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 sweetness, i was only joking ; samih

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Kassidy Lee
Kassidy Lee

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sweetness, i was only joking ; samih  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
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MessageSujet: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyJeu 19 Mar - 17:17

Les ruines semblent parfois plus vivaces que les logements neufs, comme si la décadence insufflait une conscience aux rideaux dévorés par les mites.

Peut-être est-ce justement toute cette vie grouillante qui anime une carcasse croulante. Les parasites, qu’ils soient humains ou insectes, infectent les os et remuent les tripes de la baraque, la sortent de l’inertie. Et lorsque ce n’est pas la vermine qui anime la charogne, c’est elle qui trouve le moyen de s’agiter toute seule, comme secouée par ses vieux fantômes. Une porte claque, un battant grince. Tout cela fait bondir le coeur inhabitué de celui qui tente d’être discret.

Mais Kassidy connaît bien les vieilles maisons.
À vrai dire, l’antre de Samih lui rappelle un peu celui de sa grand-mère. Espace ancien, presque piégeux et presque luxueux, dont la moelle se décompose lentement mais sûrement.

Elle avance sur la pointe des pieds, comme un opossum qui va se faufiler dans le garde-manger.
Lorsque sa grand-mère en trouvait un, elle le battait à mort avec son balai.

Mais Samih ne lui ferait jamais de mal.
Il sera content lorsqu’il réalisera qu’elle est là.

Pas tout de suite, cependant. Sa petite visite impromptue est une surprise. Une surprise qu’elle compte faire durer longtemps, comme le plaisir. Elle se demande d’ailleurs s’il a remarqué les indices qu’elle a semé - les petites choses déplacées dans sa chambre, son fameux sweat qu’elle a emporté et roulé en boule sous son propre oreiller. L’odeur de Samih a imprégné son matelas, et elle se roule parfois dedans comme si elle était ivre, exaltée par sa présence fantasmée.

Il lui manque trop pour qu’elle se contente de ça, aussi est-elle de retour sur les lieux du crime, le sweat sur son dos. Il est trop grand, mais il est confortable. Elle a l’impression de mieux se fondre dans l’endroit grâce à lui, entre les toiles d’araignée et les affaires éparpillées de personnes inconnues.

Parce que Samih ne vit pas seul. Il ne lui a pas menti lorsqu’il l’a affirmé la dernière fois. Il y a au moins deux, trois autres personnes, dont elle explore l’intimité avec une sorte de désapprobation. Elle n’est pas sûre que des inconnus méritent de le connaître aussi bien qu’elle. Il semblerait qui plus est que des femmes se glissent dans le lot, ce qui lui déplaît profondément, viscéralement, dans le noeud coulant que forme ses tripes.

Elle lui en parlera lorsqu’il l’aura trouvée, lorsqu’il sera content de la revoir.

En attendant, Kassidy se glisse dans sa chambre. Les lieux sont devenus familiers. Ses yeux les embrassent avec une satisfaction tendre. Elle a envie d’un peu tout toucher, afin de se les approprier. Mais elle se retient pour cette fois et se contente de s’asseoir sur le rebord du lit, les yeux rivés au plafond, rêveuse.

Un battant qui grince.
Une porte qui claque.

Kassidy sursaute malgré elle. C’est peut-être la maison qui s’affaire toute seule - ou c’est quelqu’un qui vient de rentrer. Un quelqu’un qui monte à présent les escaliers d’un pas qu’elle ne peut pas identifier. Son pouls se précipite.

Samih ?

Elle ne peut pas en avoir le coeur net et elle ne peut pas non plus tomber nez à nez avec l’un de ses colocataires. Aussi se lève-t-elle, maudissant silencieusement le matelas qui couine. Ses yeux fouillent les quatre points cardinaux, échouent finalement sur le lit qu’elle vient de quitter. Il est suffisamment haut.

Kassidy se glisse dessous en tentant de faire le moins de bruit possible, accueillie par des cadavres d’araignées recroquevillées et des cumulonimbus poussiéreux.

Éternuement étouffé de justesse par ses doigts.
Ses yeux s’écarquillent. Une paire de pieds entre dans la chambre.
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Samih Scully
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sweetness, i was only joking ; samih  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyVen 27 Mar - 1:02

Il a remarqué.

La moindre micro-particule de poussière déplacée est retenue par son cerveau malade. Chaque objet qui manque provoque des insomnies. Il cherchait ses écouteurs l'autre jour. Il se revoyait parfaitement les balancer à côté de son lit, un soir, et ils sont restés là des jours. La prise jack tombée pile dans l'angle du rayon de soleil qui fuse au réveil. Et puis, un matin, ils n'étaient plus là. C'est la première chose qu'il a vu en ouvrant un œil. Ça l'a paralysé de longues minutes. Recroquevillé sous la couverture qui gratte, les yeux qui tournent dans leurs orbites pour tenter de regarder si quelque d'autre se trouveraient pas dans sa chambre. Mais faut qu'il se rende à l'évidence, les seules personnes capables de mettre le foutoir dans sa vie se trouvent manifestement dans sa tête. Il a pas osé demander à l'autre si c'était lui qui avait touché à ses écouteurs. Il a fini par les retrouver, enroulés soigneusement sur une chaise.

La veste à capuche, c'était plus emmerdant. C'est sa seule veste. Alors il en emprunte une à JJ, mais elle ne lui va pas bien. Elle est trop grande aux manches, et elle n'est pas aussi rassurante que l'autre. Quand on a un cerveau qui s'éparpille en mille morceaux, la routine devient presque vitale. Depuis des jours, Sam est complètement à côté de la plaque. Et peut-être bien que ça a un rapport avec les trois bastos envoyés dans l'corps de Seven. Peut-être encore que c'est à cause de ces migraines qui n'en finissent pas. Ou de ce sentiment d'avoir dormi des heures et d'être exténué aux réveils. Ça pourrait aussi être l'héroïne. Ce rituel fatiguant, tous les soirs quasiment maintenant. Poudre, cuillère, coton, seringue, garrot, piqure. Encore et encore. Les gens deviennent imprécis à cause de la fatigue, et puis les ratés s'éparpillent sur ses avant-bras recrus. Tout son corps est courbaturé sans même qu'il ne comprenne d'où sa vie. La tension électrise ses muscles. Sam est au bout de quelque chose, au bout de lui-même, au bout de sa raison. Et y a tellement de choses sous son crâne que tous ses os veulent craquer sous une pression interne. Pourtant l'héro, c'est bien la seule chose qui l'calme vraiment.

Il rentre de ce taf qu'il déteste avec JJ. Lui est bien occupé, il balance ses affaires sur le sol, insiste pour prendre une bière, finit par sortir à nouveau, survolté. Sam n'a jamais compris où il tirait cette énergie qui déborde. Peut-être bien qu'il lui pompe toute la sienne. Il en sait rien, en tout cas quelque chose lui aspire son énergie.

