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 come through this storm (magnùs)

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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyVen 5 Avr - 11:47

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@magnùs pettersen & maden pearks
Magnùs ne quitta pas des yeux de Maden. Car, ils étaient à présent deux animaux sauvages qui se toisent et s'observent entre deux bosquets tapis dans la savane de cet appartement qui sentait le propre du sol au plafond. « Qu'est ce qu'il faudrait que je fasse pour devenir votre bras droit ? » La question n'était pas théorique. Il n'avait pas besoin que le narcotrafiquant lui demande de s'asseoir, d'ouvrir un cahier et de prendre un stylo. Il n'appelait pas à une master class, mais il savait Maden assez intelligent pour le comprendre. Ce qu'il voulait entendre c'était : Qu'attendait-il de lui pour un jour arriver un tel poste ? « Je sais bien me tenir. » protesta t-il tout en reniflant bruyamment et en passant son bras sous son nez dans un geste nonchalant, mais tellement vrai. C'est qu'il allait attraper la mort dans cette tenue. Il se promettait d'être à la hauteur des attentes du narcotrafiquant dès qu'on lui donnera un jean et de quoi couvrir ses épaules. C'est son supérieur qui serait heureux d'apprendre s'il arrivait à décrocher cette promotion. Il allait donc bien se tenir, arrêter de jouer au con prétentieux et ravaler toute cette colère qu'il avait pour cet homme qui l'avait forcé à tuer un homme sans défense. Peut-être pas quelqu'un de bien, mais tuer quelqu'un qui ne pouvait répliquer cela laissait encore un goût amère dans sa bouche et ce n'était pas cette sueur qu'il décollait de ses lèvres qu'il n'arrêtait pas de mordiller.

Magnùs ferma les yeux face à cette approche qui fit dresser chaque centimètres de cette pilosité animale. Il sentait ce courant électrique prendre racine au centre de son abdomen. C'était un tourbillon chaud et bouillonnant. Son cœur accéléra et son rythme cardiaque alla lécher la paume du grand blond qui se tenait si proche de lui. Ses respirations n'étaient plus que des longs râles comme s'il venait de courir pendant plus d'une heure. Il se sentait essoufflé, à l'agonie de ne plus être touché comme une main devrait le toucher. Très rapidement, son esprit vola jusqu'à Owen ou en tout cas jusqu'à leurs conversations par sms interposés : - Je pars en trekking avec Phil ce week end / - Tu passes tout tes week-ends avec lui. Il te donne au moins ce que tu veux ? / - Commence pas, c'est toi qui est absent je te rappelle / - Est-ce qu'il te baise bien, c'est tout ce que je demande ? / - Oui / ... / - C'est toi qui m'a posé la question. / - Je sais. / - On est plus un couple, tu le sais. On est plus que des fantômes / - Je sais / - Je peux pas attendre quelqu'un qui reviendra peut-être dans une boite / - Je sais / - C'est vrai, toi, tu sais tout.  L'espace d'un instant, il aurait voulu que cela soit Owen qui se tienne face à lui, que cela ses ongles qui griffent ses abdominaux. Il poussa un soupir, car le visage d'Owen s'effaça. Il lutta pour garder son image, mais son compagnon avait raison. Ils n'étaient plus que des fantômes. Ils ne vivaient qu'à travers un passé révolue. Magnùs aurait pu en pleurer. Il avait oublié le contact de la peau d'Owen, le parfum de l'épiderme. Les doigts de Maden était l'étincelle et sa peau n'était plus que de l'essence. Il était entrain de prendre feu et sa gorge grossissait à chaque nouvelles inspirations. Ses cordes vocales venaient pulser contre cette bouche, même s'il ne prononça aucun mot.

Que pouvait-il dire ? Que devait faire un hétérosexuel dans ce cas précis ? Tout, sauf ce comportement lascif. Il devait crier, frapper, mais il se sentait vidé tout esprit combatif. Son esprit avait beau lutter, son corps avait tout pouvoir. Il avait été trop longtemps négligé. Maden avait raison. Il était pitoyable dans cet accoutrement d'homme en manque, qui aurait tout donné pour être touché. Cette pression dans sa gorge se déplaça et tomba sous ses épaules. Son torse de levait et couchait de façon pervertie. « Arrête... » Est-ce que cela fut un grognement ou un gémissement ? Personne ne le sut. Magnùs s'accrocha aux manches de la veste de Pearks quand il sentit sa bouche mordre sa chair. Il les froissa tout en retenant ce qu'il restait de sa dignité. Il leva la tête et poussa un cri de plaisir à peine étouffée. Ce fut le coup de fusil qui le fit reprendre pied dans la réalité. Il repoussa violemment Maden arrière. Il posa une main sur sa nuque et fixa son patron.

« Putain, vous m'avez mordu ! » Il laissa retomber lentement sa main. Il était beau notre chien fou, avec ce regard complètement perdu : entre ce qu'il devait être, ce qu'il devait faire et ce qu'il devait paraître. Hernandez était toujours là à planer dans son esprit, il aurait du haïr Pearks jusqu'au sang. Pourtant, il portait ce trouble comme un nouveau parfum. Il suintait de tous ces pores. Je ne suis pas gay ! pendait de ces lèvres, mais il avait peur de froisser le narcotrafiquant. Il sentait qu'il devait mesurer chacun de ses mots à présent. « Je ne l'ai... » Il prit une grande inspiration et noua ses mains sous son ventre. « Je ne l'ai jamais fait avec un homme. » Il préféra jouer la carte de l'homme troublé. Il ne savait pas si cette carte pouvait jouer en sa faveur. Il n'avait aucune idée si cela allait exciter Maden ou le rebuter. « Vous seriez le premier... » Puis, face à toute cette platitude, il fallait bien que le caractère de Petersen revienne mettre son grain de sel. Il fronça les sourcils et fit claquer sa langue contre son palais. « Sauf, si ici vous vous foutez de ma gueule ?  » Pourtant, il aurait voulu encore qu'il se foute de sa gueule de cette manière si particulière. Il pouvait encore sentir sa morsure pulser et remonter le long de son crâne. La douleur était un délice qui nouait son abdomen de deux crans supérieurs.

 

  
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyVen 5 Avr - 17:07

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La question était intelligente mais sans réponse. Il ne tolérait personne pour l’instant dans une telle proximité même d’un point de vue professionnel. Il n’aimait ni déléguer, ni se reposer sur quelqu’un, incapable de trouver le repos s’il devait compter sur une autre personne que lui-même. « Il te faudrait un putain de miracle de la sainte-vierge. Il te faudrait ma confiance, et pour l’instant je ne l’accorde qu’à une personne, moi-même. » Magnùs n’était pas en si mauvaise posture que voulait bien lui faire entendre son patron. Il avait su apporter une information intéressante que personne n’avait été capable de lui apporter jusque-là, et ce en même temps pas quinze minutes d’échange au cours d’une visite impromptue, et il n’avait pas discuté la seule demande sérieuse qui importait vraiment : tuer Hernandez. Toutefois il en fallait beaucoup plus pour toucher un poste aussi sensible.  « Garde ta capacité à ouvrir ta gueule de temps à autre, c’est mal vu mais t’es capable de sortir des trucs intelligents comme ne pas abîmer le joli visage de ton coloc’. Pour le reste je vais tellement te coller aux baskets que tu ne manqueras pas d’occasions de faire tes preuves. » Il soupira en réponse aux protestations du barbu, s’il savait se tenir, Maden n’en avait pas encore fait l’expérience, mais il pouvait reconnaître qu’il ne l’avait peut-être pas aidé à se montrer sous son meilleur jour en le provoquant et le bousculant sans cesse. « Pour l’instant j’ai surtout vu un connard qui joue un rôle qui n’est pas le sien. »

Ce arrête était tout ce qu’il aimait entendre. Cette demande impérieuse qui ne vivait que dans la contradiction entre un esprit qui refuse et un corps qui supplie au contraire que rien ne prenne fin dans ce petit jeu obscène. Ce simple mot qui, loin de réfréner le moindre désir ne faisait que creuser le gouffre de sa libido. L’entendre réagir hérissait le moindre poil de son corps et il accepta en retour de se laisser repousser. Un gémissement ou un cri étouffé valait bien d’être évincé. C’était toujours inscrit dans le scénario des premières scènes. Les sujets les plus intéressants prenaient toujours le parti de lui résister, de rejeter pour fuir, pour ne pas céder trop facilement, et il l’acceptait avec satisfaction. Il porta ses doigts à ses lèvres qui portait encore le goût de cet épiderme qui l’avait fait frémir. Cette réaction si criante de sincérité arracha un sourire narquois au narcotrafiquant. « Exact. Personne ne t’avait prévenu ? » Ca n’avait rien d’un secret, Maden n’avait jamais caché ses attirances ni même son comportement outrageusement sadique. Il aimait laisser des traces, il aimait entendre ces cris oscillants entre douleur et plaisir, sentir un corps se cambrer pour fuir sa bouche tout en revenant sans cesse se soumettre à sa loi cruelle.

