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 ain't no rest for the wicked (sebra)

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Seven Popescu
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ain't no rest for the wicked (sebra) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
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MessageSujet: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 10 Jan - 14:03

Comme souvent ces derniers temps, il est épuisé. Ça fait trois jours qu'il n'est pas rentré – ses fringues sentent la rue, la clope et la sueur. Mais c'est à l'intérieur qu'il se sent sale. Ce dont il rêve le plus, c'est même pas de l'eau chaude, de l'odeur du savon, ou du confort d'une douche. C'est de frotter jusqu'à s'en arracher la peau. Effacer les traces de piqûres qui démangent le creux de son coude, se débarrasser de la crasse qui s'est incrustée jusqu'au fond de sa tête. Se décaper tout entier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui.

Peut-être qu'il devrait plutôt se laver à l'acide.

Le trajet s'annonce désespérément long. Les bus ne passent plus à cette heure-ci alors il est forcé de tout faire à pieds, et il rumine, lorgne sur les voitures qu'il croise, se demande s'il pourrait en voler une. Mais il n'est pas équipé pour. Condamné à marcher encore, et encore, et encore. Son allure ralentit au fur et à mesure, ses pieds traînent, ses dents grincent. Il n'a même plus de clope pour faire passer le temps.

Quand il commence à reconnaître son quartier, il se détend un peu. La nuit à North End, tout se ressemble. Les devantures sont toutes les mêmes, éteintes, ravagées pour la plupart – par le temps, par les gens. Qu'il fasse jour ou nuit ne change rien : presque tout est fermé. Les bâtiments tristes se succèdent jusqu'à laisser place aux maisons branlantes. Il aperçoit enfin celle d'Anca. Le ciel est noir et il espère que Barbra est de sortie, à picoler ou danser on ne sait trop où. Si elle pouvait même aller finir la nuit chez quelqu'un, ça l'arrangerait. Il n'a pas envie de la voir. Chaque fois elle l'emmerde avec son histoire de voiture, chaque fois il l'ignore, chaque fois ils finissent quand même par se hurler dessus – quand il n'est pas trop défoncé pour ça. Alors moins il la croise, mieux il se porte. Il préfère être seul, quitte à laisser ses démons le ronger lentement.

La porte est verrouillée. Il prend ça pour un signe positif ; ça veut dire qu'elle n'est pas là, et qu'il aura la paix. Sa mauvaise humeur commence doucement à se dissiper, alors qu'il sort ses clés de sa poche. Elles ne veulent pas entrer dans la serrure. Ça l'agace, il s'acharne, ne comprenant pas pourquoi il n'y arrive pas. Il est sobre – le trajet lui a permis de finir la redescente de sa dernière prise – alors ce n'est pas son cerveau qui lui joue des tours. Brandissant son portable, il l'utilise pour s'éclairer et découvrir d'où vient le problème. Si ça coince, c'est parce que la clé n'est pas la bonne.

On a changé les serrures.

– La sale pute. Il réessaie quand même bêtement, encore et encore, jusqu'à finir par s'énerver. Son poing vient s'abattre une première fois sur la porte. Puis une deuxième. Puis c'est son pied. Puis son corps tout entier. – BARBRA ! Le flanc endolori, il recule de plusieurs pas pour avoir une meilleure vue sur les fenêtres. Il a changé d'avis : faut qu'elle soit là. Et la lumière qu'il aperçoit le laisse penser que c'est le cas. – BARBRA ! OUVRE-MOI, CONNASSE ! La colère se mue peu à peu en rage, comme toujours. Il bouillonne, les yeux rivés sur la silhouette qui finit par apparaître et vient ouvrir une fenêtre. Sa haine déborde avant même que la blonde ait pu ouvrir la bouche : – C'EST QUOI C'BORDEL ? Il écarte les bras en grand, la toisant d'un regard noir. – D'où tu changes les serrures ?! J'vais t'défoncer putain, viens m'ouvrir ! Tout ce qu'il voulait, c'était prendre une foutue douche et aller s'écrouler sur leur matelas pourri. Il se retrouve à devoir gérer une pétasse qui se croit tout permis.
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Barbra Marshall
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyMer 15 Jan - 20:33

« T’en fais pas, on s’retrouve demain à la même heure bébé. » Elle ponctue sa phrase d’un clin d’œil avant d’éteindre la webcam. C’est pas vraiment ça qu’elle aurait aimé lui dire – elle aurait préféré lui dire qu’il était rien d’autre qu’un dégueulasse de plus, lui peut-être pire que les autres. Ses demandes frôlaient souvent le bizarre et si elle parvenait à s’y soustraire jusqu’à présent en le déconcentrant d’une façon ou d’une autre, elle se doutait qu’il finirait par perdre patience. Ce qui ne l’arrangerait pas tellement. C’est que donneurdorgasme69 – notez la délicatesse du pseudo – était son plus gros donateur – pas d’orgasme, assurément. Il venait de payer 50 dollars pour 30 minutes, ce qui était plutôt généreux, et elle ne tenait pas vraiment à perdre cette source d’argent facile. Sans doute que si elle se ployait à ses requêtes étranges, il se montrerait plus généreux mais Barbra préférait éviter d’en arriver là. Des coups sur la porte et son prénom hurlé la font sursauter. Voilà qu’elle devait gérer le problème Seven, maintenant. Soupirant, elle se redresse, enfile un vieux tee-shirt et un short, récupère les clés de la maison avant de monter les escaliers en courant, l’ordinateur portable dans les mains. Elle s’empresse de le cacher au fond d’un tiroir dans la chambre d’Anca, en se disant que ce serait surement plus sûr que si elle le mettait avec ses autres affaires. Seven risquait d’être plus qu’énervé, et elle se doutait qu’il aurait une réaction qui empesterait la violence. Elle tenait à sauver son outil de travail d’une éventuelle nouvelle tornade. Pour autant, la gamine ne comptait pas tenter de calmer les choses. Bien au contraire. Fière de cette petite vengeance qu’il avait amplement mérité après avoir vendu sa voiture au premier con venu, elle s’empresse d’aller jusque la fenêtre qu’elle ouvre avant de glisser sa tête, jubilant en voyant Seven s’énerver encore et encore contre la porte.

