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 time to negotiate (massidy)

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Malcolm Allen
Malcolm Allen

Feuille de personnage
time to negotiate (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume.
miss pleureuse 2020
bolossage du staff : time to negotiate (massidy)  TkFjHDV8_o
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statut : célibataire
quartier : delray _ the com
Il squat l'un des petits studios disponibles. Les chiottes sont sur le pallier et la douche n'a pas d'eau chaude est est dans un coin de la pièce. Ca fait environ 12 m2, c'est moche, y a qu'un lit une place et deux places chauffantes de branchée. Il a pris celui-ci car c'est l'appartement voisin de Draxter.

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MessageSujet: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyMer 25 Mar - 14:25

J’ai pas à peine le temps de sortir du Com. J’devais passer faire des courses en ville. J’ai le nez plongé dans mon téléphone portable parce que y a Akil qui me prend la tête à propos de la Mafia. Akil il est du genre à toujours les avoir porté en admiration, et maintenant que c’est la guerre il ne fait qu’en parler. Mais quand je jette un coup d’œil devant moi pour ne pas me prendre un poteau, je tombe en face d’une voiture de police, et d’un officier posé contre, qui me fait un grand sourire. Vague de froid. L’officier, je le connais bien. La cinquantaine, du genre à m’avoir pourchassé toute sa vie. Je compte plus le nombre de fois où j’ai essayé de le semer. Il est pas méchant. Je veux dire, pour un flic. La première fois que qu’il m’a envoyé à l’arrière de sa caisse, je crois que j’avais treize ans. Malcolm, comment tu vas ? Je suis tétanisé sur place, ma gorge se noue. J’ai chaud, j’ai froid. Je baisse doucement mon regard sur mon téléphone, ouvre la conversation avec Drax, et mes doigts tremblent quand j’écris, dans la panique, pressé parce que je vois le flic qui s’approche de moi doucement.
Réservoir d chiotte.
Ça suffira pour qu’il comprenne. Car c’est dans ce réservoir que je planque mon flingue. Le flingue. Un gars sain d’esprit s’en serait débarrassé, depuis le temps, pas vrai ? Un gars intelligent continuerait pas ses braquages avec cette même arme. Un gars intelligent n’aurait peut-être pas buté quelqu’un, pas vrai ? Une grande tape sur l’épaule me déstabilise complètement et je range dans la hâte mon téléphone. Bah alors gamin, t’as perdu ta langue ? Qu’il me sort, rieur. J’ai du mal à croire qu’il soit aussi détendu. Et je ne comprends pas du tout son attitude. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, et sans le regarder dans les yeux, parce que j’aurai trop peur que ma culpabilité clignote en rouge sur ma rétine, je le contourne et recommence à marcher. Peut-être que si j’y crois assez fort, suffiera de l’ignorer pour qu’il disparaisse, pas vrai ? Non, euh, j’ai plein de trucs à faire, donc… Il continue à marcher à côté de moi d’un air totalement badin. Mais casse-toi, casse-toi, casse-toi. Que je pense tellement fort que j’ai presque peur qu’il l’entende. T’as pas un peu de temps à m’accorder ? Je m’arrête net et ferme les yeux. Il est là, dans mon dos, je le sens. Et je sais pas s’il a déjà attrapé son flingue et ses menottes, mais j’ai l’impression que je vais mourir dans deux minutes. J’inspire, j’expire. Et puis je prends mon courage à deux mains et je me retourne vers lui, les lèvres pincées, prêt à affronter le destin funeste qui m’attend. J’suis en état d’arrestation ? Ma voix est étranglée et mon regard grave. Et bizarrement, ça le fait rire, ce flic, qui s’appelle Dennis d’ailleurs. Il s’approche d’un pas, et j’ai juste l’impression d’étouffer. Je crois que ça le fait marrer d’attendre au moins dix secondes avant de me répondre, d’une voix bizarre qui planque sous chaque syllabes des sous entendus qui me terrifient : Non, gamin. Pourquoi tu serais en état d’arrestation ? Parce que je suis un délinquant, parce que j’ai cambriolé le tiers des habitants du quartier, parce que j’ai un flingue chez moi, parce que j’ai du crack, d’ailleurs, j’en ai pris y a une heure. Parce que j’ai tué un mec, voilà pourquoi. Tout ça défile derrière mes pupilles fixes. Et y a pas de soulagement, quand il me dit ça. Rien qu’un profond sentiment de malaise. Si vous m’arrêtez pas alors j’vais… Mais ça serait bien que tu me suives, Malcolm. Vraiment. Son air n’est plus du tout rieur. Mon coeur fait une accélération qui me donne presque le tournis. Je regarde sur le côté, et je souffle un grand coup, avant d’hausser les épaules et de faire un petit “oui” de la tête. Alors que Dennis s’approche de la voiture, je lui emboîte le pas et tente un coup d’œil sur la droite. Au deuxième étage, je vois Drax à sa fenêtre, qui assiste à la scène. Il a l’air énervé, très énervé. J’le vois claquer la fenêtre et s’éloigner. Qu’il récupère ce flingue. L’interrogatoire, ça pourrait juste être une excuse pour m’éloigner de chez moi et fouiller. Pas besoin de mandat de perquisition quand on vient au Com, parce que y a rien de légal, on ne fait que squatter ici. Pas de propriété privée.

Le trajet en bagnole me semble durer 100 ans. J’ose même pas poser de question sur pourquoi il m’emmène au poste de police. Même pas. Je me contente de regarder par la fenêtre et de ne pas succomber à l’apocalypse interne. Je sais pas ce qu’il cherche, je sais pas ce qu’il veut. Si ça a un rapport avec Monsieur Henry, ou pas. Peut-être avec le crack, peut-être qu’ils veulent que je leur vende le nom de mon dealer. J’en sais foutre rien. Dennis passe des appels à la radio pour des conneries que je comprend même pas. Mes oreilles sont bouchées par l’angoisse. Rien qu’un tintement sourd qui me file la migraine. Et quand la voiture se gare, j’en ai presque la nausée. Je suis sagement le policier et entre dans le commissariat avec une boule énorme dans le vendre. Je transpire. Je dégouline la culpabilité. Je sens tous les regards braqués sur moi. Dennis m’emmène jusqu’aux salles d’interrogatoire. J’vais m’évanouir. J’ai souvent été arrêté par la police, mais jusqu’ici c’était pour des broutilles. Je me contentais de passer la nuit en prison et d’être récupéré par Tam ou mon père le lendemain. Le pire c’était plutôt d’affronter la colère du paternel au matin. Jamais j’ai été dans un commissariat en sachant que j’avais commis le pire crime qu’on puisse commettre. Et j’ai cette putain de sensation que je vais pas en sortir de si tôt.

Assis sur une chaîne, dégaine de zonard dans ma veste de sport et mon jean sale. Je commence à m’arracher frénétiquement la peau des ongles, comme je le fais souvent dans ce genre de cas. Je regarde toujours pas le flic dans les yeux. Il me pose un papier devant moi. J’appréhende tellement de voir ce que c’est que je mets cinq grosses secondes à vérifier.

C’est mon portrait robot.

Vous avez un petit air, pas vrai ? J’hausse les épaules l’air de dire que pas tellement. Kassidy Lee, ça te dit quelque chose ? Oui. Non. Dennis s’installe devant moi et je continue à planter mon regard dans le vide. On dirait un gamin puni par ses parents. Elle vit à Krainz Wood, elle a été victime d’un braquage, ça c’est le portrait robot de son agresseur. Putain de merde ! Agresseur que dalle. C’est elle qui m’a agressé à ne pas vouloir coopérer. Enfin, je lève mes yeux vers lui. J’ai envie de m’arracher les cheveux, sauf que j’en ai plus, j’ai tout rasé. Faudrait être débile pour braquer quelqu’un sans porter de cagoule. Dennis a un petit sourire. N’est-ce pas ? Qu’il confirme. Aïe. Je viens littéralement de m’arracher la peau du pouce.

