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 umbrella. (dede)

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Zaza Molina
Zaza Molina
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statut : célibataire, la tête occupée par un gars qu'elle fait mariner malgré elle.
quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyMer 8 Jan - 15:47

Elle se regarde dans le miroir de la salle-de-bain, désespérée. Elle gémit un peu tout en passant sa main dans ses cheveux, sans savoir quoi en faire. Elle les trouve particulièrement horrible ce matin. A moins que ce soit sa tronche. Probablement les deux. Elle soupire encore et encore, tente des coiffures, rien ne va jamais. Elle trépigne sur place, énervée. Elle finit par ouvrir le tiroir du meuble et en extirpe son lisseur. Elle le regarde longuement, cherchant la motivation pour lisser sa tignasse. Elle se décourage trois fois avant de se décider à le mettre à chauffer. Elle tente de se maquiller pendant ce temps, mais là encore : rien ne va. Elle rate tout, se démaquille deux fois, est à deux doigts de hurler. Elle finit par prendre une grande inspiration et décide de faire simple. Juste un peu de fard à paupière discret, du mascara et un rouge à lèvre bien rouge. Comme ça, avec un peu de chance, son regard sera plus attiré par ses lèvres que par son ventre énorme qui lui donne l'impression d'avoir triplé de volume pendant la nuit. Une fois le fer chaud, elle s'élance. Et ça prend une éternité. Mais elle finit par venir à bout de sa masse capillaire. Elle quitte la salle-de-bain et croise Carlita dans le couloir. Celle-ci la dévisage, son regard méprisant qui s'attarde sur ses cheveux raides. — Quoi ?! Aboie Zaza, déjà bien remontée. Carla hausse les sourcils et fait la moue. — Oula, non, rien. Zaza lui bloque la route et insiste. — Bah si, vas-y, dis ! Sa cadette hausse les épaules, toujours avec ce petit air désapprobateur, les yeux remplis de jugement. — Non bah c'est juste que bon, les cheveux lissés... c'est pas c'qui te met le plus en valeur quoi. Ça fait ressortir tes joues et ton double menton je trouve. Elle lâche un petit sourire crispé avant de se tirer, alors que Zaza se fait violence pour ne pas s'effondrer. Elle serre les lèvres et se retient de lui bondir dessus pour l'étriper. C'est rien Zaza, elle le pense pas, elle dit ça pour t'emmerder. Elle fonce dans sa chambre, ayant de moins en moins envie de quitter l'appartement. Surtout pour aller le voir. Elle a relu ses sms au moins mille fois, mais plus elle les relisait et moins elle comprenait. Elle n'arrive pas à le cerner, elle n'arrive pas à déterminer s'il dit la vérité ou si tout ça c'était pour se rattraper, pour la manipuler. Elle ne sait pas, putain, elle ne comprend rien. Elle n'a quasiment pas dormi de la nuit, ça a tourné dans sa tête pendant des heures.

Et tout en fouillant dans son placard elle essaye de se construire un petit speech qu'elle pourrait lui sortir une fois en face de lui. Être ferme et distante, ne rien laisser paraitre. Récupérer le parapluie et repartir, ne pas lui laisser l'occasion de s'immiscer encore plus dans sa tête et de l'affaiblir. Elle n'a pas envie de finir entre les mains d'un nouveau manipulateur. Faut qu'elle se protège, elle a déjà suffisamment morflé comme ça.

Mais très vite, elle oublie tout ça. Parce que voilà : elle n'a rien à se mettre. Ou plutôt, aujourd'hui, rien ne lui va. Elle essaye une quinzaine de vêtements, mais elle trouve tout immonde. Son ventre est trop gros, ses bourrelets dépassent trop, son cul n'est pas assez bien, ses cuisses n'ont pas la bonne forme. Et puis y a ce double menton qui surgit de nulle part, elle ne sait même pas s'il est réellement là où si ses yeux l'inventent. Mais elle a l'impression qu'il est énorme, qu'il prend toute la place et que ça la défigure. Elle finit par craquer. Elle s'assoit sur le bord de son lit, le visage dans le creux de ses mains et elle sanglote nerveusement. Il n'y a quasiment aucune larme qui sort, ce sont juste les nerfs qui lâchent. Elle reste comme ça pendant presque dix minutes avant de se reprendre. Elle renifle, s'essuie les yeux et réalise bêtement qu'elle vient de s'étaler tout son mascara. Elle bloque quelques secondes avant de péter un plomb. Elle serre les dents et lâche un cri étouffé, avant d'attraper rageusement les premiers fringues qui lui tombent sous la main. Elle enfile un jean, une veste de jogging et des baskets. De toute façon, elle ne veut pas lui plaire, n'est-ce pas ?

Elle quitte sa chambre, les poings serrés, cocotte minute sur le point d'exploser. Elle sort de l'appartement en claquant violemment la porte derrière elle et elle dévale les escaliers. La boucherie n'est finalement pas très loin de chez elle, elle décide donc d'y aller à pieds. Avec un peu de chance, ça lui laissera le temps de se calmer un peu. Mais c'est tout l'inverse. Il pleuviote quelques gouttes à peine, mais le taux d'humidité est particulièrement élevé. Il n'en fallait pas plus pour que son lissage se fasse la malle rapidement. Ses cheveux qui gonflent un peu, des frisottis qui apparaissent ici et là.

Et quand elle rentre comme une furie dans la boucherie elle ne ressemble plus à rien. Elle est toute humide, un peu mouillée, les cheveux en vrac, les joues rougies par le froid et la colère, le mascara un peu étalé sous ses yeux et sur ses paupières. Elle est clairement au bord de la crise de nerfs. Elle balaye rapidement l'endroit du regard et repère Deandre en train de découper de la viande un peu à l'écart. Elle fonce droit sur lui, son corps qui heurte la vitrine et elle vient claquer sa main dessus pour attirer son attention, avant de beugler. — Salut ! Mon parapluie ! Sa tentative de politesse est largement noyée sous l'agressivité de son ton. Deandre relève les yeux vers elle et c'est comme si elle percutait subitement l'état dans lequel elle se trouve. Dans un réflexe stupide, elle tend le bras devant elle en écartant légèrement ses doigts, comme pour tenter de lui cacher la vue. — Me r'garde pas ! Qu'elle ajoute précipitamment en mangeant les syllabes. Elle tourne la tête vers la caisse et constate que tout le monde s'est arrêté pour la regarder. Elle a envie de disparaitre. Elle retire lentement son bras, semblant soudainement apeurée. Ses yeux se gorgent de larmes et elle finit par craquer lamentablement. Elle se met à sangloter bêtement, ses épaules qui s'affaissent. — J'veux juste mon parapluie. Qu'elle ajoute plus bas, le ton las. Elle ne sait pas pourquoi elle se met dans des états pareils, elle ne sait pas pourquoi elle n'arrive jamais à contrôler ce qui la traverse. Il lui semble que tout est toujours trop violent. Ça la percute si fort qu'elle ne peut jamais lutter contre, elle se brise toujours sous l'impact de ses émotions. Elle ne voulait pas se donner en spectacle comme ça, surtout pas devant lui. Elle n'a pas envie qu'il la pense folle. Pas envie qu'il pense quoi que ce soit de mal d'elle en fait. Mais elle a bien conscience qu'il est probablement trop tard pour ça.
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Deandre Parker
Deandre Parker

Feuille de personnage
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyJeu 9 Jan - 6:25

La vague amène et repart avec les mêmes idées, inlassable. Il ressasse, tête déconnectée de ses mains agiles. L’automatisme est huilé, bien léché : étirer la chair. Trancher. Jeter les ailes sur le côté. On répète. Une dinde. Deux dindes. Trois dindes de Thanksgiving.

Pourquoi elle m’a donné son numéro ? Étirer la chair. Trancher. Jeter les ailes sur le côté. Une dinde de Thanksgiving. Qu’est c’que j’ai fait pour qu’elle veuille même pas passer chez moi ? Étirer la chair, trancher… Regarder l’heure. Le temps s’est embourbé depuis hier. Il s’écoule paresseusement, refuse de s’aligner avec la frénésie de ses pensées. Et il y a ce mélange saumâtre qui stagne aussi dans ses veines, entre désir que les secondes se précipitent et que l’échéance soit repoussée. Ça se trouve, elle viendra même pas.

Le couteau s’abat trop brutalement. Byron lui jette un regard de derrière le comptoir. Il s’ennuie à mourir, comme c’est le cas chaque fois qu’il est forcé à bosser. Son père est sur son dos, aujourd'hui, alléché par la perspective des bonnes affaires de fin d’année. Les fêtes se rapprochent et les gens mangent plus de viande. Alors le vieux s’occupe en arrière boutique, pendant que Deandre vide les volailles et que Byron encaisse, papote en passant. C’est encore ce qu’il fait le mieux, même s’il a tendance à glisser quelques billets dans ses poches.

« Elle t’a fait quelque chose, la dinde ? » qu’il lance, taquin, l’ombre d’un sourire aux lèvres.

Deandre fait mouliner l’aile du volatile. L’os craque. Il la jette sur le côté. Le regard qu’il laisse planer sur son malheureux collègue est pesant, ombrageux. Mais Byron n’a jamais rien pris au sérieux. Son sourire s’élargit et il poursuit toujours sur le même ton :

« Mec, t’es vraiment trop tendu en ce moment. Faudrait qu’tu baises, j’suis sûr. Si tu veux, j’connais… »

« Ferme-la. »

La petite clochette de la porte d’entrée est cassée. Le vent recrache dehors le seul client qui a assisté à l’échange, en aspire trois autres à l’intérieur. C’est le contingent des petites vieilles du quartier. Elles ont déjà à moitié refait le monde avant d’arriver jusqu’à la vitrine et ne délaissent que de mauvaise grâce l’hémisphère manquant pour jauger la qualité de ce qui est présenté.

Byron a le mérite de se la fermer. Il ne poussera pas le vice jusqu'à excéder celui qui tient le couteau.

Deandre baisse les yeux sur ce qu’il fait, lèvres pincées. Il ressasse, encore. Les mêmes pensées, idées recyclées d’hier soir. La déception surnage, menace parfois de l’engloutir. Il ne sait même pas pourquoi ça le préoccupe tellement. Mais plus il tente de se convaincre de dédramatiser et plus il renchérit, submergé par une nouvelle vague de questions.

D'ailleurs, elle n’a pas répondu à sa putain de question…

Il a dû y répondre tout seul. Elle a sûrement voulu être sympa, la dernière fois. Trop gênée de le planter seul. Et d’ailleurs, si elle a fourni des excuses sur le papier, c’est parce qu’elle souhaitait qu’il les utilise. Elle n’avait pas vraiment envie de lui reparler. Et lui, il a tout compris de travers.

Tout ça pour le parapluie qu’il a posé à ses pieds.  Il a tergiversé en arrivant, entre le mettre en évidence sur le comptoir ou le donner à Byron pour qu’elle n’ait rien à lui dire - mais finalement, il l’a laissé là pour qu’elle doive lui faire au moins un peu la conversation. Pour qu’il puisse essayer de comprendre. Une dernière fois.

Le temps a enfin rattrapé ses pensées. Une tension se glisse dans ses gestes - il a la sensation de travailler pour un spectateur qui n’est même pas encore là. Ses mouvements ralentissent. Deandre jette des coups d’oeil furtifs à la porte, se force à se ressaisir. Il doit pas avoir l’air de l’attendre. À côté, les vieilles discutent, échangent les nouvelles du quartier avec Byron. Leur bavassage l’insupporte.

Il est dix heures. La porte soupire à peine. Le vent froid s’engouffre à l’intérieur en même temps que Zaza, qu’il ne regarde pas - il est occupé, il travaille - mais qu’il voit quand même brièvement parce qu’il n’a pas résisté, a relevé les yeux rapidement pour vérifier que n’entrait pas un faux espoir.

Vibration de vitre que l’on heurte, main qui s’abat contre le verre. Deandre se raidit. Il immobilise son prochain geste, laisse tomber l’aile qu’il s’apprêtait à découper « Salut ! Mon parapluie ! » et la regarde enfin franchement, tiraillé par des sensations indéfinissables. De l’agacement, des relents d’inquiétude, et puis une sorte de désir, aussi, mal assumé. Elle a quand même une jolie bouche. « ... 'Jour. » Il tente d’être poli, mais le ton est maussade. Zaza a cependant déjà abandonné les salutations, le bras levé, les doigts écartés. Deandre la fixe, surpris, la bouche encore entrouverte. « Me r'garde pas ! »

Me r’garde pas ?

