hela;; i am a collapsing star

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" écoute-moi, quand je ne serai plus là, ça sera dur, mais je veux que tu sois forte sakura. je veux que tu fasses comme si j'étais avec toi, à chaque instant. parce que je serai à chaque seconde avec toi, à tes côtés. "

20 février 2000

elle le savait. sa mère savait ce qui allait se passer après avoir dit ses paroles. les dernières que la petite fleur entendit avant que son collier de soit mis dans sa poche et d'être cachée dans une armoire. resté silencieuse, mais les hommes de l'akai raida l'avaient quand même trouvé, malgré ses petites mains sur sa bouche pour étouffer ses pleurs. tirée par les cheveux, forcée de voir ses parents se faire décapiter. un avertissement, à une enfant de sept ans. une image gravée pour toujours dans le fond de ses yeux. elle fut ensuite embarquée par le gang, sa maison et ses souvenirs détruits, partis en flamme.

elle arrive dans un bâtiment qu'elle ne connaissait pas tant elle était désorientée et bouleversée. un femme l'attrape par le bras et la tire de force. elle reçoit plusieurs claques après lui qu'on lui ait dit de ne pas pleurer et de ne faire aucun bruit. sakura se force au silence, de peur de recevoir d'autres coups plus brutaux. au milieu d'une pièce froide et trop vide, semblable à un hangar, elle n'ose plus parler. seule avec cette femme qui lui faisait peur.

- déshabille toi, enlève tout ce que tu possèdes. elle ne sait pas ce qui lui attend, mais elle n'ose rien faire. pétrifiée. la femme l'attrape par le bras et la secoue fort, assez fort pour que son avant bras lui face mal et que son épiderme commence à se teinter de rouge. dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire.

elle finit par la lâcher et se retourner, la petite brune aurait pu fuir, partir en courant, mais c'était impossible, elle aurait été abattue directement. le seul réflexe qu'elle a, c'est de prendre son collier dans sa poche pour le mettre dans sa bouche avant d'obéir docilement. quand la femme se retourne, elle avait une tondeuse dans la main. et sans rien dire, sans douceur, elle lui rase entièrement le crâne. la gamine les mèches de ses longs cheveux ébènes tomber au sol. elle veut pleurer, geindre, hurler, mais le bijou qu'elle cachait dans sa bouche la forçait à tout garder en elle. ne rien montrer. quand le désastre fut fini, elle lui jeta des vêtements miteux au sol avant de lui crier de les mettre.

- tu ne réponds plus à ton prénom. tu l'oublies. tu n'es personne tu entends ? elle hoche la tête, gardant le silence, baissant les yeux pour ne pas provoquer cette hystérique. elle l'attrape à nouveau par l'avant-bras pour la ramener dehors. sakura était morte.

" tais-toi, ne montre rien. ne pleure pas. obéis. personne ne doit te remarquer. tu entends ? "

24 décembre 2000

l'hiver était rude à sapporo. la nuit est calme pour une fois, dehors la neige tombe. sakura, renommée hela avait été placé dans une apparentement avec d'autres enfants, sous la surveillance plus ou moins efficace d'une femme qui les nourrissaient sommairement et leur donner les soins de nécessité. mais l'appartement n'était pas très grand, ni bien entretenu. et cette nuit était particulièrement froide. elle tenait contre elle une petite peluche. larmoyante, grelottante, elle n'avait qu'un drap pour se tenir chaud et le chauffage avait été coupé pour faire des économies. elle avait finit par quitter mon matelas de fortune pour aller dans une autre pièce sans faire de bruit. encore une fois. ce n'était pas la première fois qu'elle y allait. jin. c'était son prénom. elle avait le même âge que lui. elle lui inspirait confiance. sans bruit, elle se glisse dans la pièce où il dormait. sans rien dire elle se glisse dans son lit et dans ses bras. elle tremble, elle pleure en silence pour ne pas faire de bruit. bien sûr, le mouvement avait réveillé le garçon. elle sent sa main sur son crâne rasé, rasé régulièrement pour ne pas être reconnue à l'extérieure. il vient frotter son dos pour la réchauffer.