Ses jambes de plombs le hissent à l'étage. Il n'entend personne. Sans doute que Macha est enfermée dans sa chambre. May doit être encore quelque part, en train de faire une connerie qu'il rattrapera plus tard. Il marque un temps de pose devant la porte de la chambre de Daire. La blessure suinte chaque fois qu'il voit ses initiales sur le bois de la porte. Peut-être que c'est de cette plaie béante que s'échappent toutes ses forces ? Son regard fatigué finit par glisser à nouveau vers sa propre porte, l'ouvre en faisant tomber une main lourde contre la poignée, la referme d'un coup de talon habitué. Drôle de sentiment quand il est ici. Il marque un temps d'arrêt. Il s'étire et puis se débarrasse de cette veste pourrie qui n'est pas la sienne et à laquelle il est quasi-sûr de faire une réaction allergique. Il se frotte les yeux de la paume moite de ses mains et s'assoie paresseusement sur le bord de son lit dans un grincement reconnaissable, puis se laisse tomber en arrière, toujours les paumes contre les yeux. Il reste comme ça un moment et puis tourne la tête vers ce qui sert plus ou moins de table de chevet. Le cendrier déborde de mégots, mais pas de cul de joint à terminer rapidement. Il soupire. Mais puisqu'il est déjà tard et que personne ne reviendra l'emmerder cette nuit, il se dit que c'est le moment pour le rituel. Celui qui va l'envoyer si profondément dans les mers que la pression de l'eau va lui écraser ce cerveau qui débloque et l'éreinte à ce point.

Il laisse tomber une main du côté gauche de ses lits et ses doigts cherchent à l'aveugle dans la poussière sous le sommier. Mais il ne rencontre aucune boite en métal, celle qui renferme son attirail du parfait toxicomane. La boite offerte par Alice, à sa sortie de prison, qui l'a replongé dans cet enfer de coton. Sa main insiste mais ne trouve rien. Et alors que son cœur s'accélère et que la mécanique paranoïaque de son intellect défectueux se met en route, il se prend un coup de sang et se relève d'un bond. Il attrape le bout de sa matelas et le soulève brusquement pour révéler cette foutue boite qui s'est apparemment fait la malle, suivant l'exemple insurrectionnel des écouteurs et de la veste à capuche avant ça.

Au milieu des nids de poussières, des mégots, des insectes décomposés, des chaussettes, des caleçons, des mouchoirs usagés, au milieu des déchets auxquels Sam s'attendait, parce que ce sont les siens, c'est son bordel, dans sa chambre, dans sa putain de maison, au milieu de tout ce qui constitue ses seuls mètres carrés de tranquillité plus ou moins hallucinée, au milieu y a une fille.

À plat ventre dans cette merde, une fille qui lève les yeux sur lui et plonge dans son regard à la seconde où le matelas se lève, comme si elle vivait là depuis trois siècles et qu'il venait juste de soulever le couvercle de son sarcophage.

Y a une fille, là, dans sa chambre - et c'est encore jamais arrivé jusqu'ici.

Y a une fille qui attend, c'est limite si elle n'est pas en train de lui envoyer un sourire. Enfin, on ne sait pas trop. Un sourire ferait tâche sur ce visage de sorcière prête à lui lancer un sortilège qui le transformerait en pierre ou le ferait fondre en petite flaque visqueuse qu'elle foutrait ensuite dans un chaudron pour ensuite le boire à la paille.

Y a une fille, sous son lit. C'est un putain de film d'horreur. Elle a sans doute un couteau d'accroché à sa cheville.

Attendez, c'est pas sa veste à capuche qu'elle porte ?
Mais, c'est pas CETTE FILLE ?

Sam est complètement traumatisé pendant un temps qui semble infini. Dix secondes, ou peut-être dix ans. Il reste planté là en tenant le matelas en l'air et en regardant cette nana, la bouche entrouverte. Il se souvient d'elle maintenant. Elle l'attendait à la sortie de service du restaurant y a de ça quelques semaines. Elle l'a suivi. Elle connaissait l'autre, enfin il croit. Elle connaissait JJ, ça il en est sûr. Cette fille terriblement bizarre, incroyablement dérangeante. L'air de débloquer encore plus que lui. Il fait une descente d'organes si violente qu'il en serait presque étourdie. Il a clairement senti son cerveau se casser la figure jusque dans ses talons. Suivi d'un coup de chaud. Il sait pas quoi faire. Comme souvent, il bloque complètement. Face au danger y a pas de réflexe de survie, y a  pas de réaction appropriée chez Sam. Non y a juste un putain de bug. Merci de redémarrer le système en mode sans échec.

Sans échec, elle est bonne celle-là. La vie de Sam se résume à un long et formidable échec en continue.

Et puis, coup de jus qui lui remonte dans le dos, vertèbre par vertèbre, dans un quart de secondes. Il sursaute, frissonne, lâche le matelas et recule d'un bond. Le vieux matelas en mousse qui tape contre le sommier fait s'élever un genre de nuage de poussière. Silence de quelques secondes. Sam aimerait que ça n'ait eu lieu que dans sa tête. Et peut-être que ça prendrait enfin un peu de sens. Peut-être que cette fille n'est pas sous son lit. Peut-être qu'il a juste mal digéré leur entrevue de l'autre nuit. Ouais, c'est ça.

Non, c'est pas ça. Rampant hors du nuage toxique de la poussière accumulée depuis un siège sous le lit, la nana réapparaît et c'est encore plus terrifiant. Sam sursaute à nouveau, attrape une bouffée d'air saturé d'angoisse, recule à nouveau, se prend dans la chaise, manque d'y tomber, se raccroche au bureau bancal. Mais-mais-mais putain mais qu'est-ce que tu fous-là ? Il balance d'une voix trop rapide et trop haletante, les yeux écarquillés qui fixe la démone sortir de ce qu'il estime maintenant être la porte qui mène tout droit à l'enfer. C'est bien sa veine qu'elle se trouve juste sous son lit. Et quand elle se relève il voudrait reculer davantage mais il est coincé par ce bureau, complètement terrorisé. C'est encore plus déstabilisant qu'il ne comprend pas. Y a aucune putain de logique à ce que cette fille soit chez lui. Encore, quand Seven était là, il a compris tout de suite ce qu'il était venu chercher. Putain, revoilà que Seven pop dans ses pensées, et les trois coups de pistolet résonnent à nouveau dans sa tête. La migraine revient d'un coup sec. Comme une claque qu'il viendrait de se prendre. Barre-toi, barre-toi tout de suite ! Qu'il ordonne.

Mais maintenant qu'elle est debout devant lui, il en est sûr : C'est ma veste que tu portes ? Il vient de se prendre un mur de briques sur front. Il cligne plusieurs fois des yeux, atterré, toujours la mâchoire décrochée. Non mais : c'est-quoi-ce-bordel ?! Il est en plein mauvais trip, c'est pas possible autrement. Il respire fort, et finit par prendre son courage à deux mains, - enfin le temps que ça dure - et tend la main brusquement : Rends-moi ça tout de suite ! Le courage, ça dure effectivement très peu de temps. Il retire sa main aussi sec de peur qu'elle ne le touche. Non, m'approche pas. Tu poses la veste sur le lit et tu sors tout de suite. Et il s'accroche à nouveau au bureau sans la quitter des yeux.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyVen 27 Mar - 20:20

Il faut se rendre à l’évidence.
Son Samih adoré est un véritable cochon.

