quand j'ai envie d'lui faire à bouffer ? Quand j'ai envie d'lui laver l'cul ? Je crois qu'elle se fout définitivement de ma gueule là et ça me fait enrager. Je redresse la tête et serre les dents, elle a mal choisi son moment pour me reprocher ce genre d'aberrations. — La vie d'ma mère t'as intérêt à rouvrir c'te porte Nino ! Qu'elle se rassure, son souhait va être exaucé. Ma main tombe brutalement sur la porte alors que je l'ouvre d'un geste rapide et nerveux, mais je m'approche pour barrer le passage, sinon je la connais : elle va en profiter.

Et la faute à qui Rozenn, HEIN ?! Si t'étais moins conne et qu'tu me faisais un peu confiance, on pourrait se partager la garde, comme j'te le demande depuis sa naissance ! C'est TON problème si tu veux pas m'le laisser, alors assume et DEMERDE-TOI cette fois ! Mon regard se baisse pour tomber dans celui de Beni qui reste prostré derrière, plus ou moins habitué à nos engueulades. Il ne dit rien, sa manche devant son nez et je devine à moitié ce qu'il doit faire avec. Ça me fait mal au cœur de faire ça, mais je le fais pour lui. Il ne sera pas bien à la maison avec moi aujourd'hui. Je relève la tête vers Rozenn avant de poursuivre. — Mène le chez ta mère, tu sais très bien l'faire d'habitude quand t'as décidé que tu voulais pas m'le laisser. Je plisse les yeux, méfiant. — J'te soupçonne de le faire exprès pour m'emmerder, juste parce que j'ai pas répondu. Elle en serait bien capable, même si elle ne l'admettra jamais. Je vois Beni qui tente une percée dans ma direction, je lui barre la route avec ma jambe et tente de le repousser, énervé. Je n'ai pas la patience de supporter quoi que ce soit aujourd'hui, la moindre contrariété me parait insupportable et me mets les nerfs en pelote. — J'ai dit NON BENI ! Il fait la moue et lève ses grands yeux tristes vers sa mère. Ma main se crispe contre le chambranle de la porte mais je tiens bon. — J'peux pas, c'est tout. Compte pas sur moi pendant au moins, j'sais pas... une semaine. S'il faut payer une nounou, j'peux donner l'argent, ok ? J'essaye de me montrer conciliant, de faire un pas dans sa direction. Alors qu'elle fasse de même et qu'elle se casse.
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MessageSujet: Re: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptyJeu 30 Jan - 15:58

Elle est enragée, un peu plus et on pourrait presque lui voir de l'écume au lèvres et les yeux injectés de sang. Elle est trop montée dans les tours pour abdiquer maintenant, pour le laisser gagner et qu'importe la mauvaise foi, qu'importe la bassesse. De toute façon, elle n'en a jamais grand chose à faire, chez elle la vérité est modelable comme bon lui semble, comme ça l'arrange et l'avantage. Et puis, si elle refuse de le lui laisser c'est parce qu'elle le sait, son instinct le lui dit, il fera n'importe quoi avec son fils, il sera entouré de drogués, de paumés, qui sait même peut-être de pire que ça.

Quand la porte fini par se rouvrir elle manque de se péter la gueule, déséquilibrée et surprise qu'il ait cédé avec tant de facilité. Voilà bien, pour son esprit de détraquée, une preuve supplémentaire qu'il ne sait pas lui résister bien longtemps, que si elle le voulait, elle le récupèrerait en un claquement de doigts et ça flatte son égo sans la dérider pour autant alors qu'elle se redresse avec dignité, les deux pieds bien ancrés dans le sol pour se donner plus d'aplomb encore.

Elle se croyait parfaitement prête à encaisser la colère qui déforme déjà bien comme il faut les traits du père de son fils, mais faut avouer qu'il a l'air aussi remonté qu'elle cette fois et qu'elle s'attendait pas à le voir exploser comme ça. Par contre, hors de question qu'elle se laisse faire comme ça, elle a une réputation a tenir. Puis son énervement est légitime, merde !