« Hein ? Quoi ? » Le sens de ses mots ne le percute qu’un peu tard, mais l’impact le blesse profondément. Il n’a même pas l’autorisation de la voir, peut-être même pas le droit de lui parler, et ses pensées dégoulinent, outrées : « J’ai pas le droit de te regarder ? Mais qu’est-c’que j’ai fait pour te dégoûter à ce point, putain ? C’était quoi, au juste ? »

Sa lancée tombe dans un silence qui s’épaissit au fur et à mesure. Zaza baisse le bras. Elle a les yeux humides. Les mêmes prunelles noyées de la dernière fois, lorsqu’elle a compris l’étendue du drame. Et ce même réflexe qui l’étreint, celui d’arranger les choses. « Eh… Zaza ? »

Deandre lâche le couteau. Il amorce un mouvement de sa main libre, mais elle retombe, parce qu’elle n’a certainement pas envie qu’il la touche. Elle va pleurer. Il va la faire pleurer. Elle supporte si peu d’être en sa présence qu’elle pleure immédiatement en le voyant.

Il l’a forcée à venir le voir, alors que c’était si insupportable pour elle - il est le pire des cons. Zaza est en train de sangloter et il est le pire des cons.

« J'veux juste mon parapluie. » Deandre s’agite immédiatement. Il se baisse, ramasse ce qu'elle veut, le secoue sous ses yeux. « Tiens, regarde, il est là. Panique-pas. Je voulais pas te faire pleurer, ok ? J’suis désolé. » Ses lèvres se serrent. Il lui tend son bien à bout de bras, l’air profondément navré.

Et à côté d’eux, l’homme le plus discret du monde. La voix de Byron s’élève, trop légère pour l’atmosphère lourde.

« ... Ben qu’est-c’qui s’passe ? C’est ta meuf ? »
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyVen 10 Jan - 11:57

Elle ne pensait pas que ce serait si dur de lui faire face. Elle s'était répétée la scène mille fois dans sa tête. Elle rentre, lui jette à peine un regard, réclame son dû, et repart sans un mot : fin de l'histoire. Mais non, il lui avait suffit qu'il pose les yeux sur elle pour qu'elle perde complètement ses moyens. La fatigue, l'énervement, l'angoisse, l'humiliation et l'incompréhension formaient un cocktail bien trop détonnant pour sa maigre capacité de résistance aux émotions. Elle passe d'un état à un autre en une fraction de seconde, sans même réussir à se comprendre elle-même. Alors elle n'imagine même pas pour Deandre. Et ça ne fait qu'aggraver les choses, parce qu'elle se dit que maintenant, c'est foutu de chez foutu. Qu'il doit la prendre pour une cinglée, il doit même probablement se demander comment il a fait pour ne pas s'en rendre compte avant. Sûrement aussi qu'il est soulagé finalement que la soirée de la dernière fois se soit faite écourter avant qu'il ne se passe autre chose. Peut-être qu'il n'a d'ailleurs jamais eu envie qu'il se passe autre chose. Peut-être qu'il était un peu bourré, peut-être qu'il a eu pitié, ou peut-être qu'elle n'était qu'un échauffement avant de passer aux choses sérieuses avec les filles qui lui plaisaient vraiment. Peut-être l'une de ses copines même, le coup classique. Et voilà qu'elle recommence, son cerveau qui vrille dans tous les sens, à tel point que ça n'en a plus ; du sens. Mais la réaction de Deandre a le don de la faire redescendre sur terre.

J’ai pas le droit de te regarder ? Mais qu’est-c’que j’ai fait pour te dégoûter à ce point, putain ? C’était quoi, au juste ? Elle ne comprend pas. Son bras qui se baisse un peu, suffisamment pour que leurs regards se rencontrent à nouveau. Et dans celui de Zaza, c'est le néant total. Au mieux, il y a un énorme point d'interrogation gravé dans chacune de ses rétines. Parce qu'elle ne saisit pas pourquoi Deandre lui parle de dégoût. Pourquoi est-ce qu'il pense qu'il la dégoute ? Elle le dégoûte, lui ? Et cette simple idée lui brise le cœur sans pour autant la surprendre. Il y a longtemps que ça ne la surprend plus, cependant la douleur reste toujours la même. Toujours aussi vivace, comme une lame bien chauffée qu'on enfoncerait rapidement dans son muscle cardiaque. Elle ne sait plus quoi penser, elle ne sait plus ce qu'elle fait là et chaque fois qu'il ouvre la bouche elle le cerne de moins en moins. Alors, bêtement, elle craque. Les nerfs qui lâchent, ce sentiment insupportable d'être hideuse lui saute à la gorge. C'est encore plus cruel lorsqu'il est provoqué par quelqu'un qui lui plait. Et tout le monde la voit, tout le monde la regarde. C'est encore pire, comme si elle avait besoin d'avoir des témoins supplémentaires de son échec. C'est toi l'échec, lui marmonne la petite voix dans sa tête.

Eh… Zaza ? Mais y a rien à faire, même le ton soudainement plus doux de Deandre ne la calme pas. Il essaye probablement de faire bonne figure parce qu'il est au boulot. Et voilà qu'elle crève encore plus de honte maintenant, elle vient faire un scandale sur son lieu de travail, se donne en spectacle. Bon sang. Elle se sent si ridicule. Elle veut partir et ne plus jamais le recroiser, c'est trop humiliant. Alors elle sanglote et elle implore. Elle veut juste son parapluie, elle veut juste que ça se termine. — Tiens, regarde, il est là. Panique-pas. Je voulais pas te faire pleurer, ok ? J’suis désolé. Il agite l'objet sous ses yeux et elle s'en empare rapidement, totalement confuse et rouge de honte. Elle renifle, tente de se reprendre, essuie prestement ses larmes et bredouille un maigre merci à peine audible. Sa gorge est trop serrée pour véritablement laisser passer le moindre son.

... Ben qu’est-c’qui s’passe ? C’est ta meuf ? Elle sursaute presque, ne s'étant pas préparée à ce que quelqu'un intervienne. Elle se redresse aussitôt et se tourne vers celui qui a parlé, le dévisageant longuement, tandis qu'elle vient serrer le parapluie contre son torse, comme s'il s'agissait de son bien le plus précieux. Elle a envie de lui répondre que non, qu'elle n'est pas sa meuf et qu'après ce qu'il vient de se passer, elle ne le sera clairement jamais. Que de toute façon, personne n'a vraiment envie d'elle comme meuf. Elle l'a bien compris, Ali lui a suffisamment répété pour se l'être désormais incrusté dans le crâne de façon définitive. Elle a progressé, elle ne pleure plus en y repensant, parce qu'elle a comme accepté cette idée presque. Totalement résignée. L'estime est trop faible pour lutter contre ce genre de choses. Mais elle se ravise, ne répond rien. Elle était presque prête à partir quand soudain, y a comme une sorte de tilt dans son esprit. Ses sourcils se froncent alors que tout tourne à mille à l'heure dans sa tête. Pourquoi est-ce qu'il a demandé ça ? Est-ce que Deandre lui a déjà parlé d'une fille, est-ce qu'il a déjà une copine en réalité ? Ça expliquerait pourquoi son collègue a cru qu'elle était sa copine. Ça expliquerait qu'il n'ait pas voulu se montrer trop proche d'elle en pleine rue, il avait peut-être peur de croiser quelqu'un qui le reconnaitrait.

Non, ça n'a aucun sens.
Zaza est celle que l'on trompe. Pas celle avec qui on trompe sa meuf.

Mais malgré tout, le doute persiste et cette idée la révulse. Parce qu'elle sait ce que ça fait de se faire tromper et qu'elle ne le souhaite à personne. Elle pivote à nouveau en direction de Deandre. Les larmes ne coulent plus et elle semble désormais en colère. Une colère contenue, parce qu'elle veut bien lui laisser le bénéfice du doute encore un petit peu. Elle se rapproche à nouveau de la vitrine et se penche un peu en avant, elle fait signe à Deandre de faire de même, lui laissant croire qu'elle veut simplement pouvoir parler discrètement sans que tout le monde les entende. Mais il n'en est rien. A peine s'est-il avancé qu'elle tend le bras par-dessus la vitrine et lui attrape le t-shirt, le tirant vers elle avec une certaine fermeté insoupçonnée. Là, elle plante son regard dans le sien, elle ne plaisante pas. — T'as déjà quelqu'un ? Hein c'est ça, t'as déjà une meuf ? C'est pour ça que tu voulais pas qu'on nous voit ensemble en pleine rue ? Elle n'arrive pas à croire que Deandre soit ce genre de type. Elle avait pourtant eu bon espoir, mais il semblerait qu'elle soit encore trop naïve malgré les nombreuses leçons déjà essuyées. MJ a raison, les mecs = tous des connards. Faut qu'elle se mette ça en tête une bonne fois pour toute, faut qu'elle arrête de croire que y a des exceptions, faut qu'elle arrête d'espérer pouvoir vivre un joli truc un jour. Ça n'existe pas. Surtout pas pour elle.

Quoi qu'il en soit, s'il s'avère qu'il a déjà quelqu'un elle se sent prête à retrouver sa copine pour l'avertir que son mec est un énorme connard et qu'elle doit fuir. Quant à ce qu'elle fera de Deandre, elle n'est pas encore décidée. Mais qu'il choisisse bien ses mots.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptySam 11 Jan - 21:30

Il n’y a pas d’étincelle. Pas d’illumination, de compréhension éclairée. Deandre tâtonne dans une incertitude de plus en plus profonde, comme le noir des prunelles de Zaza. Elle a baissé le bras. Leurs yeux se sont rencontrés. Et il boit dans ses pupilles comme pour défier son ordre, s’enivre du néant, ne goûte même pas à un semblant de vérité, de réponse. Zaza refuse de lui expliquer ce qu’il a fait pour mériter son dégoût. Alors, il ressasse brièvement la soirée - le goût de l’alcool et sa façon de danser, ses amies aux yeux rieurs, sa bouche, le corps dans le noir, les larmes qui tombent de ses yeux, les larmes qui tombent du ciel.

Les souvenirs sont puissants, pleins de sensations qui n’ont pas agonisé. Ils ne contiennent aucune réponse évidente. Il réalise qu’il a encore un peu d’espoir et s’en veut. Zaza ne lui donne aucune raison de garder en vie cette chimère. Il va falloir rationaliser, abandonner. Son insistance est peut-être dûe au fait qu’ils ont vécu un événement traumatisant ensemble. Rapprochés par le désir, liés par le drame.

Détachés par un parapluie.

Zaza s’en empare. Ses larmes coulent moins fort. Le malaise de Deandre suinte toujours, déborde. Il ne voulait pas la voir souffrir. Lui faire mal est encore pire.

Son merci ne lui apporte rien, si ce n’est un rappel de celui qu’elle avait prononcé avant de le laisser seul. Ses remerciements signalent sa disparition. Zaza va s’en aller avec ce qu’elle voulait. Se retourner et disparaître. Il n’aura même pas eu le droit de comprendre. Le fait qu’il ne mérite pas à ses yeux de savoir pourquoi elle ne veut pas de lui est peut-être ce qui blesse le plus, coupant et  insidieux.

« ... Ben qu’est-c’qui s’passe ? C’est ta meuf ? » Deandre serre les dents, jette un regard noir à Byron. C’est presque satisfaisant, de décharger toute sa frustration sur lui. Les trois clientes sont toujours plantées à côté du comptoir comme des charognards attendant le dernier râle du moribond. Les vieilles se nourrissent souvent du malheur des autres. Il leur fait oublier leur fin prochaine. « Ça t’regarde ? Encaisse la monnaie, y a des gens qui attendent. »

Il les lâche des yeux, rumine son exaspération. Non, Zaza n’est pas sa meuf. Zaza ne veut rien être pour lui. Elle se détourne déjà, de toute façon. Elle va emporter son parapluie et laisser là les nuages ombrageux qui pèsent au plafond, grondants de non-dits.

Mais bientôt, l’orage éclate.

Zaza change de direction. Ses sourcils se froncent instinctivement lorsqu’il décèle sa colère, mais il se penche à sa demande, sans véritable espoir. Une main se referme sur son t-shirt, tire. Le mouvement autoritaire l’aurait fait sourire dans d’autres circonstances. Il se contente de ployer et de rencontrer son regard, retenant une remarque un peu piquante sur le fait qu’il n’est pas censé l’observer.

« T'as déjà quelqu'un ? Hein c'est ça, t'as déjà une meuf ? C'est pour ça que tu voulais pas qu'on nous voit ensemble en pleine rue ? »

Il ne comprend rien.
Mais en plus de le rejeter, elle l'accuse sans raison.
La colère monte, puissante, amère. Elle balaie sur son passage la pitié et le remord.

Son exaspération est presque étouffante. Il l’épingle des yeux, tendu : « C’est quoi, ça ? Ta nouvelle façon de justifier que tu veux pas de moi ? Je dois forcément être un gros fils de pute ? » Inspire, expire pour tenter de retrouver le calme. Deandre cherche un point d’ancrage dans la réalité. Il est presque douloureux de constater qu’il est attiré par celui qu’il connaît déjà - la main de Zaza, dont il se saisit fermement. Il la détache du tissu d’un geste sec. Leurs deux paumes survolent un instant le vide avant qu’il ne les plaque contre sa poitrine, là où son coeur crache sa frustration. Puisqu’elle veut lui faire du mal, elle n’a qu’à planter ses griffes dans la source.