On ne peut expliquer autrement la porcherie dans laquelle elle se vautre, une fange qui lui donne envie de se gratter furieusement. La poussière forme des nuages orageux qui la démangent, lui montent dans le nez. Araignées, mouches et blattes se retrouvent dans cette espèce de fosse commune, les pattes repliées sur le ventre. Le microcosme s’enrichit de chaussettes trouées qui ont peut-être un jour connu la blancheur - bien que cette nuance soit indiscernable à l’époque moderne - et de caleçons roulés en boule dont on préfère ne pas soupçonner qu’ils sont tachés de blanc.

Kassidy fixe le matelas avec des yeux ronds.

Elle tente de ne pas respirer pendant de longues secondes, mais abdique finalement, la face rougie comme une tomate trop mûre. Elle inspire lentement un filet d’air, l’oreille tendue, les prunelles coulissantes. La paire de pieds qui approche appartient à un homme, ou à une femme pas très sexy. Dans tous les cas, elle accompagne un corps qui s’abat avec lourdeur sur le matelas. Ce dernier pèse subitement sur son dos. La sensation d’étouffer est pesante, claustrophobique. Elle a presque envie de sortir, là, maintenant, pour lui expliquer ce qu’elle fait ici tant qu’il en est encore temps.

Mais, après tout, elle a souvent de la chance. Samih, s’il s’agit bien de lui, va sûrement s’assoupir profondément. Elle pourra alors se glisser de sous sa cachette et sortir de la maison sur la pointe de pieds, avant de prendre une douche d’un siècle environ, histoire de se débarrasser de toute la crasse accumulée et des potentielles maladies vénériennes.

Elle devrait sérieusement lui toucher deux mots sur son hygiène.

Cette préoccupation devient secondaire au moment où le matelas couine, torturé par le poids d’un corps remuant. Kassidy se tend, passe une main devant son nez pour éviter de respirer trop fort.

C’est une main qui surgit aussi, tout à coup, tâtonne au niveau de ses hanches.
Une longue expiration vient s’écraser contre sa paume.
Elle n’aura pas de chance aujourd’hui.

Le matelas pousse un autre grognement. Samih s’agite au-dessus d’elle - il ne l’a pas sentie, pas encore, et elle pourrait encore se faufiler dehors, tout lui raconter… - et soulève sa cachette d’un grand coup. La lumière du jour est presque surprenante, tout comme sa figure. Kassidy tourne la tête pour le jauger, les yeux plissés, la bouche entrouverte. Elle aspire un début d’explication et quelques kilos de poussière en même temps, s’étouffe silencieusement. Sam l’observe toujours comme si elle avait deux têtes, ce qu’elle peut comprendre. On découvre rarement des Kassidy sous son lit - même monsieur Greenberg n’avait pas eu cette chance.

Elle tente de lui envoyer un sourire rassurant en plein milieu de son étouffement, parvient surtout à lui offrir une horrible grimace tordue.

Le matelas retombe lourdement sur son corps et soulève un véritable champignon nucléaire de saletés. Cette fois, elle crache ses poumons, vide sa gorge en son entièreté. Ses mains s’accrochent au plancher pour la hisser hors de là, à demi suffoquée. Elle emmène dans son sillage une véritable traîne d’ordures - mouchoirs, chaussettes, caleçons et cadavres s’accrochent à sa carcasse, s’emmêlent particulièrement dans sa chevelure.

Lorsqu'elle retrouve enfin l’air libre elle tangue à moitié, presque convaincue que les cinq minutes passées là dessous l’ont mieux empoisonnée qu’un verre de sa meilleure potion.

« Mais-mais-mais putain mais qu'est-ce que tu fous-là ? » Une main est levée, une bouche entrouverte - mais elle ne crache que d’éternels moutons de poussière en se redressant. Kassidy chancelle, baisse les yeux sur ses vêtements crasseux. Ses mains s’abattent frénétiquement sur son haut, son pantalon, tentent de faire tomber la saleté sur le sol. « J’ai failli crever ! » éructe-t-elle finalement en toussant encore à moitié.

« Barre-toi, barre-toi tout de suite ! » Ses paumes s’immobilisent. Elle rive un oeil torve sur Sam. « Je comprends que tu sois surpris, mais c’est pas une raison pour être méchant ! J’ai paniqué, voilà tout, alors je me suis cachée... Promis, je le referai plus. De toute façon, je veux plus jamais aller là dessous. »

« C'est ma veste que tu portes ? » Enfin une raison de sourire. Kassidy tourbillonne pour la lui montrer dans toute sa splendeur empoussiérée. « Oui ! T’as vu ? Ça me va bien, non ? »

Il lui tend la main. Elle allait la saisir lorsqu’il la reprend, éternellement surprenant.

« Rends-moi ça tout de suite ! » Une moue boudeuse se glisse sur ses lèvres. « Non, m'approche pas. Tu poses la veste sur le lit et tu sors tout de suite. »

« Ah ben non, c’est à moi maintenant. Et pourquoi tu veux que je sorte ? Je l’ai déjà vue, la maison. D’ailleurs, faut que tu m’expliques avec qui tu vis. C’est qui, les filles ? Y en a combien ? Deux, ou trois ? Et le garçon ? Les garçons ? J’en ai marre que tu me fasses des cachotteries. »

Elle se baisse, secoue vigoureusement ses cheveux pour que tous les débris en tombent.

« T’as pas une brosse ? Une brosse propre ? Samih, c’est n’importe quoi. C’est Tchernobyl, là-dessous. On va bientôt y retrouver des mutations si tu nettoies pas correctement. »
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMar 31 Mar - 0:43

J’ai failli crever ! Oh. Vraiment ? Failli crever ? C'est sans doute la plus mauvaise nouvelle que Sam a reçu de toute sa journée. Et tout réside dans le "failli" de cette remarque toussotée dans un nuage de poussière antique. Clairement, Sam aurait préféré découvrir la fille cachée de Satan et de Regan MacNeil morte plutôt que dangereusement tapie sous son matelas à attendre qu'un fou ne vienne l'y déterrer. Et il pense une seconde à comment la soirée aurait pu continuer, si sa boite en métal s'était trouvée sur sa table de nuit plutôt que sous son lit. Est-ce que la dangereuse créature démoniaque serait restée là jusqu'à ce qu'il ne s'endorme ? Est-ce qu'elle l'aurait égorgé comme un agneau dans son sommeil ? Ou est-ce qu'elle se serait glissée entre ses draps, à ses côtés ? Et Sam serait sortie de son coma d'héroïne des heures plus tard, retrouvant la créature entre ses bras engourdis. Frissons d'horreur. La terreur qu'il ressent à ce moment précis l'empêche cependant de lâcher tout haut ce que son esprit hurle. Tout ce qu'il veut c'est qu'elle disparaisse au plus vite, ainsi il pourra commencer à clouer les portes de son antre. Il supplie donc son départ, collé comme à la glue contre son bureau, totalement oppressée par la présence de cette inconnue dans sa chambre. Ça appuie là, contre sa cage thoracique. Ça fait même très mal, il peine à respirer.

Je comprends que tu sois surpris, mais c’est pas une raison pour être méchant ! Hoquet nerveux et totalement sidéré. J’ai paniqué, voilà tout, alors je me suis cachée... Promis, je le referai plus. De toute façon, je veux plus jamais aller là dessous. La mâchoire de Sam se décroche alors que son regard est de plus en plus halluciné. Il comprend alors qu'elle est complètement à l'ouest, définitivement et complètement à l'ouest. Il met tout de même de longues secondes avant que son cerveau et sa bouche ne soient reliés à nouveau pour avoir la capacité de répondre. J'te demande pas ce que tu fais sous mon lit, j'te demande ce que tu fais chez moi. Sa voix, mal assurée, trahie toujours ce sentiment qui l'étrangle. Il est comme un animal sauvage, proie facile, qu'on tenterait d'approcher de trop près.

Nouveau coup d'jus quand il se rend compte que Regan MacNeil, en plus de se trouver dans sa chambre, porte sa veste portée disparue depuis des jours. Et tout repasse en boucle. Les écouteurs, la veste, la boite en métal. Tout ce qui a été déplacé, touché, tout ce qui a semé le chaos dans son équilibre imparfait. Il la regarde comme si elle venait littéralement de commettre un meurtre juste sous son nez. Et quand elle tournoie, fière et pimpante pour montrer Ô combien sa veste lui va bien, Sam se contente de la regarder en clignant lentement des yeux comme si elle allait finir par disparaître et retourner dans la dimension de laquelle elle sort. Mais non elle est là, à attendre le compliment de Sam qui ne vient jamais, parce que là, il ne saurait même pas quoi en dire. Tout ce qu'il veut c'est que se tire d'ici au plus vite pour qu'il puisse recommencer à respirer normalement, après avoir gentiment déposé la veste sur le lit. Et sans geste brusque, de préférence. Ah ben non, c’est à moi maintenant. Pardon ? qu'il s'étrangle. Et pourquoi tu veux que je sorte ? Je l’ai déjà vue, la maison. D’ailleurs, faut que tu m’expliques avec qui tu vis. C’est qui, les filles ? Y en a combien ? Deux, ou trois ? Et le garçon ? Les garçons ? J’en ai marre que tu me fasses des cachotteries. Surréaliste.

Et alors qu'elle s'amuse à faire danser sa critère diabolique de laquelle s'échappe une neige poussiéreuse, Sam en profite pour doucement, tout doucement, se faxer le long du mur pour atteindre la porte. Ça lui passe par l'esprit : sortir, l'enfermer, aller chercher le raton-laveur, l'y jeter à l'intérieur, prier pour qu'il ait le dessus sur elle. Mais faut se rendre à l'évidence, le raton-laveur l'attaquerait lui-même le premier, et quand bien même il arriverait à le jeter dans l'antre de Satan, il finirait sacrifié sur un autel avant d'avoir pu sortir les griffes - voilà qui ferait rire Macha. Cette pensée fugace ne l'accompagne pas longtemps, de toute façon, la cascade ébène se relève en sa direction, pile quand Sam attrape la poignée de la porte, dans son dos. Il tente un sourire gêné (effrayé). T’as pas une brosse ? Une brosse propre ? Samih, c’est n’importe quoi. C’est Tchernobyl, là-dessous. On va bientôt y retrouver des mutations si tu nettoies pas correctement. Il met du temps à comprendre de quoi elle parle. Ça semble tellement à côté de la plaque qu'il a du mal à suivre. Un quoi ? Tcherno-quoi ? La seule mutation ici, c'est le lit de poussière qui dormait habituellement sous son matelas qui a donné naissance à cette fille qui parle, respire, et le regarde avec cette drôle d'intensité. Sam met un temps infini à répondre : Non… j'ai pas ça, non. Il est soudain fasciné par cette façon qu'elle a d'ignorer totalement la situation dans laquelle elle est, l'état de peur maximale dans lequel se trouve son interlocuteur, et d'agir comme si tout ça était purement et simplement normal. Comme s'ils ne participaient pas vraiment à la même conversation. Comme si c'était normal. D'ailleurs, attend ? Tu viens souvent ici ? Qu'il demande, toujours le regard accroché à elle, de peur qu'elle ne s'évapore dans un nuage de fumée noire s'il les clignait. Semble qu'il n'ait pas vraiment envie d'entendre la réponse, ce qu'elle a distillé comme information forme déjà un genre d'énorme noeud d'angoisses qu'il va devoir démêler pendant les douze prochaines nuits.

Sa main est moite autour de la poignée de porte. Il la serre, hésite à s'enfuir, tout simplement. Nouveau silence, tendit que l'atmosphère se graisse d'une tension qui semble n'oppresser que lui. Mais, comme un insecte qu'on ne connaîtrait pas vraiment, et qu'on apprend peu à peu à approcher : plus il la regarde, moins il sent qu'il va tomber dans les pommes. Alors il prend simplement une courte inspiration. Suffit d'y aller doucement, pas vrai ? Écoute euh… Kassidy. Tiens, t'es là toi ? Kassidy… tu vas me rendre la veste. Sa voix est autoritaire, sans pour autant qu'elle ne soit forcément très à l'aise. Sam lâche la poignée - il se sent fébrile d'un coup - et s'approche, les deux mains relevées comme s'il ne voulait pas l'effrayer, comme s'il allait lui bondir dessus. Un pas, deux pas. Ensuite tu vas m'expliquer ce que tu fais chez moi. Trois pas. Il est juste devant elle maintenant. Ses mains s'approchent tout doucement de cette fille, de sa veste, de la fermeture éclair. Et puis tu vas tranquillement rentrer chez toi. Enfin, il se lance, il attrape le zip de la veste et commence à le descendre. Un centimètre et Kassidy fait un mouvement, qui fait faire à Sam un bond en arrière d'un mètre, paniqué.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyJeu 2 Avr - 17:53

« J'te demande pas ce que tu fais sous mon lit, j'te demande ce que tu fais chez moi. » S’il y a bien une chose qui caractérise Sam, c’est qu’il vit dans son monde. Il tournoie dans un orbite inconnu qui l’attire irrésistiblement, véritable astéroïde prêt à lui rentrer dedans. Alors, ce n’est pas vraiment surprenant qu’il n’ait pas compris pourquoi elle est là. Il est un peu lent, parfois. Mais lorsqu’il aura enfin saisi, il sera probablement enthousiasmé. Pourquoi ne voudrait-il pas la voir, de toute façon ? Il répand des indices partout, le soir, lorsqu’elle le suit à la sortie du boulot : les couleurs qu’il porte, le moment où il met une main dans sa poche, l’heure exacte à laquelle il tourne l’angle de la rue. Des codes secrets qu’elle maîtrise parfaitement. Tout en lui signifie qu’il veut de sa présence le plus près, le plus souvent possible.

