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 come through this storm (magnùs)

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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyLun 15 Avr - 14:40

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
Le narcotrafiquant fit un geste de son verre en direction de son employé, faisant danser le vin. Magnùs n’avait pas tort, et il était prêt à le reconnaître avec un demi-sourire. « Peut-être que si, un peu. C’est pas tous les jours qu’on vient sur mes genoux me menacer. Ce n’était pas voulu de ta part mais c’est une excellente façon de m’allumer alors qu’il n’est que huit heures du matin. Et entre mourir ou supporter un repas dans ce restaurant, je suppose que le jeu en valait la chandelle. » Il lui avait plu dès l’instant où il avait ruiné le planning de sa journée et qu’il avait pressé le bris de glace contre sa gorge avec cette fureur délicieuse dans le fond des yeux, à demi-nu pour ne rien gâcher. C’était autant une question de physique que de tempérament Posséder quelqu’un qui se soumettait à la moindre œillade n’était pas désagréable, mais savoir faire plier un corps qui s’y refuse, c’est hautement plus intéressant et distrayant, comme une partie entre deux grands joueurs d’échecs. « Tes petits airs de rebelle m’exaspèrent autant qu’ils me séduisent, c’est le paradoxe qui te maintient en vie. » Il maudissait cette table qui le bridait, les convenances et le lieu qui ne se prêtait pas à ses désidératas. A regarder ainsi Magnùs repasser son doigt sur son épiderme encré il n’aspirait qu’à une chose, recapter son attention. Toute son attention. Jusqu’à maitriser sa respiration et les battements de son cœur. Mais ici il lui était impossible de lui sauter dessus, tout ce qu’il pouvait faire c’était sombrer dans le silence et conserver ses fantasmes pour plus tard ou pour quelqu’un d’autre.

Maden hocha doucement de la tête en dévoilant ses dents parfaitement blanches. Il aurait sans doute eu le même comportement que son dealeur si la situation avait été inversé, exploitant le dégoût de l’autre pour assurer sa tranquillité. Toute faiblesse était bonne à prendre.  « T’es un mec intelligent. J’ai horreur de la vulgarité, ça gâche une jolie bouche mais tu n’as pas besoin de ça. Je ne viole personne sinon ça serait déjà fait depuis longtemps te concernant, ce n’est pas les occasions qui manquent. » Son regard suivit la manche qui recouvrait son numéro comme si cela n’avait jamais existé entre eux avant de soutenir son regard sans aucune amertume. Il resta impassible aux premières révélations. Il reconnaissait facilement ses attirances sexuelles pour un homme, n’y voyant aucune faiblesse. Il voulait contrôler jusqu’au moindre désir, et éprouver un malaise vis-à-vis de ce dernier c’était se laisser déborder par un élément extérieur et perdre la mise. Pourtant, à la mine de dégoût du grand brun il étouffa un grognement de désapprobation. Combien d’hommes avaient subi sa colère pour avoir tenté une réflexion homophobe ? Alors cette grimace, c’était comme un pas dans la mauvaise direction. Il soupira en frottant inconsciemment sa barbe pour se rappeler de rester autant détendu que possible. C’était un jeu de funambule complexe, entre grimace agaçante et flatterie qui venait apaiser son ego pourtant si complexe à contenter. Un je t’aime moi non plus tordu.  « Je ne suis pas dans ta tête, je ne peux pas résoudre l’équation pour toi, mais la seule façon de savoir si quelque chose est agréable ou désagréable c’est d’essayer. » Il voulait bien lui pardonner ses regards insistants sur la croupe de la demoiselle qui les avait attablés, il n’était qu’un petit dealeur hétérosexuel mais Maden perdrait volontiers du temps à essayer de le faire jouer dans l’autre équipe.

« J’ai déjà pas mal de vices, je laisse la gourmandise aux autres. » Sur les sept pêchés capitaux il pouvait en compter au moins cinq comme le concernant pleinement, c’était bien assez à son goût. Toutefois voir Magnùs prendre plaisir à manger son dessert était agréable. Il laissa l’aveu décanter entre eux et préféra lui prendre sa cuiller des mains pour lui voler une bouchée avant de la lui rendre avec amusement. (oui mes enfants adorent voler la bouffe des tiens ET ALORS) « Si toi tu n’es pas humain qu’est-ce qu’elle dirait de moi. Mais je reconnais que l’alcool te va bien. Et que ton dessert n’est pas mauvais. » Maden distillait son verre, se limitant à une gorgée de temps à autre, non pas à cause du prix de la cuvée mais parce qu’il savait où l’emmènerait l’ivresse, à quel point il deviendrait alors accessible, et surtout il ne pourrait plus contenir cette envie de séduire l’homme qui lui faisait face. Ils n’avaient que quelques années d’écart, dans une autre vie ils auraient sans doute pu écumer les bras comme deux meilleurs amis et s’embrasser par ivresse, comme un jeu d’adolescents attardés. Il demanda un café pendant que le dealeur donnait le coup fatal à son dessert et l’observa longuement sans un mot. Comment pouvait-il être subitement perturbé par un homme ?  « Si je comprends bien, si je veux te convaincre de manger à nouveau avec moi sans couteau sous la gorge il me faut deux bons arguments qui s’appellent bonne bouteille et dessert gourmand. Tu n’es pas si compliqué que ça dans le fond. » Des années qu’il ne partageait plus sa table avec personne. Il arrivait régulièrement qu’il mange en même temps qu’il travaille, et qu’un ou plusieurs de ses hommes se retrouvent à le regarder manger, mais jamais il ne prenait la peine de véritablement partager un moment ne serait-ce qu’amical. Il abandonna sa carte bancaire à un serveur sans un regard pour la note avant de finir son café, c’était des préoccupations bien trop triviales pour un narcotrafiquant à la tête d’un réseau de drogue qui s’étendait sur une bonne partie de la ville. « Être dealeur et être couple ça ne doit pas faire bon ménage, si ? » Il n’était pas pressé, maintenant que Magnùs avait offert quelques révélations et un premier sourire il était une compagnie agréable.  
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyVen 19 Avr - 23:04

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Magnùs  reproduisit exactement le même geste que son voisin. Il s'empara de son verre et fit danser le vin à l'intérieur du verre ballon prisonnier entre ses doigts. Il savait exactement ce qu'attendait Maden. Il voulait qu'il fasse un trait d'esprit qui pourrait mieux expliquer ses attentions. Notre dealer aurait pu se vanter, se montrer prétentieux. Que tout cela ne faisait parti que de son plan, mais ici sa vie n'était pas sauve. Il pouvait à tout moment rejoindre les poissons. Il se devait de se montrer plus intelligent et ne jamais baisser sa garde. « Je suis comme je suis. Cela ne m'a jamais vraiment porté chance, au moins jusqu'à ce soir. » Car, il devait bien le reconnaître, s'il pensait se rapprocher du narcotrafiquant, il ne pensait pas être en entrain de dîner à sa table avec ses yeux bleus plantés dans les siens. C'était surprenant et en même temps profondément excitant.« Je vous séduis, moi ? » Il porta son verre à sa bouche et but une gorgée pour faire couler cette remarque qui était troublante. Pouvait-il vraiment plaire à une personne comme Maden ? Est-ce que ce n'était pas une erreur stratégique ? N'était-ce pas dangereux de se rapprocher ainsi de son ennemie ? Magnùs ne pensait qu'à son travail, aux informations qu'il allait pouvoir ramener. Sa quête n'était-elle pas vouer à l'échec ? Car, il se passait quelque chose entre lui et le narcotrafiquant. Ce n'était ni l'alcool, ni le restaurant très chic, c'était quelque chose de plus profond, quelque chose qui rampait et commençait à mordre ses poignets bloqués contre la table.

