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 Let's fix ourselves [Josua]

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MessageSujet: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptyJeu 23 Mai - 23:00

C'était pas du tout comme ça que Otto avait envisagé de finir sa soirée putain... il était là en train de gémir, des bleus plein le corps et la lèvre, l'arcade et le nez en sang alors qu'à la base il pensait juste s'envoyer en l'air, se faire un peu de blé en passant et puis voilà. Mais non, car il avait fallu que ce barman vole à son secours pour lui éviter une mauvaise rencontre ! Oh un geste noble, ça il ne disait pas même si ça ne le regardait pas des masses, Otto ayant rien eut à foutre de tomber sur un connard, mais surtout il avait fallu que ce pauvre Barman se fasse dérouillé la gueule et traité de PD sous ses yeux par son possible client. Alors ouai ça l'avait trigger Otto car il avait quand même cette solidarité envers les autres mecs comme lui, surtout quand ils tentaient de lui sauver la mise. Il avait alors tenté de calmer le jeu, ce qui n'avait pas marché, puis tenté de lui en foutre une, ce qui n'avait pas marché non plus, pour finir au sol totalement roué de coups par cet enfoiré qui en profitait bien joyeusement pour les insulter comme les pires des sous merde avant de partir en leur crachant dessus. Et la vache... il avait beau avoir l'habitude ça faisait un mal de chien !

Et il aurait pu rentrer chez lui, mourir sur son canapé, aller aux urgences aussi, tout ça quoi ! Mais quand on se relevait d'un passage à tabac avec un autre on avait tendance à créer des liens et du coup ouai, quand ce mec avait proposé d'aller soigner les bobos chez lui Otto avait accepté. Il l'avait donc suivit comme il pouvait jusqu'à un appartement de Krainz woods. Au moins il n'était pas dépaysé comme ça ! Du coup il était arrivé là, dans ce couloir minable ; comme toute cette ville en fait ; avec son nouveau camarade, s'appuyant contre le mur en attendant qu'il ouvre enfin la porte, à moitié plié en deux, gémissant « Mec... j'espère vraiment que t'as du matos chez toi... car je te jure que si j'ai pas d'anti douleur je te mord le bras jusqu'à ce que la douleur passe. » avait-il dit avec un petit sourire avant de serrer les dents à nouveau car la douleur lançait, glissant contre le mur et finissant assit contre ce dernier. Il n'allait vraiment pas être beau à voir demain, avec tous les coups de poings et de pieds qu'il avait prit... la moitié de son corps allait être marqué de tâche violacées, certains de ses doigts allaient avoir besoin d'attelles et ne parlons pas de son visage... entre son nez, sa lèvre, son arcade, le putain d'oeil cerclé de noir qu'il allait se taper... mais hey, il fallait voir les points positifs ! Il n'avait pas perdu de dents au moins ! Car ça ça l'aurait franchement fait chier pour le coup... Finalement quand la porte s'ouvrir enfin il releva la tête, tendant les bras comme un enfant avant de dire « Tu m'aides à me relever ? » car tout seul clairement là il pouvait plus.
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MessageSujet: Re: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptyDim 26 Mai - 23:25


son flingue.

c’est tout ce que son cerveau lui crie, quand jo voit son visage de loin. c’est tout ce qu’il voit. pourtant il ne l’a même pas sur lui. mais il se rappelle, et l’angoisse lui serre la gorge. il a envie de fuir, l a envie de prendre ses jambes à son cu, de disparaître au loin et de ne plus jamais revenir. il va mourir, son coeur s’est arrêté.

il voudrait faire tout ça, mais il ne peut pas.

c’est complètement con.
il est pas un héros.
il est pas du genre grand chevalier blanc qui vient à la rescousse de la veuve et de l’orphelin, il est pas un gangster au grand coeur, non. sn truc c’est plutôt les rats quittent le navire, si vous voyez le genre. et à ce jeu là, il est le roi des rats. il est toujours le premier à disparaître quand le danger se présente pour de vrai. il n’aime pas ça et sa vie aura toujours plus de valeur -et pourtant, à ses yeux, elle n’en a déjà pas beaucoup. mais il a bien trop peur de crever pour ça.

