Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 coming home (sebra)

Aller en bas 
AuteurMessage
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
coming home (sebra) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : coming home (sebra) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
coming home (sebra) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyDim 22 Sep - 21:55

Il a l'air d'un déchet. La démarche rapide mais bancale, il a le visage planqué sous sa capuche, sa carcasse paumée dans ses fringues plus dégueulasses que jamais – les mêmes qu'il avait en se tirant y a trois jours de ça. Trois jours à végéter dans des squats pourris, au milieu de tous ces junkies qu'il méprise pourtant, qu'il a jugé, moqué, haï pendant des années. Et maintenant il se retrouve sur la même pente qu'eux. Rien que d'y penser il enrage, se mettant à gratter machinalement le creux de son coude, là où il s'est piqué pour oublier. Ce qui est bien avec l'héroïne, c'est que ça dévaste tout sur son passage ; comme une immense déflagration qui vous souffle à la seconde même où vous vous l'injectez. Le problème, c'est que ça dure jamais assez longtemps. Et la redescente est toujours douloureuse.

Mais ce qui lui fait le plus mal, c'est pas ça. Ni le manque qui vient après une prise, ni ses os engourdis, ni ses tripes à l'envers. C'est la réalité. Même avec les yeux grands ouverts, il revoit le visage d'Anca. C'est devenu un filtre incrusté dans ses rétines et dans son crâne, qui se superpose à chaque visage, chaque objet, chaque foutue pensée.

Il se sent encore suffoquer.

Dans le fond, il n'a même pas envie de rentrer. Pas dans cette maison – sa maison – pas après l'avoir trouvée en train de crever paisiblement. Mais il sait que s'il reste dans la rue, il finira comme ces crevures qui s'entassent dans les squats puis dans la fosse commune, sans que personne n'en ai rien à foutre. Alors il rentre, par élan de lucidité, par instinct de survie peut-être aussi. Il a le ventre vide, la gorge sèche et l'organisme à deux doigts du shutdown, trop épuisé pour continuer de fonctionner correctement. Sûrement qu'il aurait besoin de dormir vingt-quatre heures d'affilée pour rattraper un peu toute la fatigue accumulée. Mais ça suffira jamais à faire disparaître celle qui s'est logée tout au fond de lui.

Quand il arrive enfin devant la baraque, il est lessivé. Tellement qu'il pense halluciner en entendant les basses résonner. Le bruit paraît un peu lointain, cotonneux, et il sait pas si ça vient de sa tête ou du bout de la rue. Il met un moment à comprendre que ça émane de chez lui. Ses sourcils se froncent alors qu'il avance jusqu'au porche d'un pas un peu chancelant, à croire qu'il suffirait d'un coup de vent pour qu'il s'effondre.

À l'intérieur, ça grouille.

Y a des gens partout, de la musique trop forte, de l'alcool qui coule à flots et tellement de fumée que ça en devient un aquarium. What the fuck. C'est murmuré à travers ses dents serrées, alors qu'il scanne le monde qui l'entoure sans bouger. La colère grimpe lentement, familière, presque rassurante. Comme une vieille amie. Ça crépite sous sa peau doucement, réchauffant sa carcasse trop froide alors que ses poings se crispent. Et même s'il a encore les neurones trop déglingués pour réfléchir correctement, il en vient à une conclusion claire et sans détour : c'est Barbra qui fait n'importe quoi. L'envie de l'étrangler se niche quelque part au creux de son bide. Mais il n'a pas la force de la traquer au milieu du brouhaha, et surtout, il ne supporte pas d'avoir tous ces inconnus sous son toit – celui d'Anca. – CASSEZ-VOUS. Évidemment, avec la musique et le reste, on ne l'entend pas. Il perd vite patience et met le cap sur les enceintes, les débranchant rageusement, déclenchant un mouvement d'humeur parmi les envahisseurs. – J'AI DIT DEHORS PUTAIN, MAGNEZ VOUS L'CUL BANDE D'ENFOIRÉS ! Ça proteste, ça ricane, ça lâche quelques insultes. Il est prêt à sauter à la gorge d'un type plus bruyant que les autres quand enfin, la tignasse blonde entre dans son champ de vision. Son regard se braque sur elle comme le canon d'un flingue. – J'peux savoir c'que tu fous ? T'as cru t'étais chez ta mère ? Il a la voix trop enrouée pour continuer de beugler, mais son ton est aussi sec qu'agressif. – Fais-les dégager. C'est un ordre. Il a beau être en sale état, sa rage est toujours aussi brûlante. Peut-être que c'est ce qui l'empêche de s'écrouler sur place.
Revenir en haut Aller en bas
Barbra Marshall
Barbra Marshall
- Whisper in my ear -
bolossage du staff : coming home (sebra) L-32679-mmm-baby-my-dick-is-so-hard-to-find
Messages : 234
pseudo : bangkok.
crédits : miserunt (av), doom days, strangeHell
coming home (sebra) Original
I'll stab you with a razor-sharp piece of my own broken heart.