Il suivit le regard de Maden qui s'arrêta sur le tatouage qu'il avait laissé sur sa peau. Il posa son verre. « Vous savez très bien que ce n'est pas la question. Je n'ai peut-être pas envie que vous me trouviez séduisant. » Pour reprendre les dernières paroles de son voisin. « Car, vous êtes le premier » Depuis longtemps. « et que c'est effrayant.  » Il montra ses vêtements, son bras, la marque qui colorait sa nuque. « Tout cela. Cela chamboule tout ce que j'ai connu. » Ce qui était vrai et terriblement nouveau pour lui. Il n'était même pas encore officiellement séparé d'Owen. Loin de lui de vouloir s'intéresser à un homme et chercher les joies du flirt. C'était quelque chose qui le rendait si froid et si distant. Il n'aimait pas quon le touche c'était ainsi, mais étrangement quelque chose de nouveau se passait en la présence du narcotrafiquant. « Je ne dis pas que je ne veux pas essayer. Cependant, vous ne pouvez pas attendre de moi que je réagisse comme vous l'attendez.  » C'est à dire qu'un homme gay que vous avez l'habitude de côtoyer. Ce qui tombait très bien pour Magnùs qui n'était pas sensible aux jeux de séduction. Cela le mettait profondément mal à l'aise. Il avait toujours l'impression d'être détaché. C'était Owen qui était venu à lui. Lui, qui avait fait le premier pas. Cela allait peut-être l'aider au final ici ? Après tout, il devait toujours jouer ce rôle d'hétérosexuel et il ne pouvait virer de bord au premier coup de gouvernail.

Magnùs s'en mordit l'intérieur de la joue alors que le sucrée venait aussitôt panser cette blessure. Il était troublant ce grand blond. Ce geste qui lui fit retirer la nourriture de la bouche l'arrêta dans son élan. Il laissa la cuillère retomber et fixa les reflets de lumières qui dansaient sur cet argent limpide. Il pouvait encore capter les reflets de la salive de Maden et ne put s'empêcher de venir ronger le haut de sa barbe. Ce qui l'empêcha en rien de replonger dans son dessert après cette minute d'absence. Il nettoya à nouveau cette cuillère tout en regardant Pearks. (c'est pas un baiser interposé ?) « Vous en voulez encore ? » demanda t-il la cuillère bloquée entre ses dents. L'alcool effaçait lentement les blocages de notre brun à la barbe de grizzli. Il pouvait le sentir. Il se sentait plus relâché et plus posé, beaucoup moins sur la défensive. Étrangement, Magnùs ne put s'empêcher de regarder la bouteille vide quitter la table dans les bras d'un serveur. Il n'avait pourtant pas de problème avec l'alcool. Il aimait peut-être bien être moins le profondément être contrôlant qu'il était si souvent. Il laissa une serveuse poser un café devant lui. « Vous trouvez ? Je vais pas mentir. C'est un monde que je ne connais pas. Mais, je dois dire que la compagnie est beaucoup plus intéressante que le repas. » Magnùs n'était pas prêt à boire son café. Il préféra regarder au fond de sa tasse. Le café allait couper le goût du vin. Il allait remettre à zéro ses papilles. Il voulait encore sentir les fruits rouler sous sa langue. Ce café sonnait aussi la fin de ce moment si improbable que son chef ne le croira jamais quand il lui racontera. « J'avais quelqu'un...Mais, cela fait maintenant trois ans qu'on se voit plus. Elle habite dans un autre état. On aurait du briser tout cela depuis longtemps, mais je suppose que je n'ai jamais eu les couilles. » Il tapa le fond de sa tasse avec sa cuillère à café et se reprit lui-même. « Pardon. Je veux dire que je n'ai jamais eu le cran.  » Il regarda un instant Maden. Le narcotrafiquant savait très bien la question que le brun voulait lui poser. Mais, le dealer connaissait bien l'adage de retourner trois fois la langue dans sa bouche avant de parler. « Je ne suis pas doué pour ce genre de choses. Je suis doué pour plein d'autres, mais répondre aux attentes émotionnelles des autres, j'ai du mal. Maintenant, je suppose que si je vous retourne la question, vous allez vouloir me couper la langue ? »

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyDim 21 Avr - 18:48

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Son front se plissa dans cette mine de contrariété qu’il arborait bien plus souvent qu’un sourire sincère. Comment s’expliquer que Magnùs soit si réticent à comprendre qu’il pouvait être attirant ?  « Ca a l’air de t’étonner. J’ai une tête à n’être séduit par personne ou c’est toi qui part du principe que tu ne peux pas plaire ? » Pourtant, cette flamme dans le fond de ses pupilles, Maden était persuadé qu’elle pouvait attirer n’importe qui, entre colère, résistance et contradiction. Il l’imaginait sans peine enchaîner les conquêtes, surtout si de temps à autre le masque laissait filtrer un sourire avant de redevenir fermé. Le mystère était séduisant depuis la nuit des temps, et la littérature tout autant que le cinéma puisaient incessamment dans cette source infinie. Le dealeur était ce parfait inconnu qui ne cède pas grand-chose mais qui possède cette lumière noire que l’on sait nocive mais vers laquelle on ira tout de même. Ce mauvais garçon qui se surprotège et qui ne cédera pas comme ça juste pour un dîner ou un joli poème à l’eau de rose.

« Mais si tu cherchais à entrer dans un jeu de séduction ça aurait tout de suite moins d’intérêt. C’est lassant toutes ces simagrées absurdes dans l’espoir de construire une image qui puisse plaire à l’autre… Laissons ça aux comédies romantiques. » Il fit un geste en direction du verre que Magnùs avait reposé. « Je ne t’apprends rien. Que tu le veuilles ou non tu peux séduire quelqu’un à la façon dont tu poses tes lèvres sur un verre, au timbre que prend ta voix après quelques verres ou à ta façon de chercher le conflit. Tu ne peux pas tout maitriser. » Il y avait une forme de fatalité dans cette séduction peut-être. Maden avait eu ce léger élan d’appréciation en voyant l’audace du dealeur s’embraser, cette brutale décharge électrique en sentant son corps encore brûlant et humide si proche du sien. Il pouvait le repousser momentanément avec la vulgarité, mais elle ne suffirait pas à vidanger entièrement ce désir qu’il avait installé. Cela le mettrait en attente tout au mieux, puis il reviendrait au galop comme une lubie entêtante, un caprice d’adulte. Ses yeux d’un bleu limpide refusaient de lâcher Magnùs : était-il une proie ou un prédateur ? Il avait beau retourner la question dans tous les sens il n’en sortait aucune réponse claire, et c’était précisément ce qui l’attirait et lui donnait envie de le faire changer d’avis sur les hommes. « Qu’est-ce qui est le plus effrayant dans le fond ? Que je sois un homme, que je sois le monstre d’inhumanité qui te sert de patron ou que tu sois obligé d’accepter de perdre le contrôle ? » A lui seul le dealeur prenait des allures de défi, de challenge de l’impossible, avec ses grandes phrases d’hétérosexuel qui se défend de toute attirance jusque-là. Cela faisait naître une nouvelle obsession en Maden qui raffolait des paris où les probabilités le donnaient perdant dès le départ : pouvait-il trouver son talon d’Achilles et le pousser dans ses retranchements jusqu’à le faire mourir d’envie au lieu de simplement se laisser séduire par un homme, presque par hasard ?

