[Terminé] Quand ta soeur se prend pour ta meuf ((. ft Hela ♥

---

..... .....Elle a les yeux bleus, les cheveux blonds et des seins plus gros que sa tête, une jeune étudiante se disant de 22 ans mais Jin s'offusque, y a peu de chance qu'elle soit majeure. Elle n'a rien de spéciale, elle n'est pas moche, elle n'est pas populaire, pas plus extravertie et sociable que ça, elle doit avoir trois amies à tout casser, franchement pas le genre de meuf qui l'intéresse. Un peu ronde mais sans excès, pas très sportive et plutôt à trainer sur Netflix toute la journée, une nana comme une autre que le japonais séduit depuis quelques mois : faut profiter de toutes les fragilités, aussi salopard qu'il est.

Elle veut séduire, elle veut plaire et le voilà à se pavaner et lui servir sur un plateau d'argent tous les compliments qu'elle veut entendre depuis des années. Il le fait si bien à rire, à jouer avec ses cheveux si doux et à toucher sa peau ô si satinée et «  tu sens bon, c'est quoi ton parfum ? », un naturel si charmant qu'on marche dans le piège gaiement. Les blagues fusent et l'auto-dérision sur son accent et son anglais douteux éclatent, bref, c'est la croisière s'amuse ! Ou ptête l'alcool, elle a bu comme un siphon débouché.

Ils abandonnent le reste du groupe et Jin caresse ses mains mal vernis, ses bras mous, ses joues de rongeur et ses fesses sans attrait particulier. Quelle fadeur, il a une risette attendrissante, faut se forcer un peu mais c'est la dernière étape, elle se lâche, elle dépasse ses limites, comment elle s'appelle déjà ? Dans l'ascenseur du Common Block, les lèvres de la nénette dérape sur le cou de l'étranger, « T'es si exotique et sexy » tente d'elle de flirter, il fait mine d'être excité, il se force un peu à bander. Encore quelques heures et elle sera prête à être détruite et refaçonner, encore un effort le brun, allez, tu vas pas tout gâcher.

Dans les draps lessivés de l'appartement plutôt mal rangé, elle s'arque de plaisir à chaque coup de langue, il grogne et elle gémit bruyamment, trop bruyamment, on dirait un film pornographique mal fait. Il a le cul à l'air et le menton occupé, elle sait plus où se mettre et Jin espère qu'elle jouisse plus vite pour la prendre et qu'il s'amuse un peu plus, les doigts trempés entre ses jambes. Pas qu'il n'aime pas faire les cunnilingus, il adore, mais elle l'ennuie juste profondément, heureusement, elle a pas mauvais goût.

Enfin, pas le temps de pleurer de sa lassitude, elle est fin prête pour se faire posséder, il capote, il plastifie, il se protège et soupire d'un plaisir étouffé une fois à l'intérieur, les sourcils froncés, se concentrant pour tenter d'y éprouver... une délectation mesurée. C'est plus dur qu'il le pensait, putain, merci à son pénis de savoir tenir l'érection même quand l'envie n'y est pas. Oups, merci la dissociation aussi de le tenir occupé.

Si elle kiff, c'est bien loin d'être le cas pour Jin qui grâce au ciel, sait très bien jouer du bassin et du dirty talking : « T'es trempée et serrée... » Sa gorge se contracte d'un souffle chaud. « Uh... J'adore. »  Christina, oui c'est ça, Christina est pépouze et manque plus qu'à finir et elle sera encaissée, une de plus dans son panier. Femme qui rit, femme à moitié euh, dans ton lit. Ouais, c'est trop facile parfois. Et dire qu'elle jouait les puritaines avant, la voilà bien en étoile de mer maintenant.

C'est blasant. Quelle nuit, on s'emmerde. Vivement la paie franchement.

---

encore une fois, elle avait donné son corps. encore une fois, un riche homme s’était payé ses services. il était venue la voir la fin d’une exposition. une offre alléchante, un prix mirobolant. dans sa robe élégante, elle avait acceptée. à la fin du vernissage, elle l’avait suivi, fermant les portes de la galerie. elle s’était offert à la lui, entre champagne et quelques raïls de cocaïne, et cet acte qui avait été si sensuel avait-il avait aussi été violent. son corps était fatigué, sa robe en partie déchirée et sa peau maculée de plusieurs ecchymoses bleutées. alors qu’elle part de cet état pitoyable de chez son client. vacillant, elle appelle un taxi et rentre chez elle. elle marche difficilement, le corps endolori. chaque pas lui fait mal. par réflexe, elle se tient au mur et marche tout doucement.

son premier réflexe ? aller chez jin. elle avait besoin de lui. terriblement besoin de lui. de se blottir contre lui de se laisser aller complètement de tout oublier. elle entre sans frapper. elle n’entend même pas la bruits d’animaux venant de la chambre. elle était dans un autre monde, faute à la drogue. elle avance jusqu’à la chambre, sans entendre. elle ne marche pas elle flotte. mais ça allait vite finir. quand elle entre, elle le voit. elle les voit. lui et cette … salope, pense-t-elle. ça la refait redescendre sur terre brutalement. elle qui cachait ses sentiments, là elle ne peut pas. la colère lui monte à la tête en une seconde, elle va vers les deux animaux qui copulent, elle attrape la fille par les cheveux et la tire de toutes ses forces, une force qu’elle ne se connaissait même pas. elle la tire au sol, elle voit rouge elle ne dit rien. elle fulmine. elle enrage. c’était trop pour elle. la fille se débat, elle finit par lui foutre un gros coup de ses talons dans le ventre.

- tu fermes ta gueule grosse pute, qu’elle gueule en japonais. elle finit par la jeter dehors. tu rentres chez toi sale merde. cette fois en anglais et claque la porte.

elle retourne dans la chambre, le pas lourd et énervé. elle voit jin, toujours au garde à vous. elle se jette sur lui, à la limite des larmes de colères.