Points : 44
avatar : sahara ray.
âge : 21 ans.
statut : l'insaisissable.
quartier : north end.

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyLun 23 Sep - 22:37

Elle a trouvé la maison vide, un soir. Elle avait fouillé toutes les pièces, était tombée sur la chambre ravagée d’Anca. Elle a pas compris, Barbra. La gamine avait d’abord pensé à un cambriolage, avait interrogé Seven. Aucune réponse à ses messages. Mais ça l’étonne pas tellement. Il est peut-être pas d’humeur alors elle s’inquiète pas plus que ça, même si un drôle de pressentiment lui noue l’estomac quand elle voit l’ampleur des dégâts. Elle finit par comprendre que c’est pas vraiment un cambriolage après avoir examiné la pièce. Rien n’a été volé, du moins, en apparence – c’est pas comme si elle connaissait l’endroit suffisamment pour savoir ce qui s’y trouvait. Non, ça avait plutôt l’air d’avoir été ravagé, l’impression qu’une tornade avait retourné la pièce. Epuisée, elle est plutôt partie se coucher sans chercher à comprendre plus. Seven finira bien par lui répondre, de toute façon.

Mais il l’a pas fait. Face à elle rien d’autre que le silence. Elle s’est pas inquiétée pour autant. Pas tout de suite. Au début, elle a même un peu profité de cette solitude bienvenue. C’était agréable, de pouvoir flâner, de prendre son temps dans la salle de bain sans entendre gueuler, de s’étaler sur le matelas sans risquer de prendre un coup à cause d’un cauchemar ou d’un mouvement trop brusque. Elle profite, joie d’avoir de l’espace, joie de pouvoir travailler sans craindre qu’on la surprenne. Mais c’est éphémère, comme absolument tout. La joie se transforme en angoisse. Le silence devient trop oppressant. C’est tellement calme qu’elle entend ses pensées se remuer, ces monstres qui se faufilent pour déchiqueter son palpitant trop facilement quand rien n’est là pour les divertir. C’est tout ce qui va pas qui lui remonte au visage et explose en un tas de confettis qui lui colle à la peau, craintes habituellement étouffées par le bruit – même les disputes avec Seven finissent étrangement par lui manquer.

Seven qui répond toujours pas à ses messages et si elle en plaisante, l’inquiétude est là, tapie, prête à bondir pour lui donner le coup de grâce. Parce qu’elle sait comment il est, malgré tout, sait ses penchants pour la destruction, surtout la sienne. Alors Barbra, elle finit par se demander s’il va vraiment bien. Ou s’il s’est barré, parce que c’est ce que tout le monde fait, au bout d’un moment. Alors elle s’inquiète malgré elle et un soir, ce mélange d’émotions l’insupporte, silence qui joue avec ses nerfs – gamine tourmentée qui décide qu’elle a besoin d’une diversion, de tout, sauf de rester seule encore une nuit. Elle envoie des messages à quelques contacts, les incite à inviter qui ils veulent.

C’est comme ça que la maison finit par se remplir, que le bruit réussit à calmer ses pensées les plus sombres. Quelques verres avalées, pas assez pour lui faire perdre contrôle mais suffisamment en tout cas pour la détendre, et elle peut enfin profiter, même si elle connaît quasiment personne, finalement. Tout est mieux que cette solitude trop brutale. Elle se sert un nouveau verre mais soudain la musique se coupe et une voix familière finit par l’atteindre. Elle se rend vers le salon, trouve Seven en train de beugler. Pour changer. Elle est soulagée, barbie, même si son soulagement se transforme vite en agacement quand il trouve rien de mieux à faire que lui aboyer dessus. Il est dans un sale état, n’importe qui pouvait le voir. Il avait probablement passé ces dernières journées à se bousiller un peu plus et ça confirme ce qu’elle pensait ; il était forcément arrivé quelque chose qui avait tout déclenché. Sans doute que c’était lié à Anca, qu’elle avait pas vu non plus ces derniers jours. Elle a pas vraiment le temps de réfléchir davantage parce que Seven fait ce qu’il ne faut absolument pas faire : il lui donne un ordre. « Mais t’es qui toi, pour m’donner des ordres ? Mon père ? » Yeux levés au ciel, elle apprécie clairement pas le ton employé. Mais Barbra a quand même la sensation que si elle les fait pas partir, il finira par vriller, peut-être par s’en prendre à quelqu’un et elle a pas tellement le courage de gérer les flics à cette heure-ci. Elle soupire, se tourne vers le groupe qui assiste à l’échange, curieux. «  Bon allez, tirez-vous, la fête est finie. » Râles qui se font vite entendre mais elle s’en fiche un peu, probablement qu’ils ont pas conscience qu’elle empêche un drame éventuel. « T’es sérieuse à suivre les ordres de ce connard ? » « Finn la ramène pas et tire-toi ou j’te jure que j’raconte tout à ta meuf sur les deux minutes trente vraiment embarrassantes qu’on a partagé il y a deux heures. » Elle entend des gens rire un peu, manque pas non plus l’insulte qu’il balance avant de partir avec les amis qu’il avait ramené, toujours en pestant. En voyant que ça a rien d’une blague, le groupe finit par diminuer peu à peu alors elle se retourne vers Seven, visage fermé, bras croisés sur sa poitrine. « C’est bon, t’as fini de t’énerver pour rien ? » Non pas que ce soit plutôt nouveau, Barbra s’y est même plutôt habituée, finalement. « Mais putain, t’étais où ? » Elle se doutait qu’il répondrait probablement par un mensonge mais elle se devait d’essayer – question qu’elle s’était posée même sans le vouloir, question qui avait fait naître chez elle les pires scénarios possibles.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
coming home (sebra) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : coming home (sebra) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
coming home (sebra) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyMer 25 Sep - 9:41