Le vin aidant, le narcotrafiquant ne put retenir un sourire face à cette proposition presque à double tranchant. Il en voulait encore, oui, mais pas forcément du dessert. Cette cuillère coincée entre les dents, c’était une image troublante, presque fascinante. Il se laissait envahir par les goûts du jeune homme alors que le sucre engourdissait ses papilles. Il aurait pu donner bien des choses pour être propriétaire de cette bouche qui s’appliquait à nettoyer la cuillère comme s’il ne fallait pas perdre le moindre gramme de douceur. « Je t’habille, tu partages ton dessert. A ce rythme demain on se confie nos pires secrets et on sort dans les clubs se mettre minable. » Il glissa un clin d’œil au dealeur avec amusement. Se moquer était facile, mais il était le premier à chercher la proximité de son employé pour avoir plus de contrôle sur lui, pour mieux le lire, et s’il avait en prime la possibilité de le mettre dans son lit c’était encore mieux.
« Pas le cran ou encore trop de sentiments. C’est bien la seule chose qui peut mettre à terre n’importe qui. » Il porta son café à ses lèvres sans lâcher Magnùs du regard, soufflant doucement sur le liquide brûlant qu’il s’apprêtait à boire. Il n’était pas de ceux qui nient totalement l’existence de l’amour, ou de tous ses autres dérivés, il s’en tenait simplement à distance. Il connaissait ses défauts, il se savait excessif, impulsif et jaloux, et s’il devait rajouter un sentiment amoureux à cet équation dangereuse il avait conscience que cela pourrait causer sa perte ou l’entraîner dans des situations périlleuses ; ne disait-on pas que par amour on était capable du pire ? Il reposa sa tasse sans y avoir finalement touché, amusé par cette approche à pas de loup.  « Si je veux pouvoir te saouler avec du bon vin j’ai plutôt intérêt à ce que tu gardes ta langue. » Et puis une langue ça a bien d’autres centres d’intérêts que déglutir du vin, mais il avait le temps de laisser son poulain grandir et faire le point sur ce qu’il pouvait encaisser et ce qui l’effrayait définitivement trop pour tenter quelque chose de risqué. Le dealeur mettait toutefois le doigt sur un détail : Maden ne confiait jamais sa vie ou ses états d’âme à qui que ce soit, pas même sa mère, et pouvait gifler sans retenu le premier qui tentait une incursion dans la sphère privée. Mais ici il était l’unique coupable, il cherchait à comprendre cet étrange puzzle qui lui faisait face et sur lequel ses hommes n’avaient que peu d’information. Un mec banal qu’ils avaient dit. Pas si banal que ça s’il avait osé menacer son unique patron dès les premières minutes.

« Je ne peux pas me permettre d’être en couple. C’est la porte d’entrée à beaucoup d’ennuis. Que cela soit la DEA ou les autres cartels, tout le monde serait bien trop heureux de pouvoir ramasser la personne qui partagerait ma vie, soit pour lui faire cracher tout ce qu’elle sait, soit dans l’espoir d’avoir une monnaie d’échange de valeurs. Être attentif à ce que tu fais ou dis, être méfiant, dans le boulot c’est facile, mais au réveil dans le même lit ? Au petit-déjeuner entre deux baisers ? Quand je boirais trop ? » Sa tête décrivit un lent mouvement de négation, il ne pouvait pas offrir une telle prise à des gens qui ne rêvait que de se débarrasser de lui d’une façon ou d’une autre. Les conquêtes c’était tout de suite moins intime, moins implanté dans le quotidien, moins personnel. Il les ramenait jusqu’à une planque en prétendant que c’était son appartement sans que cela soit vraiment le cas, et cela en restait à des banalités d’usage. « Et la vie serait bien assez chienne pour que j’arrive à tomber sur un type qui milite contre la drogue et travaille dans un dispensaire. J’aime beaucoup ce genre d’ironie du destin tant que ça ne me concerne pas. » Combien d’idiots de ses dealeurs avaient disparus, pensant faire la cour à une belle plante qui n’était rien d’autre qu’une indic bien placée ? S’il avait su à qui il parlait vraiment il aurait sans doute préféré se tirer une balle dans le pied qu’assumer son erreur.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyVen 26 Avr - 23:57

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Magnùs était perplexe. Cette conversation tournait autour de l'intime, du sacré. Il était difficile de rester ce être de passage. Cet être invisible qui n'avait ni âme et ni souffle de vie. Il fixa Maden dans les yeux et resta longuement à s'interroger sur les prochains mots qui devaient sortir de sa bouche. Il ouvrit plusieurs fois ces lèvres avant de revenir sur ces pas, les mouillant simplement à la place et plantant parfois ces dents pour oublier cette frustration. Mais, plus il fixait ce visage face à lui et plus il mourrait d'envie de donner enfin une réponse à ces interrogations. Il toussa donc, passa une main moite sur sa nuque et se lança : « Je me trouve pas particulièrement séduisant. Je peux être plein de chose. Je peux être violent. Je peux être votre bras droit. Je peux vous rapporter pas mal d'argent, mais l'aspect de la séduction n'a jamais été mon point fort. » Magnùs pencha sa tête sur le côté et demanda finalement le plus simplement du monde. « Mais, c'est peut-être ce qui vous plait ? » Allait-il être puni pour poser une telle question. La scène dans les cuisines raisonnaient encore dans son subconscient. Il avait bien compris qu'il n'arriverait jamais à percer les mystères du narcotrafiquant ou était-il simplement mal placé pour se poser les bonnes questions ? Il n'avait clairement pas envie de subir les foudres de son voisin.

Il aurait facile de botter en touche. Magnùs y pensa l'espace d'un instant. Il trouvait Maden trop imprévisible pour lui répondre sincèrement. Il était difficile de retourner les mots dans tous les sens pour ne pas sortir une tournure malencontreuse. Il en avait mal à la tête, ou c'était le vin ? Il regarda son verre. Il joua à nouveau avec celui-ci. « Les monstres m'ont toujours fascinés. » commença t-il. Ce qui était vrai. A l’académie, il était le meilleur pour dresser les portraits lors des examens. Il avait étudié avec application les cas des plus grands criminels. Ces professeurs le trouveraient terriblement mauvais ce soir. C'était à lui de tenir la conversation, mais peut-être qu'il avait envie pour une fois - une simple et seule fois - laisser les choses couler sur lui. « Et, je ne suis pas du genre a être effrayé. » rétorqua t-il en s'amarrant à ces vagues de lapis-lazuli face à lui. « Rien ne m'a jamais fait peur. » Cela était une certitude. Il avait accepté de mourir de nombreuses fois. Même ce matin, cela aurait pu être sa fin. Il était préparé. Son testament était acté et ses parents connaissaient ses dernières volontés. La mort dans son travail. Il y pensait beaucoup, car c'était peut-être sa seule possibilité de libérer Owen, d'enfin lui rendre sa liberté véritablement. Cette pensée ne le rendait pas malheureux. Sa vie c'était son travail et pour la première fois dans sa vie, il laissait cette espace entrouvert. Cette porte ouverte à la discussion. C'était complétement surréaliste cette situation. Il buvait, parlait séduisant avec un homme qui l'avait fait tué un pauvre grand-père sans défense. Pourtant, il n'arrivait à décrocher des lèvres de Maden. Il suivait leurs fluctuations et leurs danses. C'était un spectacle agréable.