- jinjin, j'ai... j'ai froid.
- reste contre moi.

elle ne dit rien de plus gardant le silence, ne laissant que ses larmes couler sans un seul sanglot. trop peur d'être entendue et frappée. mais elle trempe le haut du brun.

- hela ?
- mh ?
- dis mon toi prénom.

il savait. il savait qu'elle avait changé de prénom, changé d’identité. changé de vie. elle en avait parlé vaguement, sans rentrer dans les détail. mais il avait deviné. plusieurs fois, il avait posé la question. à chaque nuit qu'elle venait dormir avec lui pour rester calme. mais jamais elle ne lui avait répondu, se murant le silence. mais cette fois, elle le regarde dans le yeux, d'un murmure, elle lui dit.

- sakura.

" ne pense, ne te pose pas de question. fais ce qu'on te dit de faire sans chercher le pourquoi. si tu comprends, alors ça te rongera de l'intérieur. "

5 juin 2005

le petites main du clan. c'était ce qu'elle était. pendant des années on lui accordait les tâches de sous-fifre. on lui faisait racler la merde, elle était celle qu'on ne devait pas remarquer, celle qui devait être partout et nul part à la fois. et cette fois, elle devait nourrir les hommes qui avaient été capturé. sanglés de force, assis. la gamine prenait un bol de riz simple, sans assaisonnement. et elle nourrissait tour à tour les hommes. souvent des sans domiciles fixes, des gens dont personne ne remarquerait la disparition. c'était toujours comme ça. assise sur un tabouret, elle nourrit un des hommes à la petite cuillère, mais il tourne la tête.

- monsieur, il faut que vous mangiez, vous aller mourir de faim.
- et pourquoi ?
- vous devez resté en vie.
- qu'est-ce qu'il va m'arriver ?
- je ne sais pas.

alors il finit par sangloter. elle comprenait, elle n'osait s'imaginer dans une telle situation. alors elle passe une main dans ses cheveux et fredonne une berceuse. elle le faisait souvent aux nourrissons. de la maison quand ils pleuraient. les prendre de ses bas et fredonner de sa douce. quand elle finit, elle retend la cuillère et l'homme mange. le fait était que hela avait menti, elle savait bien ce qui arriverait à cet homme. il allait mourir, privé de tous ses organes, tout ce qui était prenable. c'était toujours comme ça. toujours.

" tu ne t'appartiens pas, tu appartiens au clan, tu fais partie de akai raida, ta vie n'est plus à toi. ils te possèdent et tu ne pourras jamais t'enfuir. "

10 janvier 2009


un an et demi sans se faire raser le crâne. ses cheveux avaient repoussé. elle s'était sentie euphorique de pouvoir passer ses doigts dans sa tignasse noir jais, encore plus quand c'était jin qui le faisait. ses cheveux étaient redevenus long et aujourd'hui était un jour spécial. elle fêtait son anniversaire. mais elle sentait qu'il n'y aurait pas de fête surprise. pourtant elle ne comprenait pas. on l'avait bichonnée. épilée de partout, de multiples soin pour le corps, pour ses cheveux. elle avait la peau plus douce que celle d'un bébé, elle il s'échappait d'elle une douce odeur florale. si agréable, si envoûtant. on l'avait même bariolée dans une tenue traditionnelle. un kimono de soie qui devait coûter une petite fortune. quelque chose n'allait pas, alors qu'elle se tourne vers la femme qui l'avait préparé, elle demande sur un ton neutre.

- il se passe quoi ?
- t'as pas de questions à poser toi.

elle sert les lèvres et ne dit rien. la femme la pousse avant de l'attraper par l'avant-bras. elle finit par arriver dans une salle bondée de bondée, il est posée là sur une estrade. un pupitre à côté. elle est tétanisée, elle commence à comprendre mais refuse d'y croire. elle regarde la foule, frissonante de terreur, mais ne montre rien. et alors que l'homme derrière le pupitre parle, elle comprend.

- takahashi hela, 16 ans, une beauté immaculée sans la moindre trace, vierge, les enchères peuvent commencer.

ce jour-là, marquait le début de la prostitution d'hela. le début de la pire descente aux enfers.