Et la faute à qui Rozenn, HEIN ?! Si t'étais moins conne et qu'tu me faisais un peu confiance, on pourrait se partager la garde, comme j'te le demande depuis sa naissance ! C'est TON problème si tu veux pas m'le laisser, alors assume et DEMERDE-TOI cette fois !
- Chuis pas conne ! CHUIS PAS CONNE ! C'est toi qu'est un connard Nino ! Ses poings se serrent et se desserrent compulsivement. Si j'veux pas t'le laisser c'est parce que t'sais pas faire ! Mais là j'pas l'choix, ok ?!

Peu importe qu'il soit concentré un instant sur Beni, elle ne le lâche pas un seul instant de son regard assassin et quand enfin il reporte son attention sur elle, elle le fusille encore un peu plus.

Mène le chez ta mère, tu sais très bien l'faire d'habitude quand t'as décidé que tu voulais pas m'le laisser. J'te soupçonne de le faire exprès pour m'emmerder, juste parce que j'ai pas répondu.

Plus elle s'agite et trépigne plus ses cheveux s'ébouriffent, plus ses joues rougissent et plus elle a l'air cinglée et à ça vient s'ajouter un rire nerveux qui s'échappe d'entre ses lèvres. Une main vient se poser sur sa poitrine dans un geste particulièrement théâtrale pour lui signifier à quel point elle est outrée qu'il ose l'accuser de cette façon.

-J'viens d'te dire qu'j'ai pas l'choix, t'es bouché ou quoi ? Ou alors, t'as ptête cru qu'ma mère c'était ta bonne ?  Puis franchement, franchement, tu m'prends vraiment pour une merde, j'ai pas qu'ça à branler que de venir jusqu'à chez toi juste pour t'emmerder !

Bon, si, en vrai, elle est plus que capable de faire un truc pareil, ils le savent aussi bien l'un que l'autre et y'a probablement un peu de ça, au fond, même s'il est hors de question qu'elle lâche le morceau.
Leur gosse doit commencer à perdre patience puisqu'il fonce droit sur son père pour essayer de se faufiler à l'intérieur. Cela dit, la perte de patience est une réaction compréhensible en soit étant donné la promesse que lui a fait sa mère plus tôt, étant donné qu'il voit trop rarement son père à son goût, étant donné qu'il se retrouve encore une fois spectateur impuissant d'une engueulade dont eux seuls ont le secret et dont une fois de plus il est la source. Une enfance de qualité de bout en bout qui donnera à n'en point douter un homme tout à fait équilibré.

J'ai dit NON BENI !
- Eh mais vas-y parle lui autrement, t'es sérieux là, c'pas ta poule !

Une fois de plus c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Elle pose une main sur la tête de son fils qu'elle tapote doucement dans un geste qui se veut rassurant, mais elle refuse de le reprendre dans ses bras, ça serait s'avouer vaincue, son autre main fouille ses poches à la recherche d'un nouveau mouchoir qu'elle lui fourre entre les doigts en l'entendant se mettre à renifler, mais pas un seul instant elle n'a posé les yeux sur lui.

J'peux pas, c'est tout. Compte pas sur moi pendant au moins, j'sais pas... une semaine. S'il faut payer une nounou, j'peux donner l'argent, ok ?

Le mots "argent" résonne avec douceur à son oreille, elle adore ce mot, c'est presque aphrodisiaque chez elle, surtout lorsqu'il est accompagné de "donner" et que le tout sort de la bouche de son ex. Elle papillonnerait des cils si elle n'était pas encore si fâchée, mais l'association a le mérite de l'adoucir un peu, y'a pas à dire, il sait la prendre par les sentiments.

- J'ai pas l'temps Nino, j'ai déjà une putain d'heure de r'tard au boulot, j'vais m'faire défoncer. Elle déglutit péniblement à cette idée d'ailleurs et la lueur dans son regard se transforme lentement en une supplication muette, sans qu'elle s'en rende compte. Puis il voulait t'voir bordel ! Il a passé la nuit à chouiner qu'il voulait voir papa, j'sais pas trop quoi, qu'j'ai même pas pu dormir là.