« Je sais pas, c’est pas demandé très gentiment. » qu’elle dit, un grand sourire aux lèvre. Et elle sait que ça va l’énerver encore plus. Avoir changé les serrures de la maison avaient creusé un trou non négligeable dans son budget mais ça en valait clairement la peine. Barbie comptait bien en profiter autant que possible, sans oublier de le narguer, bien entendu. « Mets-toi à ma place. T’es là, tu m’insultes, tu me menaces… ça me donne pas vraiment envie d’ouvrir. » Elle hausse les épaules, appuie ses avants bras contre le rebord de la fenêtre. « Alors que si tu faisais une liste de touuuutes mes qualités, là, j’aurais carrément envie d’ouvrir ! » Elle regrette un peu de pas avoir filmé. Ca aurait probablement été un film de qualité, qu’elle aurait regardé encore et encore, peut-être même qu’elle aurait pu le partager sur les réseaux. « Ha, et autre chose. Si tu veux rentrer, vaudrait mieux que tu me files l’argent que tu t’as gagné en vendant MA putain de voiture au premier con venu. » Elle ne comprenait toujours pas pourquoi il avait fait ça mais elle avait arrêté de réfléchir pour trouver une explication. Déjà, ça lui donnait bien trop mal au crâne pour rien et en plus, on parlait de Seven, qui avait toujours eu un comportement plutôt imprévisible. Une chance pour lui qu’elle n’ait pas réussi à le voir les premiers jours après cette découverte et après les problèmes rencontrés avec les flics. Barbra aurait probablement hurlé encore et encore – là, avec les jours qui passent, elle s’était calmée, même si elle lui en voulait toujours autant. La tête tirée par Seven alors qu’il se retrouvait à la rue l’amusait trop pour qu’elle reste sur les nerfs. Enfin, maintenant qu’elle se retrouvait là, les clés à la main et Seven plus énervé que jamais, elle réalisait qu’elle n’avait pas vraiment penser aux conséquences éventuelles. Si l’idée lui traverse l’esprit quelques secondes, elle disparaît aussitôt. C’est un problème qu’elle réglera quand il se présentera, comme tous les autres.
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 17 Jan - 18:32

– Je sais pas, c’est pas demandé très gentiment. Il a envie de lui faire ravaler son sourire. Si elle n'était pas hors de sa portée, il lui aurait sûrement déjà sauté à la gorge sans réfléchir. Mais puisqu'il est condamné à la regarder se pavaner du haut de son perchoir, il serre les poings, grince des dents. Impatient de lui mettre la main dessus. – Barbra. Sa voix gronde dans les basses, menaçante. C'est un avertissement. Il sait qu'elle crève d'envie de le narguer – à sa place il ferait sûrement la même chose – mais ses nerfs sont trop à vif pour le supporter. Sa patience, déjà très limitée en temps normal, est devenue inexistante depuis que les problèmes s'accumulent. Il a l'habitude de se contenir un minimum, avec Barbra. Brutal mais pas violent, pas vraiment, pas au point de lever la main sur elle comme il le ferait avec les autres. Cette protection s'évapore pourtant en même temps que son self control. – Mets-toi à ma place. T’es là, tu m’insultes, tu me menaces… ça me donne pas vraiment envie d’ouvrir. Peu importe à quel point il la fusille du regard, elle continue de s'enfoncer. La nonchalance qu'elle affiche le fait enrager un peu plus à chaque seconde. – Alors que si tu faisais une liste de touuuutes mes qualités, là, j’aurais carrément envie d’ouvrir ! Son culot lui arrache un rire sec, presque indigné. Elle serait capable de pousser le vice jusqu'au bout, de le laisser planté là jusqu'à ce qu'il cède – plutôt crever. Il trouvera un moyen d'enfoncer la porte s'il le faut, mais il ne lui donnera pas satisfaction. Jamais. Elle a un ego surdimensionné, et lui, une fierté excessive. – J'te jure que si tu m'ouvres pas tout d'suite, quand j'te chope, j'te pète la gueule. Le regard noir, le ton posé, il est très sérieux. Ça sonne comme une promesse. – Arrête de m'chercher. Il n'est pas en état de se plier à ses petits jeux stupides.

Mais comme toujours, Barbra n'écoute rien. Elle n'en fait qu'à sa tête, sans se soucier de ce qu'il peut bien dire, des menaces qui planent. Elle surenchérit. – Ha, et autre chose. Si tu veux rentrer, vaudrait mieux que tu me files l’argent que tu t’as gagné en vendant MA putain de voiture au premier con venu. Interloqué par le changement de sujet, il la dévisage une seconde, immobile. Toujours la même chose qui revient sur le tapis, encore et encore, sans relâche. Il n'en peut plus. Cette fois, c'est trop.

Il explose.

– MAIS TU VAS M'FAIRE CHIER COMBIEN D'TEMPS AVEC TA PUTAIN D'CAISSE DE MERDE ?! Ses bras s'agitent dans de grands gestes véhéments et sa voix résonne dans toute la rue. – J'EN AI RIEN  À FOUTRE, TU PIGES ?! T'AS QU'À TROUVER UN CON QUI T'EN VOLERA UNE AUTRE ! Il vocifère, les veines de son cou qui enflent tellement qu'on dirait qu'elles vont se rompre. – SERS-TOI D'TON CUL, PUTAIN ! Il l'a toujours vue se servir de ses atouts à son avantage, de manière à obtenir ce qu'elle veut. Si elle pouvait le faire pour dégoter une nouvelle voiture, et arrêter de le harceler à ce sujet, ça l'arrangerait. Surtout si c'est pour venir raconter n'importe quoi sur ce qu'il en a fait.

Deux maisons plus loin, une tête apparaît à la fenêtre, manifestement agacée par tout le raffut qu'ils causent. – C'est pas bientôt fini c'bordel ?! Faites chier putain ! Seven répond par un éclatant : – TA GUEULE ! Puis il se tourne à nouveau vers Barbra, toujours bouillonnant de rage. Ses poings semblent vibrer au bout de ses bras, avides de violence, tremblant de n'avoir aucune surface sur laquelle aller se fracasser. Il s'efforce de se calmer suffisamment pour arrêter de hurler. – J'l'ai pas vendue, j't'ai déjà dit ce qui s'était passé. Son histoire d'accident était fausse, mais toujours moins pire que le mensonge qu'elle est en train de lui servir. – J'sais pas d'quoi tu parles donc arrête de m'casser les couilles avec ça. Peu importe d'où lui vient l'idée qu'il a vendu sa voiture, il s'en fout. Tout ce qu'il veut, c'est rentrer, se laver, se coucher. – Viens m'ouvrir, putain.
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 14 Fév - 23:16

Elle sent la tension dans la voix, la fatigue, l’énervement, mélange d’émotions qui feront pas bon ménage. C’est la même sensation que celle ressentie avant un orage, quand l’air trop chargé annonce la tempête à venir. Pourtant, même malgré les signes visibles de la catastrophe à venir, Barbra ne lâche pas l’affaire, insiste. C’est qu’elle se considère dans son droit. Qu’il ait planté sa voiture était une chose – découvrir qu’il l’avait probablement vendu dans son dos en était une autre. Elle avait doublement droit à sa vengeance et la perspective d’une autre prise de tête n’allait pas la freiner. Elle était sans doute habituée voir immunisée contre celles-ci, de toute façon. Il y a son prénom qui sonne comme un avertissement qu’elle ignore volontairement. Elle continue sur sa lancée, bien décidée à avoir le dernier mot. Elle finit par hausser les épaules, peu convaincue par les menaces prononcées. « Blah blah blah, tu dis tout l’temps que tu vas m’casser la gueule, change de disque un peu. » Enfin, tout le temps était sans doute une exagération. Mais il était arrivé que ça lui échappe, sans qu’elle prenne ça pour une réelle menace. Il irait sans doute pas aussi loin, même si Barbra s’amusait un peu trop à toujours frôler plus ses limites. Pourtant la gamine voit bien l’état dans lequel il est. Elle sait pas vraiment ce qu’il fait de ses journées, s’en est jamais vraiment soucié mais ces temps-ci, il lui donne l’impression d’une lente descente en enfer. C’est pas pour autant qu’elle va essayer de l’aider. Seven la laisserait sans doute pas faire et de toute façon, elle pense pas être la personne idéale pour ça – faudrait déjà qu’elle s’occupe du propre foutoir qui lui sert de vie.