Il prit un air faussement surpris aux aveux presque touchants de son dealeur. « Oh pardon. Attends, doit-on sortir le champagne, minauder pendant deux semaines, s’offrir des chocolats et sortir au moins trois fois sans coucher pour une première fois ? » Il gronda au soubresaut de caractère de Pettersen et revint contre lui, passant un index curieux sur cette nuque meurtrie par la trace de ces incisives. Il fut absorbé un instant, laissant son doigt redessiner à l’infini le contour de cette marque.  « Reviens me voir quand tu seras prêt, là on dirait un enfant de cœur qui ne sait pas bien ce qu’il fait ici. » C’était charmant ce trouble qui faisait barrière à toute lecture dans le bleu de ses iris, et cela mettait le narcotrafiquant sur les dents mais il préférait laisser décanter Magnùs, voir ce qu’il avait vraiment dans le ventre, s’il chercherait à nouveau à provoquer pareille situation ou bien s’il éviterait soigneusement tout contact pour ne pas se risquer en terrain hasardeux. Son regard accrocha cet océan qui lui faisait face et s’y perdre avec délice. Il n’y trouvait rien de connu mais il se délectait de ces remous perdus entre tempérament et trouble. Il glissa une main dans ce dos où chaque muscle trouvait merveilleusement sa place et la fit descendre ces vallonnements secs, exerçant une pression de plus en plus forte jusqu’à ce que ces ongles viennent érafler cet épiderme brûlant. Il lui était difficile de résister à un corps nu à portée de main sur lequel il pouvait imposer sa gouverne. « Pas mon genre les double-jeux. » Sa bouche se rapprocha dangereusement mais il se préserva de tout échange physique, soufflant simplement contre cette bouche qu’il considérait maintenant comme sienne. « Va te laver et t’habiller. Bouge ton cul Pettersen, on n’a pas le temps de disserter sur ta vie sexuelle ennuyeuse. »  Un sourire fut abandonné entre eux comme un secret de la part d’un homme qui ne se déridait que très rarement. Il souffla et recula de deux pas pour libérer le brun musclé de son emprise lourde. Il claqua des dents comme un avertissement pour rappeler de quoi il était capable et croisa les bras en s’appuyant contre le mur.  « Je t’attends pour aller manger. »  
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyVen 5 Avr - 21:57

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@magnùs pettersen & maden pearks
Magnùs dessina le corps de Maden comme s'il en prenait la moindre mesure.  « Maintenant que tu m'as donné envie de quelque chose. Je vais tout faire pour l'obtenir.  » Arrêter Pearks serait le Graal pour enfin rentrer chez lui. Owen ne l'attendait plus depuis longtemps et il ne lui en voulait pas. Comment pourrait-il ? Cependant, il avait ses parents, ses frères, ses sœurs, ses nièces, ses neveux et ses proches. Combien d'anniversaires il avait manqué ? Combien de jours heureux ou de jours plus sombres où on aurait pu avoir besoin de ses épaules solides ? Trois années. N'avait-il pas assez donné ? Il était temps de rentrer chez lui, alors s'il devait vendre son âme au diable - ici Maden. Il signerait sans hésiter. « Quand on est dans la rue, on est obligé de jouer un rôle.  » Il essayait de donner de l’épaisseur à son personnage. Loin de lui, de vouloir faire verser une larme sur les joues à la peau si parfaite de notre grand blond. Combien comptait un soin du visage pour un homme pareil, pensa Magnùs ? « Surtout en prison, être différent, cela n'attire que des ennuies. » Il n'avait jamais vraiment connu l'univers carcéral. Mais, il pouvait tout à fait transférer son expérience à l’académie de police. Lui, qui voulait se montrer si fier et dédié de ne jamais se cacher. Il avait connu les humiliations, les bizutages et la rancœur de supérieurs qui préféraient cracher du sang plutôt que de former des homosexuels.

Ou était ses réflexes ? Depuis, quand Magnùs se faisait approcher si facilement ? Pourtant, il ne fit que suivre ce doigt qui se posa à nouveau sur cette ecchymose qu'il pouvait renommer gentiment : appartenance et dépendance. Il plongea ses deux océans dans les yeux de son patron. Ils n'étincelaient plus d'un désir sale, mais d'une appel à d'autres réjouissances. Son dos était un mur à peindre. Il se colorait de chaque caresses et se muait dans une ondulation lascive et plaintive. Sa bouche n'avait pas besoin de parler, son corps parlait pour lui. Et, quand leurs lèvres furent à deux doigts de rencontrer leurs voisines. Il arrêta net toutes expirations. Il ne fut plus qu'inspiration. Il put humer l'haleine cristalline du narcotrafiquant. La nudité, le froid, tout n'était plus rien à ses yeux. Il aurait pu rester toute l'éternité à respirer ce que lui aurait offert Maden. C'est quand il fut libéré que son cerveau lui rappela qu'il devait haïr cet homme, mais quand il marcha vers la salle de bain. Quelque chose le percuta et fit tomber toute cette haine dans un gouffre étrange. Un gouffre nouveau. Un gouffre qui portait le prénom du grand blond.

Sous les jets d'eau puissants, il se repassa cette pensée. Pourquoi, il n'avait pas abusé de lui ? Il était nu. Il aurait pu le mettre à genoux et ordonner d'assouvir quelques désirs buccaux décomplexés. Il aurait pu le frapper et le mettre au sol avant de se planter en lui. Il aurait pu le salir et le jeter sur le premier trottoir. Un homme comme Pearks n'était ni douceur, ni compromis. A chaque fois, qu'il passa le savon sur leurs courbes de son corps si heureux d'être mis au propre, il se repassa cette question : Pourquoi, l'avait-il épargné ?  Comment haïr l'homme à présent ? Devant le miroir, ce fut à son tour de faire le tour de la morsure sur le coin de sa nuque. Perdait-il la tête ? Il n'avait pas le temps avec ces enfantillages. Il marcha jusqu'au dressing présent dans la chambre. Il passa ses mains entre les différentes tenues. Ce n'était ni son style, ni son habitude, mais il n'avait point de rentrer les fesses à l'air. Il soupira et ne revint devant Maden que quelques plus tard enfin habillés de la tête aux pieds.

« J'ai l'impression d'être un clown. » grommela notre dealer. Il portait un chino en laine gris surplombé d'une ceinture en cuir qui valait surement plus cher que son salaire sur un mois. Magnùs, mal à l'aise, glissa une main sur sa cuisse et replaça son service trois pièces qui n'était pas doucement dessiné, mais clairement apparent. Il sentait saucissonner. Lui, qui ne jurait que par les vêtements amples, c'était sa première expérience avec les coupes prêt du corps. Il se déhancha pour étirer légèrement les coutures de cette chemise blanche qui faisait l'amour à ses côtes. Le dealer avait laissé les trois premiers boutons ouvert pour parfaire  cette sensation d’emprisonnement. Sa toison de mâle en sortait victorieux, tout comme la morsure de Maden qui était plus visible que jamais dans tes teintes violacés enchanteur. « Vous n'avez pas de survêtement dans votre garde-robe ? » demanda t-il avec le plus grand sérieux alors qu'il s'approcha de son patron dans des chaussures italiennes couleur caramel. « Car, vous faites quoi quand vous bandez avec ça ? » Il tira encore sur son service trois pièces se sentant étrangement plus nu que s'il n'avait rien porté. Il allait devoir marcher dans la rue dans un tel accoutrement ? Il se gratta le bas de la barbe en s’interrogeant sincèrement.

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptySam 6 Avr - 9:13

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
« Réfléchis bien. Ce milieu c’est comme une famille, tu ne peux plus t’en débarrasser une fois que tu es dedans, il y a son lot de déchirements, de peine et son quota de décès. Quand tu es dealeur si tu disparais demain personne ne s’en préoccupera. Si tu brigues un autre poste, il y aura toujours quelqu’un pour te chercher et te retrouver, où que tu sois. On ne peut pas laisser partir dans la nature quelqu’un qui sait trop de choses. » Cela n’avait rien d’une menace mais simplement l’énoncé d’une vérité. Changer de rôle au sein d’un trafic de drogue était accessible à n’importe qui s’en donnant les moyens, mais cela avait un prix ; il était impossible de revenir en arrière et de déclarer qu’au final on préférait finir éleveur de chevaux et partir dans le Texas. Personne n’avait le droit de sortir du système dès lors qu’il savait, sauf pour deux destinations : la prison ou la morgue. « Qu’est ce que tu cherches ? Qu’est ce qui te motive ? Le fric ? Le pouvoir ? Les putes faciles ? » Quelque chose le dérangeait chez ce type tout autant que cela le fascinait. Peut-être était-ce simplement dû au fait qu’il lui échappait sans cesse et que cela chatouillait sa paranoïa et il ne parvenait pas à trancher. Ses hommes avaient eu peu de choses à lui dire sur son compte en dehors du fait que c’était un irlandais, qu’il courrait tous les matins, se buvait un irish coffee, ne faisait pas de vague, avait fait de la prison et était connu pour être l’étalon des filles du quartier. Somme toute un joli tableau mais beaucoup trop simpliste à son goût.
« Être différent ? » Son regard se fit plus intéressé, le choix des mots avaient leur importance, il en était convaincu. Il avait appris à se méfier de ces hommes qui ne payaient pas forcément de mine parce qu’ils ne mesuraient pas deux mètres pour cent cinquante kilos. Toutefois, pour avoir vu le dealeur ôter son pull il avait eu tout loisir de jauger cette musculature sèche qui promettait un élément résistant et endurant, sans compter cet étrange éclat dans le fond de ses yeux qu’il prenait pour de l’intelligence.  « Ca soulève une question, qui est Magnùs Pettersen ? » Il savait qu’il n’aurait pas de réponse ici, et encore moins de la part de l’intéressé lui-même.

Il le laissa à sa douche promise, un accord était un accord, ne quittant pas le mur contre lequel il avait pris appui. Ecouter l’eau couler et frapper le sol de la douche après avoir dévalé le corps de Pettersen était presque apaisant. Il ne fit aucune remarque sur la durée de la douche, elle aurait pu s’éterniser sans qu’il ne s’en rende compte, perdu dans l’enchevêtrement de ses réflexions. Un homme comme Pettersen était dangereux parce qu’il ne pouvait pas être entièrement maitrisé. Sa part d’imprévisibilité demandait soit de lui accorder sa confiance soit d’attendre et de corriger chaque soubresaut rebelle. Peut-être qu’il serait mort avant le couché du soleil à sans cesse caresser les limites du supportable ?  Il se redressa en voyant revenir l’objet de ses réflexions et soupira en l’entendant se plaindre comme un enfant boudeur.

