c o u p s e t b l e s s u r e s (josua)

(cette partie est obligatoire, vous devez remplir au moins 7 anecdotes, mais vous pouvez en faire autant que vous voulez si vous êtes inspiré)

01_  c’était un petit dealer quand il avait quinze ans et qu’il traînait dans chicago. pourquoi ? il vient d’une famille aisée, il aurait pu avoir tout ce qu’il voulait. comme ça. pour l’excitation, pour l’adrénaline, pour contrarier papa-maman. bingo, ils ont été drôlement contrariés en allant le chercher chez les flics, avant de le coller en juvie.
02_ d’ailleurs la prison pour gosses, pas son meilleur souvenir. faut dire que vu son gabarit, il s’est pris plusieurs raclées, surtout au vu de son habitude à répondre à toutes les provocations, avec son sourire de merde. il a rapidement pris l’habitude de longer les murs pour pas y laisser l’intégralité de ses dents. mais il bout depuis tout ce temps. bientôt il va craquer, et on va le retrouver derrière les barreaux de nouveau.  
03_ c’est pas pour autant qu’il a décidé de faire quoi que ce soit de sa vie. il a laissé tomber les trafics, et l’école avec. c’est un peu con, parce qu’il était loin d’être stupide. il était même plutôt malin, peut-être que si ses parents avaient regardé de plus près, ils auraient vu son haut potentiel intellectuel. tant pis, il est persuadé qu’il est plus con que le pire cancre. et rien le fera jamais changer d’avis.
04_il a dix-neuf ans quand il se retrouve dehors, avec sa valise et quelques affaires, et sans fric. il finit par se débrouiller, mais il est pas très doué pour ça. c’est un flemmard, c’est un je m’en foutiste, c’est juste un petit branleur, qui a juste laissé tomber le sourire d’arnaqueur. il traine dans des choses plus ou moins claires, il ramasse un peu d’argent à gauche à droite, il bouge un peu aussi, jusqu’à trouver refuge dans les bras de detroit.
05_il est terrifié par les flingues. rien que d’en voir dans la rue, ça le met dans un tel état de stress qu’il en fait des crises de panique. parce qu’à force de ne pas écouter les conseils les plus basiques, il arrive des bricoles. c’était une baise normale, jusqu’à ce que le gars colle le canon contre la tempe de jo. il dit rien, il en parlera jamais, mais il s’en rappelle encore en détails. les séjours chez les flics en cellule de dégrisement c’est jamais ouf.
06_parce que quand on ne le trouve pas planqué dans un placard, dans des draps, ou dans les toilettes d’un club merdique, on le trouve plutôt ivre ou défoncé, avec ce qui passe, à traîner les rues de detroit. il peut pas affronter le monde sans ça, il a jamais été un ours, un lion, un de ceux qui se battent et qui affrontent, un de ceux qui montrent les dents. il a juste besoin de quelque chose pour assurer sa sécurité, s’assurer qu’il ne grognera pas. il a juste besoin d’être sûr de vivre sa vie sans accrocs, une vie plate, comme un électrocardiogramme. ressentir les choses c’est pas pour lui, et l’anxiété à detroit, c’est le pire handicap.
07_il a quelques tatouage et des cicatrices de baston, il a pas mal d’histoires, mais celles dont il ne parlera pas, ce sont les deux marques sur le dos de sa main, derrière les phalanges de l’index et du majeur. tous les jours un peu plus marquées, il refuse d’en parler, de ça et de pourquoi sa gorge est si abîmée. il a besoin de rester mince et désirable. il a besoin du regard des gens. il a besoin de leur attention et de leur pitié, et il sait qu’il décrédibilise tous les autres qui font ça, en étant l’illustration parfaite des clichés qu’on se fait autour de cette maladie.