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 cartes sur table (zaza)

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Dom Riggs
Dom Riggs

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MessageSujet: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyDim 14 Juil - 22:28

Quelle emmerdeuse. J'devrais même pas me bouger pour elle, elle le mérite pas. Elle l'a pas fait elle, y a six ans. Elle a jamais daigné ramener son cul au parloir. Pourtant j'ai demandé, j'ai attendu, j'ai tout fait pour qu'on la harcèle et qu'on la convainque de venir, mais ça n'a jamais marché. Et là, il suffit de quelques pauvres textos pour que moi j'fasse l'effort.

J'ai l'impression d'être un putain de pigeon.

Alors j'tire un peu la gueule en enfilant mes baskets dans l'entrée, chopant les clés de mon foodtruck avant d'me raviser. Il est garé trop loin, faudrait que je traverse tout le quartier pour aller le récupérer – je le fais presque jamais entrer dans North End, surtout quand j'viens chez mon père. J'veux pas ramener mon outil de revente à la source, ça risquerait trop d'attirer l'attention. Et il est tard et il fait nuit et j'suis crevé, putain j'ai pas envie de marcher trois plombes. Surtout si c'est pour rendre service à Zaza. Elle. Mérite. Pas. Alors je finis par troquer mes clés contre celles de mon père. De toute façon il saura pas, il pionce devant la télé, assommé par l'alcool depuis plusieurs heures déjà. J'suis même pas sûr qu'il ait capté que j'ai décidé de rester dormir ce soir. Ça me fait serrer les dents.

J'ai le cœur un peu plus lourd quand je sors enfin, repérant vite la vieille bagnole de Riggs Senior. J'dois m'y reprendre à deux fois pour la faire démarrer, et je me demande soudain depuis combien de temps il l'a pas utilisée. Y a de la moisissure sur le tableau de bord et la jointure des fenêtres, ça pue le renfermé, la jauge d'essence est quasiment dans le rouge et la radio fonctionne même pas. Franchement, j'hésite à abandonner et laisser Zaza mariner dans le vide, toute seule là-bas. Ça lui fera les pieds. Mais son message tourne en boucle dans ma tête. Si tu viens j'te dirai pourquoi j'suis pas venue en prison. Chantage de merde. La curiosité est plus forte que tout – et puis y a l'amertume aussi, la rancœur en arrière-plan, dont j'ai jamais été foutu de me débarrasser pour de bon. Comme une tache qui se délave à force de passer à la machine, mais qui s'efface jamais vraiment. C'est incrusté trop profondément en moi. Alors je réprime mon envie de tout annuler, j'utilise mon portable pour mettre un peu de musique, j'ouvre les quatre vitres pour aérer, et j'me mets en route. J'prends mon temps quand même, m'arrêtant carrément à une épicerie de nuit pour acheter un paquet de bonbons et des chips, que je grignote en roulant. Et puis les feux tricolores sont en plein bad trip, ça clignote comme des guirlandes de Noël et ça ralentit d'autant plus mon trajet. Je cherche pas trop à comprendre, parce que finalement ça m'arrange. J'veux pas arriver trop vite. Me faire avoir d'accord, mais j'veux pas qu'elle me prenne pour son boy non plus. Ça lui fera pas de mal d'apprendre un peu ce que ça fait, d'attendre seule comme une conne.

Il s'est passé près d'une heure entre mon dernier texto et mon arrivée dans Krainz. Je ralentis en arrivant dans la rue du Giulio and Sons, jusqu'à apercevoir une silhouette échouée près de la devanture. C'est mal éclairé, j'vois pas trop si elle comate ou si elle est sur son portable ou je n'sais quoi. Je klaxonne avant même d'arriver à sa hauteur. J'la vois qui sursaute, je me marre, et je m'arrête enfin en face d'elle, mes yeux qui la jaugent de haut en bas. – Hey, c'est combien ? J'ai un sourire en coin, l'air un peu trop fier de moi. Et puis j'me penche vers le côté passager pour ouvrir la portière, mais j'ai beau forcer, ça marche pas. – Ben merde. Levier de vitesse au point mort et frein à main enclenché, j'escalade à moitié mon siège pour retenter ma chance. Mais même à deux bras et avec toute ma force, y a rien à faire. On dirait que la portière s'est soudée à force de rester fermée. Je soupire, me replaçant derrière le volant. – T'as qu'à passer par la fenêtre. Je hausse les épaules et j'en profite pour sortir un joint déjà roulé au préalable, l'allumant tranquillement. Mais quand je lève la tête, Zaza a pas l'air d'avoir bougé d'un poil. – T'attends quoi ? J'vais pas poireauter toute la nuit tu sais. Si elle est pas contente, elle peut monter dans le coffre. La voiture de mon père est une deux portes, donc elle a pas franchement le choix. J'pourrais aussi descendre et la laisser grimper par mon côté, mais la perspective de la voir se contorsionner est franchement plus drôle. Peut-être que j'ai juste envie de la faire galérer. Maigre consolation pour tout le temps passé à m'rendre malade pour elle, à l'époque.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyJeu 25 Juil - 22:07

Honnêtement, si on lui avait dit qu'elle finirait sa soirée bourrée, dans krainz et à attendre que Dom vienne la chercher en voiture pour la ramener chez elle, elle n'y aurait jamais cru. Le scénario semble si improbable qu'elle n'aurait même pas envisagé une seule seconde que cela puisse arriver. Et pourtant. C'est bien contre la façade du giulio and sons qu'elle s'est affaissée, les jambes étendues sur le trottoir, les pieds douloureux dans ses sandales à talons, le ventre compressé dans un jean trop moulant pour elle, et l'état vaseux à cause de l'alcool ingurgité. Mais au moins, ce soir, elle ne chiale pas. La soirée ne fut pas si mauvaise que ça même. Du moins, pas aussi décevante que d'habitude. C'est sûrement pour ça qu'elle n'a pas pris la peine d'appeler MJ à la rescousse. Mais elle ne s'imaginait malgré tout pas solliciter le carrosse de Dom. Elle ne lui avait jamais vraiment reparlé depuis qu'il était parti en prison et ça remontait à loin maintenant. Elle n'avait que 17 ans à l'époque où il s'était fait incarcérer et elle n'avait pas su gérer. Il n'avait pas compris, il avait voulu savoir mais plus il avait insisté, plus elle s'était renfermée. Et dehors, la vie continuait, avec toutes ses galères. Alors bien vite, elle n'avait plus eu le temps ni l'énergie pour s'occuper de ça. Aujourd'hui, elle n'assumait pas. Terrassée par la honte de l'avoir salement abandonné dans une période déjà difficile pour lui. Alors l'esquiver était devenu son passe temps favoris, mais il y a des gens comme ça, comme Dom, qu'il est difficile de rayer. Parce qu'il est partout, parce qu'il connait trop de monde et surtout parce qu'il n'est pas du genre à faire table rase du passé. Mais ce soir, finalement, ça l'arrange. Elle a pu s'en servir pour le convaincre de venir. Et c'est dégueulasse, parce qu'elle n'a pas l'intention de reparler de tout ça. Pas l'intention de cracher enfin le morceau, après tout ce temps, après toutes ses sollicitations. Et elle comprend son envie de savoir, elle comprend tellement. Parce qu'elle aussi crève de ne pas savoir pourquoi Ali l'a largué. Ne pas savoir, c'est ce qu'il y a de pire. Mais elle n'arrive pas à le dire, parce que maintenant avec le recul, ça lui semble terriblement nul. Injustifié. Alors elle se dit que se taire, c'est mieux.

Le temps à filer, elle n'a pas trop remarqué, elle a fini par s'endormir à moitié quand il a commencé à trop se faire attendre. Jusqu'à ce qu'un coup de klaxon ne la réveille brutalement. Sursaut, yeux qui clignent et le corps tendu, près à réagir en cas de danger. Mais ce n'est que lui. Elle souffle, baille et se lève tant bien que mal, prenant appui contre le mur pour ne pas se casser la gueule, les yeux rougis par l'alcool et la fatigue. — Hey, c'est combien ? Une fois debout elle s'arrête et le fixe depuis le trottoir, blasée. — J'avais oublié qu't'étais vraiment pas drôle comme mec. Qu'elle grommèle. Elle finit par passer ses mains sur ses fesses, pour retirer les saletés de son jean et s'avance, contournant la voiture pour passer du côté passager. Elle le voit se pencher dans la voiture pour lui ouvrir la portière et c'est plus fort qu'elle, elle ne peut pas s'empêcher de trouver ça mignon. Et elle se dit que ce n'est peut-être pas une bonne idée de se retrouver seule en voiture avec lui. Comment est-ce qu'elle va faire pour fuir la conversation, ses questions ? Elle grimace un peu, fait la moue tout en venant poser une main sur la fenêtre au niveau de la banquette arrière, l'autre main sur la poignée, prête à prendre le relais. Mais rien.Ben merde.Quoi 'merde' ? Qu'elle demande un peu saoulée. Elle veut juste poser son cul dans cette voiture, rentrer chez elle, se pieuter et dormir. Elle recule un peu quand elle le voit passer à moitié du côté passager et forcer sur la portière ; mais rien ne se passe. Elle fronce les sourcils et tente de l'aider en tirant depuis l'extérieur. Y a rien à faire, la portière refuse de s'ouvrir. Elle pose une main sur son visage et soupire bruyamment. — C'quoi cette voiture putain... Elle grogne tout bas, il n'est même pas sûr que Dom ait pu entendre sa plainte. — T'as qu'à passer par la fenêtre. Elle bug, c'est le vide dans son regard. Elle se contente d'observer lentement l'encadrement de la fenêtre, l'envisageant vraiment dans un premier temps. Et très vite, cette tâche lui semble impossible. Son état actuel ne lui permettra jamais une telle contorsion et elle est convaincue qu'elle ne passera pas. Cette tâche ressemble plutôt à une humiliation assurée. Elle relève légèrement sa lèvre supérieure d'un côté en signe de désapprobation. Y a pas moyen, elle ne passera pas par la fenêtre. — T'attends quoi ? J'vais pas poireauter toute la nuit tu sais Elle inspire un grand coup et retient tout l'air dans ses joues qu'elle gonfle au maximum, excédée par sa remarque. Elle finit par tout relâcher bruyamment et contourne à nouveau la voiture pour venir se placer du côté de Dom. Elle ouvre la portière d'un mouvement brusque et maladroit, titubant un peu sur le côté. — C'est mort, mon cul passera jamais la f'nêtre. Alors bouge, j'vais passer par-là. Elle tend le bras, index pointé vers l'extérieur pour l'inciter à descendre. Mais il n'a pas l'air décidé. Elle s'impatiente et trépigne, capricieuse. — Dooooom, allez ! Qu'elle couine, avant de finalement attraper son bras et tirer dessus de toutes ses forces pour l'obliger à bouger de là. Mais elle ne parvient même pas à le faire bouger de plus de trois centimètres. L'alcool l'a vidé de toutes ses forces. Elle fait la mou et vient appuyer son front contre l'encadrement de la portière, lui lançant un petit regard par-dessous désespéré. — T'es péniiiible. Elle tend la main vers son visage, posant la paume de sa main sur sa joue et elle pousse sa tête vers l'arrière, ça n'a pas trop de sens mais c'est tout ce qu'elle a trouvé pour manifester son mécontentement. Ses yeux finissent par passer de lui au siège vide qui l'attend, qui semble lui tendre les bras. Elle plisse les yeux et affiche subitement un air très déterminé. Sans prévenir, elle s'élance en avant, les deux bras qui plongent vers le siège, passant par-dessus Dom. Elle atterri in-extremis sur le rebord du siège et manque de s'affaler sur le garçon. Sans prêter attention à ses protestations, elle continue son avancée, ses genoux qui écrasent Dom sans la moindre pitié sur leur chemin, lui refilant également quelques coups de bassin dans le thorax au passage car le couloir entre lui et le volant est assez étroit. Elle manque de s'étaler plusieurs fois et ça la fait rire. Elle finit par se contorsionner dans tous les sens pour enfin poser son cul sur le siège et ramener ses jambes de son côté - Dom manquant de peu de se prendre un coup de talon dans le menton. Une fois installée, elle se redresse fièrement et se tourne vers lui, un large sourire sur les lèvres. — T'avais qu'à t'pousser. Elle ricane et se détourne de lui pour venir s'attacher - et elle doit s'y reprendre à trois fois car la ceinture restait bloquée. Une fois prête, elle échappe un long soupir de soulagement, bien contente d'être calée ici. — J'habite toujours chez mes parents, tu t'souviens où c'est ? Il était venu de nombreuses fois à l'époque, tout le monde l'adorait alors sa famille n'avait eu de cesse de l'inviter maintes et maintes fois, dès que l'occasion se présentait. Et chez les Molina, des occasions, il n'y a que ça. Elle se penche en avant pour mettre en route le poste radio, mais rien ne se passe. Elle insiste plusieurs fois avant de se résigner. — T'avais dit que t'avais une voiture, pas une poubelle. Qu'elle bougonne, pas franchement satisfaite de ce carrosse qui s'apparente plutôt à une épave.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyMer 31 Juil - 9:57