Le résultat était surprenant, et le malaise apparent du dealeur ne faisait que le rendre plus attirant. C’était presque un appel au viol, même si l’animal qui sommeillait en Maden avait des limites qu’il refusait de franchir. Il considérait qu’il y avait bien assez de personnes à sa portée qui pouvaient être consenantes sans aller piller une intimité qui se refusait à lui.    « J’ai une tête à me déguiser d’un foutu jogging ? Même pas pour dormir, oublie les survêtements. » Un corps nu était plaisant, mais un corps qui se voilait sans dissimuler son anatomie derrière une étoffe flottante était plus qu’excitant. C’était bandant. Il pouvait se rincer l’œil où que son regard se posa et Magnùs ne faisait que souligner le meilleur à force de remuer à la recherche d’une amplitude qui n’existait pas. Il ne put réprimer un rire cristallin face à cette question désopilante.  « Pourquoi ? Tu as prévu de bander ? » J’en serai le premier ravi. Comment cela pouvait être la première idée qui lui traversait l’esprit ? Garder un œil sur Pettersen n’allait en être que plus plaisant.  « Tu vas apprendre à souffrir. Tu vas t’y faire. Arrête de gesticuler comme un sauvage. » Tant par l’habillement étroit que par sa proximité contrainte avec son patron, le beau brun était condamné à arpenter toutes les formes de douleur, y compris celle de son service trois pièces léché par le pantalon.
Ainsi habillé il laissait au placard – ou dans le siphon de la douche – son identité de petit dealeur de bas étage qui attendait des heures durant que les guetteurs redirigent vers lui quelques clients parfois encore défoncé de la dose précédente.  La morsure dansait à vue comme une signature ostentatoire sur une toile diaphane et elle mettait dans de bonnes dispositions le narcotrafiquant. Il savait que rapidement plus personne n’oserait toucher à ce corps qui portait sa marque : il était sien. Et ce, même s’il ne s’offrait jamais à lui, aucune des âmes tourmentées de la rue ne se risquerait à toucher ce qui appartenait à Pearks. Ta vie sexuelle vient d’en prendre un sacré coup honey. Même une prostituée refusera de te toucher contre du fric.  « Allez, dehors Charmant. » Il bouscula son dealer hors de l’appartement pour l’obliger à sortir et oublier que sa tenue était loin de sa zone de confort. « Tu as faim ? Un italien ça te va ? »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyDim 7 Avr - 17:23

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@magnùs pettersen & maden pearks
Qui était-il ? Son patron ne pouvait avoir conscience du poids si ironique d'une telle question. Pouvait-il simplement - même pour rire - lui balancer avec une froideur meurtrière qu'il était là pour le mettre au trou. Il ne vivait à présent que pour cette fin. Trois ans qu'il avait sacrifié tout ce qu'il avait pour mettre fin aux activités du narcotrafiquant. Il se levait chaque matins que pour accomplir cette seule et unique mission. La vie était assez érotique, la mort d'Hernandez l'avait propulsé plus loin qu'il n'était jamais allé. Mais, il était hors de question de cramer cette cartouche. L’honnêteté ne serait pas à l'autre du jour. « Je suis une personne prête pour des nouvelles responsabilités. » Il joignit ses doigts et les fit craquer avec ce son à la fois puissant et sinistre. « Je suis une personne qui apprend vite. Une personne qui ne vous ferra pas perdre votre temps. » Il fit rouler sa nuque et il posa un genou au sol. Le son de ses os qui résonnèrent et qui indiquèrent qu'il déposa un deuxième genou. Il rapprocha ses mains, mais tout en gardant la tête haute. « Quelqu'un qui ne peut être pas plus nu qu'il peut l'être à présent.  » Magnùs ne pouvait être pas plus dans le vrai. Loin de l'image sexuelle, il avait un côté profondément : Je n'ai rien à cacher ! Je suis vulnérable ! Je suis à votre merci !

Un comportement qui faisait hurler notre policier. Cette position soumise était si loin de son caractère. Il s'était battu toute sa vie pour ne jamais plier un genou devant personne. Mais, pour se remontrer le moral, il aimait se répéter que c'était pour la mascarade. Il n'y avait pas de sacrifice assez grand pour la bonne cause. « A genoux, non pour faire sa putain, mais tout simplement, car cette personne a envie de se mettre à genoux pour vous. Une personne qui a toujours du ravaler sa différence. Aujourd'hui, vous êtes le premier à connaître cette différence.  » Si on ne comptait pas les dizaines de mecs qu'il avait visité dans les lieux de débauches de Detroit. Mais, aucune inquiétude pour ça, il avait été assez discret pour ne laisser aucun nom ou aucune adresse. Ce qui était bien quand on était actif et qu'on vient seulement assouvir des pulsions primaires. Pas la peine de se regarder dans les yeux, on plaque un quelconque partenaire contre un mur et on efface tout ce qui fait de nous des humains. On est plus que des animaux, mais sous cet éclairage, aucune inquiétude pour Magnùs que cela se retourne contre lui.

Magnùs remonta sa tête et hameçonna son regard dans celui de Maden. « Je voudrais juste pas que des flics m'arrêtent et pensent que je porte une arme dans mon calbut. » Cette douche ne semblait pas avoir calmer les ardeurs de notre dealer. Il aurait pu caresser son entrejambe, mais cela aurait fait trop "putain" à son goût. Et, déjà, le flic avait compris que l'attaque direct ne marcherait pas avec le narcotrafiquant. Il se devait d'être plus subtil. Sa main caressa donc sa barbe, de la droite vers la gauche. Il fit valser la pulpe de ses doigts dans cette forêt épaisse, s'accrochant parfois à des poils avant de les relâcher. « Parfait. » Avait-il simplement le choix ? Il monta à nouveau à l'arrière de cette voiture qui avait encore la forme de son corps qui avait prit place quelques heures auparavant. Il retrouva sa place et quelques minutes après souffert du trafic toujours désastreux à Détroit. Ils pénétrèrent dans un restaurant cinq étoiles qui auraient pu donner des sueurs froides au policier s'il savait qu'il n'aurait rien à payer. C'était le prix de cette journée. Maden tenait toujours ses promesses. Il en était témoin.

« Monsieur. C'est un honneur. Votre table habituelle est prête. Je vous en pris, suivez-moi. » ajouta une plantureuse blonde à la queue de cheval qui fouettait le bas de ses reins à chaque déhanchés sous sa petite jupe en cuir. Pettersen adorait ce genre d'endroits : elle puait le sexe tout en restant classe de sa coiffure à sa manucure. Elle semblait échappée d'un défilé de Victoria's Secret. Magnùs complétement perdu dans son rôle, fixa cet arrière train de chasse. Il était difficile de sortir de son rôle après trois longues années. Mais, comme l'avait dit Maden, il était intelligent, hors de question de se comporter comme il le faisait dans les bars glauques qu'il arpentait avec les autres dealers après une longue journée de travail - surtout  pour lui le temps de récolter les dernières infos nécessaires. Il marcha donc sans prononcer un mot ou geste déplacé. Il prit place et se gratta le haut du torse pour chasser cette pilosité. « Qu'est ce que vous allez faire de Vladim ? C'est lui qui à la main mise sur les dealeurs de mon secteur.  » Magnùs n'oubliait rien. Il remonta ses doigts et ne put s'empêcher de façon complétement inconsciente jouer avec cette marque des ténèbres sur sa nuque. La marque de celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-mot. « Monsieur. Notre chef viendra personnellement vous présenter notre carte, mais en attendant, la direction vous offre ce côte-rôtie 2011. » Un sommelier s'empressa d'approcher, montra la bouteille à Maden et se mit à remplir deux verres ballons. Ils s'écartèrent et Magnùs prit son verre, mais sans en boire une seule goutte. « Moi, j'ai pas à me plaindre, mais je pense qu'on peut améliorer quelques petites choses. Mais, peut-être vous ne voulez pas parler boulot ? » Car, que faisait le grand méchant loup pour se détendre ? Est-ce qu'un homme avec autant de responsabilités se reposait ? Est-ce qu'il avait simplement des loisirs ? Il remonta le verre, le vin fit une descente vers ses lèvres, mais au dernier mot il s'arrêta. « Vous voulez qu'on parle de mon cul ? Il vous plait mon cul ? »

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyDim 7 Avr - 19:56

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
Maden observa ce jeu bien étrange qu’il n’aurait même pas imaginé dans ses fantasmes les plus retors. Ses sourcils marquèrent cet étonnement en prenant cette impulsion d’accent circonflexe alors que Magnùs était à genoux.  « Ce sont des promesses dignes d’une maison close. » Véritable lettre de motivation sur un fond plaisant de nudité qui pourtant le laissait perplexe. Le jeune homme avait refusé de lui céder quoique ce soit, n’obéissant qu’une fois sans qu’il ne s’explique pourquoi il n’avait pas discuté alors que jusque là il avait été cet élément perturbateur impossible à supporter.  « C’est bon, debout, je ne t’ai pas demandé de me sucer non plus. » Pourtant, difficile de dissimuler cette satisfaction de voir qu’ils étaient capable de se comprendre, et que peut-être, Magnùs avait les épaules assez solides pour trouver un poste de haute valeur. « T’as pas besoin d’être à genoux pour être respecté, c’est plus savant que ça. »

Il suivit le regard du dealeur pour tomber sur la chute de reins de la jeune femme qui les plaçait et il ne put réprimer un soupire exaspéré alors qu’il donnait une claque sur le sommet de son crâne pour lui rappeler qu’il n’était pas libre de ses agissements. Il ne fit pourtant aucune réflexion d’ordre verbal, jugeant que le jeune homme saurait très bien pourquoi il le rappelait à l’ordre. Il s’installa à cette table qu’il connaissait par cœur et qu’il ne partageait qu’en de très rares occasions, préférant généralement la tranquillité de la solitude. « Deux pieds dans le ciment et un plongeon dans la rivière me semble être un bon début. » Même s’il surveillait la salle il ne pouvait empêcher son regard de revenir vers le dealeur à chaque geste de sa part par élan de curiosité. Cela l’amusa de constater qu’il n’était pas le seul à être obsédé par cette marque dans la chair du beau brun. « Plaisanterie sordide mise à part, on va lui proposer un autre secteur et du fric, et s’il ouvre sa bouche là ça se passera moins bien. S’il comptait dans tes amis tu peux faire une croix dessus, il ne va pas t’aimer même si ce n’est pas de ton ressort. »