- t’es un connard, t’es un putain de connard. elle lui retourne une claque, elle se met à pleurer se rendant compte de son geste. elle se recule et se recroqueville sur elle-même. j’en ai marre, j’en ai marre de ce pays. j’en ai marre de tout. elle hurle son désespoir, sa colère, sa tristesse, sa détresse.

---

..... .....Il est out, il est plus là, gestes mécaniques, sueur à la tempe, Jin remue son bassin sans vraiment se rappeler dans quoi il le mouve, il inspire et se perd, essaye de retrouver terre. L'odeur du latex, du lubrifiant et du sexe. Ses cheveux dorés, ses lèvres rosées et ses tétons pointés. La peau de ses hanches, la mouille entre ses jambes, ses ongles plantés dans ses épaules. Ses gémissements, ses soupirs et les bruits de talons sur le paquet. Bruits de.. Quoi ?

Les yeux grands ouverts de surprise, Jin se redresse avec hâte tandis qu'Hela tire sa partenaire par les cheveux d'une violence presque inhumaine. « What are you doing ?!» s'écrie-t-il retombant parmi le monde présent encore dans le flou de son apathie dissociative. « Stop ! Stop it ! » répond-t-il en anglais « Christina, I'm so sorry ! » continue-t-il désespéré, tentant de rendre ses vêtements à la victime avant que sa sœur claque la porte. Perdu, il recule et fixe les alentours de la chambre comme si une tempête venait de tout ravager. Ouragan Hela. Si l'incompréhension est la première émotion qui l'habite, la colère lui monte aux narines en un instant lorsque la brune vient frapper sa joue, ce n'était pas la première fois que ça arrivait sauf que celle la, ça le réveille gaiement. « Pour qui tu te prends ?! » Sa langue natale résonne dans tout l'appartement et ses yeux s'assombrissent sur le corps recroquevillé devant lui. « Qu'est-ce qui t'as pris ?! » Montagnes russes colériques, il passe de l'envie de la gifler en retour au déchirement face aux larmes et il tourne en rond dans l'appartement, alarmé par cette soudaine crise. Angoissé, enragé, énervé, apeuré : Jin allume la lumière, vision trouble un moment puis la déchirure de la robe, les hématomes, le rouge et le bleu, ça lui saute aux yeux, son sang ne fait qu'un tour et ses poings se crispent. Souffle coupé. La Terre  tangue un instant.

« Qui t'as fait ça ? Sakura ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » C'est avec panique qu'il se jette au sol pour la prendre dans ses bras d'une délicatesse qui contraste de la brutalité du moment précédent répétant des « Sshh, Sshhh, c'est fini, c'est fini... » Si Jin sait que les conséquences de ce soir sur sa relation avec Christina et les amis de la dernière sont graves pour le business, il sait aussi qu'Hela est bien plus importante que quoi que ce soit d'autre. Les pouffiasses peuvent attendre !

Mais si seulement Jin comprenait le fond du problème, si Jin voyait plus loin que ce petit jeu de survie dans lequel il grandit, peut-être que les deux n'en seraient pas là.

---

hystérique. elle était complètement hystérique. elle avait cette salope sous le corps de son frère, couiner telle une truie. immonde. elle avait vu rouge, impossible de se maîtriser. impossible de gérer ses émotions. l’alcool, la drogue, la colère, tout ça tournait dans sa tête et elle l’avait jeté dehors comme une merde. et de voir jin lui donner ses vêtements, ça avait été pire que tout. d’où il se préoccupait d’elle ? comme si elle était importante. elle en avait marre de ce rôle qu’il jouait, ce séducteur. rien n’avait changé. il était le séducteur, le serial baiseur, et elle était la pute.

après lui avoir asséné une énorme gifle, elle se rend compte de son acte, se recoquille sur elle comme un bébé, elle pleure, elle crie. c’était trop pour elle. il allume la lumière, elle gémit à cause de ce clair soudain pour ses yeux.elle se redresse et lui lance un regarde agressif.

- m’appelle pas comme ça. sakura est morte. son ton se fait froid. je me suis faite baiser, comme une pute. qu’est-ce que ça peut te faire t’étais occupé avec l’autre truie.

elle attrape son visage par la main et sans la moindre hésitation elle le griffe en le regardant dans les yeux. elle passait des larmes à l’hystérie. son regard est meurtrier, rempli de haine et d’une sauvagerie incontrôlable.

- rien a changé jin, tu fais toujours le baiseur du clan et moi la pute. son regard vide, elle penche la tête sur le côté avant d’avoir une sourire presque malsain. Tu veux savoir ce qu’il m’a fait ? il m’a payé une petite fortune, il m’a payé du champagne de luxe et de la coke. et après on a baisé sauvagement. il a claqué mon cul, il m’a griffé, tiré par les cheveux. toujours sur le lit, elle remonte les lambeaux de sa robe dévoile ses cuisses tuméfiées et son string. elle meurt lentement son bassin, imitant l’acte sexuel. elle gémit de façon provocante. harder daddy, fuck me harder. son bassin ondule de plus en plus vite, couinant de plus en plus fort, sa tête part en arrière. my pussy is so wet for you, do you like it ? make me cum, please daddy. avant de le fixer avec ce même sourire malsain. elle ne contrôle plus, elle est roue libre entre la folie, la démence et l’état de stone absolu.

---

..... .....Jin manque de tomber en arrière quand elle se redresse, encore plus furieuse que tout à l'heure. C'est à se demander s'il a fait quelque chose de mal en particulier, il oscille des paupières, un peu perdu et recule légèrement comme on recule face à un prédateur, entre la peur, l'angoisse et surtout l'incompréhension.