– Mais t’es qui toi, pour m’donner des ordres ? Mon père ? Elle lève les yeux au ciel comme une adolescente revêche et il serre les poings, trop énervé pour supporter son attitude de sale gosse – alors qu'ils sont identiques sur ce point-là. Silencieux, il se contente de la fixer d'un regard plus noir que jamais, qui laisse deviner toute l'ampleur de la colère qui crépite dans ses veines. Elle le connaît. Elle sait qu'il peut exploser à tout moment. Et même s'il sait qu'elle n'a pas peur de lui, il ose espérer qu'elle sera assez maline pour calmer le jeu avant que ça tourne au massacre. – Bon allez, tirez-vous, la fête est finie. Ça râle mais il s'en fout ; au moins, elle l'a écouté. Pour une fois. – T’es sérieuse à suivre les ordres de ce connard ? Il tourne la tête vers le type, prêt à répliquer, mais Barbra le devance. – Finn la ramène pas et tire-toi ou j’te jure que j’raconte tout à ta meuf sur les deux minutes trente vraiment embarrassantes qu’on a partagé il y a deux heures. En temps normal, c'est le genre de chose qui le fait marrer. Il se lasse jamais de voir Barbra remballer des types avec son tact légendaire. Pourtant, ce soir, il reste parfaitement stoïque. Y a même pas une once d'amusement sur ses traits, trop tirés par l'épuisement, trahissant toute la rage qui s'est accumulée et qu'il n'a toujours pas trouvé comment gérer pour l'instant.

La maison se vide petit à petit, et il toise chaque personne qui sort avec un mépris flagrant. On dirait presque qu'il veut retenir chacun de leurs visages pour le leur faire payer plus tard. – C’est bon, t’as fini de t’énerver pour rien ? La voix de Barbra le ramène un peu sur terre, mais pas de la meilleure façon qui soit. Ses yeux sont trop sombres quand ils glissent sur elle. Tout en lui est glacial et ça ne lui ressemble pas. Il avance jusqu'à elle doucement, l'allure toujours aussi bancale, trahissant à quel point il est affaibli même s'il tente de le cacher. Il la surplombe de toute sa hauteur, comme il le fait souvent, mais cette fois c'est presque pathétique. Avec sa sale gueule et son air chancelant, il n'a rien d'effrayant. Il est plus sombre que d'habitude, mais tout au plus, il fait simplement pitié. – La prochaine fois qu'tu fais un coup comme ça, j'te fous dehors. Sa voix gronde mais elle est bien trop basse ; à croire que gueuler deux phrases a épuisé ses cordes vocales. Il menace comme il sait si bien le faire, et c'est pas la première fois qu'il balance qu'il la jettera à la rue si elle l'énerve un peu trop. Il ne l'a jamais pensé. Il n'en a jamais eu le pouvoir, surtout. Mais maintenant qu'Anca n'est plus là, il part du principe que la maison lui revient. À moins que quelqu'un ne vienne essayer de l'en déloger, auquel cas, il faudra employer la manière forte. En attendant, il estime être le nouveau maître des lieux. Et peut-être que cette fois sa menace est un peu plus sérieuse, parce qu'il a l'impression que Barbra a bafoué Anca. Même si elle ne peut pas le savoir, il s'en fout ; il ne le supporte pas.

Examinant la pièce d'un regard circulaire, il cherche à estimer l'ampleur des dégâts. C'est le bordel, c'est crade, les gens ont laissé traîné leurs mégots et leurs verres n'importe où, ils ont renversé des liquides non identifiés et ont cassé quelques trucs. Il grince des dents. – Mais putain, t’étais où ? Son attention revient sur elle, mais il reste parfaitement mutique. Il n'a pas envie de lui répondre. Il veut pas lui dire qu'il a passé trois jours à se défoncer, à faire tout ce qu'il s'était promis de ne jamais faire, à presque se laisser crever comme une pauvre loque. Il refuse de lui avouer la vérité, mais il a pas la force de monter un mensonge quelconque. Ni même de l'envoyer balader. Alors il se contente de dévisager quelques secondes, silencieux. Et puis il pose le regard ailleurs, n'importe où, pour ne pas avoir à l'affronter plus longtemps. – T'as intérêt de tout nettoyer. Parce que cette fois, Anca ne rentrera pas pour le faire à sa place.