« J’ai pas de meuf. » l’intonation est claire, le ton incisif, les yeux durs. « J’ai envoyé un message à la meuf qui m’intéressait hier. Elle m’a fait comprendre qu’elle voulait son parapluie, pas moi. Maintenant, » il resserre son emprise sur ses doigts pour appuyer ses prochains mots : « Arrête de te foutre de ma gueule ou je vais vraiment me vexer. »

Deandre relâche leurs mains et recule d’un pas. Son expression est morcelée par la colère, la résignation, et cette déception toujours trop insidieuse.

« T’inquiète pas pour l’enterrement, d’ailleurs. J’m’arrangerais pour pas te déranger si j’y vais. Tu voulais t’y rendre seule de toute façon. »  
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyDim 12 Jan - 13:12

Deandre chasse la question de son collègue d'un ton ferme, le regard noircit par quelques émotions que Zaza ne parvient pas à identifier. Probablement trop obnubilée par les siennes et par toutes les questions qui la traversent subitement. Elle devrait se contrôler, mais elle en est bien incapable. Elle sait pourtant, qu'elle a tendance à penser trop vite, à tirer des conclusions trop hâtives, à être toujours à côté de la plaque et à s'imaginer mille et une choses horribles alors qu'il n'en est rien. Mais c'est plus fort qu'elle, elle est incapable de calmer ça. Pas foutue de se comporter comme un être humain normal, de parler calmement, d'expliquer les choses et d'être honnête ; tout simplement. Non, elle s'enfonce dans ses délires et dans ses mensonges, persuadées qu'elle en ressortira avec moins d'hématomes au cœur. Alors pourquoi ça fait si mal déjà ?

Elle l'invite à se pencher et le happe sans prévenir, les mouvements désormais guidés par une rage sourde. Il n'en est pas directement responsable, cette rage est nourrie par l'accumulation des mauvais souvenirs de Zaza. Au fond, ce n'est pas vraiment contre lui qu'elle est fâchée. Un peu, quand même. Mais si la colère est si forte, suffisamment en tout cas pour chasser toutes les autres émotions : ce n'est pas de sa faute. Son système est déjà complètement détraqué, il ne fait qu'en subir les conséquences. Il paie pour les erreurs d'un autre. Deandre s'accroche à ses prunelles et lui rend son regard hostile, visiblement assez mécontent de se faire attraper et de accuser de la sorte.

C’est quoi, ça ? Ta nouvelle façon de justifier que tu veux pas de moi ? Je dois forcément être un gros fils de pute ? Et boum, en une fraction de seconde la colère se fait terrasser par l'incompréhension. C'est toute son attitude qui change drastiquement. Les pupilles qui s'éclaircissent un peu au fur et à mesure que les nuages noirs de sa rage se dissipent, ses sourcils qui se froncent et qui témoignent de l'abime de questions dans lequel Zaza est en train de sombrer.

Qu'est-ce qu'il raconte ?

Elle balbutie tandis que sa prise se desserre un peu autour de son t-shirt. — Q-quoi ? Pourquoi dit-il qu'elle ne veut pas de lui ? Ce n'était pas censé être l'inverse ? Est-ce qu'il essaye de lui retourner le cerveau pour la faire se sentir coupable d'une chose dont elle n'est pas responsable ? Ce ne serait pas la première fois qu'elle verrait un gars utiliser cette technique de lâche. Et alors qu'elle s'apprête à le relâcher et à reculer, comme s'il devenait subitement vital pour elle de s'éloigner de lui pour pouvoir continuer à respirer et à penser sans que cela raisonne de façon assourdissante, il l'attrape. Le contact l'électrise, elle se pétrifie et se laisse faire, incapable de faire quoi que ce soit. Elle s'attend déjà à ce qu'il jette sa main pour se débarrasser d'elle mais c'est l'inverse qui se produit. Là, elle se noie complètement dans la confusion. Il mène sa main jusqu'à son torse et la pose dessus, la maintenant fermement contre. Elle vire au rouge, à la fois perplexe et gênée, ne comprenant pas ce qui est en train de se passer. Elle jette un petit regard nerveux sur le côté, vers le collègue de Deandre, comme pour s'assurer que tout ça est bien réel. Et vu la façon dont il les dévisage, il semblerait que oui.

Il fait étrangement chaud tout à coup, non ?

J’ai pas de meuf. Elle ne réagit pas vraiment, se contente de buter sur les mots. — O-ok. A vrai dire, elle ne sait pas quoi penser de tout ça. Est-ce qu'elle doit le croire, ou non ? Elle a du mal à se pencher sur cette question, parce que la situation est bien trop inhabituelle et étrange pour elle. Alors c'est comme si tout son système ne fonctionnait plus. Du coup, elle n'arrive plus à mettre de l'ordre dans ses pensées, même dans les plus mauvaises. C'est juste un énorme capharnaüm sans le moindre sens. — J’ai envoyé un message à la meuf qui m’intéressait hier. Même là elle ne comprend pas qu'il parle d'elle. Alors ses mots piquent et tordent son cœur trop bête, trop aveugle. Sa mine se froisse dans un bref mouvement incontrôlé. — Elle m’a fait comprendre qu’elle voulait son parapluie, pas moi. Elle frôle la surchauffe. — Attend, hein ? Elle veut lui demander de répéter, juste pour être sûr de bien avoir entendu ce qu'il vient de dire. Mais Deandre enchaine déjà, ne lui laisse pas le temps d'en placer une. Ses doigts qui se serrent autour des siens, elle a des nœuds dans le ventre mais garde ses lèvres closes, les yeux légèrement écarquillés et l'oreille attentive. — Arrête de te foutre de ma gueule ou je vais vraiment me vexer.

C'est elle qui se fout de sa gueule ?

Elle a l'impression d'être plongée dans une dimension parallèle où les rôles auraient été inversés. Elle est perdue et ne sait même plus comment réagir. A tel point que lorsqu'il relâche sa main, elle n'a même pas le réflexe de la retirer. Il recule et elle reste comme bloquée dans cette position. Elle voudrait pouvoir se pencher un peu en avant, retrouver ce contact calme et chaleureux qui avait finalement quelque chose d'un peu réconfortant. Ses palpitations elles avaient eu un effet presque canalisateur. Et maintenant, il n'y a plus que le vide et le froid de la boutique. Elle finit par ramener sa main contre elle, fébrile.

Il se met à lui parler de l'enterrement mais elle n'écoute même pas. Son cerveau tourne en boucle sur les phrases précédentes. Peut-être un peu trop longtemps, parce qu'elle finit par sentir le regard pesant de Deandre sur elle, comme s'il attendait une réponse, une réaction, quelque chose. Alors elle se réveille, elle cligne des yeux nerveusement et se met à s'agiter d'une façon assez saccadée. — Tu dis n'importe quoi. Qu'elle commence sans délicatesse, mais étrangement sûre d'elle. — Ce, c'est toi qui t'fous d'ma gueule. Ses bras et ses mains s'agitent au fur et à mesure qu'elle parle, son regard qui va et vient un peu partout, sans plus vraiment se fixer sur Deandre. Non pas pour l'éviter, mais juste que son cerveau s'éloigne de lui, comme s'il ne faisait plus vraiment partie de sa réalité. Cette réalité que Ali lui a longuement répété, qu'il a construit tout autour d'elle, dans laquelle elle s'est enfermée et où plus personne n'a jamais pu mettre un pied. — C'est comme ça que ça marche. Tu t'fous d'ma gueule, j'me fais avoir, j'retiens pas la leçon et je recommence encore et encore et encore. Elle continue de réfléchir à voix haute, totalement déconnectée du monde qui l'entoure. — Ou alors, ça fait partie d'ton stratagème. Me faire croire que c'est moi la méchante de l'histoire pour garder le bon rôle. Elle lève les yeux au ciel en tiquant un peu, pas convaincue par ses propres paroles. — Hé non, sinon pourquoi il aurait envoyé un message du coup. 'Il', elle ne s'adresse même plus vraiment à lui, comme s'il n'était plus là. Comme si elle était seule. Elle commence à s'agacer, parce qu'elle n'arrive pas à assembler l'énorme puzzle dans sa tête. C'est un foutu bric-à-brac et il semblerait que chaque pièce provienne d'un puzzle différent. Elle se crispe et s'énerve de nouveau, comme une enfant épuisée et capricieuse qui voudrait simplement qu'on cède à ses envies pour pouvoir enfin se détendre un peu. — Rahh, arrête de faire ça ! On ne sait même plus à qui elle s'adresse vraiment. — Et j'veux pas aller seule à l'enterrement, j'veux que tu viennes. J'veux juste pas que tu te sentes forcé de venir à avec moi, ou que ça fasse partie d'un plan, ou que t'aies pitié de moi, ou, ou je sais pas encore quoi d'autre ! Sa voix part dans les aigües, trahissant quelque peu l'état de détresse dans lequel elle se trouve, complètement en proie à ses émotions qui sont en train de la dévorer de l'intérieur, sans que personne ne puisse rien y faire a priori.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyDim 12 Jan - 16:22

« Q-quoi ? » Sa confusion lui procurerait presque un plaisir féroce. C’est elle qui attaque depuis le début - elle qui est entrée comme un papillon étourdi par la lumière, frappant l’ampoule sans savoir s’il faut la casser ou l’étreindre. Deandre met de côté ses larmes de tout à l’heure, se focalise sur son agressivité, ses accusations. La colère brûle. Il s’en souviendra. Il se souvient toujours de ce genre de choses. La mémoire boursouflée de vieux reproches infondés, de mensonges injustes, d’insultes imméritées. Zaza a cru qu’il pourrait tromper quelqu'un avec elle. Il s’accroche à l’emprise qu’il a sur sa main, comme si serrer assez fort allait la convaincre du contraire.

Regard sur le côté. Deandre n’adresse qu’un bref coup d’oeil à Byron, défiant. Il est en train de trier ses petites pièces, les prunelles en coulisses. Il ne rate jamais un spectacle, et il est toujours bon public. Il rit du malheur et du bonheur de tout sauf lui-même. Mais il est assez perspicace pour comprendre que la communion de mains au-dessus du comptoir n’est pas rigolote à l'instant.

« O-ok. » Deandre la fixe comme pour mieux faire pénétrer ses mots. Zaza a la bonne idée de ne pas prétendre qu’il ment. Elle n’aurait de toute façon aucune preuve, ne le connaissant pas assez pour évoquer une fille quelconque. Mais sa mine se froisse, et il se tend pour accuser le prochain choc, sourcils froncés. « Attend, hein ? » Il est presque exaspéré qu'elle soit surprise, mais achève sa pensée quand même. Espère en avoir fait assez pour qu’elle lui explique enfin pourquoi elle a fait tout ça, pourquoi elle ne veut pas de lui. Se serait plus facile d’oublier s’il avait ça, de quoi clore le chapitre.

Deandre lâche la main prisonnière.  La paume ne retombe pas dans le vide, Zaza ne retombe pas dans l’oubli. Elle demeure là. Silencieuse. Il la dévisage, tente de décortiquer son expression. Mais il ne devine rien, si ce n’est que ses pensées fourmillent, inaccessibles. L’impatience commence à le chatouiller. C’est une autre espèce de fourmis.

L’agitation soudaine. Deandre réalise qu’il s’était figé. Il se redresse. « Tu dis n'importe quoi. » L’indignation ouvre déjà sa bouche.  « Ce, c'est toi qui t'fous d'ma gueule. » Et la stupéfaction la referme. Ses deux mains se lèvent, mais il croise finalement les bras contre sa poitrine, laisse les grands gestes à Zaza qui se démène, manifestement perturbée. Ses propres pensées filent sans qu’il ne puisse vraiment les rattraper, trop rapides, trop décousues, un relais dont il ne saisit pas le sens.

« C'est comme ça que ça marche. Tu t'fous d'ma gueule, j'me fais avoir, j'retiens pas la leçon et je recommence encore et encore et encore. Ou alors, ça fait partie d'ton stratagème. Me faire croire que c'est moi la méchante de l'histoire pour garder le bon rôle. »

Il plisse les yeux. Zaza est en train de puiser dans quelque chose qu’il ne comprend pas. Du vécu inaccessible, un rappel qu’il ne la connaît pas. Des réminiscences du Sub remontent à la surface - ses hésitations, son je pensais que je t’intéresserais pas, sa tendance à anticiper la déception.