Et hop un petit mensonge glissé avec un naturel magnifique, elle devrait faire actrice. Mais c'est histoire de contrebalancer, de taper là où ça fait mal, de jouer, elle aussi, avec ses sentiments. Connasse un jour, connasse toujours. Y'a pas un dicton comme ça ?
Elle caresse les cheveux de Beni qui s'est cramponné à sa jambe un peu plus tôt, pour étouffer d'éventuelles contestations, mais c'est raté, le gosse balance quand même que s'est faux, que d'abord, elle dit n'importe quoi. Putain, elle l'a pas volé ce gosse, c'est bien le sien.

- J'sais mieux qu'toi Benicio, t'avais d'la fièvre hier, tu peux pas te souvenir. Et elle roule des yeux exaspérée. Bon allez, j'ai pas qu'ça à foutre, prend le, on en parle plus.
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Nino Ernaez
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MessageSujet: Re: Tôt le matin - Nino   Tôt le matin - Nino EmptyVen 31 Jan - 18:59

Chuis pas conne ! CHUIS PAS CONNE ! C'est toi qu'est un connard Nino ! Je souffle par le nez. Peut-être bien, oui.Si j'veux pas t'le laisser c'est parce que t'sais pas faire ! Mais là j'pas l'choix, ok ?! L'accusation me brûle la poitrine et vient embraser mon égo. Fierté paternelle qu'elle saccage en une phrase, je me redresse et la dévisage sévèrement. La mâchoire serrée qui se mouve sous l'effet des dents qui grincent. J'ai envie de lui claquer la porte sur la gueule, si fort que ça viendrait y graver ses traits. — C'est vrai que j'm'en occupe si mal quand il est avec moi. Que je rétorque, acerbe, pour bien lui faire comprendre l'absurdité de son reproche. Je n'ai jamais eu de soucis avec Beni. — Alors que toi, t'es une mère parfaite, pas vrai ? Petit rictus condescendant sur le bord des lèvres, elle et moi on sait très bien que ce n'est pas le cas. Mais moi, je ne lui en veux pas pour ça. Un premier enfant, ce n'est pas évident, surtout si jeunes. Et j'aurais aimé pouvoir lui prouver que moi aussi je m'en sors bien. A nous deux, on aurait pu faire une super team. Mais elle a préféré se la jouer solo, et ça, j'suis pas prêt de le pardonner.

Plus je lui tiens tête, et plus je la vois se transformer. C'est comme une sorte de mutation. Ses joues qui rougissent, ses cheveux qui gonflent comme électrisé par sa colère. Avant, je trouvais ça craquant. Ça avait tendance à me faire rire et ça court-circuitait notre dispute. On finissait par rire ensemble et se réconcilier. C'était simple. Houleux, mais simple. J'ai l'impression qu'aujourd'hui il ne reste plus que la tempête, sans repos, sans répit. Ça ne me fait plus rire, ça m'exaspère au pire, et au mieux me laisse indifférent. Comme quelque chose qu'on a tellement vu qu'on ne le remarque même plus.

J'viens d'te dire qu'j'ai pas l'choix, t'es bouché ou quoi ? Ou alors, t'as ptête cru qu'ma mère c'était ta bonne ?  Puis franchement, franchement, tu m'prends vraiment pour une merde, j'ai pas qu'ça à branler que de venir jusqu'à chez toi juste pour t'emmerder ! Je hausse les sourcils dans un mouvement sceptique. Je prends appui sur une jambe et la fixe avec insistance. Quelques secondes de flottement avant que je ne demande simplement. — Ah ouais ? Pure provocation, pour qu'elle n'oublie pas que je la connais encore presque par cœur. Je sais comment elle fonctionne et de quoi elle est capable.

Je n'ai pas le temps de tergiversé là-dessus, parce que mon appartement se fait prendre d'assaut par Beni. Je bloque son avancée avec ma jambe et le cri par tout seul, sorti du cœur ; incapable de gérer la moindre contrariété aujourd'hui. Le tissu de mon pull me frotte le dos, enflamme la douleur et à chaque seconde qui passe je perds un peu plus patience. — Eh mais vas-y parle lui autrement, t'es sérieux là, c'pas ta poule ! Mes yeux la mitraillent, le visage irrité par sa réflexion. Elle se prend pour qui exactement ? Mon père ne laisserait jamais ma mère lui parler de cette façon. Alors je hausse le ton contre elle aussi. — Me dis pas comment j'dois parler à mon fils ! Je vocifère, agressif et autoritaire à la fois. Pas sûr que ce rôle me sied à merveille, mais la tronche que je tire doit suffire à me rendre crédible.


