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 y a des choses qui ne changent pas. (samij)

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JJ O'Reilly
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MessageSujet: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyJeu 11 Avr - 16:04

Je hais cet endroit. Je hais Sam et ses décisions à la con. Et je me hais d'avoir accepté. C'était du chantage émotionnel, qu'on se le dise et c'est dégueulasse. Comment est-ce qu'il veut qu'on reparte sur des bases saines s'il commence déjà à jouer avec mes sentiments ? Je le redis, c'est dégueulasse. Comme cette pièce, comme cette réunion, comme ces gens. Putain de loosers de merde. Tous des pleurnicheurs. J'ai rien à foutre là moi, j'ai aucun souci. C'est la société le souci. C'est eux le souci, pas moi. Moi ça va. Y a que des ex-taulards dans cette réunion, venu parler de leurs démons contre lesquels ils luttent encore. Que des gros nazes, des sales fiottes qui ont peur de recommencer, de retomber dans leurs travers et de retourner en prison. Ils veulent changer, qu'ils disent. Ils veulent devenir meilleur. Putain, j'ai rien à foutre là. J'ai rien fait moi. J'suis pas comme eux. Je n'ai pas besoin de changer. Don était d'accord avec moi sur ce point. — Et toi, hm, JJ c'est ça ? Me demande la fille qui anime la réunion. Je relève les yeux vers elle, vautré sur ma chaise, les bras croisés. Je la regarde par en-dessous, grincheux. — Oué. Que je grogne. Elle me sourit. Me sourit pas putain, j'suis pas ton pote.Tu as quelque chose à partager avec nous aujourd'hui ? Pas plus que les deux fois précédentes. — Nan. Je souffle bruyamment et détourne la tête, pour bien lui montrer tout mon désintérêt. Prend toi ça connasse. Elle ne s'offusque même pas et donne la parole à quelqu'un d'autre. Mes yeux remontent sur l'horloge sur le mur un peu plus loin, putain, plus que 5 minutes je suis sauvé. J'étends mes jambes devant moi et je laisse ma tête retomber en arrière en soupirant encore, fixant le plafond en attendant que les dernières minutes ne passent. Quand elle nous libère enfin, je ne m'attarde pas. Les autres restent pour discuter, y a des choses à grignoter. Moi, je trace. Je traverse tout le bâtiment aussi vite que possible et une fois dehors je fonce jusqu'à la voiture. Sam est toujours là, il m'attend. Il fait ça à chaque fois, pour s'assurer que je ne me tire pas. Il me dépose, m'attend et me ramène. Gros lourd. Ça commence à vraiment me taper sur le système cette histoire. Quand j'ai accepté, je pensais qu'il allait m'emmener une fois et puis qu'on en parlerait plus. Et non pas qu'il allait m'y emmener deux à trois fois par semaine. Putain, la prison me semble presque moins pire. Pas d'humeur, je l'ignore et contourne la voiture, n'écoutant même pas s'il me parle ou non. Muet, je rentre dans la voiture dans de grands mouvements et claque la portière bruyamment. Puis, je me tourne au maximum du côté de la fenêtre et pose mon crâne dessus, pour bien lui montrer que je suis saoulé et que je n'ai pas envie de lui parler. Je sais qu'il veut que je fasse des efforts, mais c'est je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement à moi d'en faire. C'est quand même lui qui m'a accusé à tort d'avoir violé sa sœur. C'est lui qui a des choses à se faire pardonner, pas moi. Donc j'aimerais bien le voir faire des efforts lui aussi. La voiture s'élance et je soupire à plusieurs reprises, histoire de bien partager mon mécontentement. Et, finalement, c'est plus fort que moi. Faut que je parle, faut que je dise ce que j'en pense de tout ça. J'peux jamais me contrôler, quand j'ai un truc en tête, ça sort toujours, de but en blanc. — Au moins Don lui, il cherchait pas à m'changer. Il m'acceptait comme j'suis. Toi, j'ai pas l'impression qu'tu m'aimes vraiment. P't'être que ça aurait été mieux que tu m'emmènes pas et que j'reste avec eux. Ca t'aurais libéré d'un poids et moi j'aurais pu rester avec des gens qui m'acceptent vraiment. M'enfin bon, j'dis ça, j'dis rien. Voilà, fallait que je le dise. Fallait qu'il sache ce que j'en pense de tout ça. Parce que je ne vais pas tenir longtemps à me coltiner ses réunions à la con. De toute façon, je participerai pas. Jamais. J'ai rien à leur dire. Tous des ratés.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyJeu 11 Avr - 18:35

Y avait des conditions. Y avait forcément des conditions. y a pas d’nazis chez les kids, c’était la première condition, JJ devait cesser tout contact avec eux. C’est comme ça que l’idée d’partir à Detroit est venue sur le tapis. Il devait couvrir son tatouage. Et il devait apprendre. Surtout ça, apprendre. Parce que ça pouvait pas rester impuni, on pouvait pas faire comme si de rien n’était. Évidemment que y avait des conséquences à tout ça. C’est une chose d’accepter qu’on est encore une famille, c’est une autre de regarder la personne de la même manière qu’avant. Et sans doute que Sam n’arrivera jamais à regarder JJ comme avant. Passif trop lourd. Mais l’instinct de protection, il est encore là, encore plus là. Il brûle au fond du bide de Sam, c’est viscéral, instinctif. Il a trop foiré avant pour foirer encore aujourd’hui. Et les mots d’Assia résonne encore dans son crâne, comme un refrain morbide. Tu te rends compte ? À quel point tes... Kids partent en vrille ? À quel point tout a mal tourné ? Il s’en rend compte ouais. Et ça le glace tout entier. Alors faut réparer ce qu’on peut réparer. Cette condition-là est faite pour ça. Moi j’dis que t’a peur Samih. J’pense que JJ te fait carrément flipper. Sam l’ignore, il a l’habitude. Il est installé au volant de la voiture. Il attend. Il est pas con, il sait bien que s’il ne restait pas devant, JJ filerait à la seconde où il aurait tourné au carrefour. Y a la portière d’entrouverte, il a un pied sur l’goudron. Il fume un pétard, et c’est limite l’aqua dans la vieille ford. Il est avachi dans le siège. Ça semble encore un peu irréel, tout ça. Être dans une voiture, rouler où il veut. Rien faire d’autre que d’attendre JJ à la sortie de son groupe de pareil. Fumer un pétard. Juste ça, fumer un pétard. Sam le savoure. Tout est si calme. Et pourtant, y a du bruit partout autour de lui. Y a des gens qui marchent, qui parlent. Y a un groupe de zonards capuchés qui teasent. Y a des voitures, avec de vieux moteurs rafistolés qui font un bruit de dingue. Y a des sirènes de police au loin. Mais putain ce que c’est calme. Sam est vidé de toute substance. Et il ressent absolument rien de particulier.

Quand il entend les portes battantes s’ouvrir, il sait que c’est JJ. Il sort toujours le premier, il fuse carrément jusqu’à la voiture. Ça fait plusieurs fois qu’ils font ça. Chaque fois il est exaspéré quand il sort. Sam pousse la portière d’un pied pour sortir et l’accueillir, le temps que JJ ne le rejoigne. C’était bien ?, qu’il demande paternel. JJ l’ignore et contourne la voiture avec mauvaise humeur. Sam s’y rassoit sans un mot, le joint entre les lèvres. Il attend qu’il soit installé, enfin, collé à la glue contre sa portière avant de démarrer. Il entrouvre la fenêtre pour laisser s’échapper la fumée.

Silence, ça le dérange pas Sam. Il sent que l’autre veut regarder JJ. Ses yeux n’arrête pas de lui lancer des coups d’œil, il est méfiant, encore. C’est normal. C’est encore difficile de prendre les vieilles habitudes. Tout a changé, faut trouver une nouvelle routine. Faut que chacun reprenne sa place. Les rôles sont inversés. Sam n’est plus en tête maintenant, il a laissé tomber. Il n’a rien d’autres à faire que de s’intéresser à JJ. Le surveiller.

Au moins Don lui… C’est comme une explosition silencieuse. Sam ne fait rien, pas un geste, il continue tranquillement de rouler. Et pourtant y a dix tonnes de briques qui lui sont tombées sur la gueule. D’un geste lent il reprend une taffe sur le joint, tourne à droite. Putain comment il ose ? COMMENT IL PEUT OSER PRONONCER SON NOM ? Ça il l’avait pas vu venir, ils ne l’avaient tous les deux pas vu venir. L’autre veut l’tuer. Il veut l’éjecter de la voiture et lui rouler dessus. ...Il m'acceptait comme j'suis. Toi, j'ai pas l'impression qu'tu m'aimes vraiment... L’air s’infiltre plus. Bug du système. Sam crash complètement. Y a tout son corps qui surchauffe, comme une vieille machine qui se déglingue complètement. C’était trop beau ouais. Il avait été projeté dans une réalité alternative, c’était pas possible que ça se passe bien. Retour à la réalité. Rien n’a changé. Il serre les dents, y a sa mâchoire qui se contracte. Il tourne à droite, encore. …P't'être que ça aurait été mieux que tu m'emmènes pas et que j'reste avec eux. Ca t'aurais libéré d'un poids et moi j'aurais pu rester avec des gens qui m'acceptent vraiment… Sam entrouvre la bouche. Se mord la lèvre, referme la bouche. Il a les yeux rivés sur la route. Il absorbe l’onde de choc qui se répand dans ton son corps. Il intériorise comme toujours. Il cristallise la haine chez l’autre. Il a pas dit ça ? Putain il a pas dit ça ? Rassure-moi, non sérieux. Putain, mais non ? Sa voix, à l’autre, dans sa tête, elle va trop vite. Ça encombre toutes les pensées de Sam. Il tourne à gauche. Ils s’éloignent de l’agitation, entre dans le désert de Delray. Ce no man’s land où ils ont tous échoué. Ses muscles sont tendus, ça lui retourne littéralement le bide. Mais ses lèvres restent interdites. …M'enfin bon, j'dis ça, j'dis rien. Et bah dis rien, alors. Du tac au tac, ça jaillit de ses lèvres. Il veut le faire taire, tout de suite. Parce qu’il supportera pas un mot de plus. Sa voix est directe, ferme, tranchante.

Il a pas pu dire ça putain. Il PEUT PAS penser ça. Et si, il peut. Et Sam il trouve rien à se répondre, parce que ouais, l’autre à raison. JJ est parfaitement capable de penser, du plus profond de lui, chacun de ces mots. Et ça, c’est comme d’avoir un clou planté dans la jugulaire.

Rapidement, il peut pas le contenir. De toute façon faut que ça sorte. Ça pouvait pas se passer autrement. Non, t’sais quoi… Qu’il commence, tremblant d’une émotion contenu. Il vire à droite, atterri dans un cul d’sac. Tire le frein à main. La voiture dérape un peu, puis se stoppe net. Sam sort en furi de la voiture et balance le pétard à trois mètres. Y a l’autre qui le guide, qui commande tous ses membres. Il attend une seconde. JJ sort pas. Putaaaaain. Sam soupire un grand coup et fait le tour de la voiture. Il ouvre la portière, même si JJ est appuyé contre. Tant pis s’il se mange les graviers. Quand il est sorti Sam fait volte face et avance de quelques pas, furieux. J’vais m’le faire. Non, putain. Il a assez foutu la merde comme ça. Sam se passe une main sur le front. Puis se retourne face à JJ. J’réalise même pas que t’as vraiment dit c’que tu viens de dire, JJ. Putain ça lui déchire l’estomac. Il en tremble. J’me tue pour que toute cette histoire de Detroit fonctionne là. Et t’étais d’accord pour ça. Il se tait un moment, baisse les yeux. Et puis il regarde à nouveau JJ. Me parle plus jamais d’lui. Il veut plus l’entendre, ce nom. Y a tout qui revient en rafale quand c’est le cas. Il veut de passer la pire année de sa vie. La pire. Don, il pratique la torture lente. L’agonie. Il lui a rendu la vie infernale. Et il a failli lui faire perdre JJ pour toujours.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyJeu 11 Avr - 19:16