Maden ignora la serveuse, ce petit manège était d’un classicisme à toute épreuve et il y était imperméable, qu’on lui offre un côte-rôtie ou de la vinasse premier prix. Il eut à peine un regard pour la bouteille, il était bon client et bon payeur mais n’avait jamais été le client le plus souriant de leur listing, préférant tenter de sonder ce visage qui ne lui cédait que peu d’informations malgré ses observations répétitives. Il but une gorgée du grand cru, faisant danser cette lampée sur sa langue avant de la laisser glisser dans sa gorge. « Et tu veux qu’on parle de quoi ? Du dernier James Bond ? Qu’est ce que tu veux changer ? » Il voulait bien prêter l’oreille à quelques réclamations, pourvu que Magnùs avance ses pions intelligemment sans trop brusquer l’animal.
Il était aussi décontracté que pouvait l’être le narcotrafiquant et jouait avec son vin quand le dealeur lança un pavé dans la mare. Il se figea, non par malaise mais parce qu’il ne s’attendait pas à une attaque aussi basse anatomiquement placée. Et ce connard qui faisait le malin en face de lui sous prétexte que le restaurant lui offrait une protection publique bien venue. Le chef se présenta dans sa veste blanche qui arborait ses étoiles. Pearks et lui se connaissait bien maintenant et il était même arrivé au trafiquant de fournir un ou deux extras au cuisinier pour ses week-ends loin de la rigueur de la cuisine. Il jaugea Pettersen, sans doute dans l’optique de définir s’il devait lui accorder la même attention ou bien s’il devait l’ignorer comme un enfant. « Messieurs, je vous propose ce soir… » Maden leva la main pour l’interrompre sans lâcher du regard son employé. L’océan de ces yeux brûlait de cette furieuse envie de couper court à cet excès de confiance qui transpirait des mots de Magnùs. « Tu tiens vraiment à ce que je m’intéresse à ton cul ? J’obtiens toujours ce que je désire, et ça pourrait te faire très mal. » Il but le restant de son verre pour noyer ce feu dont le barbu avait jeté la première étincelle. « Sergio, fais-nous ton agneau rôti et montre-nous les cuisines, cette grande gueule sera ravie d’apprendre deux trois petites choses. » Maden céda un large sourire carnassier, si son subalterne pensait avoir la main il faisait une lourde erreur. Ce terrain de chasse était sien, le monde lui appartenait et dans un endroit où on lui offrait une bouteille à plus de trois cent dollars, il était roi. Il se leva et invita Magnùs à emboiter le pas au chef étoilé en direction des cuisines alors qu’il fermait la marche. Il laissa la porte battante se rabattre derrière lui, les coupant de la salle à l’esprit guindé et sérieux. Les commis de cuisine leur accordèrent à peine un œil avant de retourner à l’effervescence de la confection des plats. Il bouscula son employé en le prenant par les cheveux et le plaqua contre un frigo en venant coller son corps contre ce dos qui refusait de se courber devant lui. Il approcha ses lèvres de sa nuque pour venir chatouiller de son souffle ces cheveux sombres.  « Tu tiens vraiment à savoir si ton cul me plait ? » Il pressa son bassin sans la moindre retenue contre ce fessier parfaitement épousé par le pantalon gris chiné. « Ou tu préfères parler boulot ? Réfléchis bien. »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyLun 8 Avr - 21:15

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Magnùs agita sa langue et joua du bout de celle-ci à caresser les poils de sa barbe au-dessus de sa lèvre supérieure. « Ce n'était pas mon attention. » Il souleva un genou de ce parquet froid. Il retrouva toute sa prestance. Lui, qui aimait tant avoir le contrôle, il n'aurait pu accepter d'être soumis à une telle revendication., être réduit à être qu'une vulgaire bouche. Il laissait ce rôle à d'autres. Il ne les jugeait en rien. Il aurait aimé être ces amants qui savent s'abandonner complétement, qui savent s'oublier. «Je ne tomberais jamais à genoux pour gagner quelque chose. » Son regard ce fit tempête en haute mer. Cette démonstration n'était ici que pour rassurer le narcotrafiquant de sa profonde inclination et dévotion, même si ce n'était ici que de la poudre de perlimpinpin. Il n'avait que du ressentiment pour cet homme qui lui faisait face. Combien de tueur à gages auraient aimés sa place ? Il y aurait si facile de tuer Pearks, mais ce n'était pas son rôle attention. Il était ici pour rendre justice et il ne l'obtiendra uniquement quand le grand blond sera derrière les barreaux à croupir dans un cellule aussi sombre que crasseuse.

Magnùs ne comprit pas cette tape. Il regarda Maden avec des yeux interrogateurs. Il n'avait pas encore compris ce que la marque des ténébreuses pouvaient signifier. Il pensait uniquement que c'était une manière de le remettre sur les rails d'une éducation digne de ce nom, comme un père avec son fils. Il fallait mieux pour notre flic infiltré qu'il ne soit pas dans l'esprit du narcotrafiquant. Lui, si prompt à son indépendance, il n'appartenait à personne. Il avait laissé Owen le toucher qu'au bout de trois semaines. Loin de l'image d'être prude ou asexué, Magnùs n'accordait sa confiance qu'à très peu de personnes. L'intimité du corps était la plus grande ces confiances. Cela ne l'avait pas empêché de toucher le corps d'Owen en attendant. Notre brun à la barbe friponne était plus un taker qu'un giver. Pourtant, sa main - toujours de façon inconsciente -effleurait cette marque des ténébres accrochée à sa nuque. « Je n'ai aucun amis. C'est la première chose que la rue t'apprend. J'ai toujours eu un problème avec les gens. » C'était bien la seule ressemblance que notre flic infiltré avait avec son rôle de convenance. « Les gens ne sont que des déceptions et des pertes de temps. » Magnùs aimait sa famille et ses proches, mais tout le monde savait qu'il n'était pas la meilleur personne pour demander un conseil ou demander de l'aider. A l'époque de ses premières classes, il fuyait les fêtes avec l'excuse qu'il devait se concentrer sur ses études. On dit qu'on est plus fort à deux, pour l'instant la vie n'avait donné raison à cet adage. Il n'avait toujours que compté sur lui et il ne faisait confiance qu'à une seule personne : lui et lui seul.

Magnùs avait simplement eu besoin de voir le chef étoilé pour entendre son ventre grondé. Il n'avait pas réalisé que la cuisine raffinée pouvait lui manquer - même si avec son salaire de flic il n'était jamais venu dans de telles restaurants. Son estomac en avait marre des shawarmas, des pizzas et des burritos. Il se demandait encore comment il n'était pas devenu obèse avec une telle alimentation ? Même, si cela n'était que pour faire semblant, il allait prendre plaisir, mais son plaisir commença à s'évanouir avec les paroles si tranchées de Maden. Notre flic infiltré pensait être protégé : la décoration huppée, les fauteuils en cuirs de grand designer, les étoiles sur la veste du chef qui étincelaient. Il était idiot. Il s'en rendait compte à présent. Il pourrait défier le narcotrafiquant, car il n'avait jamais offert son cul à personne et il ne lui offrait surement pas à lui. Il arrêta les idioties pour le moment et préféra terminer son verre. La descendante fut comme les sentiments contraires qui firent pulser son sang. Il ne profita même pas de ce grand cru. Il était hors de question de faire attendre son patron. Il marcha juste derrière ses pas, jouant avec les boutons de sa chemise. Qu'avait-il fait ?

Il serra les dents et encaissa ce choc qui fait frémir de colère ses côtes. Il serra ses poings. Qu'est-ce qu'il aurait mettre une droite dans ce visage si prétentieux. Le froid de la porte qui se transféra dans les coutures de son visage crispée ne pouvait mentir. Il poussa un râle à cette main qui fit gronder ces cordes vocales restaient silencieuses. « Aie. » Réfléchie ! Réfléchie !   S'il repoussait Maden, il passerait pour un vulgaire allumeur qui n'a clairement pas les couilles pour assumer ses dires. Magnùs savait déjà ce qu'il devait faire. On ne recule pas devant un fauve. Il vous sautera dessus aussitôt. Il ne faut pas montrer sa peur. Il faut être aussi féroce. Il faut faire entendre ses rugissements. Le brun au visage plaqué contre la porte du réfrigérateur tordit ses lèvres pour sortir. « J'ai une très bonne idée de ce que vous pensez de mon cul. » Il glissa une main entre son dos et le ventre de Maden. Il passa le cap de cette ceinture sans la moindre retenue et lui agrippa cette proportion surélevée. Il serra cette masse jusqu'à transmettre la pulsation orageuse de sa paume. Il appuya encore, puis glissa un doigt sur les boutons qui fermaient le pantalon. Il dégrafa un, puis un autre bouton. « Mais, allez-y, montrez-moi, montrez devant tous ces commis. Surtout, celui-ci là-bas, qui tremble comme une feuille, car il sait qui vous êtes et qui a peur de croiser votre regard. » Magnùus désigna d'un mouvement de tête, un jeune pakistanais qui avait le front couvert de sueur. Il retira un nouveau bouton et glissa sa main dans l'ouverture créée. « Montrer leurs comment vous baisez bien. Vous voulez que je vous branle ou vous voulez me la mettre direct ? » Il lui retirait son pouvoir. Car, il savait - pour être fait du même bois - que dans le sexe tout était une question de pouvoir. D'être le dominant. De cette manière, il lui retirait. Il lui retirait pour le faire fléchir et ainsi sauver littéralement ses fesses. Avait-il bien fait ?


