tw - sex drive (arena).

parfois, athéna se dit qu'elle a un problème. du genre, est-ce que c'est normal d'avoir autant envie de baiser? peut-être, peut-être pas, mais elle s'pose rarement la question bien longtemps. c'est pas de sa faute si elle en a envie quand elle est énervée, quand elle est contente et encore plus quand elle est bourrée. mais c'est pas le problème. le problème, c'est qu'elle a grave envie de ken et qu'elle a pas encore débauché. plus qu'une heure. mais c'est long ça, un peu comme passer trois jours sans sexe. et c'est pour ça qu'elle espère qu'ares sera déjà à l'appart quand elle va rentrer. juste pour pouvoir lui sauter dessus comme la putain de sauvage qu'elle est.

à peine arrivée, athéna enlève sa veste et pose son sac. dans les secondes qui suivent, elle va dans la chambre d'ares, retire son top au passage. célébration mentale quand elle voit qu'il est là. elle sait pas s'il dort ou s'il fait genre. "tu dors?" athéna attend pas vraiment la réponse avant de le rejoindre dans le lit. athéna compte bien le réveiller s'il dort, parce que c'est une affaire urgente qu'elle a à régler avec son aide. assise à califourchon au-dessus de lui, elle passe direct à l'attaque, ses lèvres viennent se glisser dans son cou et tandis qu'elle s'appuie sur une de ses mains, l'autre caresse son torse, s'approche dangereusement de son caleçon. "ares" murmure athéna juste avant de lui mordre le lobe de l'oreille. c'est l'heure de se réveiller. enfin, de participer surtout. et si sa main est pas encore dans son caleçon, c'est juste parce qu'elle est polie et qu'elle attend d'avoir son consentement - même si elle va finir par l'avoir, pas vrai? obligé qu'ares ait envie aussi.

La journée a été longue. Ça faisait plusieurs semaines que vous traquiez un chef de trafic de drogue concurrent qui nuisait à votre business. À ton boss et toi. Espionnage tapis dans l’ombre, longues journées et nuitées passées à attendre derrière ton volant. Mais ce soir, c’était la concrétisation. Ce soir, c’était l’interception d’un gros deal qui allait démanteler le réseau. Et ça n’a pas été de tout repos. Surtout avec ta plaie en travers les abdos qu’Athéna a recousu y’a quelques jours seulement. Tu t’es pris des coups dans le ventre et y’a quelques points qui ont sauté, alors en rentrant, t’as juste mis des strips à ce niveau là histoire d’recoller les pots cassés. Pomette droite et lèvre inférieure égratignées. C’pas grave, t’as connu pire. Et puis, faudrait voir l’autre gars, t’es en bien meilleur état. Toujours est-il qu’c’est fini, et quand t’es rentré, t’as eu juste envie d’dormir. Tu savais qu’Athé n’était pas encore rentrée de toute façon. Alors t’es juste allé t’laver rapidement pour nettoyer le sang, t’as enfilé un caleçon et tu t’es calé dans ton lit. Et puis, tu t’es endormi direct, comme un bébé. Un sommeil nécessaire pour que tu récupères — autant mentalement que physiquement. Un sommeil profond. Si profond qu’t’entends même pas sa voix dans ta chambre. Trou noir au pays des rêves. Jusqu’à c’que tu sentes un poids sur toi. Et en temps normal, t’aurais réagi au quart de tour. T’aurais attrapé le couteau sous ton oreiller. Mais le poids n’est pas très lourd, et la tendresse s’fait vite ressentir. Des chatouilles dans ton cou, des doigts qui passent sur tes abdos pour entamer une descente. "ares" "mhh" que tu grognes un peu, légère grimace qui t’tord le visage. Elle vient mordre ton lobe et tu protestes davantage. T’attrapes sa main qui traine à la lisière de ton caleçon pour la remonter sur le haut de ton torse, dans une zone safe. "pas ce soir athé, j’suis claqué" qu’tu marmonnes, la voix rauque et les yeux encore fermés. Juste envie d’dormir, en fait. De finir ta nuit.

