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 come through this storm (magnùs)

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MessageSujet: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptySam 30 Mar - 16:01

down by the water
@magnùs pettersen & maden pearks
Maden était de ceux qui sortent du lit avant l’aube, qui sirotent un café corsé en écoutant le monde se lever et les premiers courageux claquer leur porte pour aller travailler. Il chérissait ses premières heures de la journée, c’était de loin ses préférées, quand personne n’était encore pendu à son téléphone pour venir le déranger, quand il pouvait étudier les chiffres d’importation de cocaïne en toute quiétude. Fournir la moitié des dealers de la ville en poudre blanche n’avait rien d’un emploi reposant mais il aimait cette pression constante qui le poussait à toujours voir plus grand mais aussi à veiller à bien garder la main mise sur tout ce qui lui était déjà acquis. Garder la tête basse à toutes les petites mains qui s’affairaient dans son business : du clandestin à la cave qui coupe la drogue au dealer qui sert de vitrine en passant par le comptable qui était chargé de tout maquillé derrière une prétendue boîte de taxis.
Et garder cette main, cela signifiait aussi savoir avec quoi il travaillait. Des rumeurs circulaient depuis un moment sur une prétendue écoute des flics. C’était le genre de bruit de couloir qui revenait régulièrement dans le métier où bon nombre de types étaient rongés par la paranoïa ; et selon l’humeur et s’il était à cran ou non le trafiquant jugeait parfois que c’était inintéressant, parfois que ça méritait de faire du ménage. Et on trouvait alors subitement un cadavre dans une benne sans aucune application pour dissimuler quoique ce soit. Il appelait ça un exemple. Et les exemples ça calmait toujours les flics ou les lanceurs de rumeur.

Aujourd’hui c’était un jour en demi-teinte, il voulait bien y croire. Les force de l’ordre rêvaient toujours de faire tomber des narcotrafiquants, c’était un jeu vieux comme le monde. Alors il avait sorti la liste de tout le cheptel de moutons qui touchaient de près ou de loin à sa marchandise. Am stram gram, il tomba sur une colocation de dealer qu’il avait laissé tranquille jusque-là. Il jubilait à l’idée de les sortir du lit, accompagné d’un ou deux gorilles décérébrés mais forts utiles lorsqu’il s’agissait de briser quelques os. Il ne lui fallut que quelques minutes pour trouver l’adresse à quelques encablures de son propre logement et s’y rendre. Il pénétra l’appartement comme on rentre dans un magasin : en ouvrant la porte comme s’il était chez lui. Sans un mot il visita ce qui s’apparentait au salon avant de rentrer dans une chambre plongée dans l’obscurité. Il ne trouva qu’une de ses deux proies et en fut profondément déçu. Il fit tomber du lit le grand brun assoupi et s’octroya le plaisir de lui mettre un coup de pied dans les flancs de ses chaussures italiennes hors de prix pour le pousser à s’activer. « Debout connard, t’es pas sur terre pour ronfler toute la journée. » Il ne perdit rien de ce corps à demi dénudé mais il n’était pas là pour ça, pas aujourd’hui. « Il est où ton petit copain ? » « Tous les matins il va courir. » Sans un remerciement il lui aboya de s’habiller et de s’activer, même s’il ne savait pas ce qu’il pouvait vraiment attendre d’un dealeur sur les coups de sept heures du matin.
Il aimait retourner les appartements, faire pâlir même le type qui avait le moins de choses à se reprocher sur terre, se faire sentir coupable tout le monde, mais le jeu n’était que plus drôle s’il avait les habitants des lieux dans le creux de la main, et ici il en manquait un. « On va attendre que Forrest Gump ramène son cul à la maison dans ce cas. » Le canapé l’accueillit dans un gémissement pendant que ses deux hommes de main ressortaient pour attendre sur le palier. Il détestait entendre leur respiration et Maden était assez fou pour le leur reprocher, ils connaissaient la musique et préféraient ne pas tenter le diable. Cela ne rendrait l’accueil du deuxième luron plus chaleureux. Dans le silence le plus parfait il écouta les autres habitants de l’immeuble mener leur vie, prendre une douche, tirer la chasse d’eau, faire tomber un objet, un enfant qui pleure, c’était presque distrayant même s’il trouvait chaque minute atrocement longue.

Lorsque le second dealer rentra enfin chez lui il ne fit aucun effort pour se soustraire au canapé ni même pour se présenter, profondément absorbé par l’écran de son téléphone. Il ne donnait jamais son prénom dans une poignée de main américaine : soit on le connaissait déjà, soit on l’apprenait douloureusement. « C’est pas trop tôt. On pourrait presque croire tu étais parti boire un café avec la CIA et le FBI réunis. » Il tourna la tête pour toiser le nouvel arrivant et grogna. Il n’aimait pas savoir qu’un dealer gambadait seul tous les matins sans personne pour avoir un œil dessus. Il riait jaune lorsqu’il s’agissait de la CIA, et cette idée d’écoute continuait de le travailler. « Depuis quand ça a besoin de courir un dealer ? Je vais pas te cacher que c’est pas très bien vu, car à ma connaissance il existe trois catégories de coureurs. Ceux qui ont trop de thunes et de temps qu’ils peuvent se permettre de s’occuper de muscler leur petit cul, ceux qui sont poussés dehors par leur conjoint qui les trouve trop grand, et le dernier panier, le meilleur pour la fin, c’est du pompier, du flic ou du militaire en manque d’actions. Peut-être que vous baisez ensemble entre coloc, mais je doute que ton petit copain puisse te trouver trop gros. Et un dealer c’est pas un gynéco qui n’a que ça à foutre de son temps. » Il était ce gamin muni d’une loupe qui se réjouissait d’avance de faire brûler la pelouse et tous ses habitants. Il se fichait de la réponse que lui opposerait le jeune homme, il voulait juste se nourrir de ses réactions et lui rappeler de se coucher si le jeu devenait trop dangereux.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptySam 30 Mar - 22:13

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Magnùs était de ceux qui sortent du lit avant l’aube, qui saute le café corsé et le petit déjeuner pour se les offrir plus tard comme récompense. Il aimait courir dans ces rues avec ces putes fatiguées et ces camés en fin de vie alors que les premières lueurs du jour étaient encore loin. C'était devenu sa seule liberté, sa seule échappatoire. Les berges prêt des docks n'étaient pas connus pour être d'un climat agréable. Les températures tombaient souvent en dessous de zéro surtout avec le vent du large. Notre dealer s'était donc couvert de la tête aux pieds : d'un sweat, un short, des mitaines et un bonnet qui embrassait sa barbe fournie, le tout dans des couleurs sombres. Il aimait rester discret en toute occasion, même si un homme à la trentaine approchante qui court seul sur les berges était plus que visible. A quoi pense un Dealer quand il court ? A rien dans le cas de Magnùs, car c'était son échappatoire. Son cerveau ne pensait plus à sa couverture, à ses ordres, à Owen Foley son petit ami, sa famille et ses proches qui attendent depuis trois ans son retour. Il n'y avait plus que le son de ses respirations saccadées, son cœur tapant dans sa poitrine, le sang de sa cervelle en surchauffe pour accompagner ses rêveries. Et, si les nombreuses disputes avec Owen venaient faire à nouveau surface, Magnùs se mettait à courir avec fureur. Il courrait jusqu'à sentir cette douleur qui si cuisante qu'il était obligé de s'arrêter. Les mains sur ses genoux et le corps coupé en deux, il tentait de reprendre son souffle alors que le bruit des chalutiers agressaient ses tympans.  

Il marchait jusqu'à cette poubelle, qu'il connaissait par cœur à présent. Il regardait tout autour de lui et après être certain de ne pas avoir été suivi. Il se pencha et arracha un portable, ou un Burner comme on dit dans son jargon, scotché sous celle-ci. C'était le dernier lien qui lui restait avec sa vie d'avant. Il fit glisser sur l'écran les sms de bonnes nouvelles : une naissance, ou les mauvaises : un décès chez des cousins éloignés. La boucle était bouclé, pensa notre dealer. Mais, il avait aussi les messages d'Owen. Le temps des sms amoureux ou sexy était terminé. Cela dégoulinait sous ses doigts de tout ce ressentiment et de regret qui lui rappelait qu'il était entrain de détruire tout ce qu'il avait construit. Il voyait l'homme avec qui il avait grandi s'éloigner de lui. Il n'y avait même plus de menace. Magnùs aimait le temps des menaces, cela voulait dire qu'il avait encore de l'amour entre eux. Maintenant, il avait ce dédain et ce : Va te faire foutre ! ou ce Espèce d'enculé ! qui lui sautait à la gorge. Il méritait toutes ces insultes. Il était effectivement un enculé de la pire espèce. Il envoya un sms pour le futur anniversaire de sa mère et rangea le portable à nouveau sous cette poubelle perdue au milieu de nulle part. Il reprit sa course et fila jusqu'à son appartement. Et, avant même de monter les escaliers jusqu'à son duplex, il comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Il vit les deux gorilles qu'il connaissait bien. Il les salua et interrogea celui de gauche sur l'accouchement de sa femme.