Il ne réagit pas, je vois son reflet dans la vitre. Il continue de conduire, il continue de fumer. Il a l'air imperturbable. Mais je sais que ce n'est pas le cas. Parce que tout l'habitacle se charge d'une tension palpable en une fraction de seconde. Et une partie de moi est plus que ravie de l'avoir titillé comme ça. Au fond, ça me rassure juste de savoir que l'existence de Don et que mon lien avec, lui fout les boules. Bien fait. A ton tour de morfler, à ton tour d'être le deuxième. T'as vu comme ça fait mal Samih hein ? Alors je ne me prive pas pour continuer et plus je parle, plus je le perçois devenir nerveux. Et j'imagine sans mal l'autre qui gueule dans sa tête. Je me demande bien quelles conneries il peut lui raconter encore. Et j'aimerais bien qu'il arrête aussi. J'sais pas pourquoi, mais il ne m'aime pas et ça ne joue pas trop en ma faveur. C'est carrément déloyal comme match. Faut que je trouve un moyen de prendre l'avantage sur lui. Ouais, va falloir que je me penche sur ça. — Et bah dis rien, alors. Ça claque dès la fin de ma phrase, y a pas eu une seconde de battement. Je grommèle tout en haussant les épaules, rien à foutre, j'ai eu ce que je voulais. On a trop évité ce sujet. En fait, on a évité tous les sujets qui fâchent. Comme le fait qu'il n'a pas voulu me croire, comme le fait qu'il a voulu me buter, comme le fait qu'il m'a chassé des kids. Et pourtant, y a des tas de choses à dire sur tout ça. Il s'est passé trop de choses pour qu'on fasse comme si de rien était. Trop de choses pour que je pardonne en un claquement de doigt juste parce qu'il me l'a demandé. — Non, t'sais quoi... Je tourne un peu la tête vers lui, il s'est mis à trembler. Mes mots ont fait leur chemin et c'est en train de lui faire perdre la tête. Mais vu son état actuel, un peu plus, un peu moins, on verra rien. Je le laisse s'exciter tout seul, sa conduite qui devient sèche, il braque subitement sur la droite avant de piler n'importe comment, et comme je ne suis pas attaché, je manque de m'écraser sur la plage avant. — Putain ! Que je râle, pas très content de me faire secouer de cette façon. Je me redresse et donne un grand coup énervé sur le plastique de la voiture. Samih est déjà sorti de la voiture. Je le regarde faire, un peu dubitatif. C'est quoi son problème ? J'attends, sans trop savoir ce que je dois faire. Jusqu'à ce qu'il finisse par faire le tour de la voiture et venir ouvrir ma portière dans un élan de colère. Je roule des yeux et soupire comme un gosse avant de sortir à mon tour. — Oh la la... Que je marmonne, comme si Samih en faisait trop et que je trouvais ça totalement abusé. Mais la vérité c'est que ça me plait et que j'en veux plus. Je veux qu'il pète un plomb pour me prouver à quel point il tient à moi. A quel point la proximité que j'ai eu avec Don l'a blessé. Putain, dis-moi que t'as souffert toi aussi. Que t'as morflé comme un chien. Il est dans tous ses états. Je sors une clope de mon paquet me l'allume pendant qu'il se passe une main sur le front avant de pivoter et de venir me faire face. Je hausse un sourcil et tire sur ma cigarette avant de recracher la fumée d'un air nonchalant. — J’réalise même pas que t’as vraiment dit c’que tu viens dire, JJ. Ben va falloir. Je ne réponds rien. Je me contente de le fixer dans une attitude passive-agressive. Comme un sale gosse capricieux.  — J’me tue pour que toute cette histoire de Detroit fonctionne là. Et t’étais d’accord pour ça. C'est plus fort que moi, je détourne la tête en ricanant. Un truc un peu acide. — Actuellement j'ai plutôt l'impression qu'c'est moi qui fais des efforts. C'est pas lui qui se tape des putain de réunions à la con. — Me parle plus jamais d’lui. La colère monte d'un coup. Mon visage qui se ferme et les muscles qui se tendent. Je me redresse et plante mon regard dans le sien pour lui tenir tête. — Ah ouais ? Sinon quoi ? Narines dilatées, contrarié. Je fais un pas vers lui, réduisant la distance entre nous. — J'te rappelle quand même que lui m'a tendu la main quand j'avais plus rien. Quand t'étais plus là pour moi. Je déglutis, mélange de rancœur et de peine. Encore un pas. — Tu sais c'que ça fait d'être accusé d'la pire des horreurs par celui qu'on considère comme un frère depuis toujours ? Hein ? HEIN ! Le cri qui part tout seul, la voix qui vrille. — Il m'a aidé quand j'avais plus personne. Et j'me fiche que ça t'gêne, j'me fiche que tu détestes tout ce qu'il représente. J'lui suis reconnaissant. Je finis par me détourner tout en secouant la tête. Ma clope s'est éteinte, les mains tremblantes, je la rallume tant bien que mal. Je tire longuement dessus avant de souffler bruyamment, le cœur qui cogne un peu plus fort dans la poitrine. — Sans lui j'serais pas là aujourd'hui. Sam ne le sait pas, mais sans lui on m'aurait retrouvé près d'un cadavre. Sans lui j'aurais pris perpète. Alors on dit merci Don.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyVen 12 Avr - 8:59

Il sait même pas à quoi il s'attendait, au final. Ça lui semble logique, c'est tout. Parce que Don a été le monstre qui a hanté ses nuits pendant toute l'année. Il a été son bourreau. Alors JJ peut pas le défendre. Il peut pas défendre ses idéaux. Il peut pas défendre cette haine inexplicable qu'à Don en lui. Bien sûr que si, il peut. Et peut-être bien que cette haine, JJ il l'a encore, au fond de lui. Peut-être bien qu'il a été formaté. Parce que c'est comme ça que ça s'est passé : JJ s'est fait recruté, embrigadé, sans même comprendre dans quoi on l'embarquait. C'est comme ça qu'ils font, les néo-nazis. Ils t'emmènent dans cette lutte et font ressortir ce qu'il y a de pire chez l'être humain, mais ce qu'il y a aussi de plus naturel. Sam il comprend pas cette façon qu'il a JJ, de prendre ça avec un détachement insolent. Il comprend pas parce que chez lui ça a été épidermique. Dès que Don est arrivé sur le tapis, il a ressenti comme un tsunami. Il perd pied. Faut en parler, faut en parler tout de suite sinon les non-dits vont les bouffer. Apprendre. La Condition pour que ça marche. Et même si JJ n'a pas l'air de le penser, c'est un combat de tous les jours pour Sam. Apprendre. Ce qui s'est passé à Savannah, c'est qu'ils ont arrêté de parler. Et tout aurait peut-être pu être évité si Sam n'avait pas gardé au fond de lui ce doute. Le doute qui a été soufflé par l'autre, le doute insinué par Assia aussi, par son silence. Le doute qui a permis à Trixia de lui faire croire n'importe quoi. Faut tuer ça dans l'œuf avant de reproduire le même schéma. Parce que là, JJ est entrain de rire et y a toute sa rancoeur qui lui déborde des lèvres. Actuellement j'ai plutôt l'impression qu'c'est moi qui fais des efforts. Sam se mord la lèvre et inspire profondément. Il pourrait lui répondre, il pourrait. On pourrait t'le dire, JJ, que si t'as l'impression d'être le seul à devoir faire des efforts c'est parce que t'as rejoins la jeunesse hitlérienne. Parce que c'est toi qui a buté ton propre gosse et rendu ta nana stérile, c'est toi qui l'a fait fuir, c'est toi qui a envoyé Trixia à l'hôpital, toi qui a buté un mec, toi qui a mis un contrat sur la tête de Sam, avec tes nouveaux petits copains. Toi encore qui a un putain de tatouage nazi sur ton épaule, et même si maintenant il est recouvert d'encre, on efface jamais ce genre de tatouage. On le recouvre. L'autre il en crève d'envie de lui balancer tout ça. Mais Sam sait déjà que ça ne servira à rien. Alors il garde le silence un moment. Il prend sur lui, même si c'est dur. Le pire, c'est quand même de l'entendre parler de Don, parler de ce type comme de quelqu'un à qui il doit tout. Ça, ça le bouffe. Ça fait renaître des sentiments qu’il espérait disparu. Cette colère, cette rancoeur. Au final, tout est peut-être irréparable. Mais parle plus de lui, pitié. Et quand Sam l’ordonne, JJ fait un pas en avant. Ah ouais ? Sinon quoi ? Sam soupire et ils se regardent dans le fond des yeux. Sinon rien, j’te le demande c’est tout. Qu’il soupire. Ça peut pas être que de la menace. De toute façon ils sont partis trop loin tous les deux, on peut pas faire pire. Y a plus de menace à faire quand on est déjà allé trop loin. Ils ont failli s’entretuer. Ils peuvent pas revenir à ça. Ils ne doivent pas surtout. Apprendre, vous voyez. Et quand JJ parle d’être le seul à faire des efforts, ça les fait doucement rire, Sam et l’autre.

J'te rappelle quand même que lui m'a tendu la main quand j'avais plus rien. Quand t'étais plus là pour moi. À ce moment-là, Sam sait pas si JJ fait juste exprès pour le faire payer ou s’il est sincère. Un mélange des deux, sans doute. Et chaque putain d’mot qu’il prononce est comme des lames de rasoir dans ses veines. Ça le déchire en morceaux d’entendre ça. Il encaisse. Maintenant, vous savez, il peut tout encaisser. Tu sais c'que ça fait d'être accusé d'la pire des horreurs par celui qu'on considère comme un frère depuis toujours ? Hein ? HEIN ! Le cri le fait légèrement tressailler. Il dit rien, continue d’encaisser. Il laisse JJ déverser cette haine qu’il a oublié de décharger pendant la réunion, parce que ouais, ça sert à ça aussi, la réunion. Il m'a aidé quand j'avais plus personne. Et j'me fiche que ça t'gêne, j'me fiche que tu détestes tout ce qu'il représente. J'lui suis reconnaissant. Ses derniers mots résonnent dans le vide. Silence. Sam fait un genre de moue pour acquiescer, un peu assommé. Complètement, même. Y a une espèce de jalousie qui le crispe complètement. Pourquoi Don il a droit à ça hein ? Il t’a tout donné, il t’a sauvé, il t’a accueilli quand t’avais plus rien ? Ça te rappelle rien, JJ ? C’est qui qui est là depuis tes dix piges ? Qui qui t’a élevé ? Et c’est pour ça que Sam n’ose rien dire. On est responsable des conneries de ses gosses, pas vrai ? C’est Sam qui a mené JJ aux nazis. Sam qui l’a fait devenir ce qu’il est aujourd’hui, il se fait pas d’illusion là-dessus, et il a accepté cette responsaibilité. Il a accepté d’avoir tout foiré. Accepté d’avoir poussé sa soeur au suicide. Il a accepté tout un tas de trucs et maintenant il s’injecte sa santé mentale directement en intraveineuse. C’est le seul moyen de continuer. Il putain il se raccroche à sa dose de ce soir pour encaisser cette conversation, nécessaire mais putain de douloureuse. Parce que Sam sait qu’il empêchera jamais JJ de l’aimer, ce mec. Il pourra pas. JJ est d’une loyauté sans faille, malgré tout. Accordez-lui un peu d’attention et il pourrait tuer pour vous. Tuer, ouais. Ya toutes les images de la prison qui défilent. Y a ce moment, dans les douches, jour 1. Ce moment où Sam a cru mourir. Ce moment où JJ a débarqué dans la nuit, avec toute sa clique pour le passer à tabac. Les insultes raciales. Et surtout, surtout cette croix qui irradiait toute son épaule. Naturellement, le regard de Sam se pose sur l’épaule de JJ, une seconde. Et c’est comme s’il voyait à travers la chemise qu’il porte, à travers le nouveau tatouage. Ça fait mal. Sans lui j'serais pas là aujourd'hui. Il se reçoit la fumée de sa clope en pleine gueule. Ça pique les yeux. Ouais, je t’ai laissé tomber. Il a foiré. Il lui a déjà dit. Et l’autre, ça le rend dingue quand il dit ça. Et y a le corps de Sam qui s’agite par des petits mouvements saccadés et presque imperceptible. Ses poings qui se serrent, quelques tics au visage. Parce que c’est un combat intérieur permanent quand il s’agit de JJ. J’me suis fait manipuler, j’ai complètement foiré, et j’ai pété les plombs. J’t’ai pas fait confiance. Et r’garde où ça m’a mené. Condamné à 8 ans de taule, tout seul, abandonné. Sam a pas eu les frères Musulmans ou un autre groupe d’extrémistes pour le sauver, en prison lui. Il a été seul et puis c’est tout. Même Bobby s’est fait buter. Ah ouais, c’était fun ça aussi. Ils l’ont buté devant lui, pendant que deux putains d’nazis le tenait. Il l’ont égorgé comme un porc, simplement pour faire chier Sam. Ça fait un an qu’il est seul Sam. Seul avec tous ses démons qui lui hurlent dans les oreilles en permanence. Sam il en tremble presque d’avouer ça. Mais ce qui le fait trembler, surtout, c’est d’penser que rien ne pourra plus jamais s’arranger entre eux. Alors il s’approche, il bouffe le dernier mètre qui les sépare tous les deux. Tu voulais que j’sois là pour toi ? Bah c’est l’cas. J’suis là maintenant, j’te vois, j’te regarde. J’ai compris. Il fera plus la même erreur. Plus jamais. Parce que tout ce qu’il fait maintenant, il le fait pour lui. Parce que ya pas de Kids sans JJ, et y a pas de JJ sans Sam. Voilà, c’est comme ça et puis c’est tout. Sam il essayera jamais de convaincre JJ qu’il se goure complètement, que Don est un monstre, et qu’il a simplement fait du chantage et manipuler JJ, comme Sam a été manipulé par Trixia. C’est au-dessus de ses forces. Il pourra jamais se défendre face à ce type. Et si ça semble pas clair dans la tête de JJ, c’est qu’il n’y a rien à faire pour le moment. Sauf attendre que ça passe. Sam attrape la joue de JJ d’une main paternelle, il le force à le regarder dans les yeux, il veut que ça se martèle dans son cerveau de pauvre gosse du système. J’suis là maintenant et j’ai vraiment rien d’autre à faire que de faire en sorte que ça marche. Parce qu’il a perdu tout le reste. Ou presque.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyMer 17 Avr - 12:21