quand elle rentre à l'appartement, athéna ne perd pas de temps. retire sa veste et son top juste avant d'entrer dans la chambre d'ares. et même quand elle lui demande s'il dort, elle n'attend pas sa réponse avant de se mettre au-dessus de lui. assise à califourchon, athéna essaie de le réanimer tout en venant glisser sa tête dans son cou et de, doucement, descendre sa main vers son caleçon. prononce son nom pour appuyer ses gestes. mais au bruit que fait ares, il a pas l'air hyper chaud. pourquoi ça? il bouge même la main qui allait se retrouver dans son caleçon pour la mettre plus haut sur son torse. mais. "pas ce soir athé, j’suis claqué" ah ouais, mais non. bah non, il peut pas ne pas avoir envie. si, visiblement, il peut. et genre, c'est vrai qu'il a le droit, d'être fatigué, de pas avoir envie et tout, mais franchement? "t'es sûr?" athéna a laissé son cou tranquille et elle a retiré ses mains aussi. mais elle est quand même toujours assise à califourchon sur lui, au cas où. "genre, y a pas moyen que tu changes d'avis?" le ton est suggestif, parce que ça la dérange pas de l'aider à se réveiller, de l'aider à faire fuir la fatigue. surement que ça s'entend, aussi, qu'elle a grave la dalle et que ça ne concerne en rien la bouffe, mais le cul. "100% sûr et certain que ce soir, c'est mort?" ok, elle avoue, elle insiste peut-être un peu beaucoup, mais en même temps, c'est pas de sa faute si elle  a chaud aux fesses. c'est pas de sa faute non plus si elle a envie de ken personne d'autre que lui. sauf que du coup, c'est chiant. il a pas envie et elle, elle fait quoi du coup? "t'es relou un peu quand même" ok, peut-être qu'elle exagère, mais bon, c'est pas de sa faute si c'est vrai en même temps. il pouvait pas être claqué hier soir? ça aurait été mieux, ça l'aurait arrangé.

Tu sens des mains baladeuses mais toi, t’es en train d’pioncer là. Et t’as eu une dure journée, dure soirée, t’as juste envie d’dormir, d’récupérer, d’soigner ta plaie qui t’empêche de correctement bosser. Mais faut croire qu’elle est pas d’cet avis là, Athéna. Parce qu’elle te sollicite. Encore et encore. Mais toi, tu repousses sa main, tu la poses dans un endroit plus adéquat, moins ambiguë que la lisière de ton caleçon. "t'es sûr?" "ouais j’suis sûr" que tu réponds en soupirant, laissant ta tête retomber sur le côté, les yeux toujours fermés. Si tu les ouvres, tu vas être réveillé, et tu vas galérer à te rendormir alors vaut mieux pas. "genre, y a pas moyen que tu changes d'avis?" Sa voix est mielleuse et elle reste assise à califourchon par-dessus ton bassin. Mais toi, tu secoues négativement la tête. "100% sûr et certain que ce soir, c'est mort?" Non mais, sérieusement? Si elle a autant envie de se taper un orgasme, qu’elle aille dans sa piaule et qu’elle se touche. "t'es relou un peu quand même" Tu lâches un soupire plus prononcé et t’ouvres les yeux. "J’peux pas dormir en paix? Pourquoi faut toujours que tout tourne autour du sexe avec toi? Genre, t’es jamais rassasiée? T’es une nympho ou quoi?" Non parce que tu comprends pas. Vous l’faites déjà suffisamment non? Genre, une fois par semaine, c’est déjà bien. Et encore, quand elle te réclame plus, tu dis pas non d’habitude. Mais là, t’as juste envie de pioncer et non, elle, elle insiste comme jamais juste pour se faire baiser pendant trente minutes. Non, vraiment, tu piges pas cette obsession et c’besoin de sexe qu’elle ressent en permanence. C’est pas toi, ça.