Et soudain, ça le frappe.

Il quitte la pièce brusquement – à tel point qu'il tangue un peu, le corps qui peine à suivre ses impulsions trop rapides. Il se rend dans la chambre d'Anca, ouvrant la porte à la volée, essayant de scanner ce qu'il voit. Mais c'est trop le chaos, tout est en ruines et il n'arrive pas à évaluer si c'est l'état exact dans lequel il a laissé la pièce, ou si quelqu'un y a touché. – T'as laissé quelqu'un entrer ? Il parle dans le vide, les yeux toujours rivés sur le carnage qui s'étend devant lui. Il hausse un peu le ton. – BARBRA ! Ça le fait tousser, ça l'énerve, putain. – Est-c'que t'as laissé quelqu'un entrer ? Qu'une horde d'inconnus retournent le salon et la cuisine, c'est une chose. Mais si quelqu'un a osé foutre les pieds dans la chambre d'Anca, il l'étrangle.
Revenir en haut Aller en bas
Barbra Marshall
Barbra Marshall
- Whisper in my ear -
bolossage du staff : coming home (sebra) L-32679-mmm-baby-my-dick-is-so-hard-to-find
Messages : 234
pseudo : bangkok.
crédits : miserunt (av), doom days, strangeHell
coming home (sebra) Original
I'll stab you with a razor-sharp piece of my own broken heart.

Points : 44
avatar : sahara ray.
âge : 21 ans.
statut : l'insaisissable.
quartier : north end.

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyMer 23 Oct - 23:46

C’est toujours la même rengaine qui se répète comme un disque rayé, Barbra qui supporte peu la solitude et qui s’en languit une fois le bruit et l’agitation de retour. Elle regrette presque ces moments passés avec elle-même à trop penser quand elle entend Seven gueuler comme à son habitude. Elle voit bien à son allure que rien ne va, qu’il peut vriller à tout moment et c’est pour ça qu’elle obéit malgré tout en tentant de virer ceux qu’elle avait pourtant invité quelques heures plus tôt. Elle a pas tellement envie que ça tourne à la bagarre ce soir, même si elle  a jamais rien contre un peu d’action en temps normal. Malgré les protestations, la maison finit par se vider peu à peu mais la tension elle, reste bien là, palpable. Barbie a l’impression d’être face à une bombe à retardement prête à exploser au moindre faux pas, au moindre mouvement un peu trop brusque. Pour autant, elle décide pas de le ménager ou de jouer la prudence. Elle voit pas pourquoi elle ferait ça alors que lui se gênerait probablement pas si les rôles étaient inversés. Et forcément, ça lui plaît pas, à Seven. Elle voit bien son regard mauvais, l’air menaçant qu’il veut se donner mais ça marche pas. C’est déjà pas vraiment efficace avec elle en temps normal, mais là, avec ses traits tirés, son corps qui tient à peine debout, il fait plus peine à voir qu’autre chose. «  Blah blah blah, tu t’répètes. Puis sérieux, tu t’es vu ? Tu ferais mieux de bouffer un truc si t’espères avoir la force de m’virer d’ici. » On pourrait presque déceler l’inquiétude dans sa voix si elle n’avait pas choisi cet air désinvolte, yeux levés au ciel et geste de la main pour balayer ses menaces avant de s’éloigner un peu. Parce qu’elle s’inquiète, malgré tout, gamin qui est probablement celui qui se rapproche le plus d’un ami, ou plutôt de la définition bancale qu’elle en a. Puis même si Seven est un con fini, elle a côtoyé assez d’enfoirés en tout genre pour savoir qu’il est pas si terrible que ça – ça en dit long sur ses fréquentations. Alors elle aime pas le voir comme ça, même si elle a clairement envie de lui sauter au cou quand il lui parle comme ça.