On lui ouvrit la porte et il prit une grande inspiration intérieurement. Il retira son bonnet et ses gants. Mais, que faisait Monsieur Pearks chez eux ? Son cerveau s'affola et en quelques micro-secondes il repassa toutes les moindres actions de ces derniers jours. Il analysa ces faits et gestes. Un grand ponte comme Pearks ne se déplaçait pas sans raison, surtout dans ces quartiers qui empestaient la crasse, la pisse et les excréments. Il n'avait pas besoin d'être flic pour savoir ce genre de choses. Ce n'était pas Maden qui l'avait embauché. Mais, tout le monde savait comment Pettersen se comportait. Il ne se laissait jamais écraser. Il avait décidé de prendre cette assurance pour se protéger. Il trouvait avec les années d'expérience qu'être trop docile donnait un côté faible et manipulable. La dernière chose qu'il volait c'est que des soupçons tombent sur sa personne. Il retira donc son sweat qui collait encore à sa peau. « Effectivement, mais j'ai refusé leur offre, leurs donuts sont vraiment à chier. » Il tapota avec son haut roulé en boule ce torse musclé comme un poing américain. Il avait cette pilosité animal qui était comme un second vêtement. Ces poils luisaient sous l'impact de cette sudation et grâce à cette luminosité qui passait à travers les vitres pour lécher son torse. Il vit son colocataire déglutir. Il sentit sa peur qui avait bien plus de pouvoir que sa propre sueur. Mais, Magnùs ne montrait jamais sa peur. Il s'approcha donc de Maden et planta ses yeux dans les siens. « Comme vous pouvez le voir, je porte aucun micro. » Il baissa son regard un instant pour regarder son short puis remonter sa tête pour regarder à nouveau son patron. « Je dois enlever le bas ? »

Tout le monde à détroit savait que Magnùs dévorait les femmes. Alors, pourquoi jouer ce jeu ? Car, il savait tout de Pearks. Il l'avait épluché de son certificat de naissance à combien de sucre il met dans son café : et la réponse était aucun. Il savait dans quels genres de lit il se couchait.  Et, Magnùs préférait jouer les allumeurs. C'était peut-être plus dangereux, mais au moins il écartait les suspicions.  Le colocataire prit d'effroi s'interposa :  « Ah, l'humour de Magnùs. C'est un sacré rigolo. Il faut pas faire attention. Désolé, Mr Pearks. On peut vous offrir un café ? Quelque chose ? Que pouvez nous faire pour vous ? » Notre flic infiltré ne demandait pas être secouru, mais très bien, il sentait que son colocataire était prêt à sauter par la fenêtre. Il ne voulait clairement pas d'une défenestration. Il recula donc et attendit que monsieur le big boss ouvre sa belle bouche pour enfin connaitre la raison de sa venue. Mentalement, il commença à repérer ses portes de sorties. Il avait une arme à feux planqué dans le meuble dans l'entrée. Mais, pourrait-il l'atteindre ? Il commença à se repasser les cas qu'il avait étudié à l’académie. En tout chose, il devait garder son calme, c'était ici tout l'art d'être un bon flic infiltré.

  
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptySam 30 Mar - 23:33

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Maden le vit du coin de l’œil se débarrasser de son pull et dévoiler un corps intéressant. Ses préférences n’avaient rien d’un secret mais si le dealeur essayait d’en jouer il allait se brûler les ailes. La susceptibilité du narcotrafiquant ne connaissait aucune limite.
Aucun sourire ne vint rompre ce visage fermé. L’humour n’était pas la première de ses qualités et ce n’était pas non plus ce qu’il préférait chez les autres. « Je doute que tu sois chez nous pour des considérations alimentaires. » Il ignora ce torse qui en d’autres circonstances aurait réveillé l’animal. Il se fichait bien de savoir l’orientation sexuelle de ses pairs. Il le laissa s’inviter dans son regard même si ces confrontations l’agaçait, comme si cela pouvait donner le moindre pouvoir à un cloporte d’oser défier deux yeux qui d’un battement de cil pouvaient réclamer sa mort sans délai. Un dealeur ça se remplaçait avec une facilité effarante. Il soupira en lissant sa chemise du plat de la main avant de se sortir dans ce canapé dans lequel il avait patienté. « Toi, ta gueule. » reclama-t-il sans un regard pour ce colocataire insipide qui prouvait qu’il savait très bien ramper. « Je viens pas ici pour boire un café dégueulasse, t’es dealeur pas majordome. » Il prit Magnùs par l’épaule et serra progressivement jusqu’à ce que les jointures de ses doigts blanchissent sous la poigne cruelle. « Je vais t’apprendre un truc. Tu le vois lui ? » Il pointa de sa main libre son colocataire qui se liquéfiait à chaque seconde où le narcotrafiquant continuait d’imposer sa présence dans cet espace réduit. « Lui, tu peux le prendre pour un con. » Il poussa le dealeur à travers le salon comme il aurait poussé du bétail sans lâcher cette épaule qu’il prenait plaisir à faire souffrir et rougir sa chair. Il lui fit traverser l’entrée et ouvrit la porte pour désigner les deux types qui turent leur conversation sitôt leur employeur apparu. « Eux aussi tu peux, même si à ta place je commencerai à tourner ma langue dans ma bouche avant de trop chercher la merde. » Il le tira en arrière et claqua la porte pour le traîner finalement face au miroir au-dessus du meuble d’entrée. « Mais lui là, que tu vois à côté de toi, ne le prends pas pour un con. Je sais que les flics sont des gens limités mais pas au point de porter des micros pour aller courir. T’enregistrerais quoi ? Le cri des mouettes ? »

Il sourit à son reflet dans le miroir et trouva le rendu terrifiant annonciateur du pire. Il lâcha l’épaule pour remonter à sa nuque et caresser la naissance de ses cheveux. « Tu comprends mon chou ? Imprime bien cette leçon. C’est important. » Sans prévenir il lui précipita la tête dans le miroir, se souciant peu que des éclats viennent lui entailler le front. Il l’abandonna, satisfait d’avoir été au bout de son idée et arpenta l’appartement les mains dans les poches.

Il aimait savoir avec qui il travaillait, et rien ne valait des informations de première main. Les rumeurs ne lui avaient rien appris d’intéressant en dehors du fait que Magnùs parlait peu et sautait tout ce qui avait un vagin. Quand au colocataire il filait droit comme un agneau, mais à son comportement plutôt high il le soupçonnait de toucher à la marchandise de temps à autre. Il prit une pomme dans la cuisine et la croqua sans gêne. Il aimait s’installer là où on ne l’invitait surtout pas, et ce même si l’appartement n’avait qu’un confort spartiate et un voisinage dégoûtant. « Maintenant que les civilités sont posées, parlons entre adultes. J’aime savoir qui a un pied dans mes affaires, et j’aime aussi venir vérifier que vous ne vous prenez pas pour plus intéressant que ce vous êtes, et là si tu te sens visé le rigolo, c’est sans doute pas par hasard. Viens donc poser ton cul sur le canapé. » L’assurance, c’était une qualité dangereuse. L’autre transpirait la peur, et c’était écœurant. Il siffla un de ses hommes de main et l’envoya d’un signe du menton retourner la chambre de Fitzgerald pour s’assurer que cette peur ne cachait rien d’autre que la crainte de finir les deux pieds dans le béton pendant qu’il réclamait un tête-à-tête à l’irlandais. Il essuya d’un revers de main le jus du fruit qui sillonnait sa barbe et arracha un nouveau bout de pomme comme un petit-déjeuner volé. « Tu vois Magnùs, je suis juste venu dire bonjour et voir vos sales gueules, mais pas ta queue, merci. Il parait qu’on a une taupe, moi j’ai pas trop d’avis sur la question pour l’instant mais je viens vérifier. Si t’as rien à te reprocher ton copain va se mettre à la course à pieds avec toi, non ? »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyDim 31 Mar - 22:12

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Magnùs ne plia pas sous cette poigne. Cela aurait été mal le connaître. Il contracta ses épaules pour rendre ses muscles aussi dures que du bois brute. Il n'abandonnerait rien à cette tentative d'intimation qu'il trouvait des plus fades. Les hommes qui parlent trop on souvent rien dans le pantalon et notre dealer n'avait aucun respect pour ces hommes. Après tout, c'était Maden qui se salissait les mains, ces épaules étaient comme le reste de son torse une vraie pataugeoire. Il ne sentait pas non plus la rose. Il sentait le chien mouillé et cela jusqu'à la douche bien méritée qui devrait pour l'instant attendre. Il se fit trainer comme le pantin qu'il aimait jouer. Vas-y balade moi petite bite, si tu crois que tu me fais peur ! Mais, être trop confiant, amène à faire des erreurs et Magnùs fit une grosse erreur. Il venait de sous-estimer son paire. Il le comprit quand il fit placer devant ce miroir que son colocataire avec chiner dans une brocante. Oui, car d'après, son colocataire, on pouvait vendre de la drogue et avoir du style et pas vivre dans un dépotoir. Si son colocataire n'était pas homo, notre flic se ferait demain moine ou ouvrirait un ranch avec un rouquin au sourire ravageur.

Cela ne dura que quelques secondes, mais il ne put s'empêcher de croiser le regard de Pearks avant le drame. Cette sensation étrange qui remonta le long de sa nuque, qu'est ce que c'était ? Un frisson ? Cette poigne fit quelque chose à son corps, quelque chose qui le troubla et qui lui fit peur pour la première fois. La sensation fut vite remplacée par une douleur cuisante alors que son visage s’explosa contre le miroir. Il était beau notre dealer à maudire son erreur. A genoux, le nez explosé et un morceau de verre coincé au-dessus de l'arcade sourcilière gauche. La façon que Pearks l'abandonna le fait imploser intérieurement. Discrètement, mais très rapidement et avant que son boss se retourne, il ramassa un morceau de verre et le glissa dans l'une de ses chaussettes. Heureusement, pour lui, il fut assez rapide avant de voir un des deux gorilles débarquer et rentrer en trombe dans la chambre de Fitzgerald. Mais, pas le temps de s'inquiéter pour son colocataire, il venait d'à peine ramasser sa dignité qu'il devait rejoindre Maden. Il se leva donc sans prononcer un mot ou montrer une quelconque émotion meurtrière. Il avait tellement peur de se trahir. « Aucun problème, Mr Pearks. Tout ce que vous voulez, Mr Pearks... » Lentement, il fit glisser sa main le long de sa cuisse. « Si je peux ajouter quelque chose ? »

Il s'empara du morceau de verre et sauta sur Madden. Il plaça le morceau tranchant sous sa veine jugulaire de manière chirurgicale. Le gros bras qui soulevait le matelas de Fitzgerald revint au galop et sortit son pistolet. Il mit en joug le fou qui vivait surement ces dernières secondes. Le gorille appela son second et ce fut le même branle-bas de combat. « Doucement, Vince et Ricky. On voudrait pas abimer notre patron chéri ? Si vous tirez, je mourrais, mais j'aurais le temps de lui trancher la gorge avant. » Fitzgerald poussa un hurlement et tomba comme un sac de sable devant le regard dubitatif du garde du corps. Putain, c'est quoi cette chiffe mole ! Magnùs ajusta l'un des bords de la chemise impeccable du businnessman avec son autre main. C'était furieusement érotique cette position : installé à califourchon sur lui. Si proche de Maden il pouvait profiter de son parfum si délicat. Comment pouvait-il penser au sexe dans un moment pareil ? Le cerveau est parfois étrange. « J'aimerais juste à mon tour apprendre quelques petites choses à notre patron chéri. » Il poussa la lame pour bien appuyer ses dires. Il pouvait sentir la veine pulser contre son arme de fortune. « Si vous voulez qu'on vous aide à trouver cette putain de taupe, aucun problème, mais il faudra apprendre à demander gentiment. Je suis pas une pute de la 17ème qu'on peut tabasser pour se passer les nerfs. Surtout, que je pourrais avoir une piste pour vous. J'ai entendu un truc hier. Est-ce qu'on se comprend ? » Il ne quitta pas les yeux de Maden, mais s'il avait à présent un tout nouveau éclat qui gravitait dans le fond de ses pupilles. Pourquoi, il trouvait cet homme à sa merci si électrisant. « Et, c'est dommage que vous ne soyez pas venu pour ma queue. Elle vaut le détour il parait. » Putain, il faut vraiment que je tire mon cas, je commence à divaguer complétement ! Pensa t-il.