« Hé non, sinon pourquoi il aurait envoyé un message du coup. »

L’absurdité de la troisième personne manque de lui arracher un sourire. Mais Zaza se crispe à nouveau. Son amusement meurt avant d’être né. Sa mine reste impassible. Il écoute, tente de recoller les morceaux. « Rahh, arrête de faire ça ! Et j'veux pas aller seule à l'enterrement, j'veux que tu viennes. J'veux juste pas que tu te sentes forcé de venir avec moi, ou que ça fasse partie d'un plan, ou que t'aies pitié de moi, ou, ou je sais pas encore quoi d'autre ! »

Le silence s’installe. Deandre fait un pas en avant, s’appuie du coude sur le comptoir. Il trie ce qu’elle vient de dire. Difficilement, parce que les sentiments se rangent moins facilement que les pensées. La panique de Zaza le pousse curieusement à un certain calme, ne serait ce que pour qu’ils ne sombrent pas tous les deux dans la panique. J’veux que tu viennes. Cet espoir increvable qui refuse d'éclater.

« Donc en clair, tu penses que je suis un connard qui veut te manipuler. »

Il passe deux doigts sur ses paupières. Masse.

« Zaza. » un peu plus fort, histoire de bien remuer la migraine tapie sous la peau. « C’est toi qui m’a laissé ce soir-là... Même si, ok, ta famille était bien dans l'appart'. Mais après c’est toi qui m’a dit que tu voulais aller seule à l’enterrement. C’est toujours toi qui a refusé de venir chez moi... Et autant que je sache pas pourquoi, peut-être que tu crois que j'y cache une meuf ou pire encore, parce que manifestement j'ai l'air d'être un fils de pute... Ah et c’est toi qui vient de me dire que j'ai pas le droit de te regarder. Alors si l’un de nous deux a un plan secret pour faire du mal à l’autre, c’est qui ? »

Il rouvre les yeux. La regarde. Verbaliser tout ça n’a fait que rendre le tout plus réel, plus douloureux.

« Mon plan machiavélique, c’était juste de te revoir. Sans pression. On faisait ce que tu voulais. Mais j’ai dû mal comprendre ton papier en fait. Tu voulais pas que je te recontacte, c’est ça ? »
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyDim 12 Jan - 17:26

Deandre reste étrangement calme face à elle. Et mine de rien, ça l'aide à ne pas aller trop loin, à ne pas vriller encore plus. Avec Ali, c'était toujours l'escalade. Parce qu'il l'interrompait dans ses pensées, parce qu'il en remettait une couche, parce qu'il s'énervait aussi. Et Zaza finissait toujours par perdre pied complètement, elle s'épuisait avant lui, abdiquait, abandonnait et il gagnait. Systématiquement. A tel point que sur la fin, elle n'avait même plus de forces pour ça. Son cerveau ne pétait même plus les plombs. Elle se contentait de subir mollement, comme si tout était éteint dans sa tête. Ali avait soufflé toutes ses flammes et l'avait condamnée à l'obscurité la plus totale. Aujourd'hui encore, il lui arrivait de retrouver cette obscurité angoissante. Et à chaque fois la peur était la même : ne plus jamais en sortir.

Donc en clair, tu penses que je suis un connard qui veut te manipuler. Elle ouvre la bouche pour répondre, elle étouffe un 'oui' un peu trop spontané, se ravise et scelle ses lèvres l'une à l'autre, pour s'empêcher de dire une connerie. Mais, inévitablement, une partie d'elle s'affole. Toujours cette petite voix paniquée qui lui hurle de lui dire que oui, qu'elle a vu clair dans son jeu et qu'elle ne se fera pas avoir ; encore. Cette petite voix qui veut systématiquement attaquer la première, pour éviter qu'on l'attaque en retour. Deandre ferme les yeux un instant et se masse les paupières, Zaza, penaude, baisse la tête et enroule ses bras autour du parapluie qu'elle serre contre sa poitrine. Elle se sent bête, tout en se disant qu'elle a raison de douter de lui. Sentiments contradictoires, c'est éreintant. Mais combien de fois elle a baissé sa garde pour au final, se faire avoir ? Encore et encore, comme un vieux disque rayé qu'on laisserait tourner en boucle avec l'espoir stupide que ça s'arrange tout seul.

Zaza. Il monte un peu le ton et elle s'affaisse encore plus, regarde ses pieds, comme une gamine coupable prise la main dans le sac. Son cœur qui tremble et l'estomac qui se retourne. C'est instinctif, y a cette peur viscérale qui se réveille, et elle se prépare déjà à l'impact. Les reproches qui vont pleuvoir, il va probablement lui dire qu'elle est folle, qu'elle a un problème et qu'il en a marre d'elle. Parce que c'est ce qu'Ali lui répétait à chaque dispute. Il avait ce don inégalable pour la faire se sentir horrible. Et horriblement nulle. Bonne à rien. De trop. Et après ce qu'il vient de se passer, elle ne pourrait même pas en vouloir à Deandre de lui faire subir le même sort lui aussi.

Mais non, y a rien de tout ça.

C’est toi qui m’a laissé ce soir-là... Même si, ok, ta famille était bien dans l'appart'. Mais après c’est toi qui m’a dit que tu voulais aller seule à l’enterrement. C’est toujours toi qui a refusé de venir chez moi... Et autant que je sache pas pourquoi, peut-être que tu crois que j'y cache une meuf ou pire encore, parce que manifestement j'ai l'air d'être un fils de pute... Ah et c’est toi qui vient de me dire que j'ai pas le droit de te regarder. Alors si l’un de nous deux a un plan secret pour faire du mal à l’autre, c’est qui ? Elle plisse un peu le front, écoute Deandre énumérer toutes ces choses qu'elle n'avait pas vu sous cet angle. Et ça lui laisse une drôle d'impression. Parce qu'elle comprend doucement que lui aussi, il a peut-être la sensation de s'être fait avoir dans l'histoire et d'avoir été pris pour un con. Et elle ne comprend pas comment ça a pu arriver. Encore moins comment deux personnes peuvent croire ça simultanément chacune de leur côté. A nouveau, elle barbote en pleine incertitude. Et si ? Et s'il ne mentait pas ?

Elle veut y croire.
Mais elle n'y croit pas.
Tout en lui laissant quand même une chance.
Elle n'apprendra donc jamais.

Mon plan machiavélique, c’était juste de te revoir. Sans pression. On faisait ce que tu voulais. Mais j’ai dû mal comprendre ton papier en fait. Tu voulais pas que je te recontacte, c’est ça ? Elle se décide enfin à relever les yeux vers lui. Ses mots lui font autant de bien que de mal. Ils réchauffent et cisaillent. Apaisent et poignardent. Bataille éternelle entre je te crois, je te crois pas. Les espoirs, un peu fous, de lui plaire vraiment. Elle et pas une autre. Elle et pas par dépit. Elle et pas pour qu'une nuit. Face à ses démons, qui viennent grignoter chaque espoir pour en faire une mélasse amère qui noircit son myocarde et réveille des souvenirs pénibles.

Elle finit par hausser les épaules, tente de rester ancrée dans la réalité pendant qu'une lutte infernale se joue sous sa peau, à l'abri des regards. — Si. J'en avais très envie. Sinon, j't'aurais pas laissé mon numéro... Ça semble pourtant évident. Qui laisse son numéro en espérant ne pas être rappelé ? Ça n'a aucun sens ça. Du coup, elle recommence un peu à paniquer : du coup, elle a raison, il ment, tout ça fait partie d'un plan ? Mais elle repense à toutes les raisons, inspire un grand coup et tente de gérer ses propres débordements internes.

La mine un peu dépitée, ses yeux se mouillent légèrement tandis qu'elle serre le parapluie encore plus fort, comme une bouée qui l'empêcherait de sombrer dans le tumulte de son esprit. Vague mouvement d'épaule, un truc un peu désolé. — J'voulais pas qu'tu me regardes parce que j'ai une tête de folle, et que j'suis affreuse et, j'sais pas, je... J'ai cru que tu me trouverais moche, que j'te ferais peur avec ma tronche d'allumée, que tu croirais que je suis négligée, que tu te dirais "ah elle était plus jolie dans le noir l'autre fois", que tu regretterais tout et que je le verrai dans tes yeux. Et ça fait trop mal. Elle le pense, très fort, mais pas suffisamment pour le dire à voix haute. Ses craintes les plus profondes restent muettes, tapies dans l'ombre, comme un petit secret inavouable.

Elle secoue lentement la tête dans des directions aléatoires comme pour matérialiser sa confusion et le fait qu'elle réalise que c'était peut-être un peu absurde. Pour qu'il comprenne finalement, lui aussi, que peut-être qu'ils s'étaient simplement mal compris depuis le début. Des signaux bordéliques, envoyés n'importe comment, sans décodeur et réceptionnés à la va-vite. Mais du coup de Zaza, le doute persiste. Elle voudrait continuer cette conversation, mais sa tête se tourne à nouveau vers leurs spectateurs, qui semblent suivre la scène avec un intérêt tout particulier. Mal à l'aise, elle se replie un peu plus sur elle-même et finit par demander d'une voix basse. — Tu pourrais pas prendre une pause ? On pourrait peut-être, j'sais pas, aller dans un endroit plus... calme ? A comprendre : sans public. Mais là, elle ne se sent plus de parler de tout ça face à des gens, à de parfaits inconnus qui plus est. Quoi que, c'est probablement mieux ainsi. Et elle n'aime pas cet étalage de viande qui les sépare. Ils se débrouillent déjà assez bien tout seuls pour se mettre pleins d'obstacles invisibles et incongrus entre eux, pas besoin de matérialiser ça encore plus. — Enfin, si t'as envie, évidemment. Sinon, j'te laisse tranquille. Elle ne veut pas insister. Elle lui a déjà pris assez de son temps. Mais quelque chose lui souffle qu'ils ont probablement encore pas mal de choses à se dire et de points à éclaircir.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyDim 12 Jan - 18:51

Dans le domaine, on l’a traité de connard plutôt rarement. Il ne s’est jamais laissé entraîner dans une histoire rocambolesque, trop complexe, trop houleuse - mais il a plutôt souvent laissé les choses naître et mourir à leur rythme, élans idéalisés et agonies désabusées. Les premiers moments d’une découverte sont souvent les plus intéressants, les plus poignants. Mais avec Zaza, les choses partent dans tous les sens. La fille assassinée et le quiproquo suivant n’ont pas contribué à rendre les choses simples, basiques. Il ne sait pas exactement ce qu’il ressent, ni pourquoi il s’est acharné à la revoir alors qu’il aurait pu glisser un parapluie dans les mains de MJ.

Zaza est penaude. Sa confusion le ravissait tout à l’heure, mais son repli ne l’enchante plus. Il supporte mal son abattement, sa peur, sa tristesse. Cet élan qui devient familier - c’est un désir de réparer, défaire le souci, arracher un sourire. Il a besoin d’aider ceux auxquels il s’attache pour compenser l’aide qu’il n’a pas fourni à celle qui avait le plus d’importance.

Ceux auxquels il s’attache.

Sa place dans la vie de Zaza a pourtant été hâtivement creusée, comblée d’une bouffée de désir, d’un choc trop important, d’une embrouille incompréhensible. Il lui énumère ses récriminations en se demandant quel est son point de vue. Elle n’a pas voulu le lui donner, par écrit ou par oral. N’a pas voulu lui expliquer ce qu’il avait fait de mal. Et il commence à soupçonner qu’ils se sont mal compris.

Yeux et épaules relevés. « Si. J'en avais très envie. Sinon, j't'aurais pas laissé mon numéro… » L’aveu sème le trouble et panse une plaie. Son raisonnement s’ébranle un peu, mis à mal par cette affirmation. Si Zaza voulait qu’il lui reparle, c’est qu’il ne la dégoûtait pas vraiment. Ce qui ne suffit cependant pas à justifier la moitié de ce qu’elle a fait.

Le visage de Zaza se chiffonne. Le papier prend l’eau. Elle a de nouveau les yeux humides. Deandre se tend, s’attend à un reproche. C’est un aveu qui se déverse, tombe en cascade des épaules qui roulent. « J'voulais pas qu'tu me regardes parce que j'ai une tête de folle, et que j'suis affreuse et, j'sais pas, je… »

La confession est si intime qu’il retient une grimace instinctive, jetant un coup d’oeil sur le côté. Fort heureusement, Byron échange les derniers mots avec la clientèle, qui s’apprête à partir. Il n’a donc pas été témoin de cette faiblesse mise à nue, un os trop luisant, trop pointu. La porte s’ouvre cependant pour laisser entrer d’autres personnes. Ils veulent des dindes. Ces fameuses dindes qu’il n’a pas touché depuis de longues minutes.

Il aimerait parfois que la sincérité soit contagieuse. Ses mots en sont pleins, mais il n’est pas certain qu’ils convainquent Zaza. « J’te trouve jolie. J’t’ai toujours trouvée jolie. » Il la regarde comme pour vérifier ses dires, appuyer ses propos.