Et elle en a marre, Barbra, d’être traitée comme une ado qui se fait prendre en flagrant délit par ses parents. Elle en a marre et réclame des explications sur son absence mais elle sait déjà qu’elle aura rien. Il est là sans l’être réellement, esprit hanté par ce qui l’a perturbé au point de se tirer sans prévenir. Elle aurait bien aimé savoir, au moins pour pas faire trop de gaffes, parce que Barbra le connaît suffisamment pour savoir que la moindre référence même involontaire à ce qui est arrivé peut conduire à une énième crise. « Euh .. C’est à moi que tu parles ? Tu m’as déjà vu rangé un truc ? » Air presque scandalisé face à l’idée même qu’elle se retrouve à ranger le bordel des autres. C’était déjà compliqué pour elle de s’occuper de ses propres affaires alors gérer celles d’inconnus qui ont trouvé bon de laisser leurs déchets derrière eux, non merci. « Puis ça répond pas à ma question. » Elle insiste sans grand espoir, espoir qui s’envole aussitôt quand il quitte brutalement la pièce. Elle soupire, fouille un peu dans les gobelets éparpillés avant d’en prendre un qu’elle avale d’une traite, impression qu’il lui faudra au moins ça pour supporter le reste de la nuit. Impression qui se renforce quand elle sursaute en entendant son nom crié depuis la chambre d’Anca. Elle s’y rend, agacée, s’appuie contre la porte avant d’hausser les épaules. «  Nan j’crois pas. ‘fin j’ai laissé la porte fermée donc personne est rentré, j’crois. » Réflexion courte, Barbra qui se demande si elle a vu quelqu’un traîner du côté de la chambre. Elle est pas vraiment sûre, souvenirs un peu trop flous – faut dire qu’elle prête pas réellement attention à ce qui ne l’intéresse pas, c’est-à-dire à tout ce qui ne la concerne pas directement. « Enfin après j’ai pas monté la garde toute la nuit devant la porte hein, donc p’tête que quelqu’un est entré mais que j'ai rien vu, j’en sais rien. Mais c’était déjà le bordel avant, pas la peine de m’accuser. » Parce qu’elle veut bien qu’il soit contrarié pour la fête mais elle refuse d’assumer quelque chose qu’elle n’a pas fait. «  Vraiment sympa d’avoir répondu à mes messages d’ailleurs, j’étais prête à appeler les flics quand j’pensais qu’un connard était venu piquer nos affaires. » Bien qu’il n’aurait pas eu grand-chose à la voler en ce qui la concernait. Elle se redresse, soupire. « Puis elle est où, Anca ? » Que Seven disparaisse n’était pas forcément étonnant. Barbra même pouvait sans doute se tirer quelques temps, quand tout commençait à devenir trop oppressant. Mais Anca, ça avait pas l’air d’être son genre de partir comme ça, en laissant tout un bazar derrière elle. Non pas qu’elle la connaisse tant que ça. Mais le peu de fois que Barbra l’avait croisé lui avait suffit à comprendre qu’elle était pas comme eux. Elle semblait même être tout le contraire – elle avait ce quelque chose brisé, comme eux, sauf qu’elle s’en servait pas comme excuse pour pourrir les autres. Au contraire, elle semblait plutôt être de ceux qui aident, ceux qui donnent tellement qu’ils finissent par s’en oublier eux-mêmes. Alors elle pense pas qu’elle soit partie comme ça,  mais elle peut se tromper, gamine qui a jamais été véritablement douée pour cerner les autres même si elle reste persuadée du contraire. Elle est loin de s’imaginer ce qui est réellement arrivé, loin d’imaginer que parler d’Anca à Seven est peut-être pas la meilleure idée.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
coming home (sebra) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : coming home (sebra) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
coming home (sebra) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyDim 27 Oct - 11:36

– Blah blah blah, tu t’répètes. Puis sérieux, tu t’es vu ? Tu ferais mieux de bouffer un truc si t’espères avoir la force de m’virer d’ici. Son regard s'assombrit encore un peu plus, parce qu'il prend ça pour une provocation directe et que ça ne lui plaît pas. Il se penche encore un peu vers elle, jusqu'à ne laisser que quelques centimètres entre leurs visages, ses yeux injectés qui la transpercent. – M'tente pas. Il a beau être affaibli, ça l'empêchera pas d'employer la manière forte si elle insiste un peu trop – quitte à échouer. Chaque sarcasme qu'elle lui balance a des airs de défi à ses yeux, et sa fierté détraquée prend toujours le dessus sur son état physique. Il ne perçoit pas l'inquiétude de Barbra – faut dire qu'elle la cache bien. Il se sent simplement attaqué. Comme toujours, sa paranoïa chronique l'aveugle complètement.

La pression redescend quand elle demande où il était. Elle ne récolte qu'un silence de plomb en échange, mais ça suffit à le concentrer sur autre chose et le calmer. Il dévie rapidement sur l'état du salon, peu enclin à affronter les interrogations de Barbra. – Euh .. C’est à moi que tu parles ? Tu m’as déjà vue ranger un truc ? Ça aurait presque pu le faire rire, s'il n'avait pas les nerfs aussi à vif. Il se contente de lever les yeux au ciel. Mais elle a raison – elle n'a rien de la fée du logis et il le sait parfaitement, mais il est encore pire et sans Anca pour leur apporter un équilibre, la baraque risque de rapidement devenir un immense dépotoir. – Puis ça répond pas à ma question. Et il ne compte pas y répondre. De toute façon, son attention est déjà focalisée ailleurs, accaparée par Anca qui n'est pourtant plus là. Il s'éclipse brusquement, la démarche mal assurée, une vague sensation de vertige qui rend son équilibre précaire.