– J'avais oublié qu't'étais vraiment pas drôle comme mec. C'est pas ce qu'elle disait y a six ans. Elle me trouvait drôle et j'le suis toujours autant, j'fais toujours les mêmes vannes, j'me marre toujours pour les mêmes conneries. Y en a qui disent que j'évolue pas, moi j'pense juste que je reste fidèle à moi-même. C'est elle qui a changé. Et pas forcément en bien, on dirait. – Oh la la, c'est l'alcool qui t'rend aussi rabat-joie ? Je soupire alors qu'elle approche, avant de me mettre à essayer d'ouvrir la portière côté passager. En vain. À une main, à deux, en forçant comme un bœuf : rien n'y fait. C'est coincé. J'entends qu'elle râle, mais c'est trop bas pour que je puisse vraiment comprendre ce qu'elle dit. J'la regarde en biais mais je décide de faire celui qui n'a rien entendu, elle est bourrée, je veux bien être clément. Ou presque. Ça ressemble presque à une punition, quand j'lui dis de passer par la fenêtre. Je sais bien qu'avec son état c'est risqué, mais c'est justement tout l'intérêt de la chose. J'ai une chance sur deux de la voir se ramasser par terre, et j'peux pas m'empêcher de sourire en imaginant déjà la scène. Zaza a l'air de trouver ça vachement moins drôle, parce qu'elle tire la gueule alors que je fume mon joint tranquillement. J'me sens un peu agressé, quand elle vient ouvrir brutalement ma portière, sa silhouette qui tangue comme une barque paumée en pleine mer. – C'est mort, mon cul passera jamais la f'nêtre. Alors bouge, j'vais passer par-là. J'me mets à rire doucement, mes yeux qui ne la quittent pas, fumée soufflée dans sa direction. – Primo, c'est ma caisse, c'est moi qui décide par où tu passes. Deuzio, j'le connais ton cul et j'te dis qu'il va passer. Ou en tous cas j'le connaissais, y a quelques années. J'me penche un peu vers l'arrière pour me permettre un rapide coup d'œil sur sa cambrure, avant de faire mine d'examiner la fenêtre, levant mes mains devant moi comme si je faisais un tas de calculs avec mes doigts. Et puis j'me tourne vers elle à nouveau, levant un pouce pour lui montrer que c'est bon. Mais elle préfère m'emmerder. – Dooooom, allez ! Elle trépigne comme une sale gosse et j'peux pas m'empêcher de rire, alors qu'elle essaie misérablement de tirer sur mon bras. C'est ridicule. Et comme je bouge pas d'un poil, elle abandonne vite, avec sa moue de petite fille fâchée. – T'es péniiiible. Elle pousse ma tête et je soupire, avant de lui lancer un regard faussement indigné. Moi j'suis pénible ? Ok madame j'ai-cinq-ans-et-demi, tu t'es vue avec ton caprice à deux balles là ? Sérieux, même Iman elle est moins chiante. Faut dire qu'elle a dépassé le stade des caprices depuis un moment – et quand elle était en âge d'en faire, j'étais pas là pour les voir. Mais même si elle décidait d'en refaire, j'pourrai pas les voir. J'pourrai plus jamais. Ça me vrille un peu le cœur d'y penser et j'me mets à tirer sur le joint comme un forcené, histoire de noyer ma cervelle et les pensées qui me dérangent. J'veux pas recommencer à me demander où Netty est partie, où elle a emmené notre gamine. Ça me rend dingue.

Et cette garce de Zaza profite de mon moment de faiblesse.

Je comprends trop tard ce qu'elle fout. Je manque d'avaler mon spliff sous l'effet de la surprise, lâchant un grognement de protestation alors qu'elle plonge sans ménagement. Elle se met à m'escalader, ses genoux qui défoncent mes cuisses, son bassin qui me cloue au siège chaque fois que j'essaie de bouger. – Mais qu'est-c'tu fous ? Descends ! J'voudrais la pousser mais j'sais pas où foutre mes bras parce qu'elle les coince à moitié, j'ai toujours le joint dans la bouche, c'est un calvaire. – Putain mais AÏE ! Zaza bordel ! Azy bouge tu m'fais mal, espèce de m- Ma phrase se termine dans un couinement étouffé. Son genou s'est écrasé sur mon entrejambe avec une telle hargne qu'on dirait presque qu'elle l'a fait exprès. Mon corps essaie de se plier en deux par réflexe mais j'peux pas, elle est au milieu. Les larmes me montent aux yeux sous l'effet de la douleur fulgurante, mes mains qui viennent se poser sur le point d'impact. J'ai mal, putain.

Elle finit enfin par atterrir sur le siège passager – manquant de m'assommer avec ses talons au passage – et j'me courbe automatiquement en avant, yeux fermés, le front qui vient s'échouer contre le volant. Le joint a été balancé par la fenêtre entre temps. – T'avais qu'à t'pousser. Elle se fout d'ma gueule en plus. – C'pas une raison pour m'castrer. J'ai la voix plus aiguë que d'habitude, un peu étouffée. La plus grosse vague de douleur est passée, mais j'ai quand même l'impression qu'on m'a passé les burnes au broyeur. – J'habite toujours chez mes parents, tu t'souviens où c'est ? J'me redresse enfin, mes yeux qui viennent lui lancer des éclairs alors que ma carcasse retrouve le dossier du siège. Mes mains quittent finalement leur poste, maintenant que le plus dur est passé. Petite note mentale pour la prochaine fois que j'la vois : porter une coquille de protection. À l'époque j'en aurais voulu une pour mon cœur, maintenant il m'en faut une pour les couilles. Foutue Zaza.

Pendant que j'me remets de ma blessure de guerre, elle s'acharne sur la radio qui refuse évidemment de fonctionner. – T'avais dit que t'avais une voiture, pas une poubelle. Elle commence à m'emmerder. – Et en taule j'avais dit qu'j'avais une meuf mais elle est jamais venue, faut croire que j'aime bien raconter n'importe quoi. Je hausse les épaules avant d'attraper mon portable pour remettre la playlist que j'écoutais en venant – le son est mauvais et pas assez fort pour remplir tout l'habitacle, surtout quand on roule, mais ça fera l'affaire. – Si t'es pas contente, t'as qu'à descendre et appeler un autre pigeon. Ou mieux, fais du stop. Avec un peu d'chance, t'arriveras à esquiver les violeurs et les nazis. Mon ton est un peu trop sec. Elle a fini par m'énerver, ça se sent, tant pis. J'tire un peu la gueule en claquant la portière qu'elle a laissée ouverte après son passage dévastateur, et je redémarre. Mais je reste pas fâché longtemps. J'me mets bien vite à chanter en chœur avec mon portable, quitte à lui casser les oreilles. Puis je finis par pointer les paquets de chips et de bonbons restés échoués sur le tableau de bord. – Sers-toi si t'as faim. Ça épongera p't'être tout c'que t'as bu. Je retrouve mon sourire en coin, passant prudemment une intersection aux feux qui déraillent. – Alors, t'avais pas un truc à m'dire ? Faudrait pas qu'elle pense qu'elle va y échapper. Si j'suis venu, c'est pour ça. Je la laisserai pas se défiler.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyMar 13 Aoû - 21:04

Primo, c'est ma caisse, c'est moi qui décide par où tu passes. Deuzio, j'le connais ton cul et j'te dis qu'il va passer. Elle lève les yeux au ciel, excédée. Non, il ne connait rien du tout. Il ne connait plus en tout cas. La dernière fois qu'il a eu l'occasion de le voir son cul, elle avait 17 ans. Autant dire qu'il a bien changé depuis et malheureusement, pas forcément en bien. En tout cas, c'est ce qu'elle se répète à longueur de temps. Mais elle a eu tellement de variation de poids qu'au final, elle ne sait même plus vraiment à quoi elle ressemblait à cette époque. Au final, peut-être qu'elle était plus grosse qu'aujourd'hui. Elle n'en sais trop rien et de toute façon, elle ne veut pas y repenser. Elle ne veut plus penser à cette période et surtout pas maintenant, en présence de Dom. Alors elle se contente de l'ignorer, d'insister et de geindre comme une gamine insatisfaite. — Moi j'suis pénible ? Ok madame j'ai-cinq-ans-et-demi, tu t'es vue avec ton caprice à deux balles là ? Sérieux, même Iman elle est moins chiante. Elle serre les poings, irritée par cette réponse. — Mais oh-mon-dieu, le relou. Qu'elle marmonne en détournant le regard avant de souffler bruyamment. En comprenant qu'elle ne va pas obtenir ce qu'elle veut, le garçon ayant visiblement décidé de l'emmerder autant que possible ce soir - une envie de vengeance peut-être ? - elle décide de prendre les choses en main et de s'imposer encore plus. Elle plonge tête la première, prise d'une impulsion incontrôlable et qui s'avère être assez marrante. Pour elle, en tout cas. Elle entend Dom se plaindre, protester, lui râler dessus, mais elle reste imperturbable, continuant sa traversée à son rythme, et même le cri qu'il échappe à un moment donné ne l'incite pas à se dépêcher pour le libérer du poids qu'elle fait peser sur ses parties génitales. Car à cet instant même, l'alcool lui fait dire qu'elle n'en a rien à cirer. Il avait voulu jouer au plus malin avec elle, il avait perdu. C'était tout ce qu'il méritait. Elle parvient finalement à se hisser sur la place passager et lui assène un dernier coup au travers d'une phrase des plus désopilantes. Elle jette un coup d’œil dans sa direction, il a les mains sur son jean et le front posé sur le volant, position témoignant de la douleur qui doit se diffuser dans une zone bien précise. — C'pas une raison pour m'castrer. Sa voix anormalement aigüe comparé à d'ordinaire lui arrache un ricanement moqueur et satisfait. A cet instant, elle ne ressent absolument aucune compassion pour les souffrances infligées. Il s'en remettra. Comme pour tout le reste. Du moins, c'est ce qu'elle s'est répétée durant les 7 dernières années. A force, elle y croit.