Magnùs retira la cuillère avec un léger recul. « Pour être clair, vous ne m'avez pas habillé. Je suis pas un gamin, je sais m'habille tout seul. » Tout cela était-il de corruption ? Notre flic infiltré y pensa l'espace d'un instant. Comment allait-il justifier tout cela à ses supérieurs lors de son prochain rapport ? N'était-il pas hypocrite ? Tout cela commença à refroidir ses ardeurs. Pourtant, il fixa cette cuillère. Il repensa à ces lèvres. C'était troublant et il n'aimait pas être troublé. Magnùus tourna sa cuillère dans son café. Le goût amer de l'arabica chassait les vapeurs d'alcool qui obscurcirait son esprit. « Je ne sais pas. Elle n'a jamais appréciée la vie que j'avais. Ce que je comprends complétement. Mais, ma vie, c'est mon sang, cela fait parti de moi. Je ne pourrais jamais changer. » Est-ce qu'il avait encore des sentiments pour Owen. Il voulut se mentir et se répéter qu'il en avait forcément. Mais, dans la vérité des faits brutales et froids. Il s'en moquait que Owen le trompe avec son collègue. Qu'il refasse sa vie. Il se sentirait plus libre demain si c'était le cas. Il voulait être libéré de ce poids, mais refusait d'être le monstre, car toute sa vie il avait combattu les monstres qui peuplent cette terre. Il refusait d'en être un, mais si il faisait souffrir Owen depuis trois ans. « Vous n'avez pas besoin de me saouler, vous le savez, non ? » répondit-il en termina son café. Il glissa sa cuillère à l'intérieur de sa tasse et la repoussa vers le centre de sa table. « Vous me plaisez... » Il se mit à jouer avec ces articulations, c'était son toc, son truc.

Magnùs se figea. La tentation était trop forte et l'alcool furieusement dangereuse en cette nuit. « Ou tomber amoureux d'un flic ? Cela ne serait-il pas la plus belles des ironies ? » Il se renfonça légèrement dans le magnifique fauteuil en cuir et ajouta : « Bien sûr, je vous aiderais à vous débarrasser de son corps une fois que vous aurez terminé avec lui. » Les serveurs et les serveuses se mirent en mouvement pour débarrasser la table et apporter un digestif. Magnùs le repoussa gentiment. Il ne sentait pas saoul, mais peut-être trop amical. Il devait se reprendre et être à nouveau professionnel. « Est-ce que cela serait des mots déplacés dans ma bouche, si je vous demandais de continuer la soirée chez vous ? » En même temps, qu'attendait-il de lui ? Il venait de lui expliquer - et cela de façon tout à fait logique - qu'il ne pouvait être en couple ? La scène dans la cuisine lui avait appris qu'il ne souhaitait pas le culbuter. Magnùs était un homme d'action. Il aimait avoir le contrôle et il avait besoin de savoir ce que Maden pouvait lui vouloir. Que pouvait-il lui murmurer à l'oreille dans l'intimité ? Etait-il un tout autre homme ? Que pouvait-il découvrir sous cette peau de lion féroce ? Pour le reste, Magnùs savait qu'il devait se taire. Les hommes de Pearks sont profondément seul : le pouvoir isole et rend paranoïaque. Mais, il n'allait pas lui rappeler. Il savait le sang chaud qui coulait dans les veines de son voisin.

 
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyMer 1 Mai - 22:10

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@magnùs pettersen & maden pearks
 
Maden resta suspendu à ces lippes qui mâchaient des réponses qui ne sortaient pas. Sa curiosité était attisée, entière, il la sentait brûler ses veines et enflammer le fond de ses pupilles. Le dealeur entretenait un appétit incontrôlable, dangereux, et nourrissait cet intérêt qu’il ne pourrait jamais contrôler ou détourner. Il abandonna un rire amusé face à cette conclusion simpliste. « J’aime assez le malaise, la maladresse, la lutte, la résistance… Et j’ai plus besoin de quelqu’un de fiable dans le boulot qu’un Dom Juan qui me caresse sous la table. » Même s’il n’aurait pas dit non à un tempérament plus entreprenant en matière de séduction, les choses étaient sans doute mieux ainsi, la réserve de son employé le forçant à ravaler sa propre libido et ainsi conserver le contrôle sur ses désirs et caprices.
L’allocution du dealeur le laissa circonspect. Les montres ? C’était un éclairage de sa personnalité qu’il n’envisageait que rarement, parce qu’il n’en avait pas le temps ni la sensibilité. S’il devait faire du sentiment tous les jours, autant se jeter tout de suite sous un train. Comme tout monstre qui se respecte il ne voyait même plus le problème avec son comportement, ses élans de violence, la mort qui transpirait de ses mains. Il en était encore à retourner le mot monstre dans tous les sens quand la défense du brun lui tira un sourire narquois.  « J’ai cru voir… » C’était pour cette même absence de peur sa tête avait rencontré le miroir. Que la main du narcotrafiquant avait fini dans son short, puis qu’il avait eu tout le loisir de manger le tapis crasseux du salon...  « Ca fait de toi quelqu’un de dangereux. » Et Maden adorait ça mais il se gardait de le faire remarquer. Avoir quelqu’un d’illisible au milieu d’un océan de sbires réglés comme du papier à musique c’était un plaisir inavouable. « Ca te rend imprévisible et capable de tout. »

Peut-être qu’il lui plaisait vraiment, ou bien peut-être qu’il se payait simplement sa tête. Les deux lui semblaient parfaitement envisageable aux vues des excès de confiance et de tempérament du barbu. « J’ai besoin de te saouler si je veux t’arracher un sourire. »
Un flic ? Il accepta le digestif, laissant le feu de la liqueur brûler sa gorge et anesthésier cette envie de gronder contre l’ironie de son employé. L’idée frisait le cauchemar mais quel fonctionnaire de police pourrait survivre à une telle relation ? « Interdiction de toucher un cheveu de mon flic imaginaire, même mort. Il est à moi. » La fidélité de Magnùs était toutefois bonne à noter mais il ne comptait pas laisser sa vie sentimentale être gagnée par une gangrène pareille. Son regard traînait sur sa montre quand le dealeur le désarçonna. Ses deux billes limpides remontèrent avec une lenteur inhabituelle vers ce visage impénétrable qu’il ne comprenait pas. Venait-il de s’inviter ? Ses lèvres se pincèrent pour ne devenir qu’une ligne de scepticisme. Il n’y avait pas l’ombre d’une contrariété dans ses tripes, pas même lointaine, mais il n’avait pas pour habitude que quelqu’un conserve la main aussi longtemps en osant faire des propositions, lui qui n’avait toujours que des interlocuteurs soumis qui attendaient en silence ses désidératas. Il replia sa serviette sans un mot. Chez vous. Tu vis dangereusement mais tu n’as peur de rien.  « C’est osé. » Il repoussa sa chaise, et s’occupa de régler la note avant de faire un signe de tête à son invité en direction de la sortie. Il n’avait toujours pas défini s’il acceptait ou non la demande de Pettersen. Il avait été pris au dépourvu par ce coup de poker qui noyait son esprit en tergiversions entre désirs et raison.  « Viens. »