La chambre est aussi ravagée qu'à son départ. Le problème, c'est qu'il est bien incapable de dire si tout est resté tel quel, ou si quelqu'un y a touché, qu'il s'agisse de Barbra ou de ses invités. Il l'entend arriver derrière lui alors qu'il continue de scanner la pièce, observant tout ce qu'il a fracassé dans son élan de rage. – Nan j’crois pas. ‘fin j’ai laissé la porte fermée donc personne est rentré, j’crois. Lentement, il se tourne vers elle, sourcils froncés. – Tu crois ? Ça lui suffit pas. – Enfin après j’ai pas monté la garde toute la nuit devant la porte hein, donc p’tête que quelqu’un est entré mais que j'ai rien vu, j’en sais rien. Mais c’était déjà le bordel avant, pas la peine de m’accuser. Un petit ricanement lui échappe alors qu'il baisse la tête en la secouant doucement, une main qui passe sur son visage fatigué. Il sait que c'était déjà le bordel. C'est lui qui l'a causé. Mais elle n'a pas l'air de s'en douter, et il n'a pas franchement l'intention de le lui dire. En fait il ne veut rien lui dire du tout, parce que le sujet est trop douloureux, la plaie est encore à vif et il lui suffit de fermer les yeux pour revoir sa sœur en train de se laisser crever.

Il prend une grande inspiration pour se redonner contenance. Et calmer la nausée qui commence à se faire sentir. – Vraiment sympa d’avoir répondu à mes messages d’ailleurs, j’étais prête à appeler les flics quand j’pensais qu’un connard était venu piquer nos affaires. La confusion se lit dans son regard quand il le lève vers elle à nouveau, pas tout à fait sûr de comprendre. – Qu'est-c'tu racontes ? Il a l'esprit encore trop embrumé pour faire le lien entre ce qu'elle dit et l'état de la chambre, surtout qu'il n'a pas vu les messages dont elle parle. Son portable est resté ici, paumé quelque part dans leur piaule, sûrement éteint par manque de batterie.

– Puis elle est où, Anca ? Il se fige. Ça lui tord le bide, parce qu'il l'imagine sans mal entre ces quatre murs fades et aseptisés, sûrement assommée par les médicaments, seule et la tête en vrac. Il se demande déjà dans quel état elle en sortira, cette fois. Ou si elle en sortira tout court. – Ça t'regarde pas. C'est agressif et il est déjà prêt à sortir les crocs, son regard qui se plante dans celui de la blonde. – Elle est pas là, c'est tout. Et le message est clair : il n'a pas envie d'en parler. Pourtant il en aurait peut-être besoin, parce que c'est trop lourd à porter et qu'il est totalement incapable de gérer les émotions qui font rage en lui.

Rien que voir la chambre est douloureux.

Tellement qu'il finit par avoir l'impression de suffoquer, et qu'il a besoin de sortir. Il avance jusqu'à Barbra avec un peu trop de précipitation, envoie une main dans le but de la pousser pour pouvoir fermer la porte derrière eux. Mais il est allé trop vite et l'épuisement le rattrape. Sa tête se met à tourner, et finalement plutôt que de la bousculer, il se raccroche à son épaule malgré lui. Trois jours qu'il n'a rien bouffé, presque pas dormi : son corps commence à le lui faire payer. – Merde. Il la relâche et titube d'un pas en arrière, contrarié par sa propre faiblesse. – Bouge de là. C'est trop bas pour réellement sonner comme un ordre ou être pris au sérieux. Ça tourne encore un peu autour de lui et c'est ce qui l'empêche de revenir à la charge physiquement, parce qu'il ne compte pas se ridiculiser une seconde fois. Alors il se rabat sur les mots, cherchant à la repousser pour ne plus avoir à l'affronter. – Mais dégage p'tain ! Pour lui, c'est insupportable de la savoir aux premières loges pour assister à ce spectacle désolant. Celui d'un minable qui ne tient même plus debout.
Revenir en haut Aller en bas
Barbra Marshall
Barbra Marshall
- Whisper in my ear -
bolossage du staff : coming home (sebra) L-32679-mmm-baby-my-dick-is-so-hard-to-find
Messages : 234
pseudo : bangkok.
crédits : miserunt (av), doom days, strangeHell
coming home (sebra) Original
I'll stab you with a razor-sharp piece of my own broken heart.

Points : 44
avatar : sahara ray.
âge : 21 ans.
statut : l'insaisissable.
quartier : north end.