 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyMar 9 Avr - 23:08

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Maden opina du chef. Un homme sans ami, isolé, était toujours plus fiable de son point de vue qu’un homme trop entouré. Une meute modifiait les comportements, donnant des ailes à certains qui se sentaient alors indestructible. Il préférait de loin les amers de service qui faisaient cavaliers seuls.  « Vu ton comportement je ne suis même pas étonné que tu aies un problème avec les gens comme tu dis. Tu es insupportable, arrogant et trop provocateur pour passer bien dans le relationnel. » Il n’était pas là pour faire son procès, il avait lui-même de grandes qualités entre sa violence facile, sa mégalomanie ou sa tendance à être jaloux et possessif. Mais souligner les tares des autres étaient un jeu d’honnêteté amusant. Il leva son verre en direction de son dealeur comme pour boire à sa santé avant amusement. « Et sinistre avec ça, c’est charmant. Les gens sont ce que tu fais d’eux, rien de plus. A toi de les rendre utile, de profiter d’eux. »

L’entendre grogner sa douleur était la meilleure des récompenses et le faisait jubiler. Il ne s’attendait pas à ce que le dealeur tente de lui reprendre la main…ou plutôt glisse une main. Son corps sursauta de cette approche en traître, bandant chacun de ses muscles comme une réaction défensive. Il refusa de fuir pourtant, s’imaginant par excès de confiance que Magnùs allait s’arrêter à cette pression déplacée. Sur l’échelle Pearks, le vendeur de drogue venait de gravir plusieurs échelons dangereux en faisant sauter un bouton interdit de son pantalon. « Où tu te crois connard, et surtout à qui tu crois parler comme ça. » Il se saisit de cette main importune avec colère et lui fit une clef de bras en forçant suffisamment pour lui faire mal mais ne pas faire céder son coude ou son poignet sous la pression cruelle.

Magnùs venait de jouer un vatout important et judicieux, faisant gronder de dégoût le narcotrafiquant. Dès que le dealeur franchissait une certaine limite dans la vulgarité, Maden battait en retraite avec écœurement. Il se fichait du pakistanais comme des autres mais refusait cette verbalisation crue de la situation, tout comme il refusait cette intrusion dans son pantalon. Son corps n’était pas un sanctuaire qu’il protégeait de toute atteinte mais cette approche le révulsait. Il allait lui payer, mais pas maintenant, pas aujourd’hui, pas ici. Il ne perdait pas de vue qu’ils avaient un accord, et malgré tous ses travers, il n’avait qu’une parole : il devait un repas à son parasite, et s’il le vidait de tout son sang ou lui faisait cracher chacune de ses trente-deux dents, le repas ne tenait plus.   « Tu es…Répugnant. » Le flic infiltré avait gagné cette bataille, mais il avait perdu tout semblant de connexion avec son interlocuteur. Il lui écrasa un peu plus la tête contre le frigo avant de le relâcher en prenant de la distance. Il referma les boutons de son pantalon avec mauvaise humeur, ravalant cette fureur qui ne demandait qu’à se déchaîner et qui chatouillait ses poings. Il sentait cette même colère amère pulser à sa tempe et laisser un goût métallique en bouche. Il fit vibrer ses cordes vocales d’un grognement sourd adressé aux commis de cuisine pour qu’ils cessent de les fixer en bloquant leur respiration dans l’attente du dénouement de cette nouvelle série à suspense qui s’offrait à eux.

Tout avait un prix, et être épargné coûtait bien souvent très cher dans ce milieu, tout était question de savoir quand la dette devrait être réglée. Il attendit que Magnùs se retourne pour lui faire face et lui décocha une droite en pleine mâchoire sans prévenir.  « Ca c’est pour ta vulgarité. » Il souffla pour faire redescendre cette pression qui rugissait entre ses côtes et tourna les talons pour quitter la cuisine, le sujet était clôt et son intérêt pour le derrière du brun ténébreux mort et enterré. Il retourna s’asseoir sans rien laisser paraître de cette tempête interne qu’il coula sous un nouveau verre de vin pour digérer ce revers désagréable. Le chef étoilé quant à lui saisit Magnùs par le bras avant qu’il ne sorte des cuisines qui reprenaient vie avec le départ du narcotrafiquant. « Ca fait des années que je côtoie Maden Pearks, et là tu viens de perdre une vie garçon, n’abuse pas des bonnes choses, crois-en mon expérience. » Il tapa de la pulpe de son index encore humide de s’être lavé les mains sur l’ecchymose violacée qui ne trompait personne dans sa chair. « Si t’es encore en vie c’est juste pour ça. Lui plaire rallonge ton espérance de vie mais ça ne marche qu’un temps, surtout si tu joues avec le feu, j’en ai vu mourir bien vite des types comme toi. Conseil d’ami, choisi ton camp. Et maintenant déguerpis de ma cuisine et va t’asseoir, comme ça si tu meurs aujourd’hui tu auras au moins l’estomac content. » Il lui servit un bref sourire amical avant d’aboyer sur ses employés pour qu’ils accélèrent le rythme et ne fassent pas attendre leur clientèle.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 10:07

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Il était dégouttant ! Cette attaque fit sourire intérieurement notre dealer. Maden n'avait pas idée à quel point il pouvait l'être. Magnùs avait embrassé cette vérité depuis longtemps. Il était de cette espèce rampante qui trompait, tuait, mentait et cela sans le moindre remord. Il avait abandonné Owen au point de ne plus connaître son parfum. Il l'avait trompé pour assouvir ses sombres pulsions. Ce qu'il avait entre ses cuisses n'avait non plus aucun remord. Et, là, en cette cuisine il aurait été prêt à vendre littéralement son cul. Il aurait encaissé chacun coups de reins sans même prononcer un mot, tout simplement car cela lui aurait permis de se rapprocher du narcotrafiquant. Magnùs se sentait vide et froid, et cela depuis des années. Le feu sacré de sa croisade pour la justice l'avait vidé entièrement. Il ne se sentait plus qu'un sombre fantôme qui errait sur ces terres désolées. Pourtant, malgré tout cela, il soupira intérieurement face à cette pression contre sa colonne vertébrale qui se fit moins oppressante. Il n'aurait jamais voulu que Maden le prenne. Son esprit et son corps n'aurait pu l'accepter. Il n'avait jamais laissé Owen le prendre, non pour des préceptes machistes et rétrogrades d'un autre temps. Tout simplement car notre barbu détestait perdre le contrôle. C'était plus fort que lui. Cela le dépassait. Il était le seul maître de son destin.

Il resta collé à ce réfrigérateur comme si son corps était encore sous le choc de ce coït anal qu'il avait réussi à s'échapper. Il ne laissa à peine le temps au chef étoilé de le toucher. Il avait trop d'armes contondantes autour qui auraient pu remettre en place le cuisinier pour cet outrage. Il n'aimait point être touché. Il avait l'épiderme d'un loup des steppes. Il en avait le pelage aussi. Il était si sauvage face aux contacts. Mais, heureusement, pour le chef étoilé, il avait bien trop de témoins pour qu'il puisse agir. Il écouta pourtant ses dires. Magnùs  savait qu'en dehors de l'humiliation qu'il venait de subir, il se devait d'écouter et de se montrer plus intelligent. Il se décolla donc lentement et offrit son plus beau sourire amical. Il renfonça sa chemise dans son pantalon, ajusta les quelques plis de son visage froissé. Il se présenta devant cette porte battante et fit rouler sa nuque en avant et en arrière. Il fit glisser ses mains sur le devant de sa chemise et reboutonna sa chemise jusqu'au dernier bouton. Il laissa le col recouvrir sa marque ténébreuse. Cela serait la punition de Maden pour son ego faussement blessé.

Il poussa les portes et reprit place à cette table qu'ils avaient abandonnés. Il voulut parler en premier. « Pardon. » ajouta t-il sans d'autres explications. Magnùs sentait que Maden n'était pas un home à aimer les explications. Les explications sont pour les faibles. Sa frustration sexuelle serait réglée dés ce soir. Il attendrait d'être abandonné par son patron pour se laisser aller à une nuit de débauche qui le laisserait sur les rotules. Il prendrait sans jamais rien offrir. Il prendrait à des inconnus sans visage, éructant, suant à ne sentir ses hanches. Cela allait être violent. Il en avait besoin. Lui, qui avait besoin de tout contrôler, il avait le besoin de dompter cette libido. La mettre à genoux pour qu'elle se taise dans la débauche et le stupre. Il ne serait jamais à Maden. La scène dans la cuisine en était le détonateur. Il n'avait plus que du dégoût pour cet homme. La période de lune de miel était passée, enterrée et digérée. « Je vous ai manqué de respect. Cela ne se reproduira plus, Monsieur Pearks.  » L'agneau rôti arriva devant eux. Il attendit - comme un omega - que l'alpha entame son assiette pour dénier commencer à son tour. Il coupa la viande méticuleusement, prenant bouché après bouché. Il était temps de montrer qu'il pouvait avoir des manières. Il agita la serviette devant lui et la posa sur ses genoux, ne voulant pas tacher ce pantalon hors de prix.  « Vladim est bon, mais je pense me montrer meilleur que lui. Il est beaucoup trop laxiste avec les petits nouveaux. Il laissa passer des pertes alors qu'il devrait sévir. Je pense qu'on peut augmenter votre bénéfice de 10% avec les bons rappels à l'ordre. »    

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 18:47

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Les excuses n’avaient jamais eu le moindre impact dans sa vie, de façon positive ou négative. Il prenait les choses comme elles venaient, les autres étaient libres de jouer comme ils l’entendaient sur l’échiquier de la vie, il prenait des vies comme des pions si la passe était mauvaise mais il n’attendait pas d’explications s’il perdait une manche. Magnùs lui faisait perdre du temps, mais surtout il lui faisait perdre le nord, perdu entre tous les marqueurs contradictoires. Tantôt provocateur, appelant la libido de son supérieur, tantôt chat échaudé qui repousse brutalement tout rapprochement. Maden chercha à capter son regard, cherchant à définir où terminait l’hypocrysie et où débutait la vérité. Vraiment ? Cela ne se reproduirait plus ? Il en doutait. Ils étaient deux éléments forts dont chaque rapprochement ne pouvait que déclencher des étincelles dangereuses, menaçant de provoquer explosion et incendie. « Ne vois pas ça comme du respect faussé, vois ça comme un échange équitable. Si tu franchis les limites je les franchis aussi. Si t’es fairplay, je le serai aussi. » Ce repas en était la preuve, il pouvait donner, récompenser, à condition que cela soit mérité. Pour garder autant d’hommes sous sa coupe la violence n’était pas l’unique clef sans quoi cela ferait bien longtemps qu’une révolte aurait grondé et que sa tête serait au bout d’une pique. Il lui fallait une main de fer dans un gant de velours, et ce même si parfois il rêvait plus de gifler avec le gant que de caresser. « Et tu peux t’épargner le Monsieur si tu le souhaites, on n’est pas à l’école, j’ai pas besoin de tout ça. Tant que tu ne m’appelles pas mon pote en me tapant dans le dos ça ira. » La plupart des petites mains n’avaient d’ailleurs jamais appelé personne monsieur, il se contentait de tous les dérivés allant du patron ou à son nom de famille seul, tant que le ton était neutre il s’en accommodait. La seule personne à utiliser son prénom était sa mère et c’était très bien ainsi.