Retour à la case départ, la voiture, et en posant sa main sur la portière il sut qu’il allait commettre une erreur mais une erreur humaine. Il ne céda pas un mot de tout le trajet jusqu’à chez lui. Il aurait aussi bien pu ramener Magnùs dans une planque et le liquider définitivement que son expressivité aurait été la même.
Il ouvrit la porte de son appartement et passa en premier – pour la galanterie et la politesse il faudrait revoir les leçons. Il jeta les clefs dans une coupelle dans l’entrée et fit tomber la veste, comble de la décontraction pour Maden. Il ne fit aucun commentaire sur le fait que personne ne mettait jamais les pieds à son adresse personnelle et qu’il s’était appliqué jusque-là à la garder secrète, allant jusqu’à avoir un autre nom que le sien sur l’acte de propriété et sur la boite aux lettres. C’était sa meilleure carte pour être tranquille et être sûr que ni les forces de l’ordre ni ses propres hommes ne viendraient le chercher ici. Il traversa le salon contemporain aux couleurs claires et se servit un whiskey qui attendait dans une bouteille en cristal. Le parquet massif exhalait une odeur suave de cire. « Rouvre les premiers boutons de ta chemise. » Il n’y avait aucune négociation possible, le ton était ferme sans agressivité. La simple diction de ceux qui ont pour coutume d’imposer plus que de demander. Il replaça le bouchon sur la bouteille dans un tintement léger et fit danser l’alcool à la robe ambrée, observant la lumière qui le traversait. « Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse ou dise pour savoir ce que tu cherches vraiment ? » Ni l’un ni l’autre ne semblait véritablement jouer franc jeu. Le narcotrafiquant pour sa part se savait impossible à suivre dans ses fluctuations d’humeur. Trop caractériel il finissait par perdre ses interlocuteurs qui ne savaient plus cerner ce qu’il désirait vraiment. Il l’avait brutalisé bien des fois aujourd’hui, allant même jusqu’à lui stipuler qu’il le dégoûtait mais ça n’avait été valable que l’espace d’un instant. Mais de son point de vue Magnùs ne valait guère mieux. Tantôt sur la défensive-agressive, tantôt apaisé, il oscillait entre haine et étrange position séduisante, parvenant à faire ce qu’aucun n’avait jamais obtenu du mania de la drogue : l’intéresser et le perturber. Il se débattait à la moindre confrontation, mais loin de fuir à la première opportunité, il avait réclamé de continuer ensemble. « Je te sers un verre ? » Il ne pouvait pas promettre qu’il ne mordait pas, ni même qu’il serait un hôte exemplaire, mais il pouvait au moins partager un plaisir solitaire à l’accoutumée.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyVen 10 Mai - 22:03

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Magnùs se demanda un instant s'il aurait été capable de caresser Maden sous cette table. Il n'était pas de ces hommes qui courraient après le contact humain. Le mot séduction avait été toujours une lointaine oasis dissimulée dans un désert suffocant. Il se résumait au strict nécessaire et c'était déjà bien assez pour lui. Ce n'est pas que la séduction pouvait lui déplaire. Owen avait bien réussi à attirer ses pulsions au plus profond de sa couche encore brulante par leurs désirs entremêlés, mais pour notre flic infiltré tout cela était une perte de temps. Il était d'un pragmatisme sans faille. Pour lui les animaux n'avaient pas besoin de s'inviter trois fois au restaurants avant de se sauter sur le dos. Il en était de même de son leitmotive. « Je n'ai rien d'un Don Juan. Vous n'avez pas à vous inquiétiez là-dessus. Je préfère écouter mes pulsions.  » lâcha t-il sans aucune réserve. Il n'en dirait pas plus. La scène dans les cuisines lui avait servie de leçon. Il préférait laisser ces débordements sous les lunes gibbeuses dans cette pénombre aux senteurs de sexualité décomplexée.
Est-ce qu'il en avait trop dit ? Il se pencha en arrière et laissa le cuir parler pour lui, son corps se décontractant un instant. Il reprit ses habitudes d'hommes des rues. Trois ans cela marque un corps. Il écarta les jambes et posa ses mains sur chacune de ses jambes. Il laissa ses mains sous la table remonter et descendre sur les plis impeccables du chino hors de prix. L’électricité statique se mit à courir sous les paumes de ces mains chaudes et repus par ce repas.  « Les armes à feux ne sont pas dangereuses. Ce sont ce que les gens ont font qui les rendent possiblement mortelles. » Il aimait particulièrement cette sensation qui électrisait tout son corps ou alors c'était l'alcool qui lui montait à la tête. « Je ne pense donc pas être dangereux, sauf si vous décidez que je le sois. » Son regard revint vers le narcotrafiquant. Ce regard d'océan insoumis était vraiment hypnotisant. Il ne pouvait qui revenir c'était plus fort que lui. Rien n'était oublié. Rien n'était pardonné. Cette insigne incrustée dans sa poitrine comme un tatouage tribal brulait plus que jamais. Mais, il avait ce "mais", qui devenait plus incandescent de minutes en minutes. « Si bien-sûr vous décidez de me glisser dans le holster sous votre veste. »

Il passa en premier et profita de chaque secondes nécessaires à ses talents pour repérer deux choses primordiales qu'il ne pouvait se passer quand il rentrait dans une pièce nouvelle ou dans un endroit fermée. Il repéra les sorties et les moyens de s'extirper si la situation dégénérée. Cela faisait partie de son entrainement et de sa vie sous le manteau de cette double vie. Pour le reste, il fixa deux trois bibelots au murs et sur des guéridons : des objets qui semblaient parfaits pour poser des mouchards. Tout était bon à prendre ce soir. Bien-sûr, pour ne pas paraître trop étrange dans sa démarche, il s’intéressa à la décoration. « Sympa. » Il sentait que d'autres mots qui sortiraient de sa bouche pourraient lui jouer des mauvais tours. Il ne voulait pas sembler condescendant. Que valait l'avis d'un dealer dans le monde de la décoration d'intérieur ? Il se sentait qu'il s'enverrait balader s'il félicitait le narcotrafiquant pour ses goûts. Il avait vu son appartement. Il avait vu dans quoi il vivait. Ils vivaient dans deux mondes complétement opposés.
Mais, son attention fut bien vite attirée par la veste de Maden qui tomba. Il en souleva ses sourcils pour marquer sa surprise. Il aurait pu en sourire si cela faisait partie de sa génétique, mais ils avaient du oublier ce chromosome pourtant important dans son adn. Il suivit Pearks avec ce qui était au plus proche d'un sourire, l'alcool l'avait rendu bien plus malléable et laissa les parfums de leurs corps lui rappelaient pourquoi il était là. Pourquoi, il le suivit jusqu'au salon et le regarda se servir un verre de whisky. N'avaient-ils pas assez bu pour ce soir ? « Je ne refuse jamais un verre d'un bon whisky. C'est mon plaisir coupable. » Est-ce que cette révélation faisait de lui un alcoolique notoire. Il se souvenait encore de la vieille bouteille de whisky que son père avait caché dans la réserve. Cela l'avait rendu tellement malade qu'il n'était pas allé au collègue pendant une semaine. Il n'avait que quatorze-ans. Il s'était juré de ne jamais touché une goutte d'alcool une fois adulte. E6stce qu'on tient nos promesses d'enfant, pensa t-il.