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptySam 16 Nov - 21:03

Elle aurait du se douter que ça finirait comme ça, Barbra. Que son absence présageait rien de bon, qu’à son retour, il serait dans un mauvais état. C’est toujours comme ça, de toute façon. Non pas qu’il soit le seul dans ce cas-là. Elle aussi, elle a connu son lot de mauvaises rencontres et sans doute qu’elle est responsable pour la plupart d’entre elles. Gamine qui se croit bien trop souvent tout permis, gamine qui ose tout en pensant pouvoir éviter les conséquences. Et même quand les conséquences étaient là, elle s’obstinait, éternelle effrontée qui ne retenait jamais rien. Seven était sans doute bien pire que lui de ce côté-là, fierté qu’il mettait encore plus difficilement de côté qu’elle-même quand la situation semblait désespérée. Et à en juger par son état, elle l’était forcément. Forcément, elle a envie de savoir, pose des questions qui restent sans réponse, questions qui se heurtent à des cris qui ne font que l’agacer. Il a même pas l’air de comprendre quand Barbra évoque ses messages sans réponse, à croire qu’il les a pas vu. Ou peut-être bien qu’il les a oublié, cerveau parfois trop flingué par la drogue et autres conneries qu’il peut s’enfiler. Elle sait pas et elle s’en fiche. En attendant, elle, elle a vraiment cru qu’il s’était passé quelque chose de grave, surtout quand elle a remarqué qu’elle était la seule présente.

Mais plus les minutes passent, plus elle se doute que ce qui est arrivé est sans doute lié à Anca. Elle comprend pas son absence et à en juger par la réaction de Seven quand elle en parle, elle a vu juste. Et c’est sans doute pas la peine d’insister, du moins, pas pour l’instant. Elle aura rien de plus qu’un mur face à elle et elle est clairement pas d’humeur à récolter des insultes parce qu’elle aura trop creusé.  Elle a pas le temps de réagir que Seven s’avance brusquement vers elle, cherche à la pousser peut-être pour la sortir de la chambre sauf qu’il finit par s’accrocher à elle. « Mais qu’est-ce que.. » Elle le rattrape par réflexe mais ne comprend pas tout de suite qu’il est juste trop faible pour réussir à rester debout. C’est quand elle le voit tituber en arrière qu’elle comprend enfin et si le voir amoché n’est pas nouveau, voir Seven affaibli à ce point n’est, pour le coup, pas commun. Pourtant, ça reste Seven et évidemment, il cherche à la chasser en l’intimant de partir, comme si ça pouvait marcher avec elle. « Sinon quoi ? Tu vas tituber jusque la porte d’entrée pour m’foutre dehors ? » C’est même pas de la moquerie, elle fait que constater. Quelque part, le voir comme ça lui fait de la peine, ce qu’elle montre pas. Barbra le connaît assez pour savoir qu’il le prendra mal et que la situation pouvait dégénérer si elle faisait preuve de ce qu’il qualifierait de pitié. « Puis calme toi, sérieux. Tu t’es vu ? Tu fais qu’aggraver ton cas à t’énerver pour rien. Tu f’rais mieux d’aller dormir. » Elle compte pas être tendre avec lui – elle sait pas vraiment l’être. On lui a jamais appris, Barbra. Sa mère ne connaissait que critiques et faux compliments, et toutes les relations qui ont rythmé sa vie étaient similaires, schéma qui se reproduit sans cesse. Suffit de voir les hommes qui lui plaisent. Des hommes qui finissent toujours par la traiter plus ou moins mal, sans qu’elle ne voit réellement le problème. C’est que c’est la norme, pour elle, que rabaisser constamment. Alors quand elle-même se trouve confronté à des situations qui nécessitent un minimum de compassion, elle réagit comme elle sait si bien le faire, propos maladroits et pas tellement réconfortants. Elle ajoute rien de plus, retourne vers le salon. Barbra fouille quelques instants avant de trouver ce qu’elle avait repéré plus tôt. Elle va vers ce qui leur sert de chambre, dépose ce qu’il reste de la pizza qu’un type avait ramené et une bouteille d’eau sur le matelas. « J’sais pas ce que t’as mais tu pourras rien régler dans ton état. Sérieux, même moi j’pourrais te casser la gueule si j’le voulais. Alors vaut mieux que tu manges. » Puis, pour pas qu’il prenne ça pour un quelconque signe d’affection – manquerait plus que ça – elle ajoute. « Crois pas que j’fais ça par gentillesse. C’est juste plus facile pour moi si tu claques pas, j’ai pas giga envie d’appeler les secours cette nuit. Puis j’risque de m’retrouver à la rue, après. » Hors de question d’avouer qu’il est sans doute un de ses seuls véritables amis. « En plus tu pourras pas me retrouver une voiture, si t’es mort. » Question de logique.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Popescu
Seven Popescu

Feuille de personnage
coming home (sebra) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
- jj, mon paradis -
bolossage du staff : coming home (sebra) MOeuc3d9_o
Messages : 2155
pseudo : marion
crédits : miserunt (av), vocivus (icons)
coming home (sebra) Profil10
then it went dark,
and it rained and rained and rained

Points : 144
avatar : sasha trautvein
âge : vingt-et-un ans.
statut : déchet.
quartier : north end, en colocation foireuse avec barbra, dans la maison de sa sœur internée. on le trouve plus souvent dans la rue ou dans des squats.
https://crocodilegames.forumactif.com/t766-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t452-seven-popescu https://crocodilegames.forumactif.com/t391-les-poings-contre-les-murs