Après une vaine tentative à essayer de faire fonctionner la radio, elle se ratatine contre le dossier de son siège, boudeuse et se permet même une réflexion sur l'état du vieux tacot. C'est vrai qu'elle espérait un peu mieux. Ali, lui, ne l'aurait jamais trimballée dans un truc aussi minable. Ouais mais Ali lui, il ne te trimballera jamais plus nulle part. Cette pensée lui noue la gorge et pour évacuer la chose, elle échappe une phrase de princesse déçue. Mauvaise idée, la remarque n'est pas très bien accueillie par Dom qui riposte aussi sec. — Et en taule j'avais dit qu'j'avais une meuf mais elle est jamais venue, faut croire que j'aime bien raconter n'importe quoi. Touché, coulé. Zaza détourne aussitôt les yeux, honteuse. Elle se tourne carrément du côté opposé, se collant contre la portière bloquée, posant la joue sur le rebord de celle-ci, fixant la rue dehors. Lèvres scellées, muette. Elle n'a subitement plus rien à dire, se retirant dans sa tour imprenable. Gamine lâche qui espère seulement se faire oublier pour le reste du trajet. Mais elle connait Dom et ses espoirs d'un trajet en silence sont maigres.  — Si t'es pas contente, t'as qu'à descendre et appeler un autre pigeon. Ou mieux, fais du stop. Avec un peu d'chance, t'arriveras à esquiver les violeurs et les nazis. Elle voudrait répondre, se défendre, lui montrer qu'elle a pris de l'assurance depuis tout ce temps et lui clouer le bec. Ou peut-être juste lui demander d'où lui provient cette soudaine obsession sur les violeurs - un traumatisme de prison peut-être ? Mais elle ne dit rien. Terrée dans son silence protecteur, comme si dire le moindre mot allait ouvrir une discussion qu'elle cherche désespérément à éviter. Et elle s'en veut terriblement de lui avoir proposé cet arrangement. Elle n'a pas réfléchi sur le coup, elle ne voulait juste pas rentrer à pieds. Mais maintenant, cette idée ne lui parait plus si nulle. Elle a même quelque chose d'alléchant. Quand Dom s'élance et se met à chanter, elle se croit presque sauvée. Il va faire son show sur le chemin et une fois en bas de chez elle, s'il demande son dû elle pourra toujours prendre la fuite et aller se réfugier chez elle. Sauf que, putain, y a comme un hic. Par où est-ce qu'elle va sortir ? Elle se redresse un peu, presque affolée, se sentant comme un animal piégé. Elle considère longuement la fenêtre. Finalement, elle va peut-être devoir y passer. Et elle l'envisage encore plus sérieusement lorsque Dom coupe subitement la musique, ayant visiblement terminé son concert. Elle retient son souffle, la main crispée sur la poignée. Par réflexe, elle tente même de l'ouvrir mais évidemment, rien ne se passe. Maudit tacot !

Sers-toi si t'as faim. Ça épongera p't'être tout c'que t'as bu. Elle ne comprend pas tout de suite, mais aucune importance, pour l'instant elle est surtout rassurée. Elle se détend un peu et revient s'asseoir correctement sur le siège, ses yeux s'agitant un peu pour essayer d'analyser ce qu'il vient de lui dire. Lorsqu'elle voit les paquets de bonbons et de chips sur le tableau de bord, elle esquisse un léger sourire. C'est vrai qu'elle crève la dalle et qu'avec tout l'alcool ingurgité, avaler un petit quelque chose ne lui ferait pas de mal. Mais elle n'a même pas encore eu le temps de faire son choix, qu'il enchaine aussi sec, comme un uppercut sorti de nulle part, donné en traitre par derrière. Et ça fait mal. — Alors, t'avais pas un truc à m'dire ? Son cœur rate un battement et son estomac semble faire une chute de 10 étages. Elle panique et sans réfléchir elle se jette sur le paquet de chips, plonge la main dedans, en ressort une bonne poignée et vient se remplir la bouche avec. Elle en fout la moitié sur elle, sur le siège et sur le sol, mais c'est bien le cadet de ses soucis à cet instant précis. Elle se tourne alors vers Dom, la bouche pleine, peinant à articuler. Elle hausse les épaules et feinte ne pas savoir de quoi il parle. — Nan, ch'vois pas. Elle termine rapidement ce qu'elle a en bouche et vient s'essuyer les lèvres avec son avant-bras, déglutissant bruyamment. Puis elle se décale sur le siège, comme pour instaurer un maximum de distance entre lui et elle. — De toute façon j'suis crevée, j'ai pas envie d'parler d'quoi que ce soit maintenant. J'veux juste rentrer chez moi, me pieuter et dormir. Elle ne le regarde plus du tout, sa tête ne se tourne même plus dans sa direction. L'évitement n'est même plus flagrant à ce niveau, c'est juste ridicule. Elle se remet à regarder le paysage qui défile, comme si c'était la chose la plus intéressante du monde et elle plonge à nouveau sa main dans le paquet. Sauf que cette fois-ci elle ne la ressort pas, elle se contente de faire mine d'essayer d'attraper des chips, provoquant un bruit d'enfer avec le papier du sachet, comme si elle tentait désespérément de le décourager à parler, ou en tout cas elle espère que ça suffira à recouvrir sa voix pour ne pas l'entendre.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyMer 14 Aoû - 14:33

Elle dit plus rien. Les premiers reproches fusent dans un ton passif-agressif, et elle réagit même pas. Faut croire que je l'ai braquée. Du coin de l'œil, j'vois qu'elle a tourné la tête de l'autre côté, comme si elle voulait même plus avoir à me regarder. J'en rajoute une couche mais c'est peine perdue. Elle reste mutique, distante, à des kilomètres de moi alors qu'elle est assise dans le siège d'à côté. Princesse caprice s'est retranchée dans sa tour d'ivoire, me laissant l'impression de parler à un mur. Alors je laisse tomber, et toute trace d'agacement finit par s'évaporer quand j'me concentre sur autre chose. Je chante pour balayer cet échange à sens unique, passant vite à autre chose finalement.

C'est pas la première fois que j'parle tout seul, pas la dernière non plus. Surtout avec une fille. J'ai toujours tendance à choisir les plus compliquées – celles avec qui on finit par ne plus réussir à communiquer.

Une fois mes nerfs calmés, j'lui propose de quoi manger, parce que je sais que ça fonctionne toujours avec Zaza. Son vrai grand amour, c'est la bouffe. Sa pire ennemie aussi, je crois. J'ai jamais trop pigé, j'sais juste que c'est les montagnes russes. Ce soir, j'ai de la chance : c'est la montée. J'espère que j'serai pas là pour la redescente. Et je profite de la voir esquisser un sourire pour enchaîner, parce que je l'ai amadouée, et que maintenant j'veux mes réponses. Mais j'suis peut-être allé trop vite. Elle attrape les chips et en fourre une montagne dans sa bouche, comme si elle voulait s'empêcher de parler. Sceptique, j'la dévisage en silence, avant de rire doucement. – Tu joues à quoi là ? Elle a l'air débile, avec les miettes de chips qui tombent en cascade sur son haut, sur le siège, jusqu'à ses pieds. Pire qu'une gosse. – Nan, ch'vois pas. Je reporte mon attention sur la route en soupirant, alors qu'elle avale tout ce qu'elle a enfourné. – Zaza. Ça ressemble à un avertissement, de ceux que lâchent les parents avant un sermon trop pénible et trop long. Mais j'veux pas lui faire la morale, j'veux juste qu'elle parle. Je comprends pas pourquoi c'est si difficile. Ça fait six ans que j'essaie de la forcer, six ans que j'essuie les échecs. Je commence à fatiguer. – De toute façon j'suis crevée, j'ai pas envie d'parler d'quoi que ce soit maintenant. J'veux juste rentrer chez moi, me pieuter et dormir. Elle a même pas le courage de croiser mon regard. J'ai beau lui lancer des œillades appuyées en attendant qu'elle tourne la tête vers moi, la seule chose que mes yeux fusillent c'est ses cheveux. Et elle se met à jouer avec le paquet de chips, à faire je n'sais quoi pour créer un maximum de bruit, sûrement pour me dissuader de parler. Évidemment, ça ne marche pas. J'finis par lâcher un ricanement sec, qui me ressemble même pas. – Mais tu m'prends vraiment pour un con en fait ? La colère monte d'un coup. Je pile en plein milieu de la route – heureusement qu'y avait personne derrière moi – et je me tourne vers elle, lui arrachant le paquet pour le balancer par la fenêtre sans pitié. Et je me remets à la fixer, bien décidé à obtenir ce qu'elle m'a promis, d'une façon ou d'une autre. – J'suis pas venu pour t'faire plaisir. T'as dit que tu m'expliquerais. C'est pour ça que j'suis là Zaza, tu piges ? Moi, ce que je pige, c'est que j'me suis encore fait avoir. J'ai fait l'effort de me taper tout North End et Krainz en pleine nuit pour venir la chercher, et j'aurai absolument rien en contrepartie. Sûrement qu'elle a menti, que c'était qu'un stratagème de merde pour me faire venir. Et j'ai plongé dedans la tête la première. – T'as jamais eu l'intention de tout m'dire, hein ? La question est rhétorique. J'ai compris, et ça m'énerve. Ça me blesse, aussi. Y a un tas d'autres gens qu'elle aurait pu appeler ; MJ, ses copines de merde, sa famille, j'en sais rien, mais pas moi. Pas si c'est pour se foutre de ma gueule comme ça. J'ai envie de l'insulter.

Le silence retombe un instant, alors qu'une voiture me fait un appel de phares avant de me doubler. J'pourrais sortir, la tirer de son siège, et l'abandonner là sur le bitume humide. Je considère l'idée quelques secondes. Mais dans le fond ça l'arrangerait : elle serait pas obligée de m'affronter.

Et j'ai vraiment pas envie de lui rendre service.

Alors finalement, je redémarre en trombe et tape un demi-tour n'importe comment, montant à moitié sur le trottoir, manquant de peu d'emboutir une voiture garée là. – T'sais quoi, tu peux dire bye-bye à ton lit. J'suis sûr qu'elle crève d'envie d'aller s'y échouer et de céder à un sommeil alcoolisé, mais j'lui donnerai pas cette satisfaction. Elle veut jouer à la conne, très bien. J'serai encore plus con qu'elle.

Je change complètement de direction, partant à l'opposé de North End qu'on venait juste d'atteindre. J'sais pas où je vais, et en toute honnêteté je m'en fous un peu, j'veux juste partir le plus loin possible de la destination initiale. – J'te ramènerai pas tant que t'auras pas parlé. J'peux conduire toute la nuit, j'en ai rien à foutre. Je ferai le tour de Detroit un milliard de fois s'il le faut. Je veux qu'elle crache le morceau, une bonne fois pour toutes. Le problème, c'est que la voiture sera peut-être pas aussi endurante que moi. Le voyant d'essence vient de s'allumer, me signalant que le temps est compté. Mais j'préfère prendre le risque de tomber en panne plutôt qu'abandonner la partie. J'suis trop fâché pour ça.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyJeu 15 Aoû - 20:38

Zaza. Elle sait très bien ce que ça veut dire ce ton et elle commence à paniquer. Ne sait plus comment éviter l'affrontement. Elle tente de rester ferme et sûre d'elle, d'abréger la conversation. Elle garde l'espoir qu'il n'ait pas envie de se battre. Après tout, au bout de 6 ans il doit commencer à baisser les bras, non ? Elle ne sait pas qu'en réalité c'est tout l'inverse. Que plus le temps passe et plus il est déterminé à la faire parler. Elle tente une esquive, feinte la fatigue, s'étire brièvement pour appuyer ses mots avant de se mettre à faire tout un boucan avec le paquet de chips, faisant semblant de fouiller dedans, avec pour seul but de remplir le silence et de le pousser à abandonner. Elle peut être douée pour exaspérer les gens parfois, surtout quand elle est bourrée. Et elle préfère encore qu'il s'énerve contre elle en la trouvant insupportable plutôt qu'il ne la confronte. Pas de chance, il a visiblement l'intention de mélanger les deux. — Mais tu m'prends vraiment pour un con en fait ? Elle n'a pas le temps de réagir que la voiture pile brusquement et elle manque de s'écraser sur la plage avant, heureusement la ceinture la retient à temps. Mais elle a renversé des chips partout. Elle râle et se tourne vers lui, un peu surprise de cette action brutale. — Dom, t'es malade, ça va pas d'faire ça ! Elle tousse et vient essuyer son t-shirt et son jean pour se débarrasser des miettes. Elle se tourne pour jeter un coup d'oeil vers la plage arrière, histoire de s'assurer qu'ils ne vont pas se faire emboutir la seconde suivante. Mais son attention est bien vite détournée par le paquet qu'elle se fait arracher des mains, lui provoquant un bref sursaut. Elle le regarde l'envoyer par la fenêtre et elle fait la moue, ses épaules s'affaissent lentement. — Mes chips... Qu'elle souffle tout bas, déçue. Mais très vite, son regard lorgne sur les bonbons rescapés. Elle n'a pas le temps de les attraper que déjà Dom reprend la parole ; un Dom qui, au vu du ton employé, est sacrément contrarié. — J'suis pas venu pour t'faire plaisir. T'as dit que tu m'expliquerais. C'est pour ça que j'suis là Zaza, tu piges ? Elle baisse les yeux, pas très fière d'elle. Elle se détourne à nouveau de lui, muette. Elle s'est tellement enterrée dans son silence qu'elle ne sait même plus comment le briser. Le pire, c'est qu'il n'y a rien d'inavouable. Elle était jeune, influençable, la pression familiale était trop forte pour elle. Fin de l'histoire. Si elle lui avait dit tout de suite, les choses auraient été bien plus simples pour tout le monde. Mais voilà, elle n'avait rien dit et maintenant elle s'était empêtrée là-dedans. Elle imaginait toutes les raisons que Dom avaient dû établir et elle se sentait ridicule devant la simple vérité. — T'as jamais eu l'intention de tout m'dire, hein ? Elle n'aime pas quand il est sérieux comme ça. Quand il est fâché contre elle. Ça gonfle son cœur de larmes et déjà ses yeux s'embrument. Elle se détourne complètement de lui pour ne pas qu'il la voit, se mordillant nerveusement l'intérieur des lèvres, stressée. Cette discussion ravive trop de souvenirs qu'elle n'a jamais vraiment voulu affronter. Elle a tout enterré à l'époque - et elle a pris 10 kilos. Et l'alcool la rend bien trop sentimentale. Elle sent qu'elle glisse doucement dans les émotions et qu'il se méfie, Zaza devient vite inarrêtable lorsqu'elle se laisse emporter par le flot de ses émotions. Elle en a beaucoup trop.

Les choses s'accélèrent brusquement. Dom qui redémarre en trombe, la voiture qui fait demi-tour n'importe comment, la secouant dans tous les sens. Elle se crispe, les yeux écarquillés et attrape la poignée de la porte de sa main droite, la gauche quant à elle vient agripper le bras de Dom par réflexe. — Dom ! Qu-qu'est-ce que tu fais ?! Elle retient son souffle le temps de la manœuvre et le libère uniquement lorsqu'il a repris une trajectoire normale. Par réflexe, elle se tourne vers l'arrière, observant un instant la route défiler et son chez-elle s'éloigner. La bouche entrouverte, elle tourne finalement la tête vers le garçon, l'interrogeant du regard. — T'sais quoi, tu peux dire bye-bye à ton lit.  Elle hausse les sourcils, surprise. — Mais... Elle balbutie, ne sait pas quoi dire. Son regard va et vient entre la fenêtre arrière et Dom. Et ça n'arrange en rien son état déjà fébrile. Elle est réellement épuisée, elle veut rentrer, se coucher, dormir. Oublier. Et décuver. Mais Dom n'est pas de cet avis, il s'entête et elle est prise au piège. Cette fois, elle ne peut pas reculer, ni s'échapper. — J'te ramènerai pas tant que t'auras pas parlé. J'peux conduire toute la nuit, j'en ai rien à foutre. Confuse, elle se rassoit lentement dans le siège et fixe la route devant elle. Il ne plaisante pas. Elle panique. Et très vite, elle déborde. Elle se mord les lèvres autant que possible pour s'empêcher de craquer, mais elle n'y arrive pas. Elle échappe un hoquet mêlé d'un sanglot juste avant de fondre en larmes. Elle vient cacher son visage entre ses mains, les épaules qui se secouent au rythme de ses pleurs. Elle ne veut pas lui dire, parce qu'elle a trop honte. Parce que sa raison est merdique. Parce qu'elle a peur qu'il la déteste, qu'il l'a trouve méprisable et qu'il ne veuille plus jamais entendre parler d'elle ensuite. C'est stupide, car il doit probablement déjà avoir la haine contre elle. Le mal est déjà fait. Mais elle s'est persuadée que tant qu'il ne savait rien, ça empêchait de rendre tout ça réel. Entre deux respirations, elle hoquète. — J'suis désolée Dom, j'te jure, j'suis tellement tellement désolée. Et ça, c'est bien vrai. Elle était folle amoureuse de lui à l'époque. Le premier garçon à s'être intéressé à elle, pour de vrai. Le premier pour tout, le premier tout court. Elle y repense souvent, trop souvent. Elle se dit que si elle avait su gérer la situation peut-être qu'ils seraient toujours ensemble. Peut-être qu'elle serait heureuse. Peut-être qu'elle n'aurait jamais chuté aussi bas. Et elle n'aurait jamais connu l'enfer avec Ali. Avoir laissé sa famille l'influencer à l'époque a probablement été sa pire erreur. Il n'y a pas un jour où elle ne s'en mord pas les doigts. — J'ai trop honte, c'est nul Dom, j'veux pas en parler. S'te plait, insiste pas. Elle n'arrive pas à se calmer, y a tout qui sort ce soir. Avec 6 ans de retard. Elle n'avait reçu le soutien de personne à l'époque de son incarcération. MJ était bien contente de le voir disparaitre sans qu'elle ne sache pourquoi, et sa famille l'avait subitement passé numéro un de leur liste noire. Elle s'était retrouvée seule, à peine âgée de 17 ans pour encaisser ça. Elle n'avait finalement jamais vraiment encaissé. Elle renifle et tente de se calmer. Elle retire son visage de ses mains et vient essuyer ses joues trempées, mais ça ne sert à rien, de nouvelles larmes arrivent en continu. Source intarissable. — Je. Les mots qui peine à sortir, sa gorge est nouée. — J'veux pas qu'tu m'détestes. Même si c'est sûrement trop tard. Elle a parlé tout bas, l'air a du mal à passer. Elle ne le regarde toujours pas, tente de se calmer, elle se sent encore plus ridicule. Elle veut rentrer chez elle et disparaitre. Elle n'aurait jamais dû lui écrire. Elle ne comprend même pas pourquoi elle l'a fait.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyVen 16 Aoû - 12:25

– Dom, t'es malade, ça va pas d'faire ça ! Elle râle, nettoyant comme elle peut les chips qui ont volé partout. Mais très franchement, j'm'en fous. Si j'suis malade, c'est de sa faute. C'est elle qui me pousse à agir comme ça. Qui me force à m'énerver. Pourtant j'suis plutôt du genre posé et elle le sait – si mes nerfs ont sauté, c'est que j'suis à bout. La sensation de me faire prendre pour un con devient insupportable. Alors je l'écoute pas non plus quand elle chouine pour ses chips passées par la fenêtre, et je rentre dans le vif du sujet. Chaque mot que je prononce est une poignée de sel balancée sur les plaies ; ça me fait mal d'en arriver là, et j'vois bien qu'elle préférerait devenir sourde que m'affronter. D'ailleurs elle le fait pas du tout. Elle se borne à fuir, encore et encore, son regard qui refuse de croiser le mien, ses lèvres qui restent désespérément closes. J'vais devenir dingue.

Nouveau coup d'jus, je fais demi-tour n'importe comment, ma colère qui vibre dans l'habitacle. On a dépassé le stade de l'agacement et des piques passifs-agressifs. Je crois que j'pourrais même la secouer. Mais je me contente de me venger sur la voiture, mes gestes un peu trop brusques, la manœuvre qui nous ballotte dans tous les sens. – Dom ! Qu-qu'est-ce que tu fais ?! J'réponds pas. J'réagis même pas à sa main accrochée à mon bras. Peut-être que là tout d'suite je lui fais peur, j'en sais rien. Je suis trop énervé pour vraiment y penser. J'la regarde même pas quand j'annonce qu'elle est pas prête d'aller se coucher, ni même de rentrer chez elle. Hors de question que je joue le parfait petit pigeon qui la ramène sans broncher. Pas après tout ça. Pas avec ce qu'elle m'a fait espérer. Et peut-être qu'elle s'en rendait même pas compte finalement ; elle est bourrée, ça serait pas étonnant qu'elle ait simplement fait une promesse en l'air, sans réfléchir aux conséquences. Mais moi, je l'ai prise au pied de la lettre. À tel point que j'suis profondément blessé par toute la situation, par son silence, par le poids de ces non-dits qui nous écrasent. J'veux des réponses. Et je les aurai, quitte à conduire toute la nuit.

Mais tout tombe à l'eau quand j'entends résonner un sanglot.

Sourcils froncés, j'la vois qui se met à pleurer à chaudes larmes, comme une petite fille dépassée par ses émotions. Je voudrais rester stoïque, mais j'peux pas. – Zaza ? Eh, respire. Pourquoi tu pleures ? Je comprends pas trop ce qui se passe, en réalité. C'est à cause de moi ? C'est parce qu'elle a trop bu ? C'est une tentative de diversion ? J'sais pas, j'sais plus, tout ça me rend trop confus et je sais plus comment agir. Mon pied sur l'accélérateur se lève un peu, je ralentis progressivement, mais je continue de rouler. – J'suis désolée Dom, j'te jure, j'suis tellement tellement désolée. Le regard qui navigue entre la route et elle, je reste interdit, clairement dépassé par la tournure des choses. Je m'attendais pas à ce qu'elle s'écroule comme un château de cartes. Un soupir m'échappe alors que je garde une main sur le volant, l'autre qui vient se poser sur sa cuisse, près de son genou, serrant doucement pour essayer de la rassurer un peu. – Ok, ok, j'te crois. Arrête de pleurer, s'te plaît. Ça va. Ma voix s'est radoucie, mon regard aussi – je cherche à accrocher le sien pour lui montrer que tout va bien. Ça vaut pas le coup de rester en colère si ça la met dans cet état, c'est pas le but. J'veux pas la voir mal, j'veux juste qu'elle parle. – J'ai trop honte, c'est nul Dom, j'veux pas en parler. S'te plaît, insiste pas. Je soupire à nouveau, ma main qui la quitte pour revenir sur le volant, mes yeux qui scannent la route alors que j'me mords l'intérieur de la joue. – Nan, tu peux pas me demander ça. C'est trop facile de dire qu'elle veut juste pas en parler. Ça fait six ans que j'marine, que je retourne tout ce qui s'est passé, que je cherche des réponses qui ne viennent pas. J'peux pas laisser tomber juste parce qu'elle s'est mise à pleurer. – Je. Mes yeux glissent dans sa direction – ses larmes continuent de couler. J'sais pas pourquoi elle se met dans un tel état. – J'veux pas qu'tu m'détestes. Même si c'est sûrement trop tard. Ça m'arrache un léger rire, lâché dans un souffle. – Ben non, j'te déteste pas. J'pourrais pas. Même Netty j'la déteste pas, alors qu'elle m'a enlevé ma gosse. J'suis pas comme ça, surtout avec les gens que j'ai aimés. Même quand j'pense me mettre à les haïr, ça dure pas. C'est seulement sur le coup de la colère, mais ça finit toujours par passer. – Ouais j'ai eu la haine contre toi, longtemps. Et j't'en veux. Mais j'te déteste pas, alors s'te plaît arrête de chialer. Ça me fait trop mal au cœur de la voir comme ça, et j'suis un peu déçu de me faire amadouer si facilement. J'pense pas qu'elle l'ait fait exprès, mais le résultat reste le même : toute ma colère s'est envolée.

Je ralentis encore et encore, jusqu'à finir par m'arrêter sur le bas-côté, histoire de pouvoir entamer une vraie discussion. – Essaie d'te mettre à ma place. J'veux dire, on était amoureux, pas vrai ? En tous cas, moi je l'étais vraiment. Et mes yeux se mettent à chercher les siens une nouvelle fois, sûrement parce que j'aimerais y trouver une confirmation de ce que j'suis en train de dire. – Et du jour au lendemain, pile au moment où j'ai le plus besoin d'toi... bam, tu disparais. Ça a été tellement brutal que ça me brûle encore parfois, quand j'y repense. J'ai pas compris. Je comprends toujours pas. J'ai passé des heures à m'demander ce que j'avais bien pu faire de mal, puis à l'insulter, puis à la supplier mentalement de revenir. J'suis passé par tous les états, et je crois que je mérite de savoir pourquoi. – Tu venais pas, tu répondais jamais à mes appels, p'tain tu voulais même pas voir les gens que j't'envoyais. Des pigeons voyageurs, ni plus ni moins. J'ai mobilisé la quasi totalité de mon entourage, j'les ai tous forcés à aller la voir, les uns après les autres. Pour lui soutirer des informations, pour la convaincre de revenir, pour lui dire tout ce que je pouvais pas lui dire moi-même. – J't'ai même écrit des lettres, merde. Rien n'a jamais marché. Et ça me fout encore un peu en vrac, parce que j'ai tout fait et que je n'ai eu droit qu'à un mur d'indifférence. J'vois pas pourquoi elle m'a traité de cette façon. – Si tu voulais rompre fallait l'dire, si t'avais trouvé un autre mec idem, mais sérieux me ghoster comme ça ? Nan Zaza, ça s'fait pas. Je secoue la tête, mes bras qui viennent se croiser contre mon torse. – J'ai été clean de A à Z. Pas toi. Et même au bout de six ans, ça me laisse toujours un goût amer en bouche.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyMar 20 Aoû - 11:10

Zaza ? Eh, respire. Pourquoi tu pleures ? Le ton de Dom a radicalement changé, il s'est adoucit, y a plus de colère dedans. Mais ça ne suffit pas à la calmer pour l'instant. Y a tout qui ressort d'un coup, elle ne l'avait pas vu venir. Ce n'est pourtant pas la première fois que Dom la confronte sur ce terrain-là. Mais d'habitude elle n'est pas bourrée, d'habitude elle n'est pas coincée. Là, elle n'a aucun moyen de lui fuir et elle aurait pu garder le silence, s'entêter, se dire qu'elle l'aurait l'usure et qu'il allait abandonner comme il fait à chaque fois - résigné. Mais cette nuit, il s'est énervé et ça lui a foutu le doute. Peut-être que ça lui a foutu les jetons un peu aussi. Après tout, elle ne le connait plus. Va savoir ce qu'il s'est passé en prison, va savoir ce qu'il est devenu. Elle n'a pas vraiment l'impression qu'il ait basculé du mauvais côté particulièrement, elle n'a rien entendu de tel non plus. Mais Dom est doué pour jouer son rôle de gamin souriant. Qu'est-ce qu'elle en sait elle, que c'est toujours ce qu'il est et non pas une simple façade pour dissiper les soupçons ?

La main de Dom se pose vers son genoux, dans un geste rassurant et ça l'apaise un peu. Mais pas assez pour calmer le torrent. — Ok, ok, j'te crois. Arrête de pleurer, s'te plaît. Ça va. Elle essaye, elle essaye vraiment. Mais l'alcool la rend trop émotive, elle peine à contrôle cette invasion de sentiments. Elle hoquète, luttant contre les sanglots qui continuent de venir par salves puissantes. Elle pose une main sur sa bouche, pour étouffer le bruit, bascule sa tête en arrière et renifle tout en essayant de contrôler sa respiration. Elle retire sa main et revient essuyer son visage - c'est toujours aussi inutile, les sillons séchés sont très vite recouvert par de nouvelles gouttes salées. Elle tente le tout pour le tout, lui demande d'abandonner. Et c'est dégueulasse de faire ça. Elle le sait, mais elle est trop égoïste pour regretter. La main de Dom se retire et laisse une sensation glacée derrière elle. Par réflexe, elle vient passer sa propre main sur sa cuisse pour tenter de faire disparaitre cette sensation désagréable. — Nan, tu peux pas me demander ça. Elle sait, mais elle le fait quand même. Elle sanglote toujours un peu, les yeux rougis et se met à fouiller dans son sac-à-main pour trouver un mouchoir. — Ben non, j'te déteste pas. Ouais j'ai eu la haine contre toi, longtemps. Et j't'en veux. Mais j'te déteste pas, alors s'te plaît arrête de chialer. Mais ce qu'il lui dit à l'effet inverse et elle se remet à pleurer de plus belle. C'est con, elle le savait déjà, mais l'entendre dire à voix haute qu'il a eu la haine contre elle et qu'il lui en veut, ça lui déchire la poitrine. C'est pas une méchante Zaza, faire mal aux gens ça l'éclate pas. Alors la culpabilité triple subitement et la secoue. Et elle s'enfonce toute seule, auto-flagellation, comme toujours. — A ta place, j'me détesterais. Parce qu'elle ne mérite que ça. Elle souffle, trouve un mouchoir et vient s'essuyer le visage et se moucher brièvement. Elle ouvre la fenêtre - tant bien que mal, cette caisse est vraiment à chier - histoire de se rafraichir un peu et de calmer l'ébullition.

Il ralentit et finit par s'arrêter sur le bord de la route. Elle ferme les yeux, inspire et expire un grand coup, histoire de vider la tension accumulée. Elle passe une main sur son front puis dans ses cheveux qu'elle envoie en arrière pour se dégager un peu le visage, comme si ça allait lui permettre de respirer un peu mieux. Mais elle continue de le fuir du regard, minable. Y a un petit blanc qui s'installe avant que Dom reprenne. — Essaie d'te mettre à ma place. J'veux dire, on était amoureux, pas vrai ? Elle ferme les yeux alors qu'il remue le couteau dans la plaie. Elle inspire et l'air reste bloqué un moment dans ses poumons, alors qu'elle qu'elle grimace un peu, avant de libérer l'air tout doucement, sans un bruit. Bien sûr qu'elle était amoureuse. Et au fond, elle l'est restée jusqu'à ce qu'elle rencontre Ali et qu'il remplace tout, qu'il prenne toute la place et chasse Dom brutalement. Ses épaules s'affaissent et elle hoche discrètement la tête pour approuver, elle n'arrive pas à le dire à voix haute. Ali a tellement souillé ses je t'aime que ces mots lui font peur désormais. Avouer qu'elle a aimé Dom, à ses yeux c'est comme lui donner un gun chargé pour lui tirer dessus. Alors elle se tait, cherche à préserver encore un peu les quelques miettes qu'il reste d'elle. — Et du jour au lendemain, pile au moment où j'ai le plus besoin d'toi... bam, tu disparais.Dom. Qu'elle échappe tout bas, comme une complainte. Comme pour lui dire : tais-toi, je sais tout ça. Elle ne veut pas l'entendre le répéter encore, parce que ça l'oblige à faire face à sa connerie et elle n'est pas encore prête à l'assumer. Toujours pas, même après 6 ans. Elle pose une main sur son ventre, un peu retournée par tout ça, une légère nausée qui va et vient entre son bide et son œsophage. Elle se concentre sur sa respiration pour calmer tout ça. Elle ne sanglote plus, reste quelques larmes qui roulent encore par intermittence. Elle est lessivée. — Tu venais pas, tu répondais jamais à mes appels, p'tain tu voulais même pas voir les gens que j't'envoyais. Elle grince des dents. — Dom, je sais, arrête. Elle se tend un peu, nerveuse face à ses mots. Elle renifle et passe sa langue brièvement sur ses lèvres. Elle lui jette un regard, il la fixe avec insistance alors elle se défile. Elle se tortille un peu sur son siège tout en se remettant à regarder droit devant elle, la mâchoire crispée. Sa main qui passe sur son nez de façon répétée, trahissant son malaise.  — J't'ai même écrit des lettres, merde. Elle ne tilt pas tout de suite, restant stoïque dans un premier temps. Et puis, elle fronce les sourcils, l'incompréhension qui la gagne. Et là, elle tourne la tête vers lui, son regard chargé de questions. Elle grimace un peu, sceptique. — Des lettres ? Nan, tu m'en as écrit une et c'est tout. Son rythme cardiaque s'accélère sensiblement alors qu'une intuition lui noue la gorge. Une sale sensation qui fait remonter ses nausées et qui lui comprime le thorax. Mais son esprit préfère chasser ça, se disant qu'il n'a juste pas utilisé les bons mots, qu'il a exagéré pour montrer à quel point il avait tenté de la joindre. C'est tout. — Si tu voulais rompre fallait l'dire, si t'avais trouvé un autre mec idem, mais sérieux me ghoster comme ça ? Nan Zaza, ça s'fait pas. Elle voulait pas elle. Elle était prête à lui rendre visite toutes les semaines. Elle est comme ça Zaza, pour le meilleur et pour le pire. Pas du genre à lâcher les gens quand ça se complique. Mais elle était si jeune, et la pression était si forte. Elle détourne à nouveau les yeux et pince les lèvres, pas fière d'elle. — J'ai été clean de A à Z. Pas toi. Et là, c'est plus fort qu'elle, elle se met à ricaner. Un sourire fade et teinté d'amertume déforme son visage attristé. Elle secoue la tête de gauche à droite avant de faire la moue, pas convaincue. — Oh bah ouais, tellement clean que t'a terminé en taule. Elle hausse les sourcils, se marre encore un peu, les nerfs qui lâchent, avant d'enfouir son visage deux secondes entre ses mains. Puis elle laisse retomber ses bras et bascule sa tête en arrière, se mettant à fixer le plafond de la voiture, le regard un peu vague. — T'es pas l'seul à avoir morflé dans cette histoire j'te signale. Et ça, j'crois que t'as tendance à un peu trop l'oublier. Elle baisse la tête et la tourne vers lui, l'affrontant cette fois-ci, le visage fermé. — J'étais dévastée quand j'ai appris ton incarcération. Je- Elle se mord l'intérieur des lèvres et les pince, comme pour ravaler sa colère. Ses yeux glissent dans le vide alors qu'elle se souvient de cette douloureuse époque. Elle secoue à nouveau la tête de gauche à droite, lentement. Elle aussi elle est pleine d'amertume. Il ne sait pas à quel point elle s'est faner à l'époque, après son départ. Elle hausse les épaules et expire rapidement. — Enfin bref, c'est loin tout ça, aucune importance. Elle s'enfonce dans le siège, résignée.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyJeu 22 Aoû - 17:15

– A ta place, j'me détesterais. Du coin de l'œil, je la regarde en soupirant doucement. J'aime pas quand elle se morfond comme ça – surtout qu'elle pense sûrement chaque mot prononcé. Elle me fait culpabiliser, même si elle le fait pas exprès. J'vois bien que j'ai pas forcément choisi la meilleure tournure de phrase, parce que les larmes ont redoublé d'intensité. Mais la rancœur est encore trop forte pour que je puisse la taire. Tout ce que je peux faire, c'est essayer d'me rattraper. – Arrête de dire n'importe quoi. Je tente un sourire, mais il s'affaisse un peu quand je la vois se nettoyer avec un mouchoir. Son maquillage a coulé, elle a les yeux rouges et le nez qui coule, ça ressemble à un désastre. Pourtant j'm'en fous, j'ai juste envie de la consoler. Le problème, c'est que je sais plus trop comment m'y prendre. Ça fait trop longtemps, tout a changé, et notre équilibre est devenu trop précaire. J'me sens presque comme un étranger.

Le calme revient quand je m'arrête finalement, garé en bord de route, plus sérieux que jamais. J'veux parler. C'est pour ça que je suis venu, à la base. Mais je vois qu'elle n'en a toujours pas envie, trop occupée à fuir mon regard, enfoncée dans son siège comme si elle espérait disparaître. J'suis légèrement rassuré quand elle hoche la tête au moment où j'dis qu'on était amoureux, même si j'suis obligé de ravaler une pointe de déception. Elle arrive même pas à le confirmer à voix haute. En fait on dirait même qu'elle est devenue aphone, plongée dans un mutisme qui me dérange profondément. Je commence à être fatigué de parler tout seul. – Dom. Je sais qu'elle aimerait que je me taise. Peut-être que ça serait la bonne chose à faire, pour qu'elle puisse souffler, la laisser se remettre de ses émotions avant de venir en rajouter une couche. Mais j'ai plus l'énergie de la ménager. C'est égoïste sûrement, puéril peut-être, mais j'peux pas m'empêcher de me dire qu'elle, elle ne m'a pas épargné y a six ans. Alors j'ai pas envie de le faire non plus. Je continue, même si ça me gêne de voir ses larmes continuer de couler en silence – c'est désagréable, étouffant, presque douloureux. Comme si un poids s'écrasait sur moi au ralenti. – Dom, je sais, arrête. J'peux pas. Elle est même pas capable de soutenir mon regard plus de dix secondes putain, c'est insupportable. J'comprends pas comment on a pu en arriver là. J'comprends pas pourquoi elle me fuit si intensivement, comme si j'étais un renard et elle une foutue belette. J'veux pas la bouffer, juste discuter.

Mais apparemment, c'est trop lui en demander.

J'me sens carrément con en mentionnant les lettres. C'est dire à quel point j'voulais pas la lâcher, à quel point j'y tenais. Et même ça, ça n'a pas suffi à l'émouvoir suffisamment pour qu'elle daigne me répondre. Des lettres ? Nan, tu m'en as écrit une et c'est tout. Elle a enfin tourné la tête vers moi et je la dévisage, avant de lâcher un rire incrédule. – Tu te fous d'moi ? Je vois pas d'autre explication. – J't'en ai envoyé, j'sais pas.. au moins, genre, cinquante ? P't'être même plus. J'ai vite arrêté de compter, mais je sais que j'lui en ai envoyé beaucoup. Trop, probablement. Faut dire qu'en taule on s'ennuie vite, et que j'pensais à elle tout le temps, au début. J'arrivais pas à tourner la page. J'crois que j'ai jamais réussi de toute façon, comme avec chacune de mes copines. Mais Zaza fait partie des pires – top trois sans hésitation. J'l'ai attrapée comme un virus et j'suis pas foutu d'en guérir. Les mystères et les silences n'aident pas. J'ai déjà du mal à avancer en temps normal, mais là je fais carrément du surplace. Bloqué sur la même chose en boucle, depuis si longtemps que ça va finir par me rendre dingue. Vraiment.

Quand j'lui dis que j'ai été clean, elle se permet de ricaner. – Oh bah ouais, tellement clean que t'as terminé en taule. C'est bas. Et ça me heurte tellement que je reste silencieux, mon regard qui se fait plus noir que jamais. Mais elle le voit même pas, elle recommence déjà à poser les yeux partout sauf sur moi, et ça commence à me mettre en colère. – T'es pas l'seul à avoir morflé dans cette histoire j'te signale. Et ça, j'crois que t'as tendance à un peu trop l'oublier. Elle tourne enfin la tête vers moi, j'la fusille sur place. – J'étais dévastée quand j'ai appris ton incarcération. Je- Je souffle du nez, peinant à contenir toute l'amertume qui semble venir écumer à mes lèvres. J'trouve ça difficile à croire, étant donné qu'elle n'a brillé que par son absence. – Enfin bref, c'est loin tout ça, aucune importance. Cette fois, c'est trop. J'explose. – AUCUNE IMPORTANCE ? MAIS TU TE FOUS VRAIMENT D'MA GUEULE ! J'inspire un grand coup pour me forcer à me calmer, parce que crier ne servira à rien, parce que j'ai besoin de faire du tri dans toutes les émotions qui me submergent en même temps. J'me sens trahi. – P't'être que toi t'en as plus à rien à foutre, mais pas moi. Loin de là. – Tu crois que j'ai fait exprès d'aller en taule ? Tu crois qu'c'était marrant ? Que c'était des vacances, un putain de club Med avec des serveurs qui nous mènent des cocktails ? J'suis hors de moi – plus encore que tout à l'heure, quand j'ai manœuvré la voiture n'importe comment. Heureusement qu'on est garés, parce que j'suis tellement en colère que j'aurais pu nous envoyer dans le décor sans le vouloir. – C'était pas d'ma faute putain, arrête de tout retourner. Peut-être qu'on peut blâmer mon appétit gargantuesque pour les embrouilles, mais ça n'avait rien de volontaire. Elle peut pas transformer ça en argument pour prétexter que j'ai pas été correct avec elle. C'est faux, et elle le sait parfaitement. J'étais sérieux, j'aurais pu rester longtemps, même à travers les galères. Qu'elle devienne moche ou qu'on se retrouve sans un radis, j'aurais été là, parce que je l'aimais pour de vrai. Faut croire que ça ne lui a pas suffi. – J't'ai jamais trompée ou maltraitée ou jugée, ni rien du tout. J'ai été un putain d'bon copain alors ouais, j'suis clean. Pas comme tes autres mecs de merde. Comme Ali par exemple. Ça le vise clairement, et j'essaie même pas de m'en cacher. À peine sorti de taule, j'ai appris que c'était lui qui m'avait remplacé, et j'ai toujours pas digéré. J'crois que j'aurais même préféré qu'elle vire de bord et qu'elle finisse avec MJ. – Mais toi, au premier obstacle, tu m'as lâché comme une merde. Comment j'suis censé croire que t'étais triste, hein ? T'étais pas là pour m'le montrer. Je la regarde et ça m'fait mal, parce que c'est la première fois que je sors la rage qu'elle a fait naître en moi, celle qui m'a un peu fait perdre les pédales quand j'étais enfermé. J'ai jamais été aussi virulent que ce soir, et une part de moi le regrette déjà, parce que c'est pas ce que je voulais. J'veux pas m'engueuler avec elle, mais son comportement me blesse tellement que ça me fait péter les plombs. J'en ai marre de ses silences, ses esquives, ses reproches déguisés. J'suis pourtant le premier à fuir en général, mais avec elle, je crois que je l'ai jamais fait. J'ai toujours assumé. Et elle, elle m'a laissé tomber.
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyLun 16 Sep - 9:57