Il s'approcha pour profiter de ce verre offert et passa ses doigts propres, mais fatigués par la rue et écorchés par les rixes.  Il avait bien entendu cet ordre qui ne laissait aucune chance d'être une demande négociable. Pourtant, il ne fit pas sauter ces boutons. Il se rapprocha que de façon plus ostentatoire. Il laissa Maden remplir son verre et  posa sa main sur la sienne. Il l'aida à refermer la bouteille aux milles éclats orangés. « Pourquoi pas le faire vous même ?  » Il tira lentement sa main vers son col et posa la pulpe de ces doigts voisins sur le premier bouton de cette chemise qui n'était pas sienne. « Vous ne semblez pas être handicapé, si ? » Toujours cette voix qui cherchait définitivement les ennuies. Ne pouvait-il pas obéir pour une fois ? Cette seule fois ? Le ton n'était pourtant pas agressif, même plutôt suave. Est-ce que Magnùs Pettersen jouerait-il la carte de la séduction ? Mon, dieu, qu'on lui enlève ce verre tout de suite !
En attendant de voir la réaction du beau blond si prêt de lui qu'il pouvait sentir à loisir ce parfum si élégant. « Pourquoi me poser une question dont vous ne voulez pas entendre la réponse ? » demanda t-il en levant son verre vers son hôte. Il porta le bord à ses lèvres et baigna ses papilles donc les méandres de l'alcool qui lui fit fermer les yeux un instant. « Moi je sais ce que je veux. En tout cas, je le crois. Je me trompe peut-être. Maintenant, je peux mettre des mots plus élégants si cela vous choque moins. » Ce qui était pour notre flic infiltré une perte de temps, mais il avait compris que la vulgarité ne lui servirait en rien avec Maden. « Et, vous que cherchez vous vraiment ? » Après tout, il était prêt à être tout ce que le narcotrafiquant voulait qu'il soit. Notre flic infiltré était très curieux d'entendre ce qu'un homme comme Pearks pouvait attendre d'un homme comme lui. Il but une nouvelle gorgée de ce nectar des dieux. Il fit rouler le liquide sous l'alcool et poussa un gémissements masculins. « Hum...Délicieux... »


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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptySam 11 Mai - 11:38

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Maden fit claquer sa langue contre son palais avec désapprobation alors qu’il secouait doucement la tête. «  On dirait ces conneries que déversent les lobby pro-armes. Seulement tu n’es pas qu’une arme Pettersen, tu es aussi un homme. Et l’homme est dangereux. » Le plus malléable et le plus soumis de ses hommes restaient un danger potentiel de son point de vue. Ils étaient tous susceptibles, un jour ou l’autre, de ne plus être un simple objet qui obéit à sa gouverne, mais de revenir un homme capable d’agir en solo. « Mais ce n’est pas un problème, si j’avais voulu travailler avec des choses sans défense j’aurais été instituteur. » Il devait reconnaître une forme d’audace à cet idiot suicidaire qui avançait des propos dangereux. Le vin le rendait-il inconscient du danger que pouvait représenter son patron ? Ou bien ne serait-ce que toutes les conséquences qui découleraient d’un rapprochement tendu entre eux. Il n’avait pas idée à quel point le narcotrafiquant était pointilleux sur la possession

« Mh. Il parait. » Le dealeur pensait bien. Son goût pour la décoration n’intéressait en rien Maden. Lui-même ne la regardait jamais, il ne se souvenait plus vraiment à quel moment il s’était senti investi dans cet appartement luxueux. Il allait et venait dans cette bulle protégée sans plus en apercevoir les contours, et la seule décoration de son point de vue qui était digne d’intérêt pesait plusieurs dizaines de kilos de muscles, de chairs, d’os et d’outrecuidance. Si Magnùs n’était pas homme à sourire, le narcotrafiquant ne put qu’afficher un rictus amusé face à ce haussement de sourcils interloqué. « Sois tranquille, t’es en zone démilitarisé, je ne tuerai personne chez moi, et t’es libre de te sauver en courant si finalement tu as…peur. » Le narcotrafiquant était dans son univers, dans son élément, et peut-être qu’ici au creux de l’intimité il pouvait espérer déstabiliser cet homme qui lui résistait depuis les lueurs du jour.
Il hocha de la tête avec satisfaction : chaque victoire même minime était intéressante et ils n’étaient plus à un verre près. Le dealer avait déjà bien consommé mais l’homme d’affaire avait freiné sa consommation au maximum pour garder un semblant de contrôle. Mais sur son territoire, cette retenue n’avait plus lieu d’être. Ils étaient les uniques témoins de ce qui pouvait se passer dans cet appartement raffiné. Il déboucha une bouteille aux reflets acajou intense et commença à verser dans un verre impeccable. « Il est plus vieux que nous deux réunis, un Linkwood de 1956 si tant est que ça t’intéresse de savoir ce que tu bois. » Il buvait peu, mais lorsque cela lui arrivait la note était salée mais en plus il aimait taper dans des nectars dont les délices faisaient oublier bien trop facilement le puissant degré d’alcool. Enivré par les effluves riches et douces du whisky il fut surpris de sentir une main sur la sienne mais il n’eut pas le temps de s‘insurger de cette prise de risque que la langue déliée du dealer portait un premier coup. Comme s’il était homme à faire les basses besognes.

Handicapé ? Magnùs aurait sans doute mieux fait de le gifler. Sous l’effet de la stupéfaction l’affront aurait eu une chance d’être mieux accueilli que cette pique. Il serra les mâchoires pour garder pour lui tout élan brutal mais ces pupilles n’étaient plus que deux trous noirs qui ne demandaient qu’à absorber et faire disparaître le dealeur. Les narines pincées de cet air contrarié le narcotrafiquant s’autorisa à laisser son index faire le tour du premier bouton qui le narguait. « Et tu t’es jamais dit que si j’avais cette place c’est parce que j’aimais qu’on m’obéisse ? » Oui, il pouvait tout prendre. Mais si cela avait été dans ses préférences, il n’aurait pas perdu autant de temps auprès de cette compagnie tantôt agaçante, tantôt électrisante. Si la question se cantonnait juste au fait de prendre il aurait violé le beau brun à huit heures du matin. Mais obtenir la résilience d’un corps qui se refusait était bien plus délicieux, c’était imposer une soumission plus perverse que l’usage de la force. La pulpe de son doigt fit un deuxième tour du bouton avec envie. La patience n’était pas dans ses qualités premières, et ce simple petit morceau de mercerie le consumait de frustration. Comment jouer l’indifférence parfaite à ce jeu dans une proximité aussi réduite ? Il immobilisa son index en remontant son regard vers cette barbe brune qui ravirait sans doute bien plus chacune de ses terminaisons nerveuses qu’un petit morceau de plastique. Handicapé. L’insulte revenait cycliquement heurter son mauvais caractère qu’il tentait de garder museler. Il ne semblait avoir aucune prise sur le goût pour la provocation de son employé et c’était fâcheux mais cela ne l’empêcherait pas de dormir.
Il délaissa le bouton de la chemise pour se saisir de la mâchoire de l’insoumis d’une main. La pilosité du beau brun chatouillait sa paume, comme une extension de cette hostilité puissamment attirante qu’il déployait depuis des heures. Sa poigne qui ne connaissait aucune délicatesse enfonça ses doigts dans les joues de sa proie. Il rapprocha son visage de celui de Pettersen, laissant chacun de ses sens être pris d’assaut par cette présence électrique.  « Si cette chemise ne valait pas plus cher que ton cul, je l’aurais déchiré. Et je vais te dire un secret. » Il marqua une pause pour se perdre dans le regard voisin. Une part de lui savait avec conviction qu’il n’aurait jamais dû ramener un pion du milieu professionnel chez lui, que c’était une erreur de débutant, une faille dans le système mais non seulement cette adrénaline supplémentaire lui plaisait mais aussi il voulait s’offrir quelques heures vidées de toute paranoïa, de calculs obscurs pour mesurer ce qu’il pouvait ou non donner ici. Il attira son dealeur pour faire mourir cette distance entre eux et laisser leurs barbes se répondre alors qu’il portait ses lèvres à son oreille. « Tu finiras par te déshabiller sans même que je te le demande. J’ai tout mon temps pour te faire crever d’envie au point que ton corps aura presque envie de me supplier. » La séduction sentimentale ne portait aucune lueur d’intérêt à ses yeux, mais il aimait pousser un corps dans ses retranchements, chercher la combinaison parfaite pour sentir l’épiderme vibrer d’envie sous ses doigts, libérer des gémissements suppliants pris au piège dans une gorge voisine.  C’était l’éternel jeu du chat et de la souris. Sa langue parcourut cette nuque vulnérable par simple provocation avant qu’il n’aille planter ses crocs dans le lobe de son oreille. Chaque centimètre carré de ce corps devait lui appartenir, tout entier avec son impétuosité, son mauvais caractère et même sa vulgarité s’il le fallait.