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) EmptyLun 9 Déc - 19:21

– Mais qu’est-ce que.. Les mains de Barbra le rattrapent et ça lui semble pire que tout – il se sent si minable qu'il pourrait presque en crever de honte. Il s'éloigne d'elle vivement, titubant en arrière d'un air maladroit. Ça ne fait que confirmer ce qu'elle a sûrement compris toute seule : il est plus faible que jamais. Son regard est noir quand il lui ordonne tant bien que mal de dégager. – Sinon quoi ? Tu vas tituber jusque la porte d’entrée pour m’foutre dehors ? Le constat est froid, douloureusement réaliste. Sa fierté en prend un coup. – Ta gueule. C'est à peine audible, sa voix est trop basse, alourdie par sa colère sourde. Il a beau enrager de se montrer si affaibli, il n'a plus vraiment la force d'exploser. À croire qu'il a cramé ses dernières réserves d'énergie quand il a beuglé en arrivant. – Puis calme toi, sérieux. Tu t’es vu ? Tu fais qu’aggraver ton cas à t’énerver pour rien. Tu f’rais mieux d’aller dormir. Elle a raison, dans le fond il le sait. Mais même si son corps réclame désespérément du repos, il ne veut pas céder. Il sait ce qui l'attend. Ses nuits sont rarement paisibles et il craint de voir une Anca mourante venir hanter ses cauchemars. Les maigres heures de sommeil récoltées ces derniers jours n'ont été calmes que grâce à l'héroïne – tristement vides et pas suffisantes pour récupérer, mais dépourvues de terreur. Et maintenant qu'il n'y a plus la drogue pour le plonger dans un coma artificiel, il a trop peur de ce qui pourrait venir le tourmenter une fois ses paupières closes.

Mais il ne peut pas l'avouer à Barbra.

Alors il se contente de lever un majeur pour lui montrer ce qu'il en pense, avant qu'elle ne s'éclipse finalement. Un soupir épuisé lui échappe alors que son visage tombe entre ses mains, ses genoux qui semblent menacer de lâcher d'une seconde à l'autre. Il se ressaisit rapidement, refermant enfin la porte derrière lui avant de se diriger vers leur chambre d'un pas mal assuré. Sa carcasse s'écrase lourdement sur le matelas dézingué. Il ne veut pas dormir, mais il a besoin de se poser un peu s'il ne veut pas finir par s'écrouler sous les yeux de Barbra. Qui finit d'ailleurs par le rejoindre, apportant avec elle de la pizza et une bouteille d'eau. Il se redresse mollement en position assise, contemplant les offrandes d'un air sceptique. – J’sais pas ce que t’as mais tu pourras rien régler dans ton état. Sérieux, même moi j’pourrais te casser la gueule si j’le voulais. Alors vaut mieux que tu manges. Il ne relève pas la remarque qui blesse pourtant son égo, parce que cette soudaine gentillesse lui paraît si inattendue qu'il ne sait pas trop quoi en penser. Ses yeux font quelques allers-retours dubitatifs entre Barbra et la bouffe. – Crois pas que j’fais ça par gentillesse. À croire qu'elle lit dans ses pensées. – C’est juste plus facile pour moi si tu claques pas, j’ai pas giga envie d’appeler les secours cette nuit. Puis j’risque de m’retrouver à la rue, après. Lâchant un petit ricanement, il finit par obtempérer et attrape une part de pizza. Comme s'il ne pouvait accepter une main tendue que si on lui prouve qu'il ne s'agit pas d'une marque d'affection. Ça frôle le ridicule.

– En plus tu pourras pas me retrouver une voiture, si t’es mort. Occupé à mastiquer, il répond sans prendre la peine d'avaler ce qu'il a dans la bouche. – J't'ai déjà dit que j'te retrouverai que dalle, tu t'démerdes. Cette fois, il n'y a aucune animosité dans sa voix. C'est même un peu moqueur. Il n'est plus aussi catégorique – mais il compte bien la faire attendre avant de lever ne serait-ce que le petit doigt pour l'aider. – Et ta pizza est dégueulasse. C'est vrai. Pourtant, ça sonne presque comme un merci déguisé.

Quand elle le laisse, il lutte un moment mais finit par sombrer dans le sommeil, toujours habillé, la lumière allumée.

Il ne dort que trois heures avant de se réveiller en hurlant.

[ rp terminé ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

coming home (sebra) Empty
MessageSujet: Re: coming home (sebra)   coming home (sebra) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
coming home (sebra)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Home sweet home (Seven)
» what's the use ? (sebra)
» low life (sebra)
» ain't no rest for the wicked (sebra)
» tell the wolves i'm home.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
C R O C O D I L E / G A M E S :: version six :: les rps-
Sauter vers: