| Sujet: demons run faster (malcolm) // flashback Lun 20 Avr - 21:54 | |
| aucun homme ne court plus vite que ses démons.
elle ne se souvient plus bien d’où elle a entendu ça, lupe. mais ça lui parle. dans ses vagues moments de lucidité. comme là tout de suite, allongée sur son lit de draps blancs du sanatorium où elle s’est faite pensionnaire. ils sont au courant que ça aide pas particulièrement l’environnement aseptisé ?? pas sûr. une main derrière le crâne, elle fixe le plafond sans le voir, concentrée sur la pulpe des doigts de son autre main. qui glisse sur la large cicatrice encore rose sous ses côtes. une seconde, deux secondes à tenter d’y toucher. mais y a un frisson de dégoût qui traverse ses abdominaux et son avant bras. urk. elle renifle, sa main qui revient à plat frotter son ventre comme pour chasser cette sensation de chatouillement dégueulasse qui cisaille la peau avant de s’insinuer dans la chaire. elle renifle et se redresse brusquement, les bras refermés sur son bide. elle fronce son museau de souris, lupe, et fouine autour d’elle, les jambes en tailleur. il s’fait super tard. et elle dort pas. sht. too late. l’effet des médocs s’estompe, alors elle est pas prête de pioncer. ses yeux glisses sur son réveil, sa bouteille d’eau, les murs à peine colorés (elle est à peu près certaine que unicolore est une méthode de torture, ça lui dit franchement quelque chose cette histoire. ne demandez pas d’où elle le sait pas contre.) pendant que ses doigts se referment instinctivement, index tendus pour battre un rif de the offspring sur ses genoux. merci les grands pour la culture musical. vtff taylor swift. la petite chérie de l’amérique mon cl, oui. elle a envie d’lui casser les dents.
meh. tu divagues, lupe. tu divagues.
elle stoppe ses percussions qui avaient accélérées à son insu, et saute sur ses pieds. claques ses mains, claque des doigts.
tu t’énerves ma grande, tu t’énerves.
elle retient un rire nerveux et se mordillant la lèvre inférieure et attrape sa bouteille d’eau pour boire une gorgée. calm down.
bon bah j’suis pas prête de pioncer, moi.
elle repose sa bouteille sur sa table de nuit et pivote lentement sur elle même pour faire face à la porte. elle se débarrasse (enfin) de ses godasses et éteint les lampes de sa chambre avant de se glisser silencieusement dans les couloirs obscurs de l'hôpital. les lèvres pincées et les yeux écarquillés, dans un effort autant pour se contrôler que pour y voir à peu près clair, elle trottine (c’est trop dur de marcher help) jusqu’à la porte de son ….. . son. anyway.
sans s’annoncer, elle tourne la poignée et se glisse dans la chambre de malcolm. porte refermée, elle y voit que pouic et s’oriente un peu à l’arrache, mains tendues vers le bas pour pas se manger un meuble et atteindre le lit sans (trop) d’encombres. raté.
“arrhhg…”
elle étouffe à moitié un râle/grognement en se vautrant à moitié sur le lit. traître de petit doigt de pied.
“tu dors ??”
qu’elle essaye de chuchoter en grognant encore sous le coup de la douleur, en se débattant sur le matela pour essayer de se relever. la discrétion. il dormait p’t-être, mais plus maintenant. |
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Malcolm AllenFeuille de personnage : Malcolm est sanguin, hyper impulsif. Il réagit au quart de tour et peut passer d'une émotion à une autre, totalement opposée en un rien de temps. + Malcolm a trois doigts tordus, séquelles d'une nuit de breakdown où il s'est explosé les mains contre le mur de sa chambre + Y a comme un odeur d'ammoniaque chez lui, dû au crack qu'il fume. miss pleureuse 2020
| Sujet: Re: demons run faster (malcolm) // flashback Dim 3 Mai - 14:34 | |
| Le jour de mes visites ça se passe jamais très bien. Mon père est là, comme un gosse puni, j'sais bien que Tam le force à venir, parce que les médecins nous disent de reprendre le dialogue. Mais on se parle pas. On est tous les trois alignés devant le psychiatre qui utilisent des mots compliqués pour expliquer où j'en suis. Mon père, il prend même pas la peine de le regarder. Il est avachi et il soupire à chaque phrase. Tam me lance des regards encourageants. Mais le doc il a rien de très positif à dire. Et moi j'ai chaque fois l'impression d'échouer à un examen. Bras croisés, visage fermé, je secoue nerveusement une jambe et je me ronge les ongles jusqu'au sang. Ils débattent de mon cerveau et j'ai même pas l'impression de faire partie de la conversation. Et quand on me demande mon avis j'me contente d'hausser les épaules. Et v'la que mon père commence à m'engueuler. T'y mets pas du tien. Ou tu sais combien ça nous coûte là, tes conneries ? Mes conneries, hein ? Le ton monte rapidement. La visite est avortée par une bagarre à main nue dans le bureau du psy. Tam qui se met entre nous, avant d'être congédié gentiment par le doc. Ça sert à rien pour aujourd'hui. Le nombre de trucs qui servent à rien dans cet hôpital, j'pourrais même pas les lister tellement y en a. Ces cons de médecins, pour commencer.