Il le laissa revenir sur le terrain professionnel avec un sourire, se faisant la réflexion qu’il pouvait supporter ce mauvais caractère contre cette intelligence mesurée. Il était lassant de n’avoir à faire qu’à des idiots sans aucune initiative. Il se rejeta dans le fond de son fauteuil en joignant ses mains, entralaçant ses doigts alors qu’il observait son employé.  « Et si tu gardais pour toi les 10% de marge pour te motiver ? Ce n’est pas le fric qui m’intéresse ici mais de voir ce dont t’es capable. » Son corps se pencha en avant, ne pouvait nier cette attraction délétère. Il s’en tenait à la vérité, qu’elle soit bonne ou mauvaise à dire. Il aurait pu être un excellent menteur, de ceux qui ne laissent aucune émotion passer comme l’onde sur un lac immobile mais il comportait suffisamment de contradictions en lui sans avoir à rajouter du trouble dans ses paroles entre ce qu’il disait et ce qu’il pensait vraiment. Oui Magnùs portait très bien cette chemise, et ce même fermée intégralement pour ne rien laisser paraître de leur entrevue précédente, et oui il avait apprécié aussi l’avoir nu sous la main dans ce couloir.
  « Tu en profiteras pour acheter autre chose que des survêtements avec ça. Ca te va bien mieux une belle chemise et un pantalon chic. » Il tendit une main caressa pensivement les boutons qui fermaient la manche au poignet de Magnùs. Aucun tissu de qualité ne pourrait relever un corps sans saveur, mais ici c’était l’alliance idéale pour semer le trouble. Ses doigts quittèrent le tissu pour caresser subrepticement le dos d’une main qui n’aspirait sans doute qu’à lui rendre sa violence avant de disparaître. Le refus n’était pas un code qu’il comprenait tant qu’il ne lui avait pas clairement explosé au visage, et jusqu’ici ils s’étaient contentés de grogner l’un après l’autre sans véritable affrontement en dehors de quelques brutalités de la part du narcotrafiquant.

 « Tu es libre d’engager qui tu veux à ta botte. Tu les traites comme tu l’entends et tu les payes quand ça te chante mais si l’un d’eux déconne et que ça fait trop de bruit c’est sur tes doigts qu’on viendra taper. Rends toutes les semaines le même chiffre que Vladim, le reste je m’en contrefous. » Il prit le temps de couper un bout de sa viande et le dégusta calmement avant de reposer ses couverts.  « Tu te méfies des gangs, de la mafia, des afro-américains, des latinos, de tout le monde qui n’est pas dans ton circuit. Si t’as des emmerdes, tu appelles Ricky, on viendra sauver ton petit cul à défaut de pouvoir en approcher. Tu as plus d’indépendance mais inutile de la jouer cowboy solo. Marché conclu ? » Il se saisit de son verre de vin et le tendit à travers la table pour trinquer avec celui qui l’exaspérait tout autant qu’il le distrayait. Il avait encore le goût amer de son abandon en cuisine, mais c’était le jeu et il pouvait temporairement faire un semblant de paix pour des raisons professionnelles.  « Trinquons à tes nouvelles responsabilités. »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 22:23

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Magnùs offrit ce sourire simple en guise de paix entre leurs deux assiettes. Ce n'était ni un sourire narquois, ni un sourie mesquin. Il n'y avait aucune colère dans les traits de son visage. La colère ne menait à rien ou elle menait à faire des erreurs. « Si nous sommes plus à l'école, alors arrêtez de me traiter comme un enfant. Je me suis mal comporté, vous me remettez sur le bon chemin. Je trouve tout cela normal. » Le dealer planta sa fourchette dans son morceau de viande et porta celui-ci à sa bouche sans pourtant y planter se blanches quenottes. « Je n'ai jamais mordu les mains qui essayent de me mettre du plomb dans la cervelle. » Il termina sa phrase à ces mots. Il aurait pu rajouter quelques allusions sexuelles, mais ici il n'y avait rien de pervertie. Magnùs avait appris de ces erreurs. Il avait fait l'erreur de mélanger libido et travail. Il ne ferrait plus cette erreur. Maden Pearks n'était pas là pour son cul, le narcotrafiquant avait été clair et c'était tout ce qu'il souhaitait. Il finit par mordre dans son repas. Ce qui était un délice. Ses papilles étaient en liesse. Il ferma les yeux et laissa les différentes textures embrasser ses sens. Il pouvait vraiment remercier Maden pour un tel repas, même si le retour de bâton avait quelque chose de profondément amer. Demain, il retournerait à ses kebabs et ses shawarmas. Il prolongea donc le plus longtemps possible cette sensation excise dans sa bouche, refusant d'avaler et perdre cette sensation.

Magnùs n'abandonna pas son sourire. Il reproduisit plutôt les gestes de son voisin. Il s'essuya la bouche et s'enfonça à son tour dans le fond de son siège Le cuir était agréable et il aurait pu trouver le sommeil dans un tel confort. « Je pensais honnêtement monter jusqu'à 15%, 17% si je remplaçais quelques poids morts. Il était donc convenu que j'allais point m'oublier en chemin. Mais, si vous ne voulez pas vos 10% très bien. » Il retourna à son assiette. Il coupa à nouveau un morceau, faisant glisser son couteau avec délicatesse, mais fermeté. Il devait jouer le jeu du diable pour arpenter les flammes sans se brûler. S'il devait éblouir Maden par sa vivacité et son envie de monter les échelons. C'est ce qu'il allait faire. Après tout, avec la police de son côté, il serait facile de faire tomber la concurrence et faire gagner beaucoup d'argent au narcotrafiquant très rapidement. Les paroles de Maden - même simple - étaient charmantes, Magnùs ne pouvait aller contre cette petite voix qui grattait sous sa peau. Son patron se doutait que Magnùs n'avait pas cela dans son carnet d'adresse. Un vieux jean ou jogging ample cela lui convenait très bien. Dans la rue, la tenue la plus confortable est souvent le meilleur choix. Il ne faut pas attirer l'attention et les rues sont si sales, que se poser contre un mur rendait l'envie de bien s'habiller complétement obsolètes.

Il aurait pu chasser cette main. Il aurait du chasser cette main, ce fut sa première pensée. Pourtant, il fixa cette main, si surpris par cette dualité : si violente un moment et si douce l'instant d'après.  « Merci. Il faudra me donner des adresses de tailleur. » Il bougea son petit doigt doucement et frôla cette main qu'il détestait tant. Ce n'était que de la haine, n'est-ce pas ? « Très bien. » Il écouta les conseils de Maden en retournant à son plat. Il ne serait pas assez idiot pour se montrer condescendant dans un moment pareil. Il se devait de ramener quelque chose après le sacrifice de Hernandez. Cela allait faire mal quand il faudra rendre des comptes. Il le savait. Il devait donc arrêter de jouer au con. « Marché conclu. » Il ne pouvait rêver mieux. On lui offrait une promotion sur un plateau d'argent. Il prit donc son verre pour trinquer à celle-ci. « Je ne vous décevrais plus. » Car, il savait ce qui arriverait. Maden l'avait prévenu. Il n'avait pas besoin de le faire à nouveau, sauf si bien-sûr cela lui chantait. Il approcha son verre et fit tinter les ballons qui agitèrent cette mer rouge que Magnùs s'empressa d'ingurgiter. C'était bien sûr, bien plus raffiné que la bière qu'on lui servait dans ces bar minables. Il était délicieux de laisser l'ivresse de ce grand cru redonner du tonus à ses pommettes et faire battre son cœur plus vite. Mais, la grande question, son cœur battait-il plus à cause du vin ou simplement que croiser le regard du grand blond donnait à ses lèvres l'envie de se mordre avec aliénation. Oui, il était fou. Fou d'être charmé. Fou d'être touché, mais la folie avait tellement bon goût ce soir.  


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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyJeu 11 Avr - 8:37

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Ses sourcils s’arquèrent sous cette impulsion électrique de surprise, pris à son propre jeu. Ceux qui osaient affronter les assauts de l’océan de colère ne se comptaient que sur les doigts d’une main – et sans doute une main amputée de quelques doigts. Le traitait-il comme un enfant ? Oui, aucun doute, parce qu’il avait l’habitude d’avoir une ribambelle d’hommes au quotient intellectuel naviguant entre la maternelle et les premières années de puberté. Sa langue claqua contre son palais pour ce point marqué de façon juste. « Très bien, deux adultes… » …consentants ? Il fit rouler cette idée comme une bille de flipper, la laissant explorer les dédalles de son esprit tortueux. Cet entêtement allait grandir tant qu’il n’aurait pas gain de cause il le savait. Il inclina la tête en observant cet homme qui dégustait sa bouchée dans cette ambiance feutrée propre aux grands restaurants. Les serveurs n’étaient que des colibris rapides et silencieux qui papillonnaient de tables en tables pour satisfaire des désirs avant même que ceux-ci ne germent dans l’esprit des clients. Les verres n’étaient jamais vides, et le service était impeccable mais Maden laissait le carrousel tourner sans un regard pour cet environnement dansant. « Tu te moques de moi ? » Il rejeta la tête en arrière en offrant un rire brutal mais sincère qui venait troubler l’ordre du havre de paix. « Je préférerais que tu mordes mais tu préfères utiliser ta bouche avec des attaques verbales. » Il regarda ces mêmes dents mordre la fourchette avant de détourner son esprit pour se focaliser à sur sa propre assiette. L’échange de balles reprenait progressivement, et il savait qu’ils étaient tous les deux très bons tennismen mais ils n’étaient qu’à l’échauffement. Magnùs avait très bien utiliser la vulgarité lorsqu’il voulait échauder son supérieur et il l’avait déjà prouvé par deux fois.

