| | | opposite side (ares) |  |
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MJ Velasco Feuille de personnage : Des cheveux toujours mal coiffé d'un demi-chignon de traviole, des traces de bagarre partout, un accent à couper au couteau, un anglais vraiment bof, un papillon de nuit de tatoué sur une fesse - Whisper in my ear -   
 |  Sujet: opposite side (ares) Mer 29 Jan - 19:35 | |
| C’est bon ! MJ, c’est bon lâche l’affaire ! Alba la tire en arrière par la lourde chemise en flanelle qu’elle porte aujourd’hui. Enragée, MJ résiste une minute et finit par obtempérer à contre-coeur. Sur le sol elle veut d’assomer un de ces rasés qui gangrènent les rues. Miliciens embauchés tacitement par Pickman pour renforcer la sécurité - faire payer les manifestants, si on veut son avis. Le gars est mal. Le nez en chou-fleur, le crâne écrasé contre le bitume, le cortège l’évite à peine. Ils se sont battus en pleine foule. Retenue par Alba, MJ lui crache tout de même au visage, un mélange de bile et d’hémoglobine. La pression redescend lentement, ce n’est pas facile. Ici l’atmosphère déborde d’une tension étouffante. MJ repère d’autres rasés, plus loin, qui la foudroie du regard. Elle s’essuie d’un revers de manche son nez en sang. Faut qu’on r’monte, les flics attendent au bout d’la rue. Car elles veulent être en première ligne. Accro à cette affrontement direct, comme deux chars d’assaut. Elles sont remontées. Toutes les deux de tous les rendez-vous. Elles crient au scandale. Société de corrompus. Putain de pénis blancs qui régissent le monde. Elles les veulent morts, enterrés, ces bouffeurs d’espoir, ces drogués à l’ancien monde. Celui où le l’homme blanc dirige, et où les autres en crèvent. La déception a été trop dure à accepter. MJ a le sentiment qu’elle pourrait mourir pour cette cause. Le cœur en feu et la tête dure.
Elles se faufilent parmi la foule, s’engueulent avec tout le monde au passage. Quelqu’un qui les bouscule, un type qui ne semble pas savoir ce qu’il fout là, un autre qui dérange Alba quand elle allume sa cigarette. Remonter le cortège prend un temps fou et l’air est saturé, irrespirable. MJ replace son bandana par dessus son nez. Les yeux en feu. Le maintien de l’ordre, qu’ils disent. La torture moderne plutôt. Elle n’est pas venue les mains vide, elle balance quelques projectiles soigneusement choisi quand elle s’approche de la chaîne humaine que forment les chiens de Pickman.
La manifestation s’éternise même si elle finit par s’essouffler. Perdues dans un nuage de lacrymo et de fumigènes, on y voit pas à trois mètres. Les manifestants finissent par se dissiper, à l’inverse de la fumée agressive qui les enveloppe. Alba a fini par partir, une autre guerre l’attend plus loin, un problème personnel. Alba mène ses propres batailles et ça énerve toujours un peu MJ de ne pas être mise au courant de tout. Elles se félicitent de ne pas avoir atterri au poste de police ou à Wayne County. Mais à peine Alba disparue, les regards se reposent sur la latina. MJ finit par s’en apercevoir, quand elle remet en place son sac à dos. Eh merde. Ils ne sont plus deux, mais quatre. D’autres skin, enfants terribles des Juggalos la regardent de loin. Ils n’en peuvent plus, ces fils de pute, depuis que Maricruz est hors-circuit. Elle hésite, MJ. Elle a un poing américain dans le fond de sa poche, et un opinel. Mais à quatre contre une, après toute la pression de la journée, elle sait que c’est perdu d’avance. Hors de question de se retrouver à la merci de ces animaux. Elle tente de faire comme si de rien n’était, en contournant les quelques manifestants encore présents dans la rue. Elle les voit dans le reflet d’une vitrine : ils la suivent. Mierda. Qu’elle chuchote. Ils sont sans doute envoyés pour venger leur pote de tout à l’heure. Ce n’est pas la première fois qu’MJ et ses soeurs d’armes s’en prennent à eux. Elle presse le pas. Et puisqu’elle sent que derrière, c’est pareil, dès qu’elle tourne dans une rue perpendiculaire, elle se met à courir.