L'homme n'aime pas se battre et encore moins utiliser la violence sur Hela qu'il apprécie plus que tout, plus que lui-même, alors l'écouter parler de la sorte le rend tout à coup bien vulnérable, faut dire qu'être à poil doit pas aider non plus. Et bien que ça ne soit pas la première fois qu'ils s'engueulent, y a comme une impression d'avoir atteint une limite qu'il ne pensait pas existante. « Hela... » ça l'énerve presque de devoir utiliser ce prénom. « Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, tu peux m'exp- » Mais le cri et l'assaut sur son visage le stupéfait, il en manque de tomber en arrière et de les emmener tous les deux à terre, se rattrapant de son poignet de justesse. Sa main se porte à sa joue griffée et ses sourcils se froncent immédiatement, c'est la rage qui jaillit !  Sérieusement ! C'est quoi cette soudaine crise d'hystérie ?! Ça grimpe le long de ses jambes comme du lierre empoisonné, il fulmine, il fume et ses doigts tremblent sous les nerfs à vif. Il allait pour la repousser toutefois Hela se remet en place d'elle-même et pète une durite, totalement. « T'es pas bien ! » Parole qui vaut pour tout : Pour son état de santé mentale et aussi ses pupilles dilatées, son odeur d'alcool et son sourire malsain.

Jin est horrifié et pourtant, des gens dans cet état il en a déjà vu pleins sauf que là, c'est la nana qu'il aime même s'il n'assume pas. Il secoue la tête de dégoût et grogne. « T'es pas en état de savoir ce que tu fais là. Calme toi. » C'est bien connu, les gens s'assagissent quand on leur dit de se calmer...  Le japonais ne s'était jamais autant contenu et retenu de toute sa vie, exubérant de nature, ça le tue, il a envie de lui hurler dessus en retour cependant reste simplement ferme dans ses phrases prononcées. C'est le roulement de tête et le regard qui le fait partir en vrille après cette longue mascarade écœurante, il claque la langue et finit par la gifler méchamment, une baffe qui la retourne sur le matelas. « Arrête ça tout de suite ! »

Immédiatement, il se dégage du lit et retrouve un caleçon pour l'enfiler dans la hâte. « Tu crois que t'es la seule à te plaindre ? Mais putain Hela, mais ça va pas la tête ! T'as pris de la merde encore mais j'y crois pas, t'es qu'une conne ! » Élan incontrôlé, le voilà qu'il dissocie, il passe sans dessous, sans dessus, manque un soupire. « Tu crois que je kiff ça baiser n'importe qui pour de l'argent ?! Putain, tu me connais ! » Les insultes colorées fourmillent sur sa langue, non, non, l'insulte pas comme ça, c'est rien, il voudrait qu'elle sache combien c'est qu'une pute de le blesser aussi gratuitement que ça ! Jin tourne dans la pièce et éteint à nouveau la lampe d'un coup de paume sur l'interrupteur pour éteindre cette lumière hostile. Il chope son paquet de clope qui traîne sur le mini-frigo et essaye de l'ouvrir alors que tout son être tremble. « Tu me connais, tu connais ma vie, comment tu peux me dire ça ? »  

Les cordes vocales vrombissent et s'enflamme sous la soudaine désolation, il s'en veut de l'avoir frapper, il s'en veut d'avoir dit tout ça, il s'en veut d'être lui-même, ce pauvre type qui ne sait rien faire que baiser.

C'est pas lui qui pleure, c'est pas lui, non jamais, c'est pas lui, c'est pas lui ! C'est le sale gamin, l'adolescent rebelle, celui qu'a pas encore grandi et accepté, celui qui a vendu son cul et sa bite toute sa vie et qui n'a jamais connu rien de mieux. C'est pas lui mais si, si, Jin, il est coincé dans des visions qu'il pourra jamais oublier.

---

oscillant entre folie et mélancolie. entre tristesse et hystérie. la belle était dans un état clairement second. trop bu, trop sniffé de la blanche, trop baisé. elle poussait les limites de l’acceptable, venant même à griffer son propre “frère” - bien qu’elle ne l’ai jamais considéré comme tel - le geste de trop. mais hela la déesse des morts ne comptait s’arrêter là, poussant la provocation encore plus loin. son sourire malsain, reflet d’une pure folie, elle ne voit même plus le mal qu’elle faisait à jin, celui qu’elle aimait le plus au monde. mimant un acte sexuel devant lui, position ô combien évocatrice, provocatrice et tentatrice. après tout, tous les hommes bandaient devant une telle scène. mais la petite fleur ne fait que montrer encore plus la partie pourrie de son âme. mais jin, lui il agit de la pire des façons. mais dans le fond, ne l’avait-elle pas mérité pour l’avoir poussé dans ses retranchements de la sorte, probablement. la claque siffle dans les airs et résonne dans la pièce. coup brutal qui la fait retomber sur le matelas. elle se tient la joue. elle ne l’entendait même plus. elle est bien trop loin hela, bien loin du monde réel. elle plane, elle flotte. pourtant elle voit sa haine. elle la ressent.

elle reste allongée sur le lit, se tenant la joue. elle l’entend sans vraiment l’écouter. quelques bribes de paroles entre dans son esprit. elle finit par se redresser doucement, elle regarde faire, elle le regarde trafiquer sans rien dire.

- tu baises pour avoir de l’argent. personne t’obliges à le faire. moi j’ai pas le choix. vas-y. dis-le, dis-le que je ne suis qu’une sale pute. c’est vérité.

moi je ne voudrais que toi. mais sa voix la retient. elle ne peut pas le dire,pas maintenant, pas comme ça, impossible d’assumer ses sentiments. doucement elle finit par s’asseoir sur le bord du lit, elle vire ses escarpins. la brune se lève et retire sa robe pour n’être qu’en sous-vêtements, délicat ensemble noir en dentelle qui ne cache pas grand chose. tel un serpent elle se glisse dans son dos, passe ses bras autour de sa taille et vient poser son front contre son dos. elle l’étreint avant de faire jouer ses mains sur son ventre.

- jin...j’aurais pas dû... elle embrasse la peau nue de son dos plusieurs fois. tu devrais me détester… y’a rien de bon en moi. une de ses mains s’arrête sur son bas ventre joue avec l’élastique de son caleçon. crie-moi dessus, déteste-moi, frappe moi. ses doigts glissent sur le tissu du sous-vêtement. s’il te plait déteste-moi... alors que ses doigts continuent de courir sur cette zone qu’une soeur ne devrait pas toucher. ça m’excite.

se rend-t-elle seulement compte de ses paroles ? pas de tout. la drogue et l’alcool la déshinibe. mais tout ça ? elle le voulait, là, maintenant, sauvagement, brutalement. et qu’il ne reste plus rien d’elle, plus rien du tout, qu’une carcasse vide et honteuse.