Il lui rendit sa liberté et revint à son verre le plus naturellement du monde, faisant disparaître une lampée de whiskey dans sa gorge. « Ne pense pas que tu puisses me choquer. J’ai été dans la rue, j’ai été celui qui obéissait, celui qui avait les mains tantôt dans les viscères des uns tantôt dans les désirs libidineux des autres. La vulgarité à froid me dégoûte, c’est tout. C’est ton arrêt d’urgence. On est suffisamment des animaux dans le travail sans avoir besoin de se parler comme des routiers mal dégrossis. »  Son interrogation fit mouche, résonnant de cette lucidité qui faisait défaut au trentenaire : que voulait-il vraiment ? La réponse tenait en deux mots et ne pouvait que faire ruer un esprit libre comme Magnùs. Il garda le silence en observant son invité avec le sentiment que son nouveau centre d’attention était des plus complexes et incompréhensibles. Le duvet dans sa nuque se hérissa en l’entendant gémir, lui rappelant à quel point un corps masculin pouvait l’obséder et l’allumer. « Simplement te posséder. » Et il offrit un large sourire carnassier. C’était tout ce qu’il voulait, mais c’était déjà beaucoup.
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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptySam 11 Mai - 23:34

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Magnùs fit craquer les os de ses doigts comme on s'amuse avec des battons de bois. Il ne répondrait rien, déjà il n'avait rien à ajouter. Pourtant, il aurait pu ajouter qu'il trouvait les armes furieusement sensuelles. Qu'il avait quelque chose de très animal à tenir ces engins de morts entre ses mains. Qu'il aimait l'odeur de la poudre et le son du canon encore brulant après avoir tiré. Il aurait pu en parler une bonne partie de cette nuit qui lui était consacré. Il aurait pu enfin terminer tout en plongeant ses yeux bleus dans ceux de son voisin et lui souffler qu'il ne désirait plus qu'être manipuler comme une arme : Qu'il fasse glisser ses doigts contre sa sécurité, qu'il recharge le chien de fusil et appuie délicatement contre sa crosse.  « Instituteur ? » Cette information titilla sa curiosité. Ce n'était qu'une formulation et ou c'était une révélation ? Tout est difficile pour Magnùs. Il se sentait perdu à chaque mots qui sortaient de cette bouche si charmante. Il ne voulait point à nouveau attisé la colère du narcotrafiquant. Il offrit donc un sourire amusé et préféra se perdre dans un silence reposant plutôt  de perdre encore quelques points auprès du beau et élégant blond présent face à lui.

Magnùs ajusta la boucle étincelante de sa ceinture à sa taille. Les reflets fouettèrent le visage de Maden face au rayon de lumière qui zébrait entre leurs deux corps distants. « Je n'ai pas peur. J'ai envie d'être là. » Cette révélation était furieuse sincère, peut-être un peu trop. Il se surprit lui-même alors que tout ce qui devait à présent défiler dans ses petites cellules grises c'était que toutes informations étaient nécessaires pour enfin mettre ce criminel derrière les barreaux. Il devait oublier son sourire charmant, ses bonnes manières et son parfum entêtant qui ressemblait à un champ de lys en pleine floraison. Magnùs fixa le verre impeccable qui se fit emplir par ce liquide étranger au couleur acajou. « Collection privée de Gordon & MacPhail. 25 milles dollars la bouteille. Je ne pensais pas pouvoir y gouter un jour. » lança t-il de sa voix de connaisseur. Les trémolos dans sa voix marquait son admiration et son impatience. Il était à présent comme un enfant prêt à monter dans le premier manège à sensation dans la côte ouest avec comme effigie une souris en short rouge.

Il jouait avec le feu. Mais, Maden ne lui avait pas dit que personne ne mourrait ce soir ? Se sentait-il protéger au point d'oser défier la seule personne qu'il devait suivre et obéir sans même répondre. Il fixa ce doigt qui effleura le premier bouton de sa chemise. La sensation était agréable et avoir Maden si proche de lui l'était tout autant. Chaque nouvelles respirations étaient son souffle chaud qui venait se perdre contre la montagne de cette mâchoire face à lui présente comme une montagne imprenable. Son souffle était emporté par les effluves de chocolat, de café et d'alcool. C'était un savant mélange de sucré et de salé qu'il répétait inlassablement de souffler vers son patron jusqu'à qu'il prenne sa mâchoire à l'intérieur de sa paume. « Dites-moi tout, je suis tout ouïe. » Sa poitrine tressauta à cette bouche qui glissa jusqu'à son oreille. Cette promesse lui fit serrer les dents. Il aurait aimé mordre cet adversaire qui pensait avoir un quelconque pouvoir sur lui. Son regard s'enflamma de cette arrogance et contre toutes ces forces il réussit à ne pas prononcer un mot. Il aurait été trop facile de lui répondre : Qu'il faut crever avant que ce jour arrive ! Qu'il le dégoutait et ce qu'il attendait c'était de le voir croupir derrière les barreaux jusqu'à en crever !

Mais à la place il abandonna un gémissement audible quand cette langue se mit à danser contre sa nuque. Le haut de son corps tressauta à nouveau et sa mâchoire se fit aussi douce qu'un murmure. Il ferma les yeux un instant laissant l'électricité de cette approche ne pas le laisser indifférent. Il perdit sa constance dans ce verre offert et noya ce désir qui commençait à naître en lui et qui le rendait fou de colère. Il fit durer le plaisir de ce met d'exception. Il le sirota avec douceur avant d'ajouter. « Vous avez raison. Je peux être civilisé. Je peux parler de façon agréable. Cela n'empêche en rien que ce je désire est tout à fait primaire et banale. » Il releva sa tête pour croiser le regard de Maden. « J'ai envie de vous. » Son regard fit un tour du cadran ne sachant pas s'il devait reprendre ces paroles. Étaient-elles trop grossières ? Magnùs recula légèrement et alla  se poser contre un meuble. Il sauta et posa ses fesses sur le meuble qui devait être d'un grand designer et surement valoir une fortune. Ce n'était pas sa première préoccupation. Il fit tourner le whisky dans sa prison de verre en agitant sa main. Il aimait cette couleur chatoyante qui donnait des reflets à ces yeux couleurs d'océans. « Et, vous voulez me posséder où ? » Magnùs dissimula un rictus. Maden n'avait pas idée à quel point cette simple révélation lui faisait grincer des dents. Owen n'avait jamais réussi à le coucher sur le dos, lui qui aimait toujours avait le contrôle sur tout. Il avait surement aussi un peu d'égo et de machisme derrière toutes ces vérités. Il était un homme, un vrai et personne n'a le droit d'approcher de ce sanctuaire de son anatomie. Il n'était pourtant pas là pour jouer les saintes-nitouches. Il décida de poser son verre l'espace d'un instant sur le meuble et ses deux mains remontèrent jusqu'à son col. Il fixa son hôte et dégrafa un premier bouton. Il s'immobilisa un long moment, puis dans un geste très mesuré, il fit sauter le deuxième bouton. C'était son appel du pieds, en espérant ne pas être menacé ou repoussé.