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyLun 1 Avr - 14:14

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Maden n’écoutait que d’une oreille distraite les provocations du barbu. S’il devait sauter au plafond au moindre sarcasme il n’aurait plus personne pour travailler pour lui ou presque. Trop occupé à fixer le colocataire de plus en plus nerveux il n’eut pas le temps de voir venir Magnùs et son arme de fortune. Il marqua une pause dans sa mastication l’espace de quelques secondes puis reprit son activité, imperturbable. Il soupira en levant les yeux au ciel en voyant Fitzgerald s’effondrer comme une jeune vierge « Trouvez-moi le nom du connard qui a embauché ces deux guignols, vous allez pas faire exploser le crâne de cet abruti alors qu’il est distrayant. »
Il resta impassible face à cette lame de fortune contre son artère vitale. Magnùs n’était ni le premier, ni le dernier à tenter quelque chose de fou contre lui. Il lui offrit enfin un regard franc. Ses pupilles avaient rétréci pour n’être plus que deux bulles sombres perdues dans un océan déchaîné. Lâche ta lame et je te mets en pièce.  « Et après ? Tu veux que je tremble et te supplie de m’épargner ? » De lui-même il pressa un peu plus contre le bris de glace, assez pour qu’il attaque superficiellement sa chair et verse un filet carmin qui vint entacher le col de la chemise impeccable. Il porta lentement sa pomme à sa bouche et en arracha un nouveau morceau sans quitter le dealeur des yeux, il avait toute son attention, fait plutôt rare dans la vie du trentenaire qui n’accordait jamais rien gratuitement. « Tu commets une erreur mon chou. Tu es exactement ma pute, au même titre que ton copain un peu couille molle. » Il sentait son cœur battre ce même rythme puissant et régulier qui venait se répercuter dans le morceau de miroir qui pressait sa gorge. Il prit sur lui pour ne pas gronder comme un chien enragé et conserver un minimum de civilité. Il se trouvait pourtant bien poli et gentil jusque-là, il avait fait sauter un peu de vernis de son joli visage, mais ce n’était rien comparé à ce qu’il pouvait faire : un dealeur n’avait pas besoin de conserver ses dix doigts, ou ses deux oreilles, ou sa queue… Il aurait pu les faire miauler jusqu’à épuisement pour qu’ils le supplient d’arrêter, au lieu de quoi il s’était simplement invité dans leur canapé. « Et tu te comportes comme la dernière des putains, t’es là à vendre ton cul comme si ça pouvait adoucir les mœurs. Regarde-toi, à moitié à poil, à me chevaucher…Et tu veux imposer le respect comme ça ? » Il riait intérieurement de ces provocations en terrain glissant. Personne n’aime être une pute, pas même les prostituées elles-mêmes.

L'indifférence était une maîtresse fidèle et alliée précieuse. Il pouvait mourir ici et maintenant sans céder un gramme de sa personne à un vent de panique. Il préférait s'amuser de la situation rocambolesque dans laquelle Magnùs les précipitaient tous les deux. Avait-il perdu des neurones à trop courir pour oser s'installer sur lui, lui offrir cette chair fraîche mais suante si proche de sa mâchoire qui n'aspirait qu'à mordre et rester ainsi sans se retirer aussi rapidement qu’il s’était installé ? « Pourquoi je te croirai ? Comme par hasard tu as une piste. C'est avantageux quand on est dans une situation de merde comme la tienne. » Mais Maden n'avait aucune patience et déjà le jeu devenait lassant. L'arme contre sa gorge ne l'intéressait plus et ce corps face à lui ne représentait rien d'intéressant tant qu'il... « Attends, je rêve ou tu continues de me vendre ton cul. » Le dealeur avait remis une pièce dans la machine, éveillant et l'intérêt et les soupçons du narcotrafiquant. Il glissa sa main encore froide de l'air vivifiant de l'hiver contre ce ventre humide de l'effort il avait dû fournir pour courir, passant les élastiques des vêtements pour se saisir sans la moindre gêne de son serpent qui sommeillait dans l'antre tiède. « Tu devrais apprendre à fermer ta grande gueule, j’aime vérifier toutes les informations. C’est ça que tu veux ? Une bonne baise brutale ? » En vérité il n’avait que faire de savoir si l’appendice valait le détour ou non, mais il aimait aller au bout des provocations, pousser le vice trop loin comme une façon de garder la main même si actuellement c’était le dealeur qui pressait une arme contre lui en le dominant. « Je préfère les mecs qui ne sentent pas le chien mouillé mais cette lutte désespérée pour une illusion de pouvoir, c’est excitant. Mais un bon dealeur apprend à se coucher quand ça va trop loin. Tu m’as l’air bien aguerri pour un mec qui n’est censé être personne. »

Magnùs ne lui laissait d’autres choix que d’être tout ouïe et intéressé. Il aurait pu prendre le pari de le rejeter brutalement mais pour avoir pétri son épaule et avoir vu sur son torse, il savait qu’il n’avait pas un physique de lâche qu’on fait voler d’un revers de main. « Maintenant tu vas lever ton cul et virer de là, et je t’écouterai sans te défoncer le crâne pour ce léger écart de conduite. Mais on va te montrer ce que ça pourrait donner. » Il siffla Vince et fit un mouvement de tête en direction de la loque que représentait Fitzgerald. Il avait appris à ne plus prononcer aucun mot qui fâche : pas de passe-le à tabac, tue-le, on a reçu la drogue , rien qui ne soit trop explicite au cas où l’attention des forces de l’ordre serait sur eux. « Pas ici, dans la cuisine, sinon vous allez encore saloper mes chaussures. Fais-le chanter de sa douce voix histoire que notre ami ici présent comprenne bien ce que tu fais à son colocataire. » Peut-être même qu’il finirait par l’épargner, mais en attendant Fitzgerald allait souffrir le martyr sous la délicatesse du gorille devenu expert en torture. « Content Pettersen ? »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyLun 1 Avr - 22:36

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Magnùs laissa échapper ce sourire narquois. Il n'en attendait pas mieux d'un personnage comme Pearks. L'homme d'affaire aux mains sales avaient raison. Il ne s'attendait pas à ce qu'il le supplie et cela n'était pas son but ici. Ce n'était pas une question de vengeance ici. Son visage serait cicatrisé dans quelques semaines et son égo, la dette avait déjà été payée et nettoyée. C'était ici montrer qu'il n'avait pas les épaules pour plier. Qu'il n'avait pas le profil d'une taupe qu'on pouvait manipuler par des flics aux promesses faciles.  En changeant d’identité, il avait fait chargé son dossier : il avait fait de la prison, il avait tuer plusieurs flics, ect...De quoi rassurer sur son compte. Mais, là installé sur Maden, il en comprenait qu'à présent l'ironie. Il avait effectivement l'air d'une pute qui chevauchait son client. « Vous m'avez pas bien entendu, Mr Pearks. J'ai pas dit que je n'étais pas une de vos putains. J'ai dit que je méritais pas d'être tabassé comme celles sur la 17ème pour faire simplement passer votre message. C'est tout. » La main de Magnùs ne tremblait pas. Il laissa ce fin filet carmin se perdre dans le col de cette chemise. Cette danse, il la connaissait et comme son patron, il le fixa sans même cligner des yeux. Cette danse affolait son palpitant, pas qu'il en soit effrayé, mais plutôt excité. C'était un flot d'adrénaline qui agitait ses membres, son cerveau et son cœur. « On est tous vos putains ici. On vous respecte et certains s''évanouissent pour vous. » Il tourna la tête vers Fitzgerald qui avait la tête collé au sol. Ce n'était ni l'heure, ni l'endroit pour de l'humour, mais Magnùs ne pouvait s'en empêcher alors que l'image sexuelle commençait à s'imprimer dans son esprit. Il pensa alors à ce mélange de corps qui lui manquaient tant. Les crispations des muscles : du haut des épaules aux doigts de pieds à l'approche de l'orgasme. La frustration était son épée de Damoclès. Il savait à présent que ce n'était plus sa raison qui prenait les décisions, mais ces pulsions. Son corps était un smith and wesson : son barillet chargé et prêt à tirer. L'arme n'était plus le morceau de verre dans ses mains, mais il était lui-même l'arme qui risquait de le faire tuer.

« Si vous m'aviez laissé le temps d'ouvrir ma grande gueule avant de me l'exploser, j'aurais pu peut-être vous en parler avant. » Bien sûr, que cela tombait bien - ou plutôt mal pour lui : car ce joker qu'il s’apprêtait à sortir de sa manche, il se le gardait pour une toute autre occasion. Mais, dans son boulot, il fallait toujours être prêt. Et, tout ce qu'il avait besoin c'est que Maden ne doute que l'espace d'un instant. C'est tout ce qu'il aurait besoin. Son joker, lui était au chaud et prêt à l'emploie. Son corps tressauta à ce corps froid qui s'aventura entre ses hanches brûlantes et suantes. La différence de température fit rouler le barillet du smith and wesson de quelques tours supplémentaires. Il y a bien des choses qu'on peut simuler. Mais, on ne peut simuler l’inexpérience : être touché par un homme, Magnùs l'avait été à l'aube de ses seize-ans. Il se souvenait encore - quand il fermait les yeux et se concentrait très fort - de la main de David qui s'était glissé dans son short de gym après un entrainement. Cette sensation de honte, mais d'envie qui crépitaient dans leurs regards. C'est ce qui crépitait dans les yeux de Magnùs à présent, même s'il essaya de tout camoufler. Rapidement, remplissant le trou qu'il venait de se creuser avec la première connerie qui sortit de sa bouche. «  Alors ? Comme vous pouvez le sentir, Pettersen raconte jamais de bobard. » Il lui décocha un clin d’œil de petit con prétentieux. « C'est même peut-être la plus grosse que vous n'avez jamais eu en main, non ? » Les deux gorilles s’échangèrent un regard, clairement perdu dans ce qui se déroulaient actuellement devant leurs yeux. Devait-il abattre Magnùs d'une balle dans la tête ou reculer, fermer la porte et les laisser terminer tranquille ? Il avait quelque chose d'étrange dans l'air et ce n'était pas uniquement l'odeur de sueur très corsé qui se dégageait du joggeur.