Le narcotrafiquant acquiesça d’un mouvement de tête, cela lui plaisait encore plus. C’était ambitieux, et il n’attendait pas de Magnùs qu’il fasse de lui un homme riche, il comptait pour ça sur d’autres têtes qui pensaient moins, qui reproduisaient les tâches à l’infini sans avoir les yeux plus gros que le ventre. Si le raisonnement du dealeur était correct, et qu’il s’avérait à la hauteur de ses propres ambitions, il ne resterait de toute façon pas longtemps à cet échelon, quelques semaines tout au plus alors quelques pourcentages en plus ou en moins…   « Cherche pas à me baiser. Garde tes 15 ou 17%, je veux juste être au courant. » Le dealeur n’allait pas se faire des amis. Les nouvelles allaient vite, et il ne serait protégé par l’aura du narcotrafiquant que lorsque ce dernier serait dans les parages. L’adage disait lorsque le chat n’est pas là les souris dansent, et il savait parfaitement que c’était la stricte vérité. Si Magnùs devenait encombrant les autres membres de la bande seraient ravis de le passer à tabac pour calmer ses ambitions et purger leur jalousie.

Il pinça les lèvres en sentant ce frôlement si tenu de sa main, non pas par contrariété mais par incompréhension. Magnùs le forçait à lâcher cette bride qu’il tenait si courte, à explorer un terrain qui n’était pas le sien : celui des tentatives plus discrètes, plus douces, pour prendre la température sans à nouveau se retrouver en situation de tensions où ils mettaient inutilement en danger leurs vies. « Je t’emmènerai. » Il fixa cette main dont la réaction le décontenançait. Que voulait-il finalement ? Qu’est ce qui le faisait vraiment vibrer ? Les hommes ? Les femmes ? Les deux ? Il souffla en le voyant reprendre son repas, c’était peut-être la meilleure des réponses. Ils auraient pu passer pour deux hommes d’affaire important, il ne manquait à Magnùs que la belle montre hors de prix et le dernier smartphone retourné sur la table pour montrer à quel point le temps est précieux et le travail omniprésent même dans un repas mais autre chose troublait ce tableau professionnel et cela n’avait rien à voir avec les codes vestimentaires. Il y avait entre eux ce flottement indécis qui semblait même mal à l’aise les serveurs. Tantôt hostiles, tantôt presque trop familier, glissant des regards où autre chose de féroce scintillait et ce n’était pas que de la haine.

Il se fixa sur la danse de la robe chatoyante du grand cru comme si ce dernier était vivant, traversé d’une lumière qui lui donnait de airs de rubis que l’on aurait transformé à l’état liquide. Il attendit de voir le vin porté aux lèvres du dealeur promu pour boire à son tour une gorgée pour sceller ce pacte. « Je sais. Tu as toutes les qualités requises pour me satisfaire sur tous les plans. » Tant professionnellement que sexuellement. Son regard se fit plus appuyé, il existait des appétits en lui qu’aucune assiette étoilée ne pouvait venir satisfaire. Il se recula en laissant les serveurs les débarrasser des plats vides pour rapidement le remplacer par un dessert vers lequel il ne glissa pas même un regard. Il n’était pas inquiet, il savait qu’ils s’étaient mutuellement compris malgré leur entêtement respectif, Magnùs n’était pas pleinement suicidaire, et malgré sa colère il avait laissé passer de nombreuses occasions de liquider Pearks, ce qui signifiait qu’il n’était pas non plus là pour ça. « On va aller ensemble mettre les mecs de ton secteur au courant, mais je te laisse gérer, je ne suis là que pour rendre l’information réelle sinon ça va encore se plaindre comme des ados paresseux. » Être l’ombre de la menace et de la vérité à la fois était plaisant, mais cela lui permettait surtout de ne pas rendre sa liberté d’action immédiatement à son employé et de côtoyer encore un peu cet animal étrange dont il ne parvenait à définir ni la réelle motivation ni les préférences.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptySam 13 Avr - 18:53

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Magnùs se plia à ce jeu vieux comme le monde. Il n'était né d'hier et il avait assez de cartouches dans son barillet pour savoir répondre à son opposant. Il aurait aimé dire qu'il était dégouté par le narcotrafiquant en face de lui, que la colère de ses mots dans cette cuisine faisaient encore vrombir sa peau. Il était dégoutant ! Ces mots ne seraient jamais oubliés. Et, pourtant, Magnùs portait ce sourire étrange à chaque fois que les mots de Maden dépassait la frontière de la décence. Pouvait-il lui dire qu'il aurait ravi de le mordre, mais jusqu'au sang ? Il fixa la nuque de son voisin et s'imagina entrain de trancher cette jugulaire avec le tranchant de ses incisives. Est-ce que Pearks auraient toujours ce sourire supérieur en se vidant de son sang ? « Je peux mordre. Il suffit de demander. » Il piqua dans son assiette avec sa fourchette. La porcelaine teinta de ce choc à l'impact des dents de son trident en argent. Magnùs agita le morceau de rôti devant son visage avant de le faire disparaître à l'intérieur de ses lèvres friponnes. Pour le reste, le flic infiltré préféra garder le silence. Il avait clairement du mal à jauger le malfrat. Il avait l'impression que toutes réponses se retourneraient contre lui. Il était assez intelligent pour savoir ce taire et esquiver cette question qu'il but d'une traite comme le verre de vin qui continuait d’alcooliser son sang pour son plus grand plaisir.  

Il posa ses couverts et croisa ses mains au-dessus de son assiette. Il se devait de se montrer sincère. Il avait bien-sûr la furieuse envie de se montrer plus malin encore une fois. Il avait bien des plaisanteries bien calées dans son  Smith & Wesson. Pourquoi, vous n'aimez pas être baisé ? Cette pique mettait le feu à ces lèvres qui se mordillaient. Ces mots n'auraient fait que mettre le feu au poudre de cet échange devenu si cordial. Magnùs avait compris qu'il ne pourrait gagner la confiance de son patron en jouant au plus malin. « Je comprends. Il faut que j'évalue et je vous tiendrais au courant. Comment voulez vous que nous communiquions ? Puis, je avoir votre numéro ? » Maden l'avait dit. Ils allaient passer beaucoup de temps ensemble à présent. On lui avait laissé une porte d'entrée et il avait décidé de ne pas abandonner cette opportunité. Il n'avait pas envie de s'adresser à des secondes mains. Il voulait pouvoir communiquer avec Maden et cela directement. Maintenant, c'est le narcotrafiquant qui allait décider des procédures. Il ne voulait pas encore un nouvel affrontement. C'était difficile pour le flic infiltré de jongler avec la sensibilité de son patron. Il avait l'impression que chaque respirations pouvaient faire exploser son voisin de table. Pourtant, ici, il n'était présent que pour lui plaire. Il avait tenté la séduction cela n'avait pas marché. S'il restait silencieux peut-être que ?

Magnùs laissa le nectar des dieux agiter sa glotte. La tête en arrière et les yeux au plafond, il était plus facile de fuir le regard de Maden. Devait-il lui rappeler ce moment tendu dans la cuisine ? Je suis pourtant dégoutant à vos yeux, c'est vos mots. Cela aurait été si facile pour le dealer de faire volte-face, de lancer cette droite verbale. Il garda la tête légèrement en arrière, maquillant sa gène par cet alcool qui commençait à lui monter à la tête. Il retomba et posa son verre. Il pencha légèrement la tête sur le côté et commença à rouler ses dents sur sa lèvre inférieure. « J'ai envie de vous satisfaire sur tous les plans. » Il cacha sa bouche immédiatement en portant son verre à nouveau à son visage. Le service implacable ne laissait jamais leurs verres vides. Ce qui commençait à être assez compliqué pour notre flic infiltré qui buvait d'une traite à chaque fois - clairement plus habitué à ce genre de restaurant et de service haut  de gamme. Il était à son sixième verre-ballon. Ce qui ne l'empêcha en rien de plonger dans l’océan qui était un rivage de lui pour lui demander tout en le quittant jamais du regard « On a pas le droit au dessert avant ?  » Magnùs ne parlait pas de sexe. Magnùs ne parlerait plus jamais de sexe avec Maden. Il n'avait pas envie de le dégouter à nouveau. Il tourna la tête vers les tables mitoyennes. Comme un enfant, il fut attiré par une sorte de dessert au chocolat qui semblait enchanter les papilles. Il regarda une cuillère percer la coque chocolatée et un coulis en sortir. Le coulis comme une rivière sauvage se mit à remplir l'assiette légèrement incurvée. Magnùs n'avait pas envie de quitter cette table sans un peu de sucré pour remonter son moral dans cette longue journée. (quoi j'ai faim, cela se voit ou pas ? XD)



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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptySam 13 Avr - 23:38

