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 frénésie (zaza)

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Dom Riggs
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MessageSujet: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyMar 25 Fév - 11:07

Dom Riggs est un salaud.

Dans des gestes secs et rageurs, Coco noue ses cheveux en une queue de cheval désordonnée, des mèches folles qui s'échappent de tous les côtés. Son reflet la contrarie. Osseuse et terne, elle a les yeux rouges, l'air d'une morte-vivante. La colère fait battre le sang à ses tempes. Elle enfile ses Docs et un sweat trois fois trop grand, qui recouvre complètement le short qu'elle porte. Elle flotte dans tout ce tissu – il appartenait à Dom.

Je vais lui faire la peau.

C'est tout ce qu'il mérite. Parce qu'il ignore tous les messages qu'elle lui envoie, ne répond pas à ses appels, fait sa vie comme si tout allait parfaitement bien. Mais ça ne va pas. Du tout. Ça ne va jamais vraiment de toute façon, parce que ça hurle trop souvent dans sa tête, parce que le chaos qui ravage sa poitrine prend toute la place. C'est encore pire depuis qu'elle a vu ses dernières stories sur Instagram. Une histoire bête et vieille comme le monde, la jalousie qui a explosé toutes les jauges quand elle a reconnu la brune en arrière-plan, occupée derrière le sale sourire de cet enfoiré. Zaza. Elle sait qui elle est, comme elle sait qui est Netty et qui sont toutes les autres, parce qu'elle l'avait forcé à lui faire toute une liste quand ils sortaient ensemble. Elle les a étudié les unes après les autres, et elle les a toutes détestées. Surtout Netty. Surtout Zaza. La première car elle est son premier amour et restera toujours liée à lui par Iman – qu'elle n'apprécie pas beaucoup non plus – et la deuxième car leur histoire ne s'est pas terminée correctement. Elle a toujours eu peur d'un revirement, que ça reprenne là où ils s'étaient arrêtés, même si Dom lui a toujours assuré que c'était impossible.

Elle a la preuve qu'il a simplement fait ce qu'il fait de mieux : il a menti.
Il l'a prise pour une conne et elle a envie de tout faire cramer.

Elle a reconnu le décor, elle sait que c'est chez son père, et si Zaza y était avec lui c'est qu'ils ont remis le couvert. Ça la met dans un tel état de rage qu'elle doit s'y reprendre à trois fois pour allumer sa clope. Elle sait bien qu'il a tendance à reprendre ses ex parce qu'il est incapable de passer à autre chose, elle l'a vu faire plus d'une fois, mais elle n'a jamais été l'heureuse élue. Il flirte avec les limites parfois, elle espère souvent, mais il finit toujours par se défiler et s'enfuir, brandissant son putain d'ordre de restriction comme bouclier. Elle est fatiguée de hurler et pleurer, tout ça parce qu'il est trop con pour voir l'évidence. Personne ne l'aimera jamais plus qu'elle. Elle en est intimement convaincue.

Pourtant il ne la mérite pas, il est tout juste bon à lui briser le cœur encore et encore, à la faire piquer des crises avec ses conneries et s'en plaindre ensuite, alors qu'il est le seul à blâmer. C'est lui qui l'a faite tomber désespérément amoureuse, en la regardant comme personne ne l'avait jamais fait, comme si elle valait vraiment quelque chose, comme si elle comptait. Vivre à travers les yeux de Dom est une expérience sans pareille : on existe plus que les autres, on se pense invincible, on se sent aimé de façon absolue et inaltérable. Avec lui, elle est devenue autre chose que ce déchet qu'on laisse de côté, qu'on oublie, qu'on écrase et qu'on laisse dépérir. Il lui a fait croire qu'il lui avait donné le monde, et il a tout repris lorsque leur histoire s'est terminée. Le vide qu'il a laissé derrière lui la rend folle.

Elle le hait.
Elle l'aime.

Elle ne fait plus vraiment la différence.

C'est son visage qu'elle imagine, quand elle écrase sa cigarette devant la baraque Riggs. Elle n'a même pas eu le temps d'atteindre la porte lorsqu'elle s'ouvre toute seule, laissant apparaître le patriarche. Il a une gueule de déterré, les paupières lourdes et l'air à côté de ses pompes. Surtout lorsque leurs regards se croisent. – Coco ? La confusion est palpable dans sa voix encore pâteuse – sûrement qu'il a la gueule de bois, comme d'habitude. Elle n'a pas regardé l'heure mais il est tôt, il doit être sur le point de partir travailler. Parfait. – J'viens voir Dom. Elle ne lui laisse pas le temps de réagir et le pousse pour s'engouffrer à l'intérieur, aussi sûre d'elle que furieuse. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait le coup. Il râle un peu dans son dos mais elle n'écoute pas, parce qu'elle sait qu'il ne fera rien de plus et qu'il va juste partir comme il l'avait prévu initialement. Le bruit de la porte qui se referme confirme qu'elle a raison.

S'enfonçant dans la maison, elle suit les bruits qui semblent provenir de la cuisine, et se stoppe net en découvrant une silhouette bien différente de celle qu'elle espérait voir. – Qu'est-c'que tu fous là toi ? C'est Zaza. Elle ne devrait pas être ici – ou alors ça veut dire qu'elle y passe plus de temps que prévu, et c'est encore pire que tout ce qu'elle pensait. Elle avait l'espoir que ça soit une erreur de parcours, une histoire de baise nostalgique qu'on balaie rapidement. Mais peut-être qu'ils se sont vraiment remis en couple, qu'ils se laissent une seconde chance, qu'ils vivent ici en attendant de trouver un appartement, qu'ils s'aiment et qu'il va complètement l'oublier. Parce que Zaza lui vole sa place. – Espèce de salope ! Elle se rue sur elle soudainement, la gifle et lui agrippe les cheveux pour la forcer à se pencher dans l'évier juste à côté, avant d'ouvrir l'eau chaude. Ses ongles s'enfoncent dans son crâne comme si elle voulait atteindre sa cervelle, et elle guide sa tête sous le jet, espérant la brûler. Mais la tuyauterie est vieille et il faut un temps monstrueux avant que l'eau chaude n'arrive – elle le sait d'expérience. – Tu vas dégager d'sa vie, t'entends ?! HEIN ?! Elle fait claquer son crâne contre la vaisselle qui trône dans l'évier, une fois, deux fois. Presque déçue qu'il n'y ait pas un couteau retourné, qui puisse lui crever les yeux. – T'AS PAS L'DROIT DE ME LE VOLER ! Il lui appartient. Et s'il ne veut pas le voir de lui-même, elle évincera le monde entier pour qu'il ne lui reste plus qu'elle.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyJeu 27 Fév - 10:49

Laissez, j'vais ranger. Elle lui sourit tendrement, il ne réagit quasiment pas. Il ne lève même pas les yeux vers elle, amorphe. Elle ne s'en offusque pas, elle sait très bien que ce n'est pas contre elle. Elle ramasse ce qui traine sur la table de la cuisine pendant qu'il se lève. Il reste planté là, semble perdu, les yeux qui flottent dans le vague. Elle l'observe quelques secondes, le cœur qui se flétrit face à tout le désespoir qui émane de lui. Une vie arrachée, mais tant d'autres sont gâchées. Elle s'approche, pose une main sur son épaule comme pour l'aider à revenir à la réalité. — Faut y aller Mr Riggs, vous allez être en retard. Il tourne la tête vers elle, hausse mollement les épaules mais ça à malgré tout l'effet escompté. Il attrape ses affaires et enfile son manteau dans l'entrée. Elle passe une tête par la porte de la cuisine pour le regarder faire. — Passez une bonne journée, à ce soir ! Elle tente de rester enjouée, comme pour ramener un peu de soleil et de chaleur dans la tristesse de cette maison. Il la gratifie d'un bref signe de la main et elle sourit. C'est la première fois qu'il réagit à ce qu'elle lui dit depuis qu'elle est là. Victorieuse, elle repart dans la cuisine le cœur un peu plus léger déjà.

Elle allume la radio, la règle sur une chaine latine qui diffuse de la musique en continue. Le son est mauvais, un peu saturé et ça grésille pas mal. Mais ça lui suffit, il lui rappelle le son de la vieille radio de son père. Celle qu'ils avaient à Cuba. Et tout en chantonnant et en dansant un peu elle se met à ranger la cuisine et à faire la vaisselle.

Elle ne voit pas la tempête venir dans son dos.

Qu'est-c'que tu fous là toi ? Elle sursaute et échappe la tasse qu'elle tient entre ses mains dans l'évier. Elle ne reconnait pas la voix et ça a le don de nouer ses tripes. Elle se retourne rapidement, apeurée. Mais elle reconnait très vite la fille qui se tient dans l'encadrement de la porte. Elle se renfrogne et retrouve un certain calme. — Coco ? Son regard s'assombrit aussitôt elle attrape un chiffon pour venir s'essuyer les mains tout en lui faisant toujours face. Qu'est-ce qu'elle fout là putain ? C'est quoi ce plan encore ? Ça ne présage rien de bon, elle le sait pertinemment et elle aurait préféré que Dom soit là. Mais il a encore disparu elle ne sait où, il n'est pas rentré de la nuit - sûrement trop occupé à se rouler dans les draps d'une nouvelle fille. — T'as rien à fair- Elle n'a pas le temps de terminer sa phrase, Coco vrille déjà. — Espèce de salope ! Les yeux de Zaza s'arrondissent, prise de court. Coco est rapide, elle se jette sur elle et Zaza n'a pas le temps de réagir, son cerveau ne parvient pas à faire le point sur ce qui est en train de se passer. La gifle qu'elle lui décroche lui arrache un cri étouffé, Zaza tente de reculer par réflexe mais elle est coincée par le plan de travail. Elle n'a toujours pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, Coco l'enchaine sans lui laisser une seconde de répit, déchainée. Ses cheveux se font agripper par ses griffes et elle se retrouve la tête dans l'évier, l'eau qui coule sur son visage. Elle pose ses mains sur le rebord et tente de faire contre-poids pour se dégager de son emprise. Elle panique, hyperventile, tous ses sens sont en alertes alors que son instinct lui souffle que tout ça va très mal finir. Elle sait de quoi est capable Coco, Dom lui a raconté. Elle est au courant pour l'ordonnance restrictive. Elle tente de relever la tête, pour voir si un couteau traine par-là, pour tenter de le prendre avant elle. Avant de se faire planter elle aussi. Finalement, ce n'est peut-être pas Sean qui aura sa peau.

Mais l'eau l'étouffe, elle tousse, peine à reprendre son souffle et elle à peine le temps de se redresser de quelques centimètres que Coco vient subitement lui claquer la tête dans la vaisselle. La douleur lui éclate le crâne, elle capte à peine les mots que son agresseur lui hurle dessus. La vaisselle finit par se briser sous la force de l'impact, Zaza se met à gueuler, mais ce qu'elle dit n'a aucun sens. Des protestations qui ne ressemblent pas vraiment à des mots. Elle glisse en cherchant à prendre appui plus fort avec ses mains à cause de l'eau qui gicle partout. L'eau qui devient de plus en plus chaude et elle commence à comprendre. Elle s'immobilise un instant, le temps pour elle de se ressaisir, d'assimiler ce qui est en train de se passer. Ses yeux se fixent sur le contenu de l'évier et elle voit une légère teinte rouge se diluer dans l'eau. Elle n'a pas le temps de comprendre d'où ça vient, Coco recommence à s'acharner sur elle, complètement folle de rage.

Et là, y a tout qui lui monte à la tête. Ali, MJ, Sean, Carla, Dom. Les mensonges, les disputes, les menaces, et tout ces gens qui se permettent de lui marcher dessus en permanence. Comme si elle ne valait rien. Comme si elle ne représentait aucun danger. La gentille Zaza, la bonne poire. Celle qui pardonne. Fatiguée de subir les humeurs de tout le monde, et flippée à l'idée de se faire buter par l'autre folle, la colère éclate et se déverse de partout sous sa peau. Elle exulte, elle enrage. Quelque chose qui se fendille dans son cerveau et qui libère toute cette folie qu'elle étouffe en permanence. Qu'elle fait taire autant que possible. Elle serre les dents, montée d'adrénaline, elle se redresse subitement puisant sa force dans toutes ces années de frustration. Ça déséquilibre Coco qui relâche légèrement la pression, Zaza en profite pour se retourner et lui faire face, le visage crispé et déformé par des émotions violentes. — C'EST CA QU'TU VEUX ? Qu'elle hurle en empoignant la casserole qui sèche à côté de l'évier. Et elle vient frapper un grand coup la tête de Coco avec. Zaza relâche la casserole qui tombe dans un grand fracas métallique au sol et elle lui empoigne le pull de toutes ses forces. Elle tire dessus, pivote et envoi Coco valser contre les meubles brutalement. L'avantage, c'est que Coco n'est qu'un poids plume comparé à elle, la soulever ne lui demande quasiment aucun effort à cet instant - les muscles gonflés par la fureur qui l'anime. — ¡PERRA LOCA! L'espagnol qui ressurgit, comme à chaque fois qu'elle pète les plombs, parce que ça lui vient plus spontanément. Zaza passe le revers de son poignet sur son front qui la brûle étrangement. Le sang qui s'étale sur son poignet ne détourne son attention qu'une brève fraction de seconde. Elle a dû s'ouvrir au niveau du front à cause de la vaisselle brisée lorsque Coco lui a éclaté la tête dessus. Elle pince les lèvres, contrariée. Elle bondit sur Coco alors qu'elle était déjà en train de se relever, prête à riposter. Elles s'attrapent mutuellement les cheveux, tirent dessus pour tenter de prendre le dessus sur l'autre, leurs cris de rage se mêlent au bordel et elles vont et viennent dans la cuisine. Se heurtant aux meubles, renversant tout au sol. Et alors que Coco est sur le point de prendre le dessus, Zaza profite d'une ouverture pour venir planter ses dents dans sa main. De toutes ses forces. Coco gueule, relâche sa poigne et Zaza fait de même, avec un arrière goût amer dans la bouche. Elle lui choppe le bras et lui retourne dans le dos pour la maitriser, avant de la pousser vers l'évier où l'eau coule toujours - désormais brûlante. — C'EST CA QU'TU VOULAIS M'FAIRE HEIN ? Sa main libre empoigne les cheveux de l'ennemie et elle vient lui foutre la tête sous l'eau. Coco gueule et se débat ardemment, mais Zaza plaque son corps contre elle pour la maintenir en place. Déterminée, elle ne capte même pas qu'elle brûle sa main au passage. — ¡COME, PERRA! Et elle lui écrase le visage dans la vaisselle brisée, appuie fort dessus et le fait bouger dedans pour la blesser le plus possible. Zaza est hors de contrôle, ne réalise même plus ce qu'elle fait, Coco a fait péter toutes les barrières de son esprit qu'elle avait pourtant soigneusement érigées au fil des années.
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyVen 28 Fév - 11:33

– T'es là pourquoi toi ?
– J'manifestais. Et toi ?
– J'suis noir.

Il se marre et je hausse un peu les épaules, parce que ça reste assez proche de la vérité. Pour une fois, j'avais rien fait. C'était juste une mauvaise idée de traîner aux alentours de Krainz après le couvre-feu, un joint dans la bouche et de la beuh dans les poches. Deux flics me sont tombés dessus, j'ai tenté une percée pour leur échapper, ça leur a pas plu. Encore moins quand j'me suis moqué et que j'ai fini par leur cracher à la gueule – littéralement. J'ai une lèvre éclatée et les côtes douloureuses. À tous les coups, ils raconteront que j'ai voulu résister à l'arrestation, que j'étais violent, que j'ai multiplié les outrages à agent. C'est ce qu'ils font toujours pour se couvrir. J'ai peur de voir les charges s'accumuler injustement et de finir devant le juge – avec le casier que je me traîne, c'est le merdier assuré. Je suis un peu désespéré.

Mon nouveau pote manifestant me change les idées. On discute au milieu du brouhaha ambiant ; les cellules sont toutes bondées et les flics ne savent plus où foutre les nouveaux arrivants. J'ai rarement vu le commissariat plongé dans un tel chaos. Ça s'explique un peu quand il me raconte à quel point c'est la merde pour tous ceux qui manifestent, majoritairement ces nanas enragées, qui finissent toutes parquées à Wayne County. J'ai entendu parler de celle qui a été retrouvée morte. Sale histoire.

– Riggs, tu sors. Au début, je pense avoir mal entendu. Puis je récupère mes lacets, mon portable, ma thune et mes clés. Je parle à la petite jeune qui s'occupe de me libérer. Paraît que j'ai pas de dossier et que ça vaut pas le coup de se faire chier à me garder, ils ont déjà assez de boulot avec tous les révolutionnaires.

Pas de dossier. Pas de casier.

J'y comprends plus rien.

Mais comme tout homme sensé, je ferme ma gueule et je profite de la faille qui se présente à moi. Le soleil est en train de se lever quand je retrouve l'air humide de Detroit, inspirant à plein poumons ma liberté retrouvée. Je peux pas m'empêcher de sourire comme un con, dans la rue, dans le bus, complètement revigoré par ce revirement de situation. J'en oublie même ma lèvre enflée et l'hématome qui commence à fleurir sur mon bide.

Je suis déjà en train de partager la bonne nouvelle à la moitié de mon répertoire quand j'arrive enfin chez mon père, pressé de laisser éclater ma joie en personne. Et d'aller prendre une douche, aussi. On se sent toujours dégueulasse après une nuit en cellule. – Il m'est arrivé un truc génial ! Je m'annonce en gueulant dans l'entrée, accrochant ma veste au porte-manteau. Mais très vite, un vacarme monstrueux me fait tiquer. Et le spectacle que je découvre en m'avançant dans la maison me laisse sans voix.

Zaza. Coco. Le combat des titans.

Elles sont en train de s'arracher mutuellement les cheveux en grognant et se gueulant dessus, tournant un peu en rond dans la pièce, à se cogner dans les meubles et faire tomber un tas de trucs par terre. What the fuck. Ma voix n'est qu'un murmure et je reste planté là, déboussolé par la scène qui se déroule devant moi. Je sais pas quoi faire. Elles ont l'air enragées, à tel point que c'en est terrifiant – on dirait un match Godzilla versus Hulk. Je sais pas qui est qui, ni pour quel camp je suis. Je sais juste que je suis bien content de ne pas être la cible des deux furies.

Pendant une seconde, j'hésite à sortir mon portable pour filmer. Et puis je vois Zaza mordre férocement Coco, et ça me surprend assez pour me faire oublier mes envies de faire le buzz grâce à leur altercation. – Eh mais calmez-vous, bande de malades ! J'ai l'impression qu'elles m'entendent même pas. Elles sont trop occupées à s'entretuer pour voir que je suis là, et je commence à me demander comment je vais faire pour les calmer. Peut-être que je devrais juste attendre que ça passe, et rester là au cas où. Pour arbitrer. Mais Zaza lui fout la tête sous l'eau, Coco hurle, elle disparaît dans l'évier et vu ses cris, elle doit avoir sacrément mal. Ou être sur le point de muter, je sais pas trop. Dans tous les cas : ça me fait flipper.

– Bon c'est bon Zaza, lâche-la ! Pas très rassuré, je finis quand même par les rejoindre à grandes enjambées, pour découvrir que l'eau est brûlante vu la fumée qui s'en échappe, et que Coco a le nez dans de la vaisselle brisée. Ça tourne au film d'horreur. – WOH ! MAIS T'ES TARÉE, ARRÊTE ! Je me hâte d'éteindre l'eau pour limiter les dégâts, avant d'attraper le bras de Zaza et de tirer dessus, sans réussir à la faire lâcher. On dirait qu'elle est en transe. – ZAZA ! Merde, elle va vraiment finir par la tuer.

Jetant un regard autour de moi, un peu paniqué, je finis par jeter mon dévolu sur la bouteille de lait tombée par terre. Je l'ouvre et la vide à moitié sur la tête de Zaza, profitant de l'effet de surprise pour la forcer à enfin lâcher sa proie. Je la pousse en arrière pour l'éloigner, alors que Coco se redresse brusquement, déjà prête à riposter. – STOP ! Je la retiens comme je peux, agrippant son poignet alors qu'elle essaie de foncer sur Zaza. Et elle y met tellement de hargne que je suis obligé de devenir plus virulent, de peur de les voir recommencer à s'arracher la gueule. Mon torse collé dans le dos de Coco, je l'encercle de mes bras pour l'emprisonner et je recule, pour nous éloigner au maximum de la furie numéro deux. Elle beugle, se débat et tente de m'échapper, mais son petit gabarit et son poids plume me permettent de garder l'avantage, malgré sa hargne. – Mais calme-toi putain ! Elle me fait mal, mes côtes me lancent, je grimace. Ça commence à devenir pénible. Je perds patience et je la relâche momentanément, pour mieux la forcer à me faire face, empoignant ses épaules en plongeant mon regard dans le sien. – Arrête j'te dis ! C'est fini là, ok ?! Elle continue de s'agiter mais je la sens redescendre doucement sur terre, ses yeux qui ne quittent pas les miens. Je continue de la tenir parce que j'ai pas confiance, mais la tempête semble se calmer un peu. La cuisine reste malgré tout saturée par une tension à couper au couteau.

J'observe les dégâts rapidement. Coco qui a le visage en sang et les cheveux en vrac, Zaza qui n'est pas beaucoup mieux, de la vaisselle pétée partout, du café renversé, des meubles qui se sont décalés sous la force de leurs assauts. On se croirait sur un champ de bataille. – C'est quoi votre problème sérieux ? Elles sont aussi cinglées l'une que l'autre – et dire que je suis sorti avec les deux. – Et pourquoi t'es là toi ? Je baisse la tête vers Coco, qui est en train de refaire sa queue de cheval. Elle me jette un regard noir. – Non. Pourquoi elle, elle est là ? T'as osé t'remettre avec cette conne ? Évidemment qu'elle est là pour ça. Je sais pas trop comment elle sait que Zaza est ici, mais avec Coco, plus rien ne m'étonne. Elle voit tout, elle sait tout, et ça finit toujours par se retourner contre moi. – Faut qu'tu t'en ailles. Tu sais que t'as pas le droit d'être là ou de m'approcher. Elle lève les yeux au ciel et fait claquer sa langue d'un air agacé, méprisant. Je sais bien ce qu'elle pense de cet ordre de restriction, puisqu'elle ne le respecte jamais. Et la plupart du temps, je la laisse faire.

Mais pas aujourd'hui.

Attrapant ses épaules, je commence à la diriger vers la sortie mais elle m'échappe et fait volte-face, toujours aussi en colère. Je soupire. – Fais pas chier, allez. Elle secoue la tête. Je soupire plus fort. – On est pas ensemble, ok ? Juré. Donc arrête de criser là, c'est bon. Ça ne sert à rien de l'engueuler, ça marche jamais avec elle. Alors je tente de l'amadouer, faisant mine de me radoucir en passant une main sur sa joue, mon pouce qui essuie une trace de sang. – Va-t'en. Elle croise les bras contre son torse, fusillant Zaza du regard. Je comprends que ma technique n'a fonctionné qu'à moitié. – J'pars pas si elle s'excuse pas. Dans le fond, je suis sûr qu'elle n'en a rien à foutre, de ses excuses. Je la connais : elle veut juste l'énerver, tenter de grappiller le dernier point de leur match acharné. Moi, je veux juste qu'elle parte. C'est donc le regard suppliant que je me tourne vers Zaza, pour lui faire comprendre combien j'aimerais qu'elle cède à cette requête. Suffit qu'elle lâche un « désolée » pour satisfaire la fierté de Coco et faciliter la vie de tout le monde. Même pas besoin de le penser.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyLun 2 Mar - 8:02

WOH ! MAIS T'ES TARÉE, ARRÊTE ! Elle ne réalise la présence de Dom qu'à cet instant. Son regard qui se détourne de Coco juste une seconde pour se lever sur lui, un peu surprise de le voir ici et maintenant. Mais elle ne s'attarde pas dessus, la frénésie qui l'habite est allée trop loin et elle n'arrive plus à s'arrêter. Il l'agrippe, tire sur son bras ; sans succès. — ZAZA ! Elle fulmine, narines dilatées, c'est à son tour de crier ; enragée. — LÂCHE-MOI ! Qu'elle ordonne, donnant un léger coup de bras pour se dégager de son emprise. Ça marche bien plus facilement qu'elle ne l'aurait cru. Dom semble s'éloigner et elle en profite pour écraser un peu plus le visage de Coco dans les débris, les dents serrées si fort qu'elle a l'impression qu'elles vont se fissurer.

Quand tout à coup, un liquide froid coule sur son crâne et son visage. Elle sursaute, confuse, sa poigne devient alors plus légère et Dom en profite pour l'obliger à reculer. Elle se fait pousser en arrière sans ménagement, la bouche entrouverte de stupéfaction. Ses mains se posent sur sa tête avant de revenir sous ses yeux, napées d'un liquide blanc. Il lui faut quelques secondes et son regard qui se pose sur la bouteille de lait abandonnée au sol pour comprendre. L'enfoiré. Elle en a plein les cheveux, ça coule sur son visage, son cou, ses épaules, dans son dos, imbibe ses vêtements et c'est particulièrement désagréable. Haletante, elle serre les poings, Dom rentrant subitement dans sa ligne de mire également. Mais quand elle repose ses yeux sur lui, il est en train de gérer Coco qui tente de se défaire de son emprise pour revenir à la charge. Elle grince des dents, prête à faire de même. Et elle aurait pu le faire, elle aurait pu foncer dans le tas, profiter que Dom la tienne pour continuer à avoir l'ascendant sur elle. Faire en sorte que Dom ramasse au passage. Mais quelque chose la cloue sur place.

Dom est calme.
Dom est gentil.
Il la tient dans ses bras, puis lui fait face, lui parle tout bas.

Elle, elle n'a eu droit qu'à se faire jeter en arrière après s'être prise le contenu d'une bouteille de lait. La différence de traitement est flagrante et ça lui déchire les entrailles. La jalousie cisaille son cœur et elle se retranche dans un coin, hargneuse. Elle écoute la suite d'une oreille distraite, tout ce qu'elle entend lui déplait et elle a envie de hurler. De tout péter dans cette cuisine - eux y compris. Elle a croisé ses bras et fixe le sol, se détournant d'eux, blessée. Si Coco semble être redescendue en pression, elle, ne décolère pas. Le sentiment est alimenté par leurs échanges qui sont insupportables et gonflent son myocarde d'amertume. Coco a même le droit au coup de la main sur la joue. Zaza enrage, les yeux qui se chargent de larmes qu'elle tente de dissimuler du mieux qu'elle peut.

J'pars pas si elle s'excuse pas. Zaza se redresse aussitôt, outrée. Sa bouche s'ouvre en grand, ses yeux s'arrondissent et elle échappe un hoquet d'indignation. — C'est une blague là ? Qu'elle crache. — La meuf débarque, m'agresse, veut clairement m'buter et JE dois m'excuser pour m'être défendue ? Coco se pavane l'air de rien et Dom lui lance des regards suppliants. Il veut qu'elle cède. C'est de pire en pire. Elle a l'impression que Dom est en train de lui piétiner le cœur et elle ne comprend pas. Elle sait qu'il lui en veut, mais elle estime quand même que se faire planter par sa meuf est plus grave que ce qu'elle lui a fait elle. Il ne devrait pas prendre le parti de Coco. Elle souffle par le nez, vexée. Puis elle envoi valser ses bras en l'air, feintant la résignation. — Très bien ! Elle fait deux pas dans leur direction. — J'suis désolée... La fin de sa phrase reste en suspend pendant trois secondes, avant que Zaza ne se précipite sur Coco. — ...que toi sois une grosse tarée ! Coco profite que Dom ne la tienne plus vraiment pour lui filer entre les doigts. Les deux furies se percutent et Zaza parvient à la renverser au sol. Elle grimpe à califourchon sur elle et sans réfléchir commence à abattre ses poings sur son visage. Coco plante ses griffes dans ses bras, lui déchire la peau, pénètre les chaires, mais Zaza ne cède pas. Ni à la douleur, ni à Coco, ni à Dom. Qu'ils aillent tous se faire foutre.
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Dom Riggs
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frénésie (zaza) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyMar 3 Mar - 21:51

– C'est une blague là ? J'ai envie de me frapper le front si fort que je pourrais m'en assommer, je crois. Mais je me retiens. Parce que Zaza est scandalisée, Coco peut redémarrer au quart de tour, et je suis le seul capable de gérer cette situation chaotique. Je dois me la jouer équilibriste pour éviter de me mettre l'une ou l'autre à dos – et putain, l'exercice est sacrément périlleux. – La meuf débarque, m'agresse, veut clairement m'buter et JE dois m'excuser pour m'être défendue ? J'aimerais pouvoir hausser le ton moi aussi, lui gueuler qu'on s'en fout de la fautive et qu'elle doit juste m'aider à calmer le jeu. Pourtant, je ravale l'élan colérique. – Zaza. C'est à mi-chemin entre l'avertissement et la supplique. Mes yeux sont presque larmoyants, et je suis à deux doigts de joindre les mains devant moi. Peut-être que je pourrais même m'agenouiller.

Heureusement, elle cède avant qu'on en arrive là.

Je lâche un petit soupir de soulagement en la voyant lever les bras en l'air. Sa fierté va en prendre un coup, je le sais bien, surtout qu'elle a probablement dit la vérité en désignant Coco comme grande coupable de cette affaire. Mais parfois, faut savoir s'incliner pour le bien de tout le monde. – Très bien ! Elle approche, je hoche le menton en guise d'encouragement. Mes yeux ne la quittent pas. – J'suis désolée... Nous voilà sauvés. Coco va certainement insister encore un peu, mais je n'aurais qu'à la guider vers la sortie, rester gentil, multiplier les gestes tendres pour l'adoucir. L'idée de donner de ma personne comme ça ne me dérange pas. L'important c'est de savoir que le pire est passé.

Ou pas.

– ...que tu sois une grosse tarée !

Elles se foncent dessus sans que je n'aie le temps d'intervenir, et la collision semble particulièrement violente. C'est surréaliste. J'ai l'impression d'être en pleine partie de Street Fighter, sauf que j'ai perdu la manette et que je n'arrive pas à éteindre le jeu. – HEY ! À quoi bon gueuler, elles ne m'écoutent absolument pas. Zaza est en train de la défigurer un peu plus avec ses poings, pendant que Coco lui scalpe les bras avec ses ongles trop pointus. Et moi j'suis là, planté comme un con, complètement désemparé face à cette situation. Elles n'ont aucune envie d'être raisonnables, et l'idée de m'immiscer entre elles pour rompre l'affrontement est terrifiante. Je sais plus quoi faire.

Mes bras se lèvent dans un mouvement désespéré puis retombent mollement, claquant contre mes cuisses. Je soupire. – Vous faites chier sérieux ! J'AI DIT STOP ! Je me sens comme une mère dépassée, incapable de se faire respecter par ses sales gosses récalcitrants. Même Splinter est plus obéissant que ça. C'est dire.

De mauvaise grâce, je finis par m'avancer, parce que j'ai l'impression qu'elles vont vraiment s'étriper si personne n'intervient. Ça ne m'enchante pas. Vraiment, vraiment pas. Mais je n'ai pas tellement le choix alors je fais de mon mieux, venant me caler derrière Zaza, les mains qui flottent dans le vide tandis que j'hésite concernant l'angle d'attaque. Quoi que je fasse, je sais que ça va mal se passer. J'attrape ses épaules et j'essaie de la tirer en arrière, mais je la relâche presque instantanément. Dans la folie ambiante, son bras vole et son coude me heurte de plein fouet – ma lèvre déjà abîmée se remet à saigner, et mes dents claquent si fort que l'onde de choc remonte jusqu'à ma cervelle. – PUTAIN ! Je titube en arrière, me tenant le bas du visage en grognant. J'ai envie de l'incendier. Les jurons sont prêts à fuser, mais je vois quelque chose briller dans la main de Coco. Une fourchette. Elle a dû profiter de cette seconde d'inattention pour piocher parmi tout ce qui jonche le sol à côté d'elles deux – y a aussi des bouts d'assiettes et de la bouffe. – ZAZA FAIS GAFFE ! Trop tard. Elle attaque et son geste me rappelle de douloureux souvenirs – je sens presque brûler la cicatrice qu'elle m'a laissé au niveau du poumon gauche. Zaza a un peu plus de chance que moi, c'est son bras qui a pris. Je ne sais pas à quelle profondeur. Je sais juste que je dois intervenir avant de réellement finir avec un cadavre sur les bras.

Je reviens à la charge et cette fois j'y mets plus de hargne, arrachant Zaza de son perchoir, sûrement aidé par le fait qu'elle vienne de se prendre un coup de fourchette. Coco se relève déjà, montée comme un ressort. Je l'attrape au vol. – ARRÊTE MAINTENANT ! Ma main agrippe son poignet pour l'empêcher de continuer sa folie meurtrière, mais je ne suis pas vraiment rassuré. – Tu fais n'importe quoi putain, faut qu't'arrêtes ! Ses yeux fous me transpercent comme une lame. Je déglutis, alors que son regard va et vient entre Zaza et moi un instant, avant qu'elle ne lâche finalement la fourchette. Un peu surpris qu'elle abdique si facilement, je fronce les sourcils, alors qu'elle se dégage de mon emprise dans un mouvement aussi sec que brutal. – J'ai compris. Elle sort de la cuisine et je tourne la tête vers Zaza, un peu perdu. Ce n'est pas son genre de se résigner comme ça.

Le grand bruit qui résonne dans le salon me confirme que j'ai raison.

Elle a renversé la commode qui doit faire presque deux fois son poids. Voir à quel point sa force se décuple lors de ses crises me surprendra toujours. – MAIS ÇA VA PAS ?! Le problème, ce n'est pas tellement la commode mais ce qu'il y avait dessus. C'est celle qui était devenue un autel funèbre. Par terre, je vois les cadres explosés, les photos de Tyrone, les bougies, les trucs qui lui appartenaient que mon père a transformé en trophées glauques. Tout a valsé. Tout est cassé. – ESPÈCE DE MALADE ! Elle sait pourtant, qu'il ne faut pas y toucher. Ça doit être pour ça qu'elle l'a fait.

Je me précipite sur elle et je me mets à la secouer, furieux, blessé. Elle hurle plus fort que moi. – C'EST TA FAUTE DOM ! C'EST TOI QUI M'AS FAIT ÇA ! Je sais pas de quoi elle parle, et j'ai pas envie de savoir. Je m'en fous. Elle n'aurait jamais dû toucher à ça – peu importe combien je la sais détraquée et instable, cette fois, ça n'excuse rien. Elle a parfaitement conscience de ce que ça peut représenter. Si elle a pris ce meuble pour cible, ce n'est pas pour rien.

Elle visait le cœur.

Je la relâche brusquement, n'ayant plus aucune envie de la toucher. J'aimerais la faire disparaître d'un claquement de doigts. – Casse-toi. C'est craché avec une telle hargne que j'ai du mal à reconnaître ma propre voix. Elle ouvre la bouche, mais je la devance. – CASSE-TOI J'TE DIS ! J'VEUX PLUS TE VOIR ! Elle m'a poignardé, rendu dingue, pourri la vie pendant des mois, mais elle n'avait encore jamais osé aller si loin – s'attaquer à un symbole aussi important. Je crois que cette fois, c'est trop. Même pour moi.

J'empoigne son bras et je la tire vers la sortie, pendant qu'elle se débat et gueule des trucs que je n'écoute pas. Je ne veux plus l'écouter. Tout ce qui tourne en boucle dans ma tête, c'est ce qu'elle a osé faire, et ce que je vais bien pouvoir dire à mon père quand il rentrera. Elle me frappe, me griffe, se bat comme une lionne. Malgré moi je lâche sous la force de ses assauts, mais je l'enferme entre mes bras une nouvelle fois, la traînant tant bien que mal jusqu'à l'entrée. Ses jambes battent le vide, ses bras se secouent entre les miens, sa tête manque de m'assommer je ne sais combien de fois. Quand on atteint enfin la porte, j'ai mal partout et des promesses de futurs hématomes sur la peau.  – Zaza ! Aide-moi à ouvrir ! Je tiens difficilement le coup pendant qu'elle s'exécute, puis je jette Coco dehors comme je peux, obligé de me battre avec elle pour refermer alors qu'elle continue de hurler et de revenir à la charge. Zaza est obligée de m'aider. Les doigts de Coco se retrouvent coincés dans la porte, elle recule, on réussit enfin à fermer et on verrouille immédiatement. Elle frappe le bois, mais elle ne peut plus rien faire. Je sais qu'elle finira par se lasser et partir. Puis elle reviendra, plus tard. Elle le fait toujours.

Mon dos vient se plaquer contre la porte et je frotte doucement mon visage des deux mains, poussant un long soupir fatigué. – Tu comprends mieux pourquoi j'voulais que tu t'excuses ? Elle est folle. Je baisse les yeux vers Zaza. – Plus que toi. C'est ponctué d'un petit haussement d'épaules, mais ça manque de légèreté. Coco m'a fait passer l'envie de sourire.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyMer 4 Mar - 16:34

Elle est reprise dans son tourbillon de haine. Se déchaine sur Coco sans vraiment la voir. Ce n'est pas vraiment elle qu'elle attaque, pas personnellement en fait. C'est tout ce qu'elle représente, tout ce que Zaza n'est pas, ce qu'elle ne sera jamais. Mince, jolie, affirmée, forte. C'est bien plus qu'une rivalité entre deux ex, c'est cette sensation cuisante d'être de trop, encore et toujours. De savoir qu'elle n'est pas la favorite, qu'elle ne l'a jamais été. Que même Carla a le droit à plus de considération qu'elle en ce moment. Ce sont toutes ces choses accumulées au cours des années et qui débordent désormais, dans un déferlement de rage dont Coco fait les frais.

Elles n'entendent plus Dom, ne le voit pas s'agiter autour d'elles, désemparé, sans savoir comment gérer cette situation hors norme. Tout est ridicule, et pourtant si violent. Zaza ne le voit pas venir dans son dos, tenter une approche sans savoir comment s'y prendre, hésitant sur l'angle d'attaque. Elle est trop occupée à cogner, évacuer, libérer tout ce qu'elle étouffe en permanence. Toutes ces choses qu'elle ne dit pas, jamais, à personne. Toutes ces émotions qu'elle mange jusqu'à la déraison. Jusqu'à s'oublier complètement, ne donnant plus la moindre importance à ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent. Tout cacher, ne pas faire de vague, surtout pas, dans l'espoir de ne pas être rejetée.

Des mains agrippent ses épaules, c'est comme un coup de jus qui traverse son corps, descend le long de sa colonne vertébrale et déclenche un mouvement irréfléchi. Le coude qui part en arrière pour se défaire de cette emprise qui la freine dans ses mouvements. Elle n'entend pas la protestation de Dom, elle ne sent même pas qu'elle a percuté quelque chose, ou quelqu'un. Il faudra que Dom hurle de nouveau, la voix chargée d'une appréhension réelle pour que ça parvienne à percer sa bulle et atteindre son oreille. — ZAZA FAIS GAFFE ! Déconcentrée, elle tourne à moitié la tête vers l'arrière, ses poings qui cessent momentanément de s'abattre sur le visage déjà éclaté de la blonde. Une seconde d'inattention, une seule. Celle de trop. Une douleur horrible lui arrache le bras, Zaza sursaute et lâche prise, échappant un cri étranglé. Au même moment, elle se fait happer et tirer en arrière, elle ne résiste même pas, abasourdie. Elle se retrouve debout et recule de plusieurs pas, jusqu'à percuter un meuble. Elle ne regarde plus ce qu'il se passe, ne capte plus rien, ses yeux sont rivés sur son bras, d'où pend la fourchette profondément enfoncée. Le spectacle est particulièrement troublant, dérangeant. Et la douleur lancinante. Elle plisse le front, encore confuse et tente d'attraper le manche de l'objet. Mais ça lui arrache un frisson, les nerfs en feu, elle serre les dents. Elle inspire en grand coup et retire subitement l'objet. Sa bouche s'ouvre en grand mais aucun son n'en sort, parce que l'air ne circule plus. Les larmes lui montent aux yeux mais elle les ravale avec détermination avant de jeter la fourchette au sol dans un geste enragé. Son bras droit lui semble tout engourdis et pourtant, elle se redresse, prête à reprendre la bataille. Et cette fois-ci, elle va lui dévisser la tête.

Mais elle se réveille trop tard. Coco semble déjà abdiquer. — J'ai compris. Et elle sort de la pièce, sous le regard médusé et frustré de Zaza qui voulait avoir le dernier mot. Elle relève les yeux vers Dom, méfiante. Il l'est aussi, semble perplexe de ce revirement un peu trop facile. Lorsqu'un gros bruit se fait entendre, provenant du salon, Zaza n'est même pas étonnée. C'était prévisible. Dom quitte la cuisine précipitamment mais pas Zaza. Elle pivote, attrape le chiffon le plus proche de son bras intact, pour venir essuyer son crâne et son visage qui sont toujours trempés. Mais le cri de Dom provoque un bond dans sa poitrine. Y a un truc dans son cri qui ne va pas. C'est viscéral. Zaza accourt, encore un peu sonnée et découvre avec désarroi le carnage. Sa bouche s'ouvre d'indignation et elle vient placer la main qui tient le chiffon contre, afin de retenir sa stupeur.

Elle a osé.

Les yeux de Zaza se posent au sol, elle observe avec effarement le verre brisé. Tout est cassé. La colère de Dom trouve un écho dans sa poitrine, l'air est saturé et il lui semble presque sentir les murs vibrer sous l'impact. Elle ne se préoccupe pas d'eux, voit furtivement Dom se jeter sur elle, l'attraper et la secouer, continuant de lui déverser toute sa haine. Zaza s'accroupit et attrape un des cadres dont la vitre a volé en éclats. Elle se sert du chiffon pour l'essuyer un peu et constate avec soulagement que la photo dedans est intacte. Elle est alors prise d'une frénésie, d'un besoin incontrôlable de tout ramasser. Tout réparer. Comme si elle savait que des vies étaient en jeu. Son cœur panique, en proie à des émotions dévastatrices, parce qu'elle imagine déjà la détresse de Dom et la future réaction de son père. Elle n'a pas envie de voir ça. Elle s'affaire à tout ramasser, se coupe à trois reprises, rien de grave, de toute façon elle ne le sent même pas. La douleur au bras surpasse tout le reste - et de loin. Mais elle passe outre, comme si elle avait une mission.

La tempête autour d'elle continue de sévir avant de s'éloigner dans le corridor. Elle n'y prête plus attention, Dom s'en occupe, son tour est passé. A lui de faire les frais de ses conneries. Jusqu'à ce que sa voix l'interpelle. — Zaza ! Aide-moi à ouvrir ! Elle se redresse rapidement et s'active. Elle dépose tout ce qu'elle a ramassé sur la table du salon et file jusqu'à l'entrée. Elle se faufile jusqu'à la porte, manquant de se prendre quelques coups de pieds au passage. Elle ouvre à la hâte et se recule pour dégager le passage. Dom la jette dehors mais ça ne suffit toujours pas. Coco est survoltée, tente de rentrer à l'intérieur. Elle se débat, hurle, si bien qu'ils sont obligés de s'y mettre à deux pour pousser la porte. Dans la cohue, Zaza finit par remarquer les doigts de Coco qui s'agrippent désespérément au chambranle de la porte. Prise d'un élan de sadisme, d'une envie de vengeance qu'elle n'a finalement pas pu obtenir, elle vient donner un grand coup d'épaule dans la porte qui vient brusquement se refermer sur les doigts de la furie. Elle beugle et Zaza ne ressent qu'une profonde satisfaction. Coco échappe ses doigts dès que la pression sur la porte diminue et ils parviennent enfin à fermer à clé, laissant le danger dehors.

Mais l'histoire n'est pas terminée pour autant.

Zaza se laisse tomber le dos contre le mur, épuisée, lessivée. Tout ça l'a vidé de son énergie. Haletante, trempée, elle fixe le mur en face d'elle, les yeux dans le vague. Son bras lui fait de plus en plus mal. Sa main aussi et elle comprend lentement qu'elle s'est brûlée. Son front, salement entaillé laisse échapper un mince filet de sang qui coule le long de son sourcil, sur ses tempes et qui descend en direction de son oreille. Elle a les articulations des mains douloureuses à force d'avoir frappé le visage de Coco et quelques traces de sang dessus aussi - celui de Coco cette fois-ci. Elle renifle et finit par baisser la tête avant de venir passer une main dans sa nuque raidie, pour tenter de la détendre un peu.

Tu comprends mieux pourquoi j'voulais que tu t'excuses ? Elle est folle.  Zaza demeure impassible en apparence, toujours en train de masser sa nuque. Mais à l'intérieur, elle enrage. Elle trouve ça dégueulasse. Sous prétexte que Coco est folle, elle doit s'abaisser ? Elle s'y refuse. Ils ont tous atteint ses limites, qu'ils aillent tous se faire foutre. — Plus que toi. Elle relève brusquement la tête et braque son regard sur lui, mauvaise. — J't'emmerde Dom. Le ton est fatigué mais agressif. — J'ai rien d'mandé moi, j'me suis juste défendue. Elle le fusille une dernière fois avant de détourner la tête et de la secouer de gauche à droite dans un signe d'agacement. Elle finit par claquer sa langue contre son palais dans une impulsion contrariée et elle se décolle du mur.

J'vais ranger. Qu'elle marmonne.

Elle file jusqu'au salon pour reprendre ce qu'elle faisait, méthodique et appliquée. Il ne lui restait plus grand chose à récupérer par terre. Tout est stocké sur la table. Elle va dans la cuisine pour récupérer un balais et croise Dom au passage. Elle ne le regarde pas, boudeuse. Elle revient rapidement et commence à balayer les détritus pour enlever le plus gros. Elle finit par reprendre la parole. — Quand tout sera rangé, on ira acheter de nouveaux cadres et on remettra tout en place avant ton père rentre. Elle est tellement obnubilée par ça qu'elle oublie totalement sa peur de sortir dehors. Une fois que le plus gros a été déblayé, elle rassemble tout dans un coin et pose le balais contre le mur avant de revenir vers le meuble, elle s'accroupit devant et attrape un bout. — Aide-moi à le soulever. Sa voix est morne, un peu sèche, elle agit de façon un peu automatique, son cerveau n'arrive pas vraiment encore à analyser tout ce qu'il s'est passé. Pour le moment, elle essaye surtout de faire fi de la douleur qui la secoue, tout son corps semble être un amas de souffrances. Mais réparer ses conneries, et surtout remettre l'autel de Tyrone en état lui semble prioritaire sur tout le reste.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyMer 4 Mar - 22:15

J'ai envie de m'en aller. C'est trop compliqué à gérer et je me retrouve en dommage collatéral, parce que plus rien n'existe autour d'elles. Zaza est prête à enchaîner un énième round, je le sens, je le vois. Coco n'est déjà plus là. La tempête passe de la cuisine au salon, et j'ai l'impression de sentir mon cœur remonter le long de ma trachée en découvrant le carnage. Le meuble renversé, les affaires fracassées.

Tyrone par terre.

Moi aussi je finis par vriller, et l'escalade de violence reprend de plus belle, mes mains qui secouent Coco, nos hurlements qui se superposent dans une totale cacophonie. Je suis tellement concentré sur elle, sur ma colère, que je perçois à peine la présence de Zaza avec nous.

Je veux que Coco dégage. Et cette fois, je veux qu'elle ne revienne pas.

L'opération est difficile, douloureuse. Aussi bien mentalement que physiquement. Ce n'est qu'avec l'aide de Zaza que je finis par me débarrasser de la furie, grâce à quelques doigts coincés dans la porte. L'orage est étouffé derrière le bois, mais j'ai l'impression que la foudre a frappé assez fort pour nous terrasser tous les deux. Elle a l'air épuisée, et moi je n'ai même plus la force de sourire. De toute façon, ma tentative de raillerie ne récolte qu'un regard noir et un ton sec. – J't'emmerde Dom. J'ai rien d'mandé moi, j'me suis juste défendue. Je soupire. – J'ai pas dit le contraire. J't'explique juste que si tu m'avais écouté, ça aurait été plus simple. Je sais bien qu'elle n'est pas la vraie fautive dans cette histoire, je connais toute l'étendue de la folie de Coco puisque j'en ai fait les frais. Plus d'une fois. Mais elle est une bombe toujours prête à exploser, et j'ai appris à devenir un démineur au fil du temps passé à ses côtés. J'aurais voulu que Zaza soit de mon côté, plutôt que de se transformer en dynamite elle aussi.

– J'vais ranger. Je n'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle disparaît déjà dans le salon. Un nouveau soupir m'échappe alors que laisse retomber mon crâne contre la porte, fixant le plafond. J'étais de bonne humeur en arrivant. Mais même en repensant à mon casier mystérieusement effacé, je n'arrive pas à sourire.

J'ai une enclume dans le bide quand je rejoins le salon à mon tour, mon regard qui balaie la scène de crime. Et je suis surpris de voir que tout a été ramassé – soit Zaza est d'une rapidité exceptionnelle, soit elle l'a fait pendant que j'étais occupé avec l'autre furie. Dans tous les cas, ça ne soulage pas la douleur causée par tout ce carnage. J'en oublie ma lèvre éclatée, mes côtes grinçantes et toutes les griffures qui brûlent ma peau. La pire blessure se trouve à l'intérieur. Tyrone est là, étalé sur la table. Disséqué en de multiples petits objets que je n'ose plus toucher depuis qu'il est parti.

Zaza balaie. Je me noie dans la vague de tristesse que je ravale.

– Quand tout sera rangé, on ira acheter de nouveaux cadres et on remettra tout en place avant que ton père rentre. Je secoue doucement la tête, les yeux toujours rivés sur les affaires rescapées, qui trônent sur la table. – Il verra la différence. Et y a des trucs qu'on peut pas remplacer, t'façon. Il n'y avait pas que des cadres. Sa gourmette a été épargnée, mais pas la montre qu'il aimait sortir pour ce qu'il appelait les grandes occasions – principalement les sorties à l'église et les rencards avec sa copine. Ni les petites figurines qu'il aimait fabriquer – il était de ces gens manuels, qui semblent réfléchir avec leurs mains, qui n'arrivent à se calmer qu'en gardant leurs doigts occupés. Mon père avait tout disposé d'une manière bien précise, comme une mise en scène que j'ai toujours trouvée sordide. Et maintenant, il n'en reste que des éclats fracturés. – J'me débrouillerai avec lui. J'ai la gorge nouée rien que d'y penser. Je n'ai pas envie de l'affronter, de voir le déchirement intérieur qui va se rejouer encore une fois quand il verra ce qui est arrivé. Parfois, j'ai l'impression que ces objets ont plus de valeur que tout le reste. Que moi. Parce qu'il y voit ce fils qu'il n'a pas su enterrer, il en prend soin comme s'ils étaient vivants, comme s'ils renfermaient son esprit. Comme si Tyrone était toujours là.

Quand je vais lui expliquer ce qui est arrivé, ça sera comme si je l'avais tué une deuxième fois. Il va m'en vouloir. Et je suis pas sûr de pouvoir y faire face.

Zaza se positionne devant le meuble. – Aide-moi à le soulever. Sourcils froncés, je baisse la tête vers elle, un peu interloqué par son acharnement. Nettoyer n'est pas la priorité. Et maintenant que je prends enfin le temps de la regarder, je vois combien elle a été amochée par le combat. Elle a les cheveux poisseux, du sang sur le visage, le bras troué et la main brûlée. C'est un carnage. – Laisse. Je balaie l'air de la main, avant de lui faire signe de venir. – On a l'temps pour ça, on verra après. Faut d'abord s'occuper de toi là. Et puisqu'elle a l'air coincée dans son idée, je la rejoins en quelques enjambées, attrapant son bras valide pour l'inciter à se lever.

En fait, je ne lui laisse pas vraiment le choix. Je la force à laisser tomber son envie de tout réparer, et je la tire dans mon sillage, traversant la pièce pour rejoindre les escaliers. Peut-être aussi que j'ai envie de fuir le massacre.

J'étouffe.

Bien vite, on se retrouve dans la salle de bains et je débarrasse la chaise sur laquelle on laisse traîner trop de linge, pour la pousser à s'asseoir dessus. J'ouvre le placard, imbibe un coton de désinfectant avant de venir nettoyer la plaie sur son bras. – Désolé pour Coco. J'sais même pas ce qu'elle est venue foutre là. Sûrement qu'elle avait trouvé un prétexte pour me faire toute une scène, comme d'habitude. J'ai ignoré ses messages et ses appels, alors je ne sais même pas ce qu'elle avait à me reprocher cette fois. – Elle reviendra pas. Si. Mais pas tout de suite – avec un peu de chance, Zaza sera repartie quand ça arrivera.

Je pose une compresse contre la blessure causée par la fourchette, puis je la fixe avec du sparadrap. Mes yeux remontent sur son front, l'entaille qui saigne et semble assez profonde. J'espère qu'il n'y a pas besoin de recoudre – j'ai pas ce qu'il faut, et de toute façon, ça risquerait de laisser une cicatrice plutôt moche si c'est moi qui m'en charge. Je chasse ses cheveux en arrière et j'imbibe un nouveau coton, avant de venir l'appliquer sur la plaie. – T'avais l'air vachement enragée, quand même. Je crois même que je ne l'ai jamais vue dans une telle transe de colère. Je connais ses crises et ses émotions qui partent en vrille, mais une telle rage, ça me semble être une première. – Heureusement qu'avec moi tu t'étais contentée de la spatule. Je tente un sourire, mais ce n'est pas franchement convaincant. J'essaie de dédramatiser un peu, tourner tout ça au ridicule comme j'ai l'habitude de le faire. Mais l'amertume me reste en bouche et je me sens écrasé par quelque chose de bien trop lourd.

Tyrone pèse trois tonnes sur mes épaules.

Son front se retrouve orné d'un pansement – on verra si c'est suffisant, ou si l'entaille demande plus d'attention. Je grimace en regardant sa main brûlée. – J'ai rien pour ça, faudra que j'aille t'acheter de la crème. On est pas franchement équipés. Mon père ne vérifie pas sa trousse à pharmacie et d'ordinaire, je passe pas assez de temps ici pour en avoir besoin – c'est toujours chez les autres que je me fais rafistoler. Je me redresse, fouillant dans les boîtes de comprimés, assez peu convaincu par ce que je trouve. – Tu préfères un médoc ou un joint ? Pour la douleur physique, les deux peuvent aider. Mais pour celle du cœur, un seul fonctionne – en ce qui me concerne, je sais déjà sur lequel se portera mon choix.
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyJeu 5 Mar - 16:09

J'ai pas dit le contraire. J't'explique juste que si tu m'avais écouté, ça aurait été plus simple. Premièrement, non, ce n'est pas ce qu'il a dit. Il a dit qu'elle était folle. Deuxièmement, elle ne voit pas pourquoi ç'aurait été à elle de faire un effort, encore. Il pouvait bien demander à Coco de faire un effort, après tout, c'était elle la fautive dans l'histoire.

Ne voulant pas en entendre plus, elle s'éloigne, prétextant devoir ranger. Elle fait la gueule, vraiment contrariée par tout ce qui vient de se passer.

Ça lui rappelle aussi la menace qui plane et à quel point elle n'est en sécurité nulle part. Coco est rentrée sans même qu'elle s'en rende compte, sans la moindre difficulté. Ça aurait pu être Sean. Elle pourrait être morte.

Elle s'affaire dans le salon, voudrait pouvoir tout réparer. Y a plus que ça qui tourne en boucle dans son esprit, nouvelle obsession passagère. Elle tente de paraître calme, essaye de trouver un semblant de solution, propose d'aller racheter des cadres. Maigre consolation qui ne règlera qu'un dixième des dégâts. Dom l'a rejoint et lui ramène les pieds sur terre, tristement réaliste pour une fois. — Il verra la différence. Et y a des trucs qu'on peut pas remplacer, t'façon. Elle a envie de lui crier dessus, de lui dire de faire un effort et d'y croire un peu plus que ça. Mais au fond, elle sait qu'il a raison et ça lui fait mal au cœur. Elle ne dit rien, continue de ramasser, de balayer, comme si faire disparaitre les traces du carnage allait pouvoir l'annuler. Elle aimerait vraiment que ce soit possible. — J'me débrouillerai avec lui. Elle plisse le front et pince les lèvres, cette idée a quelque chose d'insupportable. Elle a longtemps été aux premières loges pour observer leur relation. Elle n'a jamais aimé ce qu'elle a vu, ni toute la souffrance que ça causait à Dom. Elle sait très bien que la confrontation avec son père sera terrible, que Dom se sentira encore plus bas  que terre, inexistant pour son paternel. Que ce dernier risque de lui reprocher tout et n'importe quoi, des choses absurdes mais qui le blesseront quand même. Ses yeux s'humidifient, elle se sent coupable. Il a raison, elle aurait dû l'écouter, les choses n'auraient pas autant dégénérer.

Elle renifle, inspire discrètement et tente de conserver sa mine renfrognée. Elle ne répond toujours pas, fait la sourde oreille et s'obstine. Voilà que maintenant, elle veut soulever le meuble, alors que l'intégralité de son bras droit est totalement inefficace à l'heure actuelle. Tant pis. Mais Dom n'est pas de cet avis et intervient enfin. — Laisse. On a l'temps pour ça, on verra après. Faut d'abord s'occuper de toi là. Elle s'entête, refuse d'obtempérer, parce que s'occuper de ça la rassure d'une certaine façon. Plus ou moins en tout cas. — Non, imagine qu'il rentre plus tôt ! Il faut tout remettre maintenant. Elle devient désagréable, ne s'en rend même pas compte car ce n'est pas volontaire. — J'vais l'faire toute seule c'est pas grave. Elle se décale pour se positionner au centre du meuble, ses deux mains agrippent le rebord - sa main droite est en feu - et elle tente. Son bras droit lâche aussitôt, elle échappe un gémissement de douleur mais n'a pas le temps de persévérer. Dom l'a attrapé par son bras encore valide et l'oblige à se relever. Elle couine un peu, contrariée mais n'a pas le cœur à lui rendre la vie encore plus difficile. Alors elle cède et le suit à l'étage, la mine un peu boudeuse. Dans les escaliers, elle se permet même de marmonner. — J'aurais pu l'faire hein... Ce qui n'est pas vrai, mais elle refuse de l'admettre.

Ils se retrouvent dans la salle-de-bain, Dom libère la chaise encombrée par le linge et la force à s'asseoir dessus. Elle obtempère, mais son attention est encore dirigée vers sa mission. A contre-cœur, elle relève un peu sa manche pour bien dégager la zone endommagée pendant qu'il prépare un coton. Quand le produit rencontre la plaie, elle se crispe brusquement et baisse les yeux sur ses mains avec la furieuse envie de retirer son bras. Mais elle n'a plus huit ans et elle prend sur elle, détournant finalement la tête, dents serrées. Ça fait un mal de chien. — Désolé pour Coco. J'sais même pas ce qu'elle est venue foutre là. On se demande. — Elle reviendra pas. Zaza échappe un hoquet nerveux entre deux petits gémissements et roule des yeux. — Ouais c'est ça. Qu'elle grogne, avant de poursuivre. — Faudrait la piquer cette tarée. Comme les chiens qui ont perdu la tête et qui attaquent tout le monde. C'est tout ce qu'elle mériterait. Ou alors, une muselière et une vie dans une cage, afin qu'elle ne fasse plus jamais de mal à personne.

La plaie au bras est traitée, il s'attaque ensuite à son front. Zaza n'a même pas eu le temps de voir exactement ce qu'elle a, tout ce qu'elle sait, c'est qu'un truc la gêne terriblement. Ça pique, ça brûle, ça démange. Elle l'aide avec ses cheveux, les maintient en arrière de sa main gauche. — T'avais l'air vachement enragée, quand même. Elle hausse les épaules, un peu nonchalante. L'adrénaline commence à redescendre sévère et elle se sent de plus en plus éreintée. — Ouais, bah, j'avais pas envie d'crever quoi. Hors de question qu'elle lui détaille quoi que ce soit sur toutes les pensées qui l'ont traversé durant ce combat acharné. Déjà qu'il la traite de folle, elle ne ferait probablement que le lui confirmer encore plus si elle parlait de tout ça. Et elle n'en a pas vraiment envie. — Heureusement qu'avec moi tu t'étais contentée de la spatule. Elle échappe un rire nerveux, très sec, à la limite du sanglot. Evoquer ça ne fait que raviver le fait qu'il s'est tapé sa sœur. Comme si elle avait besoin de ça, maintenant. Comme si elle n'y pensait pas déjà tous les jours. — C'est parce que c'était qu'le premier round, j'y vais progressivement. Qu'elle raille, préférant ne pas aborder la chose de façon sérieuse. Elle n'en a pas la force et ce n'était de toute façon pas l'intention de Dom, bien au contraire. Elle essaye donc de suivre le mouvement, mais ce n'est pas plus convaincant que son essai à lui.

Elle grimace un peu en sentant quelques petits bouts de verre se faire sortir de la plaie par le coton de Dom, c'est particulièrement désagréable et pénible comme sensation. Mais le calvaire prend finalement fin et Dom lui dépose un pansement dessus afin de protéger la plaie. Franchement, elle ne ressemble plus à rien à l'heure actuelle. — J'ai rien pour ça, faudra que j'aille t'acheter de la crème. Elle hoche la tête sans broncher, l'air de dire : pas de souci, alors qu'en réalité la douleur est à peine supportable. Elle se relève dès qu'il s'écarte et elle vient ouvrir l'eau froide avant de plonger sa main dessous pour essayer de se soulager un peu, tandis qu'il fouille dans des boites à côté d'elle. — Tu préfères un médoc ou un joint ? Elle tourne la tête vers lui, un peu dans les vapes, elle ne se sent pas vraiment bien, probablement le contre-coup des coups reçus et de l'explosion dans sa tête. Elle inspire un grand coup, et expire en lâchant un euhhh un peu vague, songeuse. Elle finit par hausser les épaules. — Les deux. Autant maximiser les effets au maximum. Elle ne sait pas si c'est très conseillé ou non mais à cet instant, elle s'en fout complètement.

Elle baisse les yeux sur sa main, léger moment de flottement. Le poids de la culpabilité commence à l'étouffer, elle hésite, entrouvre et referme la bouche à quelques reprises avant de se lancer, fébrile. — J'dirais à ton père que c'est d'ma faute. Que je voulais nettoyer derrière le meuble ou j'sais pas, et qu'en voulant le pousser j'ai tout renverser. Il la mettra peut-être dehors après ça, elle sera peut-être bannie à tout jamais de cette maison, mais vaut mieux elle que Dom, c'est évident. Elle relève la tête vers lui, la voix un peu étranglée par l'émotion, elle parle tout bas. — J'crois que j'te dois bien ça. Pour au moins mille raisons. Elle déglutit, anxieuse rien qu'à l'idée d'affronter Mr Riggs sur ce terrain-là. Mais si elle se sent aussi mal, elle n'imagine même pas Dom.

Elle prend le temps de l'observer et elle tique subitement. Elle n'avait pas relevé jusqu'à présent, mais il est plutôt bien amoché lui aussi. Elle fronce les sourcils, la main toujours sous l'eau glacée. — C'est nous qui t'avons fait ça ? Qu'elle demande en le désignant vaguement d'un signe de tête. Elle ne s'est absolument pas rendue compte de ce qu'elle faisait lorsqu'elle se battait contre Coco, mais il n'est pas possible qu'il se soit mangé des coups lui aussi.
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyLun 16 Mar - 6:04

– Non, imagine qu'il rentre plus tôt ! Il faut tout remettre maintenant. Je souffle, contrarié qu'elle insiste avec une telle ferveur, qui m'agace plus qu'autre chose. – Laisse j't'ai dit. Bien sûr, elle ne m'écoute pas. Elle ne me regarde même pas, trop obnubilée par l'idée de tout réparer, alors que les dégâts sont trop gros pour ça. Les traces resteront indélébiles. – J'vais l'faire toute seule c'est pas grave. Je suis trop fatigué pour m'énerver, mais mon froncement de sourcils est teinté d'une colère sourde, silencieuse. Elle s'acharne et ça ne fait que remuer le couteau dans la plaie, parce que le champ de bataille s'étale toujours sous mes yeux, avec toutes les victimes qui le jonchent. Croisant les bras contre mon torse, je me renfrogne mais je la laisse faire. Sans surprise, elle échoue. On dirait qu'elle n'a même pas conscience de l'état déplorable dans lequel elle est.

J'interviens avant qu'elle ne puisse continuer de se faire mal, tirant sur son bras valide pour la forcer à s'éloigner, me suivre dans les escaliers. – J'aurais pu l'faire hein... Je ricane, levant les yeux au ciel alors qu'on monte à l'étage. – Ouais ouais, c'est ça Wonder Woman. Soit elle se surestime, soit elle est de mauvaise foi.

La connaissant, je penche pour la seconde option.

Une fois qu'on arrive à la salle de bains, je l'installe sur la chaise et m'attelle rapidement aux premiers soins. Je m'y prends aussi délicatement que possible, pour ne pas aggraver la douleur qui doit déjà irradier de ses blessures. Je tente même d'apaiser les esprits, en m'excusant pour Coco, alors que dans le fond je n'y suis pour rien. Ça n'a pas vraiment l'effet escompté. – Ouais c'est ça. Faudrait la piquer cette tarée. La virulence de ses mots me déconcerte un peu. Cessant momentanément mes gestes, je la dévisage, l'air désapprobateur. – Eh, c'est bon, c'est fini. Pas la peine de parler comme ça. Je ne sais même pas pourquoi je défends Coco. Elle est allée bien trop loin et je lui en veux, j'suis en colère, j'ai envie de la gifler. Mais ça ne me plaît pas, qu'on dise des choses pareilles à son sujet. Peut-être parce qu'une part de moi l'aime toujours, au fond – de la même manière que j'aime encore toutes les autres, sans exception aucune. Je sais pas faire autrement.

Parfois, j'ai l'impression d'avoir le cœur divisé en centaines de petits morceaux.

Concentré sur son front entaillé, je tente un changement de sujet, un ton plus léger. Ça ne marche pas vraiment. – Ouais, bah, j'avais pas envie d'crever quoi. Je fais la moue, haussant les épaules. – Exagère pas, elle t'aurait pas butée. C'est un demi-mensonge. J'ai envie de croire que ça n'en serait pas arrivé là, mais j'ai moi-même failli crever de sa main, alors je ne suis sûr de rien. J'essaie juste de dédramatiser, de désamorcer la situation. Faut croire que je suis le seul à avoir envie que les choses s'arrangent. Même ma petite vanne tombe à plat – le rire de Zaza sonne faux, presque douloureux. – C'est parce que c'était qu'le premier round, j'y vais progressivement. J'esquisse un petit sourire, plus pour la forme que par réelle envie. J'ai comme un goût amer dans la bouche, dont je n'arrive pas à me débarrasser. Ça s'entend. – T'as déjà fait mieux au second, t'inquiètes. Hâte de voir la suite. Pique à peine voilé, lâché un peu malgré moi. Je ne veux pas déclencher de dispute – c'est même tout l'inverse, je cherche à faire revenir la paix. Mais la rancœur déborde et elle est encore trop récente pour que je réussisse à la gérer.

Terminant la session de soins – qui ressemble franchement à une séance de bricolage – je range le tout, en profitant pour me soustraire à son regard. Pendant qu'elle met sa main sous l'eau, je fouille dans les médicaments, demandant ce qu'elle préfère entre ça et un joint. – Les deux. Je souris. Cette fois, c'est sincère. – Bien mon capitaine. Je tranche sur une boîte et sors une pilule, attrapant le verre sur le lavabo pour le remplir par-dessus la main de Zaza. Puis je lui tends le tout.

Je la sens qui hésite. Curieux, j'observe, mon bassin qui vient s'appuyer contre le meuble. – J'dirais à ton père que c'est d'ma faute. Que je voulais nettoyer derrière le meuble ou j'sais pas, et qu'en voulant le pousser j'ai tout renversé. Je me crispe un peu, déglutissant. Nos regards se croisent. – J'crois que j'te dois bien ça. Le petit rire qui m'échappe est presque las. Je baisse la tête et la secoue doucement, mes bras qui viennent se croiser contre mon torse. Mes yeux remontent vers elle alors que je hausse les épaules. – Ouais. Elle a des choses à se faire pardonner. Mais ce n'est ni la bonne méthode, ni le bon moment. Je sais que ça part d'une bonne intention et qu'elle veut juste m'aider, mais s'immiscer dans tout ce qui touche à Tyrone n'est pas une option viable. Même moi, j'ai arrêté de le faire. – Mais laisse, c'est vraiment pas une bonne idée. Si la situation était différente, je l'aurais sûrement laissée faire. Voir quelqu'un d'autre prendre à ma place ne m'a jamais trop dérangé. Pourtant cette fois, j'peux pas. Le sujet est trop sensible. J'ai pas envie d'y mêler Zaza – pas avec les problèmes qu'il y a entre nous, les non-dits, la rancune et le fossé qui s'est creusé. Chaque fois que je la regarde se balader dans cette maison, je trouve qu'elle tranche un peu plus avec le décor. Parce qu'elle appartient définitivement à un autre temps.

– J'vais gérer. Je n'ai pas envie de le faire. J'espère qu'il ira au bar après le boulot, qu'il rentrera tard et déjà bourré, trop à côté de ses pompes pour remarquer quoi que ce soit, pour comprendre ce que je vais devoir lui dire. – Moi j'risque rien, j'suis son fils. Il est obligé d'm'aimer quand même. Mon sourire est aussi large qu'artificiel. Je ne crois pas vraiment à ce que j'avance ; ça fait des années que je me demande ce que je suis pour lui exactement, maintenant qu'il ne reste que moi. Probablement un lot de consolation dont il ne veut pas.

– C'est nous qui t'avons fait ça ? Un peu confus, j'arque un sourcil, mes prunelles qui l'interrogent en silence. Elle fait un mouvement de tête dans ma direction. Je comprends où elle veut en venir et réalise que je n'ai même pas pris le temps d'examiner les dégâts sur moi. M'approchant du miroir, je grimace en voyant ma lèvre, éclatée, enflée, pas jolie à voir. – P'tain. J'ai des griffures plutôt superficielles dans le cou, sur le visage et les bras, mais c'est tout ce qui peut se voir. Mes côtes me lancent toujours, mais je ne regarde pas. Les bleus viendront plus tard. – En partie. Je tourne la tête vers Zaza, haussant les épaules. – Les flics ont commencé, vous avez fini. Pas de grand choc dans cette nouvelle, ce n'est ni la première ni la dernière fois que je me fais bousculer par la police. De toute façon, dans mon entourage, ça sonne juste comme une banalité. On passe tous par là, à un moment ou un autre.

– D'ailleurs, ils sont vraiment cons. Mon visage s'illumine un peu, parce que je vois une occasion d'éclipser tout ce poids qui nous écrase depuis tout à l'heure. – J'sais pas comment ils se sont démerdés, mais je crois qu'ils ont paumé mon dossier. Ou ils l'ont effacé, j'ai pas trop compris. Je m'en fiche un peu. L'essentiel, c'est qu'il a disparu. – Genre ils m'ont laissé sortir comme ça, je claque des doigts, même pas une menace de voir le juge, que dalle. Je retrouve enfin mon sourire habituel, même si j'essaie de le limiter un peu, parce que ma lèvre tire. Et je commence à reculer pour sortir de la pièce, l'incitant à me suivre dans le couloir. – J'ai plus d'casier. J'suis un homme innocent. Mes bras s'écartent sur les côtés avec enthousiasme, comme pour accueillir ma liberté nouvelle, encourager Zaza à être heureuse pour moi. Puis je m'avance dans ma chambre, prêt à aller rouler le joint que j'ai promis, dont on a tous les deux besoin. – Donc cette journée est pas si pourrie qu'ça ! Elle l'est quand même, mais je préfère ne pas y penser. Tant que je suis à l'étage, loin du carnage, de Coco, mon père, Tyrone ; je peux faire comme si tout allait bien. Faut juste que Zaza joue le jeu avec moi.
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyLun 23 Mar - 9:56

Eh, c'est bon, c'est fini. Pas la peine de parler comme ça. Elle lève les yeux vers lui et le fusille du regard sans retenue, ne comprenant pas cet élan pour protéger encore Coco. Elle vient de débarquer chez lui, de les agresser, de foutre en l'air son salon et les affaires de Tyrone et il la défend encore ? Ça la sidère autant que ça la vexe. Elle détourne le regard et souffle par le nez, elle n'a pas envie de polémiquer là-dessus, mais elle n'en pense pas moins. Idiota. — Exagère pas, elle t'aurait pas butée. C'est plus fort qu'elle, elle s'esclaffe brièvement, le cynisme dégoulinant. Elle ne sait pas s'il est juste stupide et qu'il pense vraiment ce qu'il dit, ou s'il aime juste nager dans une piscine de mauvaise fois - quoi qu'à ce niveau, on est carrément sur un océan. — Bien sûr, elle est trop raisonnable pour ça. Les yeux sont levés au ciel, à moitié d'exaspération et à moitié à cause de la douleur lancinante qui commence à devenir insupportable ; à cause de l'adrénaline qui redescend violemment. — T'as déjà fait mieux au second, t'inquiètes. Hâte de voir la suite. Haussement de sourcils désabusé, ouais, quelle hâte. Elle n'insiste pas, tout ça l'énerve et ce n'est vraiment pas le moment pour se lancer dans cette voie - en fait, ce ne sera plus jamais le moment. Alors elle garde les lèvres closes et le laisse lui prodiguer quelques soins de base, même s'il semble improviser totalement. Elle frémit régulièrement, serre les dents, grimace. Tout son corps crispé par la douleur qui commence à lui refiler mal à la tête. Alors quand Dom lui propose des médocs ou un joint, elle décide de prendre les deux. Juste pour être sûre que ça fonctionne au mieux.

Sa main est plongée sous l'eau froide pendant que Dom fouille dans le placard au-dessus. Il finit par l'interrompre un instant pour remplir un verre qui traine sur le rebord du lavabo et le lui tend avec une pilule. Elle attrape d'abord la pilule de sa main libre, la place sur sa langue, puis récupère le verre et le descend rapidement. Elle hoche la tête, marmonne un bref merci avant de se remettre à fixer sa main devenue toute rouge.

Mais elle n'arrive pas à se sortir de la tête le carnage dans le salon. Elle revient vite dessus, propose une alternative, se dévoue pour tout assumer histoire d'éviter le pire à Dom. Elle n'a pas envie qu'il soit tenu pour responsable, l'ambiance dans la maison est déjà suffisamment triste et lourde comme ça. Mais il n'a pas l'air convaincu par son petit mensonge. — Ouais. Elle n'en mène pas large. Mais laisse, c'est vraiment pas une bonne idée. Elle baisse les yeux et fait la moue. Elle hoche mollement la tête, elle a bien compris qu'il ne fallait pas insister. Le sujet est trop sensible, bien trop intime aussi. C'est à lui de décider. — J'vais gérer. Moi j'risque rien, j'suis son fils. Il est obligé d'm'aimer quand même. Le sourire de Dom ne trouve aucun écho. Zaza le fixe tristement, le visage fermé. Elle sait pertinemment qu'il ne le pense pas. Elle finit par lui offrir un maigre sourire forcé et furtif, juste histoire de clore la conversation, de dire : ok, comme tu veux. Et elle aurait aimé pouvoir disparaitre de cette maison pour ne pas avoir à vivre ce moment. Même si elle les laissera seuls pour gérer ça, elle sait qu'elle va entendre des choses et subir les répercussions dans les jours à venir.

La culpabilité lui serre la gorge. Si elle n'était pas venue s'échouer chez lui, Coco n'aurait jamais débarqué et rien de tout ça ne serait arrivé. Elle n'est décidément bonne qu'à lui pourrir la vie. Si elle était plus courageuse, un peu moins égoïste aussi, elle partirait sur le champs, le libèrerait de sa présence, cesserait de squatter un lit sacré qui n'est pas le sien. Mais la peur l'en empêche, et la boule dans sa gorge grossit.

Elle tente de détourner l'attention en parlant d'autre chose et notamment de l'état de Dom. Qui, après rapide inspection, ne semble pas vraiment mieux que le sien. Il met quelques secondes à comprendre, c'est seulement quand il s'observe dans le miroir qu'il réagit. — P'tain. En partie. Les flics ont commencé, vous avez fini. Les flics ? C'est probablement pour ça qu'il n'était pas là cette nuit. A tous les coups, il n'a pas respecté le couvre-feu. Classique Dom. Elle secoue la tête, un petit sourire désespéré au coin des lèvres. Comme une mère désabusée par son adolescent infernal. — Désolée, j'm'en suis même pas rendu compte dans tout c'bordel. C'est rien de le dire. Elle ne s'était jamais sentie aussi happée par un tourbillon de violence. L'impression d'avoir complètement perdue les pédales, comme si sa raison s'était faite la malle pour ne laisser plus qu'une bête sauvage. La sensation s'est dissipée depuis, brutalement retombée après l'enchainement de lait sur la tête - d'ailleurs, ses cheveux commencent à coller - et de démolissage de salon. Mais ça lui laisse encore une drôle d'impression.

Dom semble subitement retrouver une certaine énergie, elle l'observe curieuse. — D'ailleurs, ils sont vraiment cons. J'sais pas comment ils se sont démerdés, mais je crois qu'ils ont paumé mon dossier. Ou ils l'ont effacé, j'ai pas trop compris. Elle ne percute pas tout de suite, le souvenir remonte à plusieurs mois et elle est encore un peu dans le brouillard. Elle coupe l'eau, l'écoutant à moitié et le suit quand il se met à marcher à reculons en direction de la sortie.  — Genre ils m'ont laissé sortir comme ça, même pas une menace de voir le juge, que dalle. J'ai plus d'casier. J'suis un homme innocent.

J'ai plus d'casier.
Ça fait enfin tilt dans sa tête. Son visage qui se réveille d'un coup, comme si elle venait d'avoir une illumination. Ses yeux qui s'arrondissent, ses paupières qui se soulèvent et sa bouche qui s'entrouvre. Un mince sourire se dessine au coin de ses lèvres, mélange de surprise et de satisfaction. Ça a marché. Elle n'en revient pas. Elle a envie de partager la joie qui la traverse à  cet instant, tellement soulagée que ça ait vraiment fonctionné et qu'il soit définitivement libéré de tout ça - jusqu'à ce qu'il replonge, évidemment. Sans réfléchir, elle échappe quelques mots. — Oh merde, j'y croyais pas ! Elle passe une main dans ses cheveux, les tirant un peu en arrière, le regard qui va et vient rapidement alors qu'elle se remémore ce moment passé. Mais quand elle relève les yeux vers Dom, elle réalise que ce qu'elle vient de dire n'a à première vue aucun sens. Son sourire disparait immédiatement, elle redevient brusquement sérieuse et hausse négligemment les épaules, commençant à s'enfoncer dans des balbutiements ridicules. Comme à chaque fois qu'elle ment - elle n'a jamais su faire et ça lui joue souvent des tours. — 'Fin, j'veux dire... j'y crois pas, woh. C'est, hm, c'est bizarre quand même, non ? 'Fin, un casier, ça disparait pas... Elle claque des doigts. Comme ça. Elle s'agite un peu, prise d'une frénésie nerveuse, se justifie beaucoup trop, la voix qui monte dans les aigües. — T'sais, c'est l'bordel en ce moment dans les postes avec tout c'qui s'passe, p't'être qu'ils se sont plantés, ou p't'être qu'ils étaient trop débordés et que t'étais pas leur priorité, ou j'sais pas, peut y avoir mille raisons tu sais. Elle s'éloigne de lui instinctivement, va s'asseoir sur le lit de Tyrone - enfin le sien à l'heure actuelle. Son regard se pose de partout sauf sur Dom, elle est incapable de gérer ce genre de situation et de malaise. Elle sait qu'elle est nulle à ça, du coup, elle stresse et ça ne fait qu'empirer la situation. Elle frotte sa main valide sur sa cuisse, inspire un grand coup et finit par lui offrir un sourire contenu et assez peu convaincant. — En tout cas, si c'est vraiment l'cas, c'est fou, faut croire qu'la chance est d'ton côté. Mais c'est cool. Ouais. Elle n'arrive pas à se détendre. — Cool, cool, cool. Qu'elle marmonne brièvement en laissant son regard glisser ailleurs. — Et ce joint ? Qu'elle demande précipitamment, tentative minable de clore le sujet. Même si en réalité, elle a vraiment besoin de se détendre au plus vite. Le médicament risque d'être plus long à faire effet et sa main la démange violemment - et ça l'aidera peut-être à mentir un peu mieux.
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Dom Riggs
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frénésie (zaza) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyVen 27 Mar - 19:38

– Bien sûr, elle est trop raisonnable pour ça. Je souffle et claque ma langue sur mon palais sèchement, pour lui faire comprendre ce que je pense de ses piques. Je n'ai pas envie de les entendre, de la laisser cracher sur Coco, de parler de tout ça avec elle. Bien sûr qu'une part de moi déteste Coco, là, tout de suite, pour ce qu'elle a osé faire dans le salon. Bien sûr que la rancœur bouillonne déjà au creux de mon bide, n'attendant que de pouvoir se déverser. Je le ferai avec un pote ou une fille, avec quelqu'un qui me laissera dégueuler mes ressentiments en paix, qui écoutera attentivement ou seulement à moitié – je m'en fous, je n'attends pas de réaction particulière. Juste un endroit où tout lâcher pour faire disparaître la tension qui s'est logée entre mes omoplates, et l'assurance qu'on me changera les idées ensuite. Le sujet ressortira, parce que je ne suis pas près de digérer ce qui est arrivé. Mais je ne veux pas l'aborder avec Zaza. J'ai trop de rancune contre elle aussi, ça brouille la fréquence et tout se mélange, la charge émotionnelle est trop forte, trop foireuse. Je ne critiquerai pas mon ex avec une autre ex tout aussi critiquable.

Dans le fond, si on omet ce qui vient de se passer, je crois même que c'est à Zaza que j'en veux le plus. Parce qu'elle m'a abandonné sans prévenir quand j'avais le plus besoin d'elle, tout ça pour une raison merdique, pour trop de lâcheté et pas assez de franchise, à me laisser mariner dans mes doutes et ma douleur pendant des années. La plaie s'est trop infectée pour se refermer sans encombre. Coco a eu la décence de me poignarder en face, au moins – même si elle l'a fait littéralement. Sa folie est clinique, envahissante. Elle est malade. Je crois que c'est pour ça que je peux pas m'empêcher de la défendre même quand je ne devrais pas le faire, parce qu'elle est dangereuse mais fragile, parce que je connais la profondeur de ses failles. Quelque part, j'ai l'impression que c'est pas tellement de sa faute, si elle casse tout. Elle est trop cassée elle-même pour s'en rendre compte.

Zaza a les émotions détraquées, mais elle n'est pas folle, pas vraiment. Et je crois que je lui en veux trop, depuis trop longtemps, pour lui trouver des excuses.

À défaut de réparer tout ce qui s'est brisé entre nous, j'essaie de faire au mieux pour ses blessures de guerre. Le résultat est mitigé, mais les plaies sont propres et pansées, c'est tout ce qui compte. Elle avale le médicament sans broncher, alors que je regarde sa main brûlée. Je grimace, pour ça et le reste, pour sa proposition d'endosser la culpabilité à ma place, pour la perspective de faire face à mon père et son chagrin. Je ne peux pas la laisser se mêler de ça – peu importe combien j'aimerais pouvoir me défiler, avoir une issue de secours. Elle n'insiste pas. J'ai la gorge nouée malgré moi.

Heureusement, son attention finit par se détourner sur mon état, et j'accueille le changement de sujet avec un immense soulagement. Ma lèvre est éclatée, mes côtes me font toujours mal, les griffures de Coco brûlent un peu. Mais je m'en sors pas si mal, finalement. Toujours mieux qu'elle. – Désolée, j'm'en suis même pas rendu compte dans tout c'bordel. J'ai un petit sourire en coin, retenu par la douleur. – J'ai vu ça ouais. Elle ne captait plus rien du tout, je crois que le ciel aurait pu s'effondrer qu'elle n'aurait rien vu. Elle était complètement en transe. – Si ça peut t'rassurer, les flics ont fait plus de dégâts que vous. Physiquement, peut-être. Les coups de matraque sont plus douloureux que les éclats non-maîtrisés de deux furies, qui ne me visaient pas vraiment en premier lieu. Mais j'aurais préféré encaisser une double remise en place de la part des flics, plutôt que tout le chaos qui s'est déroulé en bas.

Au pire, un os brisé, ça se ressoude.

L'amour d'un père, pas tellement.

Ça me fait trop mal d'y penser. Alors je saute sur l'occasion d'alléger un peu l'ambiance, recentrant la discussion sur quelque chose de plus positif, m'enveloppant d'une bonne humeur un peu trop artificielle. En jouant la comédie, j'arrive parfois à me convaincre moi-même. Mon enthousiasme nous fait troquer la salle de bains pour la chambre, et trouve un petit écho chez Zaza à l'annonce de mon casier envolé – je vois l'illumination sur son visage, bien plus sincère que celle que j'affiche en cet instant. – Oh merde, j'y croyais pas ! Je tique. Mon sourire retombe à cause de l'incompréhension, mes yeux qui se fixent sur elle alors que je fronce légèrement les sourcils. – Hein ? Elle ne croyait pas quoi ? Je suis plus tellement sûr qu'on parle de la même chose. Si ?

Ma confusion la fait paniquer. Je le vois à son visage qui redevient brutalement sérieux – le changement est si radical que c'est presque comique, caricatural. L'air suspicieux, je la toise par intermittences, sortant de quoi rouler pendant qu'elle reprend la parole. – 'Fin, j'veux dire... j'y crois pas, woh. C'est, hm, c'est bizarre quand même, non ? 'Fin, un casier, ça disparaît pas... Comme ça. Sa réaction n'a rien de naturel. Si mes bobards arrivent presque à me convaincre moi-même parfois, ceux de Zaza n'ont jamais marché sur personne. Quelque chose cloche, c'est évident. Alors je continue de la fixer intensément, les doigts qui s'agitent sur le grinder. – Apparemment, le mien, si. Et plus je la dévisage, plus je la sens se décontenancer. – T'sais, c'est l'bordel en ce moment dans les postes avec tout c'qui s'passe, p't'être qu'ils se sont plantés, ou p't'être qu'ils étaient trop débordés et que t'étais pas leur priorité, ou j'sais pas, peut y avoir mille raisons tu sais. Pourquoi elle leur cherche un milliard d'excuses ? Je demandais pas ce qui a pu arriver. Je m'en fichais jusqu'à présent – les failles du système sont faites pour en profiter, vaut mieux ne pas chercher à savoir.

Quand ça vous tombe dessus, faut fermer sa gueule. Tout le monde le sait.

La voir tenter de trouver des justifications, se noyant dans un discours sans queue ni tête, ne fait que confirmer mes doutes. – Pourquoi tu paniques ? Elle se réfugie sur le lit de Tyrone, sous mon regard méfiant. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas où peut être le problème. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien me cacher à ce sujet ? Elle était au courant ? Ça me paraît peu plausible – à ce que je sache, elle ne connaît personne dans la police, et même si c'était le cas, je vois pas pourquoi elle ne m'aurait pas annoncé cette bonne nouvelle. Son comportement n'a aucun sens. – En tous cas, si c'est vraiment l'cas, c'est fou, faut croire qu'la chance est d'ton côté. Mais c'est cool. Ouais. Sa main frotte sa cuisse nerveusement, son sourire est celui qu'elle affiche quand elle n'est pas à l'aise. J'suis perdu. – Cool, cool, cool. Je continue de l'observer, perplexe. Mais elle a déjà le regard qui vagabonde ailleurs, sûrement pour se soustraire au mien qui l'interroge avec insistance. – Et ce joint ? Je me suis arrêté en plein milieu. Subitement, ça ne m'intéresse plus tant que ça. – C'est quoi l'embrouille ? J'écarte un bras sur le côté, la fixant toujours. – J'vois qu'y a un truc Zaza, parle. Et je lui laisse l'occasion de le faire, reportant mon attention sur ma tâche une dernière fois, pour terminer de rouler.

Toujours pas d'aveu à l'horizon.

Je finis par avancer jusqu'à elle, m'asseyant à ses côtés, l'échine courbée à cause du lit superposé. Je lui colle le joint entre les lèvres, sortant un briquet de ma poche pour l'allumer et lui laisser l'honneur de la première taffe. Mais si je me suis rapproché, c'est surtout pour lui mettre la pression. Mes yeux accrochent les siens. – T'es nulle à chier en mensonges, donc essaie pas d'me prendre pour un teubé. Tu me caches quoi encore ? Je commence à en avoir marre des secrets – surtout quand ils sont aussi merdiques que destructeurs. J'espère juste que je ne vais pas me prendre une nouvelle claque dans la gueule. – Tu sais un truc sur mon casier ? J'vais avoir des soucis ? Peut-être que l'erreur n'est que temporaire et que ça va me retomber dessus plus tard. Ça expliquerait pourquoi elle a paniqué si vite, à s'empêtrer dans des justifications que personne n'a demandé. – Faut que tu m'dises. Je ne la lâche pas du regard, refusant de lui laisser la moindre échappatoire. Et je finis par lui voler le joint pour tirer dessus à mon tour, parce qu'elle est en train de me communiquer son stress.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyMar 7 Avr - 11:26

Il a capté qu'un truc clochait. Il la dévisage, intrigué et perdu. Il pose des questions qui ne trouvent aucune réponse. Zaza fait la sourde oreille, continue de s'enfoncer dans des justifications douteuses qui ne font qu'accroitre les suspicions de Dom. Il la connait trop bien pour passer à côté de ça. En fait, sa réaction est tellement disproportionnée qu'il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas chercher à en savoir plus. Elle le sait pertinemment et ça la fait stresser encore plus. Et plus elle essaye de rattraper le coup, pire c'est. Elle s'enfonce dans son piètre numéro d'actrice ratée et ça ne prend pas.

Elle s'éloigne, trouvant refuge sur le lit. Dom a carrément arrêté ce qu'il était en train de faire pour se concentrer totalement sur elle, perplexe et méfiant. Sa jambe se met à tressaillir de façon incontrôlable, impulsion nerveuse dont elle ne peut pas se débarrasser. Elle est pire qu'un livre ouvert, c'est désespérant. Petite, elle ne pouvait pas faire une connerie sans vendre la mèche involontairement. Tandis que Carla était la vipère parfaite, réussissant à manipuler quiconque d'un regard franc. Elle allait même jusqu'à accuser Zaza à sa place. La colère de se faire pointer du doigt injustement la mettait dans tous ses états et ses parents pensaient qu'elle mentait, la punissant alors à la place de Carla.

Depuis, le temps est passé, mais elle n'a jamais su s'améliorer.

C'est quoi l'embrouille ? J'vois qu'y a un truc Zaza, parle. Évidemment qu'il le voit. Elle est persuadée que toute la rue peut le voir. Elle déglutit, souffle, passablement agacée et détourne le regard, refusant de coopérer. Leur relation est trop tendue, elle est totalement terrifiée à l'idée qu'il la juge inconsciente, irresponsable et qu'il la déteste trois fois plus encore. Peut-être même qu'il va la foutre dehors. Ses tripes se tordent et se nouent, elle se sent perdre pied progressivement. Elle va bien finir par devoir lui dire, maintenant qu'il a capté qu'elle cachait un truc elle sait pertinemment qu'il ne lâchera rien. Contrairement à Deandre qui n'est pas du genre à insister, Dom lui peut vite devenir un véritable enfer quand il veut quelque chose.

Il se lève, s'approche et vient se caler à côté d'elle. Instinctivement, elle se décale un peu sur le côté comme pour instaurer une distance de sécurité. Et ne pas trop étouffer. Il vient caler presque de force le joint entre ses lèvres. Elle se braque un peu, esquisse un mouvement de recul, comme dérangée par cette proximité, avant de se radoucir et de le laisser faire. — T'es nulle à chier en mensonges, donc essaie pas d'me prendre pour un teubé. Tu me caches quoi encore ? Elle baisse les yeux et cale le joint entre ses doigts pour le retirer de sa bouche le temps de souffler un peu de fumée. Son regard tombe sur sa main abimée, la douleur la démange et elle n'a qu'une hâte : que le médoc et le joint fassent effet pour la soulager un peu. Dom de son côté continue d'insister, penché vers elle, totalement conscient de la pression qu'il exerce sur elle. Ce n'est qu'une question de seconde avant qu'elle ne lui cède enfin. — Tu sais un truc sur mon casier ? J'vais avoir des soucis ? Faut que tu m'dises. Elle a à peine le temps de tirer une deuxième taffe que déjà il lui arrache le joint des mains pour pouvoir en profiter un peu lui aussi.

Elle se retrouve démunie, sans excuse pour garder le silence. Elle se mord brièvement la lèvre, le visage crispé et le regard qui se pose un instant sur la fenêtre comme si elle cherchait du courage dehors. Elle finit par inspirer un grand coup et se tourne vers lui, rabattant une jambe sous ses fesses. — Ok ! Qu'elle lâche en venant passer ses mains dans ses cheveux de façon répétées, tentant de les caler derrière ses oreilles : en vain. La masse est trop importante pour pouvoir tenir. Elle souffle sèchement, comme pour évacuer le stress qui la grignote de l'intérieur. Elle hésite à commencer par un te fâche pas s'il te plait, mais elle craint que ça ne fasse que le mettre encore moins en bonnes conditions. Alors elle se retient et se contente d'expliquer la situation.

Tu te souviens, y a quelques mois, des hackers là ? S.N.A.K.E ou j'sais pas quoi ? Elle attend qu'il confirme pour poursuivre. — Bon. Bah, il s'trouve que j'ai été arrêtée par les flics à cette époque, qu'importe la raison on s'en fiche. Elle balaie l'air de sa main comme désireuse d'effacer cette information. — Et j'me suis retrouvée en cellule avec un espèce de... taré. Elle écarquille les yeux et s'agite, comme pour bien appuyer ses propos. — Le mec voulait se tirer, il a agressé un flic, l'a assommé et m'a embarqué dans sa merde. Bref, qu'importe également. Elle parle vite, ne tient pas en place, le cœur qui bat de plus en plus fort. Elle a l'impression que Dom pourrait l'entendre. — J'me suis retrouvée avec les fringues du flic assommé sur moi et je faisais genre le mec était mon prisonnier et j'allais l'interroger. On s'est retrouvés que tous les deux dans une petite pièce et il m'a forcé à trouver son dossier pour l'effacer. Comme Snake avait hacké tout le réseau, ils avaient mis en place tout un système qui permettait de le faire genre en un clic limite. C'était fou. Elle marque une pause, lui reprend le joint et tire dessus nerveusement à trois reprises, cherchant un peu de courage pour poursuivre. Elle lui rend, souffle, les joues gonflées et continue son petit laïus. — Après avoir effacé don dossier, je-. Bah, j'ai pensé à toi en fait. Elle pourrait s'arrêter-là tellement la suite semble évidente, mais elle explique quand même. — J'ai pas trop réfléchit en fait, je t'ai trouvé dans la base de données et... j'ai tout supprimé. Elle se tait enfin et s'immobilise, comme soudainement abattue. Elle attend que le ciel lui tombe sur la tête.

Elle baisse les yeux, un peu honteuse. Elle reprend d'une voix plus fébrile. — Je t'ai rien dit, déjà parce que j'étais pas sûre à 100% que ça ait fonctionné. J'me disais que, peut-être qu'une fois le système restauré, ils pourraient récupérer tous les trucs effacés ou je sais pas. Donc, j'voulais pas créer une fausse joie. Elle souffle discrètement, relève les yeux vers lui, un peu craintive. — J'avais peur aussi que tu m'engueules et que tu m'en veuilles. Que tu trouves ça stupide et risqué ou je sais pas. Elle hausse une épaule, le visage un peu tordu par l'appréhension. Sur le ton de la confession, elle termine enfin. — J'voulais pas non plus que tu crois que c'était intéressé. Parce que ça l'était pas. Ça lui semble important de le souligner. Elle ne veut pas qu'il lui prête des intentions qui n'étaient pas les siennes.
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MessageSujet: Re: frénésie (zaza)   frénésie (zaza) EmptyVen 15 Mai - 11:53

Je sais qu'elle va céder. Elle cède toujours. La pression pèse trop lourd et elle y résiste mal, surtout quand elle vient de moi, parce qu'elle sait combien je peux être tenace et insistant. Même si elle tentait de tenir le coup, je l'aurais à l'usure – comme tous les autres, qui finissent toujours par craquer sous mes assauts.

Mon petit sourire satisfait est camouflé par la fumée que je souffle, tandis que Zaza se tourne vers moi en capitulant. Elle a l'air contrariée. Je suis trop ravi d'avoir gagné pour en avoir quelque chose à foutre. – Tu te souviens, y a quelques mois, des hackers là ? S.N.A.K.E ou j'sais pas quoi ? Lentement, je hoche le menton, sourcils froncés. La direction qu'elle prend me laisse dubitatif, parce que j'ai du mal à voir ce que les hackers viennent faire dans cette histoire – à moins qu'ils se soient amusés à supprimer des casiers judiciaires à la chaîne, ce qui me va tant que le mien est compris dedans. Mais pourquoi elle serait au courant et pas moi ? – Bon. Bah, il s'trouve que j'ai été arrêtée par les flics à cette époque, qu'importe la raison on s'en fiche. Un rire m'échappe automatiquement, mi-amusé, mi-incrédule. Imaginer Zaza en cellule est particulièrement satisfaisant – sûrement à cause de l'ironie avec notre histoire – mais je me demande ce qu'elle a bien pu foutre pour que ça arrive. J'essaie de l'interroger mais elle me coupe, manifestement pressée de passer à autre chose. Je me rabats sur le joint.

Puis elle se met à m'expliquer qu'elle était avec un taré qui a agressé un flic, dont elle a enfilé l'uniforme, pour se faire passer pour l'un d'entre eux. L'histoire est tellement absurde que je la fixe avec la bouche entrouverte, les questions qui se bousculent dans ma tête sans qu'elle ne me laisse jamais l'occasion de les poser. Je suis perplexe. Un peu admiratif aussi, au fond, parce que l'imaginer s'embarquer dans un tel plan d'évasion me rend presque fier – c'est digne de moi. Mais je ne vois toujours pas où elle veut en venir, exactement. Jusqu'à ce qu'elle parle du réseau hacké et du mec qui l'a forcée à effacer son dossier. Je commence à comprendre. Je crois. – Attends, attends... Elle reprend le pétard pendant que j'essaie de donner un sens à tout ça, la jaugeant du regard. – Juste comme ça ? Je claque des doigts pour mimer la facilité d'accès qu'a offert S.N.A.K.E. De quoi effacer le dossier de n'importe qui, y compris le mien, ni vu ni connu. Mais elle va quand même pas me dire que c'est elle qui s'en est chargée. Si ?

Je la regarde souffler un nuage de fumée comme si elle cherchait à se donner du courage avant de reprendre la parole. – Après avoir effacé son dossier, je-. Bah, j'ai pensé à toi en fait. Mes yeux s'écarquillent. – J'ai pas trop réfléchi en fait, je t'ai trouvé dans la base de données et... j'ai tout supprimé. Elle l'a vraiment fait. Elle a retiré l'épée de Damoclès qui pèse sur mon crâne depuis ma sortie – qui me rappelle que je peux y retourner facilement, si facilement, qui me fait flipper chaque fois qu'un flic rôde trop près de moi, qui mêle la peur à l'adrénaline quand je fais des conneries. Cette chose qui me retient et me frustre, me donne l'impression d'être dans un sursis permanent. Parce que je finirai par merder un jour, c'est une évidence. Et il suffirait d'un rien pour m'emprisonner à nouveau.

Mais plus maintenant.

– Je t'ai rien dit, déjà parce que j'étais pas sûre à 100% que ça ait fonctionné. J'me disais que, peut-être qu'une fois le système restauré, ils pourraient récupérer tous les trucs effacés ou je sais pas. Donc, j'voulais pas créer une fausse joie. La joie est bien réelle et je ne l'écoute qu'à moitié, retrouvant l'euphorie qui m'a gagné quand j'ai compris que mon dossier avait miraculeusement disparu – cette sensation triomphante qui me chauffe les tripes et me donne envie d'exposer ma jubilation, mais que j'ai dû ravaler face aux flics. Ça ressort maintenant. J'ai un sourire si large qu'il mange la moitié de mon visage et me donne l'air un peu con, complètement béat. – J'avais peur aussi que tu m'engueules et que tu m'en veuilles. Que tu trouves ça stupide et risqué ou je sais pas. Rien. À. Foutre. Peut-être que ça l'était, stupide et risqué, mais ça n'a aucune importance. Ça a marché.

J'me mets à rire, et je sais pas vraiment si c'est parce que je la trouve bête d'avoir cru que je pourrais l'engueuler, ou si c'est juste la joie qui commence à déborder. – J'voulais pas non plus que tu crois que c'était intéressé. Parce que ça l'était pas. Aucune importance. Elle aurait pu le faire par intérêt, pour se donner bonne conscience ou essayer de me forcer à lui pardonner ; là, tout de suite, je m'en fiche. J'attrape son visage et je lui embrasse le front, à côté du pansement, mes lèvres pressées si fort sur sa peau que ça réveille la douleur de celle qui est entaillée. Puis je me lève un peu précipitamment, avec une soudaine envie d'aller taper un sprint dans la rue en hurlant mon euphorie.

Je me contente d'exulter là, face à elle.

– Mais tu t'rends pas compte ! C'est GÉNIAL ! J'écarte les bras en grand, si brusquement que ça tire sur mes côtes toujours douloureuses. Je suis tellement extatique que le sens à peine. – J'risque plus rien maintenant ! C'est faux et je le sais, je risque simplement moins avec un casier vierge et aucune récidive à déplorer. Pourtant, j'ai l'impression d'être invincible. – C'est l'meilleur truc que tu pouvais faire Zaza, j'te jure ! Peut-être que savoir que ça vient d'elle rend tout ça d'autant plus jubilatoire. Parce qu'elle me le doit bien, d'une certaine façon. Et je sais qu'elle l'a fait pour moi, juste pour moi, dans un élan d'altruisme – peut-être de culpabilité aussi. Elle n'attend rien en retour, et elle n'aura rien de toute façon. Ça n'efface pas les erreurs et les fissures, c'est juste un morceau de scotch sur des éclats qu'on ne peut pas recoller, un vulgaire pansement sur une blessure par balle.

Pourtant, je veux faire comme si. Juste maintenant. Juste l'espace d'une journée. Oublier la rancune qui me bouffe quand je la regarde, mon envie de lui hurler dessus, les douleurs fantômes qui ne veulent pas s'en aller. Je veux me rappeler ce que ça fait de ne pas la détester, pas même un petit peu. Alors mon euphorie est proportionnelle à ce qu'elle doit cacher – elle est pesante, intense, démesurée.

Comme ma rancœur.

Comme mes peurs, aussi. Celles qui se sont réveillées avec l'autel de Tyrone ravagé par Coco, nourries par la confrontation que j'imagine déjà entre mon père et moi. Je veux pas y penser. Tellement pas que je compense par tous les moyens possibles, sautant sur le premier prétexte qui me permet d'éclipser la tristesse, m'y raccrochant de toutes mes forces. Peut-être que c'est ce qui m'empêche de me noyer.

Alors j'en fais des caisses. Je liste toutes les raisons pour lesquelles son geste est un cadeau du ciel et je m'agite dans tous les sens, repoussant la fatigue de ma nuit blanche. Je me marre à moitié, sûrement parce que les nerfs commencent à lâcher, parce que toute mon énergie passe dans ce simulacre de bonheur, d'optimisme si débordant qu'il en devient caricatural. Je tiens plus en place. J'étouffe un peu aussi, sans savoir si c'est à cause de Zaza, de Tyrone, ou d'un mélange des deux.

– J'vais t'acheter d'la crème pour ta main. Ça sort un peu brusquement, sans rapport avec le reste de mon discours qui commence à être décousu. J'ai juste besoin de bouger pour me débarrasser de cette excitation artificielle qui me fait tourner en rond ; sortir pour reprendre mon souffle loin de cette maison. Dans un dernier sourire tout en dents, je disparais dans le couloir et dévale les escaliers, évitant soigneusement de regarder dans le salon en me dirigeant vers la sortie. Mais l'air dehors est à peine plus respirable. Peut-être que finalement, le problème n'est pas logé entre les murs, mais plutôt entre mes côtes.

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