L’explosion ne tarde pas quand elle évoque sa voiture. « J’PEUX T’EMMERDER ENCORE LONGTEMPS AVEC CA TROU DU CUL » réponse automatique hurlée en réponse à son premier cri. Il s’imagine quand même pas qu’elle lâcherait l’affaire au bout de si peu de temps, si ? Barbra est bien plus tenace que ça, ce que son entourage apprend toujours à ses dépens. Les yeux levés au ciel, elle soupire, s’appuie contre le rebord de la fenêtre. « MAIS J’AI PAS QUE CA A FOUTRE J’AI UN BOULOT HEIN ! » Ce qui était vrai, même si Seven s’imaginait sans doute que son porte-monnaie se remplissait par magie ou qu’elle tirait tous ses billets des distributeurs qu’étaient les hommes. Immersion soudaine d’un autre hurlement dans la conversation, ce qui a le don de détourner rapidement la colère de Seven, au moins quelques secondes. Elle écoute, peu convaincue. Elle ne comprend pas comment il aurait été possible qu’elle retrouve sa voiture si, comme il le lui avait dit, elle avait été accidentée au point qu’il ne pouvait plus la récupérer. « Mais tu te fous encore de ma gueule ! » exaspération manifeste. Enième soupire, doigts qui tapotent le rebord. « Si vraiment tu t’es planté avec ma caisse, explique moi pourquoi l’autre fois, j’suis tombée sur un débile qui conduisait MA voiture ? » Vraiment, Barbra doutait qu’il puisse trouver une explication valable pour se justifier. Sans doute qu’il avait oublié qu’elle n’était pas si débile qu’elle en avait l’air, pas au point de croire n’importe quoi alors qu’elle avait eu la preuve de son mensonge sous les yeux. Et, parce qu’elle en a marre d’être prise pour une idiote, elle sort son bras par la fenêtre, agite les clés juste au-dessus de Seven. « C’est ça que tu veux ? » Enième provocation, gamine qui se dit que si elle l’énerve suffisamment, il finira par lâcher la vérité, même sans le vouloir. C’était probablement pas le plan le plus réfléchi, ni le plus sûr qui soit, mais elle avait pas tellement le choix. De toute façon, provoquer des tornades l’amusaient, surtout quand elle était en sécurité comme elle l’était à ce moment-là. « Si tu m’dis ce qui est vraiment arrivé, j’te laisse entrer. » Ce qui était, de son point de vue, une offre plus que raisonnable. « Après c’est comme tu veux, hein, mais perso, je suis à l’intérieur, j’ai tout ce qu’il faut et j’ai tout mon temps, aussi. » Mouvements de bras amples qui accompagnent ses propos. Et peut-être qu’elle a un peu trop confiance en ce plan merdique élaboré en trois secondes sous l’effet de la colère. Attention qui se relâche, suffisamment en tout cas pour qu’elle laisse échapper les clés qui volent un peu plus loin. Elle se fige aussitôt.
Merde.
Bon.
Peut-être que son plan était pas si infaillible que ça.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyMer 19 Fév - 11:43

– Blah blah blah, tu dis tout l’temps que tu vas m’casser la gueule, change de disque un peu. Ses poings se serrent si férocement qu'ils en deviennent douloureux – déjà prêts à frapper, décharger ce trop-plein de rage qui bouillonne et le brûle de l'intérieur. Plus il la fixe, plus il semble tenter de creuser un trou dans son front par la simple force de son regard. Barbra provoque comme elle le fait toujours. Mais il est trop à bout de nerfs pour le supporter, et se contenter de leurs joutes puériles.

Il a réellement envie de la cogner.

La soupape saute quand la voiture est ramenée dans la conversation, encore. Il est fatigué de subir les mêmes assauts à répétition ; ça ne fait que lui rappeler son entrevue avec May et Sam, l'échec cuisant, la défaite honteuse. Sa fierté est trop salement écorchée. – J’PEUX T’EMMERDER ENCORE LONGTEMPS AVEC ÇA TROU DU CUL ! Il sait combien elle peut être tenace, c'est justement ce qui lui pose problème. Elle ne veut pas lâcher l'affaire et il ne sait plus comment s'y prendre pour la forcer à le faire. – MAIS J’AI PAS QUE ÇA A FOUTRE J’AI UN BOULOT HEIN ! Son rire fuse comme une balle, moqueur, méprisant. Barbra ne serait sûrement pas capable de garder un boulot lambda. Il n'a aucune idée d'où viennent les billets qu'il lui vole dès qu'elle a le dos tourné, mais il est persuadé que ça n'est pas le fruit d'un vrai salaire. Sûrement qu'elle se contente de plumer des types quelconques, comme elle aime tant le faire. – C'est ça ouais, et tu bosses sur quel trottoir ? C'est peut-être l'activité dans laquelle il l'imagine le mieux.

Il a beau certifier qu'il n'a pas vendu sa voiture, elle refuse de le croire. Probablement à raison – après tout, s'il a menti une fois, il peut le faire indéfiniment. Et c'est ce qu'il compte faire. – Mais tu te fous encore de ma gueule ! Si vraiment tu t’es planté avec ma caisse, explique moi pourquoi l’autre fois, j’suis tombée sur un débile qui conduisait MA voiture ? Excédé, il souffle bruyamment et écarte les bras sur les côtés, se remettant à hurler. – MAIS J'EN SAIS RIEN, MERDE ! C'est vrai. Peut-être que les Kids ont vendu la voiture, peut-être qu'ils se la sont faite voler eux aussi, il ne sait pas. Il n'a pas envie de savoir. Il aimerait juste oublier toute cette histoire et prétendre que rien n'est jamais arrivé. – Si j'l'avais vendue, j'te dirais juste d'aller t'faire foutre. Il ne s'acharnerait pas à le nier de la sorte – il aurait vite avoué, tout en se foutant de sa gueule et lui disant qu'elle ne peut plus rien y faire. S'il ne parle pas, c'est que le sujet est bien plus délicat. Il ne veut pas mentionner les Kids. Et il ne veut surtout pas avouer qu'il a perdu contre May et son taser, ce soir-là. – J'ai rien fait donc lâche-moi avec ça, putain. Il commence à être lassé d'être accusé à tort, que ce soit par elle ou tous les autres. La frustration qui en découle est à peine supportable.

Elle brandit les clés de la baraque et les agite dans l'air, au-dessus de sa tête. Il enrage toujours plus. – C’est ça que tu veux ? Son regard se braque sur elle comme le canon d'un flingue. – Si tu m’dis ce qui est vraiment arrivé, j’te laisse entrer. Il lâche un rire nerveux, teinté de toute la colère qui s'accumule et dont il ne sait plus quoi faire. Elle le démange, l'électrise, brûle ses mains quand il vient les passer sur son visage fébrilement. – Après c’est comme tu veux, hein, mais perso, je suis à l’intérieur, j’ai tout ce qu’il faut et j’ai tout mon temps, aussi. Levant à nouveau la tête vers elle, il est prêt à rétorquer quand il voit les clés voler. Elles tintent en s'écrasant sur le bitume.