Maden n'aurait pas pu mieux dire les choses. Il avait un temps pour chaque choses et le temps de baisser son arme était venu. Il retira très lentement le morceau de verre et se leva. Il recula et Ricky se jeta sur lui. Il lui arracha l'arme de fortune et le mit au sol en moins de deux. Il l'immobilisa et lui planta son arme sur l'arrière de la nuque. « Quels sont vos ordres, boss ? » Magnùs n'avait pas reculé pour Fitzgerald. Il s'en tapait royalement. Il savait que si son colloc disparaissait une autre pauvre âme torturé viendrait prendre sa place. Au moins, Fitzgerald n'était pas méchant et il n'avait jamais posé de questions sur ses sorties. « Évitez juste son visage. Il vend prêt des facultés et les filles sont folles de sa gueule de beau gosse. Cela va faire baisser vos revenues, mais je dis cela, je dis rien. » Oui, c'est cela, ne dit rien ! Il aurait du s'en faire un tee-shirt pour ne pas oublier, car il avait définitivement une trop grande gueule et qu'il devait apprendre à fermer. Mais, même une arme braqué sur sa nuque, il tourna sa tête vers Maden.  « Content, je sais pas. Ce tapis slingue. Cela me donne la gerbe. Maintenant, je peux raconter ce que j'ai à dire ?  » Il fixa les chaussures impeccables de son patron. Déjà, c'est tout ce qu'il pouvait voir de lui. Mais, il n'avait pas besoin de le regarder dans les yeux pour savoir que cela serait trop tentant de savoir ce qu'il avait à dire. Et, qu'est ce que c'était de l'épargner pour les cinq prochaines minutes ? Mais, Pettersen savait que ce qu'il avait à dire valait de l'or. Son joker lui brûlait les doigts et ce n'était pas la seule chose qui brûlait actuellement ici. Ses hanches portaient encore la marque de la main de Pearks. Comme un fantôme, il pouvait encore sentir sa poigne sur son membre. Le Smith and Wesson fit un nouveau tour...

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMar 2 Avr - 11:46

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Comme c’était doux à l’oreille de Maden des paroles aussi sages. Il était bon d’entendre que chacun connaissait sa place. Voilà une caresse dans le sens du poil qui était apprécié même si aucun sourire ne vint égayer ce visage fermé.  « Si tu voulais avoir les pleins pouvoirs sur ta vie tu n’avais qu’à être coiffeur ou livreur de pizza. Tu ne seras pas tabassé. Tu as fait le malin, tu as pris le retour de bâton, rien de plus. Tu gardes ton super humour pour tes conquêtes et ton colocataire, c’est tout ce que cela signifiait, ça n’a rien de personnel. Tu veux que j’appelle ta maman pour qu’elle te mette un pansement ? » Les ardoises restaient toujours gravées, il lui semblait impensable de fermer les yeux sur le moindre écart de conduite, mais sa colère, elle, allait et venait comme la marée de l’océan. Maintenant que le rappel de la chaîne alimentaire avait claqué contre le miroir les choses allaient à peu près bien en dehors de cette menace d’arme blanche.  « Prends tes responsabilités garçon. Si j’avais voulu t’exploser la gueule gratuitement tu n’aurais jamais passé le pas de la porte. Mais tu sembles aussi chatouilleux que moi alors ça fait des étincelles et miroirs brisés. Tu feras attention à tes 7 ans de malheur, à moins que ça ne soit pour moi, la superstition ne dit pas lequel de nous deux est concerné. » Il n’était pas venu avec l’idée de tuer l’un des deux, mais retourner leur appartement, les faire plier, sonder les personnalités ça oui, et pourtant même s’il n’avait rien fait de tout ça il n’était pas déçu. Le comportement de Pettersen lui en apprenait bien plus qu’une conversation cordiale.

« Je vais te dire un secret. » Il se pencha en occultant le bris de glace contre son cou – cette danse il la connaissait, si Magnùs avait désiré l’égorger il n’aurait pas attendu, l’occasion était perdue, il n’avait plus d’autre choix que suivre le mouvement, les règles étaient les règles, même dans leur jungle sanguinaire. Il était si proche du dealeur que leurs nez se frôlaient. Il avait toujours été friand de ces instants tendus où il s’agissait de se laisser absorber par un regard, une flagrance, un corps : c’était aussi puissant qu’une bête sauvage qui a le goût du sang. Il huma cette odeur marquée et masculine qui affolait tout autant qu’elle agressait ses sens avant de souffler contre ce visage si proche du sien. « Pour un mec qui aime les chattes, t’es trop docile … Un hétéro s’insurge, esquive, étale sa gêne, agresse… Mais ça va rester entre nous. » Il retira sa main avec la certitude avec Magnùs était un con, mais un con intéressant, et qu’il aurait sans doute dû surveiller son cas bien plus tôt. Il y avait bien des dealeurs dans la meute qui essayaient de faire les malins, mais tout s’aplatissaient rapidement ne serait-ce qu’à cause de l’aura qui allait de pair avec la fonction de Maden : personne n’a envie de se mettre à dos quelqu’un bien plus haut dans la hiérarchie. Et la tête brûlée qui lui faisait face agissait comme s’il n’existait aucune échelle, aucun équilibre.

Il lui tapota la joue comme un enfant avec rictus presque amusé. « Je pisse plusieurs fois par jour mon lapin, remballe tes prétentions. Et la prochaine fois que tu iras la tremper dans une de tes chiennes, veille bien à ce que je ne sois pas dans les parages. J’ai horreur des bobards comme tu dis et ta queue me dit que t’es pas très honnête sur la question. » L’idée n’était pas de pousser le jeune homme à croire qu’il pourrait être potentiellement surveillé. Avec Maden il n’existait que peu de paroles en l’air. Il trouvait lassant la vacuité de ces menaces proférées sans aucun poids qui finissent par ne plus faire aucun effet à personne. Non, il allait s’occuper du dealeur, il allait veiller à toujours avoir un œil pas loin, pour démêler le vrai du faux mais aussi pour s’amuser. Il n’avait aucun attrait pour la chasse des animaux, cette cruauté-là ne faisait pas partie de ses cordes, en revanche la chasse à l’homme c’était plus grisant que tout. « On va se voir très souvent toi et moi. »

Il regarda se reculer avec satisfaction et laissa son homme de main faire preuve de ses talents. Ca ne méritait plus un tel fracas, il y avait peu de chances pour que le dealeur change d’avis et se jette à nouveau sur lui pour enfin l’égorger. Il était joueur et aimait prendre des paris sur sa vie mais il n’intervint pas. Il lui semblait important de laisser son rôle à chacun, pour que chaque individu ait le sentiment d’avoir une place et d’être utile, même si tous étaient remplaçable d’un claquement de doigt.  « Je sais que tu aimerais lui exploser le crâne et rouler son cadavre dans le tapis Ricky mais c’est pas possible. Garde-le par terre il est bien. » Pour l’autre peut-être qu’il s’en ferait un jouet plus tard, s’il retrouvait un peu de caractère, suffisamment pour ne pas s’évanouir à la moindre avance incisive du patron. Il hocha de la tête au conseil de Magnùs pour faire comprendre à son employé qu’il allait aussi devoir épargner le visage du colocataire mais ne lui fit pas le plaisir de verbaliser qu’il avait raison.  Cette question débarrassée il vint s’accroupir à côté de son rebelle du jour.  « C’est bien ça vous fait un point en commun le tapis et toi. » Même si cette odeur métallique de transpiration éveillait les pires appétits du narcotrafiquant contrairement à un tapis. Ces effluves de mâle qui donne de lui-même amenait un goût salé en bouche, rappelant le parfum fauve que laissait une nuit de sexe. Et cette faim le mettait en colère. Pettersen à lui seul ruinait tout son programme de la journée. Il passait ici beaucoup plus de temps qu’il ne l’avait prévu, et il allait devoir déverser cette colère et cet appétit sur quelqu’un pour retrouver la concentration et l’efficacité nécessaire pour travailler proprement. « C’est ta minute de gloire, on t’écoute tous pour une fois. » Il n’y croyait pas un instant. Combien de types avaient cherché à sauver leur peau en prétendant savoir ci ou ça. L’unique doute qui persistait était que le dealeur avait prouvé qu’il n’était pas de ceux qui paniquent et cherchent milles façons de s’échapper.  « Raconte-nous une belle histoire. Si tu glisses le moindre bobard je trouve le nom de ta mère, ta sœur ou ta nana et je lui envoie ta tête en Chronopost. Pigé ? »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMar 2 Avr - 19:36

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Magnùs resta muet. Il avait déjà trop parlé, trop joué la carte du petit rigolo à la repartie facile. Son regard se fit aussi impénétrable que cette neige qui recouvre Detroit en début d'année, qui couvre les toits de cette couche immaculée. Pourtant, il en avait encore des choses à dire, mais ici il effaça tout sourire, tout regard menaçant. Il était temps de redevenir cet homme de main effacé et remplaçable. Il était temps de redevenir qu'une ombre, même si les mots de Pearks faisaient bouillonner sa cervelle. Car, il aurait temps aimé lui rétorquer : Mais, vas y parle, fais ton beau, remet moi à ma place, car on aura assez pour te coffrer, je te jure que je serais le premier en liste pour venir te coffrer avec les Stups. Je serais en premier ligne pour que tu vois mon plus grand sourire alors que je te mettrais les menottes. Je suis certaine que tu n'aimes pas être attaché. Mais, je te mettrais à genoux. Je t’humilierais devant tous tes hommes. Et, je peux t'assurer que je ferais tout mon possible pour te trouver une cellule avec les meilleurs violeurs et psychopathes de cet état. Ils passeront leurs journées et leurs nuits à agrandir ton sourire, et même quand tu dormiras. Tu seras leurs jouets. Leurs poupées dociles. Ce sourire si satisfait de toi-même qui me donne juste envie de déglinguer. Donc, profite, profite bien... « Non, vous avez été très clair, Monsieur Pearks. » Son ton fut le plus neutre possible. Il ne pouvait passer de la grande gueule à la carpette. Il préféra prendre le rôle de l'entre-deux : de l'homme de main qui avait compris la leçon. L'homme qui serait tenir sa place ou en tout cas, jusqu'à la prochaine bévue.

