nemo murakami

RÉSUMÉ DU PERSONNAGE_plus douce est la teigne, sans doute, maladie infectieuse qui ronge le bonheur pour n’en recracher que les os, Nemo est un gouffre, un trou noir. L’approcher, c’est se brûler les doigts, l’aimer, c’est se faire bousiller, à petit feu ou en joyeux brasier, selon la fragilité. C’est un accro à la douleur, pas celle qui fait se sentir vivant, mais celle qui rapproche de la mort. Il avance avec un pied dans la tombe, provoque les fous, les dangereux, réveille les parts obscures des étoiles trop brillantes, seulement pour s’éteindre un peu plus. Les mains tendues, il les arrache, la compassion, il la piétine, de sarcasme en cynisme, il joue au monstre, au bourreau, pour faire fuir, éloigner les cœurs trop grands qui daignent encore le supporter. De temps en temps, il vivote, la dépression collée aux basques, il pense à la mort, le reste du temps, funambule sur la corde qu’il voudrait passer à son cou, ça va, ça vient, ça voudrait s’en aller, surtout. Pour l’abîme, le néant. Désirs de vide, de fin, ça fait grincer des dents quand il le dit avec le sourire, humour noir à deux balles pour compenser les pieds de plomb et le corps qui veut plus le porter. Ça le crève de pas crever.