athéna insiste, mais elle le fait que verbalement. elle pourrait insister d'une autre manière, un peu plus convaincante, mais bon, ares râle déjà, ça sert à rien d'en rajouter. d'ailleurs, pourquoi il râle autant? à soupirer comme si elle lui cassait les couilles là, c'est malpoli. d'autant qu'il dormirait encore mieux après s'être fatigué un peu plus physiquement. quoique, soyons honnêtes, il est pas obligé d'être complètement à fond pour participer. "ouais j’suis sûr" mais genre vraiment sûr? non, parce que même si ares fait genre de se rendormir, athéna, elle est pas totalement persuadée que c'est mort. peut-être que si elle re-tente un peu, ça peut marcher, peut-être qu'il peut encore changer d'avis. mais tout le long, ares fait le mort. d'où le fait qu'elle lui dise qu'il est relou. parce que sérieux, il l'est, merde. sauf que visiblement, sa remarque l'éveille un peu, mais pas dans le bon sens. nouveau soupir, un peu plus agacé, tout comme le regard qu'il lui jette. aïe. "J’peux pas dormir en paix? Pourquoi faut toujours que tout tourne autour du sexe avec toi? Genre, t’es jamais rassasiée? T’es une nympho ou quoi?" athéna cligne des yeux, fixe ares - outrée, ouais, c'est peu de le dire. ok, donc, parce qu'elle aime baiser, c'est forcément une nympho? cette fois, c'est athé qui soupire en se redressant pour s'asseoir en tailleur à coté de lui dans le lit. "tout tourne autour du sexe avec moi? ok, c'est bon à savoir." ton rempli de sarcasme, mélangé avec une once de frustration - elle avait vraiment envie de baiser, là, à la base. "et t'es sérieux? genre, j'ai envie de baiser plusieurs fois dans la semaine donc j'suis nympho? mais va te faire foutre en fait." c'est pas comme si elle lui grimpait dessus tous les jours ou pire encore, plusieurs fois par jour. et ça veut dire quoi, ce qu'il vient de dire au juste? genre, lui, il en a moins envie? ouais, athéna essaie de lire entre les lignes après l'avoir insulté - c'est logique. "d'ailleurs, ça veut dire quoi ça au juste? on dirait limite que ça te fait chier? c'quoi le problème? t'en as déjà marre?" ok, peut-être qu'elle exagère, mais elle n'y est pour rien, athéna, si elle venait là pour une chose et qu'il l'emmerde à pas vouloir. d'autant que pour athéna, c'est parfaitement normal d'avoir envie de ken souvent. ils vivent ensemble, ça facilite les choses, non? autant en profiter. non, athéna, elle voit pas où est le problème.

Oui, t’es sûr, putain. T’es pas taré, tu sais c’que tu dis. Pourquoi elle insiste autant? Elle a qu’à se barrer dans son pieu et se satisfaire elle-même, toi tu veux juste dormir cette nuit. Ça sert à ça normalement, la nuit. Dormir. Puis t’as l’impression qu’avec elle, y’a que la baise qui compte. T’sais pas, genre, t’en as un peu marre qu’ce soit ça à chaque fois. T’as envie d’l’emmener manger quelque part, sortir avec elle en ville. T’en as marre que ça, tout ça, tout ce que vous vivez depuis quelques semaines, ça s’passe que quand vous êtes cloitrés chez vous. Athé, c’est pas juste un plan cul pour toi. (Bon, mis à part le fait qu’c’est ta soeur de base, hein.) T’as envie d’faire autre chose avec elle que baiser, quoi. Sauf qu’elle, elle a jamais l’air rassasiée, et franchement, tu sais pas si tu peux gérer ça, toi. T’es pas habitué à avoir une telle… cadence. Finalement, faut croire qu’elle pige, puisqu’elle soupire et se lève de toi pour s’asseoir en tailleur à côté, à la place vide dans le lit. "tout tourne autour du sexe avec moi? ok, c'est bon à savoir." Tu tournes la tête vers elle pour pouvoir la regarder. "et t'es sérieux? genre, j'ai envie de baiser plusieurs fois dans la semaine donc j'suis nympho? mais va te faire foutre en fait." Tu roules les yeux. Putain alors parce que tu veux pas la niquer, tu vas t’faire engueuler? Sérieusement? "d'ailleurs, ça veut dire quoi ça au juste? on dirait limite que ça te fait chier? c'quoi le problème? t'en as déjà marre?" Tu soupires, encore. Ouais, finalement, t’es réveillé. Elle a gagné. Même si visiblement, elle a pas eu c’qu’elle voulait de base. "Me fais pas dire des trucs que j’ai pas dit. J’ai juste pas envie là maintenant tout de suite. J’ai juste envie d’pioncer ok? J’ai eu une dure soirée, j’ai fait sauter quelques points de suture et c’tout, j’avais juste envie de récupérer mes heures de sommeil. Pourquoi t’en fais tout un plat? Comment tu peux avoir envie de baiser autant? Tout le temps?" Non, franchement, toi tu comprends pas. Limite si tu baisais qu’une fois par mois ou une fois tous les deux mois, ça t’suffirait. Faut croire qu’vous avez pas les mêmes besoins d’ce côté.