Il était bien mieux que cet échange ne reste qu'entre eux. Ce qui permis à Magnùs de se pencher et de plonger son regard cristallisé par ces deux billes de mercure portées à ébullition. Il n'avait jamais remarqué que Maden avait les yeux bleus comme lui. Peut-être, car il ne l'avait jamais regardé ou prit le temps de le regarder ? Si proche de son visage, cette tension qu'il sentait entre sa troisième et sa quatrième vertèbre se faisait de plus en plus pesante. Comme si l'aura de Pearks prenait peu à peu contrôle de ce corps si facile à manipuler. Bleu contre Bleu. Pupille contre pupille. Il rallia ces deux océans portés à deux hémisphères du globe complétement différentes. Perdu entre ce qu'il devait être et ce qu'il ne devait garder que pour lui. Maden était beau, mais cela il le savait déjà. Beau si on aime la suffisance et la malveillance. Il avait cette aura animale si menaçante qu'elle en était excitante. Sa bouche resta scellé face à cette main qui quitta son pantalon. Ce qui n'empêcha en rien son corps de marquer le contre-coup : les sillons de ses abdominaux dansèrent pour Maden. Une danse de complaisance qui ne cachait plus rien. Alors, Magnùs fit ce qu'il pensa être le plus juste : jouer l'hétéro  perdu et traversé par milles questions. Il baissa la tête comme un animal soumis devant son Alpha. « Ouai', je préfère... » souffla t-il contre cette bouche et cette barbe en plein essor. Ce n'était peut-être pas la meilleure carte, mais il trouvait cela mieux que de sortir de son chapeau une homosexualité assumée.

Magnùs ne put s'empêcher de baisser son regard comme un adolescent en manque vers cette zone stratégique de l'anatomie masculine. Après tout, c'était la faute du grand blond. Il avait attiré plus que son attention avec de telles paroles. Même, si cette discussion autour de la question : Qui avait la plus grosse ? Était des plus ridicules, mais appartenait tellement à leurs rangs et à leurs sangs. Cette question de virilité mal placé, comme si tout ce qui se les symbolisaient était cet appendice. En attendant, notre dealer lâcha un engloutissement sourd à cette promesse qu'il savait que Pearks tiendrait. Lui, et sa grande gueule, il se maudissait. Sa pomme d'Adam fit une descente sévère avant de remonter. Sa libido était déjà mise à mal. S'il était privé de fréquenter les lieux de débauches homosexuels, comment allait-il faire à présent ? Maden venait de lui couper son seul moyen de lâcher du lest. J'en ai de la chance ! Pensa t-il, mais préféra ferma ne rien dire. Il savait que tous mots qui sortiraient de sa bouche sonneraient comme une provocation et il savait que ce temps était révolu.

Magnùs pesta contre le tapis qui s'agita contre ses expirations énergiques. Il était comme un animal qu'on retenait contre son gré. Ses narines étaient dilatées et les os de son dos chaloupaient à chaque fois qu'il sentait le canon du pistolet s'appuyer contre sa nuque humide. Il avait heureusement l'odeur du cuir des chaussures du narcotrafiquant qui venait combler les effluves désagréables. Est-ce qu'il resterait en vie assez longtemps pour profiter d'une bonne douche ? Il en avait besoin et pas uniquement pour effacer les traces de transpiration. Son esprit roulait encore le cas Pearks : ses yeux, son parfum, cette toison qui s'échappait de sa chemise. Tout était un appel à faire gonfler son entre-jambe. Une tension qu'il devait faire disparaître pour sa sécurité. « Hernandez ! » Oh, oui, tu vas l'aimez mon histoire. Elle va te faire bander ! grommela t-il dans sa tête. « Cela fait plusieurs fois qu'il est absent lors des distributions de la marchandise. Toujours des bonnes excuses : sa mère à l’hôpital, sa fille malade, ect...Tout le monde l'aime, Hernandez, c'est le vieux qui a toujours été là. Plus fidèle que lui, il n'y a pas, alors comment le suspecter ? » Magnùs prit une pause, non pour se donner de l'importance, mais simplement pour respirer et entendre Fitzgerald chanter dans la cuisine. Cela faisait de lui une mauvaise personne s'il en prenait quelque plaisirs ? « Pourtant, hier soir, alors qu'il avait dit qu'il était pas en ville. Je l'ai croisé au croisement de la troisième et de la septième. Il roulait dans une fourgonnette vers les docks. Je suis certain qu'il cache quelque chose. Si, on y va ensemble, je suis certain de vous prouver ce que je raconte. »

Magnùs se mordit l'intérieur de la joue, car ce joker il pensait le garder dans sa manche. Hernandez n'était pas un indic, mais il volait Pearks depuis des années. Petites sommes après petites sommes, qu'il transportait et entreposait dans un container sur les docks qu'il avait loué. Il avait un sacré pactole à présent. Le flic avait découvert tout cela il y a des mois en suivant le vieux papy au visage si jovial. Il pensait faire chanter Hernandez pour qu'il accepte de livrer Pearks au Stups. Pour que le vieux accepte de témoigner contre son patron, mais aujourd'hui il venait de griller cette cartouche.

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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMar 2 Avr - 21:53

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
Maden fit la grimace face à ce cinéma qui le laissait suspicieux. Il ne parvenait ni être convaincu de son hétérosexualité… ni pleinement de son homosexualité et c’était agaçant. Une étincelle dans le fond de l’océan qui lui faisait face lui donnait raison, et l’instant d’après il baissait la tête comme un idiot qui ne connait pas le début de ce jeu d’adultes. « Je te préférais en putain assumée plutôt qu’en fausse vierge. » C’était peut-être même la première question qu’il allait vouloir éluder en empêchant de respirer son nouveau passe-temps : dans quel genre de lit se roulait-il ? Les rumeurs disaient-elles vraies ou non ?
Qu’est-ce que c’était beau un homme qui prend conscience de la menace qui plane. Personne n’aimait l’idée d’avoir Maden sur les talons comme son ombre, mais il était ravissant de voir cette déconvenue passer dans le fond d’un regard. « Ne fais pas cette tête ça va être marrant, j’ai hâte de savoir ce qu’un petit branleur comme toi fais quand il ne vend pas. » Il avait milles et unes idées. A suivre ses hommes il avait déjà traversé bien des clubs de strip-teases, des maisons closes, des squattes de défonce et même des réunions de suprémacistes racistes comme personne. Il se sentait comme un touriste en roadtrip parti explorer d’autres cultures. Il aimait se fondre banalement dans la masse et ne pas lâcher du regard sa proie jusqu’à ce qu’elle le remarque et éprouve ce malaise si étouffant de celui qui voit son intimité voler en éclat par l’apparition de son patron.  « On va bien s’amuser je te fais confiance là-dessus vu que t’es un marrant. »

Il aimait le voir s’agiter contre le tapis, c’était grisant même s’il aurait préféré le maintenir lui-même. Toutefois Magnùs l’avait assez sali pour aujourd’hui et il allait tenir ses distances avec cet animal transpirant jusqu’à nouvel ordre. Il l’écouta attentivement même si son regard parcourait inlassablement le dos musclé du jeune homme, fasciné par cette géographie changeante à chaque respiration. « Tu deviens presque intéressant… » Hernandez, pourquoi pas. Il n’avait aucune empathie, aucun attachement pas même envers ses employés les plus anciens qu’il côtoyait de longues dates. Ils étaient tout autant susceptibles de finir avec une balle dans le crâne qu’un nouveau tout fraîchement recruté. Alor si Hernandez fautait d’une façon ou d’une autre il allait souffrir. Souffrir pendant de très longues heures dans un entrepôt où personne ne l’entendrait s’il voulait donner de la voix, et après seulement il décidera de lui laisser une seconde chance ou non, selon la gravité de la faute ou la qualité de ses supplications.
« Et toi, qu’est ce que tu foutais entre la troisième et la septième ? »  Il prit l’arme des mains de son homme de main et appuya le museau du glock contre la dernière lombaire avant la limite du short.  « Tu sais que si tu essayes de me baiser d’une façon ou d’une autre avec ton conte de fée je t’explose personnellement la moelle épinière pour que tu aies le choix entre supplier pour la mort ou finir en légume en fauteuil roulant. » Il appuya un peu plus fort en basculant son poids avant de se relever et de rendre l’arme à son propriétaire.  « Tu le gardes à l’œil, notre ami est un blagueur qui ne se couchera jamais vraiment. » Se méfier de l’eau qui dort, soupçonner en permanence, c’était ce qui lui permettait de tenir encore son rôle à trente-deux ans sans être enterré six pieds sous terre. « On y va et tu restes comme ça, tu vas adorer les températures de l’hiver, ça t’apprendra à vouloir te mettre à poil pour un oui ou pour un non. » Et pourquoi se priver d’une telle vue ? Il poussa du pied Magnùs en réclamant qu’il se lève en laissant Ricky veiller sur leur nouveau compagnon de fortune. Il était soulagé de sortir de cet appartement même si cela impliquait une virée qui n’était pas prévue dans son agenda. Il prit la porte et dévala les marches en sifflotant, ça restait la définition d’une putain de bonne journée : pas encore neuf heures du matin et il avait déjà abîmé un joli visage, entendu un autre braire de douleur, récupérer une piste – qui restait à vérifier - …et glisser la main dans un short pour enflammer sa libido.  