L’interrogatoire dure environ une heure. Je garde miraculeusement ma dignité et m’empêche de m’effondrer complètement. Je me détruis les doigts, mais je ne lâche aucune info compromettante. Je me contente de nier et je m’invente un alibi. Je sais que Drax confirmera, y a même pas besoin de s’accorder là-dessus. Finalement, Dennis sort un moment, puis rentre à nouveau. Je lui jette un coup d’œil inquiet. Il me fait me lever et on retourne dans le commissariat, qui a l’air subitement sous une tension folle. Ça court dans tous les sens. Dennis réfléchit un instant avant de me placer dans un genre de petite salle d’attente, qui sert à je ne sais quoi. Il me fait m’asseoir ici, me disant qu’on terminera un peu plus tard qu’il revient, qu’il en a pour vingt minutes. Je soupire bruyamment pour exprimer mon mécontentement. Il me laisse seul au milieu de la pièce. Je fais les cent pas. La panique remonte en flèche. Je me mets les deux paumes devant mes yeux. Putain, putain, putain, putain… Je me laisse lourdement tomber sur l’une des chaises en fer, les coudes contre mes cuisses, la tête dans mes mains.

La porte s’ouvre à nouveau. Je sursaute et lève la tête. euh, bah… je sais pas… attendez ici un instant, je suis désolé, on va vous entendre très rapidement. Y a le stagiaire super-flic débordé accompagné par une nana qu’il met dans la même salle que moi. Quand cette meuf, c’est Kassidy, celle que j’ai braqué. J’entrouvre la bouche. Mais ils sont cons ? Le stagiaire débordé s’échappe en fermant la porte derrière lui. Y a un petit moment de flottement où on se regarde elle et moi. J’ai la mine défaite, complètement au bout du rouleau, et elle a pas l’air à l’aise. Et quand trois minutes se sont écoulées, je me risque enfin à parler : Faut que tu reviennes sur ta plainte. Faut peut-être être débile pour braquer une fille à visage découvert, et encore plus débile pour lui demander ensuite de vous faire ce genre de cadeau. Mais les flics qui se trompent et nous mettent seuls dans une même pièce, c’est ma chance unique. Je me lève brusquement, peut-être même un peu trop. J’allais m’approcher d’elle et je m’arrête à mi chemin au centre de la pièce en levant légèrement les mains pour lui signifier que y a pas de mal. Et puis, je laisse lourdement retomber mes bras dans le vide. S’il te plait, dis-leur que tu t’es gouré, retire ta plainte, fais comme tu veux, mais j’peux pas me faire arrêter. Et ça, elle en a clairement rien à foutre, même si j’ai mon regard de type paniqué, une nana qui se fait braquer n’a que faire du sort de son braqueur pas vrai. J’essaie d’accrocher son regard comme je peux : Allez s’teuplait. Je ferai tout ce que tu veux. J’te rembourserai tout, pitié !
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Kassidy Lee
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time to negotiate (massidy)  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
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L'élixir de ta bouche,
Où l'amour se pavane.


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quartier : Rez-de-chaussée, Krainz Woods. Les murs sentent un peu l'acrylique. L'appartement a été rénové récemment et il n'a pas encore vraiment d'âme.
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyVen 27 Mar - 14:26


Elle s’est morfondue comme un gosse qui attend devant l’infirmerie, le genou écorché, les bras pliés, l’air buté.
L’appel qui rentre dans son oreille est la sucette qui suit le coton imbibé de désinfectant.

Elle a du bonheur carnassier plein les dents lorsqu’elle sourit, virevolte dans sa chambre. Son tourbillon met en évidence le trou encore profondément creusé dans son mur, dans son esprit. Celui qu’il a tenté de mettre entre ses deux yeux mais qu’il a raté, ce petit con, celui qu’on aurait dû forer dans son cœur il y a des semaines de cela. C’est tout ce qu’il mérite, à l’instant, pour son esprit vindicatif : une exécution sommaire pendant qu’elle l’observe du haut des tribunes, impératrice romaine auréolée de l’or de son aureus.

Il était évident qu’ils finiraient par l’attraper. Parce qu’il n’a pas l’air très doué, pas l’air très soigneux. Mais aussi parce qu’il a un air de coupable, même lorsqu'il n’a encore rien fait. Deux grands yeux remplis de doute, toujours à moitié inondés par les larmes fautives qu’il veut verser. Ses remords, elle n’en a rien à faire. Elle va débouler comme une furie vengeresse, l’identifier catégoriquement - si c’est bien lui - et le traîner elle-même, s’il le faut, jusque dans sa cage aux barreaux d’acier - pas d’or pour lui, plus jamais, et surtout plus le sien.

Kassidy s’engonce dans un large manteau noir, passe une brosse dans son interminable chevelure. Elle sort en coup de vent, le pas précipité comme une araignée confrontée à la lumière, et s’enivre de l’air frais, gorgé de soleil. La journée sera belle, magnifique, elle le sent jusque dans chacune de ses veinules.

Lorsqu'elle arrive au commissariat, ce n’est pourtant pas la haie d’honneur à laquelle elle s’attendait.

Le chaos règne en maître, avec pour ministres des agrafeuses et des papiers volants, que des hommes en uniforme brandissent en même temps que leurs poings pour convaincre les protestataires de se taire. Les protestataires, ils ont souvent le visage tuméfié, l’air soumis mais pas vraiment, comme un chien qu’on vient de battre et qui hésite à montrer les crocs. Le pas de Kassidy ralentit considérablement. Elle cille, interdite, agrippe les pans de son manteau pour le refermer autour de son corps. Ses prunelles batifolent d’un policier à l’autre. Elle en hèle un premier, un suivant - les deux l’ignorent, trop préoccupés par leurs tâches. Une moue déconfite commence à lui plier la bouche.

C’est qu’ils lui gâcherait presque son plaisir, ceux-là.

Kassidy approche finalement d’un bureau, plane au-dessus de l’homme au téléphone comme un nuage orageux. Il lui jette des petits coups d’oeil furtifs, crache deux ou trois réponses dans le combiné. On est pas facilement intimidé, normalement, lorsqu'on travaille dans la police - mais les filles blanches bien habillées qui ont des réclamations, elles peuvent faire peur, surtout lorsqu’elles ont cet air un peu pincé et qu’elles ont l’air à moitié croisées avec la sorcière de l’ouest du Magicien d’Oz.

Il décroche finalement, croise sagement ses mains sur ses genoux.

« Oui, mademoiselle ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ? »

Grand sourire aveuglant. Elle sait être polie, voire même obséquieuse, lorsqu’il le faut.

« Bonjour monsieur. Je m’appelle Kassidy Lee. J’ai déposé une plainte il y a quelques semaines de cela pour cambriolage… On m’a dit que je pouvais venir identifier le suspect… Alors, si possible, monsieur… »

Monsieur a sûrement quarante affaires en cours dans la tête, ce qui explique l’air lointain et un peu planant qu’il arbore pendant quelques secondes. Il secoue finalement le menton, rictus étincelant :

« Ah mais oui, bien sûr ! Mademoiselle Lee ! Ah ! Nous sommes un peu débordés, il y aura malheureusement un peu d’attente… Frank ! Frank ! Tu veux bien te charger de la demoiselle ? Tu sais, le cambriolage sur Krainz ? Le p’tit mec qui avait l’air de se pisser dessus tout à l’heure ? Je sais pas où Dennis l’a fourré, celui-là… »

Frank est en train de batailler avec un dossier dans lequel il tente de ranger une cinquantaine de feuilles mal agrafées, la plupart entachées de café. Ses gestes ralentissent progressivement. Il lève des pupilles dilatées par la caféine, repose ce qu’il faisait et accroche le coude de Kassidy dans un réflexe un peu brutal qu’elle observe d’un oeil sidéré, les lèvres pincées par la désapprobation.