—  Sinon rien, j’te le demande c’est tout. Samih, il a toujours eu le don de savoir faire redescendre la pression dans ma tête. J'sais pas s'il en a vraiment conscience. En fait, je sais absolument pas de quoi il a conscience. Entre l'autre et la drogue, ça doit être un sacré brouillard là-haut. Je fais la moue, lèvres pincées, sale gosse contrarié, mais je ne surenchéris pas. Je m'éloigne même d'un pas, pour nous laisser un peu plus d'air, qu'on arrête de s'asphyxier mutuellement à longueur de temps. Je passe une main nerveuse sur mon crâne, le regard qui va se perdre ailleurs, un peu comme mon esprit. J'ai trop de mal à gérer tout ça. Y a trop de choses d'un coup, trop de décisions qui ont été prises dans réfléchir, trop de trucs qui ont changé. J'suis paumé moi au milieu de tout ça. Je n'ai jamais été doué pour gérer ce genre de situation. D'habitude c'est Sam qui m'aide, mais aujourd'hui, Sam fait partie de l'équation qui me pose problème. Alors je fais comment, hein ? On m'a jamais expliqué comment on s'en sortait face à tout ça. On m'a jamais rien expliqué en fait. Pincement au coeur, un sentiment éreintant de solitude m'assaille et j'me sens mal. C'est cette ville putain, cette maudite ville qui soulève trop de merde, qui rappelle trop de conneries. On aurait jamais dû venir ici. Je m'embrouille, l'esprit qui doit être actuellement dans le même état que celui de Samih. Je recommence finalement à m'agiter, à crier, à faire des reproches. Parce qu'il faut que ça sorte. Y a trop de choses contenues en moi depuis trop longtemps, et ça ne concerne pas que Samih, loin de là. Mais à l'heure actuelle, c'est lui qui est là, en face de moi, à m'écouter. Et une partie de moi voudrait crier encore plus fort, toujours plus fort. Juste pour être sûr qu'il m'entende lui au moins. J'peux pas m'empêcher de me dire que y a presque 17 ans de ça en arrière, quand les services sociaux m'ont emmenés, peut-être que si j'avais crié encore plus fort, mon père ou ma mère serait venu me chercher de force. Peut-être que ça les aurait fait réagir. Putain, pense pas à ça JJ. Je deviens fébrile, mes idées qui se mélangent, j'sais plus contre qui je crie, à qui j'en veux. Faut juste que ça sorte. Et tant pis pour les dégâts que ça cause. Personne s'est jamais soucié des miens, et voilà le résultat. — Ouais, je t’ai laissé tomber. Je me tends. Bizarrement, ça ne me fait pas franchement du bien de l'entendre l'avouer enfin. Je baisse les yeux, les émotions à vif, j'ai mal au bide. — J’me suis fait manipuler, j’ai complètement foiré, et j’ai pété les plombs. J’t’ai pas fait confiance. Et r’garde où ça m’a mené. Ouais non, vraiment, j'aime pas du tout l'entendre dire tout ça. Je me braque un peu plus, me sentant de plus en plus mal. L'impression que l'air devient irrespirable, toxique. J'sais plus quoi faire de mes mains, je deviens nerveux, je m'agite. J'suis à deux doigts de lui crier de se la fermer et de garder tout ça pour lui. J'ai trop peur que ses mots tournent en boucle dans ma tête, se déforment et viennent alimenter toutes mes craintes. Putain, rassure-moi au lieu de me dire tout ça. Il se rapproche d'un coup, il est tout prêt mais je ne bouge pas, me faisant fuyant. Je fixe le sol, le visage crispé, les sourcils froncés et j'ai fini par croiser mes bras sur ma poitrine en signe de replis. — Tu voulais que j’sois là pour toi ? Bah c’est l’cas. J’suis là maintenant, j’te vois, j’te regarde. J’ai compris. Ma gorge se noue alors que mes émotions explosent, c'est un bordel sans nom sous ma peau. Je trésaille un peu et viens me mordre la lèvre supérieure dans un réflexe nerveux. La main de Samih se pose sur ma joue et me calme aussitôt, je le laisse faire et relève la tête vers lui, nos regards qui s'accrochent. Et c'est très étrange comme sensation, mais j'avais l'impression que ça n'était plus arrivé depuis tellement longtemps. Comme si c'était la première fois qu'on se regardait depuis des années. Et putain, ça fait du bien. — J’suis là maintenant et j’ai vraiment rien d’autre à faire que de faire en sorte que ça marche. Je déglutis, les yeux devenus humides et je hoche vigoureusement la tête avant de finalement décroiser mes bras pour venir les passer autour de Sam et l'enlacer de toutes mes forces. Ma tête qui se cale contre la sienne et je reprends mon souffle bruyamment, comme après une longue apnée. Je me laisse aller contre lui et je ferme les yeux, profitant juste de cet instant dont j'ai rêvé trop de fois ces derniers temps. J'ai vraiment cru que ça n'arriverait plus jamais. Je reste comme ça un moment mais très vite, les doutes reviennent m'envahir et gâche tout. Je le serre un peu plus fort alors que je m'apprête à reprendre la parole, sûrement parce que je n'ai pas envie qu'il se détache de moi, pas envie d'affronter son regard, pas envie de prendre le risque de le voir m'échapper encore. — A quel point tu m'aimes Samih ? Ma voix est maladroite, j'écorche un peu les mots car j'ai du mal à les dire. — Don, il avait tout accepté de moi. Tout. Tout ce qu'j'suis, tout ce que j'ai pu faire. Tout c'que j'pourrais faire aussi. Je rouvre les yeux et fixe le vide, noué d'appréhension. — Tu peux toi ? Ou si tu découvres un truc, ou si je fais une connerie ici, tu m'éjectes à nouveau des kids ? Et de ta vie. Je relâche un peu la pression autour de lui, ma voix qui baisse d'un coup, murmure chaotique, la voix qui tremble un peu. — Parce que j'le supporterais pas une deuxième fois. C'était trop dur. J'pourrais pas encaisser encore une fois.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyDim 21 Avr - 14:28

Il sent la pression qui redescend, l’atmosphère qui redevient respirable. Et ça fait bizarre d’avoir à nouveau de l’emprise sur lui. Y a eu ce moment, Sam sentait JJ qui lui filait entre les doigts. Il se délitait sous ses yeux et il ne pouvait rien y faire. Rien faire d’autre que d’le regarder s’évaporer, devenir un total étranger. Y a eu ce moment où Sam il a juste pas su quoi faire, parce que c’était trop. C’était parti trop loin, et trop vite. Il a pas eu le temps de le voir venir. Et chaque fois qu’il tentait quelque chose, c’était comme si JJ ne l’entendait même pas. Ils parlaient plus la même langue. Là, aujourd’hui, dans ce cul-de-sac, Sam et JJ sont à nouveau branchés sur le même canal, et ça fait du bien, putain. Le cœur de Sam se calme, reprend une cadence presque normale. Ses immenses yeux sautent de l’un à l’autre, qui débordent de larmes. Sam oublie parfois, à quel point JJ est un gosse. Tous les deux ils sont des rescapés de la vie, des survivants. Avalés, digérés, recrachés par ce système de merde. JJ est comme un chiot abandonné sur le bord d’une autoroute qui aboie à chaque fois qu’une voiture s’approche de lui. Et toi t’es comme un de ces parents qui ont tout raté mais qui veulent pas se l’avouer. Ça frémit sous sa peau, ces sentiments dissonants qui s’affrontent, qui s’emmêlent, qui l’écrasent. Mais il reste accroché à JJ, il lui promet, quasi religieusement, qu’il sera là pour lui quoi qu’il arrive. Comme s’ils étaient menottés l’un à l’autre jusqu’à la fin, quoi qu’il en coûte. Et il a l’impression de taper juste. Ça se percute contre le regard encore assommé de JJ, qui tentent de gérer le surplus d’informations. JJ il lui saute à la gorge, il s’agrippe à lui, il s’accroche. D’un bras Sam le retient par la taille, avec sa retenue angoissée habituelle, et cette émotion brute dans le fond du bide.

La prison l’a dévasté. Cette année l’a démoli. Il est en ruine, complètement, et y a plus rien qui se passe dans son intérieur nécrosé. Il s’injecte du poison directement dans les veines maintenant, ça le pourrit de l’intérieur. Plus rien ne s’allume, et tout s’arrête dans une lente agonie. Il s’en rend compte, mais il s’en fout. La chute est longue et sans fin. Et pourtant, quand JJ se jette sur lui, dans cette accolade fraternelle, quelque chose prend vie. Peut-être bien que l’espoir n’est pas mort. Peut-être bien qu’on est pas dans une impasse. Un léger sourire fend sa joue, alors que ses doigts se crispent autour de sa taille, dans un discret geste de colère schizophrénique. Le silence s’allonge. Et puis, s’infiltrant par chacun de ses pores, la voix tremblante d’émotions de JJ perce l’air : A quel point tu m'aimes Samih ? Au point de pourrir notre vie. De toute perdre, de faire tapis, pour que dalle. Pour perdre. Sam s’est paumé lui-même dans cette histoire et il le mesure même pas, il se rend pas compte, même si dans le fond il le sait. Il répond rien pour le moment. Don, il avait tout accepté de moi… le même coup de couteau glacé qui s’enfonce entre ses vertèbres que la première fois qu’il a évoqué Don. Son nom c’est du verre pilé dans son coeur, et des plaies encore infectées partout sur le corps. La suite est comme étouffée par le bruit de son sang qui pulse dans ses tempes. Il sent l’autre qui remue, qui décolère pas. Tu peux toi ? Ou si tu découvres un truc, ou si je fais une connerie ici, tu m'éjectes à nouveau des kids ? Il a l’impression de devoir se justifier, se mériter face à Don et ça lui fout le coeur à l’envers. Et puis y a ce genre de contrat qu’il a l’impression que JJ essaie de lui faire signer en douce. Pour excuser ses prochains dérapages, un genre d’assurance vie. Qu’est-ce qu’on doit encore découvrir JJ ? Il attend la faute, l’autre. Il attend la faille pour se glisser dedans. Parce que j'le supporterais pas une deuxième fois. Sam non plus.