---

..... .....S'il s'en veut de l'avoir baffer, Jin ne le montre pas du tout parce qu'au fond, il ne connaît pas la culpabilité : Elle l'avait bien cherché, elle attendait que ça. Toutefois, il se convainc qu'Hela est défoncée entre cocaïne, alcool et trauma : drogues et obsessions qui ne font pas bon ménage. Il ne la regarde pas, il essaye juste d'ouvrir son paquet de clopes; mains tremblantes et yeux mouillés. Il la vague à l'âme et le cerveau en pagaille se raccrochant comme il peut à la réalité. Quand elle balance une énième réplique, clairement, Jin préfère l'ignorer, lui tournant même le dos, totalement désabusé. C'est pas croyable d'autant insister pour savoir qui est le plus baisé ou baiseur...

C'est trop facile de dire ça, parce qu'il est pas payé par le client mais par le patron ? Trop facile de pas voir qu'au fond, il fait carrément la même chose. Qu'il a toujours fait la même chose et que toute sa vie, elle a tourné autour du cul. Nicotine au bec, il l'allume en s'éraflant presque le doigt sur la molette irisée tellement l'angoisse le bouffe.

La fumée grisâtre vole dans la pénombre, il entend les mouvements de Hela et se crispe quand elle se glisse contre lui. Un soupire lui échappe, il observe les doigts délicats sur son ventre, la colère se dissipe dans l'instant-t : Le tabac ou elle, les deux faut se l'avouer, sa sœur son péché, car elle ne l'a décidément, jamais été. Gentiment, il balance sa tête en arrière et souffle à nouveau, un frisson le parcourant quand son sous-vêtement se fait titiller. Désenchantement.

Ça lui tiraille carrément le cœur, c'est même plus de la colère, c'est même plus de la rage, c'est juste tuant. Alors Jin ferme les yeux péniblement et tente de reprendre sa respiration, se redressant droit et tentant de continuer à l'ignorer alors qu'elle caresse son intimité : Sans demander son avis, sans se douter de la situation actuelle et encore plus avec ces paroles, ça le dégoûte de lui, ça le dégoûte pas d'elle, c'est lui, lui, toujours lui le problème! La grimace arborée à son visage est une immondice, une plaie béante, tout doucement, le japonais lui fait volte-face et retire ses bras comme brûlé parce ce contact, tenant ses fins poignets d'une main tandis que l'autre tient le bâtonnet allumé. « Arrête. » Peut-être que c'est ça réellement le désespoir, voir la personne que tu aimes se perdre elle-même. « Ça t'excite de me voir chialer ? » la question tranche parce qu'il sait que ce n'est pas la vérité. « Ça t'exciterait de savoir que je te hais ? » Il tire une latte. « Je suis désolé alors si c'est le cas. Parce que je pourrais jamais te détester. »

Et c'est dans un geste ferme qu'il se détache d'elle et la pousse en arrière de l'épaule. « Je vais pas rentrer dans ton jeu. Va t'allonger et bois de l'eau. Je vais te masser les bleus sinon demain ils seront encore douloureux. » Oh oui, s'il s'en veut de l'avoir baffer, Jin ne le montre pas... Et s'il en veut à Hela, ça non plus, ça ne se voit pas : Parce qu'il y a peu de chance qu'elle arrive à se le mettre à dos.

Sans elle, il n'est rien et peut-être que sans lui, elle serait mieux... Toutefois en attendant, Jin n'est pas assez stupide pour penser qu'elle souhaite qu'il l'abandonne sans regret. Jin ne sait peut-être pas mettre les mots sur ces sentiments cependant, reste lucide sur la valeur qu'il apporte à cette femme : La seule qui compte au fond, plus que lui-même.

---

réalité est dure et brutale. autant que cette claque qui l’avait rabattue sur le futon de son frère. pourtant elle ne s’arrête pas. bien au contraire. tel un serpent vicieux, elle vient l’étreindre dans son dos. presque câline. mais rapidement, elle vrille à nouveau, venant le tripoter sans la moindre honte. elle voulait l’allumer. elle voulait qu’il la détruise, elle voulait qu’il ne reste plus rien de sa carcasse. car si lui la détruisait, elle n’aurait plus aucunes raisons de vivre et de subsister. plus aucunes souffrances, juste de la pure démence qui l’aurait amené à se foutre en l’air définitivement. mais décidément rien ne marche ce soir. i se retourne et attrape ses poignets un peu sèchement, par réflexe, elle gémit de douleur. ça la ramène partiellement à la réalité. elle le regarde. elle voit ses larmes. elle reste sans voix, ouvrant la bouche sans arriver à parler. avant d’arriver à dire d’une voix tremblante.

- j… j...ji...jin.

il la repousse, toujours aussi sec dans ses gestes, elle manque trébucher et tomber en arrière, mais elle reprend l’équilibre par on ne sait quel miracle. elle baisse le regard, elle ne dit plus rien. elle sort de la chambre, va dans la cuisine, elle va boire beaucoup d’eau. quand elle y pense, elle avait la bouche desséchée. ça lui fait du bien, elle soupire après avoir bu au goulot de la bouteille d’eau. et quelques seconde après, elle met la main sur sa bouche. non pas parce qu’elle envie de vomir, mais pour cacher le bruit d’un sanglot incontrôlé. il pleure quelques minutes, avant de prendre une longue respiration, sèche ses joues avant de revenir dans la chambre. elle se dirige vers jin, elle se colle à lui, le câline, son attitude avait changée drastiquement, plus elle-même. elle frotte sa joue à son torse avant de lever la tête. elle pose ses mains sur ses joues avant de se hisser sur la pointe des pieds, elle lui vole un baiser lent et très timide avant de se reculer. elle retourne s’allonger sur le futon, sagement, elle ne parle plus. la revoilà, la petite sakura, silencieuse, peur de faire du bruit. elle le regarde de ses grands yeux noir… elle ouvre la bouche avant de dire avec un sincérité crevante.