pourtant, il ne sait pas pourquoi, il y va. il va arrêter le mec, parce qu’il ne peut pas laisser la nouvelle proie se faire avoir. il ne veut pas qu’un autre à son tour se tape des crises de panique comme un pauvre con dans la rue. les crises de panique c’est pas joli, c’est pas comme dans les films, c’est pas quelque chose qui amène de l’attention. les gens s’en foutent.

je m’en fous. qu’il essaie de se dire, en y allant, en allant arrêter ce connard d’homophobe violent. en allant jouer les héros, alors que il n’en est pas un.

y a un moyen très simple de savoir qu’il n’est pas un héros dans l’histoire de sa vie. les héros ont des pouvoirs cachés, des talents insoupçonnés. qui se développent pendant les combats, c’est bien ce qu’il a pu lire, quand il était gamin et qu’il cherchait encore l’attention de la façon la plus classique.

on peut pas trop dire que ça ait marché, pour le coup.

pas quand sa gueule est prise en sandwich entre les pavés et la chaussure du mec, pas quand l peut voir l’autre mec s’en prendre pour son grade aussi. il a l’habitude de se faire tabasser, mais c’est encore plus douloureux, cette fois, pour une raison inconnue. peut-être parce que c’est lui.

peut-être que c’est l’échec.

toujours est-il que c’est la merde, et qu’il sait pas trop comment il est censé faire maintenant. parce que c’est de sa faute si le gamin -qui n’en est certainement pas un, mais il s’appellera comme ça jusqu’à ce qu’il trouve un surnom plus adéquat- s’est aussi fait rouer de coups. merde. il voudrait bien se lever et se barrer mais il est humain. il est pas un bourreau. c’est pas lui tout ça. alors, un peu comme quand il avait essayé de ramener ce chat à trois pattes qui tirait une sale gueule chez lui, il propose au môme de le ramener chez lui pour le soigner. pour éviter de devoir expliquer comment c’est arrivé aux urgences, ou de devoir se recoudre tout seul.

il le connaît pas, mais il a vu quelques points sauter, et il sait différencier ceux faits soi-même de ceux d’un médecin.

alors ils se traînent jusqu’à ce couloir qui pue la malbouffe, dont la peinture se décolle. le môme a beau être pâle, le nez, la bouche et l’arcade mal foutus, il continue de faire de l’humour. un truc rare, réussissant à arracher des lèvres de josua un maigre rire, aussi terne que ses yeux. il galère, avec des doigts cassés, à ouvrir la porte. merde. c’est pas avec ça qu’il va attirer grand monde.

”t’inquiètes pas pour ça, et puis, vu la populace, j’suis sûr qu’on peut même trouver de l’héro en guise d’antidouleurs, ça devrait pas être très difficile.”

il le relève, comme il peut, en retenant sa grimace. il ne sait pa pourquoi, certainement que, ouais, se faire cogner à deux crée des liens. mais il veut en prendre soin. il veut l’aider. encore plus en sachant qu’il est responsable de cette situation de merde. il douille. il a envie de pleurer aussi, parce que l’adrénaline retombe, et c’est juste l’angoisse qui est nichée au creux de sa gorge. l’angoisse de devoir disparaître des radars pendant quelques jours, histoire d’avoir une gueule présentable, l’angoisse de ne voir personne, et d’arrêter d’exister à leurs yeux. l’angoisse d’avoir encore failli y passer. l’angoisse de la gueule de ce type. l’angoisse de ne pas voir l’autre aussi, pendant quelques jours. parce que, de plus en plus,

il devient dépendant.

il récupère le bordel, les mains tremblant légèrement. antidouleurs, désinfectant, pansement, fil et aiguilles stériles, gants, pommade pour les hématomes. il n’y a que pour leurs doigts pétés qu’il ne peut pas faire grand chose. heureusement, ce n’est que sa main gauche qui a pris cher, il est toujours en état de coudre. il avale un de ces cachetons empruntés à son voisin, un palindrome avec trop de x à son goût. xolox, ou xavax? non,

xanax.