Il lâche un rire qui la met mal à l'aise, elle ne saurait pas expliquer pourquoi. Comme une sale intuition. — Tu te fous d'moi ? J't'en ai envoyé, j'sais pas.. au moins, genre, cinquante ? P't'être même plus. Elle le fixe, longtemps, semblant tomber de haut et ne rien comprendre à ce qu'il raconte. Jusqu'à ce que, lentement, ça fasse tilt dans sa tête. Elle détourne le regard et vient passer une main sur son front en marmonnant. — P'tain, c'est pas vrai... Sa gorge se noue tandis qu'elle sent ses tripes se retourner et son cœur se serrer. Elle se souvient très bien l'effet que sa première lettre avait eu sur elle. Elle avait été inconsolable pendant des jours et elle avait supplié ses parents de changer d'avis à son égard et de la laisser aller le voir. Mais ils s'étaient tous montrés intransigeants, c'était un non catégorie. Selon eux, Zaza n'avait rien à foutre en taule, même juste au parloir. Elle méritait mieux qu'un lascar, elle méritait mieux que d'attendre un mec pas fiable qui y retournerait probablement un jour. Bref, elle méritait mieux que Dom. Elle entend encore sa mère et ses tantes lui répéter ça en boucle, les bouches recourbées par le mépris, elles qui avaient pourtant tant adoré Dom avant. Elle inspire lentement et tente de se contrôler, pince les lèvres pour ne pas en laisser entrevoir plus que ça même si c'est déjà un peu trop tard. Elle veut vraiment rentrer chez elle, réveiller toute sa famille et demander des explications. Où sont passés ces putains de lettres ? Pourquoi est-ce qu'elle ne les a jamais reçu ? Elle connaît déjà la réponse, mais elle veut des aveux, des excuses. Et surtout, elle voudrait les lire. C'est con, et ça ne ferait probablement que remuer encore plus le couteau dans la plaie, mais cette idée prend subitement toute la place dans sa tête. Pourtant, elle craint déjà d'entendre qu'elles ont toutes terminé à la poubelle. Il n'en reste probablement plus rien depuis longtemps déjà. Elle ne dit plus rien à ce propos, elle a trop peur de gaffer et elle prie pour qu'il n'insiste pas, qu'il ne pose pas des questions, qu'il passe à autre chose - même si clairement, il n'est pas très doué pour ça. Six ans déjà que cette histoire s'est déroulée, et il est toujours bloqué dessus. Elle ne lui en veut pas, après le coup qu'Ali lui a fait, elle peut comprendre. Probablement qu'elle aussi sera toujours bloquée sur ça dans dix ans. Ne pas savoir est absolument horrible et elle s'en veut encore plus maintenant qu'elle réalise ce que ça fait. Ce qui n'arrange rien au sentiment de honte qui l'étreint depuis longtemps maintenant.

Elle ne sait plus comment faire pour s'en sortir. Alors elle tente d'esquiver en retournant la situation contre lui, en parlant de lui plutôt qu'en parlant d'elle. Mais ça n'a évidemment pas l'effet escompté. La réaction de Dom est immédiate, l'indignation semble le prendre aux tripes et il explose. — AUCUNE IMPORTANCE ? MAIS TU TE FOUS VRAIMENT D'MA GUEULE ! Elle sursaute, se crispe et serre les poings, agacée. A peine a-t-il terminé que c'est elle qui hurle. — MAIS ARRÊTE D'ME GUEULER D'SSUS ! Elle s'époumone, furieuse. Elle n'a jamais aimé les gens qui se mettent en colère contre elle, ça la rend bien trop nerveuse, ça lui fait bien trop mal. Surtout quand ce sont des gens qu'elle aime. — P't'être que toi t'en as plus à rien à foutre, mais pas moi. Tu crois que j'ai fait exprès d'aller en taule ? Tu crois qu'c'était marrant ? Que c'était des vacances, un putain de club Med avec des serveurs qui nous mènent des cocktails ? C'était pas d'ma faute putain, arrête de tout retourner. Elle ricane, seul moyen de défense qu'elle trouve sur l'instant. — Non bah non, bien sûr, c'est jamais d'ta faute. Ils ont tiré à pile ou face et c'est tombé sur toi, c'est ça ? Évidemment que ses arguments ne font pas le poids. Rien ne pourra faire le poids face à ce qu'elle a fait. Et elle n'essaye pas réellement de tout lui remettre dessus, loin de là. C'est juste un moyen absurde de faire diversion. — J't'ai jamais trompée ou maltraitée ou jugée, ni rien du tout. J'ai été un putain d'bon copain alors ouais, j'suis clean. Pas comme tes autres mecs de merde. Si sa phrase avait pourtant bien commencée, la calmant, la fin en revanche fait tout dérailler. Zaza se tend immédiatement et elle se redresse, tournant la tête vers lui, yeux écarquillés ; scandalisée. — J'peux savoir ce qu'Ali vient foutre dans la conversation ?! Pas la peine de faire semblant, elle n'a pas eu d'autres mecs que Dom et Ali, ils savent pertinemment tous les deux de qui il parle. Ça lui froisse le cœur et elle ne comprend vraiment pas pourquoi Dom l'évoque. Elle en a plus que marre des sermons. Plus que marre qu'on lui parle de lui et qu'on lui rappelle à quel point elle a été idiote de le choisir. Sa respiration s'accélère, le sujet est sensible, Dom aurait mieux fait de s'abstenir. — Me parle pas d'lui, ça t'regarde pas et c'est vraiment pas l'sujet ! Elle ne crie pas, mais sa voix est sèche et autoritaire. Elle refuse que la conversation prenne cette tournure, que ce soit clair. C'est déjà insupportable d'en parler avec MJ, mais alors avec un ex... l'horreur.

Mais toi, au premier obstacle, tu m'as lâché comme une merde. Comment j'suis censé croire que t'étais triste, hein ? T'étais pas là pour m'le montrer. Elle retourne s'enfoncer dans son siège, boudeuse, les bras croisés sur son torse. Elle laisse quelques secondes s'écouler avant de finir par grogner un peu, vraiment fâchée d'être dans cette situation. — Ouais, bah j'étais triste, voilà, maintenant tu l'sais. Enfin, pour c'que ça change. Et pendant une seconde, elle envisage vraiment de tout lui dire. Elle tourne la tête vers lui, un peu résignée. Mais dès que leurs regards se croisent, elle se dégonfle. Elle se renfrogne aussitôt et fronce les sourcils. — Tu veux toujours pas me ramener chez moi ? Et comme il n'a pas l'air décidé elle souffle bruyamment, comme une gamine capricieuse et finit par tourner la tête vers la fenêtre de la voiture. Elle n'a pas voulu rentrer par-là, mais finalement, elle pourrait bien l'utiliser comme sortie. Ni une ni deux elle se détache et baisse la fenêtre. — M'en fous, j'me casse quand même, j'ai pas b'soin d'toi. Qu'elle lance contrariée, avant de se mettre à genoux sur son siège et qu'elle commence à essayer de sortir par la fenêtre. Et finalement, c'est un peu plus compliqué que prévu - surtout avec tout l'alcool qu'elle a dans le sang.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyVen 20 Sep - 14:30

– P'tain, c'est pas vrai... J'ai bien vu à sa gueule, qu'elle sait pas de quoi je lui parle. Elle était vraiment sérieuse quand elle a dit qu'elle n'avait eu qu'une lettre. Et soudain j'me mets à cogiter, parce que c'est pas normal, parce que l'idée d'avoir fait tout ça pour rien me met les nerfs en boule. Peut-être qu'y a eu un souci dans l'administration de la prison, peut-être qu'elles se sont pas envoyées. Peut-être aussi qu'un maton un peu salaud les a fait disparaître, ou qu'un autre détenu m'a fait une crasse en trouvant un arrangement avec ceux qui gèrent le courrier. Y a trop d'inconnues dans l'équation et ça me désespère – peut-être que j'aurai jamais le fin mot de l'histoire. Mais j'me dis que le souci a dû venir de mon côté. Même si j'ai su me faire des alliés pour survivre, j'ai jamais fait l'unanimité. Ni auprès des autres prisonniers, ni auprès des gardiens. Et comme y a que des connards là-dedans, n'importe lequel a pu me la faire à l'envers. – T'en as vraiment eu aucune autre ? J'arrive pas à le croire, pourtant je suis sûr qu'elle est sincère sur ce coup. Ça me tue de savoir que mes étalages de peine, de rage et de sentiments ne sont jamais arrivés jusqu'à elle. Ça me tue encore plus de me dire qu'ils ont dû finir déchirés, jetés dans les chiottes, ou même lus pour devenir une grosse blague. Finalement, c'est même étonnant que ça m'ait pas été renvoyé dans la gueule pour me blesser. C'est comme ça que ça fonctionne en taule : les coups de pute finissent toujours par ressortir.

J'sais plus quoi penser.

Ce que je sais, par contre, c'est qu'elle est en train de se renfermer salement pour ne pas affronter la conversation. À tel point qu'elle en devient froide et blessante – ses mots me transpercent comme une lame enfoncée dans le dos. J'explose. Sa réaction ne se fait pas attendre. – MAIS ARRÊTE D'ME GUEULER D'SSUS ! J'pourrais hurler plus fort pour surenchérir et la remballer, mais ça ne servirait à rien. C'est pas ce que je veux. Alors tant bien que mal, je prends sur moi et je baisse le ton, même si ma colère reste palpable. Sourde mais pesante. Je supporte pas qu'elle essaie de tout retourner, à me renvoyer la balle en me reprochant mon incarcération. C'est pas le sujet, et elle le sait. – Non bah non, bien sûr, c'est jamais d'ta faute. Ils ont tiré à pile ou face et c'est tombé sur toi, c'est ça ? Plus la discussion avance, plus elle s'enfonce en m'envoyant des piques pour esquiver le fond du problème. Ça commence sérieusement à me faire perdre patience. – Quoi, c'est comme ça qu'toi t'as décidé si t'allais être là pour moi ou pas ? Après tout, à l'entendre je vaux pas mieux que ça. Un putain de pile ou face pour décider si elle m'aimait assez. Faut croire que la pièce est pas tombée du bon côté.

J'essaie de lui remettre un peu les idées en place, parce qu'il faudrait pas qu'elle oublie que j'ai rien fait pour mériter son indifférence. De nous deux, j'pense pas être le plus à blâmer dans cette histoire. Mais évidemment, ça prend un mauvais tournant. – J'peux savoir ce qu'Ali vient foutre dans la conversation ?! J'la dévisage en silence. Elle a l'air prête à se battre juste parce que j'ai osé le viser de manière détournée, et ça me vexe. Moi, on me jette dans les oubliettes et on en parle plus jamais. Mais si on s'en prend à Ali, c'est la fin du monde. Ça me donnerait presque la gerbe. – Me parle pas d'lui, ça t'regarde pas et c'est vraiment pas l'sujet ! J'esquisse un rictus, hochant doucement le menton en la jaugeant de haut en bas d'un œil désapprobateur. – C'est ça ouais, continue d'le défendre comme si c'était ta mère. En fait, faut te traiter comme de la merde pour avoir ton attention, j'ai pigé. Ma langue claque contre mon palais avec mépris, alors que je détourne finalement la tête. J'ai même plus envie de la regarder.

À partir du moment où j'ai vraiment eu besoin d'elle, elle a disparu. Et après elle ose me dire que mon arrestation l'a dévastée – j'ai envie de rire. J'y crois pas. J'ai plus envie de croire à un seul mot qui sorte de sa bouche, toute cette discussion m'a complètement dégoûté. – Ouais, bah j'étais triste, voilà, maintenant tu l'sais. Enfin, pour c'que ça change. Même ça, ça sonne faux. Tout ce qu'elle me dit est creux maintenant. Elle me regarde pas, j'la regarde pas, y a pas plus de trente centimètres entre nous et pourtant j'ai l'impression qu'un gouffre nous sépare. – Tu veux toujours pas me ramener chez moi ? Elle se fout vraiment de ma gueule. – Va t'faire foutre. C'est même pas agressif ; j'me marre à moitié, d'un air désabusé. On est bloqués dans un dialogue de sourds et ça ne va nulle part, j'veux pas lâcher l'affaire mais elle se mure derrière sa mauvaise foi. Elle dira rien. Et moi, j'suis trop déçu et énervé pour faire une nouvelle tentative de calmer le jeu. J'arriverai pas à l'amadouer. De toute façon, j'ai plus envie. – M'en fous, j'me casse quand même, j'ai pas b'soin d'toi. Je finis par me tourner vers elle, alors qu'elle se met à genoux et qu'elle se penche à la fenêtre, manifestement prête à faire une évasion. C'est une blague ? – Tu fous quoi là ? J'la regarde passer le buste dehors et je secoue la tête. – Donc madame me casse les couilles parce qu'elle veut pas passer par la fenêtre, mais quand c'est pour fuir la conversation, y a pas d'problème ? Et après, c'est moi qu'on traite de lâche. J'crois que j'ai trouvé un adversaire à ma taille. La situation est comique, parce qu'elle a l'air dans un équilibre précaire, le cul qui dépasse dans la voiture et les mains qui doivent même pas toucher le sol vu sa petite taille. Mais j'ai plus envie de rire. Elle m'a drainé. Alors je finis juste par agripper son jean au niveau de la ceinture, l'empêchant d'aller s'écraser sur le bitume. – Rentre. Je tire, mais à une main c'est peu efficace. L'autre vient s'accrocher à son froc à son tour, et je tire à grands coups secs, jusqu'à la faire revenir dans l'habitacle qu'elle le veuille ou non. C'est un peu brutal et je l'entends se cogner au passage, mais je m'en fous. C'est bien fait pour elle. – T'sais quoi, t'as gagné. L'idée de la laisser sur le bord de la route est franchement tentante, mais dans son état, elle risquerait de se faire renverser ou de tomber sur un malade. La pression est suffisamment redescendue pour que je sois lucide. – J'te ramène. C'est craché sèchement, parce que ça m'emmerde. J'me suis fait avoir du début à la fin. – Mais après ça, t'as pas intérêt à m'renvoyer de message. J'veux plus entendre parler de toi. J'ai beau avoir retrouvé mon calme, la colère est là, à peine dissimulée, vicieuse. C'est elle qui parle à ma place. Dans le fond, je sais bien que je pourrai pas lui faire la gueule éternellement, surtout que j'ai toujours pas obtenu de réponse à mes questions. Mais là tout de suite, je pense ce que je dis, sincèrement. Elle m'a blessé. Assez pour que la rancœur me serre les tripes et me hurle de me débarrasser de Zaza au plus vite. Alors je redémarre et je prends la route en direction de North End, le regard fixé sur l'asphalte, comme si elle n'existait plus. Le reste du trajet se fait dans un silence glacial.
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Zaza Molina
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MessageSujet: Re: cartes sur table (zaza)   cartes sur table (zaza) EmptyVen 20 Sep - 23:12

T'en as vraiment eu aucune autre ? Elle se frotte le front avec le bout des doigts, nerveuse. Elle a vraiment dû mal à réaliser. Et si elle veut bien croire que quelques lettres aient pu être interceptées à la prison, ou encore perdue quelque part dans la nature, c'est impossible que ce soit arrivé pour autant de lettres. Et le dernier rempart restant, ce sont ses parents. Zaza ne récupère quasiment jamais le courrier, encore moins à cette époque-là, alors ce n'était vraiment pas difficile de lui cacher ça. Il suffisait d'attendre qu'elle ne soit pas à la maison pour le faire, rien de plus aisé. Et ça lui donne envie de recommencer à chialer. Parce que si elle avait reçu toutes les lettres, les choses auraient pu être différentes. Elle aurait fini par lui répondre, elle en est convaincue. Le cœur gonflé de regrets, elle finit par inspirer un grand coup tout en se redressant sur son siège. Elle répond de façon un peu expéditive, vraiment pas à l'aise avec ce sujet. — Puisque j'te l'dit ! Elle veut abréger cette conversation, elle voit bien que Dom trouve ça suspect et elle n'a pas du tout envie qu'il pose plus de questions. Par chance, ça n'arrive pas. La discussion dégénère très vite, le ton monte et Zaza se met à hurler plus fort que lui pour l'obliger à arrêter. Parce qu'elle ne supporte plus de le sentir aussi remonté contre elle. Et ça fonctionne, du moins, en partie. Il baisse effectivement le ton, mais l'émotion dans sa voix reste la même. Et ça continue de lui faire mal à chaque mot qu'il prononce. Elle continue de se sentir de plus en plus comme une merde dès qu'il ouvre la bouche. Et la situation s'apparente à un véritable supplice pour elle. Tiraillée entre trop de choses, elle a l'impression que sa tête finir par exploser sous autant de pression.

Quoi, c'est comme ça qu'toi t'as décidé si t'allais être là pour moi ou pas ? Elle entrouvre la bouche, offusquée. Touchée, coulée. Elle pourrait se défendre, surenchérir encore plus, mais elle se ravise. Dom semble avoir réponse à tout ce soir, il a sorti les armes et il ne lâchera rien. Alors elle abandonne la première, elle est trop fragile ce soir pour pouvoir l'affronter. L'alcool l'épuise et la rend encore plus émotive que d'ordinaire, elle voudrait juste que tout s'arrête. Mais Dom a encore quelques attaques en réserve visiblement. Et voilà qu'Ali se retrouve jeté sur le devant de la scène sans qu'elle ne l'ait vu venir. Elle s'emporte aussitôt, brusquée de ce retournement de situation. Le sujet est encore trop sensible, et évidemment, il fallait que Dom mette les deux pieds dans le plat. C'était typique de lui ça. Alors elle hausse la voix et cherche à mettre un terme à ça immédiatement. Et elle se retrouve démunie lorsqu'elle réalise que Dom a encore tout compris de travers. — C'est ça ouais, continue d'le défendre comme si c'était ta mère. En fait, faut te traiter comme de la merde pour avoir ton attention, j'ai pigé. Et ça la heurte de plein fouet. Ses yeux se chargent de larmes face à la violence de sa phrase. Elle a du mal à percuter. Elle tourne lentement la tête vers lui avant de se mettre à le fixer longuement, silencieuse. Et elle a l'espoir de le voir se mettre à rire en disant qu'il déconnait, ou même qu'elle avait compris de travers. Mais non, rien. Juste Dom qui ne la regarde même plus, comme si c'était devenu trop insupportable pour lui. Alors elle l'imite et se remet à fixer devant elle à son tour. Le silence qui s'éternise un petit peu avant qu'elle finisse par le briser. — Woh. La voix un peu tremblante d'émotion. — T'es vraiment un gros con. Et cette fois-ci, elle le pense vraiment. Elle sait qu'elle a merdé avec lui, elle sait qu'elle exagère à ne toujours rien lui expliquer. Mais elle ne pense malgré tout pas mériter ça. Elle se sent humiliée, dévalorisée. Et venant de lui, c'est particulièrement violent. Une boule douloureuse se forme dans sa gorge, elle n'a plus envie de parler. Elle n'a plus envie de rester à côté de lui. Elle veut juste rentrer chez elle, disparaitre, ne plus jamais le croiser. Ou peut-être qu'elle a envie de lui hurler dessus et de l'insulter pendant trois heures pour avoir osé dire ça.

Elle tente une dernière fois de l'inciter à la ramener chez elle, mais tout ce qu'elle récolte c'est un 'va te faire foutre'. Énervée, elle décide de passer à l'action, ne voulant vraiment plus du tout être à côté de lui. Et là, elle ouvre la fenêtre et commence à essayer de se tirer par-là - et c'est laborieux. La réaction de Dom ne se fait pas attendre très longtemps. — Tu fous quoi là ? Et elle gueule, la tête dehors. — J'viens de t'le dire, j'me casse ! Elle se tortille et souffle, parce qu'est plus compliqué que prévu. Et Dom qui continue de parler, ça la gonfle. Elle ne l'écoute même pas vraiment, juste excédée par le fait qu'il ouvre sa bouche. Elle ne veut vraiment plus l'entendre. Alors elle ne lui laisse même pas vraiment le temps de terminer sa phrase avant qu'elle se mette à crier par-dessus, visiblement très énervée. — JE T'EMMERDE RIGGS ! JE. T'EMMERDE ! Et quand elle sent une main lui agripper le jean et tirer dessus, elle échappe un petit cri de surprise, avant de commencer à se débattre et à lutter, forçant dans la direction opposée. Il lui dit de rentrer mais elle ne veut pas. — Lâche-moi ! Qu'elle proteste dans un cri aigüe. Mais il finit par venir s'aider de son autre main et il prend le dessus, la ramenant à l'intérieur, sa tête qui heurte le haut de l'encadrement de la fenêtre. Elle couine à nouveau avant de s'affaler sur le siège, ses deux mains qui viennent instantanément se poser sur la zone douloureuse. Elle fait la moue, vraiment déçue de voir sa tentative d'évasion aussi ratée. — T'sais quoi, t'as gagné. J'te ramène. Elle le regarde en coin, un peu de travers. S'il avait commencé par ça, ils auraient tous les deux économisés beaucoup de temps et de salive. — Mais après ça, t'as pas intérêt à m'renvoyer de message. J'veux plus entendre parler de toi. Elle ricane, mauvaise. Elle croise ses bras sur son torse et hoche la tête de gauche à droite sans le regarder. — Oh ça non, aucun risque t'inquiète pas, j'ai plus du tout envie d'te revoir non plus. Il démarre, quitte sa place et reprend la direction de North End. Zaza se tourne du côté de la fenêtre, la tête appuyée contre l'intérieur de la voiture, recroquevillée sur elle-même. Elle a vraiment hâte d'être chez elle, de se prendre une douche et de chialer jusqu'à demain matin, parce que leur tête à tête s'est horriblement mal déroulé. Et qu'elle se sent encore plus mal qu'avant alors qu'elle ne pensait pas que c'était possible. Quand elle reconnait son quartier elle se redresse et agite la main pour lui faire signe de ralentir. — Arrête-toi là, j'vais descendre ici. Il n'a pas l'air de comprendre, car il reste encore un peu de distance jusqu'à son immeuble. Elle s'impatiente et commence à hausser la voix. — Dom, arrête-toi là ! Il pile un peu brusquement et elle manque encore de se manger le tableau de bord en pleine face. Elle souffle, excédée, le fusillant brièvement du regard. Sans un mot, il sort de la voiture pour lui laisser le passage libre et elle ne se fait pas prier. Même pas le temps de se retourner pour dire quelque chose qu'il est déjà remonté et qu'il a redémarré en trombe, ayant visiblement lui aussi envie d'être très loin d'elle. Elle inspire doucement, les lèvres pincées, plantée au milieu de la route. Elle regarde un peu autour d'elle, démunie. Et lentement elle se remet en mouvement, terminant de remonter sa rue, les larmes aux yeux, tout en priant pour que personne ne l'ait vu descendre de la voiture de Dom. Sinon elle va se faire tuer.

RP TERMINÉ.
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