- je suis désolée...

elle se retourne, pleure sans faire de bruit, elle attend qu’il s’occupe d’elle, mais elle savait qu’elle ne méritait rien de cela. elle n’a pas de valeur hela. c’est une pute, un pute remplaçable. une imbécile enfermée dans une cage dont elle ne peut pas s’échapper, le coeur enchaîné à un homme qu’elle n’était pas censée aimer. pourtant, dieu qu’elle l’aimait. dieu qu’elle l’aime. dieu qu’elle l’aimera. mais pour le moment, elle enfouit ce sentiment sous le bad dû à la drogue, elle ne voit que du noir, du sombre. rien de bon. juste l’envie de se faire si petite qu’elle cesserait d’exister.

---

..... .....C'est sur un ton aride et brutal qu'il s'exprime, Jin est à bout, entre tremblements et aversion. Il se fait violence et se bute à pas prendre tout ça personnellement, il ravale ses impulsions et les soubresauts d'écoeurements qui le torturent aux entrailles mais reste sec, un désert vivant. Autoritaire, il lui dit quoi faire et part dans la salle de bain, posant la clope dans le cendrier. Le besoin d'être seul quelques instants et de se recentrer, reprendre sa respiration, se débarrasser convenablement de la capote qui était coincée dans le caleçon : Dans tout ce bordel, il avait carrément oublié qu'elle était là et elle avait du glisser.  Faut dire que c'était bien mouvementé, il note qu'il devra contacter Christina dans la foulée.

Il fait couler l'eau et observe la griffure sur sa joue dans un soupire énervé puis s'arrose le visage et prend le gel d'arnica avant de rapidement quitter la pièce. Génial, maintenant on allait lui demander pourquoi il avait une sale gueule, plus que d'habitude du moins. Le japonais reprend sa cigarette et tire les dernières lattes, attendant patiemment qu'Hela revienne de la cuisine. Et à la voir plus apaisée, il retient même un sourire parce qu'il ne veut pas le lui donner aussi facilement : ses yeux se plongent dans ses iris et son regard se fait insistant, mangeant de ses pupilles ses formes exquises qui se faufilent contre lui. Mais il a l'air vide, se débarrassant de la fumée sur le côté avant de la laisser lui voler un baiser. Il recule pas non, au contraire, il participe pour qu'elle comprenne qu'il lui en veut pas, une simple bise, ça suffit, elle mérite pas plus là. Il est vexé c'est vrai, mais ça sert à rien de l'ignorer plus longtemps, il y arriverait pas de toute façon.

«  C'est trop facile de t'excuser après avoir balancé tout ça. » prononce-t-il en scrutant les cuisses parsemées de tâches bleutées. « Je suis pas ton punching-ball. Je suis pas là pour subir tes coups et tes insultes gratuites alors que je ne pense pas t'avoir fait quoi que ce soit.  » Assis sur le futon entre ses gambettes, ses gestes lents et prudents détonnent face à ses mots, chauffant le gel entre ses doigts avant de l'appliquer consciencieusement sur les hématome du bas des cuisses. Jin remonte, concentré dans ce qu'il fait, tentant de ne pas trop zieuter et prêter attention sur ce corps qui, malgré le même nom de famille commun, le rend dingue la plupart du temps.

« C'était bas de me dire que je baise par plaisir. On a tous les deux un boulot de merde, si je trouve de quoi m'amuser dans ce que je fais c'est pour oublier le fait que je vends mon cul comme n'importe quel gigolo. » Ses ongles frôlent l'aine et un grognement roule dans sa gorge lui faisant mordre sa lippe, est-ce que c'est parce qu'il a à nouveau une demi-molle ou est-ce que c'est parce qu'il bouillonne en imaginant comment ce sale type a pu faire ça à sa sœur ? Who knows. « Putain, je vais buter cet enculé. T'aurais dû le planter, j'sais pas combien il te paye mais le recontacte plus à l'avenir. »

Et c'est sûrement pas à lui de gérer les affaires de Hela toutefois, c'est pas lui qui va cacher sa jalousie ou bien ses inquiétudes : Si ça lui déplaît, il sait qu'elle saura l'envoyer chier. Et c'est sûrement ce qui lui plaît dans leur relation. L'un ne possède pas l'autre toutefois, c'est lui et elle, un point c'est tout. Ça a toujours été comme ça. C'est une sécurité de se dire qu'au fond, elle sera toujours là.

---

si elle s’en voulait ? bien sûr ? est-ce qu’elle lui en voulait ? oui. mais cette colère ne perdurera pas. parce qu’elle était bien incapable d’en vouloir à son frère, l’homme qui était le pilier de sa vie. le était cette colère qu’elle avait pour elle. pour cette vie qu’elle détestait. ces chaînes qui la tenaient prisonnière de l’akai raida sans espérer un jour être libre. elle détestait cette vie et voir que leurs conditions n’avaient pas changer. des travailleurs du sexe, c’était ce qu’ils restaient. des bas chaînons de la chaîne hiérarchique de l’akai raida. ils n’étaient pas influents, il étaient remplaçables et par conséquent supprimables à tout instant.

pour s’excuser elle vient de se coller doucement à son corps, venant embrasser tendrement ses lèvres, et quand il y répond, elle frissonne, c’est plus fort qu’elle. elle recule avant de s’allonger sur le lit. elle se retourne, pour pleurer silencieusement. mais après avoir finit sa cigarette, elle le sent s’asseoir sur le futon, elle sèche rapidement rapidement ses larmes avant de se remettre sur le dos. elle l’observe, ses grands yeux charbons scrutant ses gestes, écoutant ce qu’il disait. elle a honte, elle le savait, mais reste silencieuse. elle n’assume pas sa jalousie. elle n’assume pas le fait qu’il se tappe des femmes alors qu’elle voudrait qu’il soit le seul entre ses cuisses. et en parlant de cuisses, elle pince ses lèvres alors qu’il la masse. tant à cause de la douleur que de ses gestes. elle baisse le regard.