Kassidy tourbillonne pour lui montrer la fameuse veste. Ses cheveux neigent des saletés qui tombent par terre, nuages orageux de poussière. Samih, lui, n’est jamais tempétueux. Il est plutôt placide, un ciel parfois gris et un peu morne, mais sans éclair, sans éclat. Elle apprécie cette tranquillité que Seven ne possède pas.

« Pardon ? » Petit sourire mutin. Bien sûr, qu’il a entendu correctement. C’est sa veste, maintenant. La sienne.

Kassidy se penche, débarrasse ses cheveux des restes de poussière. Lorsqu’elle réclame une brosse la réponse est lente, incertaine. On pourrait presque croire que Samih ne sait pas lui-même ce qui se trouve dans cette maison. « Non… j'ai pas ça, non. » Ses lèvres se pincent. Elle défait un nœud du bout des doigts, l’observe de sous ses cils. « Bon, dommage. Il faudra que je t’achète les choses qui manquent. C’est un peu vide, ici, non ? Tu voudrais quoi ? Oh, on pourrait s’amuser à décorer ! Tu aimes les plantes ? Les cactus ? Les succulents ? »

Elle les imagine déjà fiers parents d’une horde de végétaux en pot.

« Tu viens souvent ici ? » Les épaules qu’elle hausse sont désinvoltes. « Non, pas si souvent que ça. Une fois par semaine ? Il y a d’autres personnes qui vivent ici, elles pourraient avoir peur de moi. D’ailleurs, tu devrais leur dire que je suis là, comme ça je pourrais venir plus souvent. Et puis t’as pas répondu à mes questions, Samih. C’est qui ces gens ? Tes colocataires ? Y a ton collègue au boulot, JJ ? »

Samih s’est emparé de la poignée de porte. Peut-être veut-il enfin lui montrer le reste de la maison, une petite visite guidée. Kassidy l’observe avec un air attentif, amoureux. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas parlé à son Samih, et elle réalise que ça lui avait manqué. Il est si calme, si plaisant - pas comme ce chat furieux de Seven.

«  Écoute euh… Kassidy… tu vas me rendre la veste. » Et lui, au moins, il se souvient de son nom.

Elle ne retient que cette information pendant une seconde, le temps de ciller. Lorsque le reste de la phrase lui parvient, elle garde le même air nonchalant. Samih tient peut-être à cette veste, mais elle finira bien par le convaincre qu’elle lui appartient, maintenant. « Je peux t’en acheter une autre si tu veux. Elle est si importante que ça, celle-ci ? »

« Ensuite tu vas m'expliquer ce que tu fais chez moi. » Il approche. Elle rive des pupilles dilatées sur chaque pas, chaque craquement de parquet.

« Je te rendais visite, comme tu m’as demandé. »

« Et puis tu vas tranquillement rentrer chez toi. » Elle n’écoute plus, transfixée par les doigts qui se referment sur la fermeture éclair. Kassidy retient son souffle, les joues rouges, la poitrine gonflée par l’anticipation. Ses yeux débordent presque dont ne sait quelle émotion - la panique, l’anticipation, le désir.

Un élan de courage l’enjoint à lever la main pour lui effleurer la joue, mais il bondit d’un mètre en arrière.
Samih n’est peut-être pas un chat furieux, mais il agit comme un matou détrempé. Un filet de rire lui échappe en réaction, instinctif, nerveux. Kassidy enfonce ses mains dans les manches trop longues, les joues encore chaudes.

« Ce que tu peux être rigolo. Tu voulais un bisou ? »

Son éclat de rire la poursuit lorsqu’elle avance de quelques pas. Elle lui effleure le flanc lorsqu’elle passe à ses côtés, tend une main vers ses côtes comme pour le chatouiller.

« Je vais voir dans les autres chambres, il y a peut-être une brosse chez les filles. »

Et elle s’élance sans un regard en arrière d’un petit trot, s’engouffre dans la première pièce qu’elle croise. Une brosse, peut-être - de plus amples informations sur les compagnons de Samih, surtout.  
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyVen 17 Avr - 0:18

Bon, dommage. Il faudra que je t’achète les choses qui manquent. C’est un peu vide, ici, non ? Tu voudrais quoi ? Oh, on pourrait s’amuser à décorer ! Tu aimes les plantes ? Les cactus ? Les succulents ? Tous les mots qu'elle prononce semble dans une langue qu'il ne comprend pas. Peut-être un langage antique et satanique, quelque chose à mi-chemin entre l'exorcisme et une malédiction terrifiante. Sam la regarde toujours aussi ahuri, clairement à côté de ses pompes, à réagir en slowmotion, jamais de la bonne manière. Mais il craint que le premier geste le condamne, lui et le reste de la famille. C'est le problème avec les déséquilibré, on ne sait jamais s'ils vont se mettre à mordre. Peut-être bien cactus et succulents sont des codes pour pieu dans le cœur et décapitation. Il n'en sait foutre rien, et le fait même de respirer lui semble être pari risqué. Et pendant qu'il glisse, fantomatique, vers la porte, faut qu'il sache, ne serait-ce que pour la faire parler, elle qui semble adorer balancer la moindre idée tordu qui germe dans son cerveau dérangé. Elle vient souvent, ou pas ? Non, pas si souvent que ça. Une fois par semaine ? Il réprime avec difficulté un gémissement plaintif en mordant sa joue de toute ses forces. Une fois par semaine, UNE FOIS PAR SEMAINE ? Depuis combien de temps ? Il calcule, il tente de se souvenir de cette fois, où ils se sont croisés à la sortie du restau. Ça a commencé à ce moment-là ? Avant ça ? Sa respiration s'accélère, et chaque bouffée d'air avalée semble contaminé par quelque chose de très dangereux, incolore, inodore, mais aussi mortel qu'un poison. Il y a d’autres personnes qui vivent ici, elles pourraient avoir peur de moi. D’ailleurs, tu devrais leur dire que je suis là, comme ça je pourrais venir plus souvent. Sans déc'. Il veut se foutre le feu d'entendre ça. Il se contente de sourcils haussés faussement intéressés par ce qu'elle raconte pour essayer de camoufler son état de choc traumatique avancé. Et puis t’as pas répondu à mes questions, Samih. C’est qui ces gens ? Tes colocataires ? Y a ton collègue au boulot, JJ ? L'entendre parler de JJ, encore, lui fait louper un battement de cœur. Cette fois il s'empare de la poignée d'un geste décidé, toujours sans la lâcher du regard. Elle est comme ces bêtes sauvages. Si on leur tourne le dos, elle vous bondisse dessus et vous êtes mort. Qu'est-ce que tu sais de JJ ? Elle a l'art de poser des questions qui en amènent d'autres. Mais il sait bien qu'il ne peut éviter de répondre à son tour, ne serait-ce que pour les protéger. Alors il ajoute, dans la hâte, sans trop savoir s'il s'agira de la bonne réponse : Mes frères et sœurs. Ce sont rien que mon frère et mes sœurs. On ne peut pas vraiment dire qu'il y a un air de famille. Et peut-être qu'elle vivra ça comme un mensonge impardonnable. Il n'en sait rien, avale sa salive, retient sa respiration, attend de voir si une déflagration arrive. Mais rien, il croit. Alors il prend son courage à deux mains, obnubilé par la veste qu'elle lui a piqué. Avec toute la prudence du monde, il entame sa folle expédition. Safari en pleine jungle, ultra concentré sur chaque pas qui le rapproche de cette folle dingue qui le regarde avec des yeux débordant de quelques choses en fusion, comme de la lave, une chose qu'il ne faut pas toucher, car si on le fait, on meurt. Elle ne cille même pas. Je peux t’en acheter une autre si tu veux. Elle est si importante que ça, celle-ci ? Très, très importante. Qu'il répond du tac au tac, trop concentré pour ne pas le faire, trop concentré sur chaque centimètre qui le rapproche d'elle. Il dit ça dans un susurre avant de lui demander ce qu'elle fout ici, comme si connaître la raison de sa folie allait l'aider à la rendre moins terrifiante. Je te rendais visite, comme tu m’as demandé. C'est tout l'inverse, il est encore plus effrayé. Il est déstabilisé par cette réponse qui semble pourtant si sincère. Cligne plusieurs fois des yeux. C'est toi qui lui a dit de venir ? Quoi ? T'es malade ? Parce que c'est pas moi. Cette meuf est dingue, y a pas besoin que l'un de nous ait demandé quoi que ce soit. Perdu dans une discussion intérieure, il ne voit pas la main se lever pour effleurer sa joue. C'est le même effet qu'une balle en pleine tête. Sam saute en arrière, fou de terreur et se plaque contre le mur, à bout de souffle, bercé par le rire lutin de la sorcière, qui pénètre dans ses tympans à coup de marteau-piquer.

Ce que tu peux être rigolo. Tu voulais un bisou ?
Au secours, faut le sortir de là.

Et elle s'approche à nouveau. Recule, sorcière ! Qu'il aimerait crier. Mais il est paralysé sur place, et quand elle l'effleure il pense se désintégrer sur le champ. Au final elle le chatouille une seconde, il se contorse dans tous les sens en lâchant un genre de AaaaAaaarg étranglé, recule, bute à nouveau contre le bureau, et fait même tomber quelques bibelots. Je vais voir dans les autres chambres, il y a peut-être une brosse chez les filles. QUOI ? Non, non, non, non, non ! Coup d'électricité qui le sort de sa torpeur. Il est persuadé qu'elle les tuera avant de se brosser les cheveux, recouverte du sang de ses victimes. Mais Kassidy a déjà disparu par la porte, et une vague glacée s'abat sur Sam qui s'élance à sa poursuite. Non, non ! Kassidy, je t'en pries… elles… elles ont pas de brosse j'te… qu'il chuchote du plus fort qu'il peut, terrifié à l'idée qu'un des Kids puissent se pointer et tomber nez à nez avec son démon personnel. Mais la chambre en face de celle de Sam, c'est celle de Daire. Désespérément vide. Soulagement, même s'il n'aurait jamais pensé que de savoir cette chambre déserte serait pour lui une bonne nouvelle un jour. Kassidy est déjà dans la pièce, bordélique, comme si Daire l'avait quitté hier. Au milieu du couloir Sam l'observe de dos. Il pourrait l'attraper, la bâillonner, l'entreposer dans le garage de Daire, l'y oublier. Ouais, ouais ça c'est un plan. Le seul point noir, c'est qu'il n'est pas totalement sûr d'avoir le dessus sur elle. Tu sais quoi, je crois… je crois bien que y a une brosse dans cette chambre. Dans l'armoire non ? Ou… ou la commode. Qu'il prononce avec un peu plus de consistance. Mais il en profite juste pour s'éloigner à reculons. Un pas, deux pas, trois pas. Quand il est dans l'angle mort, il en profite pour se retourner et partir en courant jusqu'à l'escalier qu'il dévale à toute allure. Si vite qu'il dérape et loupe la dernière marche, s'écrase sur le plancher du rez-de-chaussée, une main agrippée à la rampe. PUTAIN DE MERDE ! Assit par terre, le visage tordu de douleur, la bouche ouverte pour lâcher un hurlement muet, les mains autour de sa cheville en feu qui a tapé contre la marche. Mais pas le temps de s'apitoyer trop longtemps, surtout pas. Il jette un coup d'œil à l'escalier et se redresse difficilement.

Putain j'te jure, je sais pas où tu l'as trouvé celle-là, mais bravo putain. Bravo ! Il chuchote.
Euh, en quoi ça serait ma faute encore ?
C'est clairement pas de la mienne.
Je trouve que tu surréagis un petit peu, si ça se trouve Kassidy est juste… excentrique et même pas vraiment dangereuse.

Mais Sam n'est pas du tout de cet avis, et il fulmine en s'écrasant contre la commode. Dernier tiroir, entre les plaids. Le flingue est là. Le même avec lequel il a tué Seven, juste quelques jours plus tôt. Drôle de sensation contre les côtes. Il attrape l'arme froide, qui pèse si lourd dans sa main. Ses doigts se sont mis à trembler pendant qu'il tente de se souvenir de comment on vérifie le chargeur. Quand enfin il y arrive, forcément, c'est vite.

Putain de merde, putain, putain, putain…
Calme-toi un peu tu veux.
Que j'me calme ? Que j'me calme putain ? Tu sais où y a des balles toi ?

Non, il ne sait pas. Sam commence à paniquer et vider tous les tiroirs de commode, et puis à ouvrir en grand les armoires, et y a son cœur qui bat de plus en plus fort. Il fonce jusqu'à la cuisine, l'arme dans la main, ouvre tous les placards, paniqué.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMar 21 Avr - 18:36

« Qu'est-ce que tu sais de JJ ? » Presque rien. Son nom lui a été murmuré il y a longtemps par le patron de Samih. Elle n’a pas pris le temps de chercher plus d’informations sur lui, accaparée par les frasques de Seven. Peut-être a-t-elle un peu négligé Sam, ces derniers temps. Une erreur à laquelle elle remédiera sous peu, lorsqu’elle aura réussi à imposer sa présence dans cette maison.