et si athéna abuse, ça fait quoi? c'est bon, c'est pas parce qu'il a pas envie de baiser qu'il doit forcément être désagréable. en plus, elle comprend pas vraiment pourquoi il la traite de nympho? ares croit qu'il va lui faire croire qu'il ken moins qu'elle? la blague. et elle avoue, athéna, qu'elle le prend un peu mal. non seulement parce que du coup, ça la frustre un peu - beaucoup - et en plus elle a l'impression de le faire chier. et s'il y a bien un truc qui l'énerve facilement, c'est quand ares l'envoie chier. assise à côté de lui dans le lit, elle lui lance un regard mauvais tout en se défendant des propos dont il l'accuse. "Me fais pas dire des trucs que j’ai pas dit. J’ai juste pas envie là maintenant tout de suite. J’ai juste envie d’pioncer ok? J’ai eu une dure soirée, j’ai fait sauter quelques points de suture et c’tout, j’avais juste envie de récupérer mes heures de sommeil. Pourquoi t’en fais tout un plat? Comment tu peux avoir envie de baiser autant? Tout le temps?" athéna fronce les sourcils à la mention des points de suture, comment ça ils ont sauté? puis les hausse quand il lui demande comment elle peut autant avoir envie de baiser. en fait, elle comprend pas la question. qui n'a pas tout le temps envie de baiser? est-ce que c'est elle qui est chelou ou lui? "fais voir tes points" qu'elle lâche d'abord avant d'entrer dans le vif du sujet. et s'il lui avait dit non pour ça, elle aurait compris. la traiter de nympho, c'était exagéré, merde. "j'en fais pas tout un plat, c'est toi qui m'agresses là." parce que c'est faux, elle pense pas qu'au sexe. ok, elle y pense souvent, mais ares est là, elle aussi et c'est raisons suffisantes pour y penser. "et j'ai pas tout le temps envie de baiser." athéna se sent attaquée et c'est vrai qu'il lui pose juste des questions sans pour autant être agressif. mais la vérité, elle a l'impression de lui broyer les noix alors que normalement, il devrait être content, non? quel mec se plaint pour ça? ouais, y en a pas. "mais j'comprends toujours pas, ares. genre, on dirait que t'en as pas envie? que ça te saoule? c'est le cas?" non, parce que ce serait bien qu'elle le sache, non? est-ce que c'est juste une question de fréquence? ou est-ce que c'est autre chose? et même si c'est que la fréquence, athéna saisit pas vraiment.

Tu lui expliques que t’as pas envie, pas ce soir. Que t’as passé une soirée de merde. T’as fait sauté les points de suture qu’elle t’avait fait il y a quatre jours. T’as du les recoudre toi-même vu qu’elle était pas là — et elle sait que tu détestes ça. T’avais envie de dormir, c’tout. C’est elle qui vient t’prendre la tête. Putain, elle peut pas attendre demain? Elle peut pas avoir autant envie de baiser au point où c’est plus possible de se retenir pendant quelques heures. Non, toi, t’y crois pas, ça te dépasse. "fais voir tes points" Tu lèves les yeux au ciel, te penches pour allumer la petite lampe de chevet à côté de ton lit afin d’éclairer la pièce. Tu repousses un peu les draps pour lui laisser voir tes abdos et la plaie qui les barre. Ouais, on voit les points qui ont sauté, ceux que t’as refait toi-même il y a quelques heures. Ils sont bien moins minutieux que les siens. Faits à l’arrache, d’une main tremblante. Pas droits, pas réguliers.
Whatever, on s’en fout.

"j'en fais pas tout un plat, c'est toi qui m'agresses là." "mais je t’agresse pas putain, j’te dis juste que j’ai envie de dormir." Là, ça commence à t’agacer. Parce que c’est elle qui sort les crocs. Visiblement pas contente. "et j'ai pas tout le temps envie de baiser." Tu hausses un sourcil. Really? Elle essaye de convaincre qui, là? Elle ou toi? "mais j'comprends toujours pas, ares. genre, on dirait que t'en as pas envie? que ça te saoule? c'est le cas?" Tu soupires à nouveau, viens croiser tes mains en dessous de ta tête posée sur l’oreille. "non, j’pas nécessairement envie là." Que tu lui dis, même si tu pensais que c’était clair déjà avant. "J’suis pas habitué tu vois? J’ressens pas le besoin, genre… pas autant qu’toi, quoi." Tu vas pas dire que ça te déplait quand vous vous retrouvez sous les mêmes draps. T’en as inconsciemment rêvé pendant trop de temps. Mais tu t’attendais pas à c’que ce soit aussi… souvent. C’est pas dans tes habitudes de vie de baiser autant.