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MessageSujet: Re: come through this storm (magnùs)   come through this storm (magnùs) - Page 3 EmptyLun 13 Mai - 11:23

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Ce fut au tour de Maden de tressaillir du sourcil sous l’effet de surprise. Il quitta des yeux un instant ce qu’il était en train de faire pour rapidement sonder son invité. J’ai envie d’être là. Les mots étaient lâchés de but en blanc, avec une telle spontanéité que même son cerveau malade de paranoïa ne parvenait pas à les remettre en question. A sa connaissance, personne n’avait jamais eu vraiment envie de se trouver chez lui, seul, dans un lieu où personne ne viendrait vous chercher et vous sauver, piégé avec un type qui n’avait aucun complexe avec la mort. Cela donnait un éclairage étrange à ce personnage, presque suicidaire, mais il gagnait d’une certaine façon des points dans l’estime du narcotrafiquant. Il chérissait la sincérité brute, celle qui n’est pas présentée avec un enrobage caramel et parsemée de pâquerettes. Et il devait aussi reconnaître que si cela pouvait être frustrant les manques de respect de Magnùs, avoir face à lui quelqu’un qui ne transpirait pas la peur, c’était reposant. « T’es bien le premier à oser dire un truc pareil. » Il secoua doucement la tête avec l’ombre d’un sourire au bord des lèvres. Cet homme devait être fou mais d’une façon, il l’amusait.
Le glougloutement du goulot qui libérait l’alcool fut interrompu un instant lorsque Maden s’arrêta dans son geste pour rire des élans du dealeur d’où transparaissait une certaine envie de goûter à ce whisky.  « Et moi je ne pensais pas en servir un jour à un employé. Mais tu n’étais déjà pas censé mettre un pied ici, même les plus anciens et les plus fidèles n’ont pas la moindre petite idée d’où j’habite. Alors pour maintenant, autant te servir un vrai bon whisky je crois. » Cela ravirait le gamin de fête foraine qui lui faisait face et lui ça l’aiderait à l’oublier cette imprudence qu’il commettait en laissant un homme sur lequel il ne parvenait même pas à avoir la main mise parfaite dessus pénétrer chez lui.

Il avait envie d’être ici. Il avait envie de lui. C’était des conversations bien étranges à son oreille mais loin d’être déplaisantes. « Pas si banal que ça quand on est un pseudo-hétéro. » Le ton n’avait rien d’agressif ni de suspicieux. Il riait intérieurement de la situation, de cet homme de main qui quelques heures plus tôt se rinçait abondamment l’œil sur une croupe féminine et qui maintenant abandonnait l’aveu d’un désir pour un homme. Et qui plus est, un homme qui n’inspirait ni romantisme ni première fois sous les étoiles au bord du lac avec bienveillance et tendresse. « Je pense que t’as reçu une meilleure éducation que la plupart de ces abrutis avec lesquels on travaille tous les deux. T’as cette lueur d’intelligence dans les yeux que la plupart n’ont pas. C’est sans doute pour ça que la vulgarité te va si mal. »
Des années à devoir rester impassible, indifférent au monde, aux sentiments des autres, à la misère, la cruauté ou l’amour, ne jamais sourciller devant la moindre approche. On pouvait considérer ça comme une longue expérience solide, une seconde nature, et pourtant ici, maintenant, c’était de loin un des exercices les plus difficiles. Comment ne pas afficher frontalement sa satisfaction de voir le premier bouton s’ouvrir ? Comment ne pas se ruer sur ce qu’il désirait qui semblait enfin se rapprocher de lui ? Il porta son verre à ses lèvres pour taire tout sourire qui aurait pu filtrer, comptant sur cet ami fidèle qu’était l’alcool pour occuper ses papilles quelques instants et ne pas devenir cet impulsif prévisible qu’il pouvait être parfois. Longtemps le liquide resta en bouche avant de couler dans sa gorge mais même s’il ne s’autorisait aucun pas en avant, son regard était rivé plus que jamais sur l’objet de son désir. Il était incapable de lâcher ce regard d’océan, pas même le temps d’un battement de cil.  Difficile de définir si le feu qui gagnait ses veines était à imputer au whisky ou à ce corps qui lui faisait face dans cette étrange décontraction qu’il n’aurait pas espéré si rapide mais toujours est-il qu’il savait qu’il approchait dangereusement de ses propres limites. De la frontière entre le Maden public, celui qu’on targuait soit d’indifférence soit de colère furieuse mais qui ne semblait jamais animé par rien d’autre que l’un ou l’autre ; et le Maden humain, celui qui ne pouvait pas espérer contrôler son corps et ses pulsions après une longue journée à tourner autour du pot, enfoncé un peu plus loin dans son imperfection par l’éthanol ingurgité. La main enfoncée dans la poche de son chino sable, l’autre crispée sur son verre comme seule trahison de cette tension dont il souffrait, il attendit sans un mot, s’attendant presque à ce que Magnùs lui présente son majeur et referme le premier bouton de sa chemise pour partir avec comme otage une bouteille de whisky hors de prix.  

Au lieu de quoi il fit céder un deuxième bouton, faisant capituler par la même occasion l’immobilisme de son patron. Il se rapprocha en silence et posa son verre à côté de celui de Magnùs. Aussi onéreux et délicieux était le whisky, il venait de passer au second plan. Il se perdit dans les eaux troubles qu’il ne parvenait à lire véritablement et c’en était que plus captivant.  Combien de temps lui restait-il avant de céder à cette envie bestiale, presque sauvage ? Quelques minutes, tout au mieux une demi-heure, après quoi il perdrait définitivement le contrôle de ce petit jeu provocant. Il effleura la joue du brun avec la curiosité d’un explorateur qui tente de dompter une nouvelle espèce revêche. La barbe de ce dernier crissa sous la pulpe de ses doigts. Etait-il donc vraiment honnête lorsqu’il disait le désirer ? Il avait cette méfiance profondément ancrée dans ses tripes, parce qu’il s’attendait à ce que jamais Magnùs ne capitule réellement, qu’il garderait toujours son indépendance insultante -et sa virginité. Ses doigts glissèrent au précipice de sa mâchoire, frôlèrent sa gorge sans défense mais qui n’avait rien à craindre avant de tomber dans l’écueil de ce torse virile, retenus par le bouton suivant. C’était une nouvelle parcelle d’épiderme contre laquelle il aurait été ravi de faire danser sa langue ou claquer ses crocs mais il se devait de récompenser ce pas en avant, et son petit doigt lui disait qu’une morsure n’avait rien d’une récompense dans le monde commun des mortels. « La vraie question, ce n’est pas où mais quand. » Il délaissa la chemise de la discorde pour glisser sa main dans ses cheveux et les empoigner. Il abdiqua partiellement face à ce désir qui léchait sa dernière lombaire et pressa ses lèvres contre celles de sa proie sans la moindre délicatesse, sa langue s’invitant chez sa jumelle pour la provoquer avec ardeur.
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