Samih n’attend pas qu’elle réponde. Ses pensées se précipitent sur sa langue trop vite. Il est plus nerveux qu’elle. C’est presque touchant, le fait qu’il soit tellement gêné par sa présence. « Mes frères et sœurs. Ce sont rien que mon frère et mes sœurs. »

Kassidy fronce les sourcils. Cette explication n’est pas particulièrement satisfaisante. Ce qu’elle a vu des autres locataires ne ressemblait pas à Sam - et elle sait très bien que JJ s’appelle O’Reilly, un autre nom d’origine irlandaise. « Une famille recomposée ? » demande-t-elle sur un ton sucré, poli. Soutirer des informations n’est jamais facile, avec les hommes. Ils s’accrochent à leur vie privée, aux détails de leur existence - les secrets les plus banals sont jalousement gardés. Monsieur Greenberg cachait à sa femme qu’il fumait et le fait que Kassidy l’ait appris l’avait déstabilisé, comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’on puisse découvrir cela si facilement.

Samih a peut-être ses propres petits secrets gênants.
Comme le fait qu’il ne nettoie jamais sous son lit, par exemple.

Il est en approche, nerveux comme un chat qui va se jeter sur le canari.

« Très, très importante. » Si proche. Elle peut s’attarder sur chacun des traits de sa figure. « Pourquoi ? »

Dès qu’elle esquisse un geste, il bondit en arrière. Cette fois, il est comme le chat qu’on vient d’arroser. Kassidy s’amuse. Il la fait rire, avec ses grands gestes et ses grands yeux et ses grands mots.

Mais elle a toujours des saletés dans les cheveux et une curiosité maladive. Lorsqu’elle pose une question sur les autres chambres, Samih se tend comme un ressort. « QUOI ? Non, non, non, non, non ! » Trop tard. Elle s’est déjà enfoncée dans le couloir, la main refermée sur une poignée de porte. « Non, non ! Kassidy, je t'en pries… elles… elles ont pas de brosse j'te… »

C’est curieux, comme réaction. Curieux et déplaisant, ce qui la pousse à accélérer le pas, pénétrer dans la pièce. Son désir de fureter et retourner est irrésistible. Ce n’est pas Sam qui l’en empêchera.

Personne ne la détourne jamais de ses pulsions.

« Tes sœurs ne se brossent jamais les cheveux ? » demande-t-elle finalement sur un ton badin, le même qu’elle emploie depuis le début de leur conversation.

« Tu sais quoi, je crois… je crois bien que y a une brosse dans cette chambre. Dans l'armoire non ? Ou… ou la commode. » Bruits de pas. Samih a lâché l’information, puis il a lâché tout ce qui lui restait de courage pour s’enfuir dans les escaliers. Kassidy s’attarde dans l’armoire, dans la commode. Elle n’y trouve pas même un souvenir. Seulement de la poussière qui s’accroche à ses doigts et qu’elle frotte, l’oreille tendue en direction du rez-de-chaussée.

Le parquet grince lorsqu’elle sort de la chambre.

Samih parle tout seul.
Il est spécial comme ça, parfois.
Elle trouverait ça inquiétant si elle pouvait avoir peur de lui.

En attendant, il fait un raffut du diable. Kassidy descend lentement les escaliers pour le rejoindre, curieuse de voir ce qu’il est en train de faire exactement. Elle retrouve sa piste dans la cuisine, qu’il semble retourner pour trouver quelque chose.

Il a une arme à feu dans la main.

Immobilité placide, le temps de digérer l’information. C’est une habitude, maintenant, les flingues. Elle les voit si souvent. Entre les mains de personnes qui pleurnichent, le plus souvent - madame Greenberg ou le cambrioleur du dimanche. Samih n’a pas les yeux humides, cependant.

Qu’est-ce qu’il est en train de faire ?

Kassidy approche lentement de lui, les yeux rivés sur ce qu’il tient. Peut-être est-il en train de faire une crise. Ou alors croit-il qu’il y a un danger dans les environs dont il faut la protéger.

« Samih, » souffle-t-elle, « Tu devrais reposer ça. Je n’aime pas les armes à feu. »

Elle tend une main, comme une adulte qui tenterait de convaincre un enfant de rendre son jouet.

« Donne. Tu pourrais faire mal à quelqu'un. Qu’est-ce que tu fais avec, de toute façon ? Il n’y a aucun danger ici. Tu es en sécurité. Avec moi. »

Un frémissement.
Il y a cette sensation de fourmillement, dans son épaule - comme si la vision de l’arme avait réveillé la douleur fantôme assoupie dans l’os. Sa voix devient nerveuse, encore plus aiguë que d’ordinaire.

« Donne ! Donne je te dis ! Ça me fait peur ! »
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyJeu 7 Mai - 20:44

Comme souvent, Samih est le spectateur impuissant de sa propre déperdition. Tout s'enchaîne trop vite, il ne contrôle rien. Tout ce qu'il dit fait réagir de la mauvaise façon son effrayante interlocutrice. Et quand il tente de récupérer sa veste à capuche, la frayeur qu'il finit de le convenir de lui abandonner son précieux vêtement, aussi important soit-il pour lui. Pourquoi, qu'elle demande. Pourquoi ce vieux bout de tissu l'est tellement. La vraie question, c'est pourquoi il l'est pour elle. Mais Sam ne veut en aucun cas alimenter leur démence, ni à l'un ni à l'autre. Il ne veut pas qu'elle en apprenne davantage sur lui, surtout qu'il n'y a en réalité aucune raison pour laquelle il aime particulièrement cette veste. Elle a le simple avantage d'exister et de prendre la poussière dans ses placards ou sur ses épaules depuis longtemps. Vêtement qu'il porte quasi quotidiennement. Vêtement qui a attendu sagement dans une boite sous scellée de Coastal State Prison, parce que c'était ce qu'il portait, à son arrestation. Il l'a simplement depuis longtemps. Et c'est bien assez pour exiger qu'elle lui rende. Mais elle ne veut pas. À l'inverse, elle veut partir dans une exploration forcée de la maison, et Sam panique. Définitivement paranoïaque, persuadé qu'elle est partie éventrer la totalité de sa famille. Alors il fait comme il peut pour limiter la casse. Tout part en vrille à l'intérieur de lui, sous son apparente impassibilité. Il l'envoie vers la chambre déserte de Daire, part à reculons.

S'enfuit à toutes jambes.

C'est la panique dans la cuisine, arme à la main. Et il ne s'entend même pas s'embrouiller avec l'autre. Son cerveau est une succession de mur qu'il a lui-même érigé et qui l'enferme dans cette réalité un peu différente des autres. Parfois, tout s'écroule. Parfois, c'est normal de parler avec l'autre, à voix haute. Parce qu'il a l'impression qu'il est là, derrière son épaule, à l'intérieur de sa poitrine. Sans le voir, il l'entend, il le sent. Présence tout à fait différente de la sienne. Et il l'engueule ce soir, parce que, ouais, forcément que c'est de sa faute. Et merde, il sait pas où sont ces putains, de putains de munitions ? Parce que toi, tu sais où elles sont aussi ? C'est pas moi qui tire sur tout ce qui bouge. Ha ! Elle est bonne celle-là. Et Sam perd patience. Parce qu'il lui faudra moins de deux minutes pour s'apercevoir que la commode n'a pas de brosse, et que Sam s'est défilé. Et tout ce qu'il espère c'est qu'elle n'en profitera pas pour faire d'autres arrêts dans les chambres de ses compagnons. Il ne sait pas de quoi elle est capable, et son cerveau malade ainsi que sa longue expérience des situations qui tournent à la catastrophe lui ont appris à toujours envisager le pire.