Il monta à l’arrière du 4x4 et tapota le siège à côté de lui. « Je prends mon nouveau copain avec moi Ricky, ça ira mais mets la clim’ pour que notre ami s’habitue aux températures fraîches. Tu vois je suis civilisé, tu pourrais voyager dans le coffre comme un chien. » Et cela l’aurait beaucoup amusé mais il n’en avait pas fini avec Pettersen. Il pianota sur son téléphone pour déplacer les tâches dans son agenda en bon maniaque qui se respecte, mais aussi pour ne pas se laisser trop distraire par son dealeur toujours nu. « T’es une bonne fouine Pettersen ? Je pourrais peut-être oublier à quel point t’es con si tu vérifies pour moi ce que brassent un ou deux mecs. Les suivre une ou deux fois, visiter leur piaule, fouiller leur téléphone, la routine. » Il n’avait pas besoin d’aide, c’était même une distraction qu’il adorait mais tester Magnùs, lui tendre une perche et voir ce qu’il en faisait l’amusait.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMer 3 Avr - 10:41

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@magnùs pettersen & maden pearks
Magnùs ne pouvait que se maudire. Il était le seul responsable de ce fiasco. On lui avait demandé qu'une chose : être invisible. Il sentait déjà sur ses épaules le regard désapprobateur de Steven Hawks, son supérieur hiérarchique et son seul contact avec la police qui connaissait sa véritable identité. Comment l'affronter et lui raconter ce glissement de terrain plutôt problématique. Il pourrait le rassurer que tout cela n'était que des paroles en l'air, mais il n'avait pas besoin de croiser à nouveau le regard de Maden pour savoir qu'il était à présent dans son collimateur. Il n'avait même pas besoin de le suivre. Toute cette ville avait des yeux et des oreilles payés par le narcotrafiquant. Il ne pourrait pas faire un pas ou croiser un seul regard sans se poser cette question : Cette personne travaille t-elle pour Maden ? Magnùs aurait pu lui répondre que sa vie était bien ennuyeuse : une bière bien fraiche, une fille facile et un lit. Mais, il savait que le grand blond ne tomberait pas dans un piège aussi grossier. Il savait aussi que tout ce qu'il pourrait dire se retournerait à présent contre lui. Il préférait donc garder le menton plutôt bas, même s'il n'avait envie que d'une chose c'était de remettre à sa place cet homme hautain et prétentieux qui remuait toutes ces entrailles.

« Je suçais une bonne grosse bite, pourquoi ? » lâcha t-il dans un rire gras qui se perdit entre les fibres du tapis avant de créer une quinte de toux qui immobilisa notre dealer goguenard. Putain, ferma la ! se hurla t-il tout en sentant ses viscères se retourner contre lui quand le canon fut pointé contre sa dernière lombaire. Il abandonna un long déglutissement avant de répondre plus sérieusement. « J'avais un businessman qui avait une soirée. Il m'avait promis cinq cents dollars de plus si je me déplaçais. » Magnùs savait pertinemment que le territoire était quelque chose d'important. Il avait son emplacement. Il n'avait pas à bougé, surtout que certains quartiers étaient contrôlés par d'autres mains. Mais, l'appel de l'argent était plus important, il ne pensait pas que Pearks le punirait pour lui ramener plus d'argent à la fin de la journée. Notre dealer grimaça de douleur et enfonça ses ongles dans la jungle du tapis. Il n'aimait ni cette position, ni ces menaces, mais que pouvait-il faire d'autre ? Cette situation il en était le seul responsable. Il devait ravaler sa fierté. Il se leva donc et se plia à cette règle stupide. Maden voulait quoi : Qu'il meurt de froid ? Pourtant, il était hors de question de montrer que tout cela pouvait le toucher.

Magnùs gonfla ses muscles comme un paon prêt à parader dans toute la ville si le narcotrafiquant en avait décidé ainsi. Il glissa juste une main dans son short et remit son paquet en place. Non, qu'il en avait vraiment l'utilité, mais simplement, car il en avait envie et peut-être aussi pour emmerder Maden. Il lui avait balancé qu'il se comportait comme une putain. Il n'avait encore rien vu. L'arme chargé voulait en faire baver au grand blond au look si propre et distingué. Il s'installa donc à l'arrière comme on lui avait demandé. Ni trop prêt, ni trop loin de son  patron. Il s'installa comme un pacha, les jambes bien écartés et une main sur son ventre. « Je vois cela. Merci, Mr Pearks. » La climatisation rendit sa bouche sèche et son corps lourd et ses tétons aussi dures que du béton. Il ne bougea pourtant pas d'un cil - ou presque - car ses doigts s’agitaient doucement contre ses sillons de sa musculature. Il n'avait pas son regard dirigé sur la route, mais plutôt sur Maden qui ne quittait pas son portable. La pulpe de ses doigts se battaient avec sa pilosité et donnaient l'impression qu'ils allaient descendre sous les coutures de son short. Mais, ici ce n'était que l'imagination. Le jeu d'une "putain" qui n'en avait pas encore terminé avec lui. « Ouais, je peux faire cela. Vous n'avez qu'à demander. » Plus de pouvoir. Plus de responsabilité. Il avait besoin de ramener quelque chose à Steven Hawks maintenant, surtout après le fiasco de ce matin. Son supérieur ne lui pardonnerait pas cet échec. Ici, tout cela, il ne le faisait pas pour la gloire. Il le faisait pour son père mort en Irak. Il avait grandi dans une famille de militaire. Il était une personne dévoué à l'insigne qu'il portait pas sur lui aujourd'hui, mais dans son cœur. Alors, il n'y avait pas de prix trop grand et pas des choses humiliantes qu'il était prêt à faire pour gagner cette promotion. « Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez. » Il jeta un dernier regard à Maden et balança dans sa tête : Ça, c'est une réplique de putain qui veut une baise sale, enfoiré !

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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMer 3 Avr - 16:33

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
Tu vas sucer la mienne, t’auras tout de suite moins envie de rire connard. Ca te donnera une bonne raison pour t'étouffer. Oh oui il se voyait très bien forcer cette bouche, au moins il n’aurait plus à entendre toutes les âneries qui pouvaient franchir ce lèvres. Mais il n’avait jamais été accusé de harcèlement sexuel, et ce n’était pas le moment de commencer alors il laissa glisser ce trait d’humour grossier. « Bien ça gamin, bonne réponse, tu suces ce que tu veux en dehors de tes heures de boulot mais hier soir t’avais pas à vendre tes charmes. » C’était excitant de l’avoir ainsi en joug couché au sol, de l’écouter faire des allusions salaces tout en se rappelant cette proximité électrique. Quelque soit ses préférences, Maden n’avait pas manqué cette étincelle étrange entre eux dans ce canapé et il pouvait s’en nourrir inlassablement. La frustration était un supplice délicieux.

Il riva définitivement son regard sur l’écran de son téléphone pour contrebalancer le fait que toute son âme était ardemment focalisée sur ce corps aguicheur. Il n’entendait plus que sa propre respiration et le crissement de cette pilosité avec laquelle Magnùs jouait. Cela consumait son oxygène mais il devait ronger sa patience. Ses mâchoires se serrèrent de plus en plus fort à mesure qu’il ne parvenait pas à se débarrasser de cette obsession grandissante, faisant grincer ses molaires. Les derniers mots du dealeur l’arrachèrent à son acharnement pieu. Il savait que son regard trahissait sa fureur mais cela n’avait aucune importance. Il fulminait intérieurement, le haïssant de provoquer cet élan libidineux. Si je te demande tout ce que je veux, tu vas hurler à ne plus en avoir de voix pendant très longtemps.
« Hey Ricky, arrête-toi. On est sur la dix-septième non ? C’est ici qu’on tabasse les putes Pettersen ? Dehors le lepreux. » Il poussa Magnùs hors de la voiture, il devait se débarrasser de cette tension que lui imposait le dealeur et qui le rendait irritable. Il s’adossa à la voiture en croisant les bras et accorda un sourire à son armoire à glace. Il l’aimait bien, c’était un homme efficace qui ne lui avait jamais fait perdre son temps contrairement à la vermine qui lui empoisonnait l’existence. « Tue-le, ça a assez duré ces conneries. » Et Ricky était le mec le plus obéissant qu’il connaissait. Entre eux il y avait des années de collaboration respectueuse, il avait fini par trouver leur équilibre mais aussi leur vocabulaire alors ils se comprirent sans plus d’explications. L’homme de main ne laissa aucune chance au dealeur en lui assénant un violent crochet du droit qui aurait pu plonger dans l’inconscience trois hommes comme Magnùs.  « On aurait dû commencer par là ce matin pas vrai ? Ramasse-moi ce sac de sable et jette-le dans la voiture, on va aller chercher Hernandez aussi, plus on est de fous plus on rit. » Il ouvrit la portière pour que Ricky puisse porter sa belle aux bois dormants. Hors de question de tuer Pettersen aujourd’hui. Il était épuisant, provocateur, stupide, mais intéressant mais il osait jouer des limites comme personne ne le faisait, et ça pouvait être distrayant pour Maden.

Sans les pitreries du barbu les choses furent beaucoup plus efficaces. Ils retrouvèrent celui qui était accusé à tort ou à raison sans lui laisser le choix d’aller faire une petite balade et ils le traînèrent dans un entrepôt désaffecté où ils avaient pour habitude de régler certaines histoires. Ils abandonnèrent le dealeur inconscient dans un vieux fauteuil pendant que le grand patron se salissait les mains en frappant le bon vieux Hernandez pour lui faire cracher son secret ou ses dents – ou les deux.
Lorsque Magnùs commença à bouger le narcotrafiquant pris une chaise pour s’asseoir face à lui. Il avait fait tomber la veste et retroussé les manches de sa chemise. Il essuyait méthodiquement ses doigts sur un linge pour enlever toute trace de sang d’Hernandez. Il se sentait plus serein, l’inconscience du dealeur pendant un temps lui avait permis de mettre de la distance, de museler cet intérêt puissant pour cette odeur musquée, pour cette peau nue, cette pilosité sauvage qui ne lui donnait envie que d’une nuit débridée.   « Deux choix s’offrent à toi. Sois tu marches avec moi, soit tu marches contre moi. Si t’es avec moi tu vas arrêter de jouer au crétin sous-éduqué. Si t’es contre… et bien on verra. » C’était tout le paradoxe de ce job. Il était entouré de petites frappes, d’escrocs de bas étage, de gamins sans éducations qui se comportaient n’importe comment faute de savoir mieux faire mais ça l’insupportait au plus haut point. Alors voir Magnùs se comporter comme un voyou alors même qu’il devinait un mec plus bien intelligent derrière, cela l’excédait. « Pendant que tu faisais une sieste on a trouvé Hernandez, c’est fou ce qu’un mec peut raconter quand tu te mets à le faire danser. Et tu sais quoi, l’honneur te revient, après tout c’est toi qui as su ce qu’il trafiquait. » Un des hommes de main jeta sur les genoux de Magnùs une arme avec ce petit air moqueur de celui qui attend que son concurrent faute.  « Soit tu finis les choses, et on te trouve des fringues, de la glace pour ta gueule qui a pris cher aujourd’hui et un bon restaurant pour ton estomac. Soit tu laisses quelqu’un d’autre s’en charger et ça sera clair. Hernandez t’attends, à toi de voir. » L’homme en question n’avait d’autre choix qu’attendre, attaché à une chaise, le maillot baigné de son propre sang et tout ce qui le maintenait encore en vie c’était l’attente du choix du dealeur.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyMer 3 Avr - 22:17