C’est vrai. S’il la taquinait parfois dans le hall d’immeuble lorsqu’elle tentait de se camoufler contre le mur, c’est parce que les garçons aiment bien embarrasser les filles qui leur plaisent. Cette période lui paraît lointaine, inaccessible. Il n’avait pas d’idée précise en tête. Elle n’était qu’une fille qui passait de temps à autre. Le Sub a tout précipité. De presque étrangers à presque indéfinissables à presque rien.

« Tu pourrais pas prendre une pause ? On pourrait peut-être, j'sais pas, aller dans un endroit plus... calme ? » Deandre regarde le boulot qu’il a fourni jusque là. Les dindes gisent à ses côtés. Il a travaillé efficacement pour tromper le temps et l’attente, mais d’autres volailles s’entassent, toutes prêtes à être découpées. Il n’a pourtant pas envie de lâcher Zaza. Pas alors qu’ils glissent vers un terrain d’entente. « Enfin, si t'as envie, évidemment. Sinon, j'te laisse tranquille. » Sourcils haussés, désabusés. Il commence à s’habituer à ce genre de propos.

« Attends-là, je reviens. »

Il disparaît en arrière-boutique et profite du temps seul pour se laver les mains au robinet. Deandre frotte, gratte - se débarrasse de la couche d’incompréhension et de frustration accumulée. Lorsqu’il relève les yeux le vieux Kenneth est déjà là, silencieux, les yeux vifs. Son tablier est taché de sang. Il n’est vraiment pas surprenant que, malgré son grand âge, il fasse encore peur aux gosses du quartier.

« J’aurais besoin de prendre une pause. »

Le patron renifle. Son expression est indéchiffrable alors qu’il passe la tête par la porte, regarde la boutique. Il jauge d’abord l’amas de dindes, avant de considérer Zaza et d’étudier Byron, qui se prend de passion pour sa caisse.

« Va donc régler tes problèmes avec ta missus. Mais tu finis ton d’job ce soir, quelle que soit l’heure. C’est pas l’moment de s’relâcher, Dre. » Et il disparaît comme une légende urbaine dans les tréfonds de l’arrière-boutique, tandis que Deandre décroche sa veste du porte-manteau. Un autre pas et la frontière du comptoir n’existe plus entre lui et Zaza. C’est presque déstabilisant - il ne sait pas quoi faire de ses mains. En fourre une dans une poche. Ses doigts butent contre un papier chiffonné, bien connu.

Il est frappé par le vent froid lorsqu'il ouvre la porte, s’assure que Zaza le suit. « Tu veux aller où ? »

Quelques pas dans la rue. L’air est vif, les mots s’entrechoquent, les véhicules se précipitent - Detroit dans toute sa splendeur hivernale. Deandre se tourne vers elle. Il a quelques questions en tête, fait le tri. En choisit une plutôt bénigne, mais bien placée dans la chronologie. « T’as cru que je voulais qu’on soient pas vus ensemble dans la rue ? Je te laissais juste de l’espace pour respirer. T’étais sacrément secouée. »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyMar 14 Jan - 12:49

J’te trouve jolie. J’t’ai toujours trouvée jolie. Ses joues virent cramoisie, ça chauffe, ça pique, les mots s'emmêlent dans sa gorge, ne veulent plus rien dire, elle est désormais bien incapable de formuler la moindre phrase. C'est tout un ascenseur émotionnel dans son corps, mélange d'euphorie, d'excitation adolescente, un feu d'artifice qui vient tout exploser et réchauffer. Mêlé à encore plus de doutes, encore plus de questions. Pourquoi il la trouverait jolie ? Et elle est jolie à quel point ? Et est-ce qu'elle l'est suffisamment pour qu'il n'en trouve pas une plus jolie dans trois jours ? Ou peut-être même trois secondes, suffirait qu'une cliente déboule et boum, Zaza pourrait être reléguée au second plan. Et jolie comment ? Jolie pour une soirée, pour une nuit ? Ou jolie pour un peu plus que ça ? Et puis au final, jolie, ça veut dire quoi ? Est-ce que c'est encore ce fameux truc du "t'as un joli visage", sous-entendu : dommage que le corps ne suive pas. Ou encore, t'es jolie pour une grosse. Ou peut-être que c'est jolie dans le sens t'es mignonne tu me fais penser à ma petite sœur. Et certainement pas à sa future meuf. Est-ce qu'elle "jolie" je t'envisage, ou juste "jolie" restons amis ? Et au final, est-ce qu'il la trouve vraiment jolie, ou est-ce qu'il dit ça pour la rassurer, pour la calmer, pour ne pas qu'elle sente encore plus humiliée devant tout le monde. Elle a envie de s'arracher les cheveux, parce qu'elle n'est même pas capable de prendre un simple compliment. Mais ce n'est pas de sa faute, les rares qu'on lui a fait étaient toujours suivi d'un "mais". Et là encore, elle l'attend. Appréhende le reproche qui viendra tout gâcher. Mais rien ne vient. Elle est jolie, point. Et du coup, elle ne sait pas quoi en faire de ce compliment. Comme un truc brûlant qu'on lui aurait jeté entre les mains sans lui dire ce que c'est, ni à quoi ça sert. Alors elle ne dit rien, ne sourit même pas, la chaleur qui ravageait ses joues est déjà repartie, rapidement calmée par tous les petits démons qui logent dans sa tête.

Elle tente de faire diversion en lui demandant s'ils peuvent aller ailleurs. La distance entre eux la rend inconfortable, la situation est perturbante et les gens qui vont et viennent autour d'eux n'arrangent rien. Elle le voit hausser les sourcils lorsqu'elle lui dit qu'elle peut tout aussi bien lui foutre la paix, elle ne sait pas comment l'interpréter, alors elle se contente de ranger cette réaction dans un coin de sa tête. Probablement que ses petits démons la ressortiront quand ils en auront besoin, qu'ils déformeront tout et en feront quelque chose d'inévitablement négatif, pour la faire douter sur un truc, encore et toujours.

Attends-là, je reviens. Elle hoche brièvement la tête, pour lui confirmer qu'elle n'a pas l'intention de filer où que ce soit pendant qu'il a le dos tourné. Mais à peine a-t-il disparu, que les diablotins s'agitent et lui soufflent une question à l'oreille : et s'il ne revient pas ? Peut-être qu'il vient simplement de s'échapper dans l'arrière-boutique avec l'espoir qu'elle finira par se lasser et partir. Ou peut-être même qu'il a utilisé une porte de service pour se tirer. Elle ferme les yeux, excédée et malgré tout consciente que ses pensées deviennent grotesques. Elle prend sa tête entre ses mains, les dents serrées et se met à grommeler à voix haute. — Rahh, mais tais toi, arrête tes conneries Zaza. Elle souffle bruyamment et laisse retomber ses bras, les poins clos, tandis qu'elle rouvre les yeux, exaspérée. Mais elle se décompose très vite quand elle réalise que tous les regards sont sur elle. Elle esquisse un sourire embarrassé et échappe un léger rire nerveux, vraiment très inconfortable. Puis elle s'éloigne le plus possible et leur tourne le dos, honteuse, en espérant qu'ils vont finir par l'oublier. Et très vite elle entend les bavardages reprendre leur fil, lui arrachant un bref soupir de soulagement.

L'instant d'après, Deandre réapparait, sa veste enfilée. Il franchit la limite qui les séparait jusqu'à présent et s'engouffre dehors, Zaza sur ses talons. Ils se retrouvent sur le trottoir, elle a le cœur qui bat d'appréhension, il fait froid et se tiennent à une distance raisonnable l'un de l'autre. Ça a comme un petit goût de déjà-vue. Un truc un peu amer. Il brise le silence le premier. — Tu veux aller où ? Elle se redresse et regarde autour d'eux. — Oh, euh. Elle analyse les lieux pour se repérer, elle connait bien le quartier. Elle désigne vaguement une direction de la main. — On peut aller se poser pas trop loin, y a une sorte de petit skate-parc abrité, on sera coupé du vent. Et de cette espèce de petite brume mouillée assez étrange. Ils se mettent en marche et Zaza n'a toujours pas desserré ses bras autour du parapluie.

Elle cherche ses mots, mais ne sait plus par où commencer. Et comme s'il avait détecté son trouble, Deandre prend les devants une seconde fois, visiblement bien plus à l'aise qu'elle dans l'art de communiquer. — T’as cru que je voulais qu’on soient pas vus ensemble dans la rue ? Je te laissais juste de l’espace pour respirer. T’étais sacrément secouée. Il ne peut pas le savoir, mais la dernière chose que Zaza désire c'est qu'on lui laisse de l'espace. On lui en a déjà laissé, beaucoup trop et souvent contre son gré. Non, elle a plutôt un besoin viscérale de se faire étouffer par les émotions de quelqu'un, pour venir combler tout le vide qui grandit sous sa peau. Comme un trou noir qui finira par l'engloutir. Elle a envie de contact, elle a envie qu'on l'inonde de message parce qu'on pense trop à elle, elle a envie qu'on vienne la voir à l'improviste parce que ça ne pouvait plus attendre, elle a envie de manquer à quelqu'un. Mais elle n'a vraiment, vraiment pas envie qu'on la laisse respirer, qu'on lui foute la paix, et qu'on lui laisse de la putain de place.

Quoi qu'il en soit, la question l'embarrasse parce qu'elle se sent idiote. Elle ne le regarde pas, fait mine de surveiller là où elle pose les pieds alors qu'elle connait chaque centimètre carré de ce quartier pour l'avoir foulé tellement de fois. — A la base, non. Ça, je l'ai juste pensé après que ton collègue ait posé sa question, j'ai tout compris de travers et, bref... désolée pour ça. Ouais, désolée d'avoir dit qu'il était peut-être un enfoiré qui trompe ses meufs. Ce n'était pas très classe. Elle inspire un grand coupe avant de souffler un peu, pour se donner du courage. — Ouais, non, à la base j'ai juste cru que... j'sais pas, que t'avais plus envie ? Ou que la soirée t'avais pas vraiment plu, enfin j'veux dire, avant que... tu sais, qu'on trouve la fille évidemment. Et que t'étais saoulé de devoir me raccompagner, enfin ce genre de trucs quoi. Elle se mordille un peu l'intérieur des joues, nerveuse. Sa gorge se serre un peu alors qu'elle continue à parler, un peu plus bas désormais. — Enfin en tout cas, j'avais pas vraiment envie que tu m'laisses de l'espace. Et là tout de suite, elle n'en a pas envie non plus d'ailleurs.

Ils arrivent dans le petit skate-parc entièrement de bitume, il est quasiment désert, il fait probablement trop froid pour que les gens aient envie de s'y aventurer. Zaza prend la direction opposée aux rares personnes qui sont là et ils finissent par s'asseoir sur un petit muret abimé par les passages répétés des planches. Elle replie ses jambes contre le mur et se décide enfin à décroiser les bras. Elle tire sur les manches de sa veste de jogging oversize pour venir y cacher ses mains, les mettant à l'abri du froid, il n'y a plus que le parapluie qui dépasse. Elle hésite un peu, cherche ses mots quelques instants et finit par s'élancer. — Qu'est-ce que t'avais voulu dire, dans tes messages, quand t'avais dit que c'était "bon pour ton égo" ? Elle a la voix qui tremble un peu, elle n'est pas très sûre d'elle sur ce coup-là. Elle s'aventure peut-être sur un terrain glissant où elle risque de se vautrer lamentablement. Mais cette histoire d'égo l'a vraiment blessé. Maintenant, elle se dit qu'elle a peut-être compris quelque chose de travers - encore. Et c'est l'occasion où jamais de lui donner une chance de s'expliquer là-dessus. — Tu sais... Elle joint le mouvement à la parole et extirpe son téléphone de sa poche, elle le déverrouille et retrouve rapidement leur conversation. Elle remonte jusqu'au fameux message et lui tend son téléphone pour qu'il puisse relire un peu et se remémorer ses propres mots. — ... ça. Ses jambes s'agitent subitement, peut-être à cause du froid, peut-être à cause de la situation. Peut-être les deux. Dans tous les cas, sa jambe droite se met à bouger de façon frénétique, comme si elle battait un rythme rapide avec son pied.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyMer 15 Jan - 7:11

Les yeux de Byron le suivent dehors. Ses questions sont encore muettes, mais elles seront bientôt vocales, intarissables. Il est déjà heureux qu’il ne connaisse pas Zaza. Il aurait sûrement été ravi de lui fournir des anecdotes sur elle et une liste de tous les hommes qu’elle a fréquenté si cela avait été le cas. Mais aucune étincelle de reconnaissance n’a lui dans ses yeux lorsqu’il l’a vue entrer. Alors il se contentera sûrement d’un interrogatoire que Deandre n’a pas particulièrement envie de subir. Pourquoi, comment, où, quand. Il saisit certaines réponses, mais d’autres s’échappent. Et il n’est même pas sûr qu’il en saura plus à l’issue de cette journée.