même saoulée et agacée par ares, athéna elle veut quand même voir ce qu'il a foutu aux points qu'elle lui a fait il y a encore quelques jours. il arrive presque à faire dérailler son train de pensée, parce qu'elle a envie de savoir ce qu'il a foutu pour les faire sauter. mais elle sait qu'elle a pas vraiment envie de savoir et que, de toute manière, elle a déjà sa petite idée de comment il a fait sans avoir à demander. ares allume la lumière et ouais, ok, ça se voit à sa tête qu'il est fatigué. et quand il lui montre comment il a refait ses points, athéna fronce les sourcils. "t'aurais dû m'attendre" c'est pas un reproche, juste un fait. ceux qu'elle a fait sont propres. ceux qu'il a fait? beaucoup moins. et c'est logique en même temps. mais même. il n'empêche que même quand elle se laisse déconcentrer quelques secondes, elle en revient quand même au sujet principal. lui qui lui fait la gueule parce qu'elle a envie de baiser?? clair et net: elle comprend  toujours pas, athéna. "mais je t’agresse pas putain, j’te dis juste que j’ai envie de dormir." chacun son opinion et elle, elle n'aime pas quand il l'envoie chier. de fait, elle a raison et il a tort. comme d'hab. "c'est bon, j'ai capté que t'avais envie de dormir. t'arrêtes pas de le dire." ça, c'était gratuit. mais elle n'y est pour rien si elle est frustrée et qu'il la gonfle. elle y est pour rien non plus, si c'est une chieuse à la base et qu'elle aime pas qu'on lui dise non. enfin, c'est pas tout à fait vrai, c'est juste qu'ares l'a mal habitué. "non, j’pas nécessairement envie là." elle parlait pas de maintenant, mais des fois précédentes. parce que s'il la traite de nympho, ça veut dire qu'il trouve qu'elle baise trop et vu qu'il y a que lui qu'elle baise en ce moment, ça veut dire qu'il trouve que c'est trop. et elle, elle veut savoir si c'est ce rythme-là qui le saoule. "J’suis pas habitué tu vois? J’ressens pas le besoin, genre… pas autant qu’toi, quoi." "quoi?" qu'elle demande en penchant la tête sur le côté, les yeux plissés. faut croire qu'ils parlent plus la même langue. ou qu'elle veut juste pas comprendre. "pas autant que moi? genre, tu vas me faire croire que tu ken moins que moi." elle ricane, athéna. se fout ouvertement de sa gueule autant qu'il se fout de la sienne. "genre tu baises tous les 36 du mois et c'bon." qu'elle ajoute, pleine d'ironie. elle cherche pas à l'attaquer, juste à lui montrer que c'est bon, elle en croit pas un mot, de ses conneries. la blague.

"t'aurais dû m'attendre" qu’elle dit en regardant tes points de suture, la grimace qui lui tord le visage. "ouais j’sais mais j’voulais juste aller dormir, j’savais pas à quelle heure tu rentrerais." Tu hausses vaguement les épaules. Tranquille, au pire ta cicatrice sera un peu dégueulasse, pas très esthétique. Mais planquée dans tes tattoos, ça s’verra pas trop. Et puis au pire, tu t’en fous toi. Tu cherches pas l’acceptation des autres. T’as d’autres trucs à penser. "c'est bon, j'ai capté que t'avais envie de dormir. t'arrêtes pas de le dire." Tu lèves les yeux au plafond. Ouais, elle est vexée, ça aussi t’as pigé. Mais t’y peux rien si elle s’énerve quand tu dis non. Elle pouvait juste attendre demain. Elle avait qu’à pas insister autant, putain. T’as pas envie, t’as pas envie — basta. Y’a pas à chercher plus loin. Juste pas l’besoin qui s’fait ressentir. Pas  drivé par le sexe. Pas comme elle. "quoi?" L’impression qu’la communication passe toujours pas. Deux personnes dans deux mondes différents. Chelou. "pas autant que moi? genre, tu vas me faire croire que tu ken moins que moi." Et elle rit. Et toi, tu plisses un peu les yeux, la fixes. Pardon? "genre tu baises tous les 36 du mois et c’bon." Non mais elle s’fout de ta gueule là? Pourquoi on dirait qu’elle a l’impression que tu cherches à la mythonner? "Euh?" Sur le cul, c’est l’seul truc que tu bégayes. "T’es pas sérieuse là?" Que tu dis en fronçant les sourcils, te redressant un peu sur tes coudes. "Attends, tu baises combien de fois par mois en règle générale?" Que tu demandes, histoire d’pouvoir comparer, d’avoir un ordre de grandeur, du moins. Et ouais, le fait que tu demandes par mois et non par semaine, ça montre déjà qu’vous n’êtes pas sur la même échelle.