Elle n’a pas le temps de faire cent mètres. Elle s’écrase contre un type qui est planté dans ce cul-de-sac qu’elle a rejoint par erreur, comme s’il attendait quelqu’un. Elle étouffe un cri et repousse l’obstacle. Elle met quand même quelques secondes à le replacer et puis dans son regard ça la foudroie. Le peroxydé, celui du bordel. Toi ! Qu’elle s’exclame un peu sous le choc. Elle ne sait pas trop comment elle se sent face à lui, qu’elle a affronté quelques semaines plus tôt, et qui l’a sauvé malgré tout juste après. Un mélange d’énervement peut-être, car elle se sent mal à l’aise face à ce genre de sauveur. MJ n’aime pas être redevable. Mais de toute façon, elle n’a pas le temps de se poser la question. Elle se penche légèrement pour regarder derrière lui. Définitivement bloquée dans cette ruelle. Elle échappe un juron, ferme les yeux, balance son sac à dos. Reste pas là Miley Cyrus. C’est bien à lui qu’elle s’adresse. Elle plonge la main dans sa poche pour en ressortir son poing américain qu’elle enfile à sa main droite. Elle les attend de pied ferme. Finalement, l’affrontement ne pourra pas être évité. Elle jette un coup d’œil derrière elle, le gars est toujours planté là, visiblement perturbé. Va-t-en j’te dis, y a des chiens après moi. Qu’elle explique. Elle avale sa salive, pas forcément rassurée de ce combat perdu d’avance. Elle pourrait demander de l’aide à ce type, autant vous dire qu’elle préfère encore s’arracher la langue.
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| | | | Ares Kaiser Feuille de personnage : tattoos, cheveux blonds et yeux bleus. phalanges toujours égratignées. cicatrices qui parsèment la peau à cause des combats récurrents. la cendrillon du crime
| | Sujet: Re: opposite side (ares) Mer 29 Jan - 23:18 | |
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Les temps sont durs, ces derniers jours, à Detroit. Faut dire qu’les rues se déchirent suite à la défaite de Marie Cruz. En même temps… Les gens pensaient quand même pas qu’une nana finirait aux commandes de la ville, si? Qui plus est, une féministe? Detroit, c’est une ville d’hommes. Fallait pas trop pousser. Forcément qu’Pickeman a répliqué. Et vu qu’les Juggalos sont de son côté… il avait la victoire quasiment assurée. Faut dire qu’t’as rejoint un gang de gagnants. Et p’têtre que c’est une victoire sur ton paternel. Lui qui adore tant t’rappeler constamment l’échec que tu représentes à ses yeux et la honte que tu lui procures. S’il savait qu’t’avais été recruté par les suprémacistes blancs de la ville, p’têtre qu’il serait un peu fier. Pas qu’tu veuilles nécessairement le rendre fier. Fin genre… voilà quoi. T’façon il n’a jamais rien vu en toi, il t’a toujours rejeté et tapé dessus dès que l’occasion se présentait. Et puis tu vas éviter d’penser à lui parce que tu vis un peu dans l’inquiétude qu’il te dénonce pour l’épisode du soir de Noël. Où t’as fini par le poignarder. Réplique à l’agression qu’il a perpétré contre ta soeur.
Tu t’fais bousculer et ça t’sort de tes pensées. "Active Kaiser, on a b’soin d’toi en deuxième ligne." Tu hoches la tête et tu cours après le gars qui t’a interpellé. Uniforme de policier mais tu sais qu’il fait aussi parti des Juggalos. La manifestation pour laquelle on t’a appelé fait rage et pollue les rues de lacrymo et de fumée. Votre rôle? Dégager les militants aussi vite que possible. Faire de la répression. Et tu joues ton rôle, parce qu’on t’a recruté pour ça, parce que t’es payé pour ça. Et tu mentirais si tu disais qu’t’aimais pas ça non plus. La sensation de pouvoir. Et surtout… la sensation qu’on t’fait confiance. Suffisamment pour t’faire rentrer dans les rangs fermés. Suffisamment pour te donner un taf en pendant qu’t’es l’homme de la situation. Ouais, ça fait gonfler ton égo. Parce que de l’extérieur, on dirait qu’il est déjà bien grand. Mais en réalité, c’est plutôt tout l’inverse, quand t’y réfléchis sérieusement.