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Magnùs s'attendait à tout sauf à ce revirement. Le flic entrainé qu'il était devait encore potasser ses bouquins, car il tomba des nues quand il fut éjecté du véhicule. Le bitume était froid, mais cela il y avait aucune surprise à cela, son corps musculeux encaissa le choc ne laissant que ses grognements de désapprobation derrière lui. Il essaya pourtant de se relever, car s'il devait mourir cela serait dignement et non comme une vulgaire larve. Mais, il n'eu même pas le temps de montrer les crocs qu'il fut méchamment assommé. Il arrosa le trottoir de ce liquide carmin avant de sombrer dans l'inconscience. Ricky n'était pas allé de main morte, car quand il reprit conscience sa bouche le tourmentait comme si sa mâchoire était passée sous un rouleau compresseur. Il massa celle-ci tout en essayant de retrouver pieds dans cette réalité. Son regard roula quelque peu, essayant d'analyser très rapidement la situation qui était la sienne.

Il connaissait cet hangar. Il savait à quoi il servait, car c'était son travail de savoir ce genre de choses. Cela faisait maintenant trois ans qu'il rassemblait toutes les preuves possibles pour mettre Pearks au trou. Il avait dans l'air cette odeur de chair décomposée et de sang séché qui aurait pu le faire vomir si Magnùs n'avait pas expérimenté bien pire dans sa vie. Il avait encore dans la tête le massacre de la secte dans le Colorado qu'il avait infiltré bien trop tard pour arrêter l’impensable. Il s'agita dans ce fauteuil qui avait prit l'imprimé de son corps. On entendit le crissement du cuir qui venait se détacher de son épiderme. La sensation était déplaisante, mais il savait que pire l'attendait. Il recula le moment de croiser le regard du narcotrafiquant, car il savait que dès que leurs deux océans viendraient se percuter, les jeux pourraient reprendre. Fuck !
Il jeta sa tête en arrière et se mordit violemment les lèvres avant même d'entendre Maden prononcer un mot. Il n'avait pas besoin de cela pour comprendre. Hernandez en face de lui était à cette place si funeste que cela devait en faire rire les gorilles autour de lui. Il était sur cette chaise de fortune qui couvrait ses centaines de taches de couleurs sombres au sol. Combien d'hommes étaient morts avant lui ?

« Il a fait quoi pour mériter cela ? » Il se sentit tellement mal de jouer les idiots dans une situation pareille. Heureusement, Hernandez avait déjà un pied dans la tombe. Il était tellement amoché, qu'un œil sortait de son orbite et sa mâchoire était fendue en deux laissant goutter ce sang qui ne lui appartenait déjà plus. Magnùs regarda le flingue et encore une fois, on avait pas besoin de lui expliquer les règles du jeu. C'était tué ou être tué. Magnùs n'avait jamais hésité à prouver son appartenance. C'était la première leçon qu'on apprenait au jeune recrue. Il ne faut avoir aucune inhibition. Certains pour tester votre loyauté testeront la drogue, le sexe ou le meurtre. Il faut être prêt et ne jamais hésiter, car c'est cette hésitation qui fait sauter votre couverture. Mais, là, il devait tuer ce papy gâteau qui aurait pu être son grand-père. Il le voyait encore emmener son arrière petite-fille au parc, s'amuser à la faire sauter dans les airs et se nourrir de ses gazouillements. Il ne pourrait jamais rire à nouveau maintenant, même s'il tournait son arme et qu'il abattait Pearks et ses gorilles.

Magnùs se leva à la seconde même où Maden termina sa phrase. Il mit Hernandez en joug et lui tira une balle dans la tête dans un geste si froid que les gorilles en restèrent estomaqués l'espace d'un court instant avant de prendre leurs armes et mettre à leurs tours en joug Magnùs. Le dealer ne pensait pas avoir été cruel. Pour lui, il venait d'offrir un cadeau à Hernandez. Car, ils auraient pu avec Maden jouer ce jeu toute la nuit. Il aurait pu parlementer, mais c'était du sang que le narcotrafiquant voulait ce soir. Il venait de lui en donner. Hernandez ne serait jamais sorti en vie de ce Hangar. Il venait d’abréger ses souffrances. Magnùs s'approcha de Maden toujours l'arme à la main. « Satisfait, Mr Pearks ? » demanda t-il aussi froidement qu'il avait liquidé le pauvre vieillard. Avec le visage en sang, le trou dans son crâne était presque invisible. Il paraît encore vivant, encore présent parmi eux. Magnùs se promit de passer chez son fils sur la huitième pour déposer quelque chose. Il savait que c'était l'anniversaire de la petite ce dimanche. Magnùs tourna la anse du glock vers Pearks et ajouta. « Je vous ai dit. Vous n'avez qu'à demander. » S'il devait jouer au parfait toutou, il le ferrait, mais le flic n'oublierait jamais ce que le narcotrafiquant venait de le forcer à faire. Chaque chose se paie en ce monde, Mr Pearks et vous allez payer pour cela, je vous le promets et je le jure sur la tombe de mon père !
 
 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyJeu 4 Avr - 11:21

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Ce regard froid dénué d’émotions était plaisant, bien plus que l’accomplissement servile d’une basse besogne. Peut-être pouvait-il lui accorder un minimum de confiance ? Il pouvait tolérer quelques écarts, mieux valait un homme avec du caractère qu’un trouillard qui peut vous claquer entre les doigts à chaque instant et d’ici une semaine ou deux même son cou aurait oublié la trace laissée par le bris de glace. Son plaisir fut ombragé par la réaction de ses hommes. Il leur aboya de baisser leurs armes, il n’avait pas besoin d’un mort par accident à cause d’un comportement de cow-boy des temps modernes. « Et foutez-lui la paix, on dirait bien qu’il fait partie de la famille. » Il vint lui flatter l’épaule comme un coach encourage ses joueurs. A la première incartade il n’hésiterait pas un instant à le frapper mais pour l’instant il pouvait le considérer comme un allié. Pettersen venait de gagner quelques grammes de respect que Maden se chargerait d’imposer au reste du groupe. Il ne tolérait aucun conflit entre ses employés tant qu’ils étaient sous son nez, alors ils devraient traiter le dealeur comme leur pair, avec ou sans bonne volonté.

« Je me devais de vérifier, les grandes gueules qui changent d’avis, on en connait pas mal. » Mais il était plus que satisfait du résultat, il ne s’était pas attendu à une telle réactivité. Même certains hommes de main mettaient quelques minutes à digérer l’information même si aucunes protestations ne vibraient dans leurs cordes vocales. Il refusa l’arme, et l’abandonna au dealeur. Il n’était, momentanément, plus dans la catégorie des menaces. « Je ne touche jamais une arme impliquée dans un homicide que je n’ai pas commis, tu t’y feras. » Simple règle de bon sens. Il connaissait la brigade des stup et la criminelle, il savait pertinemment que tout le monde l’attendait au tournant, et qu’ils crevaient tous d’envie de lui faire débarrasser le plancher définitivement mais sans preuve directe ils ne pouvaient que lui faire de l’ombre de temps à autre en intervenant sur un échange grâce à une piste mais certainement pas le relier à quoique ce soit, du moins, pour le moment. Tuer n’avait jamais été ce qu’il préférait, même si cela ne l’émouvait plus. C’était un acte trop froid pour un homme comme lui qui avait toujours milles excès à épancher. En revanche frapper, c’était pleinement dans son registre, sentir l’os rompre contre les articulations de sa main, sentir le corps opposer une résistance insuffisante, cela canalisait sa fureur et le mettait facilement en joie. Et nul besoin d’arme à feu pour ça.  Il prit la veste d’un de ses hommes sans attendre son avis et la lança à Pettersen. « Tu devrais t’habiller, pour une fois que j’en tiens un avec un cerveau et des couilles, ça se préserve. » La règle était des plus simples avec Pearks : c’était du donnant-donnant. Il était enclin à récompenser tout bon comportement comme une maîtresse qui distribue des bons points, et c’était grâce à ça qu’il parvenait à contenir des hommes qui auraient tous pu rivaliser d’imagination pour le tuer et se débarrasser de son corps pour que personne ne le retrouve jamais avant de devenir calife à la place du calife. Mais il maitrisait encore mieux le bâton que la carotte et ce n’était un secret pour personne. « Une douche, des fringues, de la glace, c’était le deal. Amène-toi. »

Il demanda à Ricky de ne laisser aucune trace de leur présence puis d’appeler anonymement les flics. La famille du vieux méritait d’avoir un corps à enterrer même si ce n’était pas joli plutôt que de ne jamais savoir où il avait disparu. Il déroula méticuleusement ses manches et replaça les boutons de manchette avant de passer sa veste pour redevenir cet être civilisé éloigné de la bête assoiffée de sang qui avait tabassé Hernandez jusqu’au seuil de la mort. Il entraîna Magnùs hors du hangar où l’air était bien plus respirable et marcha sans un mot jusqu’à un appartement qui servait régulièrement de planque à quelques rues de là. Il chercha la clef dans ses poches et jeta un œil à son dealeur avant de rentrer à l’intérieur. « C’est quoi ton ambition ? Ta bouche est trop grande pour que je puisse croire que dealer c’est le job de ta vie et que tu t’en contentes. » C’était un appartement des plus basiques mais propre. Maden s’acharnait à apprendre un minimum de savoir-vivre à n’importe quel homme qui travaillait pour lui. Il lui arrivait de mettre les pieds dans une planque et ne supportait pas de débarquer dans une porcherie tenue par des hommes aussi évolués que des adolescents en rut. Il pointa du doigt une porte au fond du couloir. « Salle de bain. Tu devrais trouver du doliprane si ces connards ne l’ont pas mangé comme des céréales et dans le placard de la chambre en face tu devrais trouver mieux qu’un short de sport et une veste volée. Et une dernière chose. Si je te reprends à jouer la chienne faussement en chaleur, Ricky sera le cadet de tes soucis. On se comprend ? » S’il se concentrait il était certain de pouvoir encore entendre le crissement de cette pilosité étalée à a vue comme une prostituée qui ferait monter la température en se caressant et en empêchant son client de la toucher. C’était vulgaire, provoquant et diablement efficace.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyJeu 4 Avr - 13:04