Leurs positions sont familières. Seule la pluie manque pour tremper un tableau auquel il repense avec réticence. Les souvenirs sont à la fois bons, mauvais et humides. Tout ce qui précède la découverte de la fille est agréable, mais la présence de cette dernière est trop importante, trop insoutenable, et il ne peut la tuer une seconde fois dans son esprit pour qu’elle disparaisse. Elle a été un véritable tournant. Un virage mal emprunté.

Il connaît bien les catastrophes routières.

Alors il laisse à Zaza le soin de choisir le chemin. Elle hésite, regarde alentour. Le quartier lui est sûrement très familier. « On peut aller se poser pas trop loin, y a une sorte de petit skate-parc abrité, on sera coupé du vent. » Deandre acquiesce. Il est déjà passé devant, même s’il n’y a jamais mis les pieds. Un pas d’avance pour elle et son parapluie. Les nuages pèsent, mais pas de tout leur poids. La menace est flottante, incertaine. L’averse pourrait tomber, ou elle pourrait attendre la nuit.

Sa posture se détend. Il glisse sa main libre dans l’autre poche, relâche le bout de papier qu’il serrait instinctivement. Comme si le message allait s’envoler. La pluie a fait baver un numéro. Lorsqu’il a composé ce dernier, il s’est inquiété, s’est demandé s’il avait le bon à cause de ce six aux allures de huit.

Cette appréhension a vite été balayée par d’autres soucis.

Il lui jette un regard. Elle étudie le béton, cloisonnée dans sa propre tête bien murée. S’il avait été agacé, il aurait récriminé - affirmé qu’avec cette attitude, on ne peut pas deviner qu’elle veuille de lui. Mais se lancer dans des reproches ne ferait que la braquer, alors il garde ses réflexions pour lui. Elle vocalise les siennes au même moment. « A la base, non. Ça, je l'ai juste pensé après que ton collègue ait posé sa question, j'ai tout compris de travers et, bref... désolée pour ça. » Deandre plante ses yeux sur un horizon couturé de fils électriques. Des plaies piquantes. Comme son accusation infondée. Il va pardonner. Pardonner, mais pas oublier. Comme toujours. « Ouais, non, à la base j'ai juste cru que... j'sais pas, que t'avais plus envie ? Ou que la soirée t'avais pas vraiment plu, enfin j'veux dire, avant que... tu sais, qu'on trouve la fille évidemment. Et que t'étais saoulé de devoir me raccompagner, enfin ce genre de trucs quoi. » Il prend le temps d’assimiler ce qu’elle dit, ouvre la bouche au moment où elle ajoute :  « Enfin en tout cas, j'avais pas vraiment envie que tu m'laisses de l'espace. » et demeure tout à coup interdit. L’affirmation va complètement à l’envers de ce qu’il imaginait depuis hier soir. Un réflexe instinctif le pousse à la remettre en question. Mais Zaza ment mal. Et elle a l’air sincère.

« La soirée était très bien. Si cette histoire avec la fille était pas arrivée, elle ce serait sûrement aussi très bien finie. » Sans cannibalisme. « Ça me dérangeait pas de te raccompagner, mais t’es devenue complètement froide lorsqu’on est arrivés chez toi. J’ai cru que c’était foutu et que tu te débarrassais de moi. »

Cette certitude est toujours ancrée en lui, quelque part. Il n’écarte pas la possibilité qu’elle redevienne comme ça tout à coup. Qu’elle le fasse marcher juste pour avoir son attention. Certaines filles sont accro à l’intérêt masculin. Elles butinent et disparaissent lorsqu’elles ont eu leur dose.

Le skate-park est écumé par des âmes rares et désœuvrées. Deandre suit Zaza, qui les mène à un muret sur lequel il s’assoit. Le bitume est froid. Il se frotte les mains, déchiffre quelques graffitis. Des remarques sur la mère de quelqu’un. Des couilles disproportionnées à leur bite. Deux prénoms affadis par une passion mourante.

Zaza hésite. Il patiente. Elle n’est pas assez habillée pour le temps qu’il fait, mais lui prêter sa veste n’a pas produit d’effets concluants par le passé.

« Qu'est-ce que t'avais voulu dire, dans tes messages, quand t'avais dit que c'était "bon pour ton égo" ? » Une analyse de leur conversation lui avait permis de déceler qu’elle n’avait pas apprécié cette remarque, même s’il n’a toujours pas compris pourquoi. Il sait déjà de quoi elle parle - pourrait réciter certains passages par coeur, à son niveau - mais il la laisse quand même sortir son téléphone. « Tu sais… » Sa main effleure la sienne lorsqu’il s’en empare. Ses yeux frôlent ses mots, sans qu’il n’ait besoin de se relire. « ... ça. »

Autant être sincère. « Comme je l’ai écrit, j’ai cru que tu m’avais menti sur ta famille pour que je rentre pas chez toi. » Le ton est direct, sans artifice. « C’était mieux pour mon égo que tu ai dit la vérité. Comme ça tu m’avais pas juste jeté dehors comme une merde avec une excuse bidon. Et y avait peut-être encore une chance que tu veuilles de moi. » Un instant d’hésitation. Il garde une voix égale, malgré la tentation de faire un reproche. « Si tu m’avais donné ton numéro directement j’aurais sûrement pas imaginé tout ça, mais j’ai pas trouvé le papier sur le coup. » Il ne sait pas à quoi elle s’attend, ni ce qu’elle s’était imaginée, et se raidit un peu comme pour accuser le prochain choc. « Mais je suppose que t’as fait le mot parce que tu croyais que la soirée m’avait pas plu. »

Son pouce fait remonter les messages. C’est à lui de lui montrer le téléphone. « En même temps, deux secondes avant tu me dis que tu peux passer chez moi… Avant de dire que ça t’arrange pas. » Deandre grimace. Le coup est encore un peu douloureux. « Ça donnait pas vraiment l’impression que j’ai quelque chose à espérer, finalement. Enfin, t'avais sûrement une excuse. »

Il hausse les épaules et lui rend son appareil. La jambe de Zaza bat dans le vide et lui regrette de ne pas avoir une clope pour occuper ses mains, remplir ses poumons.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptySam 18 Jan - 19:40

La soirée était très bien. Si cette histoire avec la fille était pas arrivée, elle ce serait sûrement aussi très bien finie. Probablement pas, parce que Zaza est douée pour tout gâcher et qu'elle aurait probablement trouvé une autre façon de tout foutre en l'air. Mais il n'en sait rien et c'est mieux comme ça. Elle ne le contredit pas, préfère le laisser y croire. — Ça me dérangeait pas de te raccompagner, mais t’es devenue complètement froide lorsqu’on est arrivés chez toi. J’ai cru que c’était foutu et que tu te débarrassais de moi. Elle esquisse une petite grimace déconfite et gênée à la fois. Il va être difficile de lui expliquer ce revirement de situation. Impossible de lui décrire tout ce qui se passe dans sa tête, c'est trop complexe, trop honteux, trop fou. Il prendrait probablement peur et se ferait la malle. Et à juste titre pour le coup. Alors elle ment un peu, mais pas tout à fait non plus, parce qu'au fond c'est aussi un peu vrai. Disons simplement qu'elle ne dit pas tout. — Ouais... mais tu sais, du coup je m'étais déjà persuadée que t'avais plus envie d'être là, et j'étais fatiguée et pas bien et j'pouvais pas te faire monter dans tous les cas, alors bon. J'ai juste cherché à abréger ça au plus vite, j'me suis dit que c'était le mieux. Et ce soir là, elle avait été à mille lieues de s'imaginer que Deandre avait été blessé par sa réaction. Au contraire, elle l'avait plutôt imaginé être soulagé de pouvoir déguerpir et rentrer chez lui en paix, sans devoir prétexter une excuse bidon pour s'échapper ou subir en silence une invitation dont il ne voulait pas. Elle s'était visiblement plantée sur toute la ligne. Pour changer.

Ils arrivent au skate-parc et s'installent, le vent et les gouttelettes ne viennent plus les embêter, mais le froid lui n'a pas de barrière. Elle regrette de ne pas s'être habillée plus chaudement, mais c'est toujours mieux que son crop top de la dernière fois. Elle profite d'avoir ses mains glissées dans ses manches pour se servir de ses dernières, elle vient frotter son visage pour l'essuyer et tenter de faire disparaitre les traces de mascara restantes. Histoire d'avoir l'air un peu moins dingue - si c'est encore possible du moins. Puis elle les passe sur ses cheveux, pour les aplatir autant que possible, alors qu'elle les sent gonfler et frisoter librement, n'en ayant que faire qu'elle ait perdu 35 minutes à les lisser. Elle rassemble finalement assez de courage pour poser une question à son tour. Elle le regarde se saisir du téléphone qu'elle lui tend et l'observe tandis qu'il relit les messages d'un air distrait. Son sérieux a quelque chose d'un peu décontenançant. Elle n'a pas vraiment l'habitude ; des mecs sérieux. Dom est l'opposé même du sérieux,  et Ali n'a rien à lui envier de ce côté-là. Quoi qu'il peut avoir un côté un peu plus mélo-dramatique que Dom. Lui, préfère la fuite globalement. Mais Deandre ne fuit pas, ne dramatise pas, ne prend pas de détour. Il dit les choses simplement, comme elles sont. Et c'est comme un monde nouveau qui s'ouvrirait à elle et dont elle ne connaîtrait rien. C'est à la fois intriguant et inquiétant. Elle pose les pieds en terre inconnue et n'a pas encore appris les codes et fonctionnement. Alors elle s'attend à un revirement de situation à chaque seconde, un truc qu'elle n'aurait pas vu venir, pas pu anticiper. Ça risque finalement d'être plus angoissant que prévu.

Comme je l’ai écrit, j’ai cru que tu m’avais menti sur ta famille pour que je rentre pas chez toi. C’était mieux pour mon égo que tu ai dit la vérité. Comme ça tu m’avais pas juste jeté dehors comme une merde avec une excuse bidon. Et y avait peut-être encore une chance que tu veuilles de moi. Elle assimile les infos, réalise qu'elle a peut-être un peu sur-interprété ses mots et se sent assez stupide. Parce que ses explications tiennent la route et qu'au final, elle ressent un peu la même chose. Elle n'aurait tout simplement pas employé le mot "égo". Probablement parce qu'elle n'en a pas et ce n'est pas spécialement une bonne chose. Elle hoche la tête, sérieuse et calme, pour la première fois de la journée. — Si tu m’avais donné ton numéro directement j’aurais sûrement pas imaginé tout ça, mais j’ai pas trouvé le papier sur le coup. Mais je suppose que t’as fait le mot parce que tu croyais que la soirée m’avait pas plu. Elle passe une main à l'arrière de son crâne, ses doigts qui s'emmêlent un peu dans ses cheveux, trahissant son embarras. Elle lui jette un petit regard en coin, pas très fière d'elle. — Effectivement... disons que j'me suis dit qu'ainsi j'éviterai probablement un moment gênant et que si tu ne voulais pas d'mon numéro, au moins je subirais pas le truc en direct. Elle hausse les épaules et ricane un peu nerveusement. — C'est con, parce qu'au final ça n'a pas du tout empêché de moments gênants. Au contraire même, ça n'a été qu'une succession de moments fâcheux. Elle est vraiment nulle pour ces trucs-là.

Mais très vite, les choses tournent à son désavantage. Deandre remonte un peu la conversation et lui tend le téléphone pour qu'elle puisse lire là où il s'est arrêté. Elle déglutit et pâlit légèrement. Eh merde. — En même temps, deux secondes avant tu me dis que tu peux passer chez moi… Avant de dire que ça t’arrange pas. Ça donnait pas vraiment l’impression que j’ai quelque chose à espérer, finalement. Enfin, t'avais sûrement une excuse Et là, comment elle est censée s'en sortir ? Elle se met à paniquer un peu, avec la sale sensation d'étouffer et d'être prise au piège. Un étau qui se resserre autour d'elle et il n'y a pas d'issue. Elle tente de gagner un peu de temps en récupérant le portable, un sourire coincé sur les lèvres. Le sourire sonne faux et elle suinte le malaise. Zaza est pitoyable dans l'art du mensonge. Elle est bien plus douée pour les croire que pour les raconter. Elle se met à balbutier nerveusement, sa jambe redouble de vitesse et est traversée par l'idée de partir en courant. Une idée stupide qu'elle chasse tout aussi vite. Elle hausse les épaules, range son portable dans sa poche mais doit s'y reprendre à au moins trois fois avant d'y parvenir.