« Ah… Euh… »  éructe Frank, qui ouvre une porte un peu au hasard, « Bah… je sais pas… attendez ici un instant, je suis désolé, on va vous entendre très rapidement. »

La porte claque. Kassidy est à deux doigts de siffler comme un chat furieux.

De l’air passe finalement entre ses dents lorsqu’elle tombe sur le seul autre homme qui patiente dans la salle, assis sur une chaise, l’air piteux.

Elle esquisse un pas de recul instinctif, la paume déjà posée sur la poignée.

Le cambrioleur.

Et le silence qui s’installe, chargé d’un mélange de ressentiment et de stupéfaction.

« Faut que tu reviennes sur ta plainte. »

Ses sourcils se froncent.

« Il n’en est pas question. »

L’inconnu se soulève brusquement. Elle manque d’ouvrir la porte et de s’échapper dans le commissariat aussitôt. Il provoque à la fois de la crainte et du dédain, un drôle de mélange qui la fige sur place. Toujours cet air paumé et un peu pleurnichard, même si elle est bien contente de le voir au bord de la crise de nerfs aujourd’hui. C’est bien fait, a-t-elle envie de narguer, si elle ne craignait pas qu’il perde les plombs comme la dernière fois.

« S’il te plait, dis-leur que tu t’es gouré, retire ta plainte, fais comme tu veux, mais j’peux pas me faire arrêter. »

Le cri qui lui échappe est chargé de tout le choc qu’elle avait ressenti à l’époque.

« Tu as essayé de me tirer dessus ! »

Elle agite les bras, tressaute, animée par le traumatisme.

« J’aurais pu mourir ! Tu mérites la prison ! La mort ! Si tu crois que j’en ai quelque chose à faire, que tu sois arrêté ! C’est tout ce que tu mérites ! Si c’était que moi on te PENDRAIT ! »

«  Allez s’teuplait. Je ferai tout ce que tu veux. J’te rembourserai tout, pitié ! »

Un reniflement dédaigneux lui échappe. Elle le toise.

« Rien à faire de mon argent ! J’en ai plein ! Mais ça, tu le sais déjà, puisque je méritais de me faire voler selon toi ! Incroyable ! Pathétique ! »

Elle se tend et rajoute un crachat venimeux de plus, le cou en avant, les pupilles dilatées par toute l’adrénaline :

« Et puis je suis sûre que t’as fait du mal à plein d’autres gens ! Tu mérites tout ce qui t’arrive, voire plus, voilà ! »

Tout l'air accumulé est exhalé par ses deux narines. Elle fait un grand arc pour le contourner et s'asseoir sur une des chaises, la jambe aussitôt croisée comme les bras sur sa poitrine.

« Il est où, d'ailleurs, ton méchant frère qui devait me faire du mal s'il t'arrivait quelque chose ? Il existe même pas, c'est ça ? »
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyMer 1 Avr - 19:28

Il n’en est pas question. Mais putain ! Fais chier ! Qu'est-ce qu'ils ont tous à me faire chier ? Je sens la panique remonter, et ça me fout juste les nerfs. Je serre les dents, j'ai déjà envie de hurler, à court d'arguments. Je sais pas à quoi je m'attendais. Peut-être à ce qu'elle me dise "ok". Après tout, j'ai bien été assez con pour penser qu'elle appellerait pas les flics. Au final, j'ai dû me faire trois cents billets entre ce que j'ai piqué chez elle, et le cash de son porte monnaie. Pas de quoi en faire un drame. Moi, je les aurai pas appeler les flics. Je suis pas une balance. Et je suis bien obligé de ravaler toutes les envies de crier qui me nouent la gorge. Parce que la peur prend le dessus sur tout le reste. C'est simple, si Kassidy confirme que c'est moi, je suis arrêté. Si je suis arrêté ils reprendront mes empruntes. S'ils reprennent mes empruntes, elles correspondront à celle du crime encore irrésolu de Monsieur Henry. Kassidy a littéralement le pouvoir de vie ou de mort sur moi. Alors ouais, bien sûr que je prends sur moi. Bien sûr que je la supplie. J'pourrais lui embrasser les pieds si c'était le moyen de me sortir de là. Mais y a quelque chose qui me dit que ça serait toujours pas suffisant pour elle. Je la regarde par en-dessous, mal en point, et quand je m'approche pour l'implorer, elle a un mouvement de recul évident. Je garde les distances prudemment. Tu as essayé de me tirer dessus ! - Mais putain ! J'te visais même pas ! Ça je peux pas le retenir. Mes gestes sont aussi brusques et imprécis que je suis sous pression. Et c'est faux, c'est bien elle que je visais, encore heureux que j'ai les mains qui tremblent trop, pas vrai ? De toute façon, elle ne m'écoute même pas, trop occupée à me servir sa tirade sur Ô combien je suis un monstre qui mérite la corde. J’aurais pu mourir ! Tu mérites la prison ! La mort ! Si tu crois que j’en ai quelque chose à faire, que tu sois arrêté ! C’est tout ce que tu mérites ! Si c’était que moi on te PENDRAIT ! Je bloque une seconde.

Là, j'commence à flipper. J'ai l'impression que je m'en sortirais jamais et je passes les deux mains sur mon visage pour me calmer. Et c'est calmement que je la supplie une dernière fois. J'pourrais tout lui rembourser. Rien à faire de mon argent ! J’en ai plein ! Mais ça, tu le sais déjà, puisque je méritais de me faire voler selon toi ! Incroyable ! Pathétique ! Cette fois mon cœur fait un bond et je la fusille du regard, dans un hoquet outré. BAH POURQUOI ELLE FAIT CHIER ALORS ? Si elle a pas besoin de ce fric, si elle en a plein. Un profond sentiment d'injustice m'étrangle totalement et je me retourne en me mettant les deux bras sur le crâne. J'suis coincé, coincé, coincé putain. Tout ce que cette connasse veut c'est que je paye. Que j'paye pour lui avoir piqué ce dont elle n'a même pas besoin. Pour le traumatisme qu'elle a vécu. Pauvre fille ! Le truc le plus traumatisant qu'elle a dû vivre jusque là, ça doit être de ne pas avoir trouvé de cavalier pour le bal de promo, et ça serait même pas étonnant, vu comment ça a l'air d'être une casse-couille. Moi ça fait depuis le début de ma vie que je galère. Depuis le début de ma vie que j'compose entre violence et misère. Alors de quoi elle se plaint putain, DE-QUOI-ELLE-SE-PLAINT ? Et puis je suis sûre que t’as fait du mal à plein d’autres gens ! Tu mérites tout ce qui t’arrive, voire plus, voilà ! Ça me touche en plein coeur, trop violemment. Et je profite de lui tourner le dos pour ravaler les larmes qui remontent instantanément. La détonation qui a coûté la vie à monsieur Henry et à ma santé mentale retentit à nouveau dans mon crâne. Trop forte, trop réellement. Ça me fait louper un battement. Je ferme les yeux du plus fort que je peux. Y a une part de moi, tout au fond, qui essaie d'accepter mon sort. Ça fait un an maintenant. Ça fait un an que j'ai buté ce gars. Un an d'insomnie, un an à fuir les fantômes. Un an à m'enfoncer profondément dans une addiction qui ramène avec elle encore plus de problème qu'elle n'en résout. Un an que y a quelque chose qui fait mal là, juste entre mes côtes. Fallait bien que ça s'arrête pas vrai ? Peut-être que je me sentirais mieux, si tout le monde savait ? Si tout le monde pensait comme cette fille, Kassidy. Je le mérite certainement. Je prends une bouffée d'air que je rejette ensuite exténué, en faisant retomber mes bras dans le vide.