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Magnùs joua avec l'arme. Pearks n'avait pas oublié d'être intelligent. Qu'est ce qu'il pu le maudire pour cette intelligence. Il le voyait déjà déposé ses empruntes sur l'arme fumante. Une arme qu'il aurait tout fait pour conserver. Il avait déjà réfléchi comme opérer et le narcotrafiquant venait de tout faire exploser. Mais, encore une fois notre flic infiltré ne montra rien. Il aurait fait un très bon joueur de poker. Il ne donna rien à Maden, ni une opportunité de se retourner à nouveau contre lui. Il enfila la veste et lâcha un simple : « Merci. » Pour ne pas être impoli, mais pas trop lèche burnes non plus. Déjà, à ses yeux, il était terminé le temps de minauder. Il était hors de question qu'il s'approche de cette partie du corps du narcotrafiquant sauf bien sûr pour lui arracher d'un coup de dents sauvages. Pour le reste, il suivit son patron, car cette douche ce n'était pas de refus. Il se moquait de cette crasse qui collait à sa peau sous son pelage de loup qui n'avait jamais froid. Mais, il avait l'image d'Hernandez qui restait visé à son esprit. Il avait besoin d'une douche brûlante avec cette eau qui vous brûle l'épiderme au point d'envie d'hurler. Car, s'il avait tué son l'ombre d'une hésitation, les remords étaient bien là. Quel sale job il avait là et il n'était même pas payé une fortune. Il ne gagnait pas plus qu'un fonctionnaire. Pourtant, c'est lui qui se salissait les mains. C'est lui qui avait ce sang sur les mains et qui venait de priver une petite fille de son grand-père. Il devenait les monstres qu'il combattait tous les jours. Il se donnait envie de gerber. Owen avait raison. Il n'était qu'une putain de raclure qui méritait même pas d’exister ! Tout ce qu'il touchait, il le contaminait.

Magnùs savait que cette question était à double tranchant. Il devait se montrer sincère, mais pas trop gourmand. Personne n'aime les hommes de main qui souhaitent prendre la place de leurs patrons. « J'y ai jamais réfléchi. Je suis tombé pour un braquage à seize-ans. J'ai connu la taule : les gangs et leurs règles. J'ai toujours connu que la rue. Ici, c'est pas une question d'être intelligent ou non. Et, je souhaite pas terminer comme Hernandez. » Le flic infiltré était dans son rôle. Il ne souhaitait aucun oscar ou golden globe,  simplement paraître le plus sincère possible. Il en avait connu des hommes de la rue. Il les avait pisté, éduqué et arrêté. Il ne se sentait pas proche de leurs façons de penser, mais il pouvait au moins la comprendre et la reproduire aussi légitiment qu'il le pouvait. « Pourquoi, vous auriez quoi à proposer pour un homme intelligent comme moi ? » lâcha t-il avec tout l’aplomb qu'il n'avait jamais décidé de retirer de ses poches. Il regarda avec grand intérêt cette planque qu'il ne connaissait pas. Cette journée n'était peut-être pas si foutu que cela après tout. Il observa le côté très propre de l'appartement, tout à l'image de Pearks. Il regarda en direction de la salle de bain et ne put que rire intérieurement à cet avertissement.

Est-ce que j'ai une gueule à écouter les avertissement, connard ? Il marcha donc, juste le temps de mettre deux trois pas entre eux. Notre flic était con, mais pas suicidaire. Il glissa deux de ses doigts sous l'élastique de son short et sans regarder Maden il le fit glisser sur ses genoux. Il souleva une jambe, puis l'autre pour se séparer du vêtement qu'il ramassa. Il offrit ses fesses en pâture à la vision du narcotrafiquant. Ce derrière était à l'image de Magnùs : il était sec et brut comme s'il avait été taillé dans du granit. Il n'avait même pas besoin de le contracter. Il n'était fait que de muscles. La pilosité animal de Pettersen qui recouvrait tout son corps couvrait avec malice son arrière-train. C'était comme si une main féline avait graciée cette partie de son corps. Tout le prolongement de son enveloppe était une arme. Il l'avait déjà dit, comme un arc tendu. Tout n'était que muscles de sa nuque à la dernière partie de sa cheville. « Vous avez quoi avec le corps humain, Mr Pearks ? »  Magnùs se retourna avec ce regard qui venait de faire un doigt d'honneur complet à ces menaces. « On est des mecs. C'est qu'une enveloppe. On est tous fait pareil. » Il n'était vraiment qu'un gamin. Plus on lui disait que faire quelque chose et plus il faisait le contraire. « On a tous un torse...» Il passa sa main sur la fin de la ligne de ses pectoraux saillants. « Un ventre... » Il descendit sa main avec une cruauté sans nom et prit son membre qui pendait entre ses cuisses comme un métronome agité. « On a tous une bite. » termina t-il avec cet écho étrange dans la vie. C'était ni une proposition, ni une éducation de science et vie. Cela n'avait aucun nom dans sa tête, simplement l'envie de le faire et surtout qu'il en avait le pouvoir.
 
 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) EmptyJeu 4 Avr - 15:27

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« Tapes pas dans ce qui ne t’appartient pas et tu ne finiras pas comme Hernandez, c’est simple comme bonjour. »  Maden toisa le jeune homme et accorda du crédit à son histoire. Il ne se chargeait jamais des recrutements, cela l’ennuyait affreusement et surtout il préférait laisser la tâche à des hommes qui avaient des relations dans la rue pour récupérer des âmes perdues mais pas irrécupérables. Il n’avait rien contre l’aplomb du dealeur tant que cela n’était pas dirigé contre lui. L’ambition il en coulait à l’état pur dans ses veines et il comprenait que cela puisse exister chez d’autres. « Beaucoup de choses si tu arrives à contenir ton envie de prouver que tu peux pisser loin. Personne n’est irremplaçable, tu pourrais prendre n’importe quel poste avec un peu détermination, si t’as les épaules pour, t’as pas besoin de dix ans d’expérience pour finir bras droit. Regarde Hernandez, des années d’expérience et pourtant il a fait une connerie de débutant. » Magnùs semblait avoir toute la hargne nécessaire pour gravir les échelons et devenir le mec indispensable et pratique. Il souleva les épaules et les laissa retomber. « Tiens-toi correctement aujourd’hui et on réfléchira déjà à te faire monter d’un cran et avoir la main mise sur les dealeurs de ton secteur. » C’était un défi plutôt risqué vu l’animal mais l’appât du gain suffisait parfois à calmer les bêtes les plus sauvages. La perspective de ne plus être la chose sur laquelle tout le monde tape au premier problème était forcément alléchante. Sans le savoir il livrait à un flic une vingtaine de dossiers complets sur le moindre fait et geste des dealeurs du secteur de l’irlandais.

Tel Moïse, Magnùs venait de réussir un exploit : scinder la mer en deux. D’une part la fureur grondait face à cet air de défi goguenard qui ne méritait qu’une volée bien sentie pour briser toute fierté insultante. D’autre part ce rire interne si puissant qu’il était étonnant qu’il puisse être contenu derrière un visage impassible tant cette audace le revigorait. Il était parfois lassant de ne jamais rencontrer un obstacle. Il y avait bien les flics de temps à autre mais cela rentrait dans la routine de n’importe quel narcotrafiquant.
Le dealeur franchissait allégrement toutes les limites qu’une personne simple mais saine d’esprit aurait respecté. Survivre jusque-là pour mourir brutalement ici n’avait aucun sens. Son attention se focalisa un instant sur ce corps qui s’offrait à sa vue de façon outrageuse avant que sa rigueur ne reprenne le dessus et le priva de cette contemplation jouissive. Il n’avait pas besoin de suivre des yeux cette main qui serpentait vers une unique destination pour en connaître la finalité. « Tu aimes te faire remarquer pas vrai ? » Sinon, pourquoi ne ployait-il jamais ? Maintenant qu’ils étaient seul il n’y avait plus personne à impressionner, rien à prouver. Maden ne céderait ni du terrain ni un tressaillement douloureux de surprise. Magnùs avait toute la lumière pour lui, et puis il jouait, plus il gagnait l’intérêt du narcotrafiquant au lieu de se perdre dans la masse salariale.

Il rompit la distance induite par son dealeur en applaudissement placidement de ses mains, laissant le claquement lourd répondre à cette audace. « Quel cours magistral grandiose. J’espère que tu vas continuer de me gratifier de ton immense savoir. » Il prit par la gorge son subalterne mais ne chercha pas à serrer outre mesure. Il voulait sentir son artère lutter contre cette pression malvenue, sa pomme d’Adam s’agiter à chaque déglutition, c’était des détails ravissants bien plus fins qu’un battement de cœur mais qui étaient aussi plus plaisants. De sa main libre il posa son index sous le nombril du jeune homme et griffa cet épiderme. « J’aime beaucoup le corps humain. Ici il y a tes viscères, que je serais ravi de répandre par terre mais vois-tu ce n’est pas ton corps le problème. » Il approcha son nez de cette nuque à sa merci et inspira profondément cette odeur musquée à laquelle se mêlait l’odeur de la poudre de l’arme.  « C’est ce que tu en fais. Tu ressembles juste à un mec en manque, c’est fâcheux. » La pointe de sa langue vint chatouiller l’épiderme salé de cette nuque, cela l’amusait de posséder, de se dire que chaque corps lui appartenait au-delà de la simple fonction. « Tu pourrais perdre ton petit oiseau ou ta virginité à trop faire le con Pettersen. » Il mordit cruellement cette chair sans aucune inhibition au point d’y installer une future ecchymose violacée. « Tu vas être sage maintenant ? »    
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