" laisse une partie de toi mourir. ton innocence, ton cœur, ton âme. tout ça finira par pourrir. mais garde la tête haute, elle est là, à côté de toi, reste en vie sakura. "

année 2017

elle en avait tant subi. elle était brisée complètement. l'âme en mille morceaux et pourtant, elle avait survécu. tant d'années comme prostituée. tant d'hommes qui étaient passés sur son corps souillé, damné. certains s'étaient montrés violents, mais le clan les avaient punis. et jin lui avait appris à se défendre. la fleur avait appris à se servir de ses épines, n'hésitant plus à ôter la vies de mécréants trop violents. elle qui avait vu ses parents mourir devant ses yeux, c'était devenue elle la tueuse maintenant l'akai raida l'avait changé définitivement, elle était à l'image du gang dont elle n'avait jamais voulu faire partie. ses bourreaux étaient devenus une famille dont elle ne voulait pas. mais le choix, elle ne l'avait pas eu. elle s'était adapté, rêvant secrètement de tous les buter. mais elle devait être fidèle. à sa majorité elle avait été marquée du tatouage du gang, une grue sur son omoplate, elle était une des leurs, complètement. elle fallut quelques années avant qu'on lui dise à jin et elle qu'ils iraient ailleurs, un autre continent, pour développer l'influence du gang. jin fut le premier à partir, pour ne pas qu'ils partent ensemble, ça aurait été suspect. hela avait rêvé de sortir du cercle de la prostitution. et ce voyage ? elle espérait beaucoup. probablement trop d'ailleurs. dans son avion, elle regarde par le hublot pensive, mais surtout hâtive de le retrouver. quelques mois sans jin, ça avait été déjà beaucoup trop long. l'avion s'approchait de plus en plus de ce nouveau continent. la vie serait différente, elle quittait son pays natal, ses racines. c'était étrange comme sentiment. ce pays qui pourtant l'avait ruiné, lui avait tout pris et avaient laissé des traumatismes incurables en elle. et pourtant elle ressentait une étrange mélancolie. le mal du pays disait-on. mais il ne s'y attarde pas. elle ne pense plus au passé la petite fleur, elle pense à aujourd'hui et parfois à demain. mais elle savait qu'aujourd'hui, les choses allaient être différentes.

" l'enfer c'est les autres."

de nos jours


allongée de tout son long sur le lit de jin, elle était fatiguée. le corps souillé encore une fois par de son nombreux daddy. elle avait pris une douche avant de s'allonger de débardeur et string sur le lit, sans même prendre la peine de se mettre dedans. jin n'était pas là, probablement occupé, mais elle s'en moquait elle resterait dans son appartement quand même telle une squatteuse qu'elle était. la tête plongée dans son oreiller, tous les draps avaient son odeur. une senteur d’encens, de cigarette et d'alcool. elle respire cette odeur ça la rassure, comme une enfant à la recherche d'un doudou. la triste réalité, la vie n'avait pas changeait. la voilà toujours à faire le tapin. mais pire, maintenant elle devait servir d’appât pour les hommes, les attirés, qu'ils soient enlevés, parfois même des enfants. ça lui brisait de le cœur de voir ses gamins privés de leurs parent comme elle jadis. si seulement elle avait encore un cœur. du moins si, mais il était devenu vide, elle servait son clan, et rien d'autre. espérant rembourser une dette qu'elle ne pourrait jamais payer. le diable avait pris son âme, pas deal équitable, juste la cruelle vie, et le doux enfer. c'était une criminelle qui n'aurait pas le droit à la rédemption. elle savait qu'un jour le karma lui reviendrait en pleine face, mais quand ? ça elle l'ignorait. pour le moment elle agissait, tel un automate sans volonté, elle exécute les ordres et espère secrètement la liberté aussi lointaine que les étoiles dans le ciel. elle craque, finit par sangloter et se recroquevillant sur elle-même, elle sert l'oreiller de jin. et rapidement, prise par l'épuisement de son corps et celui de ses pleurs, elle s'endort. elle se réveillera dans ses bras, apaisée, du moins pour le moment. mais demain est un autre jour.