Il se recule, en tenant JJ par une épaule. Il le regarde avec un air un peu contrarié. Il s’attendait pas à ce que ça soit demandé de cette manière. Il s’attendait pas à devoir faire amende honorable. Et puis il s’inquiète. J’ai jamais arrêté de t’aimer. Et c’est bien ce qui a été le plus difficile. Intégrer le fait que JJ l’avait trahi de la pire des manières, et l’aimer encore. Vouloir le tuer, et l’aimer encore. Tout foirer, pour rien. Il prend le temps de le regarder pour que le message s’infiltre, s’imprime. Et puis il laisse ses bras retomber dans le vide, reprend son souffle. J’te promettrais rien JJ. Parce que j’pense qu’il est temps qu’on apprenne à se refaire confiance. Y aller par étape, doucement, avec prudence. Sam attrape ses cigarettes et en coince une dans sa bouche. Il est un peu sous le choc de ces informations, sous le choc du bordel qui anime JJ, presque égal au sien. Ils ont voulu recoller les morceaux trop vite, c’est bancal. Alors il allume la cigarette et en profite pour faire quelque pas. Il a un arrière goût désagréable en bouche, une sale impression. Parler de Don l’a retourné. Il se trouve dans cet entre-deux compliqué, entre la vraie vie et l’enfer qu’il a vécu. Un genre de purgatoire qui l’angoisse. Il ravale cette nervosité qui s’étend dans ses muscles. Il se met une main devant les yeux, se les frottent vigoureusement. J’sais pas c’que j’peux encore encaisser. Mais j’sais que j’vais t’écouter maintenant. Qu’il avoue avant de laisser son bras retomber dans le vide, et sa main qui tient la cigarette remonter jusqu’à ses lèvres. Alors si t’as quelque chose à me dire, tu peux y aller.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyLun 22 Avr - 21:55

Sa main qui se pose sur ma taille et il ne me repousse pas. Ça me suffit, je crois. J'le connais Sam, depuis tout ce temps. Avec lui je ne m'attends plus à de grandes embrassades, ça n'a jamais été son truc. Il a une sorte de pudeur bizarre, qui m'a toujours échappée mais je l'accepte. Ne pas me repousser - plus jamais - c'est tout ce que je demande. Ce que je lui demande. Parce que y a rien de plus douloureux que ça. Que lui qui ne veut pas de moi. A part peut-être mes parents qui ne veulent plus de moi. Mon estomac se noue à cette pensée et je tente rapidement de la faire disparaitre. Me concentrer sur Sam, sur l'instant présent. Sur lui et moi, réunis dans une accolade. Putain, j'étais tellement sûr que ça n'arriverait plus jamais. Je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir tort. Les mots s'échappent de mes lèvres, questions brûlantes qui me hantent. Faut que je sois sûr, faut que je connaisse sa réponse. Qu'il me promette que c'est terminé tout ça, qu'il ne sera plus jamais déçu de moi. Qu'il ne prendra plus jamais la décision folle de m'éjecter. Je ne supporterai pas d'avoir cette sensation perpétuelle d'être sur la sellette, prêt à voler au moindre écart. J'peux pas vivre avec des incertitudes, ça me ronge et ça me rend complètement dingue. Y a rien de pire pour me pousser à faire des conneries. J'ai besoin que Sam soit là, qu'il soit présent, qu'il me rassure. Tous les jours. Encore et encore. Jusqu'à ce que je n'ai plus peur, jusqu'à ce que je n'ai plus l'impression d'être en période d'essai. Il écourte notre étreinte, se recule un peu, une main toujours sur mon épaule. Je le fixe, avec une intensité qui m'est propre. Comme si je m'apprêtais à boire ses paroles. — J’ai jamais arrêté de t’aimer. Sourire fébrile qui fend enfin mon visage. Un truc sincère, qui brise ma mine boudeuse que je me traine depuis ce matin. Quelques étincelles dans le regard et une chaleur douce qui se diffuse dans mon ventre. Putain, ça fait du bien de l'entendre. J'dis rien, mais la façon dont je le regarde en dit long sur ce qui me traverse, sur ce que je pense. J't'aime tellement aussi Sam. J'crois qu'il n'imagine même pas vraiment à quel point en fait. Qu'il ne se représente pas tout ce que ça implique. Tout ce que je suis capable de faire pour ça. Pour lui. Je voudrais qu'il comprenne, qu'il l'intègre. Je voudrais que ça lui fasse plaisir aussi. Son bras retombe et ça laisse une emprunte froide là où il avait sa main. Je ne dis rien, me contente de le fixer et d'attendre la suite. Il retrouve son air morne, des fois, Samih, on dirait qu'il est mort de l'intérieur. Et ça me fait un peu peur. Mais c'est pas grave tu sais Samih, j'ai toujours aimé les zombies, alors j'peux m'y faire. — J’te promettrais rien JJ. Parce que j’pense qu’il est temps qu’on apprenne à se refaire confiance. Je me froisse un peu. Mon front qui se plisse et mes lèvres qui se rapprochent, dans une moue contrariée. Mais je comprends que je ne dois pas insister. Ne pas faire un caprice, ne pas taper du pied pour exiger mieux que ça. Mon regard dévie, la tête qui se baisse un peu, comme un gamin coupable, et j'enfonce mes mains dans mes poches de jean. Je hausse les épaules et viens taper un cailloux par terre, dans un geste nonchalant. — Hmm. Ouais. Sam a dit qu'on devait plus communiquer, alors je prends sur moi, inspire un grand coup, me redresse et expire l'air tout en laissant retomber ma tête en arrière. — Mais c'dur d'avoir l'impression de passer un test et que si j'échoue, j'suis recalé. Ça m'fout la pression, j'aime pas ça. Et ce n'est jamais bon de me mettre la pression. Ça me fait un peu péter les plombs et je deviens vite ingérable. Je me mets facilement à faire exactement tout l'inverse de ce que l'on attend de moi. Parce que là, au moins, je saurais pourquoi j'ai échoué. Alors que si je donne tout, si je fais pleins d'efforts et que je perds quand même, c'est insupportable. — J’sais pas c’que j’peux encore encaisser. Mais j’sais que j’vais t’écouter maintenant. Alors si t’as quelque chose à me dire, tu peux y aller. Je me fige un peu, le regard posé dans le vide et j'ai subitement l'impression que des tas de souvenirs défilent devant mes yeux. J'ai la chaire de poule et la peur panique que Sam puissent voir les images. Alors je baisse la tête, comme pour me cacher, me protéger. J'ai trop de choses à dire, tellement que du coup, je n'ai plus rien en tête. Ça forme juste une boule complexe, dont on ne peut plus rien démêler. J'sais pas ce qu'il veut entendre, j'sais pas ce que je dois lui avouer. Qu'est-ce qui est important ? Qu'est-ce que j'ai fait qui était mal et qui mériterait qu'il sache ? J'suis perdu, je commence à paniquer un peu. Je me mets à respirer de plus en plus vite, des tics nerveux commencent à me secouer le visage. Je finis par me redresser, pas à l'aise, je tiens plus en place. Je mets à gigoter comme un gosse impatient qu'on forcerait à se tenir tranquille. — J'sais pas moi, j'ai- je, 'fin, j'sais pas. Je peine à formuler une phrase qui ait du sens, c'est assez systématique quand mon esprit s'embrume comme ça. La bouche qui tremble un peu, comme un écho à mon cœur inquiet. Je hausse frénétiquement les épaules à plusieurs reprises, je me mords les lèvres, toujours en évitant son regard. Je fais le tri tant bien que mal dans ma liste des choses à avouer et je finis par en piocher une. Je recule de plusieurs pas et viens m'asseoir à moitié sur le capot de la voiture, me triturant nerveusement les doigts et continuant à tirer comme un malade sur ma clope.  Il n'en reste déjà plus grand chose. — J'ai- hm, j'ai possiblement mutilé un flic ? Ma voix qui monte un peu dans les aigües, parce que j'suis plus très sûr de mon aveux. Je regrette instantanément. Mais maintenant que c'est sorti, autant aller jusqu'au bout. Ça lui montrera que je suis de bonne foi, que je fais des efforts. Et de toute façon, je crois que c'est le moins pire que j'ai en stock. — C'était pas du tout prémédité, ok ? Que j'ajoute rapidement, comme si ça changeait vraiment quelque chose. Je crois que oui. En tout cas, au lieu de la loi, ça change un tas de choses. — C'était l'flic qui m'avait fait envoyer en prison. Quand j'suis retombé sur lui par hasard après ma sortie, ça a été plus fort que moi : fallait que j'me venge. Les gars étaient là, on avait un peu bu et pis, j'sais pas. Tout est allé très vite. On l'a chopé, et pis voilà. C'était fait. Je me garde bien de lui dire que je lui ai gravé une croix gammée dans le dos, j'ai bien compris que c'était un sujet sensible. Je ne le regarde toujours pas, parce que j'ai trop peur de ce que je pourrais voir dans ses yeux. Je déglutis en repensant à tout ça. Et je dois faire un effort surhumain pour réprimer un sourire satisfait. Je ne regrette absolument rien. Ce sale fils de chien a eu tout ce qu'il méritait. Si c'était à refaire, je le referai sans hésiter. Même pas une seconde.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyVen 26 Avr - 0:09

J'sais pas moi, j'ai- je, 'fin, j'sais pas. Sam le regarde par en-dessous, en fumant sa cigarette sur le coin de ses lèvres. Il le fixe et il voit toutes ces images que JJ a peur de montrer. Il voit le bordel qui défile sous les yeux perdus de son petit frère. Il voit tout ce qu’il ne saura probablement jamais, et que JJ cache enfoui si profondément que lui-même n’arrivera jamais à déterrer la moitié de ce qui le ronge de l’intérieur. Et c’est une étrange sensation d’être spectateur du nauvrage de quelqu’un, et rien pouvoir faire d’autre que ce que l’on fait déjà. Sam a déjà vécu ça, avec sa propre personne. Il s’est lentement vu couler au fond de l’eau, si profondément qu’il n’entend plus rien d’autre qu’un vide angoissant, et ses propres pensées. JJ s’excite trop. D’une voix calme il le coupe dans ses tics nerveux : Y a pas de test. Y a juste moi qui essaye de comprendre ce que t’as traversé. Le poser en victime, se mettre de son côté, lui laisser le bénéfices du doute. Tout ça rend dingue l’autre qui remue sous sa peau, comme un genre de parasite qui chercherait à jaillir de ce corps trop petit pour tout ce qu’il contient. On y est trop à l’étroit, dans sa peau, c’est pour ça que Sam a toujours été mal dedans. Ça calme JJ juste une seconde, le temps qu’il ne s’adosse contre le capot de la voiture. Sam le suit patiemment des yeux, consummant deux fois moins vite que lui sa cigarette. Enfin, l’info sort : J'ai- hm, j'ai possiblement mutilé un flic ? Sam s’arrête, la cigarette à quelques centimètres de ses lèvres. Y a comme une décharge électrique qui file dans tous ses muscles. Il est bloqué. La scène lui apparaît trop nettement, comme un souvenir qu’il pense avoir vécu. Il reprend vite ses esprits et termine son geste par une longue latte pendant que JJ se rattrape comme il peut : C'était pas du tout prémédité, ok ? Il le sent, JJ qui se délite complètement devant lui, le coeur qui va exploser d’avoir avoué un tel secret. Et Sam aimerait avoir une autre réaction, une qui rassurerait JJ le fait est que y a rien qui se passe là-dedans, un grand vide. Tout est encore trop frais, difficile à ingurgiter. Il changera pas, et il changera jamais. Arrête de te voiler la face Sam. Sam cligne plusieurs fois des yeux et y a un nerf qui se tend dans sa nuque, il secoue la tête violemment et se passe sa main libre le long de sa nuque. C'était l'flic qui m'avait fait envoyer en prison. Quand j'suis retombé sur lui par hasard après ma sortie, ça a été plus fort que moi : fallait que j'me venge. Il comprend le processus, il voit pourquoi JJ a fait ça. Il le connait, et ce n’est pas si étonnant que ça pourtant. Alors pourquoi il est glacé, pourquoi il arrive pas à dire quoi que ce soit. C’est toi qui fait ça ? Ça te fait flipper tout ça, avoues-le. C’est toi qui me fait flipper. L’autre enrage, sans vraiment qu’on comprenne pourquoi. Le genre vengeance impulsive c’est pourtant son rayon à l’autre. Ça serait pas toi qui a peur de lui ? Peur de ce qu’il pourrait t’faire ? Les gars étaient là, on avait un peu bu et pis, j'sais pas. Tout est allé très vite. On l'a chopé, et pis voilà. C'était fait. Et là y a l’regard de Sam qui s’accroche à celui de JJ. Enfin, qui essaye. JJ ose toujours pas l’affronter. Les gars étaient là hein ? Ça te rappelle quelque chose ? Sam est interdit, et c’est à son tour de voir les images défiler devant ses yeux. Il sait ce que ça veut dire. Il sait trop bien ce que ça veut dire. Il porte encore les marques de ces vengeances basées sur la mutilation. “Comme ça, tu penseras à nous”, c’est ça l’truc, pas vrai ? Ne jamais le laisser nous oublier. Se graver en lui. Les cicatrice brûlent le corps maigre de Sam. Qu’il dise ce qu’il lui a fait ! Qu’il ordonne l’autre. Mais Sam, y a son coeur qui s’accélère dans un besoin d’arrêter ça avant qu’il prenne l’avantage. Il parle, vite, il enchaine, c’pas naturel : Ouais, j’vois le genre. Dis-lui putain, dis-le à quel point tu l’sais. Son souffle est court. Il inspire profondément et lance sa clope, alors qu’il en reste un bon quart. Il a besoin d’air. Il recule. Il est secoué de tics, de spasmes. L’autre s’énerve. Il comprend pas que Sam dise rien. Il comprend pas comment il peut encaisser. Et soudain il se rend compte que c’est ça qui poserait le plus de problème. Ce que l’autre peut encaisser. Ça lui fait mal au bide. Il fronce un peu les sourcils et se force à enchaîner : Rien d’autre ? Next, c’est entendu, accepté, pardonné.