"ouais j’sais mais j’voulais juste aller dormir, j’savais pas à quelle heure tu rentrerais." honnêtement, s'il y a bien un truc qu'athéna comprend dans leur conversation, c'est bien ça: ares veut dormir, ares est fatigué. ouais, elle a compris, c'est bon. mais c'est pas une raison pour être débile. au pire, il aurait pu mettre une bande dessus et elle aurait refait les points manquant. il a déjà assez de cicatrices. mais bref, de toute façon, c'est pas comme si athéna allait les lui refaire maintenant, c'est déjà trop tard. mais la seconde d'après, c'est l'incompréhension qui revient. elle fait son grand retour, parce qu'athéna comprend pas. et elle a l'impression qu'il se fout grave de sa gueule, ce qui lui déplait fortement. d'où l'ironie qui émane de ses paroles et le ricanement qui va avec. sérieusement, il la prend pour qui? une bouffonne qu'il veut pécho et à qui il dit de la merde pour l'endormir? c'bon, elle est pas conne, athéna. puis, elle l'a vu, ici, avec l'autre pute la dernière fois. ça va. pas à elle, ça prend pas. "Euh?" athéna remue la tête, pleine de dédain. sérieux, faut qu'il arrête. "T’es pas sérieuse là?" c'lui qui se fout de sa gueule, pas elle. et c'est pas la peine de se redresser, hein. "Attends, tu baises combien de fois par mois en règle générale?" c'est quoi cette question? mais ok, juste pour voir la réponse qu'elle obtiendra ensuite elle joue le jeu. "ça dépend." ouais, y a des éléments qui entrent en jeu pour compter correctement. "genre, est-ce qu'on parle d'un mois où j'suis avec un gars ou genre, un mois normal? parce que si c'est un mois 'normal', j'dirais genre trois fois? et si j'suis avec un gars, bah... plus, évidemment." c'est logique en même temps. par exemple, là, avec ares, c'est plus, forcément. "après ça peut varier, plus ou moins quoi." qu'elle termine en haussant les épaules. "et toi?" y a que ça qui l'intéresse, là tout de suite. savoir ce qu'il en est pour lui, parce qu'apparemment, ils sont pas au même niveau. apparemment, ares est un saint. elle en revient à la même chose, athé: la blague.