- je sais... elle mordille sa lèvre inférieure pour contenir un faible gémissement en sentant ses ongles sur son aîné, elle écarte les cuisses pour l’aider à appliquer la crème. c’était pas le pire tu sais… c’était supportable. bien sûr elle avait vécu plus humiliant, son corps avait vécu bien pire en soi. mais la drogue n’avait pas aidé et n’aide toujours pas. elle hoche la tête simplement pour lui répondre. le bute pas, ça sert à rien, ça t’attirerait des emmerdes, c’est un homme influent. puis si je continue de le voir, l’akai raida pour le faire chanter pour avoir encore plus de pognon.

elle hausse les épaules, avant de soupirer longuement. elle finit par lever les yeux en l’air, elle fixe le plafond, laisse planer un silence de quelques minutes alors qu’il continue de la tartiner de crème.

- à chaque fois, je pense aux dernières paroles: “ quand je ne serai plus là, ça sera dur, mais je veux que tu sois forte sakura. je veux que tu fasses comme si j'étais avec toi, à chaque instant. parce que je serai à chaque seconde avec toi, à tes côtés.” elle pose sa voix un instant. je me demande ce qu’elle pense de moi maintenant, droguée, vide, prostituée. mais je l’imagine toujours avec moi. elle pose la main sur son coeur. elle finit par regarder jin avant de tendre les bras vers lui, comme une enfant réclamant un câlin. j’aurais aimé qu’elle te connaisse... elle continue de le fixer attendant qu’il la rejoigne, elle voulait le sentir contre lui, sentir son odeur de tabac froid. elle en avait un besoin vital là. prend moi dans tes bras, bébé. je suis fatiguée. sa voix semble presque enfantine, tranchant avec le fait qu’elle l’avait salement allumé un peu plus tôt. c’était hela dans toute sa beauté, ne jamais savoir sur quel pied danser. trop chaotique pour ce monde.

---

..... .....C'est pas censé être obscène, c'est pas censé le faire vibrer toutefois, quand Hela écarte ses cuisses pour lui donner un meilleur accès, Jin a le souffle qui saccade d'envie et de désir, d'appétit et de férocité charnelle. Et ça n'aide pas de la voir si vulnérable, ça n'aide en rien, quand son regard fixe le mouvement de ses mains. Un dégluti l'aide à fixer son attention sauf que tous ces muscles le trahissent, il pourrait la retourner là, maintenant, tout de suite. « J'aime pas te voir pleine de bleues. Mais ouais, » un léger rire sarcastique s'extirpe de ses narines, la colère était déjà redescendue. « Pour sûr, j'en connais quelques uns qui prendront un malin plaisir à lui faire cracher son fric. » Ses deux paumes englobent la hanche droite, les doigts glissent sous l'élastique du sous-vêtements à peine couvrant. Pas bien grave, ce n'est pas comme s'il n'avait jamais vu cette femme dénudée, la peau rosée, le mont de vénus épilé. La sensation de la peau chaude remonte du plus profond de lui-même jusqu'à la veine sous sa tempe, un grondement indécent, une chaleur empoignant à son entre-jambe et faisant bouillir son sang. S'il avait l'audace de se fourrer dans ce fruit interdit, il fantasme du velours secret que renferme Hela, de la liqueur de ses lèvres mouillées...

Jin est en total érection, entre ses pensées et la femme étalée en face de lui, puis il lui faut jamais trop longtemps pour l'être quand elle se trouve dans les parages. Si seulement c'était le moment, parce que tandis qu'il commence à s'occuper du deuxième côté du bassin, la belle s'ouvre à lui, dans ses mots, pas ses jambes. Définitivement pas le moment de s'imaginer en train de la piner, non. Ses pupilles remontent à son visage et il y voit toutes les émotions défiler : la tristesse, la nostalgie, la déception et la haine qu'elle peut ressentir pour elle-même. Dans ces moments, il sait qu'il n'y a rien à dire réellement, il lui montre son attention par le regard seulement, c'est si personnel, c'est intime, ce genre de sentiments quand on est enfant traumatisé, c'est ce qui nous rappelle notre identité parce qu'on oublie souvent qui on est. Et on en doute après, on se demande si on est vraiment tout ça ? Si, c'est si grave que ça ? Jin comprend sûrement mieux que personne le message qu'elle tente de lui passer. Sur sa fine taille galbée, il y travaille délicatement avant de soupirer et sourire d'orgueil.

« Ouh, je suis sûr que ta mère était aussi sexy que toi. » Il roucoule en gonflant le torse, taquinant, provoquant bien que ça pourrait presque être qualifié de mauvais goût. Il se fait désirer face aux bras patiemment levés pour lui, son massage s'éternise mais plus vraiment sur les bleus, juste à dessiner le contour de ce corps, mordant sa lippe en la fixant tandis qu'il se délecte de ses reins arqués. Finalement, il s'essuie sur son caleçon et laisse le tube de crème apaisante tomber sur le paquet.

Ce petit nom affectif là, ça  lui plaît bien, ça lui donne l'impression qu'elle est plus que cette sœur comme écrit sur le papier. « J'ai l'air d'un bébé ? » Questionne-t-il d'une voix suave et rauque, descendu de quelques octaves et continuant à plonger ses iris dans les siennes avant de s'avancer contre elle, plutôt animal, plutôt intéressé par la créature blottie contre son épiderme ardente. Il s'abaisse jusqu'à marier son bas ventre au sien, sans aucune honte de la vigueur cachée dans son caleçon. Appuyé sur ses coudes et passant ses bras sous ses fines épaules, Jin l'embrasse lentement sans escompter, doucement toutefois fermement, pour effacer tous les autres baisers qu'elle a pu recevoir ce soir, pour lui faire oublier toutes les mauvaises pensées. Sa bouche couvre la sienne lourdement, s'ouvrant et se fermant à mesure que sa langue s'y glisse en même temps, d'humides sons qui sont tels une musique à ses oreilles. Ces quelques secondes, cette minute même, anime le feu de sa passion, l'ondulation qu'il retient, la tentation de se frotter contre elle et la posséder. Brutalement, affectivement, entièrement... Ha... Elle le rendra dingue, Hela, si ce n'est pas déjà le cas.