Quoi ?

Pourquoi tu laisses passer ça ? C’est quoi tes nouveaux critères moraux ? Depuis quand c’est toi qui n’en as plus ? S’il a fait ça au flic, il peut te faire ça à toi. Il utilise les mêmes méthodes qu’eux. Don a été bien plus un père que tu l’as été pour lui. Bordel Sam, c’est évident. Ça crève les yeux. JJ cherche pas ton approbation, il cherche n’importe quelle approbation. Il a b’soin de se donner bonne conscience, et toi tu vaux pas mieux que lui. Putain pourquoi c’est toujours à moi de t’ouvrir tes putains d’yeux de carpe ? Et arrêtes de te tirer les cheveux. Arrêtes, il nous r’garde. Arrête j’te dis ! Arrête de faire les cents pas. Calme toi Sam. Laisse moi gérer ça. J’ai besoin de lui parler. Laisse moi faire j’te dis. J’en peux plus là. Faut que j’respire. J’ai besoin de respirer moi aussi. C’pas qu’à toi de décider. Tu sais pas ce que c’est. J’étouffe, j’suis enfermé. C’est chiant de te regarder rater notre vie. C’est vraiment chiant de te voir faire les mauvais choix. Putain. Arrête, de te tenir la tête comme ça, on dirait un putain de taré. JJ il flippe là. Il sait, il sent. Il me regarde, j’le vois carrément. Alors je t’arrête Sam, laisse moi le regarder dans les yeux. Je penche légèrement la tête sur le côté. Je fronce un peu les sourcils. Et tu lui as fait quoi à c’flic ? C’est moi qui ait parlé, et Sam il a rien pu y faire. Tu crois peut-être que t’as gagné parce que tu me fais taire avec ta stupide héro de camé. Mais si ça te laisse dormir comme un bébé, ça te rend plus faible. Vulnérable. Je fais un pas vers JJ. J’sais pas s’il sait. J’pense que si. Sans doute. J’sais pas. Il arrive bien à me cerner. Même si on a pas parlé souvent, lui et moi. Je lève le menton. J’me tiens beaucoup plus droit que Sam. Ça me fait gagner quelques centimètres. T’as fait ça pour l’groupe, ou t’as fait ça pour toi ? J’le quitte pas des yeux, et je le laisse pas détourner le regard non plus.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyJeu 9 Mai - 20:26

Les mots fusent de ma bouche, maladroits. Je tente d'expliquer, de me justifier, malgré que Sam ait promis que ce n'était pas un test. J'suis pas entièrement convaincu. Je reste persuadé que je risque de me faire expulser à la moindre révélation qu'il ne tolèrera pas. Ça me noue la gorge et le bide, mes mains deviennent moites. J'veux pas le décevoir, je veux juste qu'il comprenne. Qu'il voit que je fais des efforts pour lui et qu'il doit en faire pour moi aussi en retour. Moi je l'accepte tel qu'il est, aussi fou soit-il. Et il faut qu'il fasse la même chose avec moi, je le mérite. Après tout ce qu'on a traversé, tout ce que j'ai traversé, je le mérite putain. Alors je parle, je parle, pour combler le vide qui s'étend face au silence de Samih. Ou peut-être que je n'ai pas envie de lui laisser le temps de parler, parce que j'ai trop peur de ce qu'il pourrait dire. Je ne le regarde pas, mais j'ai bien senti la tension au moment de ma révélation. Pourtant, il ne réagit pas, il ne dit rien, il attend. Que je termine probablement, que je me taise enfin. Et je finis par le faire, nerveux. J'ai du mal à tenir en place, je m'appuie contre la voiture, puis me décale, fume à toute allure, passe ma main sur mon crâne. Et, finalement, je me décide à relever les yeux sur Sam. Je l'observe alors que le silence perdure. Et je tique. Le front qui se plisse alors que j'ai l'impression d'avoir un miroir en face de moi. Il ne tient pas en place non plus. Je les vois très bien, les spasmes sur son visage et sa main qui tient sa cigarette en train de trembler. Je me braque doucement, parce que je sais de quoi il s'agit. Sam est toujours trop défoncé pour être nerveux. Lui, c'est plutôt le roi des léthargiques. C'est l'autre l'énervé du duo. Mes lèvres se pincent alors que je me sens impuissant face au combat qui doit se dérouler dans son cerveau malade. Et je sais que l'autre ne m'aime pas. Je sais qu'il doit lui dire tout un tas de saloperies pour tenter de le détourner de moi. Il le veut rien que pour lui. Il l'aura pas. Je ne laisserai pas faire. Mes muscles se contractent un à un, je me suis immobilisé et je ne le lâche plus des yeux. — Ouais, j’vois le genre. Rien d'autre ? C'est tout ? Je fronce les sourcils, suspicieux. C'est presque trop facile. Je cligne des yeux, repris d'une longue hésitation. Est-ce que je lui dis tout ? Presque, tout. Je me mordille l'intérieur de la joue, pesant les pour et les contre. Mais il ne m'en laisse pas le temps. Le changement est flagrant. Je relève lentement la tête et je le détaille de haut en bas. Son agitation est anormale, même pour lui. J'attends. Je connais déjà le dénouement, je l'ai déjà vu faire. L'autre arrive. Et ça me fout en colère. Putain Sam, mais le laisse pas faire ! Que j'ai envie de lui hurler. Mais je me tais, parce qu'une partie de moi à envie de confronter l'autre. On a des choses à se dire lui et moi. Soudain, l'agitation s'arrête et l'allure de Sam se métamorphose. Il se tient droit et me toise. Sam ne me toise jamais. Mes prunelles s'ancrent dans celle de cet enfoiré et je le laisse approcher, non sans réprimer un mouvement labial de haine et de dégoût. Il s'avance, il se pavane, si sûr de lui. J'ai envie de lui cracher à la gueule et de lui dire qu'il n'arrivera jamais à la cheville de Sam. Il se donne des grands airs, mais il n'est même pas foutu de vaincre l'esprit de Sam. Ça me ferait presque ricaner tient. — Et tu lui as fait quoi à c’flic ? Je souris, provocant. — Pourquoi ? Ça t'excite la mutilation ? Je penche la tête sur le côté, l'air faussement interrogateur. Puis je me marre tout bas avant de terminer ma cigarette. Je la jette au sol et l'écrase de façon grossière. — T’as fait ça pour l’groupe, ou t’as fait ça pour toi ? Il m'énerve. Je passe ma langue sur mes lèvres et me redresse subitement pour venir lui faire face. J'enfonce mes mains dans mes poches d'un air nonchalant et je l'observe longuement, sans rien dire. Finalement, je fais une petite moue curieuse et je demande. — T'as un nom ? Ou tu comptes tellement pas pour Sam qu'il n'a même pas pris l'temps d't'en donner un ? Je hausse les sourcils, un très léger sourire au coin des lèvres. Finalement, je hausse les épaules, comme si ça ne m'intéressais pas plus que ça. — J'avais un lapin quand j'étais gosse, ils l'avaient appelés Bobby. Un jour je l'ai fait tomber par la fenêtre et il est mort. Je mime des guillemets avec mes doigts au moment du mot tomber. — Ça t'irais bien, Bobby. Je finis par reculer et reviens me coller à la voiture, me rallumant tranquillement une cigarette. Mes émotions se sont faites la malle en même temps que Samih. J'ai plus d'appréhension, plus de chagrin. C'est un peu l'autre moi aussi. Je souffle longuement la fumée et reprends de plus belle. — J'lui ai fait une énorme croix gammée dans l'dos. Au flic. Sourire carnassier qui révèle toutes mes dents. — C'était génial. Je me marre à moitié tout en secouant la tête, comme lorsqu'on évoque de bons vieux souvenirs. J'peux lui dire ce que je veux à lui de toute façon, j'en ai rien à foutre, Sam s'en souvient pas. J'ai bien vu quand il était venu me voir en prison. Et si l'autre lui répète, j'pourrais toujours nier. Ce sera sa parole contre la mienne. Et moi, je sais super bien faire semblant de pleurer pour l'amadouer Samih.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptySam 11 Mai - 18:55