Ils tentent de me calmer, mais y a rien qui veut rentrer. Je décolère pas, je hurle dans tout l'hôpital. Privé de repas, privé de pause. Trainé jusqu'à ma chambre où je continue de crier. Tout se mélange dans ma tête. Et chaque fois que je vois mon père j'ai envie de me foutre le feu tellement je suis en colère. J'voudrais Drax, je veux que lui. Mais personne n'a de nouvelles depuis que mon père l'a flanqué à la porte. Et j'veux parler à personne d'autres. J'me serai dis qu'il apprendrait où je suis. J'ai fantasmé mon frère, grand chevalier, qui viendrait me sortir de là de force. Mais j'ai pas de nouvelles non plus, et personne pour me sortir de cet enfer aseptisé. J'arrive pas à faire redescendre la pression. J'arrive pas. Et le seul truc qui me calme n'arrive que trop tard. J'ai déjà coincé ma main (celle que je me suis déjà explosée avant mon arrivée ici) dans la porte de ma penderie. Et j'ai claqué une fois, deux fois, trois fois dessus. Jusqu'à ce qu'une infirmière débarque en courant. Piqure dans l'épaule, je me suis effondré sur le lit. Finalement, sommeil forcé. J'coule comme une pierre au fond de la rivière alors qu'il n'est même pas vingt heures.
Sorti d'un sommeil sans rêve par quelque chose qui s'écroule sur mois. Je pousse un grognement, groggy par les médicaments. arrhhg… ça vient de moi ou ça vient du visiteur ? J'en sais foutre rien, encore dans le coaltar. Et j'ouvre un œil difficilement, essayant d'appréhender l'obscurité. Mais tout ce que je vois, c'est une masse informe qui s'est écrasée sur moi. Nouveau gémissement pendant que je secoue doucement mon corps qui pèse une tonne. tu dors ?? Cette fois je reconnais la voix. Lupe ? Vas-y tu m'écraaases là La seule ici qui ne me donne pas envie de me flinguer. J'veux me redresser mais je me rends vite compte que je suis sanglé au lit. Je tire deux trois fois sur mes poignets, pas moyen de bouger. P'tain mais, ces cons m'ont encore ligoté. Que je chuchote, plus ou moins discrètement. C'est pas la première fois, ça arrive chaque fois qu'ils m'envoient au pieu de force, après une crise de nerfs qui a du mal à passer. C'est vrai que j'ai tendance à m'acharner sur les meubles sans ça, et j'crois que la première nuit passée ici a vite fait évaporer le peu de confiance qu'ils peuvent avoir en nous.
Et puis je mesure rapidement la chance d'avoir eu une visite nocturne. Vas-y détache-moi là. Putain mais c'est le goulag ici, j'en ai trop marre. De mauvais poil dès le réveil. Lupe, habituée ne perd pas une minute et je suis rapidement délivré. Je me rends compte qu'ils m'ont remis une attelle à la main et je soupire. Tout ce qu'ils font m'énerve, de toute façon. Une fois redressé je me tourne vers Lupe et lui lance un sourire avant de me frotter les yeux, pas encore très réveillé. Qu'est-ce tu fous là ? T'as réussi à piquer des clopes aux infirmiers ? La dernière fois qu'on s'est fait une sortie nocturne, c'était pour ça en tout cas. Et j'ai un petit espoir qu'elle ait réitéré l'exploit. |
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