Et d'une mouvement, après avoir caressé son nez du sien, Jin se renverse sur le matelas épais, l'entraînant avec lui et l'installe sur son torse. Ça l'empêchera d'avoir trop l'idée de la dominer sur le coup. Premier réflexe, caresser ses cheveux tendrement, chantonnant des airs au hasard; ne remarquant pas les vibrations de son téléphone sur la commode qui elles, ne s'arrêtent pas. Vrr Vrr ptit con, c'est la vie qui te rattrape dans tes rêves trop bleutés.

---

- j’sais, mais certains maux sont nécessaires. elle pouffe de rire en même temps que lui. je vais essayer d’avoir des clichés compromettant de lui, histoire que le chantage soit encore plus dur. depuis le temps, elle avait appris les ficelles du métier la belle. elle avait après à bien servir ce clan qu’elle détestait plus que tout. plus elle était utile, et plus elle remboursera sa dette et moins elle sera supprimable pour les akai.

les grands mains de jin la font frissonner malgré elle. qu’est-ce que son touché pouvait être doux et surtout obscène. elle sent ses doigts sur son pubis et c’est plus fort qu’elle, elle lâche un gémissement tel un murmure, une douce musique atténuée. bordel, comme il lui faisait de l’effet cet homme. cet homme qu’elle avait connu garçon, cet homme avec qui elle avait grandi. ce n’était pas bien. et pourtant dieu qu’elle fantasmait de le sentir entre ses cuisses, la sentir en elle, plus que tous les autres hommes qu’elle se tapait pour le boulot. mais il y avait ce “tabou”, cet interdit posé par une simple feuille de papier. elle tend les bras, réclamant son calin. et il la fait attendre. pourtant elle avait besoin de cette affection après de telles confessions. alors qu’il répond d’une façon digne de lui.

- tschh, bien sûr, j’ai hérité d’elle. elle le regarde, il éternise son massage, ses doigts le long de ses courbes, qu’il arrête, c’était une torture, une bien douce torture. tout son corps frémit et réagit, il l’excite, son entrejambe se fait de plus en plus humide et sa voix bien plus grave n'arrange rien. couillon de jin. et quand il finit par accéder à sa requête, que son bassin touche le sien, elle sent son excitation aussi. deux morceaux de tissus les sépare de cette acte interdit. pas de le temps de gémir d’excitation que sa bouche de se pose sur la sienne. contact intense, à l’instar de leur relation. ainsi commence le langoureux ballet de langues. cela n’aide rien, bien au contraire, comme elle aura voulu qu’il écarte ce string pour venir s'immiscer en elle. être sienne, juste la sienne.

mais le contact s’arrête vite, trop vite pour elle. hela sourit elle se laisse s’attirer sur lui. elle ferme les yeux, l’écoutant fredonner. elle aurait presque pu s’endormir. ses doigts dans ses cheveux l’appaisent. elle se sent bien. mais il y avait toujours ce feu qui brûlait au creux de ses reins. ignorant les bruits du téléphone à cause de la voix de jin qui couvraient ce son, elle finit par se redresser. elle se met à califourchon sur son bassin, sentant toujours virilité endurcie contre la sienne plus qu’humide. elle se pose ses mains. elle ouvre la bouche, elle voulait lui dire. j’ai envie de toi, fais moi oublier les autres. mais ça reste coincé dans sa gorge. alors doucement elle meut son bassin, pendant quelques mouvement, avant de se stopper en se rendant compte que le téléphone du brun vibrait en boucle. elle se recule retourne s’allonger sur le côté.

- tu devrais répondre. elle suppose déjà qu’il s’agit de l’autre truie. ça lui fait mal, mais c’est le boulot. business is business. dis lui que je ne suis que ta soeur schizo, comme ça tu perdra pas ta proie. une teinte de tristesse dans sa voix qu’elle ne peut cacher. le boulot c’est le boulot...

---

..... .....Éponge sensuelle, il boit son plaisir et son désir, l'aspire égoïstement pour le garder et en mémoriser chacun des frissons et des gémissements dont la fatale créature s'éprend. Les secondes, les minutes paraissent trop courtes et les fantasmes se mêlent entre eux : De la prendre, de sentir son corps dénudé et prêt, de la voir prendre son pied, de discerner ses ongles se planter dans son cuir chevelu et de la voir éclater d'extase et s'évaporer dans ses bras.

Mais Jin ne veut pas s'emballer, pas de suite, il ne veut pas ruiner tout ça et surtout, se frotter à quelque chose dont il n'est pas sûr de pouvoir assumer derrière. Est-ce qu'il pourrait accepter de défier ce tabou bien qu'il le sait, il n'y a rien d'anormal a être attiré par Hela. Enfin, en soi, ils n'ont aucune liaison de sang et le seul parent qu'ils ont commun... Ce n'est même pas celui de l'un d'entre eux : Du moins, Jin n'a jamais considéré ce connard comme son père malgré le nom qu'il lui a offert.