Ouais, il sait. Instantanément, il me reconnaît, et y a une sorte de satisfaction pour moi là-dedans. Ça m’ancre dans une réalité où quelqu’un d’autre que Sam me considère, me voit, m’entend. C’est comme un brasier au fond de moi enfin alimenté, le charbons qui irradie, la machine qui se met en route. On se regarde, on s’étudie, paralysé par notre haine mutuelle et le côté extraordinaire de cette entrevue. C’est la deuxième fois qu’on se parle lui et moi, pour de vrai. Mais j’ai pas loupé une miette de ces dix dernières années JJ. J’ai tout entendu, chacun de tes mensonges trop rapidement expédiés par Sam. Tous tes breakdowns, tes craquages, tes crimes. J’ai vu tout ça pendant qu’il restait volontairement aveugle. Je t’ai vu sombré et trahir. J’ai compris qui tu étais. Tu crois que Sam est ton meilleur ami sur terre JJ, tu crois que c’est celui qui te comprend mieux que les autres ? Tu te goures, comme lui se goures sur toi. Y a que moi qui voit qui tu es vraiment. Pourquoi ? Ça t'excite la mutilation ? Et toi ? Ça t’excite ? Je paris que oui. Mais c’est pas ce qui l’a poussé à mutiler ce flic. C’est pas sa rage personnelle. C’est l’effet de groupe. En bon suiveur de troupeau qu’il est. Typique, prévisible. Il dévie la conversation après avoir écrasé sa cigarette, mon regard est attiré par le gravier. T'as un nom ? Ou tu comptes tellement pas pour Sam qu'il n'a même pas pris l'temps d't'en donner un ? Un rictus électrise le coin de mes lèvres. Chacun de mes pores expirent une colère que j’accumule depuis trop d’années maintenant. Et le poison se répand dans tout mon corps, me secoue de tics nerveux. Sam n’a pas à me donner un nom. Que j’martèle d’une voix longue et étranglée par l’indignation. Je suis pas une peluche, ni un petit chien. Je suis pas la propriété de Sam. J’existe putain. J’existe autant que lui existe. Et ce que je ressens, c’est vrai, c’est réel. J’ai tout vécu avec lui, à travers lui, impuissant. Toutes ces merdes, je les ai vu nous tomber sur la gueule. J’ai regardé ton père mourir Sam, je l’ai vu s’étouffer. J’ai vu Patsy, le chat. Je t’ai regardé rouler tes pétards de plus en plus tôt alors que t’étais encore qu’un môme. Et j’ai regardé comme tout s’est dégradé. T’imagines la frustration ? T’imagines ou pas ? Ignoré, enfermé. J’ai beau gueuler, personne m’entendait. Tout ce temps. J’en ai marre maintenant. J’en ai marre de ça. J'avais un lapin quand j'étais gosse, ils l'avaient appelés Bobby. Un jour je l'ai fait tomber par la fenêtre et il est mort. Je me suis reculé de quelques pas et j’ai pris un petit de distance quand il a commencé son speech, lui jetant des regards cinglants par intermittence. Quand il annonce la mort de Bobby, je feins grossièrement la surprise, une main sur le coeur et la bouche entrouverte. Wahou. que je lâche sans émotion. Et puis je me tourne complètement vers lui et je penche la tête sur le côté d’un air paternaliste. J’paris que c’était une sale époque pour les chats d’ton quartier. Puis j’hausse les épaules d’un air fataliste. Classique chez les gamins abandonnés. Tu comprends JJ ? Je vois clair dans ton jeu, parce que j’ai passé ma vie à t’observer. Et tout ce que les pédopsychiatre, les médecins, gamin, en prison, tout ce qu’on t’a toujours répété c’est vrai : t’as un problème, t’es dangereux, et tu dois te faire soigner. J’en rirais presque. C’est moi, je veux dire moi qui suis obligé d’alerter Sam sur son pote le fou dangereux. Putain d’enfoirés, tous autant que vous êtes. J’suis bâillonné la plupart du temps par un toxicomane qui nous tue à petit feu alors que je suis le seul ici à réfléchir correctement. On m’a privé de ma liberté trop longtemps, on m’a privé de tout. J’ai autant besoin d’me venger que d’le faire payer. Ce Sale mioche. Il s’adosse contre la voiture et s’allume une nouvelle clope. Je le regarde. Ces gestes anodins, qu’il contrôle, qu’il choisit, qui obéissent. Je profite qu’il allume sa clope pour baisser mes yeux jusqu’à nos mains. Mes mains. Je regarde le dos, la paume, serre les poings. Et puis laisse mes bras retomber dans le vide et m’étire le dos. J'lui ai fait une énorme croix gammée dans l'dos. Au flic. Je jette un oeil à JJ. Eh ben. Que j’commente. J’peux pas vraiment dire que c’est un choc d’entendre ça. On l’a compris direct avec Sam, quand JJ a commencé sa petite histoire. Je fais une petite moue compatissante pendant qu’il martèle l’info. C’était génial hein ? Ouais j’imagine, grande victoire pour toi qui a réussi à mutiler un mec d’un symbole que tu comprends même pas. Sacrée journée de lutte pour ta cause, pas vrai ? Je secoue la tête de droite à gauche. JJ est pire que moi. On est sans doute capable des mêmes choses, sauf que lui, c’est un mouton qui suit sagement ce qu’on lui dit. Il fait ce qu’on lui demande parce qu’il a peur d’être laissé de côté. Il est juste trop con pour s’en apercevoir. J’enfonce une main dans la poche de Sam, et je sors son contenu comme si je découvrais ce qu’elle contenait. Les clés de voiture, un paquet de Camel, un briquet, un peu de beuh. Je prend une clope moi aussi et range le reste précieusement. La clope dans les mains, je fais à nouveau un pas JJ. Pourquoi tu l’as pas dit directement à Sam, ça ? Je lui laisse une seconde pour répondre, mais le coupe avant qu’il ne puisse le faire, comme si j’étais pris d’une révélation : Aaah, c’est vrai. Et s’il encaissait pas ? Et si ça non plus, il l’acceptait pas ? Je coince la clope entre mes lèvres avec un sourire satisfait. Tu sais, j’pense que t’as raison. Quand tu dis que Sam t’aimera jamais comme Don l’a fait. J’suis trop heureux de pouvoir lui décocher ce coup moi-même, en le regardant directement dans les yeux. J’allume enfin la cigarette pour laisser passer un silence. J’inspire longuement la fumée et recrache le tout directement sur son visage. J’sais que c’est toi pour Assia. Je sais pas comment tu t’es démerdé pour la faire accuser Seven, mais quoi que ce soit, j’finirais par le prouver à Sam. Et comme tu le sais, sinon tu te serais pas donné autant de mal, Sam ne peut pas aimer une version de toi qui a fait ça à sa soeur. Je lui adresse un sourire entendu. Il sait ce qu’il a fait, je sais ce qu’il a fait. C’est inutile de se défiler là maintenant. Je recule, subitement, et sors de ma poche les clés de la voiture puis contourne JJ pour rejoindre le siège passager, à reculons, sans le quitter des yeux. J’écarte les bras, d’un air théâtral : Ou, tu sais, j’pourrais mourir mystérieusement et de manière totalement soudaine et ça arrangerait tout. J’ouvre d’un geste rageur la portière et m’apprête à monter en voiture avant de conclure. Mais tu peux pas t’en prendre à moi, sans t’en prendre à Sam. J’ai un petit air contrarié comme si ça faisait vraiment de la peine. Mince, j’imagine que c’est plus qu’une question de temps avant que ton super petit plan se casse la gueule. Je m’assois enfin place du conducteur. Et j’sais pas, mais j’trouve la métaphore sympa. J’enfonce les clés sur le contact, et attrape le volant, sens le cuir passé et poisseux sous mes doigts. Ferme les yeux une seconde, submergé par cette sensation de pouvoir. J’pourrais démarrer, rouler le plus loin possible d’ici, juste pour que Sam se réveille paumé et que ça lui serve de leçon. Qu’il apprenne à m’écouter. Qu'il apprenne à réagir et pas à attendre comme un con que quelque chose nous tombe sur l'coin de la gueule. Qu’il arrête de lui pardonner, comme ça. Ouais, j’pourrais faire ça. Mais quand j’lève les yeux, JJ est toujours devant, près à exploser le parebrise par la seule force de ses pensées. Dans un soupir j’ouvre la fenêtre et passe une tête  : Dégage de là JJ, ou j’t’écrase. Que j’grogne.
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JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyJeu 6 Juin - 10:30

Sam n’a pas à me donner un nom. Je me marre pendant qu'il enrage. Je vois bien que ça le fait chier de ne même pas pouvoir avoir son propre corps. De n'être qu'une voix dans la tête de Sam. J'ai cet avantage sur lui. Moi, y a personne pour me faire taire, pour me cacher aux yeux des autres, ni pour contrer mes plans ou mes envies. Moi j'suis libre pendant qu'il est piégé là-dedans. Et putain, ça doit être un sacré bordel à l'intérieur. Je me mets alors à lui raconter une vieille histoire et j'en conclus que Bobby ça lui irait bien. J'suis sûr que ce connard de lapin devait enrager aussi de pas pouvoir se défendre contre moi. Et il passait les trois quarts de son temps en cage, comme lui. Ils ont des tas de points communs. Excepté que je ne pourrais pas le balancer par la fenêtre. A cause de Sam, tout ça. — Wahou. J’paris que c’était une sale époque pour les chats d’ton quartier. Je hausse les épaules, nonchalant. Je n'ai pas le souvenir de m'en être pris aux chats du quartier. Je me rappelle juste, quand j'étais au foyer, avoir tenté de couper l'oreille du chien du maitre des lieux. Mais un adulte m'avait vu et empêché de le faire, rien de dramatique à signaler donc. — Classique chez les gamins abandonnés. Mon visage change du tout au tout. La mine qui s'assombrit et les muscles qui frémissent. Je pince les lèvres et lui lance un regard noir, chargé d'une haine viscérale. Sujet sensible, faut pas me lancer là-dessus. — J'n'ai pas été abandonné. Mes parents sont morts. Toujours cette même vieille rengaine, celle que je répète à tout le monde. Et que tout le monde croit. Après tout, pourquoi je mentirais, hein ? Et je n'apprécie pas trop que l'autre joue les malins là-dessus. En réalité, s'il ne s'agissait pas du corps de Sam je l'aurais probablement déjà attaqué, parce que je bouillonne et que ça veut sortir. Je tire plus fort sur ma cigarette, pour me forcer à me calmer, occuper mes mains qui tremblent de rage. J'esquisse un sourire mesquin, mais teinté d'une certaine perte de contrôle. — Et au pire, même si c'était l'cas, moi au moins j'suis libre. Je ricane. — T'es pas trop à l'étroit là-dedans, Bobby ? Haussement de sourcils pour le narguer et je souffle ma fumée avec une certaine impétuosité. Assez rapidement, j'enchaine. Faut croire que la colère me délie la langue. Alors je lui parle de Sidney et de ce que je lui ai fait. Et j'en parle comme on raconte un bon vieux souvenir. Et quelque part, c'est un peu ça. Ce fut extrêmement libérateur pour moi de lui infliger cette vengeance. De me dire que moi, je vais pouvoir avancer, passer à autre chose et oublier cet épisode carcéral. Tandis que lui, il regrettera toute sa vie de m'avoir arrêté. Parce que tous les jours, il devra vivre avec ce truc dans le dos. Et encore, ça ne me semble pas si cher payé pour ce qu'il m'a fait. — Eh beh. Je le dévisage, observe chacune de ses réactions. Il reste tranquille, comme si ce que je venais de lui dire était prévisible. Et ça me déçois un peu. Je m'attendais à mieux, plus de réaction. Peut-être que si je lui dis que j'ai balancé un mec d'un phare il sera impressionné. Cette idée tourne en rond dans ma tête pendant qu'il fouille les poches de Sam et j'ai envie de lui dire d'arrêter. Que ce n'est pas à lui, qu'il n'a pas à y toucher. Mais je garde les lèvres closes, malgré tout un peu dépassé par la situation. Il finit par s'allumer une clope et s'approcher un peu de moi. Je me redresse en signe de confrontation. Nos regards qui s'accrochent et c'est perturbant car c'est Sam sans être lui. Se sont ses yeux, mais pas son regard. C'est un peu dur à assimiler. — Pourquoi tu l’as pas dit directement à Sam, ça ? Aaah, c’est vrai. Et s’il encaissait pas ? Et si ça non plus, il l’acceptait pas ? Tu sais, j’pense que t’as raison. Quand tu dis que Sam t’aimera jamais comme Don l’a fait. Mon expression faciale se transforme à nouveau, ma mâchoire se serre tandis que mes pupilles se dilatent. Comme un fauve prêt à attaquer. Fais gaffe à ce que tu dis enfoiré. Je serre le poing de ma main libre et déglutis. J'suis prêt à casser son argumentaire, mais il enchaine, ne me laissant pas le temps d'en placer une. — J’sais que c’est toi pour Assia. Je sais pas comment tu t’es démerdé pour la faire accuser Seven, mais quoi que ce soit, j’finirais par le prouver à Sam. Et comme tu le sais, sinon tu te serais pas donné autant de mal, Sam ne peut pas aimer une version de toi qui a fait ça à sa soeur. Je sais que je devrais prendre un air offensé, me mettre à gueuler, criser aux mensonges, feindre de ne pas comprendre de quoi il parle. Mais je suis trop énervé pour ça. J'ai trop envie de le défier et de gagner. Alors contre toute attente, j'esquisse un petit sourire en coin, le regard insolent. —  On paris ? Je suis fatigué de nier et de mentir. Et de toute façon, Sam n'a aucun souvenir de ce qu'il se passe quand l'autre est là. Il ne semble d'ailleurs pas franchement l'écouter, ni le croire. Peut-être que je pourrais m'en servir à mon avantage. Des idées tordues se dessinent dans ma tête sans que je ne les contrôle vraiment. Il se met en mouvement, me contourne et s'approche de la place du conducteur. Je ne le lâche pas des yeux. — Ou, tu sais, j’pourrais mourir mystérieusement et de manière totalement soudaine et ça arrangerait tout. Mais tu peux pas t’en prendre à moi, sans t’en prendre à Sam. Mince, j’imagine que c’est plus qu’une question de temps avant que ton super petit plan se casse la gueule. Une espèce de lutte malsaine s'installe entre nous, de façon clairement établie désormais. Je secoue la tête de gauche à droite et passe ma langue sur mes dents. Il veut jouer, on va jouer. J'suis très fort à ça. — Oh non, tu crèveras pas. T'as trop envie d'exister. Il se bat si fort pour ça que je ne peux pas croire une seule seconde qu'il serait prêt à se foutre en l'air pour me faire chier. — Tu sais, y a des tas d'moyen de briser quelqu'un autre que physiquement. Et c'est encore plus facile quand la personne n'a le contrôle sur rien. Je ne le laisserai pas tout détruire. Détruire Sam et notre amitié retrouvée. Je n'ai pas buté Assia pour rien, je n'ai pas fait tout ça pour rien. Et j'le laisserais pas gâcher mon bonheur retrouvé. L'autre monte en voiture, s'installe comme un roi, comme si cette caisse lui appartenait et démarre, prêt à s'en aller. Mais je reste planté devant la voiture, avec la furieuse envie de l'anéantir, définitivement. Il passe la tête par la fenêtre et me somme de dégager. Mais je n'en ai rien à foutre. Je me mets en mouvement rapidement, m'approche de sa fenêtre et ma main passe à travers pour venir saisir brutalement sa gorge. Je le plaque contre le siège et passe mon buste dans l'habitacle de la voiture. Mon visage à quelques centimètres du sien et je m'embrase sous la colère. Je retire ma clope de ma bouche avec ma main libre et lui souffle la fumée à la gueule. — J'ai un dernier truc à t'dire Bobby. Mes lèvres qui s'approchent de son oreille. — J'me débarrasse de toi quand j'veux. Que je lui chuchote tout bas. Et la seconde d'après, pour ne pas lui laisser le temps de réagir ou de me repousser, je me mets à chanter. Comme au parloir quand j'avais tenté de le faire revenir à lui et ça avait putain de bien marché. Alors je réitère avec la même chanson. Et je chante de plus en plus fort, je gueule dans ses oreilles, comme si ça allait pouvoir atteindre Sam plus facilement comme ça. Rend-le moi putain, rend-le moi et casse toi.