Parce que quoi? Elle croit qu’t’es un putain de queutard? Et sous quels arguments? Parce qu’elle t’a vu baiser une fois ici et qu’une meuf t’a tapé une pipe l’autre jour dans les chiottes? Ça, c’était juste pour la faire chier, elle. T’en avais pas spécialement envie. Tu savais qu’ça détournerait son attention d’l’autre pauvre type qu’elle s’plaisait à galocher. Et la première meuf, bah c’pas parce qu’elle t’a surpris une fois qu’elle peut s’dire que c’est un événement récurrent. Elle t’a vu qu’une seule fois, non? Ça veut bien dire c’que ça veut dire. Mais t’es halluciné par la posture désinvolte qu’elle incarne, le foutage de gueule sous ton nez, sans pression. Alors tu prends les devants. Lui demande sa fréquence, à elle. Histoire d’savoir. D’comparer. "ça dépend." C’pas une réponse ça. T’attends un chiffre. Un nombre? Non, quand même pas? "genre, est-ce qu'on parle d'un mois où j'suis avec un gars ou genre, un mois normal? parce que si c'est un mois 'normal', j'dirais genre trois fois? et si j'suis avec un gars, bah... plus, évidemment." Évidemment. "après ça peut varier, plus ou moins quoi. et toi?" Ok, vous n’êtes clairement pas réglés sur l’même rythme. "Bah…" Oh putain t’es pas bien, là. Tu bégayes jamais, normalement. La vérité c’est qu’tu pensais pas qu’elle était autant hyperactive dans sa vie sexuelle. Un peu naïf, tu t’disais qu’elle s’préservait un minimum. Fin genre. Tu sais pas comment expliquer. P’têtre que tu préférais jouer les aveugles. Moins d’gars à aller fracasser, quoi. L’déni, c’est pas mal, parfois. Ça protège. Toi, ou eux. Les deux. Mais l’déni c’est fini. Elle te l’a dit, maintenant. Et toi, t’es pas franchement — pas du tout — à l’aise avec cette conversation tout à coup. "J’sais pas, ça dépend ouais, comme tu dis." Et t’hausses les épaules. Histoire d’faire genre qu’c’est pas vraiment important. Histoire de noyer le poisson, quoi. Et d’passer à autre chose. Tiens, d’ailleurs, tu choppes ton téléphone pour checker les réseaux. Comme si la conversation allait mourir naturellement. Haha.

ça fait un moment qu'athéna a arrêté d'être gênée par ce genre de conversation. sans gêne, au moins sur ce point. parler de cul, c'est normal pour elle. elle le fait avec ses potes régulièrement et sa vie sexuelle est trop active pour qu'elle ait le temps de se poser des questions. et ares, il en sait déjà beaucoup. beaucoup plus qu'elle n'en sait sur lui d'ailleurs. il sait à quel âge elle a fait sa première fois et avec qui aussi. il a déjà cogné un tas de gonzes qu'elle a ken et pour certains, elle sait même pas comment il a fait pour savoir, c'est pour dire. alors non, y a aucune gêne quand elle expose le nombre. c'est pas un nombre fixe, variable au fil des semaines. des gars aussi. puis y en avait qu'elle appelait encore régulièrement y a pas si longtemps quand elle avait envie. mais maintenant qu'elle lui a dit, elle veut qu'ares lui dise à son tour. parce qu'il fait le malin, là. il fait le prude même, mais d'où? foutage de gueule, c'est obligé. avec sa tête? obligé qu'il baise souvent. "Bah…" depuis quand il met trois plombes pour dire quelque chose? il lui arrive quoi? athéna soupire, hausse les sourcils. ça se voit, qu'elle est impatiente. un peu exaspérée aussi. pour un tas de raisons, mais y en a qu'une qui les relie toutes: lui. "oui???" c'est trop et il veut pas le dire? c'est bon, elle saura encaisser. à moins que ce soit l'inverse. que ce soit peu. non, athéna y croit toujours pas. c'est impossible. "J’sais pas, ça dépend ouais, comme tu dis." à moins que. sérieusement? mais comment? pourquoi? c'est bien de baiser. c'est agréable et ça occupe quand on s'ennuie. sauf qu'ares, en deux secondes, il l'énerve. il ose attraper son téléphone, faire genre de regarder les réseaux sociaux. "oh, tu fais quoi." qu'elle dit en attrapant son téléphone, le verrouille et le met sous elle, juste pour qu'il pense même plus à l'attraper. "azy, arrête de me prendre pour une conne, ares. j'ai été honnête avec toi, moi. alors fais la même chose." la voix un peu moins agressive sur la fin de ses propos. "sérieux, genre, toi tu sais tout. moi, j'sais rien. c'est pas juste." manière douce, mais s'il continue à ne pas vouloir lui dire, elle va passer à la manière forte. et ares, il est fatigué, non? il a pas envie qu'elle lui casse les couilles, là, non? alors qu'il accouche et arrête de faire sa mijaurée, merci.