Une seconde de flottement.

Et puis il les repère, avant de se jeter dessus précipitamment. Il fonce ensuite vers la porte, la déverrouille et la laisse grande ouverte en se ruant à l'intérieur, trop pressé de mettre la main sur Barbra.

Lorsqu'il la trouve, son sang ne fait qu'un tour. La rejoignant à grandes enjambées, il empoigne sa gorge brutalement, et la pousse à reculer jusqu'à ce qu'elle se retrouve coincée entre un mur et lui. – Tu t'crois où, hein ? Son visage se rapproche du sien, ses doigts resserrent leur prise. – T'es pas chez toi, sale conne. Tu touches pas aux serrures. Tu touches à rien du tout sauf si j'te dis d'le faire. Il n'aime pas qu'on empiète sur son territoire. Il aime encore moins que ce qui appartient à Anca soit dénaturé – peut-être qu'une part de lui, soigneusement enfouie, aimerait que tout reste intact pour garder une trace de sa présence. Peut-être aussi qu'il espère qu'elle rentrera bientôt.

Avec un train de retard, il réalise que Barbra commence à manquer d'air. Il la relâche un peu brusquement, comme si le contact le brûlait tout à coup – parce qu'il y a encore des limites qu'il ne veut pas franchir. Mais il reste proche. Menaçant. – La prochaine fois qu'tu fais un coup comme ça, j'te jure que tu dégages. Probablement pas : s'il se débarrasse d'elle, il n'aura vraiment plus personne et il ne veut pas être seul. Même s'il ne l'admettra jamais. – J't'ai pas faite venir pour que tu m'casses les couilles. Pourtant il savait que ça arriverait, parce que c'est toujours la même chose entre elle et lui. Une amitié bancale, jamais tout à fait assumée, recouverte par beaucoup trop de cris.
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 28 Fév - 19:47

« J’sais plus, mais demande à ta mère, elle était sur le même la nuit dernière ! » Réplique trop facile mais Seven la saoulait trop pour qu’elle cherche plus que ça. Comme si elle pouvait rien faire d’autre que la pute. Déjà, si elle se prostituait, elle ferait pas ça pour rien, assurément. Elle gagnerait bien plus que les billets qu’elle empoche actuellement. En fait, c’était pas vraiment le fait qu’il l’insulte de pute qui l’emmerdait, ça, elle avait l’habitude – c’était peut-être même devenu son deuxième prénom, à force. Mais ça l’indignait qu’il s’imagine qu’elle vende son corps pour si peu. Un scandale, vraiment. Suffit de voir son corps pour comprendre que si un jour elle en arrivait là, elle serait carrément une pute de luxe. Mais là n’était pas le débat.

Le débat portait plutôt sur sa voiture qu’elle avait retrouvé miraculeusement alors qu’elle était censée être dans un ravin. Et si elle le harcelait depuis un moment avec ça, elle ne comptait pas lâcher l’affaire, à juste titre. Peut-être qu’elle était pourrie, peut-être bien qu’elle faisait des bruits pas toujours très rassurants, peut-être aussi qu’une myriade de fesses avaient effleuré la banquette arrière, rendant l’hygiène de celle-ci plutôt douteuse, mais ça restait sa voiture (d’accord elle avait volé l’argent pour l’acheter mais ça restait un travail comme un autre). « J’m’en tape. Il y a un truc qui colle pas dans ton histoire, t’as forcément menti. » C’est qu’elle était pas débile au point de gober n’importe quoi (même les pénis qui passaient par là étaient choisi avec soin, merci bien). La blonde se doutait qu’il n’avait pas dit la vérité. A la limite, elle voulait bien croire qu’il n’avait pas vendu la voiture. Mais il y avait forcément quelque chose qu’il lui avait volontairement caché. Sûre d’elle et de sa position de supériorité dans ce dialogue de sourds, Barbra agite les clés par la fenêtre, narguant une énième fois Seven. Sauf qu’à force d’être trop confiante, elle est moins vigilante et les précieuses clés finissent par lui échapper pour atterrir sur le bitume, à moins d’un mètre de Seven.

Et là, elle sait qu’elle est dans la merde. Pendant un instant, elle se demande si elle ferait pas mieux de sauter par la fenêtre et se tirer, le temps qu’il se calme. Mais à en juger par la hauteur, elle risquait de se faire mal, voir même de se casser une jambe, et elle doutait pouvoir allumer qui que ce soit en ligne avec une jambe dans le plâtre. De toute façon, le temps qu’elle réfléchisse et n’élabore un plan d’évasion digne de Michael Scofield, Seven est là. Et visiblement, il est tout sauf ravi. Terminé l’air narquois, le sentiment de sécurité qui la poussait à être si arrogante. Elle a pas le temps de réagir, de parler, que déjà il la saisit par la gorge, poigne un peu trop forte à son goût. Elle aimerait parler, lui crier d’aller se faire foutre mais l’emprise sur sa gorge ne lui permet pas de sortir d’autres sons que des gémissements rauques incompréhensibles. N’appréciant pas cette restriction et cette emprise physique qu’il a sur lui, elle se débat, tente des coups de poings peu efficaces sur ses avant-bras avant d’y enfoncer ses ongles. Mais elle le connaît, Seven. Elle pourrait tout aussi bien le ruer de coup de pieds qu’il ne bougerait pas. Rien ne servirait quand il est dans cet état, aveuglé par la colère et la rage qu’elle avait attisé un peu plus tôt. Elle écoute à peine ce qu’il raconte, air qui peine à se faire un chemin jusqu’aux poumons. Son souffle se fait plus court et elle commence à se dire que ce con s’arrêtera pas – qu’elle a poussé trop loin, cette fois, qu’elle a brûlé des limites bien trop souvent frôlées. Elle tente un coup de pieds qui part dans le vide, coup beaucoup trop faible pour faire quoi que ce soit. Même les coups qu’elle essaie de porter sur ses bras se font plus faibles, énergie qui semble la quitter progressivement.

Putain, ce débile va vraiment la tuer.
Et apparemment, Seven a cette même réflexion puisqu’il la lâche au même moment. Elle se penche, une main sur le mur pour éviter de tomber, impression que ses jambes sont trop molles pour la soutenir si elle n’a aucun appui. Barbra tousse, gorge irritée, grande bouffée d’air qu’elle essaie d’avaler comme pour compenser ce qu’il lui a manqué pendant quelques secondes. Et lui continue de menacer pendant qu’elle récupère, à croire qu’il en avait pas fait assez. Elle s’énerverait probablement si elle ne se sentait pas si vacillante. Pourtant, quand il a fini, elle rit. Rire rauque suivi d’une énième quinte de toux. « Et qu’est-ce que t’espérais alors ? »  Elle se redresse, l’impression de se sentir un peu mieux. Peut-être qu’elle devrait en profiter pour partir. Prendre ses affaires, voler des conneries au passage, trouver un appart miteux qui ferait l’affaire. Un appart dans lequel elle serait libre de faire ce qu’elle veut, quand elle veut, sans risque de se faire étrangler – pour le coup, il y a sans doute toujours un risque, surtout à Détroit, surtout avec elle qui passe son temps à emmerder les mauvaises personnes. Elle devrait surement pas rester et vivre avec un type qui passe son temps à l’insulter et à l’étrangler. Partir serait la meilleure option.