”si t’as peur, j’peux te rouler un joint si tu veux.”

lui, il a juste besoin de calmer son anxiété.
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MessageSujet: Re: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptyDim 16 Juin - 21:13

Soirée de merde sérieux... si il avait voulu se faire casser la gueule il aurait juste appelé JJ, tout simplement. Tout ce qu'Otto voulait c'était se détendre !... Non, il voulait se salir mais même ! Il voulait faire ça en s'envoyant en l'air bien gentiment tout en extorquant quelqu'un d'une somme qui ne représentait même pas de l'argent de poche pour le blond. Mais au final il avait fallu que ça tourne mal avant, qu'on tente de voler à son secours mais sans même parvenir à réussir ça au point d'obliger Otto à s'interposer pour s'en prendre plein la gueule à son tour. Bordel... mais bon, solidarité oblige ! Le gars avait tenté de faire une bonne action en faisant ça, il avait voulu l'aider, il ne pouvait pas cracher là dessus. Enfin si il pouvait ! Mais c'était plus son genre. Aujourd'hui chaque main tendue il voyait ça comme quelque chose de très précieux et qu'il ne devait donc pas dénigrer. Alors ouai, il avait laissé coulé ! Enfin dans le sens où il ne lui avait pas rejeté la faute et surtout en acceptant aussi de le suivre chez lui pour se faire soigner. Car ouai il avait mal... il avait beau avoir l'habitude depuis... depuis gosse en fait de se faire tabasser par les autres ça n'empêchait pas que ça faisait un mal de chien ! Il savait serrer les dents mais voilà, si il serrait les dents c'était que c'était pas top.

Et du coup c'était à moitié mort qu'il avait fini par arriver devant la porte de son barman sauveur pas vraiment taillé pour le combat et franchement... il avait qu'une envie : s’écrouler ! Ce qu'il avait fait en attendant que son camarade n'ouvre enfin la porte « Ouai bah l'héro je te la laisse ! Si il y a rien d'autre je te mordrais juste le bras si j'ai trop mal. » avait-il dit avec humour mais aussi ne voulait réellement pas toucher à ce genre de merde. Il en avait vendu assez il y a quelques années pour savoir à quel point ça défonçait le cerveau. Hors de question qu'il finisse comme ses vieux clients ! Non ça drogue à lui c'était l'herbe, l'alcool et le sexe, point. Otto s'était alors relevé avec son aide, grognant sous la douleur pour finir par se remettre debout, entrant dans le petit appartement. Il s'était alors laissé tombé sur le canapé, s'allongeant de tout son long le temps que son hôte aille chercher de quoi les rafistoler, faisant voler ses chaussures pour pas les poser sur les coussin. Il avait alors attendu là en grognant, le bras sur les yeux en attendant de sentir l'autre de nouveau proche. Il n'avait d'ailleurs pas pu s'empêcher de rire en entendant la voix du barman « Je préférerais plutôt que tu me roule une pelle mais bon, un joint ça fera l'affaire oui. » avait-il dit avec un sourire en coin. Non pas que ça l'aurait aidé d'avoir une pelle, ça n'aurait même pas changé grand chose, mais il avait raté une soirée à s'envoyer en l'air donc... il était un peu en manque ! Il s'était alors redressé dans le canapé, faisant un effort monstre pour s'asseoir convenablement dessus et laisser de la place à son camarade « Comment tu l'as connu ce mec ? Et il t'a fait quoi exactement pour que tu voles à mon secours ? Moi un inconnu et une pute histoire de me rendre encore plus appréciable. » Il se demandait c'était quoi l'histoire... et il se souvenait qu'il avait dit deux trois trucs durant l'altercation mais à ce moment, avant que le premier coup ne parte, tout ce qu'il avait en tête c'était bite, bite, bite, donc il ne l'avait pas franchement écouté. « D'ailleurs j'ai pas capté ton nom. Moi c'est Otto. »
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MessageSujet: Re: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptyLun 24 Juin - 14:33

josua sait qu’il plaisante également. lui même ne toucherait jamais à de l’héroïne. si l’aiguille plantée dans son bras délivre autre chose que de l’encre, c’est très peu pour lui. son truc, en vrai, c’est plutôt joints et cachetons. ouais, ça lui convient bien plus. il ne veut pas vraiment d’autre chose. c’est d’ailleurs une de ces pilules magiques qui vient rouler sur sa langue. c’est nouveau, avant il se débrouillait avec de l’herbe. ça lui allait bien. mais pas ce soir. plus maintenant. pas avec tout ce qu’il se passe à detroit ces derniers temps.

il a besoin de bien plus désormais.