Le prend pas mal, c'était pas contre toi, ou ton chez toi. Menteuse. Elle poursuit, vraiment pas sûre d'elle, le ton presque hésitant. — En fait... Trouve un truc, vite. — ... c'est à cause d'MJ. Aïe. Elle serre les dents une seconde, de moins en moins fière de son mensonge. Bien qu'encore une fois, ses dires soient tintés d'une part de vérité. Si ce n'est pas à 100% un mensonge, c'est que ça n'en est pas vraiment un finalement, non ? Elle inspire un grand coup et fixe devant elle, comme si le vide allait lui apporter une réponse, lui indiquer la voie à suivre. Mais rien. Rien que de la grisaille et des passants maussades. Alors tant pis, foutue pour foutue, elle continue. — C'est un peu délicat à expliquer. Bon déjà, y a le fait qu'on soit pas trop en bons termes en ce moment qui fait que j'ai pas plus envie que ça de la croiser. Il lui semble lui en avoir parlé la fameuse nuit, ça rendra donc son discours plus crédible. Un point pour elle. — Et y a une autre raison, qui fait que je voulais pas prendre le risque que MJ nous voit ensemble, ou me voit entrer ou sortir de chez toi. Mais... enfin. C'est un truc entre nous et c'est un peu lié au fait qu'on se parle plus vraiment. Tout ça pour dire que j'peux pas vraiment te donner plus de détails pour l'instant, c'est assez privé.

Et puis, elle réalise qu'elle lui a aussi dit dans les messages de donner le parapluie à MJ. Merde, elle n'avait plus pensé à ça. Elle se redresse et se tourne vers lui, cherchant à lui faire face pour donner plus de poids à ses mots, bien qu'elle n'en mène pas large en réalité. — Et là, tu dois te dire "ok mais alors pourquoi tu voulais que j'lui donne ton parapluie ?". C'est suspect ça comme façon d'amener les choses ? Peut-être, elle n'est pas sûre. Mais maintenant qu'elle est lancée... — C'est simple, comme j'étais un peu vexée de nos échanges, pour ne pas dire totalement énervée et que j'pensais que ça s'arrêterait là, ce n'était plus risqué que MJ apprenne quoi que ce soit. Tout simplement. Elle tente un air détaché, mais ça ne donne pas grand chose de concluant. Elle détourne finalement le regard et ses épaules s'affaissent tandis qu'elle échappe un petit râle plaintif.

J'suis désolée, tout ça doit te saouler. J'complique toujours tout, j'me dis beaucoup trop d'choses dans ma tête et après j'imagine des trucs et j'interprète tout mal et c'est chiant et... Elle agite les mains d'une façon excédée avant de finalement fondre en avant, les coudes sur les cuisses et le visage dans le creux des mains en soupirant d'énervement. Pourquoi elle ne peut jamais rien faire simplement ?
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyDim 19 Jan - 22:55

Abréger ça au plus vite. Et pourtant, les choses ont continué. Ils auraient pu se perdre dans l’imbroglio de leurs ressentis contradictoire, se pendre au noeud coulant des non-dits, la bouche grande ouverte sur des sentiments muets. Mais ils sont là. Son égo est sauf. L’histoire cauchemardesque qu’il avait inventé n’est qu’une chimère agonisante. Si Zaza dit vrai. Et il a envie de la croire. Se suspend à ses explications sans regarder dans le vide, l’éventuelle fosse aux lions.

Sa tension se dissipe. Zaza vient de hocher la tête. Elle a l’air de comprendre ce qu’il dit, d’assimiler. Son tic subsiste, trop puissant. Ses cheveux sont rabattus, triturés. Il n’avait pas remarqué qu’ils étaient différents par rapport à la dernière fois. Une petite bouclette rebelle l’amuse. Deandre la regarde danser dans le vent, se lover contre une oreille. Et puis il se ressaisit, trop prompt à s’amouracher des détails.

« Effectivement... disons que j'me suis dit qu'ainsi j'éviterai probablement un moment gênant et que si tu ne voulais pas d'mon numéro, au moins je subirais pas le truc en direct. » Son ricanement gêné commence à devenir familier. « C'est con, parce qu'au final ça n'a pas du tout empêché de moments gênants. » S’il se remet à sa place, son attitude est compréhensible. Pas particulièrement agréable, mais concevable. Personne n’aime être rejeté de face. Ou laissé seul dans un hall d’immeuble. Avec un parapluie.

« Je comprends mieux. » Il verbalise pour clore le chapitre. Espère que cela permet de délaisser le quiproquo, même s’il se retrouve à présent face à une situation nouvelle, imprévue. Deandre n’avait pas vraiment envisagé que sa version des faits soit fausse.

Zaza a repris son téléphone. Son sourire est figé. Elle ressent peut-être la même nervosité face à la nouveauté - ou alors elle regrette déjà ses aveux. Le refus de venir chez lui demeure obscur, vexant. Il attend son explication avec sa patience habituelle, stoïque, tandis qu’elle se crispe de plus en plus. Si les circonstances étaient différentes, il lui aurait dit de laisser tomber. Mais l’incompréhension est trop grande. Ses crocs demeurent plantés dans la question. Quant au téléphone de Zaza, il a du mal à se planter dans sa poche.

« Le prend pas mal, c'était pas contre toi, ou ton chez toi. » Il l’observe. La suite arrive en trébuchant un peu. « En fait... c'est à cause d'MJ. »  Ses sourcils se haussent. Deandre se redresse. L’esquisse de justification le surprend - il ne serait jamais parvenu à MJ tout seul. Il est vrai qu’elle n’était pas là, ce soir-là, dans le Sub, et que Zaza avait mal réagi lorsqu’il l’avait évoquée. « C'est un peu délicat à expliquer. Bon déjà, y a le fait qu'on soit pas trop en bons termes en ce moment qui fait que j'ai pas plus envie que ça de la croiser. » L’un des mystères de la soirée s’éclaircit. «  Et y a une autre raison, qui fait que je voulais pas prendre le risque que MJ nous voit ensemble, ou me voit entrer ou sortir de chez toi. Mais... enfin. C'est un truc entre nous et c'est un peu lié au fait qu'on se parle plus vraiment. Tout ça pour dire que j'peux pas vraiment te donner plus de détails pour l'instant, c'est assez privé. »

Deandre fronce les sourcils. Il fixe le vide alors qu’il réfléchit. Évoquer une raison sans l’expliciter est une mauvaise idée. La porte est ouverte à mille idées farfelues, qui lui tombent dessus toutes en même temps. Il part du postulat que les deux filles, pourtant amies, ne s’entendent plus. Que l’une refuse d’entrer dans l’immeuble de peur de croiser l’autre. Qu’elle ne veut pas être vue en train de rentrer chez un mec.

Et c’est assez privé.

La théorie qu’il échafaude est digne d’une certaine catégorie de pornhub.

Zaza anticipe un défaut qu'il n'avait pas soulevé. « Et là, tu dois te dire "ok mais alors pourquoi tu voulais que j'lui donne ton parapluie ?" ». Elle s’est tournée vers lui comme pour mieux le convaincre. Deandre lui rend son regard, amusé par son sérieux un peu malgré lui. Sa bouche frémit pour retenir un sourire. Il passe deux doigts sur ses lèvres. « C'est simple, comme j'étais un peu vexée de nos échanges, pour ne pas dire totalement énervée et que j'pensais que ça s'arrêterait là, ce n'était plus risqué que MJ apprenne quoi que ce soit. Tout simplement. » Voilà qui met à mal son hypothèse infondée. Chercher le fin mot de l’histoire serait cependant dangereux. Pas la peine d’insister, s’il ne veut pas les embrouiller à nouveau.

Deandre ressasse quelques instants ce qu’elle vient de lui dire. Ses yeux sont toujours tournés vers elle, mais ils sont remplis de pensées. Zaza a cependant détourné les siens. Elle s’affaisse, toujours démonstrative. Et lui songe à la suite. Qu’est-ce qu’ils vont faire, maintenant ? « J'suis désolée, tout ça doit te saouler. J'complique toujours tout, j'me dis beaucoup trop d'choses dans ma tête et après j'imagine des trucs et j'interprète tout mal et c'est chiant et… »

Il réagit avec un instant de retard, obnubilé par ses propres réflexions.

Son ton est calme. « Et t’es toujours totalement énervée, du coup ? »

C’est la question la plus importante qu’il ait trouvé. Deandre se baisse, pose ses propres coudes sur ses cuisses. Il est presque à sa hauteur, comme ça - peut à peu près voir ce qui reste de son visage derrière ses mains, ainsi que la petite bouclette de tout à l’heure. La paume qu’il lève est encore hésitante. Elle flotte. Il touche finalement une de ses mains du bout du doigt, comme pour la piquer, l’enjoindre à se détendre. « Parce que moi ça va. Bon, bien sûr, tu peux toujours tenter de te faire pardonner un peu plus. J’ai quelques idées, mais je les garde pour moi si elles sont de trop. »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyVen 24 Jan - 22:52

Deandre ne réagit pas vraiment à ses explications vis-à-vis de MJ. Il écoute, sans broncher, il demeure impassible ne révélant aucune expression de doute ni de méfiance face à ses propos. Il ne pose pas non plus de questions, ne renverse par ses explications avec un contre-argument auquel elle n'aurait pas pensé. Non, rien. Alors, ça veut dire qu'il y croit ? Elle l'espère en tout cas, parce qu'elle ne peut clairement pas lui parler de Dom. Ou peut-être, qu'au contraire, ç'aurait été le moment idéal pour le faire. Trop tard. Et maintenant, elle ne peut plus revenir en arrière.

Elle s'embourbe dans un semblant d'excuses mal formulées, son visage qui finit par s'enfoncer dans ses mains alors qu'elle cherche à se faire taire définitivement avant de devenir vraiment usante. Et Deandre ne rentre pas dans ses lamentations, il ne les relève même pas. C'est mieux comme ça. Il brise ce cercle infernal en rebondissant sur autre chose, la forçant ainsi à sortir de cet état d'auto-flagellation. — Et t’es toujours totalement énervée, du coup ? La question l'interpelle un peu et l'oblige à y réfléchir sérieusement. Mais ça ne dure pas longtemps, la réponse est assez évidente : non. Bien sûr que non. Zaza est de celle qui pardonne tout et très vite, elle ne sait pas être en colère contre les gens ; même quand ils lui font subir le pire. Elle ne sait même pas garder une quelconque rancune. Elle pardonne, elle oublie, un peu trop sûrement. Et c'est bien ce que MJ lui a reproché mille fois par rapport à Ali. Mais ça venait justement compenser avec MJ, qui elle, ne pardonne jamais rien à personne. Le fait de penser à MJ et la situation dans laquelle elles sont lui provoque un léger pincement au cœur. Parce que c'est la première fois qu'elles se fâchent comme ça, la première fois que Zaza lui en veut pour quelque chose et n'arrive pas à tourner la page aussi facilement. Mais son amie lui manque et elle aurait aimé passer du temps avec elle pour se faire consoler du traumatisme de la fille du Sub. A nouveau perdue dans la masse de ses pensées, c'est le contact de Deandre contre sa main qui la fait revenir sur terre. Elle décale l'une de ses mains et tourne la tête dans sa direction, un peu plus sereine, lui offre même un petit sourire sincère. Non, elle n'est plus fâchée.

Parce que moi ça va. Bon, bien sûr, tu peux toujours tenter de te faire pardonner un peu plus. J’ai quelques idées, mais je les garde pour moi si elles sont de trop. Elle hausse les sourcils tandis que son sourire s'élargit, amusé. Elle finit par se redresser complètement et échappe même un petit rire léger. — Ah oui, des idées ? Elle joue celle qui ne voit pas où il veut en venir. Elle vient poser ses mains sur le muret et s'en sert pour se décaler un peu vers lui de quelques centimètres, histoire de réduire un peu la distance. — Faudra qu'tu m'en dises plus, que je vois si ça me semble faisable ou non. Elle lui jette un petit sourire faussement innocent avant de détourner la tête en échappant un petit soupir rieur. Mais très vite, elle retrouve son sérieux. Elle se mordille nerveusement les lèvres, ça dure quelques secondes avant qu'elle finisse par se tourner vers lui de nouveau. — Pour cette histoire d'enterrement, j'n'ai pas du tout envie d'y aller toute seule, j'ai dit d'la merde dans mes messages. Tu... tu veux toujours bien venir avec moi ? Son expression est troublée, faut dire que le sujet est particulièrement sensible. L'évènement est encore extrêmement récent et elle n'a pas encore réussit à digérer ce qu'il s'était passé. Tout ça la stress énormément et elle dort extrêmement mal. A chaque fois qu'elle ferme les yeux, y a l'expression du visage déformé de la défunte qui lui revient en mémoire. Et ça lui glace le sang à chaque fois. Elle voudrait pouvoir se débarrasser de cette image, mais c'est comme si celle-ci était trop profondément incrustée en elle pour que ce soit possible. Elle se demande si c'est aussi dur pour Deandre que pour elle, ou s'il a déjà tourné la page.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptySam 25 Jan - 17:55

La situation semble s'arranger, même si elle n'est pas toujours claire. Quelques aspects lui échappent, tandis que d'autres ont pris un sens inédit qu'il n'avait pas envisagé. Réconcilier tout ça prend un peu de temps qu'ils écoulent chacun de leur côté, à leur façon. Zaza s'enferme dans sa muraille d'excuses friables tandis que lui remonte le fil d'Ariane. Il ne le mène pas au minotaure mais à une de ses victimes. Visage pâle, collants vaporeux. Corps rigide, qui choque, provoque l'espoir que les muscles s'animent, que la vie réapparaisse. La fille du Sub est le catalyseur qui a déroulé le reste de l'histoire. Avant de la découvrir, il tâtonnait avec une connaissance de couloir, le ninja, sans plan particulier. La trouvaille a été faite. Elle a provoqué une embrouille. Et le voilà qui effleure de nouveau quelque chose d'imprévu. Deandre devrait peut-être se demander ce qu’il veut exactement, et puis s’attacher aux implications du vouloir.