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Maden avait repris les chemins de la bonne humeur presque joviale, mais improbable. Il tanguait d’un état à l’autre, dépendant en grande partie de chaque inflexion de son voisin, de ses attaques ou de ses capitulations. C’était audacieux de réclamer la ligne directe, passer au-dessus du fonctionnement classique de la pyramide, faire fi du fonctionnement classique mais c’était intéressant. Malgré les remontrances et autres démonstrations de force le dealeur continuait d’avancer ses pions sans reculer de frayeur et cela plaisait au narcotrafiquant. « Tu ne m’apportes pas les nouvelles chaque matin après ton jogging avec un bon café ? » Il palpa sa veste à la recherche d’un stylo et attrapa le poignet de son dealeur. Il déboutonna la manche et la replia proprement avant d’écrire son numéro de portable à même cet épiderme à l’encre noir. C’était une sensation électrisante de sentir la bille rouler sur cette peau pour décrire les courbes et les lignes des chiffres. Il ne se laissait pas de ces contacts volés qu’il grapillait comme des zones de test visant à prendre la température pour avoir le temps de battre en retraite si subitement le brun ténébreux décidait de s’emparer de son couteau pour lui planter dans la main. C’était comme jouer à la roulette russe sans savoir à quel moment une balle se trouverait en face du percuteur et ferait de gros dégâts. Il reboucha le crayon et remit sagement la chemise en place. « En attendant ce jour béni, tu as mon numéro c’est presque un rendez-vous galant. » L’image ne serait parfaite que s’il tentait de l’embrasser et l’idée était loin d’être déplaisante, mais il ne tenait pas à ce que Magnùs lui arrache la langue et il l’en pensait capable. « Pas de mots-clefs, pas de phrases explicites, c’est inutile je ne répondrai même pas, mais tu es intelligent, tu le sais déjà tout ça. »

Le narcotrafiquant lui trouvait des airs presque boudeurs sans s’expliquer ce comportement. Il était impossible à suivre dans ses contradictions mais n’en avait même plus confiance à force de tourner telle une girouette sans aucune stabilité.  « Ne dis pas ça. » Il chercha à capter le regard de son voisin puis abandonna cette tâche relevant de l’impossible face à tous ces moments de tête incessant comme s’il était un animal qui cherchait désespérément la sortie du labyrinthe. Il essuya posément sa bouche sur la serviette de table. Il aurait pu reprendre le pouvoir sur ce corps qui lui échappait sans cesse, le contraindre, le faire plier mais cela aurait dénoté dans un lieu tel que celui où il se trouvait alors il se contenta de croiser les bras sur son torse, froissant sa chemise.  « Ce genre de phrase à double sens te dessert bien trop. C’est le meilleur moyen de me rappeler que tu pourrais parfaitement avoir ta place dans mon lit si tu délaisses ta vulgarité. » Il remonta une main jusqu’au col de sa chemise pour trouver la blessure qu’avait engendré le bris de glace à sa jugulaire et s’en amusa. Rares étaient les personnes qui avaient eu l’opportunité de le blesser. Il préférait de loin éviter les confrontations dangereuses, tenant à sa place et à sa vie. Et ceux qui en avaient l’occasion étaient morts depuis longtemps. « Or t’as pas besoin de coucher pour réussir, tout m’appartient chez toi mais pas ça. » Ils s’étaient enfoncés tellement loin dans leurs comportements opposés qu’il lui paraissait compliqué de rattraper la situation, mais il ne voulait pas d’un homme servile au point de pouvoir céder jusqu’à son corps juste pour contenter un patron difficile.

« Si, bien sûr. Prends ce qui te fait plaisir si ton truc c’est le sucré. » Il fit danser le vin dans son verre, prenant plaisir à rester dans cette position d’observateur passif pendant que son employé augmentait joyeusement son taux d’alcool dans le sang. Habituellement il ne tolérait pas même cette allégresse que pouvait provoquer les trois premiers verres chez un de ses hommes mais Magnùs avait obtenu aujourd’hui bien des privilèges dont peu pouvaient s’en vanter même s’il n’avait pas conscience. Beaucoup seraient morts dès le début de cette matinée à la première fanfaronnade, et il préférait de loin ne partager sa table qu’avec le silence et la solitude. Pourtant il le laissait s’enivrer avec curiosité : l’alcool pouvait avoir quelle emprise sur un homme aussi illisible et rétif ? Où s’arrêterait-il dans cette descente si magnifique quoique rapide, chaque traite ne prenant que peu de temps. Il mettait à l’épreuve les serveurs qui gardaient un œil sur les verres pour ne jamais laisser un verre vide de disgrâce. Irait-il jusqu’à l’ivresse, même légère ?  Il lui suffit d’un regard en direction des serveurs pour que ceux-ci viennent d’enquérir des désirs du nouveau responsable des deals du quartier.  « C’est dangereux de prendre le chemin de l’ivresse Magnùs. »
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 22:57

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Magnùs n'avait jamais été tatoué. C'était quelque chose qui lui avait toujours été interdit. Un tatouage donne trop d'information, les tatouages sont une pièce d'identité indélébile qu'on ne pouvait ni cacher, ni jeter. Il avait pourtant accompagné des dealers de sa connaissance se faire tatouer l'arrière train ou l'avant-bras pour épater une belle pouliche. Il avait fixé l'aiguille pénétrer ces peaux. Il avait fixé ce sang coulé le long des coudes. Aujourd'hui, c'était son tour, sans aucune réaction il laissa son poignet devenir la nouvelle œuvre picturale du narcotrafiquant. La sensation de la bille froide contre son épiderme brûlant lui tira un sourire. Son regard de marée montante alterna entre les courbes du stylo et le visage de Maden. Lui, qui aimait tant n'être pas touché, il toujours surprit de voir le pouvoir que le grand blond avait pour lui. Ou, c'était l'effet de l'alcool ? Il oublia complétement les armes contondantes autour d'eux. Déjà, qu'aurait-il pu faire avec ces couteaux à beurre à part beurrer la peau de son voisin ? Ce n'était pas ce qu'il appelait un couteau. Le couteau de chasse caché dans son appartement pouvait sectionner une main, voilà ce qu'il appelait une arme de vrais mecs. Mais, Maden avait ce pouvoir étrange qui lui faisait oublier cette rage et ce ressentiment qui grondait dans ces entrailles. Il agita son bras pour faire sécher l'encre noire. « C'est pas déjà un rendez-vous galant ? »  demanda t-il avec une vraie sincérité dans sa voix. Car, il voyait mal Maden vraiment pratiquer ce genre de repas improvisé avec les dealers sous sa coupe. Est-ce qu'il lui plaisait vraiment ? Cela surprenait encore notre flic infiltré. Que pouvait-il lui trouver ? « Je connais nos proces'. Je les respecterais. » lâcha t-il avant de faire courir la pulpe de ses doigts autour des chiffres qui étaient tatoués sur son avant-bras. Le jeu occupa son esprit oubliant totalement Maden en face de lui. Mais, que lui arrivait-il vraiment ?

Maden le mit dans une situation délicate en laissant échapper ces mots de ces lèvres charmantes. Il ne le forçait en rien à répondre. Notre dealer pouvait détourner la tête et fermer cette porte que le narcotrafiquant venait d'ouvrir. Magnùs pouvait-il était tout simplement sincère ? « La vulgarité est facile,car... » Tout ce qui sortirait de sa bouche ne sonnerait-il pas comme un mensonge. Pourtant, Magnùs voulut être sincère - dans une certaine mesure, bien-sûr. « Elle permet de vous tenir à distance. Je sais que vous l’exécrez. Je l'ai senti immédiatement. » Il baissa la manche de sa chemise et la reboutonna. Il expira et fixa Maden dans le blanc des yeux. « Vous me perturbez. Je n'aime pas être perturbé. » Cette partie est vraie, la suite beaucoup moins. « J'ai toujours regardé que les femmes. Vous êtes le premier... » La suite lui sembla tellement de la guimauve que les mots écorchèrent ses lèvres avant même d'être dévoilées. Il laissa échapper un air de dégout qui fut parfaitement dans le ton finalement de sa déclaration d'hétérosexuel perdu. « Que j'aime regarder. » Magnùs se repositionna dans son siège.  Il gonfla son torse par une nouvelle respiration qui fit s'étirer les coutures de la chemise et les boutons prêt à sauter sous cette musculature. « Je sais pas si tout cela à du sens pour vous ? » Est-ce que déjà simplement Pearks en avait quelque chose à faire ? C'était perturbant pour Magnùs de se livrer devant un tel homme comme Maden. Un homme si important devant bien se moquer de ses états d'âmes et pourtant s'il avait voulu le prendre sauvagement, il aurait pu déjà le faire depuis longtemps. N'était-il pas un monstre ?

« Vous n'êtes pas sucré ? » Le sucre n'était-elle pas une drogue autorisée et commercialisée autour du monde ? Ce seul fait ne faisait-il pas frissonner l'entre-jambe de notre homme d'affaire ? La commande de Magnùs arriva avant même qu'il montre le moindre signe d'une possible attente. Le service était parfait, mais notre flic infiltré n'en oubliait pas avec quel argent était payé tout ce luxe si plaisant. Il n'en restait pas un homme et l'alcool aidant, il commença à se dérider. Il offrit un vrai sourire tout en plongeant sa cuillère dans son dessert. Il porta le met à sa bouche et ferma les yeux tout en laissant échapper un vrai plaisir gustatif. « Ne vous inquiétez pas. Aucune vulgarité ne sortira de ma bouche. J'ai l'alcool heureux. La personne avec qui j'étais... » Il se figea, puis devant cette réalité qui venait de le rattraper. Il reprit une nouvelle bouchée. « Elle aimait bien quand je buvais. Elle m'encourageait en général. Elle me trouvait plus détendu, moins froid, plus humain. » Magnùs fixa son verre qui était plein à nouveau. Il fixa la robe qui dansait entre leurs deux regards mitoyens. Maden avait peut-être raison ? Il devait peut-être arrêter de faire monter le taux d’alcoolémie dans son sang. Le narcotrafiquant ne méritait en rien sa chaleur ou son côté plus humain. Devait-il parler des morts ? Des gamins qui croupissaient dans des squat en attendant leurs doses ? Les mexicains sans papiers qui travaillent dans les entrepôts ?  « Mais, promis, je termine ce dessert et nous pouvons y aller. » Il planta à nouveau sa cuillère, le plat fut rapidement terminé. Cela faisait bien longtemps que Magnùs n'avait pas mangé quelque chose d'aussi ravinée. Il en lécha sa cuillère comme un gamin, lapa avec sa langue chaque couche de chocolat qui recouvrait l'avant ou l'arrière de son couvert.



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