alors il se ramène, avec tout son nécessaire à couture, ses feuilles, sa beuh, du tabac et son briquet. il ricane un peu, parce qu’il comprend pourquoi otto préférerait une pelle. il le comprend même un peu trop bien. ça aurait pu être lui, la pute, dans cette histoire. ça aurait pu être lui, à deux doigts de se faire agresser, et ne le sachant pas encore. ça a été lui, quelques temps auparavant, ça a été lui, qui s’est fait pointer un flingue chargé -ou pas, pour ce qu’il en sait, il a pas pris le temps de vérifier- sur la tête. il roule en souriant, écoutant ses questions suivantes. il sourit, parce que le médoc fait enfin effet, parce que le ronron constant de l’anxiété dans sa poitrine s’efface enfin.

”moi c’est josua. le gars me connaît pas, il connaît pas mon nom. t’sais, c’est jamais bien de donner son vrai nom de toute manière, tu le sais aussi bien que moi j’présume. j’aimerais pas que des gens me retrouvent et décident à ma place. c’est un peu ce qu’il s’est passé avec lui d’ailleurs. j’avais décidé que je le voulais, et il était bien parti pour me baiser. et puis, il a sorti son flingue, en plein milieu de l’acte, et il m’a pointé avec. je me suis demandé s’il allait me buter, et j’ai jamais eu aussi peur. il m’a menacé avec, sans jamais arrêter ça. alors, tu vois, sa gueule me fout l’angoisse. j’crois il a pété un truc, là-haut.”

qu’il dit en pointant son crâne. bien sûr, c’est pas la seule chose qui est cassée là-dedans, et ça, il le sait bien. tous les gens qu’il a croisé dans sa vie ont fait leur petit lot de dégâts chez lui. mais celui-ci, c’est le souvenir le plus vivace, et le plus douloureux qu’il ait.

il allume le joint et tire une latte dessus, histoire qu’il ne s’éteigne pas tout seul, avant de le tendre à otto. ce serait dommage de gâcher, au prix qu’il paie, et au vu de son compte en banque. il regrette le temps où il était un fils à papa, choyé par sa mère, et profitant allègrement de la carte de crédit de ses darons. mais il a fait des choix, il a voulu jouer les aventuriers rebelles, et depuis, il galère, et il se retrouve dans des situations de merde.

il est enfin calmé.

il regarde un peu les blessures d’otto, à l’oeil nu, sans y toucher, pour ne pas lui faire plus mal. il le laisse se détendre, avant de lui passer un cacheton sans emballage. il fait comme il peut pour les retrouver, et marmonne le mot antidouleur, pour lui faire savoir qu’il n’essaie pas de le droguer.

faut dire que le gamin est pas tout à fait son genre.

c’est d’ailleurs plutôt qu’il se projette. il se reconnaît en lui, d’une façon assez malsaine. il ne devrait pas, parce qu’il ne peut pas le sauver, et il ne peut rien lui apporter de bon. il ne peut pas décider à sa place, il n’est personne, et encore moins un chevalier. au contraire, il a bien plus à gagner à le laisser dans cette situation. ça lui ferait une personne prête à l’entendre se plaindre, et il resterait dans cette neutralité permanente.

ni bon, ni mauvais, ni humain.

”tu me dis quand ça va mieux, et que les deux ont fait effet, histoire que je te recouse avant que tu souffres encore plus.”
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MessageSujet: Re: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptyVen 5 Juil - 2:00