Sa main retombe lorsque le mur se fissure. Zaza reparaît. Ses excuses brouillées lui reviennent à l’esprit - il ne sait même pas s’il devrait les accepter ou les laisser tomber pour mieux les ramasser plus tard, à l'occasion d'une nouvelle gaffe. Il commence à saisir qu’elle n’est pas particulièrement sûre d’elle, entre les accusations infondées et les récriminations à sa propre encontre. Et il ne la connaît pas assez bien pour qualifier son attitude. Ce serait plus facile, s'il en était à ce stade où l'on a cerné quelqu'un, où l'on sait pourquoi il agit, parfois mieux que lui.

Zaza sourit. Il suppose qu’elle n’est plus en colère. Les conséquences de cette dernière survivront dans la boucherie - mille questions sur elle, et puis mille commentaires répandus par les clientes qui étaient là - mais pour le moment, tout cela ne le touche pas. Il s’accroche plus volontiers au fait qu’il ait réussi à décrocher un peu de joie. Lorsqu'il propose prudemment elle hausse les sourcils, le gratifie d’un rire. Deandre pose sa mâchoire sur son poing et la jauge alors qu’elle fait l’innocente : « Ah oui, des idées ? » Mains sur le mur, corps qui se hisse. Le vent souffle dans sa direction. Il fait froid mais elle est plus proche, tout à coup, chaleur corporelle apaisée, différente du crash contre le comptoir de tout à l’heure. « Faudra qu'tu m'en dises plus, que je vois si ça me semble faisable ou non. » Il sourit, presque pensif. Ce sera à lui de faire des propositions, de projeter dans l’avenir. Il faudrait déjà qu’il sache dans quel avenir il souhaite se projeter. Il y a bien des choses qui se font sans promesses, sans à demain, sans engagement particulier.

« Eh bien déjà, tu pourrais répondre à ma pauvre question ignorée. » Il sort son téléphone, déverouille : « T’as grandi ici du coup ? » L’appareil est reposé sur sa cuisse. « Ah et puis les photos de contact vides c’est triste, mais je pourrais facilement y remédier grâce à ton insta... ou à une prise de photo lorsque tu ne t'y attends pas. » Son sourire s'élargit mais son visage redevient progressivement sérieux. « Et puis sinon je pourrais définitivement te convaincre que j’ai bon goût, vu que tu en doutais encore la dernière fois. » Il mime la vexation, visage chiffonné. C’est l'idée la moins anodine, celle dont il est le moins certain - raison pour laquelle elle est masquée par l'humour.

Zaza est préoccupée. Elle se mordille les lèvres avant de finalement lâcher ce qui la tracasse : « Pour cette histoire d'enterrement, j'n'ai pas du tout envie d'y aller toute seule, j'ai dit d'la merde dans mes messages. Tu... tu veux toujours bien venir avec moi ? » L’aveu n’est pas particulièrement surprenant. Il imaginait mal Zaza toute seule là-bas, alors que la vision de la morte l’avait profondément choquée. Lui-même n’est pas tranquille, forcé d’étouffer des souvenirs invasifs dès lors qu’ils se manifestent. Il a pris l’habitude, maintenant, de ne pas craquer à chaque fois qu’un traumatisme remonte à la surface. Mais il craint les élans puissants, indestructibles, les tristesses qui habitent votre corps et annihilent tout goût pour le reste du monde.

Deandre déteste les enterrements. Il déteste aussi s’en souvenir. Le soulagement que le corps trouve son abri. L’angoisse de le voir disparaître, peu à peu, dedans. Et puis la déchirure, le fait que ce soit tout ce qu’il reste, qu’on ne peut ramener rien chez soi. Il y a un corps dans le sol. Une personne n’existe plus. Il ne croit à aucune âme flottant à ses côtés.

Il est resté longuement à côté d’elle, lorsque la cérémonie a pris fin. Attendre un miracle. Attendre que la réalité ait du sens. Et il est revenu, le lendemain. Attendre un miracle. Attendre que la réalité ait du sens.

Elle n’en a toujours pas.

Il réalise un peu tardivement qu’il s’est perdu dans ses pensées. Deandre regarde Zaza, étreint par quelques souvenirs qui remontent à la surface. Le contraste entre son vécu et elle est marquant. Zaza est vivante. Si différente de ce qu’il a dû mettre en terre. Et terrorisée à l’idée d’y aller seule.

« Je viendrai, » qu’il admet en se ressaisissant, le ton un peu grave. « Faut qu’on s’invente un lien bidon avec elle ou y aura assez d’étrangers pour justifier qu’on soit là ? J'crois qu'y a une assoc' féministe qui a prévu de manifester. »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: umbrella. (dede)   umbrella. (dede) EmptyLun 27 Jan - 14:00

Eh bien déjà, tu pourrais répondre à ma pauvre question ignorée. Elle se redresse interloquée, ne se souvenant absolument plus de la question concernée. Son front se plisse tandis qu'il déverrouille le téléphone, attendant quelques précisions ; qui arrivent rapidement. — T’as grandi ici du coup ? Elle est instantanément soulagée, la question est innocente. Et ça se voit probablement un peu trop, incapable de dissimuler quoi que ce soit. Un vague sourire nostalgique sur les lèvres alors qu'elle lui explique. — Presque. J'suis arrivée ici quand j'avais, hm, 5 ou 6 ans environs. Avant j'vivais à La Havane. Y a comme un éclat dans ses yeux, la fierté de ses origines, les souvenirs ensoleillés qui remontent. Elle adore y retourner dès que possible, voir la partie de sa famille qui vit toujours là-bas, profiter de cette chaleur, de ces couleurs. Elle aimerait bien aller s'y installer, s'éloigner de la grisaille de Detroit et de ce pays qu'elle a souvent du mal à considérer comme le sien. Mais impossible de partir si toute la smala ne suit pas, elle ne veut pas vivre loin d'eux. — Et toi ? Elle ne sait rien de lui. Rien, à part qu'il est boucher et qu'il vit en face de chez MJ. Et qu'il loge un parasite. Elle le détaille un instant, il lui semble un peu moins mystérieux que dans le couloir. Mais malgré tout, il conserve cette espèce d'aura indéfinissable et elle se demande s'il ne s'en amuse pas parfois, totalement conscient de ce qu'il dégage.

Ah et puis les photos de contact vides c’est triste, mais je pourrais facilement y remédier grâce à ton insta... ou à une prise de photo lorsque tu ne t'y attends pas. C'est l'ascenseur émotionnel, d'abord ravie qu'il demande puis réalisant le danger que ça pourrait représenter. Dom la follow, Dom qui a déjà liké et commenté des photos. Elle serait découverte en un rien de temps, toutes ses chances seraient probablement foutues. Elle serre les dents, le visage tendu alors qu'elle panique à moitié, avec la sensation d'être piégée. Elle finit par décrocher un sourire crispé, tentant de faire bonne figure et diversion. — Est-ce qu'en plus de tes talents de danseur t'aurais aussi des talents de photographe ? Avec un compliment glissé au milieu, il n'y verra que du feu, non ? — T'sais quoi, je demande à voir. Elle se garde bien de lui préciser qu'elle, elle l'a déjà trouvé son insta en farfouillant sur le compte de Dom. Une chance qu'elle n'ait pas eu le réflexe de récupérer une photo pour la mettre dans son contact, il aurait sinon eu tout le loisir de le voir lorsqu'elle lui a montré son téléphone juste avant. Et il aurait été difficile pour elle de s'en justifier. Alors tant pis, le nom de Deandre restera sans image pour le moment.

Et puis sinon je pourrais définitivement te convaincre que j’ai bon goût, vu que tu en doutais encore la dernière fois. Réaction incontrôlable, elle vire au rouge et détourne la tête, surprise par cette soudaine franchise. Elle devient muette, à nouveau tout s'accélère dans sa tête et c'est la confusion totale. C'était plus facile quand elle était un peu bourrée, plus facile dans l'obscurité. Elle vient nerveusement remettre une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille à plusieurs reprises, comme pour gagner du temps. Elle finit par trouver le courage d'affronter son regard, ça fait chavirer son cœur trop sensible, le visage en feu. Mais y a trop de pensées parasitaires qui l'affectent. Dom dans un premier temps, la culpabilité qui lui noue la gorge. Honteuse de mentir, de cacher tout ça. Et puis Ali. Le doute qui s'immisce, cet espoir stupide qui ne la quitte jamais. Et s'il revenait demain ? Et s'il voulait toujours d'elle ? Peut-être que s'il apprenait, d'une façon ou d'une autre, qu'elle s'est rapprochée de quelqu'un d'autre il abandonnerait tout, vexé. Peut-être qu'elle le perdrait à tout jamais. Elle n'arrive pas à se raisonner, ne sait plus ce qu'elle veut, ne sait pas ce qu'elle attend de Deandre. Ne sait pas non plus ce qu'il attend d'elle. Il y a trop d'inconnues dans l'équation, elle ne peut pas gérer ça. Elle sent le débordement émotionnel qui monte, tente d'ériger un barrage pour éviter le craquage. Elle sourit timidement, pas très convaincante. — Je-j'en doute pas, t'inquiètes. Qu'elle finit par bredouiller minablement en baissant les yeux. Lâche jusqu'au bout. Perdue et effrayée aussi. Elle déglutit, s'en veut d'avoir dit ça, d'avoir peut-être manqué la seule occasion qu'il lui donnera. Elle jette un regard vers lui, craignant sa réaction. Elle n'a pas envie de le décevoir encore, de l'embrouiller plus, et surtout pas envie qu'il se désintéresse d'elle. Pas envie de le blesser non plus. Pourtant, tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle dit tend dans cette direction. Elle souffle discrètement, rassemble ses esprits et enchaine sur autre chose, comme pour lui faire comprendre qu'elle veut quand même de lui.

Pas certaine que le message soit particulièrement explicite.

Sa question reste sans réponse quelques instants alors qu'il semble perdu dans des pensées qu'elle ne peut pas atteindre. Elle l'observe, redoutant un refus. Ce serait justifié après tout, bien mérité même. Mais il finit par accepter, l'air grave et sérieux. Y a un truc qui pèse sur son cœur et elle ne sait pas si c'est à cause de l'enterrement ou à cause de ce qu'il dégage à cet instant. Réceptive aux émotions des autres, elle a parfois tendance à mélanger les siennes et celles qui viennent de l'extérieur. — Faut qu’on s’invente un lien bidon avec elle ou y aura assez d’étrangers pour justifier qu’on soit là ? J'crois qu'y a une assoc' féministe qui a prévu de manifester. Elle hausse les épaules, pas très convaincue. — J'pense pas qu'il y ait besoin d'inventer quoi que ce soit. Y aura probablement pas mal de gens, on restera en retrait de toute façon. Elle doute fortement que qui que ce soit vienne les importuner et les questionner sur qui ils sont et ce qu'ils font là. Après une brève hésitation, sa main vient se poser sur la cuisse de Deandre dans un mouvement léger. — En tout cas, merci. Elle est sincère, pour une fois. Elle retire sa main, un peu à contre-cœur. Elle a plus envie de se réfugier dans ses bras pour qu'il l'étreigne et fasse disparaitre ses angoisses, que de s'éloigner de lui. Pourtant, c'est ce qu'elle fait. Elle descend du muret, essuie brièvement ses fesses avant de fourrer ses mains dans la poche ventrale de son sweet. — J'vais pas t'retenir plus longtemps, t'as du boulot, on f'rait bien d'y retourner. Elle aurait pourtant bien aimé prolonger cet instant. Discuter encore, poser d'autres questions, creuser la surface pour découvrir ce qu'il y a derrière. Mais elle a la sensation qu'un sentiment de malaise s'est instauré entre eux, ou peut-être que ça ne vient que d'elle. Quoi qu'il en soit, elle juge préférable de ne pas s'éterniser. Elle se connait, ça pourrait dégénérer. Sa capacité à tout gâcher est trop présente quand ses émotions sont aussi bordéliques qu'à cet instant. Autant se montrer raisonnable et couper court avant que ça ne se finisse mal.
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