Finalement, les troupes se dissipent, t’es envoyé un peu plus loin dans le quartier, pour gérer les déserteurs, ceux qui réussiraient à s’enfuir. Et tu tombes nez à nez avec… elle ?! Ouais, en même temps, ça paraît assez logique de la voir, elle, ici. "Toi !" Oui, toi. Salut. Elle vient de te percuter de plein fouet — pas d’excuses de sa part mais t’en attendais pas. "Reste pas là Miley Cyrus." Tu la vois sortir de sa poche de veste un poing américain semblable à celui que tu portes en permanence dans lequel elle passe ses doigts. "Sympa. On dirait l’mien. Efficace." Mais tu piges pas trop ce qu’elle fout là. Parce que tu pourrais penser qu’elle va t’refaire la façade. Mais elle t’a dit d’te barrer. Donc…? Elle attend quelqu’un ? "Va-t-en j’te dis, y a des chiens après moi." Oh. Okay. Tu comprends, tout à coup. Elle était à la manif. Elle fait partie des militants. Et toi, tu fais partie des chiens. Et t’es censée la stopper, du coup. Ouais mais… Non.
Tu la prends par la main, l’attires au fond de l’impasse. Grosse benne à ordures contre le mur. "Cache-toi derrière. Pose pas de questions." Et elle verra sur ta tête que tu rigoles pas et qu’t’es pas là pour discuter. Pas tout de suite en tout cas. Alors tu la forces à obéir et tu retournes très vite, au pas de course, vers le trottoir qui relie l’impasse à la rue principale. Où tu tombes sur un groupe de quatre gars que t’as déjà vu pendant d’autres missions. "Eh Kaiser!" qu'ils crient, suivi d'un sifflement. Tu fais style d’être surpris d’les voir. "Yo, ça roule? J’pensais que vous étiez en première ligne?" Ça discute, vite fait. Ouais, ils étaient en première ligne mais les forces de l’ordre ont réussi à dissoudre les rangs, y’a plus grand monde. "Et toi, qu’est-ce que tu fous là?" Tu lèves la main dans laquelle t’avais pris ton téléphone juste avant qu’ils n’arrivent à ta hauteur. "On m’a envoyé en deuxième ligne et j’ai ma soeur qui m’a appelé j’devais décrocher." "Tu sais qu’t’es pas censé répondre quand t’es en poste." "Ouais j’sais mais genre c’était urgent. Exceptionnel." Et vous discutez encore un peu. Jusqu’à ce que le small talk meure petit à petit. "Ils ont libéré tout le monde, tu peux rentrer chez toi si tu veux t’façon." Tu hoches la tête. "Ok. Rentrez bien." Et t’attends qu’ils s’éloignent suffisamment. T’attends bien cinq minutes. Avant d’faire quelques pas en arrière, vers le fond de l’impasse, et d’élever la voix. "C’bon, ils sont partis, t’es safe." Non, t’aurais pas voulu qu’elle s’fasse casser la gueule. Tu sais pas trop pourquoi, mais tu l’aimes bien, c’te meuf. Elle t’fait un peu penser à quelqu’un. À toi.
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| | | | MJ VelascoFeuille de personnage : Des cheveux toujours mal coiffé d'un demi-chignon de traviole, des traces de bagarre partout, un accent à couper au couteau, un anglais vraiment bof, un papillon de nuit de tatoué sur une fesse - Whisper in my ear -
| | Sujet: Re: opposite side (ares) Mar 11 Fév - 0:56 | |
| Sympa. On dirait l’mien. Efficace. Pas le temps de lui répondre, même pas le temps d’une œillade complice qui validerait ses dires. Le corps à corps, ça la connait. L’arme blanche, arme de prédilection. Ses points, sa batte, le poing américain. Mais elle ne répond rien, parce que la meute arrive. Meute dressée pour tuer, dressée pour haïr. Et même si c’est un combat perdu d’avance, MJ compte bien le mener. Elle n’a jamais baissé la tête contre qui que ce soit, elle ne le fera jamais contre ces vermines. Ça semble désarçonner le peroxydé, mais elle ne s’en rend pas compte. Le sang qui boue dans ses veines, ses muscles en surtension qui attendent l’impact. Alors le contact la surprend, quand il lui choppe la main, la réaction est viscérale. Elle la retire aussi sec. Qu’est-ce que tu fais ? Qu’elle lâche rapidement, comme un réflexe. Cache-toi derrière. Pose pas de questions. Qu’il insiste en l’attrapant à nouveau. Il la tire vers le fond de la ruelle, la planque derrière une benne, elle résiste un moment. Lâche-moi ! Qu’elle se défend. Mais il l’a déjà fait s’accroupir derrière la benne, et elle est trop surprise pour répliquer. Son poing serré autour du métal, prête à bondir. Il a encore son syndrôme du superhéros, c’est ça ? Il la croit pas capable de les affronter, c’est ça ? Et lui, tout seul, il y arrivera ? Cette idée l’énerve au plus haut point. Elle allait se redresser, mais déjà les voix résonne dans la ruelle.
Eh Kaiser! L’intonation est amicale, habituelle. Comme si l’agresseur s’adressait à un vieil ami. Pas besoin d’être Einstein pour comprendre qui est Kaiser, pourtant MJ bloque un moment, elle s’arrête dans son mouvement, elle qui allait se relever pour surgir et frapper la première. Son dos se colle contre le mur de pierre, camoufflé par la benne. Arrêt sur image. Attends, quoi ? Yo, ça roule? J’pensais que vous étiez en première ligne? Là, c’est comme un grand coup de chaud. Kaiser c’est le peroxydé. Kaiser c’est son pseudo-sauveur de la dernière fois. Kaiser, c’est l’mec qui l’a planqué derrière cette benne. Et les chiens d’gardes des Juggalos se sont ses potes. MJ prend une grande inspiration qu’elle veut discrète, comme si soudainement elle manquait d’air parce que cette découverte la cloue littéralement sur place. Sa mâchoire se décroche et son regard glisse sur le parvis lentement. De là où elle n’est elle ne voit qu’un bout des chevilles de Kaiser. C’est con à dire, mais peut-être bien qu’elle se sent trahie. Quelques banalités supplémentaires qui lui filent des frissons. On m’a envoyé en deuxième ligne et j’ai ma soeur qui m’a appelé j’devais décrocher. Le doute n’est plus permis, Kaiser fait partie du gang.
C’est un putain de nazi. Et ça, bizarrement, elle ne l’a pas vu venir.
La rage forme une boule qui pèse trois tonnes dans son abdomen et qui l’empêche d’intervenir. Elle est choquée de cette découverte. Pourtant ce gars, elle ne le connait pas, et leur seule entrevue se résume à beaucoup de violence. Mais voilà, il clamait son innocence qu’elle a finit par croire à moitié. Elle l’a laissé faire. Elle l’a laissé s’occuper des filles. Elle l’a laissé s’occuper d’elle, un peu malgré elle. Elle l’a remercié du mieux qu’elle a pu. Et à la fin, elle avait décidé de lui offrir l’armistice qu’il demandait. Comment elle a pu être aussi stupide. Stupide, stupide, stupide. Ils mentent tous. Ils sont tous des monstres, merde, elle devrait le savoir. Son coeur tambourine contre sa cage thoracique, elle a l’impression que ses os vont péter. Le reste de leur conversation elle l’entend comme de très loin, perdue dans ses pensées, et rien que sa colère pour hurler dans ses tympans. Ses phalanges accrochées au poing américain.
Peut-être bien qu’elle se jure de le tuer.
C’bon, ils sont partis, t’es safe Expiration par le nez. Elle est comme une vachette au milieu de l’arène, prête à empaler son adversaire juste pour survivre. Accroupie derrière cette benne, elle glisse lentement son regard sur lui, sa mâchoire se contracte, le dégoût coule de ses yeux ébènes. Elle le regarde de longues secondes. Elle est déçue quelque part, elle se sent flouée. Peut-être bien qu’en fin de compte, elle gardait de lui un souvenir familier, comme si elle avait été capable d’anticiper ses réactions, de les comprendre. Peut-être aussi parce que ça aurait pu être les siennes. Passion enragée, grande gueule, la violence comme seul moyen d’expression. Mais ils sont pourtant d’un côté et de l’autre un incroyable fossée. D’une ligne jaune. Dans deux camps opposés. Hijo de puta… Qu’elle lâche dans un souffle encore sous le choc. Collée contre la façade elle se redresse tout doucement, elle le regarde comme si elle avait un véritable monstre en face de lui, avec un rictus nauséeux sur ses lèvres vibrantes d’émotions. J’suis sûre que tu prends pour un putain d’héros de m’avoir sauvée de tes potes. Ça la débecte encore plus, parce qu’il n’a même pas les couilles d’assumer ses idées répugnantes. Parce qu’MJ est tout ce qu’il méprise, lui et son idéologie de haine. Elle est trop basanée, trop indépendante, trop révoltée pour un abruti formaté comme lui. Et histoire de bien lui montrer ce qu’elle en pense, elle crache à ses pieds dans un geste de déviance. Là elle se remet bien droite face à lui et avance d’un pas, tremblante de rage : Jódete. Qu’elle articule lentement, pour bien que ça lui rentre dans le crâne, et ce, même si elle ne comprend rien de ce qu’elle baragouine, elle, la clandestine illégale que sa secte hait autant.
Elle pourrait lui casser la gueule, mais elle est beaucoup trop sous le choc pour ça. En fait, elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas qui est ce mec, elle ne comprend rien à ce qui vient de se passer. Elle ne comprend pas comment elle a pu se trouver des points communs avec lui, comme deux excités enfermés dans un même système qui les révulsent. Le fait est qu’il est tout ce qui déconne dans ce pays. Homme blanc raciste, et ses envies de dominer le monde. Il est tout ce qu’elle rejette. Arg, ça lui tord le bide. Elle le contourne pour s’éloigner. Mais quand elle s’approche du sac à dos qu’elle a jeté un peu plus tôt pour le remettre sur ses épaules, elle s’arrête dans son mouvement et ne peut se retenir. Elle se retourne vers ce type, les sourcils froncés : C’était quoi l’but de la manœuvre, Kaiser ? Son nom est comme une lame de rasoir qui lui trancherait la langue. Essayer d’prouver une fois de plus que t’es pas un pendejo ? Trou du cul. Voilà ce qu’elle pense de lui. Sourire en coin. Trop tard pour espérer quoi que ce soit d’autres. Et peut-être bien que dans une autre vie ils auraient pu être les deux mêmes faces d’une même médaille. Dans celle-ci, ils sont destinés à se haïr.
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| | | | Ares KaiserFeuille de personnage : tattoos, cheveux blonds et yeux bleus. phalanges toujours égratignées. cicatrices qui parsèment la peau à cause des combats récurrents. la cendrillon du crime
| | Sujet: Re: opposite side (ares) Ven 14 Fév - 10:24 | |
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Quand tu comprends qu’elle est en fuite — et surtout, de qui elle fuit — tu t’décides de l’aider. Non, pas pour la gloire, tu t’en bats les couilles de ça. C’juste qu’cette nana, tu l’aimes bien. Elle a du caractère, elle a du répondant, et elle se bat bien. T’en as fait les frais d’ailleurs. Dans la rapidité du mouvement, tu la choppes par la main pour la tirer de l’autre côté de l’impasse et elle s’en dégage aussitôt, comme si elle avait eu une décharge électrique. "Lâche-moi !" T’ignores ses protestations — toi tu sais qu’c’est pour son bien. Tu comprends la fierté d’vouloir tenir tête à l’opposition, mais elle seule contre les quatre autres, non, elle se serait bouffé une raclée et tu veux pas voir ça. Et t’aurais pas pu être de son côté pour autant. Pas devant les autres. Parce que tu viens à peine d’être accepté dans leurs rangs, t’es encore en bas de l’échelle, et qu’tu veux pas avoir l’étiquette de traître et la porte claquée au nez. L’sentiment d’appartenance, t’en as besoin. Tu peux dire c’que tu veux Ares, mais t’es pas fait pour être en solo — t’es mieux en meute, sauf qu’t’as jamais réussi à t’intégrer nulle part. Sauf chez eux. Pour l’instant.
Discussion sans grand intérêt avec le groupe une fois qu’tu l’as planquée. On t’recadre un peu face à ton mensonge, t’as pas l’droit de décrocher le téléphone quand t’es envoyé en mission — ouais, tu sais. Mais quand bien même, si Athéna avait vraiment appelé, t’aurais vraiment décroché. Bats les couilles de la mission, c’est toujours ta soeur qui passe avant. Alors t’acquiesces, tu surenchéris pas la conversation pour qu’elle meurt toute seule.
Jusqu’à c’qu’ils partent. Suffisamment loin pour qu’tu dises à la nana qu’elle peut sortir de sa cachette.