Mais elle le fait pas. Parce que ça lui paraît pas si mal que ça, gamine qui se dit qu’il pourrait y avoir pire. Parce que si Seven est mauvais avec elle parfois, elle peut l’être tout autant. Et que ça a toujours été comme ça. Elle s’entoure que d’âmes abimées, Barbra, de celles qui savent pas réagir correctement, comme elle. « Dis-moi, qu’est-ce que t’espérais en m’faisant venir ici ? Tu pensais p’tête que j’allais t’préparer à bouffer et ranger ta merde tout en étant une colloc attentionnée ? Vraiment ? Tu m’prends pour qui ? » Clairement, s’il voulait éviter les prises de tête, fallait pas l’amener ici, il le savait. Elle se tourne vers lui, lui fait face, traces rougeâtres sur la gorge, voix encore rauque. « J’étais très bien comme j’étais, c’est toi qui m’a dit de venir ici alors tes « t’es pas chez toi blah blah blah » tu peux t’les garder. C’est TA faute si j’suis pas chez moi. » qu’elle dit, le pointant du doigt. Pour le coup, on pouvait pas vraiment dire qu’elle était très bien, à Savannah. Elle survivait, tout au plus. Mais c’est ce qu’elle fait partout, Barbra. « Fous moi dehors, j’en ai rien à foutre. J’trouverais un endroit où on m’étranglera pas pour des raisons à la con. Et j’trouverais ça facilement, en plus. Toi, pas sur que tu retrouveras des potes facilement, par contre. »  Même si pour le coup, elle était pas forcément beaucoup plus entourée que lui. Mais elle donnait facilement l’impression du contraire, barbie, soirée nombreuses passées entourées de connaissances et d’inconnus que l’alcool faisait passer pour des amis. Illusion parfaite malgré une éternelle sensation de solitude.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 28 Fév - 23:13

Entre les lignes il la traite de pute et elle riposte sur sa mère, dans un schéma vieux comme le monde, répétitif, puéril. Parce qu'ils ne sont rien de plus qu'un duo de sales gosses. Enragés, mal éduqués, broyés par la vie qu'ils mènent. Tout juste bons à se bouffer la gueule.

Elle pourrait tenter de comprendre. Se poser, se demander pourquoi il a menti au sujet de la voiture, ce qui a pu se passer s'il ne l'a pas vendue. Lui poser les bonnes questions et rester solidaire.

Il pourrait lui expliquer les choses. Mettre sa fierté de côté, raconter son altercation avec les Kids, tenter de se racheter. Être honnête avec elle, pour une fois.

Mais ils préfèrent jouer à celui qui hurlera le plus fort, et il n'y a jamais de gagnant.

– J’m’en tape. Il y a un truc qui colle pas dans ton histoire, t’as forcément menti. C'est un dialogue de sourds. Il a menti, elle le sait, il refuse de parler. Mais puisque son histoire d'accident ne tient plus debout, il ne persiste pas dans cette direction. – Ouais. Il écarte les bras sur les côtés, le regard défiant. – Et tu vas faire quoi ? Elle pourra continuer de s'énerver autant qu'elle veut, tant qu'il décide de s'obstiner dans le silence, elle ne tirera rien de lui. Pas même si elle le coince hors de sa propre baraque. C'est son seul avantage et elle le perd rapidement, lorsqu'elle fait tomber les clés en voulant le narguer. Il se précipite à l'intérieur comme un fauve enragé.

Lorsqu'il se retrouve face à elle, tout va trop vite. Il étrangle, il pousse, il emprisonne. Elle se débat mais il ne sent rien, aveuglé par un trop-plein de colère qui lui échappe. Ce n'est pas juste l'affront qu'elle lui a fait ou les limites qu'elle ne cesse de repousser – c'est tout le reste, soudain projeté sur elle pour en faire la cible de toute sa rage, la transformer en exutoire bancal. Il ne voit plus qu'une poupée de chiffon entre ses doigts. Il voudrait la froisser, la tordre, la fracasser jusqu'à en avoir les mains aussi douloureuses que son esprit. Mais sa proie faiblit sous sa poigne. L'insatisfaction dissipe un peu la haine, lui ouvre les yeux sur Barbra qui étouffe.

Il lâche.

Et pendant qu'elle tousse et reprend son souffle, il reste là, à menacer dans le vide. Peut-être pour se prouver qu'il reste maître de la situation, alors qu'il a l'impression que tout lui échappe. – Et qu’est-ce que t’espérais alors ? Il l'observe, yeux plissés, toujours suffisamment proche d'elle pour jouer de sa taille. Ça le rassure de dominer physiquement, puisque tout le reste est en train de dérailler. – Dis-moi, qu’est-ce que t’espérais en m’faisant venir ici ? Tu pensais p’tête que j’allais t’préparer à bouffer et ranger ta merde tout en étant une colloc attentionnée ? Vraiment ? Tu m’prends pour qui ? Bien sûr que non – ça c'est ce qu'il attendait d'Anca, parce que c'est comme ça que ça toujours fonctionné. Barbra n'a jamais eu cette douceur ou cette bienveillance, il le sait, il n'a jamais cherché ces choses-là chez elle. C'est même le contraire. Elle a presque quelque chose de rassurant, parce qu'elle ne s'attarde pas sur ses failles, elle n'essaie ni de les réparer ni d'en parler. Ça lui donne l'impression que ce n'est pas si grave quand il se réveille en hurlant la nuit, quand il tremble de la tête aux pieds, quand il ravale férocement l'envie de chialer. Parfois elle l'aide à oublier.

La vérité c'est qu'il a besoin d'elle, mais il préfère se cacher derrière trop de mépris. – Te surestimes pas. Il m'fallait juste un vide-couilles à portée d'main. La rabaisser, encore. Faire comme si elle n'était rien de plus qu'un objet. Après tout elle y est habituée, c'est de cette manière que les hommes l'ont traitée toute sa vie – peut-être pour ça qu'elle continue à s'entourer de types comme lui.

– J’étais très bien comme j’étais, c’est toi qui m’a dit de venir ici alors tes « t’es pas chez toi blah blah blah » tu peux t’les garder. C’est TA faute si j’suis pas chez moi. C'est vrai. Et peut-être qu'il devrait regretter, parce qu'il lui a menti, parce qu'il l'a arrachée à leur bande, à ce qu'elle avait bâti là-bas, tout ça par pur égoïsme. Parce qu'il ne voulait pas être seul. Mais il referait sûrement la même chose, si l'histoire se répétait. – Bah si t'étais si bien qu'ça, t'as qu'à y retourner. Vas-y, rentre à Savannah ! Il baisse la voix, l'air presque menaçant. – Tu verras comment ils vont t'accueillir. Frankie te f'ra la peau. Il persiste dans son mensonge – cette histoire bancale qu'il a tissée pour lui faire croire que les autres voulaient la leur faire à l'envers, la donner en pâture avec lui. Il n'a fait qu'inverser son rôle et celui de Kurtis. Mais maintenant, elle est en aussi mauvaise posture que lui, parce qu'elle l'a suivi. Malgré elle, elle est devenue une traîtresse. Alors quand il utilise le nom de Frankie en épée de Damoclès, ce n'est plus tout à fait un mensonge. C'est juste que Barbra ne mérite pas son statut de paria.

– Fous moi dehors, j’en ai rien à foutre. J’trouverais un endroit où on m’étranglera pas pour des raisons à la con. Et j’trouverais ça facilement, en plus. Toi, pas sur que tu retrouveras des potes facilement, par contre. À ses yeux, ça sonne dangereusement comme un défi. Il serre les dents, vexé par ses mots et leur véracité. Si elle s'en va, il n'a plus aucun allié. Mais sa fierté maladive l'empêche de l'admettre et si Barbra en a conscience, il doit tout faire pour lui prouver qu'elle a tort. Qu'elle n'a rien d'indispensable. – Mais tu crois quoi ? J'ai pas besoin d'toi, en fait j'm'en bats les couilles de toi. J'verrai même pas la différence si tu t'barres. Tout est faux. Mais c'est craché avec une telle virulence que ça sonne vrai – sûrement parce qu'il tente de se convaincre lui-même, au fond. – Si t'es là c'est parce que j'ai été assez sympa pour t'sortir de la merde. Il l'y a plutôt enfoncée jusqu'au cou. Sans lui, elle serait toujours à Savannah, entourée des Yobbos. Avec un quotidien aussi peu reluisant qu'ici, mais au moins, elle y avait tous ses repères. – Mais puisque c'est si facile d'trouver un meilleur endroit, vas-y prouve-le, dégage ! Il lève un bras dans la direction opposée, pour lui faire signe de s'en aller. Les yeux si noirs qu'ils ne sont plus que deux puits sans fond. – T'sais quoi ? J'suis sûr que tu vas juste finir à la rue, parce que personne voudra d'une salope comme toi. Personne en a rien à foutre de ta gueule. Il ne le pense pas. Barbra a toujours l'air bien plus entourée que lui, et elle est plus facile à apprécier. Il ne sait rien de ses connaissances à Detroit – depuis qu'ils sont là, chacun mène sa vie et ses secrets de son côté. Pourtant, il reste convaincu qu'elle a plus d'amis que lui.

Ce n'est pas difficile : de son côté, il n'a plus qu'elle.

– Allez, casse-toi ! Il ne veut pas qu'elle le fasse. Mais c'est facile de prétendre que si, à s'écarter d'elle pour lui ouvrir le passage, continuant de lui désigner l'autre côté pour qu'elle aille récupérer ses affaires et qu'elle s'en aille.

L'instinct de protection le rend agressif. Il ne veut pas céder le premier, s'avouer vaincu ou montrer le moindre signe de faiblesse. Comme toujours, il agit en animal blessé : sortir les crocs pour détourner l'attention. Repousser ceux qu'il voudrait plutôt retenir. Barbra en fait les frais au même titre que tous les autres, mais il pense qu'elle n'ira pas au bout de son geste. Il provoque en se persuadant qu'elle n'osera jamais quitter le front.
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Barbra Marshall
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyVen 6 Mar - 22:59

L’insulte ne la fait même pas tiquer. Barbra est habituée. Elle a déjà encaissé toutes les insultes à caractère sexuel qu’on puisse imaginer, au point de les accueillir avec une indifférence totale – parfois même, elle les considérait comme des compliments masqués, gamine persuadée qu’elle vaut pas vraiment mieux. Paradoxe constant, quand elle prétend valoir mieux que tout le monde, alors qu’elle laisse la poignée d’individus qui l’entourent la rabaisser à volonté. « Ha ouais ? Pourtant, j’passe plus de temps à faire comme si j’te voyais pas te réveiller complètement flippé qu’à baiser. » Ça lui fait rien mais elle peut pas s’empêcher de répliquer par pure fierté, agacée d’avoir été autant malmenée, même si elle est habituée. Sujet tabou qu’elle avait jamais évoqué, pas même pendant leurs disputes, mais elle estime qu’après tout ce qu’il avait fait, Barbra était en droit de mordre à son tour. Il ne s’était pas gêné pour lever la main sur elle ni pour l’insulter, alors elle voyait difficilement pourquoi elle devrait être la seule à prendre sur elle, surtout que ça a jamais été réellement sa spécialité.

Et comme d’habitude, les reproches pleuvent, insultes qui viennent blesser les égos et attiser la rancœur. Le départ précipité de Savannah revient forcément – parce que même s’ils sont partis à cause de Frankie qui voulait mettre n’importe quoi sur leur dos, c’était Seven qui avait apporté la nouvelle, en faisant le responsable de son exil forcé loin de sa ville natale. « Mais j’en ai rien à foutre de Frankie, qu’elle vienne essayer, elle s’ra pas la première. » Même si Barbra voulait bien admettre qu’à armes égales, Frankie l’emporterait haut la main. Pour autant, elle serait pas la première à s’en prendre à elle, à chercher à la blesser. La liste était déjà bien trop nombreuse, suffisait d’interroger ses anciens plans et tout ceux qu’elle a un jour volé, humilié, à coup de mensonges et de manipulations. « Et j’suis prête à parier que si j’lui dis que tout est de ta faute, elle me croira. P’tête même qu’elle me pardonnera, une fois que j’lui aurais dit où te trouver. » Menace qui gronde mais elle le fera pas.  De toute façon, elle a pas réellement besoin de son pardon. Même si leur relation s’était améliorée, elle avait toujours gardé une certaine méfiance envers Frankie – elle le sait, Barbra, que les membres de son entourage finiront par la trahir, l’abandonner, par être agacé par ses crises et ses humeurs changeantes. Sa propre mère ne la supportait pas alors il était compliqué d’imaginer quelqu’un d’autre le faire. Alors elle était prête à tous les voir partir, Seven compris, les autres Yobbos aussi. Si elle part, ce sera pas pour les retrouver, elle le sait déjà. C’est fini de ce côté-là, confiance brisée, braises de relations qui ne pourront plus jamais s’enflammer.

Pourtant elle continue à provoquer inlassablement, seul domaine dans lequel elle semble exceller finalement. Ses mots raisonnent, Seven qui souligne des complexes et peurs qu’il ne soupçonne pas. Elle le sait, que tout le monde s’en fout, qu’elle est qu’un parasite dont on veut se débarrasser – et c’est bien pour ça que c’est elle, qui part d’abord, qui rejette et repousse, qu’elle écrase sous son talon, air mépris et hautain pour afficher cette supériorité qu’elle prétend ressentir. Elle le sait, qu’elle vaut pas mieux que ça, qu’une salope, bonne à offrir son corps contre un minimum d’attention, contre la sensation d’exister au moins quelques heures. Elle le sait mais elle a pas envie de l’entendre, préfère se plonger dans le déni quitte à s’y noyer. Elle le fixe, alors qu’il lui intime de partir, - plutôt lui hurle dessus – hésitation qui la traverse.