Il est où, d'ailleurs, ton méchant frère qui devait me faire du mal s'il t'arrivait quelque chose ? Il existe même pas, c'est ça ? Quand j'ouvre les yeux, elle s'est installée à une chaise, comme une foutue princesse. Si il existe. Et quand j'pense à Drax mon coeur se serre ensemble plus. J'peux pas me faire arrêter, ne serait-ce qu'à cause de lui. Alors, je me reprends vite. Mais j'lui ai rien dit ! Comme si ça jouait en ma faveur. Mais j'ai même pas l'impression de parler la même langue qu'elle. Tout ce que je peux dire glisse sur elle, ou au pire, l'énerve encore plus. S'teuplait Kassidy, me fais pas ça. Que je lâche, désespéré. Et je pousse un nouveau long soupir avant de m'approcher à mon tour des chaises. J'ai la délicatesse d'en laisser une entre nous, histoire de pas l'effrayer encore plus. Je m'avachis sur la mienne les jambes tendues. La vérité, c'est que j'devais du fric à des gars. Ils m'auraient buté si je les avais pas remboursé le soir même. J'ai paniqué, j'ai pas réfléchi, et… et pis t'en as plein du fric, tu l'as dit toi même. Je grossis le trait. Ces gars m'auraient sans doute pas buté, mais ils auraient plus jamais accepté de me vendre quoi que ce soit, et dans ma tête, ça sonne un peu pareil. Il m'en fallait, du crack. J'en avais besoin. Prendre les mauvaises décisions, ça fait partie de moi, visiblement. J'empire toutes les situations. Même là, la carte de l'honnêteté va sans doute me couter cher. Je pose mes coudes contre mes cuisses et mes doigts s'entremêlent nerveusement. J'suis désolé. J'aurais pas dû m'en prendre à toi, et j'aurais pas dû te menacer. Mais j'ai paniqué ok ? Tu peux l'comprendre ça ? Et je me tourne vers elle, les yeux larmoyants, essayant de capter quelque chose qui ressemblerait à de l'empathie chez elle. T'as pas besoin de fric, ok, j'ai compris. Mais dis-moi ce que tu veux. Je ferai n'importe quoi. S'il-te-plait. Et je marmonne des s'il-te-plait pathétique une bonne dizaine de fois jusqu'à ce que j'ai enfin l'impression qu'elle l'entende.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptySam 4 Avr - 20:27

« Mais putain ! J'te visais même pas ! » Il gâche vraiment l’oxygène en exhalant de tels mensonges. Plus elle respire dans le même espace que lui et plus elle a la sensation d’étouffer. Kassidy croise les bras contre sa poitrine dans une position typique de matrone, l’observe de sous ses sourcils froncés, son nez buté. « Arrête de mentir. Tu as essayé de me tuer. C’est juste que tu sais pas viser. »

Son manque d’honnêteté ne fait que plus envenimer ses propos. Kassidy se hérisse, crache son poison. Si elle était un serpent elle l’aurait déjà mordu, paralysé par toute sa verve. Elle lui souhaite mille châtiments, la mort en premier. Le regard assassin qu’il lui jette est rendu au centuple alors qu’elle s’agite, cherche à s’éloigner de lui pour ne pas être contaminée par son immoralité.

Kassidy s’assied sur une chaise, fesses serrées, dos droit, lèvres pincées. Tout son corps semble irradier la désapprobation, tandis que lui n’est qu’un halo de détresse. Et elle s’en satisfait. Tout comme elle s’est satisfait des larmes de madame Greenberg au cours du procès. Ses grands yeux humides et ses accusations qui n’ont servi à rien. Elle ne ressemblait plus à grand chose, madame Greenberg, lorsqu’elle témoignait à la barre. Femme propre sur elle d’habitude, finalement éméchée par le désastre, les traits tirés, l’air un peu folle. Quelque chose a sauté dans sa tête au moment où elle a décidé qu’elle tuerait Kassidy.

Il ne faut pas s’étonner qu’elle ait gagné son procès, à la fin.
Pauvre Kassidy. Pauvre, pauvre Kassidy à la barre, avec son épaule bandée et ses yeux larmoyants.

Comme ceux de Malcolm.

« Si il existe. » Reniflement dédaigneux. S’il existe, il est de toute façon sûrement à l’image de son petit frère. Trouillard et incapable d’assumer les conséquences. « Mais j'lui ai rien dit ! » Kassidy l’observe. Il s’agit sûrement d’un autre de ses mensonges pour mieux s’en sortir. Ou alors il est assez inconscient pour avoir oublié d’en parler. L’idée qu’il puisse lui avoir fait une faveur est dangereuse, une porte ouverte à la compassion. Et elle se veut porte de prison. Close, froide, infranchissable.

Un haussement d’épaules boudeur sert de réponse. Si c’est vrai, c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant.

« S'teuplait Kassidy, me fais pas ça. » Son regard part à la dérive pour éviter de rencontrer ses prunelles de chien battu. « La vérité, c'est que j'devais du fric à des gars. Ils m'auraient buté si je les avais pas remboursé le soir même. J'ai paniqué, j'ai pas réfléchi, et… et pis t'en as plein du fric, tu l'as dit toi même. »

Comment justifier son crime : se positionner en victime et prétendre qu’on l’a fait pour se protéger. C’était la stratégie de madame Greenberg. Infructueuse lors du dénouement. Kassidy daigne quand même relever son excuse.

« Ah oui ? Et c’est qui ces gars ? C’est quoi leurs noms ? Pourquoi tu leur devais de l’argent ? » Nouveau haussement d’épaules. Elle se retranche dans des attitudes de fillette dont on a tiré les couettes. « De toute façon, c’est pas une excuse pour cambrioler quelqu’un. Si t’étais une personne honnête qui travaille comme tout le monde tu serais pas dans un commissariat. »

Sa grand-mère aurait dit la même chose.

« J'suis désolé. J'aurais pas dû m'en prendre à toi, et j'aurais pas dû te menacer. Mais j'ai paniqué ok ? Tu peux l'comprendre ça ? »

Un silence plane. Elle a la tête sur le côté, le menton en avant. Dans sa tête, les supplications de Malcolm résonnent comme une chanson qu’on aime pas mais qui insiste, fracasse son refrain dans le crâne. C’est qu’il a vraiment peur, ce garçon. Si peur qu’il serait prêt à tout. Il devrait avoir peur, c’est un fait. Il n’a pas l’air d’être le genre d’homme qui vivrait bien la prison. Trop doux, trop fragile, trop nerveux. Il tuerait quelqu’un accidentellement ou se ferait tuer lui-même après avoir fait un pas de travers.

C’est tout ce qu’il mérite.
N’est-ce pas ?

« Non. Je ne peux pas comprendre qu’on essaye de me tuer et de me voler, désolée. La dernière personne qui a tenté ne s’en est pas sortie, alors pourquoi ce serait ton cas ? »

Deux prunelles fermes croisent deux pupilles noyées. Il a l’air de toucher le fond.

« T'as pas besoin de fric, ok, j'ai compris. Mais dis-moi ce que tu veux. Je ferai n'importe quoi. S'il-te-plait. »

Elle s’apprête à balayer la proposition lorsqu’elle réalise à quel point elle est intéressante. Kassidy s’immobilise, le jauge. Que pourrait-t-il bien faire pour elle ? En quoi serait-il utile ? Comment s’assurer qu’il obéira au doigt et à l’oeil à ses commandes ? Les possibilités se bousculent, mais elle demeure indécise quelques longues minutes, le minois chiffonné par la réflexion.

Lorsqu’elle trouve enfin de quoi l’avoir entièrement à sa botte, elle a l’ombre d’un sourire sur les dents.

Kassidy se détend dans sa chaise. Son corps coule, ses épaules s’affaissent. Elle l’observe du bout de son nez, joue avec une mèche de cheveux dont elle inspecte les fourches.

« Très bien. On va commencer comme ça. Tu vas me raconter ton passé criminel sincèrement. Et t’as pas intérêt à mentir. Je veux que tu me dises combien de gens t’as volé et pourquoi tu fais ça. Je veux savoir tout ce qui peut t’incriminer auprès de la loi. Je veux pouvoir estimer combien d’années tu finirais au fond du trou s’ils découvraient tout. »
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyDim 19 Avr - 13:38

La chaise entre nous, c'est plus un gouffre infranchissable qui va jusqu'en enfer. Et j'suis quasi sûr que si je baisse ma garde une seule seconde, elle me jetterait dedans avec un sourire satisfait. Car plus les secondes passent, moins j'ai l'impression qu'elle est traumatisée, mais plutôt dans une colère noire qui aspire toute l'oxygène. J'essaie de lui expliquer ma version de l'histoire. Parce que je suis pas forcément le mauvais gars ici. C'est vrai, elle a peut-être pas le meilleur souvenir de notre dernière entrevue, mais y a toujours deux côtés. Et je suis sûr que le mien est pire que les trois cents dollars que j'ai réussi à lui dépouiller. Et peu d'empathie, genre ? Ça pourrait pas lui faire de mal. Mais tout ce qu'elle retient de mes confessions, sont des questions froides qu'elle m'envoie instantanément : Ah oui ? Et c’est qui ces gars ? C’est quoi leurs noms ? Pourquoi tu leur devais de l’argent ? Je plisse les yeux et foudroie du regard le vide, et puis je tourne doucement la tête vers elle. Parce que, putain ! Ils m'en avaient avancé. J'sais pas, qu'est-ce que ça peut te foutre de toute façon ? Et je commence à me ronger les ongles d'un air nerveux en m'enfonçant dans la chaise d'un air soulé. Effectivement, elle n'en a rien à foutre de ce qui peut m'avoir foutu dans cette situation, elle reste catégorique, foutu Républicaine qui m'accuse de tous les mots du monde. Parce que si je suis dans la merde, c'est bien de ma faute. Je lâche un soupir dégoûté avant de me tourner vers elle d'un air mauvais : Ouais, parce que tous ceux au chômage dans cette putain de ville le mérite, c'est ça ? Je secoue la tête, et ne veut même plus la regarder pendant cinq secondes. On est pas tous des riches héritiers, et on a pas tous la chance d'avoir un bel appart dans le centre. Tout ce que je demande, c'est un peu de compréhension. Mais c'est peine perdue elle se fiche de mon sort encore plus que mon père. Non. Je ne peux pas comprendre qu’on essaye de me tuer et de me voler, désolée. Longue inspiration et je me penche à nouveau en avant, la tête dans les mains pour étouffer la long gémissement plaintif qui s'échappe de mes lèvres. Je relève la tête, la tourne vers elle : Je-visais-le-mur. Que j'articule lentement, comme si ça s'était vraiment passé. J'ai l'air sûr de moi, complètement sûr. Je raconte tellement de bobards pour m'en sortir que c'est quasiment naturel. Elle en est peut-être persuadée, mais tant que j'avoue pas avoir vraiment voulu la tuer, y a un genre de doute qui persiste, c'est comme ça que ça marche. Mais de toute façon, ça ne sert pas à grand chose. Elle ne m'écoute même pas, continue de parler : La dernière personne qui a tenté ne s’en est pas sortie, alors pourquoi ce serait ton cas ? QUOI ? Je bloque une seconde, bouche entrouverte, et je la regarde en fronçant les sourcils. De quoi elle cause là ? Comment ça elle s'en ait pas sortie ? Pas vraiment étonnée que quelqu'un d'autre s'en soit pris à elle, la gonzesse à l'air du genre casse-couille qu'on a envie d'emmerder. Mais cette phrase, qu'elle balance tranchante, comme ça, persuadée d'avoir tout le pouvoir sur la situation. Et c'est clairement le cas. C'est… une menace qu'elle me fait ? Elle a des hommes de mains prêts à me saigner si je m'en sors ? Ou alors son précédent agresseur est simplement en prison ? Quand je la vois, comme ça, j'peux pas m'empêcher de penser à la première option. Cette fille n'est pas nette. Personne ne s'énerve autant pour un petit braquage de rien du tout, pas vrai ?

Faut que j'essaie de la jouer fine, même si la totalité de mon corps me hurle de lui taper dessus et de tenter une évasion. Fuir, jusqu'au Mexique. C'est exactement ce que j'aurai du faire, si seulement ce con de Nino m'avait pas persuadé du contraire, par sms, le soir du casse. Alors je reprends une respiration normale, et quand je me sens environ calme, je lui propose simplement de lui rendre service. Et elle est là, à jauger ma proposition d'un air dédaigneux en regardant ses pointes fourchues de sorcière. Je la fusille du regard une seconde, et vu que sa réflexion semble durer une éternité, je m'énerve, me relève, commence à faire les cent pas en me tenant le crâne de mes deux mains. Je suis dos à elle quand elle commence : Très bien. On va commencer comme ça. Tu vas me raconter ton passé criminel sincèrement. Criminel. Je ferme les yeux très fort et m'empêche de réagir, immobile une instant. Inspire, expire. Et elle continue de parler, comme si elle était à la tête d'un cartel. Elle veut tout savoir de moi, de mes victimes. Elle veut avoir toutes les cartes en main, tous les moyens de pression avant de prendre une décision. Et puis ça m'arrache un sourire. Je fais retomber les mains dans le vide et me retourne vers elle en riant. La pression à son maximum dans mon corps que j'ai envie d'écorcher vif tellement tout fait mal, pique, m'envoie des décharges d'électricités. Franchement, de toutes les nanas blindées que j'aurai pu cambrioler, forcément, fallait que je tombe sur celle qui est accro aux histoires de mafia. Donc attends, laisse-moi récapituler s'teuplait. Déjà tu me balances aux flics pour trois cent dollars et un trou dans le mur. Ensuite tu me dis que je mérite d'être pendu, puis tu me parles d'un gars que t'as descendu parce qu'il t'avait emmerdé, et maintenant tu veux que j'te confies tous mes secrets pour pouvoir me faire chanter ou bien pour que tu puisses encore plus te plaindre de moi aux flics, dans dix minutes quand ils vont t'interroger ? J'hausse les sourcils comme si j'attendais vraiment une réponse à ça, la vérité c'est que je n'attends pas deux secondes avant de la couper dans son élan : Tu crois que je suis qui putain ? J'ai pas de passé criminel, j'suis pas un criminel. J'suis juste un… un… Je me tourne vers la porte, comme si je craignais qu'elle s'ouvre à n'importe quel moment et puis je me rapproche d'elle, là planté devant son air de reine mère, je baisse d'un ton : Mon père m'a viré de chez moi quand j'étais ado. Alors je squatte un appart au Com depuis et je sais forcer des serrures. C'est tout. Tu l'as déjà ton moyen de pression, et tu m'as déjà balancé aux flics. Et là je me penche en avant pour capter son regard, désespéré et sincère j'ajoute : Tu l'crois peut-être pas, mais j'suis un gars honnête. Si j'te dis que je te rendrais n'importe quel service si tu me sors de là, bah j'le ferai. T'as mon nom, maintenant tu sais où j'vis. Je me redresse et tente un sourire l'air de dire la balle est dans ton camp et je me poste contre le mur perpendiculaire à sa rangée de chaise pour m'y adossé, recommençant à me ronger les ongles nerveusement.
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptySam 25 Avr - 7:38

« Parce que, putain ! Ils m'en avaient avancé. J'sais pas, qu'est-ce que ça peut te foutre de toute façon ? » Qu’est-ce qu’il peut être agaçant. Il est comme tous les autres, à toujours éviter de répondre aux questions qu’on pose. Kassidy se renfrogne, le nez retroussé sur un dédain aussi rapace que son profil. C’est à peine si elle a envie de le regarder, comme si ignorer sa présence allait le rendre progressivement muet, une ombre gesticulante mais silencieuse, sorte de pantomime grotesque.

Mais Malcolm n’est pas particulièrement facile à ignorer.
Il a cette façon de pleurnicher, comme un cocker qui a perdu son os.

Le chien montre plus les crocs qu’il ne larmoie, à l’instant.

« Ouais, parce que tous ceux au chômage dans cette putain de ville le mérite, c'est ça ? » Elle claque des lèvres et lève les mains au ciel. Parfois, elle voudrait que Dieu se comporte comme il le fait dans la Bible qu’elle a étudié à l’école. Un peu vengeur, parfois injuste - quelques petites tendances génocidaires et tyranniques. Ce serait plus facile, s’il choisissait de foudroyer ce criminel sur le champ. Mais à la place, il le laisse sur Terre impunément, abandonné à la justice des hommes. Kassidy a confiance en la loi - trop - mais c’est à peine si elle ne lui souhaite pas un châtiment divin ou au moins une torture satanique.

On pourrait le sacrifier sur un pentagramme.
Juste pour tenter, comme ça.

« Je sais pas pour les chômeurs mais les cambrioleurs méritent tous la prison, eux. »

Lorsqu’elle lui rappelle qu’il a tenté de l’assassiner il nie une nouvelle fois et elle l’ignore, trop enflammée par ses propres tirades. L’écouter, c’est de toute façon s’ouvrir à un doute qu’elle ne peut pas admettre. Elle refuse de s’apitoyer sur le sort de quelqu’un qui ne visait pas son mur mais son front, quoi qu’il en dise.

Une bouffée de satisfaction lui réchauffe le sang lorsqu’il a la décence d’avoir l’air choqué par ses révélations. Kassidy coule dans sa chaise et croise bras et jambes, petit mouvement de balancier de la cheville. Un rictus moqueur vient même ourler sa lèvre inférieure. Il doit s’en imaginer des choses, Malcolm - et c’est tant mieux. Qu’il la croit dangereuse, il fait bien. Elle serait capable de tout, de toute façon. S’il la poussait assez fort. S’il allait assez loin. Les derniers plombs de son cerveau n’ont pas encore sauté. Ce sera un feu d’artifice, lorsque ça arrivera. Une véritable déflagration sanguine.

Mais le bonheur est toujours bref. Le marché qu’elle propose ne semble pas emballer son cambrioleur, qui lâche un rire trop sardonique à son goût. Kassidy le jauge, une moue sur la bouche. Les hommes ne font jamais ce qu’elle demande.

« Donc attends, laisse-moi récapituler s'teuplait. Déjà tu me balances aux flics pour trois cent dollars et un trou dans le mur. Ensuite tu me dis que je mérite d'être pendu, puis tu me parles d'un gars que t'as descendu parce qu'il t'avait emmerdé, et maintenant tu veux que j'te confies tous mes secrets pour pouvoir me faire chanter ou bien pour que tu puisses encore plus te plaindre de moi aux flics, dans dix minutes quand ils vont t'interroger ? » Elle se tend, les poumons gonflés de véhémence, mais il ne lui laisse pas le temps de répliquer. « Tu crois que je suis qui putain ? J'ai pas de passé criminel, j'suis pas un criminel. J'suis juste un… un… »

Cette fois, il ne l’interrompra pas à temps. Kassidy le fixe.

« Un con ? »

Malcolm jette une oeillade à la porte avant d’approcher. Sa voix tombe comme s’il faisait une confidence qu’elle reçoit du bout des cils, l’air pincé et capricieux d’une gamine qui réclame un bonbon.

« Mon père m'a viré de chez moi quand j'étais ado. Alors je squatte un appart au Com depuis et je sais forcer des serrures. C'est tout. Tu l'as déjà ton moyen de pression, et tu m'as déjà balancé aux flics. »

Encore et toujours des excuses pour justifier son crime. Sauf qu’avec elle, on ne peut jamais raconter les histoires à moitié. Elle a soif de détails, même s’ils sont scabreux. Alors elle se tend vers lui et réclame, comme d’habitude. S’il veut sortir les violons pour mettre en musique son passé tragique, autant qu’il mette à contribution tout l’orchestre.

« Pourquoi ton père t’a viré de la maison ? »

Les grands yeux bruns de cocker de Malcolm Allen. C’est qu’ils ont l’air sincères, comme tous les regards de chien battu.

« Tu l'crois peut-être pas, mais j'suis un gars honnête. Si j'te dis que je te rendrais n'importe quel service si tu me sors de là, bah j'le ferai. T'as mon nom, maintenant tu sais où j'vis. »

Kassidy étouffe un grognement frustré.
Non, elle ne le croit pas.
Oui, elle sait qui il est et où il vit.

Quelques secondes s’étirent dans un silence qui se dilate comme ses narines. Son regard s’arrête sur la porte. Ce serait plus facile si un policier surgissait maintenant pour remettre les choses sur les rails. Mais la normalité s’échappe et l’histoire s’éloigne des sentiers battus. Elle a l’impression de s’aventurer dans une nature touffue, sauvage. Dangereuse.

Elle ne lui fait pas confiance.
Mais après tout, il pourrait être utile.
S’il sait l’être.
Utile.

« Tu sais être efficace ou tu fais des trous dans les murs partout où tu passes ? Parce que tu ne m’es d’aucune utilité si tu foires tout ce que tu entreprends. » Kassidy étudie ses ongles ras. Malcolm ronge les siens. Quelques secondes de silence de plus, le temps de rassembler ses idées. Elle inspire profondément avant d’entamer sa tirade. « Il y a un appartement… Dans North End. Deux personnes vivent dedans. Un garçon, une fille. Tu n’as pas besoin de leurs noms. Il faudrait que tu… Rentres dedans et prennes des photos de tout. Les différentes pièces. Leurs affaires. Tout ce que tu trouves d’intéressant. Tu ne voles rien. Tu te contentes de documenter tout ce qu’ils ont. Je veux savoir s’ils dorment ensemble ou s’ils ont des chambres séparées, ce qu’il y a dans le frigo, dans la salle de bain… Ce qu’ils mangent… Ce qu’ils chérissent… »

Ses yeux se détachent lentement de ses doigts, remontent avec le même rythme jusqu’à la figure de son interlocuteur.

« Tu peux faire ça ? »
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyMar 12 Mai - 1:40

Un con ? Je marque un temps de pause, puisqu'elle m'a coupé et serre les dents, gamin vexé par sa répartie cinglante. J'expire par le nez bruyamment et secoue légèrement la tête, l'air de dire n'importe quoi. Pourtant, un con, je le suis certainement. Je l'ai été de me pointer chez elle sans cagoule, de ne pas décamper sur le champ, de tenter de négocier, là, aujourd'hui. Cette fille est clairement la pire personne à se mettre à dos en ville. Je préfèrerais même me retrouver face à une horde de Jackson et ses désirs de me faire la peau plutôt que de continuer une seconde ce marchandage ridicule, et qui ne semble mener nulle part. Parce que rien de ce qui sort de ma bouche ne semble trouver grâce à ses yeux. Je suis déjà condamné dans sa tête. Comme elle l'a si bien dit elle-même, tout ce qu'elle veut c'est me voir balancer au bout d'une corde. Pourtant j'essaie, du mieux que je peux, de lui faire apercevoir ma version des faits. Parce que si j'ai mal choisi ma "victime" comme elle aime se désigner, elle, clairement aurait pu tomber sur pire bourreau.

Pourquoi ton père t’a viré de la maison ? Je soupire bruyamment, et mes réactions impulsives, j'arrive pas à les contrôler. Alors je fais un grand geste avec mes bras, désespéré. C'est marrant comme toutes mes justifications sont irrecevables, mais qu'elle continue encore et encore à me poser des questions. C'est comme si c'était plus fort qu'elle. Comme si apprendre le moindre détail de mon existence allait l'aider à… à quoi d'ailleurs ? Parce qu'on s'entend pas ! J'sais pas moi, c'est important, t'écris une dissert' ou quoi ? Pas tellement sûr d'avoir envie de lui balancer que mon père et moi on se déteste depuis que ma mère s'est suicidée, principalement à cause de lui. Et qu'il ne nous a jamais vraiment pardonné, Drax et moi, de notre simple existence qui lui rappelait ce détail sordide dans son histoire pendant qu'il essayait de construire une vie toute neuve avec sa maitresse. De toute façon, elle trouverait sans doute une réponse toute prête à cela du style : c'est pas pour ça que tu peux te permettre de traumatiser les gens innocents en commettant le crime ignoble de pénétrer à leur insu dans leur appartement, vil serpent. Ouais, j'entends presque sa voix dans ma tête me balancer ça à la gueule. Alors je ravale ma pauvre petite histoire de gamin mal-aimé. De toute façon, la seule chose que j'ai besoin qu'elle comprenne sur mon compte, c'est que je suis pas un mauvais gars, et que je mérite pas tout ce qu'elle dit.

N'ayant pas beaucoup d'espoir, je laisse mon dos s'appuyer contre le mur du commissariat et recommence à me ronger frénétiquement les ongles, un regard agacé qui ne fixe rien, simplement devant moi. J'essaie de mettre en ordre mes pensées, mais c'est peine perdue. Je crois que j'arrive pas à réaliser. J'arrive pas à croire que d'ici quelques dizaines de minutes - ou quelques heures, si elle décide de leur offrir un version longue où je suis un fou dangereux qui a tenté de l'éliminer - je serai arrêté. Ils prendront mes empruntes, elles correspondront avec celles retrouvées sur le lieu du crime, et je serai inculpé du meurtre de Mr Henry. Ça me file un genre de gerbe d'appréhension, autant que mon cerveau se refuse à cette fin funeste. Tam, mes soeurs, Drax, Nino… j'imagine même pas ce qu'ils vont penser après ça. Que je suis une publicité à moi tout seul contre les mauvaises décisions et la petite délinquance. L'archétype du gamin paumé qui tourne mal et finit encore plus mal. Le silence qui suit ma dernière tirade me semble durer un temps infini. Et plus les secondes passent, plus l'espoir qu'elle entende enfin un mot que j'ai prononcé s'éloigne.

Sauf que soudain : Tu sais être efficace ou tu fais des trous dans les murs partout où tu passes ? Parce que tu ne m’es d’aucune utilité si tu foires tout ce que tu entreprends. J'en sursaute presque, tiré de ma torpeur désespérée. Je me redresse d'un bond et me tourne vers elle, les yeux ronds, débordant d'une joie que j'arrive à peine à contenir, n'osant pourtant pas trop la montrer, de peur de m'être fait de fausses idées sur ce qu'elle sous entendu par là. Elle a un petit air détaché, carrément supérieur, mais là tout de suite ça ne m'énerve même pas. Il y a un appartement… Dans North End. Deux personnes vivent dedans. Un garçon, une fille. Tu n’as pas besoin de leurs noms. Il faudrait que tu… Rentres dedans et prennes des photos de tout. Les différentes pièces. Leurs affaires. Tout ce que tu trouves d’intéressant. Tu ne voles rien. Tu te contentes de documenter tout ce qu’ils ont. Je veux savoir s’ils dorment ensemble ou s’ils ont des chambres séparées, ce qu’il y a dans le frigo, dans la salle de bain… Ce qu’ils mangent… Ce qu’ils chérissent… Okkkkk… J'hausse les sourcils. Si je ne risquais pas la prison à perpétuité, sans doute que je lui balancerai quelque chose de méchant du style : mais t'es une grosse tarée toi, va te faire foutre. Parce que clairement, c'est bizarre ce qu'elle demande. Mais là tout de suite, je m'en fous totalement. J'ose pas encore me réjouir, de peur de l'énerver si j'exprime un sentiment autre qu'une culpabilité dégoulinante, mais mes lèvres s'étirent toutes seules dans un large sourire que j'essaie tant bien que mal de cacher, crispé. La négociation semble enfin marcher, ENFIN. Et j'ai du mal à croire, maintenant, que je puisse m'en tirer à si bon compte, simplement en ayant à prendre quelques photos dans l'appartement de deux potes à elle. Franchement, si elle m'avait demandé d'assassiner le premier venu, je l'aurai peut-être fait. Symptomatique des cas désespérés : ils sont prêts à tout pour sortir la tête de l'eau. Tu peux faire ça ? Ma tête se secoue urgemment de haut en bas et mon sourire est de plus en plus difficile à contenir. Ouais ouais ouais, grave ! Bien sûr que je peux faire ça, quand tu veux. Franchement aucun souci. J'en fais trop, beaucoup trop. L'histoire à prouver que j'étais un cambrioleur particulièrement imprudent, voire, un danger public. Mais tant pis, cette mission, c'est celle de la dernière chance, et pour lui prouver que j'ai été attentif, je répète dans la précipitation : Un appart, North End, un gars et une fille, ne rien toucher, ne rien déplacer, prendre des photos, lister ce qu'il y a dans leur frigo et te dire s'ils dorment ensemble. Trop facile, aucun problème ! Je me mords la lèvre maintenant pour ne pas exploser dans un hurlement de joie. Je suis posté devant elle, et si je m'écoutais je lui sauterai au cou pour la prendre dans mes bras. Mais j'ai peur de partir en combustion instantanée si je fais ça. Elle me regarde toujours comme si j'étais un insecte de la pire espèce, un insecte qu'il faudrait écraser du bout du pied dans les plus brefs délais. Mais j'essaie tout de même de montrer ma gratitude. Je joins mes mains devant moi et capte son regard avant de déclarer, plus bas, réellement soulagé : Merci, merci, merci, merci ! J'te jure que je ferai ce que tu me demanderas. Et cette promesse ne pouvait pas mieux tomber, car l'instant d'après, la porte de la pièce dans laquelle on se trouve s'ouvre en grand.

Je me retourne dans un sursaut, l'air coupable, et m'éloigne par instinct de Kassidy pour retrouver le mur contre lequel j'étais adossé. En face de moi, Dennis me foudroie du regard et ses petits yeux suspicieux passe de la brune à moi. Avant de dire un mot, il fait un pas en arrière et tend le cou, comme pour attraper du regard l'un de ses collègues. Sérieusement Frank, t'as pas trouvé une autre pièce où faire patienter Mademoiselle Lee ? Ils s'échangent quelques phrases, et moi je regarde Kassidy d'un œil, mal à l'aise. Finalement, Dennis reporte son attention sur nous et j'essaie de me faire le plus petit possible, comme si on était resté bien sagement d'un côté et de l'autre de la pièce sans échanger un mot. Mais j'ai ce petit air coupable de gamin pris sur le fait. Dennis n'arrête pas de me regarder, soupçonneux. Finalement, il fait un signe de la main pour inciter Kassidy à se lever. Excusez-nous Mademoiselle, ce n'était pas délicat de vous installer ici. Venez avec moi, on va vous poser encore quelques questions sur l'incident. Je serre les dents et quand elle se lève j'essaie tant bien que mal de lui lancer un ultime regard, suppliant, espérant du fond du cœur qu'elle me croira apte à réaliser sa mission, et surtout que ce n'était pas du bluff. Avant de fermer la porte, Dennis me fusille du regard, ce qui m'ôte toute envie de déguerpir au plus vite.

Dès que la porte se ferme, je commence à faire les cent pas en m'agrippant le crâne. J'ai la tête qui va exploser. Finalement, je me laisse lourdement tomber sur une chaise, le cœur qui bat à tout rompre dans ma poitrine.
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Kassidy Lee
Kassidy Lee

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L'élixir de ta bouche,
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statut : Dangereuse.
quartier : Rez-de-chaussée, Krainz Woods. Les murs sentent un peu l'acrylique. L'appartement a été rénové récemment et il n'a pas encore vraiment d'âme.
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MessageSujet: Re: time to negotiate (massidy)    time to negotiate (massidy)  EmptyVen 15 Mai - 15:38

« Parce qu'on s'entend pas ! J'sais pas moi, c'est important, t'écris une dissert' ou quoi ? » Bien sûr que la vie des autres est importante. Elle est même primordiale. Il n’y a que ça qui l’intéresse vraiment. Ce que les autres ressentent, ce que les autres vivent. Se concentrer sur sa propre existence provoque une sorte d’inconfort. Elle ne se comprend pas elle-même, parfois. Et elle n’a pas envie d’examiner chacun de ses défauts, chacune de ses manies. Alors, elle se focalise sur l’autre. Sur ce qui le fait tiquer, sur ce qui le fait tomber. Si on pouvait collectionner les petites habitudes et les petites histoires sordides, elle le ferait, dans des flacons alignés sur une étagère dans sa chambre.

Kassidy lève une main, une dent saillant sur la lèvre inférieure. « Désolée d’essayer de te comprendre ! Je sais que tu le mérites pas, je suis trop gentille. » Et elle se renfrogne, tergiverse, étudie sa proposition. Il est un curieux mélange, Malcolm. De panique et de déférence, comme un chien battu qui vient quémander la caresse auprès de la main qui vient de le frapper. Il a parfois la babine retroussée sur une morsure, mais, finalement, il est prêt à tout pour s’en sortir. C’est pratique. Utile. Et elle a toujours aimé le désespoir chez les hommes. Il les rend plus malléables, plus attachants. Presque féminins, parce qu’ils se dénudent tout à coup, dévoilent la sensibilité mise à vif.

Il se dévoile en tout cas lorsqu'elle énonce lentement sa proposition. Il tente de se cacher encore un peu, mais on devine le sourire radieux qui lui mange peu à peu la figure. Elle vient de le rendre heureux. Quelque part, ça lui fait aussi plaisir. Un bête réflexe maternel, ou encore amoureux ; contenter un homme l’a toujours satisfaite, comme si elle venait de toucher à sa raison de vivre.

« Ouais ouais ouais, grave ! Bien sûr que je peux faire ça, quand tu veux. Franchement aucun souci. » Il irradie de plus en plus le soulagement, tandis qu’elle se fond dans un marbre désapprobateur. Elle est peut-être contente, elle-aussi, mais il faut qu’elle garde son ascendant dédaigneux sur lui. Alors elle se prend pour une sorte de reine du mal sur son trône de plastique, jambes croisées, yeux lourds. Ça palpite quelque part, quand même. L’idée qu’elle va voir l’intimité de Seven et Barbra.

Des réponses.
Enfin.

« Un appart, North End, un gars et une fille, ne rien toucher, ne rien déplacer, prendre des photos, lister ce qu'il y a dans leur frigo et te dire s'ils dorment ensemble. Trop facile, aucun problème ! » Kassidy se redresse un peu sur sa chaise. « Pas forcément si facile que ça. Le garçon… Il n’est pas toujours gentil. Mais je te préviens, quoi qu’il advienne… Si j’apprends que tu lui as tiré dessus, ou que tu lui as fait du mal… Ce n’est pas en prison que tu finiras, mais dans un caniveau. Je m’en assurerai. C’est compris ? » L’acier qui durcit sa voix la surprend elle-même. Elle ne s’attendait pas à vouloir protéger Seven à ce point, mais il faut croire qu’il est comme toutes les choses qu’elle chérit : inaliénable et intouchable.

Malcolm joint les mains en direction de sa nouvelle madone. Elle est à deux doigts de se rengorger. « Merci, merci, merci, merci ! J'te jure que je ferai ce que tu me demanderas. » La promesse d’un cambrioleur ne vaut pas grand chose, mais elle s’en contentera. Elle n’a de toute façon pas le temps de s’attarder dessus. La porte s’ouvre sur un officier de police qui les dévisage. Kassidy n’a pas eu le temps de s’apprêter. Son dos se raidit, pendant que les possibilités filent dans son esprit. Elle pourrait toujours changer d’avis. Le dénoncer et le voir s’écrouler sous ses yeux en mille morceaux.

Mais elle pourrait aussi voir l’intérieur de l’appartement de Seven.

« Sérieusement Frank, t'as pas trouvé une autre pièce où faire patienter Mademoiselle Lee ? » Un sourire poli glisse sur sa figure, l’air de dire ben oui, Frank, ça m’a drôlement gênée. Elle n’accorde plus aucun regard à Malcolm, bien qu’elle sente ses yeux pesants sur sa propre figure. Il est encore nerveux. Il l’est de toute façon un peu toujours. « Excusez-nous Mademoiselle, ce n'était pas délicat de vous installer ici. Venez avec moi, on va vous poser encore quelques questions sur l'incident. » Son sourire s’étire un peu plus. Elle dodeline de la tête, docile, se lève et s'époussette, comme pour se débarrasser des poussières de criminel qui lui seraient tombées dessus. Et elle sort, les mains dans les poches, filant dans l’ombre du policier.

C’est l’heure de prétendre auprès des autorités.
Ça, elle a l’habitude. Tout est dans le minois, dans l’intonation.
Au cours des années, c’est presque devenu un jeu.
Qu’elle n’a jamais joué pour sauver quelqu’un d’autre.

Ils s’assoient autour d’une table. L’officier - Dennis, selon son badge de traviole - a laissé un dossier ouvert dessus. Il en extirpe le portrait robot de Malcolm, qu’il tourne dans sa direction. Le dessinateur était doué - il a reproduit jusqu’au grain de beauté sur sa pommette, bien qu’il n’ait pas assez insisté sur son air pleurnichard. Kassidy baisse les yeux sur l’oeuvre, fronce subrepticement les sourcils.

« Veuillez encore nous excuser pour cette grossière erreur… Mais vous allez voir, maintenant ça va aller très vite. Il suffit de procéder à l’identification en premier, puis nous allons une nouvelle fois revenir sur les faits... »

Kassidy glisse une moue sur sa bouche. Elle s’empare de la feuille, plisse les yeux.

« Je suis vraiment désolée de vous avoir fait perdre votre temps, monsieur l’officier. Ce n’est pas lui… J’admets qu’il y a un air de ressemblance, mais… Non, ce n’est pas la même voix… Pas la même carrure… Mon cambrioleur était un peu plus grand… Je pense qu’il était aussi un peu plus âgé… »

Dennis plisse les yeux. Il a presque l’air déçu - et elle aussi, elle l’est un peu. Parce qu’ils savent sûrement tous les deux qu’ils tiennent le coupable.

« Vous êtes sûre ? … Vous savez, je le connais, le gamin. Il est pas bien méchant, je l’admets, mais ça fait longtemps qu’il fait des conneries. Alors s’il vous a dit des choses lorsque vous attendiez tous les deux… Des choses qui pourraient vous avoir influencée… Je veux que vous réfléchissiez bien, parce que vous pourriez mettre un vrai criminel derrière les barreaux… Ne vous laissez surtout pas intimider...  »

Leurs yeux se rencontrent. Pendant un instant, ça s’effrite. Il a envie qu’elle renonce, et elle cherche le courage d’avancer.

Malcolm a intérêt à être un très bon photographe.

« Non, je suis désolée. Même s’il a fait d’autres choses, ce n’est pas lui qui m’a cambriolée. Je ne peux pas mettre un innocent derrière les barreaux. »

Dennis soupire, s’affale sur sa chaise. Quelques secondes s’écoulent, durant lesquelles il fixe le plafond, manifestement déçu.

« Je comprends, mademoiselle Lee. Si vous changez d’avis, vous savez où nous sommes et qui il est. Et puis, on va continuer à enquêter pour retrouver votre vrai cambrioleur… Qui est un peu plus âgé…  »

Elle opine du chef, esquisse un nouveau sourire. Ils échangent quelques banalités polies avant qu’elle ne sorte de la pièce, du commissariat. Elle l’a vu partir en direction de la pièce où ils ont laissé Malcolm, probablement pour le libérer. Elle l’attend au coin de la rue, craignant que les policiers réalisent qu’ils conspirent. Lorsqu’elle voit enfin sa silhouette émerger du commissariat, elle le hèle d’une main autoritaire.

« Eh ! Viens-là ! Il me faut ton numéro. »

Elle a peut-être son nom et son adresse, mais elle veut aussi le reste, histoire de le tenir fermement entre ses griffes.
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