Et en plus j'ai pas envie de rentrer à pieds.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptySam 8 Juin - 1:51

J'n'ai pas été abandonné. J’souris, fais la moue, acquiesce d’une manière totalement cinglante. J’y crois pas à son histoire, et Sam non plus d’ailleurs. Mais j’suis sûr d’avoir touché une corde sensible, et ça a un côté satisfaisant. Chacun son tour. Il bouillonne de rage et fait tout son possible pour pas péter un câble. Finalement, il a du self-control le petit, comme quoi, c’est vraiment de la mauvaise volonté quand il fait l’con. Mais il tente de garder la face du mieux qu’il peut. Il comprend pas que c’est inutile devant moi. Je changerais pas d’avis sur lui, jamais. Il sera toujours aussi misérable pour moi, toujours aussi ridicule. J’le déteste du plus profond de moi. C’était pas comme ça avant, j’pensais pouvoir compter sur lui. Mais j’ai vu clair dans son jeu. Et contrairement à Sam, j’suis vraiment rancunier. Et au pire, même si c'était l'cas, moi au moins j'suis libre. Je hausse les sourcils et lui fait un grand sourire : Ouais, libre comme quand Sam t’oblige à assister aux réunions des psychopathes anonymes. D’ailleurs, c’est comment là-dedans ? Et puis on se cherche, encore et encore. Et s’il veut tout savoir, si on est vraiment à l’étroit. Avant, Sam se doutait pas vraiment de qui j’étais, de ce que j’étais. Il me prenait rien que pour une petite voix dans sa tête. Quand il était enfant, j’étais son ami imaginaire, son confident, parfois, il prenait même pas la peine de me cacher aux autres. C’est quand il a pris conscience du truc que c’est devenu emmerdant. Et puis, plus le temps passe, plus il a peur de moi. Il a peur de nous, tous les deux. C’est pas conventionnel, c’est pas normal. Et il cherche à me faire disparaître, il lutte, en permanence, à chaque seconde. C’est vraiment crevant, fatiguant, usant. Ouais, c’est carrément trop petit là-dedans. Mais tu sais ce que ça veut dire ça, JJ ? Que j’voudrais lui demander. Juste pouvoir avoir la satisfaction d’lui répondre, qu’un beau jour, y aura plus ce problème. Un beau jour ça sera moi aux commandes, et Sam qui se sentira à l’étroit. Mais mieux vaut pas trop en dire pour le moment, il va vriller l’autre, s’il sait les grands projets que j’ai pour nous.

J’suis pas trop intéressé par son histoire de croix gammée. Surtout parce que je sais que c’est tout ce qu’il recherche : de l’attention. Et ça m’emmerde de lui donner ce qu’il veut. Sam il fait ça tout le temps maintenant. Ca va JJ ? T’as besoin de quelque chose JJ ? On va prendre une bière ensemble JJ ? Oh oui, JJ, fous-toi encore plus de ma gueule, parce que jusque-là c’était pas assez. Putain. Quelle loque ce gars. Et ce con d’O’Reilly, il croit qu’il a gagné son coup; il croit que c’est bon, Sam lui a pardonné, et qu’ils sont à nouveau bff. Putain, il voit pas qu’il a juste peur de lui, comme Sam à peur de moi. Ce mec est un flippé, un paranoïaque. Il fait tout pour le rendre heureux, pour le contrôler, pour le garder calmement dans un coin. Sérieux mec, même moi j’accepte pas ça. Alors j’essaie de lui démonter sa petite théorie de chef du monde. J’veux lui mettre sa tête dans la merde. Je sais qu’il est trop flippé pour dire à Sam la vérité. Et je sais que c’est lui qui a tué Assia. Je balance tout, vraiment tout. Les jours sont comptés JJ. Le jour où j’arriverais à prouver à Sam que t’as tué sa soeur, il va plus jamais vouloir affronter la réalité, et il va me la laisser tout entière. Il va m’donner sa vie parce qu’il aura plus envie de la vivre. Ce mec est dépressif chronique. Rien qu’une question de temps, alors j’prends mon mal en patience. On parie ? J’hausse les épaules d’un air égal avant de disparaître place passager. Ouais, j’paris ce que tu veux mon gars. Parce que moi je sais. Tu peux pas te rendre compte, comment tu pourrais ? Tu ressens pas ce que je ressens. Ce pouvoir qui grandit, pendant que Sam perd pied complètement et s’enfonce en silence toujours plus profondément dans ce mal-être qui le bouffe depuis tout gosse. Il se déteste de t’avoir rendu comme ça, aussi taré. Voilà ce qu’il se dit au fond de lui, et ça le bouffera. Et plus il se fait bouffer, plus il disparait, et plus j’ai de la place. Alors ouais, j’prends les paris. De toute façon JJ ne peut rien contre moi, j’suis immortel, parce que j’ai la tronche de son meilleur copain. Oh non, tu crèveras pas. T'as trop envie d'exister. Je tire sur la clope avec étonnement et acquiesce : Pour une fois que tu dis pas d’la merde. Exactement, j’ai trop envie d’exister pour mourir, et t’as trop envie que Sam survive pour me tuer. Quand il m’expose son petit plan de me briser intellectuellement j’échappe un rire court et acide. Il me fait rire, y a rien qui peut me briser. Et c'est encore plus facile quand la personne n'a le contrôle sur rien. Là j’le regarde. Et j’souffle la fumée de ma cigarette, j’ai les sourcils froncés et l’air soudain grave. Le contrôle sur rien ? Alors t’as vraiment aucune foutue idée de ce qui s’est passé en prison ? Et si j’reste aussi vague, c’est uniquement pour le faire chier. Mais la prison, ça m’a fait grandir, c’est clair. Parce que Sam avait besoin de moi, tellement besoin de moi. Y a eu des jours entiers, des semaines entières où il avait complètement disparu. Libre putain. Il sait pas JJ, à quel point j’ai pris de la force, il sait pas que j’y ai pris goût aussi. Tu sais rien, JJ.

J’allais l’écraser, quand il s’approche comme un fauve. J’l’ai pas vu venir. Il m’étrangle avec sa main poisseuse et me voilà collé contre le siège passager. La rage m’envahit instantanément, et c’est elle qui m’étouffe le plus. Je le fixe, d’un air de chien d’garde, j’le maudis autant que j’peux. Et quand il me rappelle Bobby, j’ai envie de lui cracher dessus. J'me débarrasse de toi quand j'veux. Mes lèvres frémissent. J’sais ce qu’il va faire, ma respiration s’accélère. Et puis il commence à chanter. Et tous mes muscles se crispent et j’entends Sam. Je l’entends qui hurle à l’intérieur de ma tête, il panique, il se débat, il est complètement flippé. Et ses hurlements putain ça me perce les tympans. Mais j’bouge pas d’la, et j’regarde bien JJ dans les yeux quand il voit que ça marche pas, en tout cas pas aussi vite qu’il le voudrait. Tu sais quoi JJ ? Que j’ajoute la voix étranglée, et c’est de plus en plus difficile de parler. Sam est d’plus en… plus faible et moi… Il serre sa prise autour de ma gorge, et ça me fait mal, presque aussi mal que Sam. J’ai l’impression qu’il me déchire de l’intérieur pour reprendre le contrôle. …et moi, un de ces jours… j’repartirais pas. Que j’lui promet, à JJ.


Reprise de conscience. Sam a les yeux écarquillés et agrippe des deux mains, dans un spasme paniqué, le poignet de JJ. Qu’est-ce… Et enfin, JJ semble comprendre qu’il s’agit de Sam. Il le relâche et il prend une grande bouffée d’air en partant dans une quinte de toux qui lui déglingue la gorge. Il ouvre la portière et laisse tomber ses jambes à l’extérieur, penché en avant, essayant de reprendre son souffle. Il a le crâne en feu, et l’autre est en colère, super en colère et il sait pas d’où ça vient. Il arrive pas à se calmer sur ce coup. Il y arrive pas. Il fait un bruit monstre quand il inspire, et quand il expire. Il a les yeux rouge. Et il s’agrippe le crâne les doigts crispés d’angoisse. Il comprend, avec un petit décalage ce qui s’est passé. C’est l’autre hein ? C’est lui, il a pris le contrôle ? Sam reste penché en avant, à moitié à l’intérieur de la voiture, à moitié à l’extérieur, sans même oser relever son visage vers JJ, il se tient la tête. Pourquoi il est comme ça ? Pourquoi fallait qu’il soit comme ça ? Taré, fou, cinglé. Pourquoi ça tombe sur lui ? Il s’en sortira jamais. Il a tout essayé. De l’ignorer, de le faire taire, d’être ami avec lui, avec l’autre. Mais c’est à chaque fois plus éprouvant. Sans prévenir, Sam fond en larmes.
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyMer 10 Juil - 11:24

Ouais, libre comme quand Sam t’oblige à assister aux réunions des psychopathes anonymes. D’ailleurs, c’est comment là-dedans ? Il me cherche, me provoque et ça me demande un effort surhumain de ne pas fondre sur lui pour lui éclater la gueule jusqu'à ce qu'il ne puisse plus aligner un mot. S'il n'était pas dans le corps de Sam, y a bien longtemps que je l'aurais jeté sous un train. J'veux qu'il crève. J'veux tellement qu'il crève. Le visage secoué par quelques spasmes nerveux, trahissant la rage qui bouillonne sous ma peau et qui est en train d'envahir tous mes muscles, toutes mes veines, chacune de mes cellules. Faut que j'empêche ça. Faut que je fasse redescendre la pression, et vite. Parce que lorsque je suis submergé, j'peux plus rien contrôler. Et Sam ou pas Sam, je m'en prendrais à lui, j'le sais. J'me souviens très bien de l'état dans lequel je suis quand je pète vraiment les plombs. C'est plus vraiment moi. Et si j'suis plus là, alors Sam n'est plus protégé non plus. Alors j'essaye de me focaliser sur des choses plus satisfaisantes. Et j'pense au fait que je rate la moitié de ces réunions pour aller trainer du côté de celles des victimes. Je passe ma langue sur mes lèvres pour me détendre un peu et je retrouve un petit sourire satisfait. — C'est très... instructif. Que je finis par répondre, petite étincelle au fond des yeux, ne cherchant même pas à lui dissimuler que je cache quelque chose. J'peux pas lui dire franchement, il risquerait de tout répéter à Sam. Mais ça m'amuse juste de laisser un doute planer sur ce que je peux faire une fois que j'ai disparu dans le bâtiment et qu'il ne me voit plus. Y a beaucoup de choses que Sam et lui ne voient pas, contrairement à ce qu'ils croient. Et ce n'est pas parce que Samih a décidé de me pister en permanence qu'il contrôle quoi que ce soit. Au contraire, ça ne fait que m'encourager encore plus à jouer un rôle devant lui et à aller libérer ensuite toute cette folie qui me ronge et que je dois taire la plupart du temps. Sam, en voulant me foutre une bride, ne fait qu'alimenter un peu plus tout ce qui ne va pas chez moi. On ne peut pas faire disparaitre ce qui nous habite, il est plutôt bien placé pour le savoir. Plus on la fait taire, et plus cette chose qui grandit en nous devient forte et prend de la place. J'la sens m'envahir un peu plus chaque jour. Et j'ai bien compris que je faisais face à un compte à rebours. Parce qu'un jour, j'pourrais plus le cacher du tout. Et j'suis pas convaincu que Sam l'acceptera. J'espère juste que ce jour-là arrivera le plus tard possible.

Pour une fois que tu dis pas d’la merde. Gneuh gneuh gneuh. Je lève les yeux au ciel, plus exaspéré qu'autre chose face à sa remarque. S'il était si malin que ça, il ferait mieux d'écouter plus souvent ce que je dis. Il réaliserait que de la merde, je n'en dis pas tant que ça. C'est juste que les gens n'écoutent pas, ne comprennent pas. Ils se focalisent sur mes mots, mais les mots on en fait ce qu'on veut. C'est pas vraiment mon véritable moyen d'expression. Y a que Don qui a su vraiment m'entendre. Je n'avais pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'il comprenne tout avec une exactitude parfois énervante. Parce qu'il était observateur, pour de vrai. Le genre de personne qui te transperce, qui sait tout de toi, qui balaie tes mensonges pour ne voir que la vérité. Et ça avait quelque chose de reposant. Parce que mentir ça m'épuise, ça demande énormément d'énergie. Et moi je me disperse trop pour pouvoir tenir mes mensonges correctement. Avec lui au moins, je n'avais plus besoin de faire semblant. J'étais plus serein, moins fatigué, plus concentré. Avec Sam, c'est l'inverse. Mais j'lui en veux pas, je l'aimerais toujours plus que Don. C'est comme ça. Sam gravé sous mon épiderme. Et ça me perdra. Ça nous perdra. Tous les trois.

Le contrôle sur rien ? Alors t’as vraiment aucune foutue idée de ce qui s’est passé en prison ? Il m'énerve. Je sais très bien à quoi il joue et ce qu'il essaye de faire. Il veut se donner de l'importance, parce que ça le tue de n'être qu'une voix dans la tête de quelqu'un. Il veut exister, prendre la place de Sam. Mais tant que j'serai là, ça n'arrivera pas. Aucune putain de chance que ce fou furieux prenne le dessus. Alors je perds patience et je fonds sur lui, agrippant sa gorge et me mettant à chanter. C'est le meilleur remède que j'ai trouvé jusqu'à maintenance pour le faire disparaitre. Mais je dois reconnaitre que ça marche moins bien que d'habitude. Bobby résiste, s'accroche, il ne veut pas laisser sa place. Je serre plus fort, je chante plus fort, pour couvrir ses mots que je ne veux pas entendre. Parce que je vois bien qu'il a raison et je ne comprends pas comment Sam a pu lui donner autant de force. Faut que je brise leur lien. Par tous les moyens, même les plus dégueulasses. Avant qu'il ne soit effectivement trop tard.

D'un seul coup, tout change et je comprends aussitôt que Sam est de retour. Ses mains qui se plaquent sur mon poignet et sa tête d'illuminé qui reprend le dessus. Je le relâche aussitôt et ma colère s'envole. Je recule et pose mes mains sur mon crâne, à bout de souffle mais rassuré que Sam soit revenu à la surface. Je le laisse reprendre de l'air et l'observe d'où je suis, posant sur lui un regard à la fois bienveillant et inquiet. Je finis par me pencher en avant, posant mes mains sur mes cuisses et je souffle bruyamment, un peu éprouvé malgré tout par ce face à face pour le moins désagréable. Mais quand Sam fond en larmes, je me redresse aussitôt et me précipite vers lui. Je m'agenouille devant lui et mes bras viennent l'entourer. Je le serre fort conte moi et pose ma tête sur la sienne. Et c'est là qu'une idée germe.

Une idée terrible.

Je ferme les yeux et je me laisse envahir par le désarroi de mon ami, jusqu'à ce que je sente les larmes monter. Je les laisse venir, je les provoque même un peu, jusqu'à me mettre à pleurer aussi. Larmes de crocodiles. Je prends le temps avant de le réconforter un peu, mes mains qui glissent dans son dos pour l'apaiser. Mais très vite, je mets mon plan en marche. Je le relâche doucement et pose mes fesses sur mes talons, venant attraper ses mains pour l'obliger à me regarder. — Sam, je... Ma voix tremble un peu, feintant une émotion violente. Je baisse les yeux et déglutis, comme si j'étais embarrassé de ce que j'allais dire. — L'autre, il- il m'a dit des choses, je-. Je soupire et renifle, relevant finalement les yeux vers lui, de nouvelles larmes qui roulent sur mes joues. — J'le crois pas tu sais, j'peux pas le croire. Mais, s'il te plait, sois honnête. Quoi qu'il se soit passé, ça ira. Je me rapproche un peu, serre ses mains plus fort entre les miennes et je viens chasser quelques larmes sur ma joue droite avec mon épaule. — Il m'a dit que-... Il m'a dit que t'avais envoyé une lettre horrible à Assia et qu'elle s'était suicidée juste après. J'échappe un sanglot avant de poursuivre. J'veux pas qu'il me réponde tout de suite, je veux que les informations se diffusent dans sa tête. — J'sais pas pourquoi il a dit ça. Est-ce que t'as vraiment envoyé une lettre ? Ou-, ou p't'être que c'est lui qui en a envoyé une, est-ce que tu te souviens de ça ? Je m'affaisse un peu, les épaules qui retombent lourdement. — Ou p't'être que y a jamais eu d'lettre, peut-être qu'il invente tout parce qu'il savait que j'allais t'en parler et que ça risquait de t'faire du mal. Je secoue la tête, dépité. — Il a dit que t'étais d'plus en plus faible et que du coup, lui, il était d'plus en plus fort. Donc, j'me dis, p't'être qu'il veut t'affaiblir encore plus, ou nous séparer pour te rendre plus vulnérable, je, j'sais pas. Je lâche ses mains pour venir poser les miennes sur ses joues. Je fixe mon regard dans le sien. — Sam, j'te lâcherais pas ok ? Et tu peux pas l'laisser te contrôler comme ça. Il s'en fout de toi, tout ce qu'il veut c'est prendre le dessus. Le laisse pas faire, j't'en supplie. Bon, il a plutôt intérêt à être en colère contre cet enfoiré de Bobby et le faire taire pour un moment. Définitivement même, tant qu'à faire. Mais si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Ce n'est que le début de la bataille. Et j'suis pas du genre à lâcher le morceau.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: y a des choses qui ne changent pas. (samij)   y a des choses qui ne changent pas. (samij) EmptyVen 19 Juil - 15:25

Comme comme faire une chute de dix étages. On est aussi sonné. Aussi détruit à l’intérieur. Parce que dans sa tête, c’est comme un champ de ruines qu’il n’arrivera jamais à reconstruire. Tout est pété depuis trop longtemps. Peut-être bien que ce n’était pas forcé de tourner aussi mal. Peut-être que si Farah, sa mère, n’était pas morte à ce moment-là, elle aurait eu le temps de l’emmener à son rendez-vous du lundi chez le psychiatre. Peut-être que Sam aurait été diagnostiqué - peu importe ce qu’il est - et aurait été soigné, géré. Peut-être bien que l’autre n’aurait jamais vraiment existé. Peut-être que Sam ne s’en souviendrait même plus, et qu’il vivrait une vie normale d’un type de quasi 27 ans, à Cork, en Irlande. Sam ne peut pas s’en rendre vraiment compte, à quel point son état est la conséquence d’une vie dans l’ignorance la plus totale, de mauvais traitements, et en tout cas, certainement pas d’un cadre bienveillant dans lequel les gosses doivent grandir. Et pourtant, depuis qu’Alice a été la première à lui dire, plus d’un an plus tôt maintenant, ça ne fait que s’empirer : t’es malade Sam. Tu n’es pas normal. Ça semblait pourtant évident. Il s’est toujours senti à côté de la plaque, plus ou moins. Et pourtant, se l’entendre dire à été comme un déclic. Pas de ceux qui vous aident à surmonter le problème, plutôt de ceux qui le laisse s’emparer totalement de vous. Parce que, eh, de toute façon t’es déjà foutu Sam. Alors il s’effondre, littéralement. Totalement déstabilisé par ce qui vient de se passer, la gorge encore douloureuse de l’étranglement de JJ. Ce dernier le saute dans les bras dans un geste de réconfort naturel. Sam l’entoure d’un bras, laissant l’autre pendre mollement le long de son corps tremblant. JJ l’a toujours su, quelque part, que Sam ne tournait pas rond. Et il n’a jamais trouvé rien à redire. JJ est du genre ouvert d’esprit - enfin, à sa façon.

Sam, je... L'autre, il- il m'a dit des choses, je-. Le silence se rompt subitement, par la voix tremblante d’émotion de JJ. Sam se recule doucement pour le regarder, les yeux encore noyés de larmes et la tête en feu. Il articule à peine, d’une voix inaudible et cassée : J’suis désolé… sans même savoir pourquoi il s’excuse. Mais JJ ne s’arrête pas là, malheureusement. J’le crois pas tu sais, j'peux pas le croire. Mais, s'il te plait, sois honnête. Quoi qu'il se soit passé, ça ira. Qu’il ajoute, hésitant. Sam fronce légèrement les sourcils, et il a soudainement le tournis. C’est le plus angoissant en fait : ne pas savoir. Ne pas savoir ce que fait l’autre. Parce que c’est comme un trou noir qui prend de plus en plus de place dans son bide. Et rien n’a de sens. Rien n’est logique. Il a l’impression que l’autre prenait toujours son parti avant ça, qu’ils étaient nécessairement d’accord, et qu’il ne pourrait de toute façon rien faire contre l’avis de Sam. Il s’est rendu compte douloureusement du contraire, ces dernières années. Parce que l’autre à ses propres rêves, ses propres envies, ses propres vengeances à mener. Deux personnes bien distinctes. Et rien que le corps mâchouillé de Sam pour les abriter. Il m'a dit que-... Il m'a dit que t'avais envoyé une lettre horrible à Assia et qu'elle s'était suicidée juste après. - Quoi ? Il MENT ! Bordel intérieur. Comme un coup de poing, l’autre a refait surface à la seconde où JJ a sorti ça, mais Sam l’ignore. Il regarde JJ pour déceler la feinte, la faille. Mais y a rien, JJ est incroyablement sérieux, des larmes plein les yeux. J'sais pas pourquoi il a dit ça. Est-ce que t'as vraiment envoyé une lettre ? Ou-, ou p't'être que c'est lui qui en a envoyé une, est-ce que tu te souviens de ça ? Alors il se repasse tout en sens inverse. Il se souvient de quand Assia est venu le voir en prison, avec sa mine de six pieds de long et ses vérités tranchantes. Il se souvient de l’aveux qu’elle a fini par lui faire, avec sa condescendance déplacée, catégorie. « C’est Seven, j’pensais que tu serais assez malin pour deviner ça tout seul. » Qu’elle avait balancé. Sam se souvient, plus ou moins clairement de sa colère, de son fou rire, de ses poings contre le plexiglas, pendant les visites en prison. Il se souvient avoir craché sa haine contre elle, celle qu’il avait enfouit au fond de lui, comme toujours, depuis des siècles. Ne voulant pas lui mettre de pression ou la forcer à parler, il n’avait compris que trop tard à quel point il lui en avait voulu d’avoir gardé le silence, d’avoir foiré sa vie. Sam, JJ te ment. Qu’il insiste, l’autre. Mais Sam ne comprend rien. Il essaye de savoir à quel moment il aurait pu écrire cette putain de lettre, mais les seules qu’il écrivait en prison était pour Edith, cette inconnue à qui il acceptait de se confier. Il ne se souvient pas. Mais c’est pas comme si c’était exceptionnel. Y a des semaines qui manquent parfois. Y a trop de choses qui collent pas. J…j’me souviens pas… Qu’il lâche exténué. Tu vas pas l’croire ? Hein Samih, tu vas pas croire ça ? J’ai rien dit du tout ! Et comment il peut le savoir hein ? Sam ferme les yeux un long moment pendant que JJ continue, à trouver des explications. Et Sam l’écoute d’une oreille distraite, sans vraiment comprendre ce qui se passe. Il finit par tourner sa tête dans le rétroviseur. Il tombe nez à nez avec son reflet, mais c’est comme s’il ne se reconnaissait pas, comme si ce n’était pas lui, dans le rétro. Qu’est-ce que t’as fait putain ? RIEN ! J’aurais rien fait pour faire du mal à Assia. Sans prévenir, et alors que JJ balance que l’autre veut le rendre plus vulnérable, et a balancé que Sam était de plus en plus faible, Sam balance son poing contre le rétro qui fait un demi-tour, à moitié arraché. Ça, il sait que c’est vrai. Parce que l’autre lui a déjà sorti, lui a déjà fait remarqué que l’héroïne le flinguait. Mais pour Assia c’est faux, putain ! Tu vas pas l’croire ? Sérieusement ! Pourquoi il mentirait, hein ?

C’est une vraie polémique intérieure. C’est un vrai bordel. Et Sam se sent de plus en plus nauséeux. am, j'te lâcherais pas ok ? Et tu peux pas l'laisser te contrôler comme ça. Il s'en fout de toi, tout ce qu'il veut c'est prendre le dessus. Le laisse pas faire, j't'en supplie.

J’lève les yeux vers lui, un quart de seconde plus tard, je me lève et l’attrape par le col pour le soulever avec moi. TU CROIS VRAIMENT QUE CE PETIT JEU VA MARCHER JJ ? Tu peux pas m’buter mais moi j’en ai rien à foutre, t’as compris ? T’AS COMPRIS ? 

Nouvelle chute. Sam regarde ses propres mains et lâche dans un sursaut le t-shirt de JJ. Il a le regard complètement amorphe, déphasé. Il prend un pas de recul et se passe une main sur le visage, encore les joues humides de larmes qui continuent de couler. Shit… Qu’il murmure à demi-voix. Il n’ose même plus regarder JJ. Il regarde autour de lui une minute. Finalement il expire lentement et fait le tour de la voiture pour se mettre devant la portière passager. Il n’en peut plus d’être là, il a besoin d’un shoot, clairement. Il a besoin de faire taire l’autre qui hurle dans son crâne que JJ ment. Ramène-moi à la maison. Qu’il articule difficilement, la voix nouée, avant d’ouvrir la portière, d’un geste lourd.
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