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 poetic justice ; zaza & dom

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Deandre Parker
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poetic justice ; zaza & dom 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
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statut : Désillusionné.
quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
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MessageSujet: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMar 14 Avr - 18:49

Les mots de MJ ont causé un choc qui n’a fait que s’amplifier au fil des heures, sorte d’écho rebelle qui prend encore plus de puissance lorsqu’il se déforme.

Son impact n’a pas diminué. Il n’a fait que grandir, s’insinuer dans chaque pensée, chaque idée. Les mots ne quittent pas l’esprit mais s’y enferrent et tirent, un crochet ou une épine que l’on n’atteint pas du bout des doigts. Envie de se contorsionner ou d’arracher pour faire cesser la sensation de brûlure, d’intrusion.

L’incompréhension surnage dans une mer de ressentis saumâtres. C’est une marée noire qui pollue et infecte avec des mélanges de rage et de déception, de peine et de rancune. Deandre macère dans son océan d’émotions, noyé par les vagues successives de colère. Les quatre murs de son appartement se sont rapprochés comme pour contenir la houle. Ils l’étouffent. C’est comme si l’endroit était devenu une cage dans laquelle un fauve étire ses pattes, salive à l’idée de retrouver la liberté. La satisfaction d’avoir vu Zaza chez lui a complètement disparu, supplantée par une gêne grandissante. Il trouve chaque chose qu’il lui a dit et chaque confession qu’il lui a fait ridicule.

Lui était sincère.
Elle, elle songeait au moment où elle pourrait rentrer à la maison, entre les bras de Dom.

Il a hésité à sortir sur le champ. Marcher jusqu’à leur refuge, cueillir Zaza dans son nid. Il a aussi songé à appeler Dom pour le prévenir. Lui raconter toute la vérité, pourrir Zaza irrémédiablement à ses yeux sans donner à cette dernière l’occasion de le revoir. Mais il n’a pas eu la force de choisir cette solution. Parce que ce qui s’est passé entre elle et lui est trop intime, trop secret, trop délicat. Il a besoin de l’avoir à lui tout seul pendant les dernières minutes. Besoin de constater à quel point elle s’est foutu de sa gueule pour mieux l’oublier, s’en détacher complètement émotionnellement.

Alors il a attendu le lendemain, la nuit bercée par trop de pensées intrusives.

Deandre n’a pas envie de la trouver dans cette maison. C’est un constat qui l’énerve pendant qu’il s’apprête, des yeux pesants sur son reflet dans le miroir. Une part de lui désire qu’MJ ait menti et que Zaza soit chez elle, lovée dans son lit, loin des accusations de son ex. Mais il sait aussi que ce n’est qu’un fantasme, les derniers relents d’espoir qui s’accrochent à sa peau. Zaza est chez le père de Dom.

Sa seule crainte est qu’elle pleure, crie, étale toute cette vulnérabilité qui ne le laisse jamais indifférent. Il a toujours du mal à supporter ses crises, ses larmes, comme s’il fallait qu’il l’apaise, la sauve. Ce n’est pas si surprenant qu’il se soit attaché à elle, finalement. Il s’est peut-être étonné en le faisant si vite, mais elle partage des similarités avec les autres filles, celles d’avant. Elle est un challenge, une difficulté. Quelque chose à comprendre, à décortiquer. Au lycée c’était les filles plus âgées, parce que c’était plus dur de les amadouer. Et puis ça a été la musulmane avec laquelle il ne pourrait jamais s’accorder, la grande soeur d’un meilleur pote, la fille trop désirable que personne n’a réussi à attacher, la blanche aux parents trop friqués - toujours cette poursuite de quelque chose d’inaccessible. Zaza ajoute à cela sa fragilité à fleur de peau et ne fait que verser un peu plus d’essence pour enflammer le brasier.

C’est plus facile de l’appréhender comme ça. Une fille comme les autres.
Dont il va détacher sans accrocs. Comme les autres.
Presque toutes.

Trouver l’adresse du père de Dom n’est pas très difficile. Deandre s’adresse à des gens qu’il a déjà croisé dans la boucherie et qui vivent dans le quartier. Leurs indications le mènent jusqu’à une maison qu’il contemple, les mains dans les poches. Des nuages ombrageux pèsent sur son front, chargés d’une averse qui tombera bientôt.

Il lui a offert un parapluie qui ne l’abritera pas de cette tempête.

Il est encore en train de se raisonner lorsqu’il toque à la porte. Cette histoire n’est finalement pas si unique que ça. Des filles qui jouent avec deux types en même temps, c’est plutôt commun. Une affaire de quartier typique, le genre qui l’aurait fait rire adolescent. Une mésaventure dont on se souvient des années plus tard, parce que quelqu’un s’en rappelle lors d’un barbecue. Il peut presque sentir le fantôme d’un pote qui s’esclaffe, lui crochète le coude et souffle : Eh, De, tu te souviens de la fois où cette meuf t’as pris pour le pire des cons ? Zaza, c’est ça ? Devine avec qui elle est, maintenant…

Mais cette rationalisation ne fait que raviver la colère qui sourde.

Elle a osé se foutre de sa gueule. Elle s’est dit qu’il ferait une bonne option de secours, un secret caché au reste du monde. Elle le prend pour un con qui vaut moins que Dom.

L’homme qui ouvre n’est pas ce à quoi il s’attendait - si tant est qu’il ait attendu quelque chose. Il n’irradie en tout cas pas le rayonnement solaire de son fils, mais plutôt le flou méphitique d’une vie passée dans la brume. Deandre le jauge, tente de chasser la tension qui fige ses traits. Seul un rictus parvient à retrousser ses lèvres tandis qu’il abat une main sur l’épaule de l’autre homme, impose son ascendant sur le propriétaire des lieux. Ses yeux filent déjà derrière lui, dans le clair obscur de la maison.

« Bonjour. Désolé de vous déranger, j’suis un pote de Dom. Il est là ? » Un non danse en rythme avec le menton de son interlocuteur. Deandre inspire. « C’est pas grave. Y a Zaza ? J’vais lui dire pour qu’elle fasse passer le message. »

Un instant de silence.
Le menton danse à nouveau, cette fois de bas en haut.

Son dernier espoir meurt alors que les premières gouttes s’abattent sur le trottoir. Deandre use de sa main pour faire pivoter l’ancêtre et s’immiscer à l’intérieur. Ses yeux volettent - il chercherait normalement à trouver des choses intéressantes sur Dom, mais c’est elle qu’il traque à la place, le spectre de la trahison.

Elle n’est pas dans cette partie de la maison.

Deandre sème le vieux Riggs et s’infiltre dans la première pièce qu’il trouve - la cuisine. Il a besoin d’un peu de temps pour rassembler ses idées, trouver ses propos.

Le frigo s’ouvre sur une quantité appréciable d’alcool. Tout ça lui rappelle MJ et ses yeux noircis, sa colère avinée. Son ivresse lui paraît presque trop compréhensible alors qu’il s’empare d’une bouteille, l’ouvre. Lui aussi a besoin de s’embrouiller un peu l’esprit. Pas autant qu’elle, mais suffisamment pour engourdir un peu ses sens.

Sa gorgée a l’effet inverse. C’est comme si toute la rage accumulée lui remontait sur la langue - parce qu’il est là, dans cette petite maison de merde, à attendre qu’elle surgisse. Parce qu’il va devoir lui hurler dessus, parce qu’il ne se sentira même pas mieux lorsqu’il aura fini. C’est peut-être ça, le pire. De réaliser que malgré tous ses arguments pour banaliser la situation, la sortir de sa vie ne lui fera pas plaisir. La dispute qu’il va avoir n’aura aucun effet cathartique. Elle ne guérira aucune plaie. Il va ressortir de là avec encore plus de souffrance, encore plus de déception.

La bouteille s’écrase contre le mur en face. L’alcool forme une flaque paresseusement, trop lentement pour lui. Deandre s’empare d’une autre bouteille et ne prétend même pas qu’il va l’ouvrir avant de la précipiter dans la même direction que la précédente. Cette fois l’impact est sonore, satisfaisant. Une main ferme s’empare d’une troisième bouteille, en fait claquer le cul contre le comptoir.

Bruits de pas. Mouvement d’air.
Elle est là.

Son nez se fronce. C’est à peine s’il a envie de la regarder, mais il la fixe quand même après avoir lissé ses traits, arraché un peu de la colère qui imprègne la peau.

Quelque chose ne va pas avec sa figure. Zaza a l’air un peu amochée, comme si elle s’était battu. Il ravale la vague d’inquiétude, lâche la bouteille qu’il tenait.

« MJ m’a tout dit. » Ça tombe comme une sentence. L’une de ses mains désigne la pièce, la maison, avant de finir son parcours accusateur sur la femme qui se tient dedans. « C’était donc ça, tes problèmes perso vraiment importants. » Le reniflement qui lui échappe est incrédule, offensé. « J’comprends. Ça doit te prendre beaucoup de temps de te foutre de la gueule de tout le monde. »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 14:36

Elle est presque étonnée de ne pas avoir de nouvelles de Deandre. Elle lui avait promis qu'hier, elle contacterait la journaliste et qu'elle le tiendrait au courant. Mais la journée ne s'était pas vraiment déroulée comme prévue et elle n'avait pas pu. Elle s'attendait à ce que Deandre la relance à ce sujet, parce que ça avait l'air de lui tenir particulièrement à cœur. Mais rien. Silence radio. Peut-être qu'il a peur d'être trop envahissant.

Ou peut-être qu'il n'a pas aimé leur nuit passée ensemble. Qu'il préfère disparaitre sans laisser un mot. Cette pensée lui fait mal au cœur. Elle essaye de se raisonner, se dit qu'il attend peut-être simplement qu'elle fasse le premier pas, qu'elle revienne avec des nouvelles de la journaliste. Elle se fait la promesse d'essayer de gérer ça aujourd'hui, même si elle n'a pas spécialement la tête à ça. Mais au moins, ça lui fera une bonne excuse pour envoyer un message à Deandre. En espérant qu'il lui réponde. En espérant que cette nuit-là n'avait pas été bercée d'illusions.

Dom n'est pas là, il a encore disparu elle ne sait où. Elle sait qu'il préfère probablement éviter la maison après ce qu'il s'est passé avec son père la veille. Elle risque de ne plus le voir pendant un moment le connaissant. Ou pour quelques passages éclairs probablement.

Elle est seule dans la salle-de-bain, vêtue d'un simple bas de jogging de coton gris clair et ample, un petit débardeur couleur chaire crop en haut, à bretelles fines. Elle se contorsionne comme elle peut pour tenter de refaire son bandage autour de son bras, celui où Coco la folle lui a planté une fourchette. Elle grommèle un peu, parce que ce n'est pas évident et que ça fait mal. Elle finit par y parvenir et se lave brièvement les mains. Elle les sèche bien avant de venir appliquer la crème que Dom lui a ramené hier pour apaiser les brûlures. Sa main droite est bien rouge, toute irritée et lui fait sacrément mal. Elle a l'impression de sentir encore l'eau bouillante couler dessus. Elle grimace un peu, contrariée. Elle est toujours remontée contre Coco. Elle trouvera bien une solution pour lui faire payer.

Elle entend toquer en bas, s'arrête, tend l'oreille, il lui semble entendre le père de Dom aller jusqu'à la porte. Une légère appréhension lui noue l'estomac, alors qu'elle craint que ce soit Sean. Comme à chaque fois que quelqu'un frappe à cette foutue porte. Mais elle n'entend plus rien, ce n'était probablement pas ça. Elle termine ce qu'elle fait avant de tout ranger. Elle attrape un médicament dans l'armoire à pharmacie et avale le cachet, pour calmer ses douleurs. Mais elle manque d'avaler de travers en entendant un bruit de verre qui se brise provenant d'en bas.

Elle retient son souffle, terrifiée. C'est Sean. C'est sûr. Il l'a retrouvée. Il vient pour elle. Le cœur battant, haletante, elle sort prudemment et descend sans un bruit les premières marches de l'escalier, restant cachée. Elle aperçoit la silhouette du père de Dom qui reste prostrée dans le couloir, à fixer l'intérieur de la cuisine. Et d'un coup, elle oublie l'idée que ce soit Sean. C'est Coco, elle est revenue pour terminer le boulot. Montée d'adrénaline, la colère qui éclate sous sa peau alors qu'elle dévale brusquement le reste des marches pour foncer dans la cuisine, bien décidée à la foutre dehors elle-même cette fois-ci.

Elle s'engouffre dans la pièce, remontée à bloc, prête à hurler. Sa bouche qui s'ouvre, mais aucun son ne sort alors qu'elle reconnait la silhouette de Deandre. C'est comme un coup de poing dans l'estomac. La surprise la coupe dans son élan, elle se fige et écarquille les yeux, stupéfaite. Ses prunelles se posent sur lui, flamboie dedans une profonde incompréhension. Hébétée, elle ne parvient qu'à bégayer quelques syllabes. — Mais-... qu'est-ce qu-... ?! Elle ne réalise pas immédiatement tout ce que ça implique, elle est bien trop sidérée pour le moment. Ses yeux se détachent de lui pour observer les dégâts. Il a visiblement éclaté des bouteilles d'alcool contre le mur, ça ruissèle de partout, l'alcool et les bris de verre s'amoncèlent par terre et sur les meubles. Elle ne comprend pas. La bouche entrouverte, elle tente de rassembler les morceaux du puzzle, mais rien n'a de sens.

Pourquoi il est là ?
Pourquoi il casse tout ?
Est-ce que Dom a encore fait une connerie ?

Mais bon sang, mais qu'est-ce que tu fous De ?! Qu'elle s'indigne subitement, un peu choquée par son comportement. Elle sent la présence du père de Dom dans son dos et elle se retourne subitement, inquiète. Elle se désintéresse de Deandre et vient poser ses mains rassurantes sur les épaules du vieil homme abattu. — Tout va bien Mr Riggs, vous inquiétez pas, je gère. Y aura pas d'autres dégâts, j'vous donne ma parole. Vous devriez déjà être partit au boulot, filez, je m'occupe de tout. Elle le presse vers la sortie, l'entend ronchonner tout bas, mais il finit par partir, non sans claquer bruyamment la porte. Elle pose le revers de sa main sur son front douloureux, plantée dans le couloir, un peu dépassée par les évènements.

Elle se retourne, fixe la porte de la cuisine, toujours sans réaliser qui s'y trouve. C'est surréaliste. Totalement inattendu. En fait, c'est le pire scénario qui pouvait se produire. Elle commence à paniquer un peu en comprenant péniblement ce que ça implique. Il n'a même pas eu l'air surprit de la trouver là maintenant qu'elle y pense, et ça ne présage rien de bon. Elle gémit un peu, nerveuse, secoue ses mains, inspire un grand coup et retourne dans la cuisine après avoir retrouvé une certaine contenance.

Elle est mal, mal, mal.

Quand elle repose son regard sur lui, une drôle d'impression lui noue la gorge. Il a l'air en colère. Il a l'air en colère contre elle. Et si elle pense avoir une idée de pourquoi, elle est bien loin de se douter de l'ampleur de la chose.  

Des émotions désagréables la traversent  et la chamboulent un peu, elle peine à faire le tri dedans. Entre crainte et colère. Appréhension et incompréhension. Elle a honte, elle a chaud, mal au ventre, mal au cœur. Elle se sent fébrile et seule la colère face à ce qu'il a fait dans la cuisine lui permet de garder un minimum de contenance.

Elle n'a pas le temps d'en placer une, Deandre prend les devants. — MJ m’a tout dit. Elle fronce aussitôt les sourcils, confuse. Tout dit quoi ? Elle tique un peu, ne comprend rien. Elle lui a dit qu'elle était ici ? Mais, pourquoi ? Elle reste muette, le front plissé, un peu méfiante. Il désigne l'ensemble de la pièce avant de terminer sur elle dans un geste accusateur. Elle pince les lèvres, agacée. — C’était donc ça, tes problèmes perso vraiment importants. Le reproche tombe mais elle ne saisit pas. — J’comprends. Ça doit te prendre beaucoup de temps de te foutre de la gueule de tout le monde. Ses sourcils se haussent dans un mouvement de surprise et ses yeux s'arrondissent. — Pardon ?! Qu'elle crache, passablement énervée par toute cette situation. Elle lève ses mains devant elle et les agite un peu, comme pour mettre le temps sur pause. — Ok, ok, stop, c'est n'importe quoi là !

Elle s'avance vers l'évier, se baisse pour ouvrir le placard en-dessous et récupère une serpillère. Elle se redresse, passe à côté de Deandre en le poussant sèchement pour rejoindre le lieu du carnage. Elle jette la serpillère sur l'alcool qui s'écoule de partout sur le carrelage. — Déjà, tu peux pas débarquer ici et tout péter ! Non mais sans déc, c'est quoi ton problème merde ? T'es pas chez Dom là, t'es chez son père. Alors arrête ta p'tite crise, il a déjà suffisamment eu d'soucis comme ça. Le ton est froid et agressif, plein de reproches. Elle le fusille du regard, furieuse. Elle se remet en mouvement, à la recherche du balais pour tenter de réunir les bouts de verre qui ont volé de partout.

Et MJ n'sait absolument pas pourquoi j'me cache ici, alors de quoi tu m'parles ? Le mot cacher qui a filtré sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle marque une pause, prend appui sur le balais, son front se plisse encore plus alors qu'elle est prise de questions. Elle grimace un peu sous l'effet de la contrariété. — Et de toute façon, pourquoi elle t'a dit que j'étais ici ? MJ sait qu'elle est ici en secret, qu'il ne fallait pas le répéter. Alors pourquoi elle l'aurait dit à quelqu'un ? Et surtout, pourquoi à Deandre tout particulièrement ?

Maintenant, elle n'a plus qu'à prier pour que Dom ne débarque pas d'une seconde à l'autre, ou c'est sûr, elle va finir dehors.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 19:36

« Mais-... qu'est-ce qu-... ?! » Ce n’est pas le genre d’émotions qu’il aurait un jour cru éveiller chez elle. Pas cette stupéfaction un peu horrifiée qu’il observe, le coeur électrifié par l’adrénaline qui monte encore plus rapidement lorsqu’il la voit. Il ne saisit pas immédiatement pourquoi son apparence le surprend, mais il comprend finalement que ce sont les traces de combat qui l’interpellent - ça et le fait qu’elle porte un débardeur. C’est plus de peau qu’il n’en a jamais vu, en ce qui la concerne.

Normal.
Elle est à son aise ici, chez son mec.
Avec lequel elle baise sûrement régulièrement.

Le fracas que provoquerait la troisième bouteille devient de plus en plus tentant. Il correspondrait à ce qui se passe à l’intérieur, cet entrechoquement d’émotions contradictoires.

Il détache ses yeux de sa figure pour contempler la petite mare ambrée qui s’étale sur le carrelage. Elle s’étend partout, rapidement. « Mais bon sang, mais qu'est-ce que tu fous De ?! » De ne la regarde pas. Ses yeux demeurent figés sur sa flaque, comme s’il allait embraser l’alcool en le fixant avec assez de colère. « Et toi, qu’est ce que t'as foutu ? » C’est posé sur un ton presque bas, grondant. La colère va peu à peu gagner en volume.

« Tout va bien Mr Riggs, vous inquiétez pas, je gère. Y aura pas d'autres dégâts, j'vous donne ma parole. Vous devriez déjà être partit au boulot, filez, je m'occupe de tout. » Le vieux lui était complètement sorti de l’esprit. Deandre pousse un petit ricanement dédaigneux face aux propos rassurants de Zaza. Ils sont complètement creux. Il va y avoir infiniment plus de dégâts. Peut-être pas visibles, mais ils seront là, à fissurer toute leur relation jusqu’à ce qu’elle se soit entièrement effondrée. En attendant, sa paume le démange. Il a presque envie de jeter la dernière bouteille juste pour lui prouver qu’elle ne le calmera pas, pour détourner son attention de quelqu’un qui ne les concerne pas à l’instant. Le père de Dom n’a aucune importance dans cette histoire. Il n’est qu’un dommage collatéral qui l’indiffère totalement.

Lorsqu’elle revient enfin, elle n’a toujours pas l’air désolé qu’elle devrait arborer depuis le début. Ca ne fait qu’alimenter le brasier qui s’enflamme intérieurement. Deandre doit nouer ses bras contre sa poitrine pour éviter le moindre geste brusque, les yeux plongés ailleurs, dans sa propre tourmente intérieure. « Pardon ?! »

Tout irait tellement plus vite si elle avouait immédiatement.
Mais non.
C’est une fille qui a tout caché pendant des mois.
Alors ça va devoir traîner, agoniser lentement.

« Ok, ok, stop, c'est n'importe quoi là ! » La gentille petite ménagère vient récupérer une serpillère pour éponger le carrelage de son beau-père. Deandre pousse un claquement de lèvres d’avertissement lorsqu’elle le bouscule - sa pire idée jusque là - et l’observe finalement lorsqu’elle se penche pour nettoyer son carnage alcoolisé, les traits tirés par un profond mépris. Quelle belle femme au foyer elle fait. Aux petits soins pour son mec. Manquerait plus que Dom débarque pour lui embrasser le front et lui claquer le cul.

« Déjà, tu peux pas débarquer ici et tout péter ! Non mais sans déc, c'est quoi ton problème merde ? T'es pas chez Dom là, t'es chez son père. Alors arrête ta p'tite crise, il a déjà suffisamment eu d'soucis comme ça. » Elle lui jette un regard furieux. Comme si elle avait le droit d’être en colère, elle. Comme si c’était elle qui venait d’apprendre qu’on lui ment depuis le début. Comme si sa propre colère était moins importante que le carrelage de la cuisine de Dominic.

« J’en ai strictement rien à foutre des problèmes de la famille Riggs ! » Il se désigne d’un doigt, les lèvres retroussées sur une grimace. « Et ma petite crise ? Vas-y, fous-toi un peu plus de ma gueule, comme ça j’te montre à quoi ressemble ma grande crise ! »

« Et MJ n'sait absolument pas pourquoi j'me cache ici, alors de quoi tu m'parles ? » Ses yeux sont à deux doigts de rouler jusqu’au fin-fond leurs orbites. Pourquoi s’obstine-t-elle à mentir alors qu’il lui a dit que MJ lui avait tout appris ? Qu’espère-t-elle gagner en retardant l’échéance ? Peut-être aime-t-elle juste le provoquer comme Dom. Deux tarés qui s’amusent à ce petit jeu et s’allient finalement parfaitement ensemble.

« MJ sait parfaitement pourquoi t’es ici. Tu vas me dire qu’elle t’a pas rendu visite y a quelques jours ? »

Zaza grimace, a la décence d’avoir l’air un peu contrariée. Comme si c’était quand même un peu embêtant, d’avoir été prise sur le fait.

« Et de toute façon, pourquoi elle t'a dit que j'étais ici ? »

Pourquoi ?
C’est comme s’il avait trop d’informations qui se bousculent sur sa langue. Deandre entrouvre la bouche, s’immobilise. Comment peut-elle traiter le sujet de MJ avec tant d’insouciance, comme si sa propre ex n’avait aucune importance pour elle ?

Mais après tout, c’est peut-être comme ça avec elle. Elle jette et oublie.

Il ne s’attendait pas à s’indigner pour MJ - pas après son numéro sur son canapé, ses mots trop durs. C’est pourtant ce qui arrive lorsqu’il se dresse, profondément indigné.

« Peut-être parce qu’elle était complètement bourrée à cause d’un coeur brisé ? T’en as un toi ou pas ? Tu réalises ce que t’as fait ? Elle était à deux doigts de chialer devant moi ! » Il inspire profondément, secoue la tête. « Elle t’aime tellement que je sais même pas qui elle veut le plus crever dans cette histoire. Si c’est toi, Dom ou elle-même. Heureusement que je lui ai pas dit que tu venais de sortir de chez moi parce qu’elle m’aurait sûrement buté avant de se suicider dans mon salon. »
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 20:55

Et toi, qu’est ce que t'as foutu ? Comment il a su ? C'est Dom qui lui a dit ? Elle panique complètement, n'était pas préparée à ce choc frontal. A toute cette animosité à son égard. Elle savait que découvrir la vérité au sujet de Dom ne lui plairait pas, mais elle ne pensait pas que ça le mettrait dans un tel état.

Après s'être débarrassée du père, elle commence à tout nettoyer. Et ça a un goût de déjà-vu. Décidément, cette cuisine en aura vécu des choses en 24h. Ça la désole. Deux fois que la maison se fait retourner et deux fois que c'est plus ou moins de sa faute. Indirectement du moins. Elle n'est pas certaine que la menace de mort qui pèse sur elle suffira cette fois encore à apaiser Dom. Dire qu'ils commençaient à peine à se reparler à peu près correctement. Ça n'aura pas duré longtemps.

Elle vocifère, fâchée contre Deandre. Un peu abasourdie aussi, il l'avait tellement habité à un calme exemplaire que cet excès de rage a quelque chose d'absurde finalement. Comme si elle réalisait subitement qu'elle ne le connait finalement pas du tout. Parce que c'est le cas. Elle ne le connait pas. Elle n'a entrevu de lui que ce qu'il a bien voulu lui montrer les quelques fois où ils ont passé du temps ensemble. Et ça lui serre le cœur, parce qu'elle a l'impression de s'être trompée sur toute la ligne à son sujet. Une déception de plus, elle devrait pourtant être habituée. — J’en ai strictement rien à foutre des problèmes de la famille Riggs ! La dureté de ses mots la déroute. Elle arrête ce qu'elle fait pour relever les yeux vers lui. L'émotion qui les anime est violente. Elle est écœurée et déçue. Sa voix claque, sèche et froide, un peu distante aussi. — Woah, la classe Deandre. Elle fronce un peu le nez, préférant afficher un certain mépris à son égard que de fondre en larmes - ce n'est pourtant pas l'envie qui manque.

Et tandis qu'elle reprend son nettoyage, il reprend les accusations. Il semble inarrêtable, animé par quelque chose qui la dépasse. — Et ma petite crise ? Vas-y, fous-toi un peu plus de ma gueule, comme ça j’te montre à quoi ressemble ma grande crise ! Elle écarte les bras, estomaquée, avant de les laisser retomber le long de son corps. Sa voix grimpe un peu dans les aigües, signe de son agacement grandissant. — Franchement Dé ? Ta réaction est totalement disproportionnée, t'as pété les plombs là. Elle peut comprendre qu'il soit fâché de découvrir qu'elle connait Dom et qu'il est son ex. Vraiment, elle comprend, elle s'y attendait. Mais là ? Ça ? C'est beaucoup trop. Soit il est réellement loin de ce qu'elle imaginait de lui, soit il lui manque une information. Mais quoi ?

MJ sait parfaitement pourquoi t’es ici. Tu vas me dire qu’elle t’a pas rendu visite y a quelques jours ? Mais qu'est-ce MJ vient foutre dans cette histoire ? C'est la pièce du puzzle qu'elle n'arrive pas à trouver. Elle ricane nerveusement, de plus en plus excédée. — Elle est venue oui, j'lui ai proposé d'passer. Et on s'est disputées parce que justement j'voulais pas lui dire pourquoi j'étais là. Donc non, elle ne sait pas pourquoi je suis là. J'sais pas ce qu'elle t'a raconté, ce qu'elle a bien pu s'imaginer encore, mais elle sait rien. Rien du tout.

Et elle commence à se demander si MJ n'a pas évoqué le sujet Ali. Est-ce qu'elle croit que tout ça à un rapport avec lui ? Mais lequel ? Elle tente de faire des hypothèses rapidement, mais aucune n'a le moindre sens. Elle ne voit pas comment Ali aurait pu se retrouver au milieu de toute cette histoire.

Elle s'inquiète désormais du fait qu'MJ ait pu parler du baiser. Son regard est fuyant subitement, et elle fait mine de reprendre son balayage pour masquer le malaise qui la grignote doucement. Elle n'est vraiment pas fière d'elle pour ce coup-là. Elle a parfaitement conscience d'avoir merdé, mais elle pensait qu'MJ serait plus du genre à ne jamais en parler, à personne. Jamais. Et ça l'étonne d'avoir pu se tromper à ce point.

Elle tente d'en savoir plus et Deandre semble presque offensé par sa question. Elle a l'impression de le voir s'éloigner d'elle à toute vitesse au fil des secondes qui passent. L'incompréhension qui creuse un fossé énorme entre eux. Si jusqu'à présent ils avançaient au rythme d'un pas en avant, deux pas en arrière (quoi que l'autre nuit s'apparentait pas mal à un bond de géant vers l'avant), à cet instant ils ne font plus que de reculer et dans des directions diamétralement opposées. Tout finit toujours par merder. Elle commence à se demander si elle n'est pas maudite, ou une connerie comme ça.

Peut-être parce qu’elle était complètement bourrée à cause d’un coeur brisé ? T’en as un toi ou pas ? Tu réalises ce que t’as fait ? Elle était à deux doigts de chialer devant moi ! Elle t’aime tellement que je sais même pas qui elle veut le plus crever dans cette histoire. Si c’est toi, Dom ou elle-même. Heureusement que je lui ai pas dit que tu venais de sortir de chez moi parce qu’elle m’aurait sûrement buté avant de se suicider dans mon salon.

Ses gestes ont ralenti au fur et à mesure qu'il parlait, jusqu'à ce qu'elle s'arrête totalement. D'abord en fixant le sol, le visage froissé, comme si elle peinait à comprendre ses mots. Peut-être qu'ils parlent deux langues différentes et que c'est pour ça qu'elle ne comprend plus rien. Lentement, elle relève la tête vers lui. Y a un truc qui déconne, elle le sent. MJ ne fait jamais ces choses-là. Jamais. Surtout pas quand la concerne elle. MJ elle fait semblant, elle enfouit tout, elle s'enfonce dans un déni douloureux. Mais elle ne chiale pas et elle ne montre pas sa vulnérabilité aux autres. Surtout pas à des personnes aussi étrangères que Deandre. Et puis au milieu de tout ça, y a le prénom de Dom qui revient, et elle a beau retourner l'histoire dans tous les sens, elle ne comprend pas ce qu'il vient foutre là.

Elle pose une main sur sa hanche, les yeux plissés. — Mais c'est quoi le rapport entre Dom et MJ en fait ? Elle pensait que Deandre était là parce qu'il avait découvert - elle ne sait comment - son ancienne relation avec Dom. Mais il a finalement plus l'air fâché contre elle vis-à-vis de MJ. Ce n'est tout simplement pas cohérent.

J'suis même pas sûre de comprendre pourquoi t'es dans cet état à tout casser dans cette cuisine ! Qu'elle finit par admettre, totalement larguée. Elle passe sa main valide dans ses cheveux, pas mal retournée par toutes ses émotions. — T'es en colère parce qu'MJ est triste ? Ou parce que j'connais Dom et que j'te l'ai pas dit ? Il semble étrangement y avoir un lien entre ces deux informations, mais elle ne saisit toujours pas lequel. — De toute façon, mes problèmes avec MJ ça t'concerne pas. J'pige pas pourquoi elle est venue s'en plaindre à toi. Elle parle jamais d'ces choses-là normalement. Même à moi elle m'en parlait pas, alors t'imagine un peu !

Ils ne parlent définitivement pas de la même chose, incapables d'accorder leurs versions pour démêler le vrai du faux.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 21:35

« Woah, la classe Deandre. » C’est ce qu’il craignait. Qu’elle parvienne à l’atteindre, à lui faire regretter. Sa main chasse la remarque comme s’il s’agissait d’une mouche agaçante, mais sa bouche se serre et ses yeux batifolent ailleurs, chargés de toute la culpabilité qu’il ressent. De l’air stagne dans ses poumons, siffle entre ses dents lorsqu’il retrouve enfin sa contenance. « Ouais. Au moins aussi classe qu’une meuf qui voit deux mecs en même temps. Ah non pardon, c’est vrai. T’as fait ton choix finalement. Un peu tard, mais bon. Tu vas t’en taper qu’un à partir de maintenant. »

Zaza nettoie, tandis que lui déverse tout le contenu de sa rage par terre. Elle écarte les bras comme un martyr et il a la sensation qu’elle lui fait un véritable cinéma, actrice douée dont il n’avait pas même remarqué le jeu avant. Il l’a toujours crue sincère - parce qu’elle a toutes ses émotions sur la figure, dans la gestuelle, généralement incapable de mentir. Il faut croire qu’elle est bien plus douée qu’il ne le croyait.

« Franchement Dé ? Ta réaction est totalement disproportionnée, t'as pété les plombs là. » Elle le fait vriller d’une émotion à une autre. La culpabilité de tout à l’heure est balayée par une nouvelle vague de colère qui le redresse, tend son corps. « Ah oui ? C’est toi qui va me dire comment je suis censé réagir maintenant ? T’as le droit de me donner des leçons ? Vraiment ? »

Il pourrait appuyer là où ça fait mal - lui rappeler ce qu’elle avait fait dans la boucherie, lorsqu’elle avait attiré l’attention de tout le monde sur eux. Mais il se retient il ne sait trop pourquoi, se contente de bouillonner intérieurement. Zaza ricane et c’est la première fois qu’il a envie de lui dire de se la fermer, lui qui cherche plus souvent à la faire parler qu’autre chose.

« Elle est venue oui, j'lui ai proposé d'passer. Et on s'est disputées parce que justement j'voulais pas lui dire pourquoi j'étais là. Donc non, elle ne sait pas pourquoi je suis là. J'sais pas ce qu'elle t'a raconté, ce qu'elle a bien pu s'imaginer encore, mais elle sait rien. Rien du tout. »

La confusion s’impose brusquement et écrase les autres émotions, supplantant momentanément la colère. Il la dévisage sans comprendre, cherche à déterminer si elle ment. Mais il n’y a aucun des tics habituels de Zaza. Pas de cheveux balayés derrière son oreille, pas de haussement d’épaules, pas d’yeux fuyants. Elle a juste l’air de plus en plus agacée. Soit elle a appris à mentir parfaitement en l’espace de quarante-huit heures, soit quelque chose lui manque.

Après tout, c’est Zaza. Il croyait encore il y a deux jours qu’ils pourraient finir ensemble. Alors il ne devrait pas être si surpris que tout soit constamment renversé, ou qu’elle soit parvenu à lui cacher quelque chose.

« ... Qu’est-ce que tu racontes ? » C’est la première fois que son ton faiblit, plus décontenancé que véritablement colérique.

Cela ne l’empêche pas d’adhérer aux propos de MJ lorsqu’il l’accuse, perturbé par son manque de réaction. Zaza se fige progressivement dans son nettoyage, comme si elle essayait de mieux saisir ce qu’il lui dit. Lui attend le moment où elle craquera enfin pour tout avouer, résiste à l’envie de passer une main sur ses tempes. Toute cette agitation commence se muer en migraine.

Yeux plissés, mains sur la hanche. La position l’amuserait un autre jour. Il se contente de combler l’attente en ouvrant le frigo et en rangeant la dernière bouteille dedans, presque à regret.

Rien ne lui dit qu’il n’aura pas envie de la jeter contre un mur dans les prochaines secondes.

« Mais c'est quoi le rapport entre Dom et MJ en fait ? »  Ses sourcils se froncent tandis que ses yeux s’attardent sur le frigidaire. Vraiment une mauvaise idée d’abdiquer sur l’alcool si tôt. « Tu vois pas le rapport entre deux personnes avec lesquelles t’es sortie ? »

« J'suis même pas sûre de comprendre pourquoi t'es dans cet état à tout casser dans cette cuisine ! T'es en colère parce qu'MJ est triste ? Ou parce que j'connais Dom et que j'te l'ai pas dit ? » Un soupir incrédule lui échappe. C’est à son tour de poser une main sur une de ses hanches. Il est incapable de comprendre pourquoi elle s’enfonce dans sa mauvaise foi. Peut-être s’accroche-t-elle à l’espoir qu’MJ ait omis des choses lorsqu’elle est venue lui parler - mais MJ lui a tout dit clairement, concisement. Autant qu’elle le pouvait avec autant de rhum dans le sang.

« Je suis en colère… » Il ne peut plus se retenir. Deandre baisse un instant la tête pour passer deux doigts sur son front, masser toute la tourmente qui se cache dessous. « Parce que tu sortais avec MJ, que tu l’as trompée avec Dom et que t’es avec lui en ce moment même. Et je vois vraiment pas pourquoi j’ai pas le droit d’être en colère après avoir appris tout ça. Désolé. Peut-être que c’est normal pour toi de me cacher tout ça. Ou peut-être que tu comptais jamais me le dire. C’est sûr que je m’en serais pas douté. J’suis un peu con tu vois, j’m’attends pas vraiment à être… Quoi ? Le troisième choix de quelqu’un ? »

Il a l’impression d’être épuisé à la fin de toute sa tirade. Écrasé par le poids de toutes ces révélations et de sa déception.

« De toute façon, mes problèmes avec MJ ça t'concerne pas. J'pige pas pourquoi elle est venue s'en plaindre à toi. Elle parle jamais d'ces choses-là normalement. Même à moi elle m'en parlait pas, alors t'imagine un peu ! »

Encore une fois, ça n’a aucun sens. Pourquoi MJ ne lui aurait-elle pas parlé des problèmes de leur relation régulièrement ?

« On s’en fout de pourquoi MJ est venue me voir. T’auras qu’à lui demander si ça t’intéresse tellement. »

Deandre hausse les épaules, confus. Il a la sensation de parler à un mur - ce n’était ce à quoi il s’attendait avec Zaza, qui l’avait habitué à un torrent d’émotions parfois difficiles à contenir. Mener l’assaut l’épuise aussi émotionnellement. Il lui jette toute sa rage dessus mais craint de lui montrer aussi un peu trop de sa déception, comme si elle allait se moquer de lui ouvertement au moment où il va admettre qu’il y croyait vraiment.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 22:21

Ouais. Au moins aussi classe qu’une meuf qui voit deux mecs en même temps. Ah non pardon, c’est vrai. T’as fait ton choix finalement. Un peu tard, mais bon. Tu vas t’en taper qu’un à partir de maintenant.

Ok, pause.

Zaza bloque, stupéfaite. L'incompréhension la fige, elle plisse le front, se repasse en boucle les mots qu'il vient de prononcer pour s'assurer qu'elle a bien entendu. Et si en effet son ouïe ne laisse pas à désirer, son cerveau lui s'est fait la malle. Parce que la phrase de Deandre n'a aucun sens pour elle. Il pourrait parler d'un film de science fiction qu'elle n'a jamais vu que ça lui ferait le même effet. Et finalement, toute cette situation a bien des airs de SF. Elle finit par échapper un rire nerveux, sidérée, nageant dans la confusion la plus totale. Un peu nerveuse, ses yeux vont et viennent autour de Deandre avant de se reposer sur lui. Elle grimace légèrement, une expression perplexe sur le visage. — Euh ? Elle a du mal à aligner les mots qui se bousculent dans sa tête tant toute cette histoire lui semble subitement totalement surréaliste. Elle en vient à se demander si Deandre ne s'est pas trompé de destinataire en fait. Elle lève une main pour venir gratter son front en évitant son pansement, dubitative. — J'me tape deux mecs en même temps... Qu'elle répète tout bas. Elle se met à rire, c'est nerveux. Elle a déjà du mal à conclure avec un seul mec à la fois, alors deux en même temps ? L'idée lui semble tellement saugrenue qu'elle est prise d'un fou rire totalement déplacé - les nerfs qui lâchent. Elle s'appuie sur le balais qu'elle tient dans une main, hilare. Dans son regard passe diverses émotions, mais globalement elle demeure consternée. Elle reprend son calme et surenchérit. — Ouais, monte pas à l'étage s'il te plait, j'ai tout mon harem que je planque dans la chambre de Dom. Elle se remet à rire, totalement hallucinée par les accusations qu'il tient envers elle. Elle secoue la tête et écarte les bras, effarée par la connerie qu'il vient de lui sortir. — Tu dérailles Deandre. Pourquoi tu m'dis des trucs pareils ? Qui a bien pu lui foutre une idée aussi stupide en tête ? Et surtout, comme a-t-il pu simplement y croire ? Elle a vraiment l'air de ces filles à l'aise, capables de gérer plusieurs plans en même temps ? Vraiment ?

Elle reprend son ménage, de nouveau agacée par ce qui est en train de se passer. Parce que tout ça n'a aucun sens, qu'elle n'y comprend rien et que c'est vraiment désagréable. Mais Deandre ne se montre absolument pas coopératif. — Ah oui ? C’est toi qui va me dire comment je suis censé réagir maintenant ? T’as le droit de me donner des leçons ? Vraiment ? Elle sature. Toute trace d'hilarité a totalement disparue désormais. Elle pointe sa main dans sa direction, échauffée. — Hey, oh ! Tu commences à me gonfler sérieusement là ! J't'ai rien fait Deandre, alors explique toi ou casse-toi. Avec les évènements récents, elle n'a pas la patience d'endurer ça. S'il a des choses à lui dire, qu'il rentre dans le détail immédiatement au lieu de tourner autour du pot comme il le fait depuis le début, avec ses insinuations sans queue ni tête.

Le sujet MJ est remis sur le tapis et elle ne comprend toujours pas ce qu'elle fait là. Elle ne nie pas le fait que MJ est venue et ses explications ont l'air de le décontenancer. Il se radoucit partiellement, semblant désormais tout aussi démuni qu'elle. — ... Qu’est-ce que tu racontes ? Elle lève les bras au ciel, excédée et les laisse retomber le long de ses cuisses. — Hé bah comme ça on est deux à rien comprendre de c'que raconte l'autre ! Ils ne sont définitivement pas sur la même longueur d'onde et elle a du mal à comprendre comment il est possible d'être aussi désaccordés. Ils en ont déjà eu des malentendus, mais alors à ce point, jamais encore.

Et doucement, il commence à lâcher des informations qui la rende méfiante. Elle commence à comprendre que MJ a joué un rôle dans l'état d'énervement de Deandre, elle ne sait pas encore lequel exactement, mais déjà, ça lui déplait. Elle sent une certaine colère naître en elle, bouillir dans ses entrailles. Oh MJ, qu'est-ce que tu as fait encore ?

Tu vois pas le rapport entre deux personnes avec lesquelles t’es sortie ? Elle manque de s'étouffer, ahurie par cette énième révélation. C'est l'indignation qui écarquille ses yeux à cet instant, alors qu'elle réagit vivement. — PARDON ?! Deux ? Elle insiste bien sur ce mot, peinant à croire qu'il vient vraiment de dire ça. Elle commence à monter en pression alors que le puzzle semble se mettre lentement en place. Et ce qu'elle entrevoit ne lui plait absolument pas. Elle a serré les poings, le sang pulse à vive allure dans son corps, cogne contre ses tempes et elle a l'impression de le sentir nettement au niveau de la blessure de son bras. La suite des explications n'aidera pas à la calmer.

Parce que tu sortais avec MJ, que tu l’as trompée avec Dom et que t’es avec lui en ce moment même. Et je vois vraiment pas pourquoi j’ai pas le droit d’être en colère après avoir appris tout ça. Désolé. Peut-être que c’est normal pour toi de me cacher tout ça. Ou peut-être que tu comptais jamais me le dire. C’est sûr que je m’en serais pas douté. J’suis un peu con tu vois, j’m’attends pas vraiment à être… Quoi ? Le troisième choix de quelqu’un ?

Ses yeux se sont arrondis au fur et à mesure qu'il parlait, elle en a le souffle coupé, totalement bouche-bée. Il y a quelques secondes de flottement lorsqu'il termine enfin. Elle reste d'abord stoïque avant de finalement lever ses mains devant elle. — Oh, mon, dieu. Qu'elle articule très nettement, estomaquée, tout en reculant d'un ou deux pas. Comme si elle avait besoin d'un peu plus d'espace pour pouvoir visualiser l'ensemble de ce qu'il vient de lui lâcher sur le coin de la gueule. Elle se met à rire nerveusement, mais son visage ne montre aucune trace d'amusement cette fois. C'est la colère qui gronde sous ses traits tirés. Ses mains finissent dans ses cheveux qu'elle tire en  arrière, avec la sale sensation de suffoquer. — J'hallucine... Qu'elle marmonne pour elle-même.

MJ est morte. Du moins, elle est condamnée dans sa tête. Elle va le payer. Tellement fort. Décidément, l'affaire Ali n'aura pas suffit à lui faire comprendre les choses. Voilà qu'elle remet ça. Qu'elle la plante à nouveau dans le dos. Et pourtant, c'est son cœur qu'elle déchire brutalement. La trahison est acide, douloureuse. Et elle est bien décidée à lui faire vivre la même chose. Prête à rendre tous les coups donnés.

On s’en fout de pourquoi MJ est venue me voir. T’auras qu’à lui demander si ça t’intéresse tellement. Elle sort de sa torpeur instantanément, revenant brutalement à la réalité, furieuse. — OH mais je sais très bien pourquoi elle a fait ça, t'en fais pas ! Qu'elle gueule à moitié, tremblante de rage. Elle s'agite un peu, fait quelques pas avant de se retourner vers lui et de pointer sur lui un doigt accusateur.

Et je confirme, t'es qu'un con en effet ! Comment t'as pu croire un traitre mot de toutes ces conneries ?! Elle gesticule dans tous les sens, théâtrale. — T'ose te pointer ici, foutre le bordel chez le père de Dom, m'accuser de tout et n'importe quoi, me parler comme une merde, sans t'demander une seule seconde si j'aurais vraiment pu faire un truc pareil. WOAH ! Les mots lui brûlent la langue, la déception est amère et ça lui tord les boyaux. — Qu'elle belle opinion tu devais avoir de moi pour t'laisser convaincre aussi vite par une meuf que tu connais à peine. Maintenant, c'est elle qui a envie de tout casser. Elle n'a même plus envie de parlementer avec lui. Elle sent que tout s'effondre dans sa poitrine, qu'elle va rentrer dans une crise et que ce sera moche à voir. Parce qu'elle aura envie de pleurer, de tout dévorer et qu'elle va dire un tas de conneries qu'elle ne pense même pas. — Casse-toi Dé ! J'ai même plus envie d'voir ta gueule là. Elle est profondément blessée par son comportement. Se sent humiliée et insultée. L'impression de ne plus rien valoir à ses yeux, d'avoir été reléguée au placard si vite, sans qu'il lui laisse la moindre chance d'infirmer ou non les mots de MJ. Quand il a débarqué ici, le jugement était déjà fait, la sentence déjà donnée. — CASSE-TOI ! Qu'elle hurle, perdant progressivement le contrôle de ses émotions.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyLun 25 Mai - 23:25

Il ne comprend pas comment elle fait pour avoir l’air si stupéfaite, comme si tout ce qu’il lui disait n’avait aucun sens. Il ne comprend pas et il sent le doute qui pénètre lentement son esprit, comme une lame chauffée à blanc, une plaie suintante de plus. Tout se précipite dans sa tête - il se rappelle du moment où MJ est entrée, de ses affirmations, de tous ses doutes qui avaient été confirmés. Il sait qu’il a raison.

Alors comment parvient-elle à avoir l’air si innocente ?

« Euh ? » Ça suffit. Deandre rouvre le frigo, en extirpe la bouteille qu’il avait rangé. Il la claque contre le comptoir, ouvre des placards derrière lui jusqu’à trouver un verre. Il ne peut pas supporter toute cette consternation, ne peut pas macérer dans l’incertitude plus longtemps. Le doute est souvent accompagné de la honte, de la culpabilité. Et il ne peut pas se sentir coupable parce qu’il a eu tort. Pas encore plus, alors que cette émotion l’étouffe déjà au quotidien, étrangle ses jours et ses nuits, suffoque son existence.

Il verse une lampée dans le verre et trempe ses lèvres dedans, les yeux rivés ailleurs. Tout sauf elle, à l’instant.

« J'me tape deux mecs en même temps… »

Tout sauf elle et son putain de rire.
Ses doigts se resserrent autour du verre. Il a la sensation qu’il pourrait le briser en appuyant un peu plus fort. L’alcool reste coincé quelque part, dans la gorge, contre le nœud qui est en train de se former.
Ça y est. Elle se fout de sa gueule parce qu’il y a cru.

Parce qu’il est le plus crédule des cons.

« Ouais, monte pas à l'étage s'il te plait, j'ai tout mon harem que je planque dans la chambre de Dom. » C’est pas drôle, De ! Elle l’a dit il y a si peu de temps, ça, lorsqu’il a suggéré une idée fantaisiste du même genre. C’est ce qu’il a envie de lui renvoyer à la figure, en même temps qu’un peu de rage. C’est pas drôle. Ça fait mal. Il ne dit rien à la place. Plonge les yeux dans les profondeurs ambrées de son verre. Sa gorge s’est encore plus nouée, cisaillée par la colère et une sorte de profonde gêne qui se muera bientôt en honte.

« Tu dérailles Deandre. Pourquoi tu m'dis des trucs pareils ? » De a disparu, remplacé par Deandre qui finit son verre d’un trait. Le courage bouillonnera peut-être au fond de son ventre lorsqu’il aura ingéré assez de whisky.

Son nouveau mutisme s’étire pendant que Zaza s’agite, nettoie. Il a presque envie de la pousser et de le faire lui-même, ne serait-ce que pour occuper ses mains et libérer un peu son cerveau encombré. Mais il se contente de la laisser faire et de remplir le verre à nouveau. L’alcool le rend joyeux, généralement. Ce serait complètement délirant s’il se mettait à rire comme un maniaque, lui-aussi. Mais elle le mériterait, pour ressentir la dégringolade dans la poitrine que provoque son hilarité moqueuse.

« Hey, oh ! Tu commences à me gonfler sérieusement là ! J't'ai rien fait Deandre, alors explique toi ou casse-toi. » C’est ce qu’il fera dès qu’il aura réussi à démêler ce qu’elle lui raconte. La communication est lointaine, comme si chaque pique lancée ne devenait qu’un écho déformé dans l’oreille de l’interlocuteur. Il a l’impression de jouer au téléphone arabe.

« Hé bah comme ça on est deux à rien comprendre de c'que raconte l'autre ! » C’est le clou de trop dans son cercueil. Deandre se redresse, dévide ce qu’il sait. Il n’a pas la sensation d’être terriblement clair et concis, mais il est trop en colère pour avancer des arguments comme il le fait habituellement. Son mélange saumâtre de ressentiment et de rancoeur tombe sur Zaza qui réagit enfin avec assez de force.

Elle manque de s’étouffer.

« PARDON ?! Deux ? » Ses sourcils se froncent. Il y a quelque chose, là. Quelque chose qu’il ne saisit pas encore mais qu’il sent, comme la lame d’un couperet contre la nuque. Ça va tomber. Et ça va trancher.

Comme les mots de MJ il y a vingt-quatre heures. Une exécution.

« Oh, mon, dieu. » Son rire est de retour. Ça lui tape sur les nerfs, le fragilise plus encore qu’autre chose. Deandre passe une main sur sa figure, cherche à recomposer ses traits. L’indifférence s’inscrit mal sur sa peau. Il ne parvient qu’à tailler sur sa chair une sorte de grimace douloureuse, peinée. « J'hallucine... »

Comme si lui n’avait pas eu la sensation d’être en pleine hallucination lorsque sa voisine a débarqué dans son salon avec ses accusations.

« OH mais je sais très bien pourquoi elle a fait ça, t'en fais pas ! » Il ne comprend toujours rien, mais il y a définitivement un problème avec ce qu’a fait MJ. Elle semble être l’oeil du cyclone - ce autour de quoi la tempête fait rage, déracinant tout ce qu’ils ont pu vivre. En attendant, Zaza s’est enfin animée comme elle le devrait. Elle rencontre sa rage avec une houle encore plus dévastatrice. Il l’a déjà vue en colère, exaltée, furibonde.

Ce qui se prépare semble pire.

« Et je confirme, t'es qu'un con en effet ! Comment t'as pu croire un traître mot de toutes ces conneries ?! » C’est une déferlante d’émotions qui s’entredévorent. L’indignation, la honte, la culpabilité, la rage. Tout ça ne peut pas cohabiter. Il faut qu’un sentiment gagne, règne sur les autres. « T'ose te pointer ici, foutre le bordel chez le père de Dom, m'accuser de tout et n'importe quoi, me parler comme une merde, sans t'demander une seule seconde si j'aurais vraiment pu faire un truc pareil. WOAH ! » En attendant, c’est un brasier. Tout brûle en lui. Le coeur, les poumons, la tête, les yeux. L’incendie se répand dans chaque veine, chaque artère, chaque souffle, chaque cillement. « Quelle belle opinion tu devais avoir de moi pour t'laisser convaincre aussi vite par une meuf que tu connais à peine. »

Un instant meurt. Deandre repose son verre sur le comptoir, la contemple de sous ses cils.
Elle prétend être innocente, s’il a bien compris.
De tout.

Et c’est faux.
Elle est chez Dom.
Elle était sur son téléphone cette nuit-là, au bord des larmes.
Elle évite MJ depuis qu’ils se connaissent, refuse même d’aborder le sujet avec lui.
Et elle a toujours ses putains de problèmes persos.

« Pourquoi je l’aurais pas crue, exactement ? Depuis qu’on s’voit t’arrêtes pas de me dire que toi et elle vous avez des problèmes. Tu voulais même pas venir dans mon appart’ parce que t’avais peur de la croiser. Tu m’as jamais parlé de Dom et pourtant t’es bien , en train de vivre chez son putain de daron comme si t’allais bientôt prendre son nom de famille. Et puis tu crois que t’es discrète ? Tu penses que j’ai pas remarqué que t’étais à deux doigts de chialer l’autre nuit, lorsque t’étais sur ton tél ? Y a clairement des trucs que tu me caches. Mais tu sais quoi, on s’en fout finalement, parce que tout ça, ça me concerne clairement pas. T’as pas envie que ça me concerne. Tu peux rester chez Dom avec tes petits secrets si tu veux. Je m’en fous. Vis ta vie loin de moi avec lui, vas-y, fais-toi plaisir. »

Les mensonges, ça brûle aussi. Horriblement.

« Casse-toi Dé ! J'ai même plus envie d'voir ta gueule là. » Mais elle, elle ne ment pas. Elle veut qu’il s’en aille, parce qu’elle n’a jamais voulu de lui. Que l’histoire d’MJ soit vraie ou pas, de toute façon, ça n’a pas d’importance. Elle lui cache forcément quelque chose, et, même s’il aimerait se faire souffrir en sachant quoi exactement, peut-être est-il préférable qu’il batte en retraite avant qu’ils ne s’entre-déchirent et ne détruisent complètement tout ce qui les entourent.

« CASSE-TOI ! » Deandre lève les mains et présente ses paumes en signe de reddition. Il la regarde avec la sensation que c’est la dernière fois, la gorge prise. Ses yeux piquent, ce qu’il préfère ignorer au profit d’un autre mensonge brûlant. « Ouais. Je me casse. Avec plaisir. »

Un plaisir inexistant alors qu’il ne bouge pas, étrangement vissé par une sorte de paralysie. Un soupir incrédule s’échappe de ses lèvres. Il passe deux mains sur sa figure, la cache derrière ses paumes le temps de retrouver son souffle. Ça brûle toujours, et ça ne semble pas se calmer. Il a presque la sensation de trembler, n’a pas envie de regarder ses mains pour vérifier que c’est le cas.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMar 26 Mai - 11:18

Deandre rentre dans une sorte de mutisme. Il lui tourne le dos, récupère une bouteille d'alcool dans le frigo - et pendant un instant Zaza se demande s'il va encore la lancer contre un mur, ou contre elle pourquoi pas -, se sert un verre et se concentre là-dessus. Il prend bien soin de ne surtout pas la regarder pendant qu'elle parle, comme si le simple fait de la voir était devenu un supplice. Et ça pique sa poitrine, la met encore plus en colère. Elle a envie de le faire réagir, qu'il la regarde, qu'il la confronte. Qu'il confronte ses mots également, ceux qu'il lui a craché injustement au visage depuis qu'il est là. Mais il n'a pas l'air d'en avoir envie. Elle perçoit malgré tout quelques émotions contenues déformer très légèrement son visage par intermittence. Il fait ce qu'il fait toujours : il refoule. Mais cette fois-ci, ce visage placide à le don de la faire sortir de ses gonds. Elle ne trouve pas ça cool, ni apaisant. C'est juste frustrant. Deandre retient des choses, des explications, des ressentiments à son égard qu'elle ne comprend même pas. Elle a envie de le secouer, pour le forcer à évacuer tout ça. Mais elle ne s'aventure pas vers lui, reste à distance. Comme si elle avait peur de s'intoxiquer en étant trop proche de lui.

Et finalement, il crache le morceau. Sa vérité qui sort, absurde, insensée. Et Zaza qui comprend enfin que MJ a encore fait de la merde. A encore cherché à lui nuire, lui faire du mal. Se venger, parce que c'est ce qu'elle fait toujours. Ça la heurte, et c'est exactement ce que MJ voulait. Double blessure. Celle de tout gâcher avec Deandre, mais aussi celle de sa trahison. MJ est incapable de gérer sainement ses émotions. Le rejet est quelque chose de violent chez elle. Zaza le savait. Mais elle ne pensait pas le payer à ce point. Et elle n'est pas suffisamment équilibrée non plus pour gérer ça correctement.

Alors c'est Deandre qui prend. Parce que c'est lui qu'elle a sous la main pour l'instant. Aussi parce qu'elle lui en veut véritablement. Elle lui en veut d'avoir cru MJ sans se poser de questions. Elle lui en veut d'avoir débarqué ici pour ne lui faire que des reproches, sans chercher à avoir sa version de l'histoire. Il était venu régler ses comptes, pas comprendre. Et ça, ça ne passe pas. Elle sait qu'elle n'est pas toute blanche dans l'histoire, mais elle estime mériter mieux que ça malgré tout. Que de se faire traiter comme la pire des trainées, comme une sans cœur qui s'amuse avec les gens.

Il la regarde enfin. Et à nouveau, c'est l'avalanche de mots. Ça dégringole violemment sur elle, elle se fait ensevelir sans pouvoir réagir.

Pourquoi je l’aurais pas crue, exactement ? Depuis qu’on s’voit t’arrêtes pas de me dire que toi et elle vous avez des problèmes. Tu voulais même pas venir dans mon appart’ parce que t’avais peur de la croiser. Tu m’as jamais parlé de Dom et pourtant t’es bien là, en train de vivre chez son putain de daron comme si t’allais bientôt prendre son nom de famille. Et puis tu crois que t’es discrète ? Tu penses que j’ai pas remarqué que t’étais à deux doigts de chialer l’autre nuit, lorsque t’étais sur ton tél ? Y a clairement des trucs que tu me caches. Mais tu sais quoi, on s’en fout finalement, parce que tout ça, ça me concerne clairement pas. T’as pas envie que ça me concerne. Tu peux rester chez Dom avec tes petits secrets si tu veux. Je m’en fous. Vis ta vie loin de moi avec lui, vas-y, fais-toi plaisir.

Et ça fait beaucoup d'informations à traiter. Beaucoup trop, en fait. Elle reste perplexe un instant. Parce qu'elle n'avait jamais vu ça sous cet angle. Et c'est vrai que dit comme ça, tout mis bout à bout, ça ne fait pas rêver. Ça crée un paquet de situations troubles qui peuvent laisser libre court à mille interprétations.

Mais elle est trop en colère actuellement pour réagir avec raison. Pour prendre du recul, admettre quoi que ce soit. Alors elle hurle. Lui hurle de se casser, parce qu'elle se sent défaillir, parce qu'elle ne sait pas quoi répondre à tout ça. Elle a encore du mal à imprimer tous ses mots.

Ouais. Je me casse. Avec plaisir.Ouais, c'est ça. Qu'elle grogne, mauvaise.

Mais Deandre ne part pas.
Peut-être qu'elle est contente.
Mais peut-être pas.
En fait, elle ne sait plus trop ce qu'elle ressent à ce moment-là. Perdu dans le tourbillon de ses émotions folles.

Elle le regarde du coin de l’œil, il a l'air à bout. Complètement dépassé par les évènements. Son visage caché entre ses mains, elle peut pourtant voir que ces dernières tremblent un peu. Elle s'emmure dans le silence à son tour. Postée de l'autre côté de la cuisine, elle croise les bras, fâchée. Mais très vite elle ne tient plus en place, elle soupire bruyamment, souffle par le nez et se remet en mouvement. Elle se dirige vers la bouteille qu'il a entamée et qui traine toujours là. Par réflexe, elle utilise sa main droite pour l'attraper. Elle avait oublié la douleur à cause des brûlures. Résultat, elle échappe un léger cri et la bouteille lui échappe, avant de s'écraser au sol. — MERDE ! Elle enrage. Elle serre les dents, serre les poings brandis devant elle, dévastée par des vents violents qui soulèvent sous sa peau toutes les émotions possibles et inimaginables. Elle ferme les yeux quelques secondes pour se forcer à faire redescendre la pression et pivote pour s'éloigner de l'alcool qui se déverse sur le sol et roule en direction de Deandre - qui n'est toujours pas parti. Elle passe sa main gauche sur son visage, malaxe ses yeux un instant du bout des doigts pour essayer de calmer tout ça et d'y voir plus clair. Puis, elle vient gratter l'arrière de sa nuque tout en secouant la tête de gauche à droite, dépitée.

Un silence s'installe. Comme si un abcès grandissait entre eux, mais qu'aucun ne se décidait à le crever. Sa gorge est douloureuse, serrée et l'air peine à filtrer, la salive à passer. Elle fixe le mur d'à côté, les yeux un peu dans le vague. Finalement, elle se lance la première.

Tu peux pas me reprocher de pas te raconter toute ma vie De. Qu'elle commence, la voix un peu tremblante mais la colère semble s'être dissipée légèrement malgré tout. Elle a surtout l'air fatiguée maintenant. — Si tu prends le temps d'y penser, on se connait à peine. Elle pose enfin ses yeux sur lui, écarte les bras et les laisse retomber mollement. C'est vrai après tout, ils n'ont pas passé tant de temps ensemble. Et la plupart de ces moments étaient rythmés par des évènements qui les dépassaient. Seule la nuit qu'ils ont passé ensemble chez lui avait quelque chose de normale. De ces moments qui crées une intimité et pousse à la confession. Mais une nuit, ce n'est pas suffisant pour se livrer toute entière. — Et tu ne me dis absolument rien non plus De. Je sais rien de toi quasiment. Elle fronce légèrement les sourcils. — Tu vois, je t'aurais jamais cru capable d'agir de cette façon. Ça prouve bien qu'on sait rien l'un de l'autre. Alors non, tu peux pas me reprocher ça. Elle déglutit, un peu agacée, un peu irritée. Elle prend appui sur le plan de travail derrière elle, comme si se tenir droite lui demandait un effort trop dur à cet instant.

MJ m'a avoué récemment qu'elle m'aime depuis... longtemps, apparemment. Sauf que c'est pas réciproque. Elle tique un peu, mouvement de sourcils contrarié. — J'ai aussi appris que ma relation avec mon ex s'était terminée à cause d'elle. Parce que c'est une grosse psychopathe incapable de se contrôler. La colère fait vibrer sa voix, son visage s'est durcit en prononçant ces mots. Elle ne parvient plus à cacher la haine qu'elle ressent à son égard à cet instant. Elle souffle par le nez, passe une main dans sa tignasse - la main valide. — Et j'sors pas avec Dom. On est même pas vraiment en bons termes si tu veux tout savoir... C'est rien de le dire. Et ça ne risque pas de s'arranger après ça. Elle secoue légèrement la tête de gauche à droite, un peu déphasée. — Il me rend juste un service. Elle se garde cependant bien de préciser qu'il est effectivement son ex. A croire que ce détail lui échappe. Elle se redresse, exaspérée et reprendre la serpillère pour venir éponger l'alcool qu'elle a renversé maladroitement quelques instants auparavant.

Bref. MJ est folle et a visiblement décidé de faire d'ma vie un enfer. Je sais pas ce qu'elle sait à propos de nous, je lui ai jamais parlé de toi pour éviter ça justement. Mais de toute évidence, elle sait des trucs.

Elle s'accroupit et commence à tenter d'endiguer l'écoulement sur tout le carrelage. Elle a peut-être retrouvé une apparence un peu plus calme, mais ça ne change rien à la rancœur qu'elle ressent à cet instant envers Deandre. Elle se calme, mais elle ne pardonne pas. Elle lui en veut. Terriblement. La confiance qu'elle avait placé en lui vient de s'effondrer totalement. Retour à la case départ.
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMar 26 Mai - 13:59

C’est le paroxysme de la frustration. Cet instant qui se fige, bande les muscles et crispe le corps dans une espèce de paralysie, entre la crise et l’effondrement, le tremblement de terre et le cratère qu’il laisse derrière-lui. Il retrouve sa respiration, cherche le calme dans le néant de ses yeux clos. Il n’est pas question de craquer devant elle, surtout pas pour ça. Il n’a jamais été particulièrement démonstratif, même s’il faiblit souvent, mis à nu par une vague de sentimentalité trop puissante. Se terrer dans son for intérieur a du sens, à l’instant. Il s’y recompose, y cherche le Deandre stoïque qui ne va pas s’écrouler juste parce qu’il est déçu et qu’il a déçu quelqu'un d’autre.

« Ouais, c'est ça. » Exhorter son corps ne sert à rien. Une sorte d’épuisement affaisse ses épaules. La colère les avaient impossiblement carrées, et il a maintenant la sensation que tout le poids qu’elles portaient s’est immiscé à l’intérieur, dans son esprit, dans son coeur. Un tourbillon qui ressasse et avale la colère de Zaza. Il va tomber dans cette mer de reproches et se noyer dans les vagues de culpabilité.

Comme d’habitude.

Il y a quelque chose de familier dans le silence qui s’installe. Il n’a jamais connu les disputes de parents qui s’écharpent dans la cuisine en pensant que leurs enfants dorment et n’entendent pas - mais il en a déjà eu des échos, et cette tension presque électrique est familière, chargée de non-dits et de reproches.

Des non-dits. Il y en a tellement. Il pourrait s’étouffer en ravalant tous leurs non-dits.

Le corps de Deandre se crispe à nouveau lorsque la bouteille chute par terre. C’est comme si le bruit était insupportable, tout comme l’exclamation de Zaza. L’alcool glousse sur le carrelage, amusé par toute cette frustration, avide de liberté. Deandre ne bouge que lorsqu’il remarque que le whisky va bientôt lui mordre les pieds. Il retire ses mains de sa figure, l’air fermé - sourcils froncés, bouche pincée, yeux durs - et fait un pas de côté.

« Tu peux pas me reprocher de pas te raconter toute ma vie De. » Sa voix est moins forte, moins enragée. Il n’a pourtant pas la sensation d’avoir évité la tempête. « Si tu prends le temps d'y penser, on se connait à peine. » Il rencontre son regard lorsqu’elle l’observe. Son attitude a changé, moins évitante et plus directe. Des mots lui piquent la langue. De nouveaux reproches qui commencent à s’accumuler. « Et tu ne me dis absolument rien non plus De. Je sais rien de toi quasiment. » Un petit reniflement dédaigneux lui échappe. Peut-être que s’il ne devait pas passer son temps à tenter de comprendre ce qu’elle veut avec lui, il aurait le temps de parler de lui-même. « Tu vois, je t'aurais jamais cru capable d'agir de cette façon. Ça prouve bien qu'on sait rien l'un de l'autre. Alors non, tu peux pas me reprocher ça. »

Il se redresse, s’éloigne un peu plus du comptoir. Une seconde avant qu’il ne mène l’assaut sur un ton récriminateur, amer.

« Y a une différence entre raconter sa vie et cacher sa vie. Moi j’ai rien à cacher, putain. J’ai pas de pote tarée, de problèmes persos, d’ex chez laquelle je vivrais dans ton dos. Et pis t’sais quoi, je suis sûr que t’aurais réagi de façon très calme et mature si tu m’avais trouvé en train de vivre chez une fille sans explications. J’te connais peut-être à peine, mais t’es bien celle qui m’a accusé de tromper quelqu'un en public, devant des gens, tout ça parce qu’un type que tu connais même pas a fait une vague remarque qui n’avait rien à voir. Alors tu peux aller te faire foutre, avec ta putain d’hypocrisie. Toi aussi tu pètes les plombs, et toi aussi tu m’as accusé d’être quelqu'un que je suis pas. T’es pas mieux que moi sur la question. »

Avec le temps, peut-être qu’il parviendrait à voir les choses de son côté. S’excuser de ne pas avoir cherché ses explications avant de passer aux accusations. Mais il est encore trop en colère pour être si rationnel. N’est même pas sûr que faire cela vaille le coup. Ils n’auront de toute façon sûrement plus aucun rapport l’un avec l’autre d’ici quelques minutes.

À quoi bon s’excuser auprès d’une inconnue ?

« MJ m'a avoué récemment qu'elle m'aime depuis... longtemps, apparemment. Sauf que c'est pas réciproque. » La voilà, la vérité. Ou une des vérités. Il y en a manifestement une pour chaque personne concernée par la situation. Cette vérité là explique comment MJ a pu être si convaincante. J’suis folle d’elle Deandre, j’suis carrément folle d’elle. C’était vrai. « J'ai aussi appris que ma relation avec mon ex s'était terminée à cause d'elle. Parce que c'est une grosse psychopathe incapable de se contrôler. » Ses sourcils se froncent. Encore un ex de plus à mettre dans l’équation. Et le paradigme qui se retourne, les acteurs qui changent de masque. MJ n’est plus l’ingénue bafouée, mais l’amoureuse éconduite, la vengeresse, une sorte de Médée des temps modernes. « Peut-être que si t'avais été honnête là-dessus depuis le début elle aurait pas réussi à détruire une autre relation. Maintenant, il est trop tard. »

« Et j'sors pas avec Dom. On est même pas vraiment en bons termes si tu veux tout savoir… » Deandre étudie la cuisine, comme si la maison allait lui dire si elle ment ou pas. Si Zaza ne ment pas, il a balayé le sujet d’MJ et découvert que sa voisine est jalouse et le hait sûrement. Mais le sujet de Dom demeure flou, incertain. « Il me rend juste un service. » Une petite exhalation d’air incrédule lui échappe instinctivement. Il pose une main sur le plan de travail, une autre contre sa hanche. Un sourcil se hausse. « Ouais. Un service. Crache le morceau. C’est ton ex ? C’était du sérieux ? C’est l’un des premiers potes que je me suis fait à Detroit, Zaza. Il vivait presque chez moi y a quelques mois. Alors je vois pas du tout comment tu peux justifier de jamais m’avoir parlé de lui. Tu savais forcément qu’on se connaît, Dom et moi. »

Zaza s’empare à nouveau de la serpillière. Les dégâts qu’ont fait les premières bouteilles sont relativement bénins. Il ne reste qu’une petite pile de verre au sol. Les traces qu’ont fait le whisky en coulant contre le mur sont plus gênantes.

« Bref. MJ est folle et a visiblement décidé de faire d'ma vie un enfer. Je sais pas ce qu'elle sait à propos de nous, je lui ai jamais parlé de toi pour éviter ça justement. Mais de toute évidence, elle sait des trucs. »

Il hausse les épaules.

« J’sais pas non plus. Elle t’a peut-être entendue lorsque tu sortais de l’appart, puisqu’elle a débarqué quelques heures après. C’est pas moi qui vais lui demander. Je pourrais aller lui taper une de mes petites crises, mais elles sont manifestement de trop. » Le sarcasme dégouline de ses mots. Deandre baisse les yeux sur Zaza qui s’affaire, s’accroupit à ses côtés et lui arrache les ustensiles des mains en prenant garde à ne pas toucher celle qui est blessée. « Arrête. C’est ma faute, j’m’en occupe. Et puis après j’me casse. Tu diras à Dom de régler ses comptes avec moi. »
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 14:52

Y a une différence entre raconter sa vie et cacher sa vie. Moi j’ai rien à cacher, putain. J’ai pas de pote tarée, de problèmes persos, d’ex chez laquelle je vivrais dans ton dos. Elle ouvre grand la bouche, outrée de ces reproches absurdes. Elle lève les yeux vers lui, l'air de dire : sérieusement ? Comme si c'était de sa faute si celle qu'elle pensait être sa meilleure amie s'avère en réalité être une vipère infecte. Comme si c'était de sa faute si elle s'était retrouvée dans un putain de braquage avec un sociopathe trancheur de gorge qui désormais veut lui faire la peau. Comme si c'était de sa faute qu'elle soit si seule qu'elle n'ait pas eu d'autres options que son ex pour se cacher. Elle a envie de hurler, mais Deandre enchaine bien trop vite, elle n'a pas le temps de réagir plus que ça. — Et pis t’sais quoi, je suis sûr que t’aurais réagi de façon très calme et mature si tu m’avais trouvé en train de vivre chez une fille sans explications. J’te connais peut-être à peine, mais t’es bien celle qui m’a accusé de tromper quelqu'un en public, devant des gens, tout ça parce qu’un type que tu connais même pas a fait une vague remarque qui n’avait rien à voir. Alors tu peux aller te faire foutre, avec ta putain d’hypocrisie. Toi aussi tu pètes les plombs, et toi aussi tu m’as accusé d’être quelqu'un que je suis pas. T’es pas mieux que moi sur la question. Aïe, la suite fait mal. Très mal. L'impression qu'il a plongé sa main dans sa poitrine pour lui tordre le cœur. Elle serre les dents, les yeux plissés. Elle le regarde par en-dessous, frustrée. Un peu forcée d'admettre qu'il n'a pas totalement tort sur ce point-là. Mais aujourd'hui, Zaza n'est pas d'humeur à admettre ses faiblesses - elle qui prend pourtant un malin plaisir à les énumérer d'elle-même en temps normal. Les mots sifflent entre ses dents alors qu'elle se défend ardemment, fatiguée de toujours se laisser marcher sur les pieds. — Ouais, enfin moi j'suis pas venue détruire ta putain d'boucherie. Qu'elle fait remarquer très justement. Oui, elle a fait un scandale, c'était démesuré et elle ne le nie pas. Mais elle n'a rien abimé. Elle se redresse un peu plus pour le confronter, signe qu'elle n'en a pas terminé avec lui. — Et j'étais censé d't'parler de tout ça quand exactement ? Entre le meurtre et l'enterrement ? Ou peut-être quand tu t'es mis à cogner sur c'mec ? Sa voix tremble bien plus subitement, à cause de l'émotion encore vive alors qu'elle évoque les récents évènements. Elle n'est toujours pas remise de cet épisode. Ça la hante encore. Le visage de Kelly qui revient par flashs certaines nuits. — On a eu qu'un seul moment d'à peu près normal tous les deux et c'était l'autre nuit. Je suis NAVRÉE de ne pas en avoir profité pour aborder tous ces sujets en pleine nuit après notre dispute. Elle le fusille du regard, trouvant vraiment ses accusations injustes et malvenues. Elle roule des yeux, agacée. — T'façon j'arrivais même pas à déterminer l'intérêt que t'avais à mon égard, j'vois pas à quel moment j'aurais pu tenter de clarifier quoi que ce soit sur c'qui s'passe dans ma vie. Elle grogne un peu plus fort. — OH et NAVRÉE encore une fois que ma vie ne soit pas aussi simple et transparente que la tienne. S'il n'a rien à cacher, tant mieux pour lui. Elle n'a pas cette chance-là.

Peut-être que si t'avais été honnête là-dessus depuis le début elle aurait pas réussi à détruire une autre relation. Maintenant, il est trop tard. Tous les mots qui sortent de sa bouche deviennent subitement insupportables. Elle sent ses nerfs se tendre, tout l'irrite au plus au point. Elle est écoeurée par cette façon qu'il a d'amener les choses. Comme si c'était si simple. Ça ne l'est pas. Et au fond, elle ne lui doit rien. — Mios dios De ! Qu'elle s'étrangle, à bout. Elle a envie de s'arracher les cheveux. — Elle m'a avoué ça hyper récemment, on ne s'est revu qu'une fois depuis tous les deux. J'savais pas que j'avais un décompte au-dessus de la tête avec une échéance précise pour tout t'expliquer avant que ça s'retourne contre moi. On aurait fini par en parler, mais putain. Elle écarte les bras, sidérée. Comment elle aurait pu savoir que ça pressait autant ? Qu'elle aurait tout dû dire tout de suite, en vitesse, parce que le timing était serré ? Zaza est méfiante, peine à se livrer aux autres, surtout aux hommes. Et ses débuts avec Deandre étaient suffisamment compliqués et anxiogènes pour qu'elle décide de prendre son temps pour aborder certains sujets. Et uniquement parce que MJ foutait la merde, c'était maintenant de sa faute. C'était injuste et ça lui laissait un goût acide dans la gorge.

Le sujet Dom est ensuite abordé, Zaza tente de se justifier comme elle peut tout en essayant d'en dire le moins. Mais ses explications ne suffisent pas vraiment à le convaincre, ni à l'apaiser. Au contraire même, il s'agace. — Ouais. Un service. Crache le morceau. C’est ton ex ? C’était du sérieux ? C’est l’un des premiers potes que je me suis fait à Detroit, Zaza. Il vivait presque chez moi y a quelques mois. Alors je vois pas du tout comment tu peux justifier de jamais m’avoir parlé de lui. Tu savais forcément qu’on se connaît, Dom et moi. L'envie de mentir lui brûle les lèvres. Mais c'est trop risqué. Elle en ferait que s'enfoncer et elle sait pertinemment que Deandre et Dom finiraient par parler entre eux. Les choses tourneraient encore en sa défaveur, alors elle capitule. Elle lève les yeux au ciel et soupire, lasse. — Oh pitié ! Dom connait tout le monde et crèche chez la moitié de la ville. Si j'dois commencer à avertir tous les gens que je rencontre que je le connais, j'suis pas rendue. Elle secoue la tête de gauche à droite en signe d'exaspération. Elle marque une pause, essaye de se tranquilliser un peu avant de reposer ses yeux sur lui. Ce n'était définitivement pas la réponse qu'il voulait entendre. Elle ferme les yeux, expire par le nez avant d'abdiquer à nouveau et de lever les mains à moitié devant elle en signe de culpabilité. — Oui, Dom est mon ex. Mais ça date de, pfff... Elle brasse l'air avec sa main pour montrer le temps qui est passé depuis. ... au moins mille ans. Elle hausse les épaules et passe brièvement sa langue sur sa lèvre. — Y a plus rien entre lui et moi. D'accord ? Elle cherche son regard pour venir s'appuyer dessus. Comme si elle voulait qu'il imprime cette information au fer rouge dans sa tête. Il n'a pas à s'inquiéter de Dom. — Je savais pas que vous étiez si proches, ok ? Et j'avais pas particulièrement envie d'aborder son sujet. J'suis désolée pour ça. C'est sincère. Mais c'est probablement un peu trop tard. Elle attrape la serpillère et commence à éponger le sol. — Et c'est vrai De. Il me rend juste service. Elle a bien vu qu'il n'y croyait pas, pourtant pour une fois c'est bien vrai.

Elle revient sur MJ, cherche à mettre un point final à cette histoire infâme. L'envie de tordre le cou de la colombienne devient de plus en plus pressant. — J’sais pas non plus. Elle t’a peut-être entendue lorsque tu sortais de l’appart, puisqu’elle a débarqué quelques heures après. C’est pas moi qui vais lui demander. Je pourrais aller lui taper une de mes petites crises, mais elles sont manifestement de trop. Elle roule des yeux face à sa dernière remarque et s'arrête dans ce qu'elle fait pour relever le regard vers lui, dépitée. Elle secoue la tête, excédée, avant de reprendre son nettoyage. — Ouais, laisse donc. Je vais m'en occuper, j'ai pas mal de trucs à régler avec elle. Le ton est froid, claquant. Prémonition d'une rencontre houleuse qui ne se terminera probablement pas bien. Assurément, même. Elle s'en fait la promesse. Elle ne pardonnera rien cette fois. Qu'elle aille au diable.

Deandre vient la rejoindre et lui prend des mains ce qu'elle tient pour commencer à nettoyer à sa place. — Arrête. C’est ma faute, j’m’en occupe. Et puis après j’me casse. Tu diras à Dom de régler ses comptes avec moi. Elle le regarde faire un instant, pas convaincue avant d'abandonner. Elle se redresse, les mains dressées devant elle en guise de replis et elle les claque sur ses cuisses pendant la montée. Elle pivote et s'éloigne un peu, revient se malaxer les yeux alors qu'elle sent pointer la migraine. Elle est exténuée. Elle tire une chaise et s'avachit dessus, avant de baisser les yeux sur Deandre qui s'affaire.

Son coeur se serre.
Quel gâchis.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 17:55

S’il y avait une accalmie, elle n’était qu’illusoire. C’est le premier conflit dans lequel ils se jettent tous les deux avec la même force, retranchés dans leur camp, avec leurs perspectives et leurs récriminations. Il regrettera sûrement certains mots plus tard. En trouvera d’autres trop justes. Mais au beau milieu de la dispute, il ne fait que subir les impacts et les rendre, dans le but de blesser au moins autant qu’elle.

« Ouais, enfin moi j'suis pas venue détruire ta putain d'boucherie. » Ses yeux roulent dans leurs orbites, avant de retomber sur la fameuse scène de crime. La destruction est plus que parcellaire. Il aurait été capable de bien pire si la colère l’avait vraiment poussé jusque dans ses pires penchants.

Et Dom a fait pire.
Chez lui.

« T’appelles ça de la destruction ? Y a deux… Trois bouteilles de cassées. J’aurais dû faire mille fois pire si j’avais voulu atteindre le niveau de Dom chez moi. » Ça ressort encore, ça, comme une plaie suintante qui ne cesserait d’écouler tous ses miasmes. Il rationalise peut-être les fautes des gens qui lui sont proches, mais la blessure ne se referme jamais vraiment, lancinante. Il pardonne parfois et se souvient toujours.

« Et j'étais censé d't'parler de tout ça quand exactement ? Entre le meurtre et l'enterrement ? Ou peut-être quand tu t'es mis à cogner sur c'mec ? » C’est la dernière phrase qui fait soudainement bouillir son sang. Il se redresse comme elle, fait claquer une paume contre le plan de travail et se penche, venimeux. Il y a un reproche caché, là-dedans, sur lequel tout son esprit se focalise. Comme s’il avait eu tort de faire ça. « J’ai pas cogné sur un mec, j’ai cogné sur un meurtrier qui voulait nous foutre en prison ! Tu sais, le gars qui a tué Kelly ?! Tu te souviens d’elle ou pas ? » Le dégoût commence à lui tirer les traits. Comment peut-elle retourner contre lui un geste qu’aurait eu n’importe quel humain ? Et comment peut-elle lui reprocher sa conduite envers le meurtrier de Kelly, elle qui n’a rien fait jusque là pour le mettre derrière les barreaux ?

« On a eu qu'un seul moment d'à peu près normal tous les deux et c'était l'autre nuit. Je suis NAVRÉE de ne pas en avoir profité pour aborder tous ces sujets en pleine nuit après notre dispute. » Deandre n’écoute plus vraiment, encore obnubilé par la cendre qu’a répandu sur sa langue son dernier reproche. Il a l’impression d’avaler du feu à chaque déglutition, un brasier qui flambe à l’intérieur et ne laisse que des reliefs tremblants, hésitants, de toute l’affection qu’il a pu ressentir pour elle. « T'façon j'arrivais même pas à déterminer l'intérêt que t'avais à mon égard, j'vois pas à quel moment j'aurais pu tenter de clarifier quoi que ce soit sur c'qui s'passe dans ma vie. » Encore une fois, c’est plus facile d’ignorer tout ce qu’elle pourrait lui dire de raisonnable. « OH et NAVRÉE encore une fois que ma vie ne soit pas aussi simple et transparente que la tienne.  »

« Ouais. C’est ça. T’as une vie compliquée, avec plein de problèmes persos. »

L’assaut reprend, inlassable. Chaque vague les noie un peu plus, les fait dériver de plus en plus loin l’un de l’autre. Il a l’impression d’être complètement détaché d’elle, dans un monde différent, orbitant autour d’un autre satellite. Et il ne se retrouve pas sur cette nouvelle planète, comme s’il avait laissé quelque chose derrière lui, comme s’il manquait quelqu’un, le souvenir d’une personne qu’il a trop apprécié et qui lui manquera sûrement, à force, lorsque la colère sera un peu retombée.

Elle brûle trop fort pour le moment.

« Mios dios De ! Elle m'a avoué ça hyper récemment, on ne s'est revu qu'une fois depuis tous les deux. J'savais pas que j'avais un décompte au-dessus de la tête avec une échéance précise pour tout t'expliquer avant que ça s'retourne contre moi. On aurait fini par en parler, mais putain. » Deandre grimace, croise les bras contre la poitrine et lève les yeux au ciel. « D’accord, j’ai compris, » - ce n’est pas ce que sous-tend son ton encore trop mordant - « T’as pas eu le temps et les circonstances s’y prêtaient pas. Désolé. »

Ça lui arracherait presque la bouche, mais ça sort quand même.
Parce que s’il peut reconnaître une certaine mauvaise-foi de sa part sur ce sujet, il peut encore attaquer sur celui de Dom. Et c’est ce qu’il fait, les yeux rivés sur elle.

« Oh pitié ! Dom connaît tout le monde et crèche chez la moitié de la ville. Si j'dois commencer à avertir tous les gens que je rencontre que je le connais, j'suis pas rendue. »

Elle lui présente ses paumes, ferme les yeux. Il sent que la vérité va tomber, et qu’elle va lui déplaire.

« Oui, Dom est mon ex. Mais ça date de, pfff... » Comme si ça allait changer la nature de leur relation. « ... au moins mille ans. » Deandre s’est figé. Il la fixe en tentant de la reconsidérer sous cet angle, de l’imaginer dans les bras de Dom. La jalousie qu’il ressent le mord par surprise, tout comme la nouvelle vague de rancœur qui lui étreint la poitrine. Elle traite ça comme s’il s’agissait d’un simple détail qu’elle avait oublié de mentionner. « Et t’allais me le dire dans mille ans aussi, c’est ça ? »

« Y a plus rien entre lui et moi. D'accord ? » Non, pas d’accord, et ça se sent lorsqu'elle rencontre son regard. Il y a quelque chose de buté et de blessé dans ses prunelles. Le doute n’est pas mort. Il ne sait même pas comment elle pourrait l’éteindre. « Je savais pas que vous étiez si proches, ok ? Et j'avais pas particulièrement envie d'aborder son sujet. J'suis désolée pour ça. » Il secoue la tête comme pour balayer ses excuses. « Et c'est vrai De. Il me rend juste service. »

Un silence s’installe, le temps d’assimiler ce qu’elle a dit, de laisser tout ça couler en lui, empoisonner tout le sang.

« Ça change rien, que t’ai su qu’on étaient proches ou pas. » Deandre se redresse, s’anime progressivement. Sa voix monte en volume au fur et à mesure qu’il martèle les mots. « T’es en train de me dire que tu vis chez lui gratos pendant que tu me vois moi, son pote, derrière son dos. Mais c’est dégueulasse pour lui, putain ! Si j’avais su depuis le début que c’était ton ex je t’aurais même pas approchée à la soirée ! Il se serait rien passé entre nous, tu m’entends ? Rien ! » C’est facile à dire, avec du recul. Facile de prendre la position du bon ami qui ne toucherait jamais à l’ex d’un pote. En réalité, il ne sait pas du tout ce qu’il aurait fait. S’il aurait abandonné tout avec Zaza ou s’il aurait été incapable de résister à la tentation.

Il l’a poursuivie alors même qu’ils avaient un cadavre pour les éloigner l’un de l’autre, ce qui ne présagerait rien de bon sur l’attitude qu’il aurait adopté sur la question, même avec la vérité pour le guider.

Zaza s’est détachée du sujet et s’est emparée de la serpillère. Le sujet d’MJ revient sur le tapis, entre les débris de verre qu’elle rassemble. « Ouais, laisse donc. Je vais m'en occuper, j'ai pas mal de trucs à régler avec elle. » Deandre se contente de hausser les épaules. Il est inconcevable qu’MJ s’en sorte indemne, et il est plutôt satisfait par l’idée que Zaza réglera ses comptes avec elle. Mais il se sait aussi incapable de rester loin du conflit bien longtemps.

Le bouillonnement dans ses veines exige qu’il occupe ses mains, ce qu’il fait en arrachant à Zaza la tâche ménagère. Elle s’affale sur une chaise pendant qu’il se mure dans un silence tendu, les gestes précis et méthodiques. Utiliser ses doigts lui permet de libérer un peu son esprit encombré. Pendant un instant il se relaxe presque, alors qu’il jette dans la poubelle les éclats de verre et se penche sur la serpillère pour éponger une dernière fois le carrelage.

Un mouvement d’air l’interpelle au même moment.

Deandre se redresse, jette un regard en direction de la porte de la cuisine. Ses yeux retombent ensuite sur Zaza, lourds, pensifs. Il met une main sur la hanche et attend, sans savoir ce qu’il va faire exactement. Il y a quelqu’un d’autre dans la maison - et la démarche est trop familière pour qu’il ne reconnaisse pas Dom.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 19:40

Le réveil est douloureux. Il me faut quelques secondes pour comprendre que j'ai reçu un coup au visage, puis plusieurs autres pour identifier le pied qui en est responsable. Je grogne en repoussant brutalement la jambe qui bloque encore mon champ de vision, récoltant une plainte étouffée en guise de réponse. Le soleil qui baigne la pièce me fait plisser les yeux, qui peinent à faire le point. Y a des matelas en vrac sur le sol – on est tous plus ou moins enchevêtrés les uns sur les autres. Ça ronfle à ma gauche, ça gigote à ma droite. Le mal de crâne s'installe. Et même si j'ai très envie de blâmer la fille qui m'a donné un coup dans son sommeil, c'est surtout à cause de l'alcool. Trop d'alcool.

Mon corps est actuellement composé de soixante-dix pourcents de tequila.

Difficilement, je parviens à me lever, trébuchant à moitié sur ceux qui sont encore assommés par cette soirée trop arrosée. Ça dort n'importe comment, n'importe où – ils sont cinq dans un lit pour deux, je n'sais combien dispatchés sur les matelas posés là où l'on a trouvé de la place. J'en croise par terre dans le couloir, j'en vois un dans la baignoire, et un dans les chiottes, que je suis obligé de tirer dehors pour pouvoir pisser tranquillement. J'suis pas le seul qui a du mal à émerger.

C'est en m'étirant que je rejoins finalement la cuisine, où flotte une odeur qui me fait froncer le nez. Mélange d'alcool, de vomi et de café. Je traîne des pieds jusqu'au plan de travail et inspecte brièvement la cafetière, avant de me servir une tasse. Il est tiède. Je l'avale comme les tekpafs que je me suis enfilés la veille. Installé sur la table à côté de moi, un petit groupe est en train de débattre sur je n'sais quoi, un type s'engueule au téléphone près du canapé, une fille fume à la fenêtre. Une deuxième débarque, à moitié à poil, attirant mon regard et celui d'autres gars. Elle me sourit. J'me souviens de ses lèvres dans mon cou et son corps perché sur le lavabo de la salle de bains. Je lui souris aussi.

J'ai envie de fumer, mais mes poches ne contiennent rien de plus que mon portable et mes clés. L'herbe que j'avais emmenée a dû s'évaporer pendant la soirée. Sûrement. Tout n'est qu'un vague flou artistique et c'est peut-être pas plus mal, vu l'état de l'appartement et des invités. Moi compris. La migraine prend trop de place, mais elle ne suffit pas à éclipser la nausée qui s'est éveillée avec moi, qui tangue et vibre au creux de mon bide. J'ai l'impression de sentir la houle malmener mes tripes à chaque mouvement que je fais.

Il me faut une douche. Un joint. Un p'tit déjeuner.

Rien que je ne puisse trouver ici.

Alors après avoir récupéré mes pompes – et putain j'ai cherché au moins quinze minutes – je me mets à chercher Splinter, avant de le trouver en train de pisser sur un type endormi. J'me marre en le regardant faire, avant de le siffler pour qu'il me suive.

L'air frais me donne l'impression d'y voir un peu plus clair. Je m'étire encore une fois, puis je me mets en route vers la maison. J'me fige au bout de quelques mètres. Peu importe les litres d'alcool ingurgités, j'entends encore la voix de mon père très clairement dans ma tête. Et j'ai pas envie de le voir – vu mon état, ça risquerait en plus d'être comme regarder dans un miroir. Je me détends après avoir regardé l'heure. Il doit être déjà parti bosser. Parfait.

Quand j'arrive devant la baraque, je vérifie que sa voiture est bien partie, retrouvant le sourire. Il est pas là, ma nausée s'est dissipée au fil de la marche, aucun nuage à l'horizon. Il n'y aura que Zaza à affronter, mais c'est pas tellement un problème. Avec un peu de chance, elle n'a pas entendu la dispute qui a précédé mon départ, hier soir. Et si elle a entendu, j'ose espérer qu'elle dira rien.

De toute façon, j'entre, je fais ce que j'ai à faire, je sors. Hors de question de rester là.

Splinter me passe entre les jambes et manque de me faire perdre l'équilibre quand j'ouvre la porte, mais j'abandonne vite l'idée de l'engueuler. J'ai terriblement la flemme de pousser plus qu'un vague soupir. En revanche, quelqu'un d'autre n'a aucun souci à donner de la voix. Je comprends pas trop ce qui se dit, trop loin et trop à l'ouest pour percevoir les mots articulés.

La colère, par contre, est parfaitement identifiable.

Pendant une seconde, j'hésite à ressortir. J'me dis que c'est mon père. Qu'il s'énerve pour je n'sais quoi, ou peut-être même après Zaza, à cause de tout ce qui s'est passé hier. Mais sa voiture n'est pas là et c'est pas sa voix – elle est familière, pourtant. J'essaie de mettre un visage dessus en avançant jusqu'à la cuisine. L'évidence me frappe quand je reconnais les deux silhouettes qui sont là.

Tout va bien. Ce n'est que Deandre et Zaza.
Deandre. Zaza.

Quoi ?

– Arrête. C’est ma faute, j’m’en occupe. Et puis après j’me casse. Tu diras à Dom de régler ses comptes avec moi.

Quoi ?

Il se baisse, elle se laisse tomber sur une chaise. Mon regard passe de l'un à l'autre, alors qu'aucun d'eux ne m'a encore remarqué. Et puis Splinter débarque joyeusement dans la pièce, allant directement saluer Deandre. J'entre à mon tour, sentant deux paires d'yeux se tourner vers moi. D ? Qu'est-c'tu fous là ? Je le jauge, l'air un peu paumé. Je vois pas ce qu'il vient foutre ici – surtout qu'il me semble pas lui avoir dit où je créchais. Mais ce qui me laisse le plus perplexe, c'est le peu que j'ai entendu. Je me tourne vers Zaza comme si elle pouvait répondre à toutes les questions qui se multiplient de seconde en seconde, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur le mur derrière elle. Ça dégouline. – Mais ! Puis je vois le petit tas de verre au sol, qui me rappelle douloureusement celui d'hier, quand elle a tout ramassé après la tornade Coco. Et je capte enfin que Deandre était en train d'éponger le sol. Ça sent l'alcool – putain, la nausée va revenir. – Qu'est-c'que t'as fait encore ? Mon père va gueuler, tu fais chier ! C'est Zaza que j'accuse automatiquement, puisqu'elle est le dénominateur entre hier et aujourd'hui. Je passe une main sur mon front, contrarié par ce que je vois.

Mais je crois que je le suis encore plus par l'ambiance qui règne ici. La tension est palpable, elle sature l'air et me donne envie de repartir d'où je suis venu. J'y comprends rien. C'est Deandre qui gueulait ? Après qui, Zaza ? Pourquoi ? – C'est quoi c'bordel ? Je les regarde tour à tour, m'avançant au centre de la pièce, posté entre les deux. – J'vois que j'ai interrompu un truc là, y a quoi ? Peut-être que Deandre me cherchait, qu'elle lui a offert à boire, qu'il a pété un truc sans faire exprès, et que je suis arrivé. Peut-être que ce n'est rien.

Je sais que c'est pas rien.

Je le sens au plus profond de moi – y a cette sensation étrange, ce truc qui me noue le bide et me fait froncer les sourcils. – Parlez, p'tain. Quelque chose cloche, même si je ne sais pas encore quoi. Mais j'ai l'impression que ça ne va pas me plaire.
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 20:09

T’appelles ça de la destruction ? Y a deux… Trois bouteilles de cassées. J’aurais dû faire mille fois pire si j’avais voulu atteindre le niveau de Dom chez moi. Elle plisse les yeux, pas certaine de comprendre là où il veut en venir. Dom chez lui ? Elle hausse un sourcil, il lui manque visiblement une info. Elle ne rebondit pas dessus, n'ayant pas du tout envie d'aborder ce sujet de toute façon. Mais ça ne l'étonne guère que Dom ait encore semer une pagaille pas possible sur son passage. Il est infernal.

La paume qu'il claque sur le plan de travail l'a fait sursauter. Elle braque son regard sur lui, l'interrogation au fond des yeux. Quoi encore ? Qu'est-ce qu'elle a dit encore ? Il se penche dans sa direction et elle reste stoïque, le menton légèrement relevé. Elle s'écrasera pas. — J’ai pas cogné sur un mec, j’ai cogné sur un meurtrier qui voulait nous foutre en prison ! Tu sais, le gars qui a tué Kelly ?! Tu te souviens d’elle ou pas ? Sa mine se décompose dans une moue de dégoût et de mépris. Comment ose-t-il ? Elle hoche la tête lentement de gauche à droite, écœurée. — C'est ça, change de sujet. Qu'elle lui crache, amère. C'est facile de diriger la conversation dans la direction qui l'arrange, facile de lui faire tous les reproches du monde et de se laver des siens. N'empêche que pour réagir aussi vivement à une phrase anodine qui n'était là que pour souligner la complexité de leur relation, c'est que sa conscience ne doit pas être tant en paix avec ce qu'il a fait. Mais ça, c'est à lui de le gérer de son côté. Il n'a pas à se décharger sur elle, remuer le couteau dans la plaie.

Ouais. C’est ça. T’as une vie compliquée, avec plein de problèmes persos. Elle a presque envie de tout lui expliquer, juste pour le plaisir de lui faire fermer son clapet. Qu'il arrête de minimiser la galère dans laquelle elle se trouve. Mais l'histoire avec Sean dépasse de loin ses déboires sentimentaux. Elle ne peut pas se permettre de répéter ça un peu partout juste pour gagner ce genre de joute stupide. Elle ouvre la bouche, l'envie la dévore, mais elle se ravise au dernier moment. Scelle ses lèvres, décidant de garder la vérité pour elle. Elle lui jette un regard noir, lourd de sens. Son regard se voile un instant alors que les moments de Deandre tournent en boucle dans sa tête et réveillent de vieux souvenirs qu'elle pensait avoir enfouit suffisamment profondément. Ses mots se mêlent avec les réminiscences de ceux d'Ali. Lorsqu'elle allait mal, au fond du gouffre, et qu'elle tentait de lui en parler, qu'il ne comprenait rien et ne prenait rien au sérieux. L'infantilisant et la traitant comme une gamine hystérique qui ferait d'un rien une montagne. C'est excessivement blessant et douloureux. Et elle lui en veut terriblement pour ça. Elle espère qu'il le sait, qu'il le sent et qu'il regrette. Ça prouverait au moins qu'il vaut un peu plus qu'Ali.

Mais elle s'emporte de nouveau très vite, saturant des reproches, des accusations et de ne jamais pouvoir se défendre sans que ça se retourne contre elle. — D’accord, j’ai compris, t’as pas eu le temps et les circonstances s’y prêtaient pas. Désolé. Léger mouvement de sourcils, elle ne dit rien mais n'en pense pas moins. La sincérité de ses excuses est aussi crédible que le discours d'un politicien véreux. Elle n'y croit pas une seconde mais n'insiste pas, parce qu'elle veut juste que tout ça se termine. C'est trop éprouvant pour elle, elle a besoin de respirer, souffler un coup. D'être seule.

Mais la partie est loin d'être terminée. Deandre obtient enfin les aveux tant attendus - tant redoutés - et sa réaction la plonge dans un profond désarroi. Elle n'a plus l'énergie pour poursuivre cette dispute éreintante. Contrairement à Deandre qui semble recharger son énergie indéfiniment, l'alimentant avec sa colère insatiable. — Et t’allais me le dire dans mille ans aussi, c’est ça ? Autant pour l'histoire avec MJ, elle a de quoi se défendre. Autant là, elle le sait : elle a merdé. Difficile de se défendre sans mentir ou ne pas se faire comprendre. Elle pensait pas à mal, mais sa réaction était égoïste elle le sait. Elle voulait pas que ça fasse fuir Deandre, que ça le décourage au nom de son amitié avec Dom. Elle ne voulait pas non plus qu'il parle d'elle à Dom et qu'il lui raconte leur histoire. Il l'aurait trouvée horrible, il l'aurait détestée. Mais au final, le résultat est le même. C'est juste encore plus douloureux à ce stade et dans ces circonstances. Elle demeure fébrile, peine à rester fière, se justifie comme elle peut, mais Deandre est impitoyable. Il est loin le De qui se laissait attendrir par ses grands yeux mouillés. Ça lui semble incroyablement lointain à cet instant. Comme un vieux souvenir dont on oublie progressivement les contours.

Ça change rien, que t’ai su qu’on étaient proches ou pas. T’es en train de me dire que tu vis chez lui gratos pendant que tu me vois moi, son pote, derrière son dos. Mais c’est dégueulasse pour lui, putain ! Si j’avais su depuis le début que c’était ton ex je t’aurais même pas approchée à la soirée ! Il se serait rien passé entre nous, tu m’entends ? Rien !

Ça y est, elle a envie de pleurer. La colère s'en va et il n'y a que ça pour la faire tenir. Elle baisse les yeux, honteuse. Ses mots lui font l'effet d'une pluie de poignards sur sa poitrine. Elle s'effrite doucement sous ses yeux accusateurs, les mots qui restent bloqués dans sa gorge.

Il se baisse à son niveau, elle lui cède ce qu'elle a entre les mains lorsqu'il s'en empare. Leurs regards s'accrochent un instant et ça lui foudroie le myocarde. — Ça aurait été mieux comme ça. Qu'elle siffle, comme un animal blessé qui tenterait un dernier coup avant de rendre son dernier souffle. Elle se relève, fébrile et s'écarte de lui comme si sa présence était devenue insupportable. Elle se sent minable, le cœur complètement fêlé, les morceaux qui tombent par terre et qu'elle écrase sans réagir.

Et d'un seul coup, une ombre sombre déboule à toute vitesse dans la pièce et se jette sur Deandre en jappant. Elle se redresse brusquement et manque de renverser sa chaise par terre, le cœur qui explose subitement dans son thorax. Elle tourne la tête vers la porte pour apercevoir la silhouette de Dom se détacher nettement.

C'est la panique.

D ? Qu'est-c'tu fous là ? Elle se met à respirer bruyamment et rapidement, complètement affolée. Faut croire que le retour du karma est en train de lui tomber dessus, et ça va faire mal. Elle a envie de partir en courant, de pleurer, se rouler en boule par terre, arrêter le temps, elle sait pas. Mais tout tant que ça ne consiste pas à rester là, avec eux. Son visage se décompose, dans une grimace plaintive. Elle jette un coup d’œil inquiet à Deandre. Lui, doit être ravi de ce retournement de situation. Elle a clairement le mauvais rôle de l'histoire, c'est elle qui va morfler. C'est sur elle que va s'abattre la pluie de reproches et d'accusations. Elle devine déjà les expressions qui vont se dessiner sur le visage de Dom et elle n'a pas du tout envie de les voir, de les subir. Elle passe une main nerveuse dans ses cheveux, fichue. Elle est fichue. Ses boyaux se tordent dans son bide, ça lui refile la nausée.

Qu'est-c'que t'as fait encore ? Mon père va gueuler, tu fais chier ! Elle écarquille les yeux, estomaquée, oubliant un instant l'appréhension qui joue avec ses intestins. Elle écarte les bras, scandalisée d'encore se faire accuser à tort. — Quoi ?! Elle plisse le front, contrariée. — Non mais j'hallucine c'est une blague ! Ils se sont tous passés le mot aujourd'hui, c'est ça ?

Mais elle est en trop mauvaise posture pour se permettre de surenchérir plus que ça. Puisque de toute façon, les dégâts liés à l'alcool vont vite lui paraitre dérisoires face aux aveux qui vont tomber. Parce qu'elle ne va pas pouvoir y échapper, elle le sait. Elle passe une main sur son front, fatiguée d'avance.

C'est quoi c'bordel ? J'vois que j'ai interrompu un truc là, y a quoi ? Elle déglutit, n'en mène pas large. Elle tourne les yeux vers Deandre, espère secrètement qu'il parlera le premier, quitte à déformer la réalité. Mais il semble tout aussi intéressé que Dom à connaître sa version des faits. Elle se met à triturer nerveusement ses doigts, gamine coupable, et tant pis si sa main blessée lui fait mal. Ça a au moins le don de lui garder les deux pieds sur terre. Dom surenchérit, excédé et impatient. Il se traine une sale tête et elle devine sans mal qu'il a dû se mettre le cerveau à l'envers cette nuit, vu ce qu'il s'est passé hier. Et elle s'en veut encore plus. Timing de merde. Coco de merde. Tout a merdé - et elle la première.

Je- Elle lance un regard désespéré à Deandre, mais comprend très vite qu'elle va devoir se démerder. — J'suis désolée Dom, on va tout nettoyer t'en fais pas. Qu'elle commence prudemment, cherchant dans un premier temps à faire redescendre un peu la tension ambiante - et surtout à gagner du temps. Elle a beau retourner la situation dans tous les sens, elle ne voit aucun moyen délicat d'expliquer les choses.

Elle rassemble son courage à deux mains. Splinter vient vers elle au même moment pour la saluer, mais elle n'y prête pas vraiment attention. Ses yeux sont braqués sur Dom, elle se ratatine un peu, envahie par une vague de culpabilité atroce. Comme s'il avait fallu attendre qu'elle se retrouve devant le fait accomplis pour réaliser tout le mal qu'elle avait fait. La vérité, c'est qu'elle ne sait même pas par où commencer, il y a trop d'éléments. — On s'est disputés avec De- Elle se rattrape maladroitement, gênée d'utiliser son surnom devant Dom. ...Deandre. Son visage s'échauffe, ses mains tremblent discrètement, le rythme cardiaque qui s'emballe. — Je sais pas comment expliquer ça, je, y a tellement d'éléments. Elle s'emmêle, s'embrouille, retarde le moment autant que possible. — MJ a fait croire a Deandre que je sortais avec elle, que je l'ai trompée avec toi et qu'on s'est remis ensemble. C'est sorti un peu précipitamment, la voix incertaine, qui monte légèrement dans les aigües trahissant tout le malaise qui la secoue à cet instant. Sa voix se baisse considérablement alors qu'elle poursuit. — Et, hm, Deandre n'a pas apprécié, parce que... Elle tourne la tête vers Deandre. Elle a le regard désolé, démuni. Comme si elle s'apprêtait à se jeter dans le vide sans lui et qu'elle voulait qu'il sache une dernière fois à quel point elle est désolée pour tout. Elle inspire un grand coup avant de souffler et reposer son attention sur Dom. — Parce qu'on... se fréquente ? La révélation est hésitante, elle ne savait pas comment le formuler. Ne sait toujours pas comment déterminer ce qu'il y a entre elle et Deandre. Elle lui lance un petit regard en biais, juste pour savoir s'il valide cette version ou non. Puis, elle baisse la tête, lui laissant tout le loisir d'expliquer à son ami qu'il ne savait rien de tout ça et qu'elle est la méchante de l'histoire. Elle n'a pas le cœur de le faire elle-même, plus le courage de rien.
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Deandre Parker
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 21:48

Pendant un instant qui s’étire indéfiniment, on dirait qu’elle va révéler quelque chose sur les problèmes qui l’ont peut-être menée ici, chez Dom. Elle ouvre la bouche et il se suspend à ses lèvres, presque avide d’obtenir une vérité, d’avoir la sensation qu’elle ne lui cache pas toujours tout.

Zaza se tait.
Elle ne veut rien lui dire.
Elle ne voudra jamais rien lui dire.

Le regard noir qu’elle lui lance tombe sur deux prunelles blessées. Si on pouvait poignarder avec les yeux, elle aurait égratigné sa rétine et il aurait tenté de frapper sous une côte flottante. Mais il n’y a pas de vraies plaies. Seulement des reflets qui ondoient dans les iris. La seule version d’elle qu’il possède, à l’instant. Ce qu’il capture d’elle avec ses yeux.

Il dissémine de fausses excuses - sa mère aurait honte de lui - et des récriminations de plus en plus fortes, de plus en plus blessantes. Ils abordent enfin le sujet de Dom, et c’est là qu’il a la sensation de gagner ce combat épuisant, si tant est qu’il puisse y avoir un quelconque vainqueur. Zaza ne renchérit pas mais elle devient fébrile, comme un animal acculé qui s’apprête à sortir les griffes avant d’être dévoré. Deandre presse, s’engouffre dans la faille. Si elle ne veut rien lui dire d’autre, il aura au moins toute cette vérité là. Même si elle fait souffrir et qu’elle redessine toute leur histoire sous des traits méconnaissables.

Elle lui a sciemment caché ça, et elle ne peut pas le contredire.

Zaza faiblit un peu plus. Ses prunelles tombent alors qu’il demeure debout, impérieux, des reproches pendants encore à la langue. Dom flotte dans son esprit - et l’indignation qu’il ressent pour lui le surprendrait presque. Il a beaucoup d’affection pour lui dans ses meilleurs jours, mais les derniers mois ont été teintés d’une certaine rancoeur difficile à ignorer lorsqu’ils se voient.

Elle relève les yeux. « Ça aurait été mieux comme ça. »

Ça a la force d’un coup bien placé dans l’estomac. Deandre demeure immobile, se laisse engloutir par les mots. Il devrait renchérir sur le champ - lui répondre que oui, que ça aurait été mieux comme ça et qu’il aurait préféré que ça le soit.

Il reste silencieux. En veut à ce silence qui avoue trop de choses et préfère enterrer ses contradictions dans un mouvement des mains, attrapant la serpillière pour éponger les dégâts, balayer les syllabes qui retentissent encore dans son crâne.