Finalement, autre chose finit par la troubler depuis trop longtemps maintenant, alors elle lève les yeux au ciel, le pousse en passant. Barbra lui dit rien, ne hurle même pas pour l’insulter comme elle a l’habitude de le faire. Elle descend les escaliers rapidement. Peut-être qu’elle donne l’impression de partir alors qu’elle fait un bruit monstre en retournant la cuisine. Finalement, c’est sous un carton usagé de pizza qu’elle trouve le graal : une bouteille d’eau. Elle s’empresse d’avaler de grosses gorgées qui viennent soulager sa gorge en feu. Elle pouvait plus parler ni crier, pas avec l’irritation qu’elle ressentait, voix trop cassée pour hurler – et elle en avait tellement envie, d’hurler. Gorge apaisée, elle retourne vers l’escalier mais ne monte pas. De toute façon, elle est presque sûre qu’une fois qu’il l’entendra, Seven la retrouvera pour lui gueuler dessus, comme d’habitude, alors elle va pas prendre la peine de monter à nouveau. « SI TU T’POSES LA QUESTION J’SUIS PAS PARTIE SOUS MERDE !» Et voilà qu’elle recommence à hurler – miracle qu’un voisin ait pas déjà appelé les flics. Enfin, c’est pas tellement le fait d’un miracle mais plutôt d’un voisinage peuplé d’abrutis qui, comme eux, ne savent jamais régler leurs problèmes qu’en criant. « T’ES MÊME PAS CHEZ TOI EN FAIT, C’EST CHEZ ANCA DONC A MOINS QU’ELLE VIENNE ME LE DIRE ELLE-MÊME, J’PARS PAS ! » Anca qui avait mystérieusement disparu, même si elle se doutait que l’humeur massacrante (enfin, plus que d’habitude) de Seven était probablement lié à son absence. Les hypothèses étaient nombreuses mais elle savait qu’il était inutile d’espérer obtenir des réponses de la part de Seven. « Puis j’en ai rien à foutre de ce que tu veux, t’es ni mon père ni mon mec donc t’as pas à m’dire quoi faire ! » Enfin, quand bien-même il occuperait l’un de ces deux rôles, il pourrait bien essayer de lui dicter sa conduite – personne avait encore réussi de ce côté-là.
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyMer 11 Mar - 16:38

– Ha ouais ? Pourtant, j’passe plus de temps à faire comme si j’te voyais pas te réveiller complètement flippé qu’à baiser. Elle a visé trop juste, trop fort – il se fige instantanément. C'est la première fois qu'elle use de cette faiblesse pour le blesser, pour la lui recracher avec si peu de considération. Il a l'impression d'avoir été poignardé dans le dos. – Tu ferais mieux d'fermer ta putain d'gueule. Son ton est froid, presque mécanique, parce que ça sort par automatisme plus que par envie de répondre. La réelle menace est dans le noir de ses yeux. Il la toise comme s'il espérait qu'elle se désintègre sous la force de son regard, aussi brûlant que meurtrier. En cette seconde il la hait. Elle a fait mal et elle a trahi, enfonçant une lame dans une plaie déjà à vif, infectée, pourrissante.

À l'heure actuelle, elle est la seule qui connaît cette faille.

Et elle l'a utilisée pour l'atteindre.

Ébranlé mais pas encore à terre, sa colère redouble d'intensité, plus virulente encore. Ils continuent de se bouffer la gueule comme des animaux, cherchant à se heurter par tous les moyens possibles, sous une pluie d'insultes, de reproches, de menaces à peine voilées. La situation ne fait qu'empirer de seconde en seconde. – Mais j’en ai rien à foutre de Frankie, qu’elle vienne essayer, elle s’ra pas la première. Ni la dernière, parce que Barbra est au moins aussi douée que lui pour s'attirer des problèmes. Dommage qu'aucun d'entre eux ne prenne le temps de chercher des solutions. – Et j’suis prête à parier que si j’lui dis que tout est de ta faute, elle me croira. P’tête même qu’elle me pardonnera, une fois que j’lui aurais dit où te trouver. Il plisse les yeux et avance vers elle, penché dans sa direction, la surplombant de toute sa hauteur. Sa main vient attraper son visage brusquement, son pouce sur une joue, le reste de ses doigts sur l'autre, de manière à former un étau. Il serre jusqu'à sentir ses dents à travers la peau. – Elle pardonnera pas. C'est une certitude, parce que Frankie et lui sont similaires sur la confiance qu'ils accordent aux gens. Difficile à obtenir, facile à perdre. Et une fois que c'est fini, il n'y a aucun retour en arrière possible – il ne reste rien d'autre qu'une rancœur incontrôlable, qui pousse à chercher la vengeance. – Et si tu m'fais ça, j'te jure que j'te crève. Une part de lui le pense sincèrement. La trahison est insupportable parce qu'elle est le pire des abandons, la pire blessure qu'on puisse lui infliger. Le simple fait d'y penser suffit à le remplir d'une rage à peine contenue, qui vibre jusqu'au bout de ses doigts. Il sait que Barbra est aussi bancale que lui et qu'elle est loin d'être la plus fiable, mais il s'appuie sur elle, parce qu'il n'y a plus personne d'autre.

Son dernier pilier est le plus instable de tous, mais il s'y raccroche de toutes ses forces.

Libérant finalement son visage, il reste campé là où il est, le regard toujours aussi noir. Et tout finit par lui échapper, quand elle provoque et qu'il joue celui qui s'en fout, jusqu'à lui ordonner de partir. Il lui crie de se casser quand il voudrait demander une preuve qu'il peut lui faire confiance, qu'elle ne va pas le trahir pour de bon. Il montre la sortie quand il aimerait s'assurer qu'elle va rester à ses côtés.

Le silence retombe. Il la jauge, il attend. Ses dents se serrent lorsqu'elle se contente de lever les yeux au ciel, pour mieux tourner les talons en le bousculant au passage.

Il reste planté là, à la regarder s'éloigner, disparaître dans les escaliers. Déçu ou peut-être soulagé, blessé qu'elle lui donne raison, tout en se répétant qu'il le savait de toute façon – il ne peut compter sur personne et mieux vaut se débarrasser des gens avant qu'ils ne partent d'eux-mêmes. Il aimerait qu'elle reste mais il préfère la voir partir. Plus vraiment sûr de ce qu'il ressent, ni de ce qu'il veut.