Ouais, t’as un peu l’cul entre deux chaises. Mais l’pire? C’est qu’tu penses pouvoir t’en sortir facilement. T’attrapes ton téléphone, tu lui balances deux-trois mots calqués sur les siens, un haussement d’épaules et tu t’dis que ça passera. Putain mais quel abruti. Tu sais bien qu’ça passera pas. Tu la connais, Athéna. Mieux qu’personne. Tu devrais savoir qu’elle laisse pas tomber aussi facilement quand elle attend quelque chose, quand elle veut quelque chose. "oh, tu fais quoi." Qu’elle lance en attrapant ton téléphone de tes mains. Elle le verrouille, le coince sous son cul pour que tu puisses pas l’chopper. Seul face à ton malaise. Nice. Génial. Vraiment. Putain, tu voulais juste pioncer toi de base. Fais chier. "azy, arrête de me prendre pour une conne, ares. j'ai été honnête avec toi, moi. alors fais la même chose." Bah ouais mais non. Tu la prends pas pour une conne. T’as juste pas donné de chiffre exact. T’as dit qu’ça dépendait. C’est la vérité. Ça dépend. Ça dépend moins souvent qu’elle, mais ça dépend. "sérieux, genre, toi tu sais tout. moi, j'sais rien. c'est pas juste." "J’suis sûr que j’sais pas tout." Et franchement? Tant mieux. Parce que tu pèterais sûrement des câbles. Pire que c’que tu fais déjà actuellement. Et tu soupires. Te redresses pour t’asseoir dans le lit, dos appuyé contre le mur qui t’sert de tête de lit. "Que veux-tu qu’j’te dise Athé? J’tiens pas un livre de compte." Oh, tu sais, ce qu’elle veut que tu lui dises. Et c’est pas ça. "J’sais pas. J’dirais... une fois par mois? Tous les mois et demi?" Toi, t’as pas de plans cul réguliers. Ok, t’as vu Barbra plusieurs fois, mais tu la considérais pas comme un plan cul à proprement parler. "J’ressens pas forcément l’besoin de plus. J’suis pas vraiment attiré par les autres meufs, elles me gonflent plus qu’autre chose." Au moins c’est dit. Ciao bye bye on change de sujet maintenant ? Merci bien.

le bouffon ose sortir son téléphone. sérieusement, il croit quoi? qu'athéna va lui dire 'ok, bisous, bonne soirée'? il la prend pour qui? pourtant, il est censé savoir, qu'elle lâche pas l'affaire aussi facilement. qu'en sortant son téléphone, c'est encore pire. parce que ça l'énerve, qu'il veuille pas lui répondre. alors elle lui arrache presque le portable des mains avant de le caler sous elle. vu qu'il a pas envie de ken, il a aucune raison de la toucher, donc il le récupérera seulement quand elle l'aura décidé. ares fait planer le mystère, met dix ans à répondre et ça se voit, qu'athéna s'impatiente, même si elle garde un ton calme. "J’suis sûr que j’sais pas tout." athéna soupire en le fixant, ça veut dire quoi ça? "tu veux quoi? une liste?" c'est sarcastique, parce qu'il n'aura pas de liste. ça lui ferait trop de types à aller emmerder et ils ont pas assez de temps pour ça. non, parce que depuis ses treize piges? clairement, ils n'ont vraiment pas assez de temps. "Que veux-tu qu’j’te dise Athé? J’tiens pas un livre de compte." c'pas la question. "J’sais pas. J’dirais... une fois par mois? Tous les mois et demi?" quoi? "J’ressens pas forcément l’besoin de plus. J’suis pas vraiment attiré par les autres meufs, elles me gonflent plus qu’autre chose." y a un silence une fois qu'ares a fini de parler, parce qu'athéna, elle sait pas trop quoi dire. elle voulait pas le croire, mais ça se voit, qu'il ment pas. ça se voit aussi qu'il est pas hyper à l'aise. tous les mois et demi? mais comment? "ok, je... pourquoi?" il lui a déjà dit pourquoi, mais la vérité? c'est l'incompréhension qui règne. "genre, j'comprends pas? une fois par mois? mais... comment tu fais pour pas péter un plomb?" elle péterait un câble, elle, c'est obligé. déjà que là, elle est frustrée, alors là... "mais... est-ce que ça veut dire que tu veux le faire qu'une fois par mois avec moi? non, parce que c'est pas beaucoup quand même, ares." c'est même très peu. elle deviendrait folle, sérieux. "et ça veut dire quoi? que t'es pas attiré par les autres meufs? j'suis ton crush depuis combien de temps en fait?" elle le taquine, athéna, s'amuse un peu. mais y a autre chose qui l'intéresse. juste parce que lui, comme elle a dit, il sait tout. "t'as fait ta première fois à quel âge?" tant qu'ils sont dans le sujet, autant tout se dire.