Un cliquetis de griffes familier précède le propriétaire de l’animal qui se jette dans la cuisine. Deandre accueille Splinter sans réussir à sourire. La vision de l’animal le rassure pourtant curieusement. Sa familiarité et sa maladresse sont un oasis dans la tempête de sable. Il le gratte derrière les oreilles et se tend immédiatement pour empêcher une connerie - comme souvent, avec lui. « Eh oh, ducon ! Le verre ! » Le chien est soulevé et éloigné du petit tas qu’il menaçait de piétiner.

Ses yeux remontent jusqu’à la figure de Dom, qu’il ignorait plus ou moins consciemment.
Il a l’air hâve. Comme lorsqu’il rentrait de soirée, mais sans le sourire qui accompagnait souvent ces retours.
C’est étrange, de le voir là. Dans sa maison d’enfance. Tellement qu’il en oublierait presque sa colère, cherchant l’enfant dans l’homme qui se trouve devant lui.

Sa voix le ramène à la réalité. « D ? Qu'est-c'tu fous là ? » Il est immédiatement désemparé, incapable de trouver une justification qui soit claire et courte. Sa bouche s’entrouvre, mais il n’exhale qu’une sorte de soupir, une main toujours sur Splinter. Une réponse n’est de toute façon pas vraiment nécessaire, puisque l’autre s’attarde finalement sur les dégâts. « Mais ! » Il se crispe. Mais c’est vers Zaza que la première salve est tirée. « Qu'est-c'que t'as fait encore ? Mon père va gueuler, tu fais chier ! » Deandre lui jette un regard un peu surpris. Il ne s’attendait pas à une telle animosité d’entrée de jeu. Zaza écarte les bras, scandalisée. S’il s’attendait à ce que les deux anciens amants soient complices, il s’est fourré le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. « Quoi ?! Non mais j'hallucine c'est une blague ! » Deandre pince les lèvres, achève de jeter le reste de son tas de verre dans la poubelle. « C’est moi. J’ai cassé des bouteilles. » Le désolé ne parvient pas à sortir. La colère qui trépide encore dans ses veines le pousse même à regarder Dom de sous ses cils, comme s’il le mettait au défi de lui reprocher ce qu’il a fait.

« C'est quoi c'bordel ? » Dom avance, se met entre eux. La position idéale pour un arbitre. « J'vois que j'ai interrompu un truc là, y a quoi ? »

Deandre ne lui confierait certainement pas ce rôle, même dans ses meilleurs jours.

« Parlez, p'tain. »

« Je- » Il peut sentir qu’un regard pèse sur lui. Il peut aussi sentir que ce regard se charge d’un désespoir de plus en plus lourd. Alors il préfère se focaliser sur Dom, s’appuyer sur le premier meuble qui se trouve derrière lui et croiser les bras. Le sonder pour évaluer sa réaction pendant que Zaza s’empêtre avec ses explications. C’est à elle de les faire, puisque c’est elle qui les a mis dans cette situation. « J'suis désolée Dom, on va tout nettoyer t'en fais pas. »

Splinter s’éloigne. Sa présence lui manque aussitôt, point d'ancrage facile et insouciant.

« On s'est disputés avec De- ...Deandre. » Le rattrapage le fait tiquer. Il doit retenir un sursaut, laisse brièvement ses yeux s’attarder sur la figure de Zaza. Elle n’en mène pas large, comme il fallait s’y attendre. « Je sais pas comment expliquer ça, je, y a tellement d'éléments. » Ce n’est pas lui qui prétendra le contraire. Il ne lui envie pas la tâche de résumer les faits de manière concise. « MJ a fait croire à Deandre que je sortais avec elle, que je l'ai trompée avec toi et qu'on s'est remis ensemble. » Sa respiration se suspend un instant, les yeux rivés sur Dom pour cueillir sa réaction.

« Et, hm, Deandre n'a pas apprécié, parce que… »

Parce que quoi.
Cette fois, il ne regarde plus Dom. Toute son attention est accordée à la jeune femme, le corps un peu raidi.

« Parce qu'on... se fréquente ? »

Le désavantage, c’est qu’il capte ses yeux.
Les grands yeux humides d’Esperanza Molina.
Bordel de merde.

La tension quitte son corps, mais elle n’est pas symbolique d’un relâchement de celle qui imprègne l’atmosphère. Cette dernière atteint au contraire son paroxysme, tandis qu’il se laisse un peu écraser par le poids que prend l’air, la présence de Dom.

Il articule lentement en fixant ce dernier. « Je savais pas. Pour elle et toi. Elle me l’a dit y a quelques minutes. Je l’aurais pas fait, sinon. »

C’est ce qu’il veut croire.
Il aimerait aussi croire que Zaza ne l’affecte plus, mais ce n’est pas le cas. Une main prudente se lève, comme pour intercepter la colère qu’il sent, et qui va bientôt exploser.

« Eh... Va pas trop loin. Je l’ai déjà salement engueulée. »

Aux pieds de Zaza, Splinter s'assoit et se lèche les babines.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom EmptyMer 27 Mai - 23:48

Ducon fuse entre les lèvres de Deandre comme bien souvent, mais pour une fois, je ne tique pas. Pas un regard, pas une remarque pour lui rappeler que le chien a un nom. Je suis trop paumé pour en avoir quelque chose à foutre. Et mon attention se focalise bien vite sur autre chose : le mur dégueulassé, les bris de verre, le liquide qui a été épongé au sol. Comme une réminiscence du carnage qui a eu lieu hier, dans cette même cuisine, dans le salon, dans ma tête. Automatiquement, c'est Zaza qui prend. Peut-être parce que la liste des choses que j'ai à lui reprocher est déjà si conséquente que je n'ai aucun mal à continuer de l'allonger. – Quoi ?! Non mais j'hallucine c'est une blague ! Je la fusille du regard et j'écarte les bras, déjà prêt à m'insurger, mais Deandre intervient avant que je puisse le faire. – C’est moi. J’ai cassé des bouteilles. Interloqué, je me tourne vers lui. – ... Hein ? Mes bras retombent mollement alors que je le dévisage en silence, avant que mon regard ne dévie vers le mur encore suintant d'alcool. Qu'il fasse tomber une bouteille, pourquoi pas. Mais là, faudrait qu'il l'ait envoyée directement dans le mur – et il a dit des, pas une. J'suis encore plus perdu qu'avant. – Mais t'es pas bien, pourquoi t'as fait ça ? Je sais qu'il est tenté de jouer au frisbee avec tout ce qui lui tombe sous la main quand il est en colère ; il a suffisamment menacé mes affaires, et je me souviens parfaitement de l'application avec laquelle il a tout balancé dans les escaliers, quand il m'a foutu dehors. Mais là ? Ça n'a aucun sens. Je comprends rien, et ça commence à sérieusement m'agacer.

J'ai l'impression d'être au cœur d'une blague de mauvais goût.

Alors je me fous au milieu, et j'exige qu'on m'explique. Je les vois échanger des regards. Zaza semble à deux doigts de se liquéfier. Moi, je commence à m'enflammer. Quelque chose m'échappe, et j'ai comme la sensation que ce quelque chose est énorme. Je suis sur le point de me prendre un putain d'iceberg, je le sens.

– Je- J'avance la tête en haussant les sourcils, l'air de dire, ouais, tu ? Mais elle est trop occupée à chercher le regard de Deandre pour me voir faire. Ça m'énerve. – Oh, c'est moi qui t'parle, donc regarde-moi là. Je ne la quitte pas des yeux, bien décidé à obtenir ce que je veux le plus rapidement possible. Toute cette tension me rend nerveux, et j'ai la désagréable sensation qu'une épée de Damoclès plane au-dessus de ma tête. – J'suis désolée Dom, on va tout nettoyer t'en fais pas. Je lâche un petit rire presque incrédule, mon regard qui passe d'elle à Deandre. – Bah encore heureux. Mais je m'en fiche, de ça. C'est qu'un détail. On a le temps avant que mon père ne rentre alors je me fais pas tellement de souci pour le bazar – ce qui me dérange, c'est cette chose qui prend toute la place. Elle est là, je peux la sentir, mais je ne la vois pas. L'incompréhension est totale.

Splinter passe à côté de moi pour rejoindre Zaza, et j'ai comme l'impression que si elle pouvait me le lancer dessus pour s'enfuir à toutes jambes, elle le ferait. J'aime pas ça. Je connais ce regard, je l'ai déjà vu un tas de fois.

Elle est coupable.

– On s'est disputés avec De- ...Deandre. De. Elle l'a appelé De. Je plisse les yeux. – Attends, vous vous connaissez ? Au moins de vue, ça, je le sais. Ils ont déjà dû se croiser quand elle venait voir MJ, et puis j'ai déjà mentionné Deandre devant elle. Mais de là à le surnommer De ? – Je sais pas comment expliquer ça, je, y a tellement d'éléments. Je perds patience. Ça sent le plan foireux. – MJ a fait croire à Deandre que je sortais avec elle, que je l'ai trompée avec toi et qu'on s'est remis ensemble. Je cligne des yeux plusieurs fois, le temps que mon cerveau traite l'information.

Et puis j'éclate de rire.

C'est franc, spontané, comme si elle venait de me donner la chute d'une blague géniale. Parce que ça n'a aucun sens – pourquoi MJ raconterait un truc pareil, qu'est-ce qu'elle vient même faire dans l'histoire, pourquoi ils s'engueuleraient à cause de ça ? – Mais qu'est-c'que tu racontes ? J'sais que MJ est cheloue avec toi, mais quand même. J'ai du mal à y croire. Jusqu'à ce que je comprenne. La seule blague ici, c'est moi.

– Et, hm, Deandre n'a pas apprécié, parce que… Mon sourire se fige. J'ai l'impression de connaître la suite avant qu'elle ne vienne. – Parce qu'on... se fréquente ?

Ça bourdonne dans mes oreilles. Je pourrais presque entendre le lointain ding qui annonce la fin d'un round sur le ring – je suis au tapis, soufflé par la violence de l'uppercut que je viens de me prendre.

J'éclate de rire à nouveau. Cette fois c'est nerveux, sec, irritant. Je me marre en les regardant tour à tour, comme si j'essayais de les imaginer autrement qu'à un bout de la pièce chacun. En train de se parler. De s'embrasser.

– Tu te fous d'ma gueule ? J'ai retrouvé mon sérieux brutalement. Mes traits sont tirés, mes dents grincent – c'est comme si mon visage n'avait même jamais souri. – T'es en train de m'dire que tu te tapes mon pote là ? J'arrive pas à y croire. Zaza. Zaza qui croit toujours qu'aucun garçon ne la regarde, Zaza qui ne sait pas mentir, Zaza qui a l'air oh si innocente avec ses yeux de merlan frit – cette même Zaza est venue piocher dans mes amis, tranquillement, sans remord, sans avoir aucun mal à me le cacher ?

Je nage en plein délire.

– Tu te tapes mon ex ? Je fais volte-face vers Deandre, toujours aussi abasourdi par la nouvelle. Ça me semble si surréaliste que je m'attends presque à les voir éclater de rire, avant que des caméras ne débarquent de toutes parts, confirmant que ce n'était qu'un prank. Mais Deandre me fixe avec tout le sérieux du monde. – Je savais pas. Pour elle et toi. Elle me l’a dit y a quelques minutes. Je l’aurais pas fait, sinon. Donc c'est elle. Tout est à cause d'elle. Encore une fois.

Mon regard est noir quand je me tourne vers elle, nez froncé, la mâchoire qui se contracte par à-coups. La montée de colère qui me submerge est si violente que je pourrais lui sauter à la gorge. La voix de Deandre me ramène sur Terre. – Eh... Va pas trop loin. Je l’ai déjà salement engueulée. Je reporte mon attention sur lui, yeux écarquillés, complètement sidéré par son intervention. – Quoi ? Il se fout de moi, là ? – Tu crois qu'j'en ai quelque chose à foutre ? Qu'il l'engueule autant qu'il veut, ça change rien. Zaza n'est pas une gamine qu'on a repris une fois et qui a compris la leçon. On n'est pas ses parents. Il est passé par là, très bien.

Moi aussi, et bien avant lui.

– C'est entre elle et moi. Reste à ta place. Ma voix gronde – je ne lui ai jamais parlé comme ça avant aujourd'hui. Je crois même que je ne me suis jamais mis en colère contre lui, jamais vraiment, jamais au-delà de quelques mouvements d'humeur. Mais cette fois, c'est différent. D'un dernier regard, je cherche à le dissuader de s'en mêler, puis je me tourne vers Zaza. C'est comme si un nouveau trio entrait en jeu ; Deandre n'existe plus.

Il n'y a que Zaza, moi, et la rage.

– T'en as pas marre de m'prendre pour un con ? J'avance vers elle sans regarder où je mets les pieds. Les morceaux de verre crissent sous mes chaussures, mais je n'en ai strictement rien à foutre. J'avance jusqu'à ce qu'il n'y ait même plus un mètre entre elle et moi, mes yeux plongés dans les siens, haineux. – Pendant la taule, après la taule, tout le temps ? T'arrêtes jamais putain, c'est dingue. Tu crois que j'suis quoi ? Ton pigeon ? Les mots sifflent entre mes dents, emplis de toute la fureur que cette situation fait naître en moi. C'est décuplé par le poids de toutes ces années, les non-dits et les silences, les révélations encore trop fraîches, qu'elle ne m'a pas laissé le temps de digérer avant de s'imposer dans ma vie. Je lui dégueule ma rancœur au visage. – Ça fait combien d'temps qu'ça dure avec lui hein ? COMBIEN ? Je suis hors de moi. – T'oses me casser les couilles pour Carla mais tu fais pareil ? C'était pour t'venger ? T'as fait ça pour m'emmerder ? Pas son genre, mais à ce stade, je ne suis plus sûr de rien. Je pensais pas que ça serait son genre d'être une sale lâche, de manipuler, de mentir, pourtant elle l'a fait. Elle m'a abandonné, elle m'a laissé mariner des années en me faisant croire qu'elle parlerait sans jamais le faire, elle a menti par omission, avec moi, avec lui, avec qui sait d'autre encore. Elle a tout fait. – T'es qu'une PUTAIN D'HYPOCRITE. Moi j'suis là, j'passe outre tout ce que t'as fait, j't'héberge, j'fais en sorte d'être sympa alors que j'veux même plus voir ta gueule, j'te sauve littéralement le cul, et toi tu fais ÇA ? TU M'FAIS ÇA À MOI ? ET T'AS MÊME PAS LES COUILLES DE M'LE DIRE ? Je recommence à rire nerveusement, détournant la tête une seconde, une main qui passe sur mon visage comme pour en chasser la colère, la tension, ces émotions qui me tordent les traits et me crispent la mâchoire. En vain. J'ai rarement été aussi furieux. – Si j'étais pas arrivé là, maintenant, qui est-c'qui me l'aurait dit, hein ? Deandre ? Tu te serais terrée comme un rat à espérer que j'l'apprenne jamais ? Elle m'a déjà prouvé combien elle pouvait être lâche – peut-être que j'ai enfin trouvé un adversaire à ma taille dans ce domaine. Dommage qu'avec elle, je ne l'aie jamais été.

– Va t'faire foutre putain. Je me recule brusquement, comme si je ne supportais plus d'être aussi proche d'elle. Comme si le simple fait de poser les yeux sur elle me dégoûtait. L'envie de la foutre dehors sur-le-champ me démange, mais je repense à son Sean, à tout ce qu'elle m'a raconté. J'peux pas prendre le risque de la condamner, peu importe combien ma haine me brûle en cet instant. Et ça m'énerve encore plus. – Dès qu'tu trouves un plan B, tu dégages. Après ça, je veux plus entendre parler d'elle. J'arrive même plus à la regarder – ça fait trop mal, ça brûle trop fort. Pour la première fois, la haine prend le pas sur tout le reste. – T'as qu'à aller chez lui. Je désigne Deandre d'un mouvement désinvolte, mon regard noir qui coule dans sa direction. À mes yeux, il est aussi fautif qu'elle s'il choisit de prendre sa défense.
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