"Hijo de puta…" Elle chuchote un truc en espagnol et toi tu piges pas, t’es plutôt de l’autre côté, origines allemandes bien loin de ses origines latines. "J’suis sûre que tu prends pour un putain d’héros de m’avoir sauvée de tes potes." Son visage est tordu par un sourire qui a l’air trop faux et des yeux noirs. Plus noirs qu’il y a quelques minutes, en tout cas. Et toi, tu lèves les yeux au ciel. "J’te l’redis, j’suis pas un héros, loin d’là. T’aurais pas fait l’poids toute seule face à eux — et c’est pas que j’crois pas en tes capacités, tu sais t’battre. Mais eux, ils sont entraînés à tuer. Et j’voulais pas qu’ils t’prennent en grippe, c’tout. Et c'pas mes 'potes', d'ailleurs." Et pour seule réponse, elle crache par terre. Okay… Un pas en avant, et : "Jódete." Encore un mot qu’tu comprends pas. "J’parle pas espagnol, meuf." Meuf, parce que tu sais même pas comment elle s’appelle. La vérité, pourquoi tu t’ajoutes des responsabilités qui t’regardent pas? L’inconnue qui a disparu quand t’étais avec Nino, cette meuf qui est postée devant toi — tu les connais pas, alors pourquoi t’as c’sentiment de… protection? Tu sais pas, t’as juste pas envie qu’il leur arrive un truc, c’est chelou, t’as jamais été comme ça — à part avec Athéna, mais c’est différent.
Elle te passe devant et récupère son sac qu’elle enfile sur son dos. Et quand tu penses qu’elle va partir, contre toute attente, elle s’retourne à nouveau vers toi. "C’était quoi l’but de la manœuvre, Kaiser ? Essayer d’prouver une fois de plus que t’es pas un pendejo ?" "J’pense que tu m’insultes mais j’te le redis, j’comprends pas l’espagnol." Que tu rétorques en premier lieu. Et tu comprends qu’elle ait envie de te cracher à la gueule. Si elle faisait partie des militants, elle est l’ennemie. Tu es l’ennemi, pour elle aussi. Parce que t’es pas débile, tu sais qu’elle a compris, avec la conversation, qu’tu faisais parti de l’autre camp. "Mais y’avait pas de ‘but de la manoeuvre’, y’avait même pas de ‘manoeuvre’. J’voulais juste pas qu’tu te fasses casser la gueule. Parce que… j’sais pas ok? J’voulais pas, c’tout." Parce que t’es cool comme meuf. Un peu.
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| | | | MJ VelascoFeuille de personnage : Des cheveux toujours mal coiffé d'un demi-chignon de traviole, des traces de bagarre partout, un accent à couper au couteau, un anglais vraiment bof, un papillon de nuit de tatoué sur une fesse - Whisper in my ear -
| | Sujet: Re: opposite side (ares) Mer 4 Mar - 1:34 | |
| J’te l’redis, j’suis pas un héros, loin d’là. Ouais, elle croit le comprendre. L'info se diffuse lentement dans tout son organisme, et elle ne comprend pas pourquoi ça la déstabilise à ce point. Mais plus ça se répand dans ses veines, plus sa colère, impossible à museler, la secoue. T’aurais pas fait l’poids toute seule face à eux Elle sert les dents et à un mouvement brusque instantanée, elle se sent insultée dans la seconde, prête à lui prouver le contraire sur le champ, mais il se reprend immédiatement, comme s'il avait pressenti sa réaction, peut-être qu’il aurait eu la même à sa place : et c’est pas que j’crois pas en tes capacités, tu sais t’battre. Mais eux, ils sont entraînés à tuer. Et j’voulais pas qu’ils t’prennent en grippe, c’tout. Et c'pas mes 'potes', d'ailleurs. Sourire qui frémit sur le coin de ses lèvres. Ouais, pas potes, c’était bien imité. Pour toute réponse elle crache à ses pieds avec tout le dégoût que sa double identité lui évoque. L’insulte qu’elle lui assène, il ne la comprend pas, mais tout ce qu’MJ espère, c’est qu’il ressent tout ce qu’elle y met dedans. Y a cette défiance révoltée, y a cette déception irrationnelle. Elle le contourne, pas de merci, rien. Elle voulait pas demander des explications, parce que y a pas de justifications au camp qu’il a choisi. Y a pas de bonne excuse. Y a juste la connerie des hommes qu’elle combat jour après jour, coup après coup. Alors elle veut s’éloigner, le sac balancer sur son dos électrisé de rage.