Peut être bien qu'il aurait dû rester chez lui en fait... cela lui aurait évité ce passage à tabac. Mais qu'est-ce qu'il aurait fait dans ce cas ? Il aurait regardé la télé ? Ce serait touché devant son ordi ? Autant dire qu'il se serait ennuyé comme un rat mort. Alors ouai tout son corps le lançait, il avait des bleus partout et mêmes de biens vilaines plaies ! Mais au moins il se passait quelque chose et puis il s'était trouvé un copain de soirée. Bon... un qui avait provoqué sa situation mais qui, à l'en croire, lui avait évité une situation bien pire et vu ce qu'il s'était passé il avait aucune raison de douter de sa parole. Alors... autant profiter de ce qui se présentait à lui pour passer une bonne soirée, non ? Du coup Otto affichait une bonne humeur qui lui permettait d'oublier la douleur tout en cherchant à connaître un peu plus son camarade « Josua ? Il manque pas un sheuh à ton prénom par hasard ? » avait-il dit en ricanant « Et moi je l'ai toujours donné... mais je voulais attiré de la merde à ma famille. » avait-il dit en riant de nouveau « De toute personne veut croire que c'est vraiment un nom et pas un pseudo. » Et puis surtout il s'en foutait, il était auto destructeur, donc si un mec venait le retrouver franchement... c'était le dernier de ses soucis. Après tout il avait bien ouvert sa porte à JJ alors une brute de plus ou de moins... « Et je vois... en effet ça doit pas être fun. Cela dit se faire enfiler un canon de gun ça doit être une sacré expérience ! Hahaha ! Enfin... blague à part j'imagine que ça doit en effet être traumatisant... » quand on tenait à la vie « Du coup merci mec. Mais... au final il t'a baisé ou pas ? Et tu t'en est sortit comment ? » avait-il demandé en fronçant ses sourcils, sa curiosité mal placée cherchant à être assouvit. « Et c'était il y a longtemps ? » Trop de questions, beaucoup trop de questions il le savait mais il n'y pouvait rien.

Et quand le joint arrive entre ses doigts il n'hésite pas pour tirer une longue taffe dessus, relâchant la fumé dans un soupir de contentement, comme ci il venait de retrouver de l'air si ce n'est que celui ci était saturé d'herbe. Et pendant que Josua fait son inspection des blessures d'Otto ce dernier en profite pour observer les traits de son visage en détail. Il est mignon le barman, vraiment. Mais dans son regard... il comprend un peu ce qu'il voulait dire par le fait qu'il était cassé... Otto trouvait ça dommage. Au final il jouait les âmes brisé le garçon mais rien qu'en regardant la dégaine de son infirmier il devinait que ce dernier avait sans doute plus morflé que lui ne l'avait jamais fait. Car il avait beau faire genre il restait un gosse pété de thune, un gosse qui avait juste voulu emmerder ses parents qui ne l'ont pourtant pas renier, un gosse devant gérer la dépression d'avoir perdu le mec le plus fabuleux du monde et qui aujourd'hui affrontait le fait d'avoir le pire mec qui soit. Au final Otto c'était un petit joueur... mais il préférait en faire des tonnes, ça lui donnait l'impression de valoir quelque chose. Enfin bon, qui sait, peut être bien que ce mec aussi c'était qu'une illusion et qu'il était pas plus en détresse que lui ! Mais voilà. Du reste il avait gobé les cachetons sans faire de résistance en parfait petit patient. Il laissa alors passer un peu de temps avant de lui faire un signe du pouce pour lui dire que ça faisait effet. De toute... ça serait pas le premier bobo recousu sans anti douleur ! Mais si ça pouvait marcher c'était quand même mieux « C'est quoi ton histoire ? Mon petit barman, sauveur, camarade de lynchage, infirmier et couturier. Comment t'as fait pour finir dans un trou paumé comme celui ci a attirer des psychos comme ceux que j'attire tout le temps et à recoudre des pauvres putes en détresse dans ton petit appart ? »
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MessageSujet: Re: Let's fix ourselves [Josua]   Let's fix ourselves [Josua] EmptySam 20 Juil - 12:34


attirer de la merde à sa famille. c’est quelque chose de relatable, comme on dit aujourd’hui le genre de trucs que jojo a fait pendant si longtemps, jusqu’à aller en prison, et leur faire son coming out. juste pour les faire chier, juste pour qu’ils souffrent et que leur jolie image en porcelaine en prenne un coup. certainement la crise d’adolescence, mais si c’était le cas, il regretterait certainement, au moins un peu. il ne regrette rien. ça ne l’a pas particulièrement traumatisé. en revanche, le revolver…

”va savoir pourquoi mes darons l’ont écrit comme ça. aucune idée. et tant mieux si les gens te croient pas, comme ça t’es en sécurité, et tu risques rien si jamais ils te recroisent et ils entendent un autre nom. puis, bon, tu fais ce’ que tu veux après, j’suis pas bien plus vieux toi, j’suis pas la mère maquerelle qui donne des conseils aux gamins qu’elle trouve sur le trottoir, parce qu’elle l’a arpenté de long en large avant eux.”

non, il fait pas dans ces bails là, jo, c’est pas un mec bien. ni un mec pas bien d’ailleurs, c’est juste un pauvre gars avec des accès d’empathie parfois, qui se dit qu’il pourrait aussi faire des choses utiles. parfois. le reste du temps, il détourne les yeux, comme tout le monde. il est pas assistante sociale, et il ne veut pas sauver les gens de la damnation éternelle. il continue juste sa petite vie, et laisse les gens faire leurs propres choix, puis les assumer ou non. chacun sa vie, chacun son chemin.