Alors, les mèches entre ses doigts le maintiennent un peu plus parmi la raison bien que les limites soient si tentatrices. Ses cordes vibrent dans sa gorge tandis qu'il pousse la chansonnette, peignant les cheveux. Jin tente de calmer son érection en pensant à autre chose néanmoins, c'est toujours un brin difficile avec Hela. Surtout quand elle se met sur lui comme ça. Entre mouille et raideur partagée, son sexe répond d'un spasme réflexe, vile créature, tu le tortures. Dans l'immédiat, il préfère qu'elle n'arrête pas, au contraire, au contraire, chopant ses cuisses entre ses paumes et se redressant pour venir déposer ses lèvres entre ses seins puis sur une de ses clavicules. Au premier mouvement, il agrippe désormais ses fesses pour la retenir sauf qu'il l'aide à la place, soufflant de bonheur, son épiderme se couvrant de frissons, c'est trop bon, au Diable le reste ! « Ho.  Non, non, non...  ça peut attendre ! » chouine-t-il en voyant cette délectable se détacher, brisant tous ces espoirs d'un péché à réaliser, d'un festin à avaler. « Ça peut attendre... » continue-t-il de supplier, bises papillons éparpillées sur une épaule d'ivoire, enlaçant ses courbes, complètement dans le déni de ses responsabilités mafieuses. La seule chose qu'il souhaite, c'est la manger.

« Vrr vrrr » ça ne s'arrête toujours pas, ma foi. Ça le gonfle. Pendant un instant, il pose son front contre elle et soupire d'agacement, reprenant mesure sur ses émotions. « Elle me les brise. » Il se lève après un dernier bisou et décroche l'appel, zieutant vers sa sœur avec frustration, envie et une pointe de doutes, ça le titille. « Hé. Je comptais t'appeler, oui. Mais tu imagines bien que j'ai mes soucis ici aussi. Tu es rentrée ? » Christina piaille, putain qu'elle chieuse excepté qu'il prend dans sa voix un ton inquiet, commençant à se rhabiller, sautillant sur place pour le short. « Putain. Désolé. J'arrive tout de suite. Non, t'inquiète pas, j'arrive Christina. Je t'explique en arrivant. Et pour le reste, je m'en occupe. » A moitié sapé et tentant de glisser son bras dans la manche, Jin serre les dents. « Non, je veux dire que je paye. Tu t'inquiètes pas pour la facture. A tout de suite. »

C'est sa lippe entre ses dents qui démontrent son embarras, coincé devant un mur de merdier, quelle misère ! « Hel', je file à l'hosto. Mais je te sms, ok ? Désolé. Je pense que j'en ai pour la nuit. Mais hé. » Il passe son sweat-shirt autour de son cou, le manipulateur ressort son visage de calculateur malsain. « Vu son état actuel, autant en profiter. Toute faiblesse est bonne à exploiter. » C'est presque cruellement déclaré, ça pique, Jin le vilain, le salaud, celui qui entraîne ces personnes mourir ou se faire exploiter.

Jin le beau parleur des Akai Raida, quoi. Ce n'est pas Hela qui peut refuser cette réalité, ni lui, c'est un fait.

---

quel doux contact. envoûtant, euphorisant au possible, bien meilleur que toutes les drogues réunies. ce simple contact avec jin décuple ses désirs. c’était tellement plus addictif que toute les merde auxquelles elle avait touchée. et hela, elle voulait crever d’une overdose de jin. pourtant ce tabou est là. mais que tabou ? celui qu’ils s’imposent ? ils ne partagent qu’un nom de famille, un lien de frère et soeur sur le papier, mais eux, ils ne se sont jamais considérés comme tel. cette relation est inqualifiable. pas un couple, mais ils en ont l’air. pas des frères et soeurs, mais ils ont le même nom. non, rien de ça. c’est beaucoup plus profond. ils comprennent les traumatismes de l’un et de l’autre. ils ont vu leurs cicatrices et autres plaies béantes que la vie leur avait infligée. c’est inqualifiable, le lien entre jin et hela. beaucoup plus fort que l’amitié, beaucoup plus fort que la famille, beaucoup plus fort que l’amour brut lui-même.

bien vite hela vient se mettre à califourchon sur lui, elle se frotte langoureusement à sa virilité, dieu qu’elle le veut en lui, mais il y a trop de tissus encore. et il bougre répond. tout son être frémit quand il agrippe ses cuisses. les lèvres du beau parleur embrasent sa peau et la consume. mais ce n’était pas assez. ses mains sur ses fesses, elle continue de bouger, danse érotique au possible, qu’il accompagne. mais le téléphone sonne. il ne veut pas répondre, elle continue, glisse ses mains dans ses cheveux, laissant sa tête tomber en arrière pour laisser des doux gémissements fébriles. un geste et il était en lui, peau contre peau, tout ce qu’elle voulait. elle veut le sentir en elle, elle veut se sentir complète, qu’il efface tous ceux qui sont passés sur son corps de catin.

mais l’euphorie prend vite fin. elle soupire et caresse ses cheveux comme pour le rassurer. le boulot c’est le boulot. dernier baiser et elle se laisse tomber sur le lit. elle le regarde, il redevient le beau parleur. elle s’allonger sur le ventr pour se calmer, mais là, elle résistait contre l’envahit de se toucher devant lui pour le titiller d’autant plus. c’était pas le moment hela. elle l’écoute, sa voix sonne si fausse, mais si convaincante pour ceux qui ne le connaissait pas autant qu’elle. hela prend un oreiller entre ses bras pour le serrer, elle respire l’odeur de jin, comme l’aurait fait un enfant avec son doudou. elle hoche simplement la tête, se force à sourire. elle se met à quatre pattes sur le futon pour revenir vers lui, elle se relève, se colle rapidement à lui et vient lui voler un rapide baiser.

- le boulot c’est le boulot. elle caresse sa barbichette sur bout de son index. c’est le moment idéal pour la cueillir, je l’ai fait mûrir plus vite que prévu. aucun remord dans sa voix, ça ne l’avait pas dérangé de tabasser une pauvre fille qui n’avait rien demandé. elle a un sourire mauvais. mais faudra lui faire un régime anox pour qu’elle soit désirable cette petite truie. elle rit de façon acide avant de revenir s’allonger sur le futon. je t’attendrai là, bébé.

ce soir, il y aurait une pute de plus dans le gang. c’était le boulot de jin. ils n’avaient pas le choix, c’était la vie que l’akai leur avait imposé et ça, hela le savait. c’était la cage dan laquelle ils étaient tous les deux enfermés, pour toujours.