Mais faut croire que c’est plus fort qu’elle.
Elle s’dit, comment elle a pu se tromper à ce point ?
MJ, elle déteste les hommes depuis un bout de temps. Pourtant elle a toujours été entouré de bons modèles. Elle pense parfois à son père, y a pas de ressentiment particulier. Il avait des idéaux plus fort que lui, moins que ceux de l’état. La Colombie l’a avalé tout cru. Trop de temps qu’elle ne sait pas s’il est mort ou s’il est vivant. Et puis la vie lui a cassé la gueule un paquet de fois. Elle sait pas ce qui l’a amené à ce niveau de haine contre tout, une accumulation, des choix de vie, et puis genre de truc dans son ADN. Alors elle ne se résout pas à tracer comme ça. Elle se retourne, le cœur lourd de ses aigreurs, la mine d’un bouldog scotché sur son visage abîmé de ses combats passés. L’insulte en espagnol, encore une fois, il capte pas : J’pense que tu m’insultes mais j’te le redis, j’comprends pas l’espagnol. Et il dit ça la fois de trop - c’est quand même la deuxième fois. Elle fait un pas en avant et le file un coup de poing dans l’épaule pour le faire reculer. Elle porte encore le poing américain, elle espère que sa clavicule va craquer sous son énervement. Et ça, tu comprends, coño ?! Elle contrôle pas quand elle cause en espagnol, parce que même après dix ans d’vie chez les cow-boy, elle a toujours l’impression de faire un effort quand elle parle leur langue. Et puis ça l’énerve, qu’on la traite comme une énergumène qui baragouine des mots que personnes ne comprend. MJ elle a toujours eu cette sale impression de devoir disputer son bout d’os, dans tout ce qu’elle a fait. L’orphelinat, la famille d’accueil, les chambres trop petites, pas assez de bouffe, ni d’attention. Arracher son bifteck avant que quelqu’un d’autre ne te l’arrache des mains. C’est pas ça, la condition des femmes dans l’monde jusqu’à présent ? C’est pas ça, que défend ce con de Kaiser. Il a l’nom qui sonne bien. Mais il lui répond quand même, et faut croire que même lui pige pas ce qui lui a pris, de la défendre, comme ça. Mais y’avait pas de ‘but de la manoeuvre’, y’avait même pas de ‘manoeuvre’. J’voulais juste pas qu’tu te fasses casser la gueule. Parce que… j’sais pas ok? J’voulais pas, c’tout. Quand il cherche ses mots, elle le regarde les sourcils haussés, l’air agacé par ses hésitations. Quoi, hein, quoi ? Qu’est-ce que tu voulais ? Qu’est-ce que tu cherchais ? Finalement, il comprend même pas, il a rien à lui servir. Elle s’énerve toute seule, elle n’aime pas cette incompréhension. Elle n’aime pas le camp qu’il a choisi. Elle n’aime pas l’avoir cru dans le sien. Putain, pourtant, elle aurait dû l’savoir. Elle sait pas tellement contre son corps s’enflamme, épidermique. Elle le pousse violemment en arrière, des deux bras. Ah ouais ? Tu sais pas ? Et elle non plus, elle sait pas. C’est vrai j’suis peut-être pas assez blanche pour toi. Elle le pousse à nouveau, révoltée. Pas assez docile, pas vrai ? Elle le pousse encore une fois, en criant cette fois : Alors hein, tu r’grettes pas de pas avoir laisser tes potes me faire la peau ? Elle voudrait qu’il regrette, rien que pour avoir le plaisir de lui faire sentir ce sentiment amer au fond du bide. Enfin, elle s’arrête dans ses bousculades et expire sauvagement, les bras le long du corps, les muscles bandés, la mâchoire prête à mordre. Quand j’pense que j’t’ai fait confiance. J’aurais pu dire aux filles de te démonter comme tous les autres, au bordel. Pis t’étais là-bas pourquoi hein ? En mission pour les Juggalos, c’est ça ? Elle sait que les Juggalos se sont liés d’amitié avec ces proxénètes d’Asie. Ça lui fout les nerfs. |
| | | | Ares KaiserFeuille de personnage : tattoos, cheveux blonds et yeux bleus. phalanges toujours égratignées. cicatrices qui parsèment la peau à cause des combats récurrents. la cendrillon du crime