”ouais, il m’a baisé, tout en gardant le canon du gun contre ma tempe. c’était le genre de truc qui le faisait bander, moi j’ai juste chialé tout du long, en essayant de rester docile. j’pensais pas avoir d’instinct de survie, mais dans ces moments là, tu réfléchis plus, ton corps prend le dessus et tu passes en mode automatique. sur le coup, tu peux pas accepter que c’est réel, et que c’est en train de t’arriver, malgré les précautions. c’était y a, quoi, deux ans? c’est le genre de trucs t’en sors pas indemne. en plus je fais pas ça contre de l’argent, j’ai juste eu un trauma gratuit, de l’anxiété et de la paranoia par rapport aux flingues. le genre de trucs super facile à vivre quand c’est plus facile d’acheter un putain de revolver qu’un pot de glace.”

et puis il s’occupe de son patient. il en a sûrement assez dit, et c’est jamais bon d’être trop bavard ces derniers temps. il vaut mieux rester gentiment à sa place et pas faire de vagues, en essayant de pas se faire épingler au mur et casser la gueule. quoique, ce genre de trucs il a l’habitude, il les provoque. mais c’est toujours les mêmes qui lui refont le portrait, il aimerait pas que ça ait des connotations politiques. il essaie de s’intéresser le moins possible aux gangs, c’est le genre de bails qui ne peut vous attirer que des emmerdes.

et il en a assez comme ça.

non, définitivement, il est bien mieux dans son appart miteux, à recoudre un gamin qui se fait sauter contre un peu d’oseille, et à éviter de lui demander quoi que ce soit de trop personnel.il faut pas s’attacher, dans cette ville. parce que sinon c’est trop tard, et vous le retrouverez flingué, et vous allez vous flinguer aussi. il est bien mieux, tout seul, à chialer comme une gamine dans son plumard, parce que la solitude le ronge. c’est bien mieux comme ça. il ne veut pas donner d’attention, il préfère la recevoir. c’est la seule chose qu’il sait faire, après tout, ce serait dommage de perdre ça aussi. alors, il le recoud, patiemment, en faisant attention de ne pas trop le charcuter. après tout, il est pas médecin, et google a ses limites. au moins, tout est stérile, et il a tout désinfecté. alors il fait gaffe, il demande à son patient si ça va à peu près. et machinalement il lui répond.

parce que malgré lui, il s’attache.

j’viens de chicago, et pas le genre de quartier comme on voit dans les séries télé. non, les quartiers ultra bourge de chicago. ma mère a certainement été vendue à mon père, j’ai des origines russes, pour ça qu’il vaut mieux que j’évite le crâne rasé, sinon, on me rangerait dans la catégorie skinheads.j’étais un p’tit dealer, un qui vaut pas grand chose mais qui se fait du blé, le genre qu’on oublie un peu. et puis, j’me suis fait choper par les poulets. j’étais mineur, j’ai fait de la juvie. j’y ai rencontré des gens là bas, et d’abord, je faisais le malin, parce que je faisais tout le temps ça. j’provoquais des combats. et puis l’un d’eux, m’a, pris sous son aile, si on peut dire. il m’a appris que j’étais pas le genre à donner de l’attention, plutôt à la recevoir. il m’a dit que ma gueule d’ange était faite pour se mêler à la foule. il m’a donné, plein d’attention, et j’y suis devenu accro. quand je suis sorti de là, je foutais rien, j’étais descolarisé. j’ai fait mon coming out, à àdix-neuf ans, et puis, mes parents m’ont foutu dehors. parce que j’étais pas utile, parce que je vivais à leurs crochets et qu’en plus je leur faisais honte. tu vois le genre. alors j’me suis baladé, j’ai fait plusieurs patelins, puis j’me suis posé ici. j’aime bien cette ville, autant qu’elle me fait flipper.”

il fait le dernier point, désinfecte le reste, passe de la pommade sur les bleus.

otto est presque comme neuf.
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