Comprenant que je ne vais probablement pas réussir à me débarrasser d'elle aussi rapidement que prévu, je tente une autre approche. Je touche un truc. Son expression change et elle se radoucit aussitôt. Cette fille est un vrai aspirateur à fric, je ne compte même plus le nombre de billets que j'ai pu lâcher pour elle. Enfin, pour Beni en théorie. Mais je la soupçonne très largement d'avoir détourné une partie de cet argent pour son plaisir personnel. — J'ai pas l'temps Nino, j'ai déjà une putain d'heure de r'tard au boulot, j'vais m'faire défoncer. Je hausse les épaules, assez peu intéressé par ses problèmes. — Hé oui, c'est pas facile d'être une mère célibataire. Si seulement ce gosse avait un père chez qui aller une semaine sur deux, hein ? Je dois être le seul con qui a eu un gosse à 16 ans et qui crève d'envie d'avoir son gosse le plus souvent possible chez lui. Tous les autres se seraient probablement tirés et l'auraient laissée se démerder. Moi je suis là, et l'univers a décidé de bien se foutre de ma gueule puisque c'est elle qui ne veut pas de moi. Sauf quand ça l'arrange.

Puis il voulait t'voir bordel ! Il a passé la nuit à chouiner qu'il voulait voir papa, j'sais pas trop quoi, qu'j'ai même pas pu dormir là. Cette fois, c'est moi qui me radoucit. Les muscles du visage qui se détendent sous l'effet de la surprise. Je baisse les yeux vers mon fils, le corps qui se réchauffe face à l'amour brûlant que je peux éprouver pour lui. Y a rien de plus fort, de plus transcendant que d'aimer un enfant. Et aussitôt, je m'en veux de lui avoir crié dessus la seconde d'avant. Je suis déjà prêt à m'accroupir à sa hauteur pour me faire pardonner quand je l'entends grogner dans les jambes de sa mère que c'est faux.

Douche froide.

Je me décompose rapidement et pose un regard inquisiteur sur Rozenn. Elle n'aurait pas osé ? Elle reste parfaitement calme, fait mine de ne pas être contrariée par les aveux de son propre fils qui n'hésite pas à la balancer. — J'sais mieux qu'toi Benicio, t'avais d'la fièvre hier, tu peux pas te souvenir. Bon allez, j'ai pas qu'ça à foutre, prend le, on en parle plus. Sans la moindre hésitation, je décide de croire mon fils plutôt qu'elle. Je reconnais bien là son côté manipulatrice, prête à tout pour arriver à ses fins. Mais qu'elle se serve de mon affection envers Beni, ça ne passe pas. Je me tends de la tête aux pieds, dans le regard que je pose sur elle c'est l'incendie. Et elle est au beau milieu des flammes. Je plisse les yeux, écœuré. — Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi putain ? Que je demande sans gueuler, juste affligé et blessé de m'être fait prendre pour un con. Beni est un sujet sensible pour moi et elle le sait pertinemment. Je détourne la tête, furieux. Je sens les remparts dans mon esprit tomber les uns après les autres. Il faut que j'abrège le tête à tête et vite. Je pivote sur la droite et me met à fouiller dans mon blouson accroché au portant fixé sur la porte. J'en sors mon porte-feuille, extirpe une poignée de billet, sans savoir combien il y a exactement, peut-être 15 $, ou peut-être 100.

Dans un geste sec, je lui balance les billets au visage. — Trouve une nounou et LÂCHE-MOI ! Ma main agrippe la poignée pendant que Rozenn se fait attaquer par une pluie de billets verts. — Tu devrais pouvoir trouver une solution, puisque t'es si GÉNIALE, PUTA ! Et je lui claque la porte dessus, si fort que les murs vibrent autour. Je serre les poings et fais demi-tour, retournant en direction de ma chambre, hors de moi.

J'aurais peut-être dû fermer à clé.
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