| | Sujet: Re: opposite side (ares) Mar 10 Mar - 12:19 | |
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Elle semble insister sur ton syndrome de super-héros mais c’est pas toi, ça. Est-ce qu’elle commence à le comprendre, maintenant? Sûrement ouais, parce que tu vois son regard changer. Même si elle t’a toujours détesté, là, y’a encore quelque chose de différent dans ses yeux. Ça vient de loin, du plus profond de son âme, c’est sombre, irrévocable. Et juste quand tu crois qu’elle va partir, elle s’retourne et cherche la confrontation. Coup de poing américain dans ta clavicule qui te fait reculer de quelques pas sous la surprise, souffle un peu coupé. "Et ça, tu comprends, coño ?!" Elle a la rage, c’te meuf. L’truc c’est que tu l’aimes bien. Un peu. Pour une raison qu’tu t’expliques pas. Elle t’fait sûrement un peu penser à toi. À vouloir taper sur tout ce qui bouge, à vouloir prouver qu’vous pouvez vous en sortir tout seul. C’est sûrement pour ça qu’tu l’aides, qu’tu la ‘protèges’. Mais en vrai, tu sais pas vraiment. Et pour réponse, elle te bouscule à nouveau de toutes ses forces. "Ah ouais ? Tu sais pas ? C’est vrai j’suis peut-être pas assez blanche pour toi. Pas assez docile, pas vrai ? Alors hein, tu r’grettes pas de pas avoir laisser tes potes me faire la peau ?" Chaque phrase est accompagnée d’une bousculade. Et jusqu’à présent, tu la laissais faire, mais tu finis par lui bloquer les poignets dans tes mains. Tu secoues la tête. "Non, j’regrette pas." Qu’tu dis, en premier lieu. Sincèrement. "C’est toi qui te focalises sur nos différences, sur la langue, sur la couleur de peau, moi j’ai jamais rien dit sur tout ça." Elle est pleine de préjugés et tu peux la comprendre — t’as vu les mêmes chez tes parents, mais t’es pas comme eux, toi. Tu t’efforces de ne pas être comme eux, t’espères ne jamais finir aussi con. Et quand tu sens qu’elle se calme, tu lui lâches les poignets, ses bras retombent mollement le long de son corps. Elle a le souffle court et toi, tu la regardes, sans un bruit. "Quand j’pense que j’t’ai fait confiance. J’aurais pu dire aux filles de te démonter comme tous les autres, au bordel. Pis t’étais là-bas pourquoi hein ? En mission pour les Juggalos, c’est ça ?" Tu secoues à nouveau la tête. Vous tournez en rond, tu lui as déjà dit pourquoi t’étais là-bas. À peu près, du moins. "J’ai vu une fille s’faire kidnapper y’a quelques mois, pendant les disparitions. Et elle ressemblait à ma soeur. Tellement qu’j’ai cru que c’était elle. Et même quand j’ai su que c’était pas le cas, j’pouvais pas me la sortir de la tête parce que j’me disais ‘c’était pas ma soeur, mais ça aurait pu’. Et j’voulais la sortir de là. J’me sentais responsable, d’une certaine façon. Et si tu savais tout c’que j’ai fait pour essayer de la retrouver, tu saurais qu’j’suis sincère." Tu respires un peu, continues de la regarder. "Mais peu importe c’que je te dirai, tu me croiras pas. Parce que j’suis trop blanc. Parce que j’suis américain. Parce que j’taffe pour les Juggalos. Parce que j’suis un mec. Parce que t’auras toujours une raison pour pas me croire, parce que t’as décidé qu’j’étais ton ennemi, point barre." Et tu hausses les épaules. Même pas énervé, p’têtre juste un peu dépité. Parce que y’a rien à faire avec elle, elle sera toujours de l’autre côté. Alors tu finis par reculer. "Rentre chez toi. Et fais gaffe - ils sont quasiment tous repartis mais doit y’en avoir encore quelques uns qui trainent." Et c’est toi qui pars en premier cette fois. Tu cherchais pas la bagarre aujourd’hui. Mais faut croire que les camps opposés ne peuvent jamais vraiment faire la paix.
(( rp terminé )) |
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