Il avance jusqu'à la fenêtre, comme s'il espérait la voir sortir de la maison, sans trop savoir s'il compte la regarder s'en aller ou continuer de hurler depuis son perchoir. Finalement, il n'aura l'occasion de faire ni l'un, ni l'autre. – SI TU T’POSES LA QUESTION J’SUIS PAS PARTIE SOUS MERDE ! Une nouvelle vague de rage le submerge, accompagnée d'autre chose en filigrane – le soulagement, encore une fois. Il dévale les escaliers alors qu'elle continue de hurler. – T’ES MÊME PAS CHEZ TOI EN FAIT, C’EST CHEZ ANCA DONC A MOINS QU’ELLE VIENNE ME LE DIRE ELLE-MÊME, J’PARS PAS ! Se retrouvant face à elle, il la fixe d'un air mauvais, une ombre qui passe sur son visage à la mention de sa sœur. – Puis j’en ai rien à foutre de ce que tu veux, t’es ni mon père ni mon mec donc t’as pas à m’dire quoi faire ! Il la pousse brutalement une fois, deux fois, tout en avançant encore et encore. Chaque impulsion est ponctuée de sa voix. – ANCA EST PAS LÀ DONC C'EST CHEZ MOI ! Il n'y a rien d'officiel, mais pour lui, c'est tout comme. Tant que personne ne réclame la maison et qu'Anca n'est pas là pour dire ce qu'elle veut, il se considère comme seul maître des lieux. – ELLE REVIENDRA PAS, TU PIGES ÇA ?! Barbra finit acculée contre un mur et il reste là, à quelques centimètres d'elle, les traits tordus par la colère. – Arrête de parler d'elle ou d'croire qu'elle va t'aider. Y a qu'moi. Si t'es pas contente, va voir tes supers potes qui t'étranglent pas. Le sarcasme lui brûle la langue. Il ne doute pas qu'elle ait des potes – mais il est convaincu qu'ils ne sont pas mieux que lui. Il connaît suffisamment Barbra pour savoir qu'elle ne s'entoure que de gens aussi fracassés qu'elle. – T'es tellement insupportable qu'ils finiront par faire comme moi, t'façon. Comme si elle était à blâmer pour sa violence à lui. Comme si elle l'avait mérité.

Il s'écarte finalement d'elle, la jaugeant de haut, tendu de la tête aux pieds. Toujours aussi en colère, mais lassé de hurler. – J'en ai vraiment plus rien à foutre de tes conneries. Donc soit tu t'casses maintenant, soit t'arrêtes de faire chier si tu veux rester là. Sinon, j'te dégagerai moi-même. Elle non plus n'a pas l'air de savoir ce qu'elle veut. Elle se plaint et l'attaque, mais quand il offre une porte de sortie, elle ne la prend pas. C'est à se demander si elle est aussi désespérée que lui, ou simplement masochiste. Il ne se fatiguera pas à chercher la réponse. – J'ai autre chose à foutre que m'occuper d'une pétasse en manque d'attention. Et peut-être que s'il lui expliquait toutes les autres choses qu'il pense déjà avoir à gérer, ils n'en arriveraient pas là. Mais c'est plus facile de mordre que de parler.
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Barbra Marshall
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MessageSujet: Re: ain't no rest for the wicked (sebra)   ain't no rest for the wicked (sebra) EmptyMer 18 Mar - 18:50

Elle bouillonne. Chaque pas qu’elle fait pour se reculer sous l’effet de ses mains ne fait qu’accroître sa colère. Sa patience s’est étiolée progressivement – elle estime même avoir déjà bien trop encaissé. Si elle avait presque pris ça à la légère, Barbra en avait désormais marre d’être manipulée comme si elle n’était rien, traitée comme si elle ne valait rien. Quand elle se retrouve contre le mur, Seven qui lui aboie dessus, elle a envie d’exploser. Elle n’enregistre même pas ses mots sur Anca, ne comprend pas leur sens. Elle a pas envie de comprendre. Elle a envie d’hurler à son tour, de lui envoyer le premier objet qui lui tombe sous la main au visage. Pourtant, elle dit rien. Elle le fixe, l’air mauvais, les poings serrés. Elle le laisse enchaîner comme un gamin capricieux qui fait une crise, décision déjà prise quand il lui dit de se barrer, encore une fois. Au fond, Barbra, elle a pas envie de partir. Malgré tout, Seven reste son seul point de repère en ville, aussi bancal soit-il. Quelques minutes plus tôt, elle avait pas l’intention de partir même après les coups, même après les insultes. Mais il s’acharne, fait tomber ses défenses, la pousse à changer d’avis. Et elle, elle encaisse comme elle sait si bien le faire. « C’est bon, t’as fini ? » Elle se redresse, volonté de ne plus se sentir si petite face à ses aboiements. Cette fois, c’est elle qui avance, elle qui pousse et il peut bien répondre, elle est prête à renchérir. « T’sais quoi ? T’as raison, j’perds mon temps avec toi. T’es qu’un gros con et ça changera pas alors j’me tire ! » Elle a pas envie de partir mais la gamine le fera seulement pour lui prouver que c’est pas lui qui décide – même si au fond, c’est quand même lui qui l’aura poussé à prendre dans cette décision. Barbra, elle est prête à tout pour prouver qu’elle décide seule, pour prouver qu’elle a besoin de personne. Seven le savait et n’a pas hésité à la rabaisser toujours plus. « Mais sérieux, tu crois vraiment que j’vais rester et dire amen à tout c’que tu peux m’dire ? Putain t’es encore plus con que c’que j’pensais ! » C’était ça le problème finalement – sous-entendre qu’elle devait tout accepter sans l’ouvrir si elle voulait rester, ce dont elle était tout bonnement incapable de faire. Elle le pousse une dernière fois en passant, file dans la chambre récupérer la valise dans laquelle elle avait déjà entassé ses affaires à la va vite quand elle avait dû quitter Savannah précipitamment.

Déjà, elle attrape ses vêtements étalés un peu partout dans la pièce. « Mais tu t’prends pour qui à m’parler comme ça ? Putain tu t’rends même pas compte d’la chance que t’as que JE veuille bien traîner avec toi. T’es qu'un foutu gamin capricieux qui assume rien! » Mots qui s’envolent et raisonnent dans la pièce, juron qui ponctue sa phrase. Elle entasse ses affaires dans la valise sans y prêter attention, avant d’aller récupérer ce qui lui appartient dans la salle de bain. « Bon courage pour trouver quelqu’un d’assez débile pour t’supporter ! » Non pas qu’elle soit mieux lotie, mais elle sait que socialement, elle peut toujours s’en sortir mieux que lui. Du moins, pendant un temps. La supporter sur la durée n’est pas toujours évident non plus, surtout qu’elle ne compte pas faire d’effort. « Mais SERIEUX qu’est-ce que j’suis venue foutre dans ta ville de MERDE tout ça à cause des autres CONS aussi putain pas un pour rattraper l’autre vous servez tous à rien! » Et elle pourrait insulter et incendier la terre entière à ce moment-là. Au fond, ce qui se passe avec Seven ne fait que confirmer ce qu’elle a toujours su : elle est seule. Elle ne peut compter sur personne, pas même sur l’âme la plus torturée qu’elle avait pu trouver. Et ça lui donnerait presque envie de pleurer, si elle n’était pas si énervée, si elle n’étais pas si fière. Affaires récupérées, elle ferme la valise, même si elle sait qu’elle a sans doute oublié la moitié de ses affaires. Tant pis. Elle viendra derrière son dos avec son double et elle en profitera pour piquer ce qu’elle veut et foutre la merde. Il mérite rien d’autre. Manteau qu’elle enfile rapidement, sac qu’elle récupère alors qu’elle file vers le couloir, sans même savoir où elle compte aller. « On verra combien d’temps tu vas mettre avant d’finir dans l’caniveau maintenant que t’es seul ! » Et elle n’ajoute rien avant de sortir et de claquer la porte au passage. Derniers mots teintés d’amertume alors qu’elle se retrouve dans l’état où elle se sent la plus vulnérable : seule.
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