Parce que c'est souvent le pire qui lui arrive, à Sam.

Il ne fait pas attention, trop obnubilé par la seule porte de sortie qu'il se trouve : celle de la menace. Une arme chargée est l'assurance de s'en sortir indemne. La seule arme avec laquelle il peut espérer être redoutable. Mais sans balle, sans espoir. Elle est belle celle-là, j'vais la noter. Se moque l'autre. Et ça arrache un soupir agacé à Sam. Mais quand il lève les yeux, y a Kassidy devant lui. Apparition morbide. Il sursaute en silence, paralysé quelques longues secondes, le cœur qui loupe un battement. La main sur un placard, sans oser bouger. Elle a vu l'arme. Ils se regardent. Plus d'air qui passe. Samih. Tu devrais reposer ça. Je n’aime pas les armes à feu. Sa cage thoracique monte et redescend. Y a encore un temps mort. Jusqu'à ce qu'il prenne enfin son courage à deux mains. De toute façon, foutu pour foutu. Et moi j'aime pas qu'on entre chez moi par effraction. Mais elle est autoritaire rien que par sa façon de respirer. Surtout parce qu'elle est terrifiante. Elle le terrifie en tout cas. Elle tend sa main longue et fine vers lui et il envisage chaque doigt comme si quelque chose de maléfique allait s'en échapper. Au lieu de lui donner l'arme, sa main se crispe autour du canon qu'il tient maladroitement. Il se dit qu'elle sait peut-être pas que l'arme n'est pas chargée. C'est peut-être le moment de jouer ça au bluff. Sam, calme-toi. Il peut pas se calmer. La journée a été interminable. Tout ce qu'il voulait, c'était s'écrouler dans son pieu, se faire un injection en intraveineuse, sombrer dans le coton, décoller ensuite pour l'extase, s'évanouir pour le reste de la nuit, reprendre conscience au matin. C'était la seule chose qu'il voulait. Et cette pensée l'agace, frustré de ne pas encore avoir pu prendre sa dose. Donne. Tu pourrais faire mal à quelqu'un. Qu’est-ce que tu fais avec, de toute façon ? Il n’y a aucun danger ici. Tu es en sécurité. Avec moi.

Bah c'est pas du tout l'impression qu'il a.

Son regard délavé passe de la main qu'elle tend à l'arme qui tient fermement par le canon. Canon, main, canon, main. Qu'est-ce que tu m'veux, putain ? Son débit est rapide, pressé, presque suppliant, dans le fond. Il veut juste savoir ce qu'elle a contre lui. Pourquoi elle vient ici, plusieurs fois par semaine, tapis sous son lit, lui piquer des affaires. Pourquoi elle a l'air de penser qu'ils vivent une vraie romance tous les deux, comme s'il était un pilier de son existence, sans même qu'il ne sache autre chose que son prénom. Pourquoi elle a cette impression qu'elle va le dévorer vivant, chaque fois que leur regard se croisent. Donne ! Donne je te dis ! Ça me fait peur ! Elle s'écrit soudain. Elle a… peur ? Sam fronce à peine les sourcils. Et bizarrement, ça le rassure d'un coup.

En fait, ça lui donne tout le courage du monde. Il fait glisser l'arme, si lourde, dans un bruissement métallique, le long du plan de travail. La laisse retomber au bout de ses doigts, toujours accrochés autour du canon. Il ne la braque pas, il se contente de laisser pendre l'objet pendant qu'il se tourne vers elle, fait même un pas. Il la fixe, avec tellement d'intensité dans le regard que ça suffit à l'immobiliser pour les trois secondes que ça dure. Ça lui fait peur hein ?

Sam, tu fais quoi là ?
Trop tard, il a brandi l'arme d'un coup sec et a écrasé la cross contre sa tempe. Kassidy s'écrase sur le sol et Sam peut enfin reprendre une longue, très longue bouffée d'air. Et puisqu'il a l'impression de la voir bougé d'un millimètre, il se baisse à nouveau et lui assène un nouveau coup, juste histoire d'être sûr qu'elle est bien assommé. Mais… bordel ! Il est pas en colère, il est juste étonné, l'autre. Sam lui, se sent d'un coup beaucoup mieux. Il ferme les yeux et s'appuie contre le plan de travail pour reprendre un peu ses esprits. Bon, maintenant, faut qu'il se décide sur la suite des évènements. On la largue plus loin en ville ? Ouais, ouais on pourrait faire ça. Sam considère le corps endormi de cette fille. C'est là qu'il se rend compte qu'il ne sera plus jamais serein de sa vie. Elle sait où il habite, elle sait comment entrer sans se faire remarquer. Elle lui a volé sa putain de veste. Laisse-tomber, ça n'en vaut pas la peine. Sam serre les dents. Finalement, et prudemment, toujours en gardant un œil sur elle, il s'aventure à nouveau dans le salon, dans la commode et attrape dans un tiroir du large scotch. Putaaain… se plaint l'autre. Mais Sam ne perd pas une minute. Du scotch, sur la bouche, autour des poignets et des chevilles. Une fois qu'il estime l'avoir bien attaché, il la contemple, elle ne semble pas avoir repris conscience.

Il regrette de l'avoir scotchée avant de lui avoir repris sa veste. Maintenant, il a peur de la détaché.

Il prend le pari de la laisser seule en bas une minute, parce qu'un camé aura toujours une autre priorité, vous savez. Une fois qu'il a récupéré sa petite boite en ferraille sous son lit, et qu'il a vérifié dans les chambres de chaque Kids présents qu'ils dormaient toujours bien, il redescend en trottinant, s'arrête à la moitié de l'escalier pour tendre le cou et observer si le corps est toujours à la même place. Bon, elle n'a pas l'air d'avoir bougé. T'es grave putain. Ouais, et c'est la petite voix dans ma tête qui me dit ça. Il s'approche alors prudemment de Kassidy, et l'attrape sous les bras pour la traîner dans le salon. À un moment donné, il craint de l'avoir senti remuer. Alors il lâche tout, stupide, et lève les mains en l'air, retenant sa respiration. Mais après quelques secondes, rien. Il continue donc de la traîner jusqu'au salon. Ça lui demande un effort monstre pour l'installer sur le fauteuil. T'as pas envie de m'aider par hasard ? Tu m'soules. Aussi paradoxal et impossible que ça puisse pareil, grâce à l'aide de l'autre, Sam réussi à l'installer sur le fauteuil. Il se place devant elle, la regarde. Elle saigne à l'arcade. Il se sent un peu coupable. Du coup, il attrape un vieux torchon qui traînait là, sans doute dégueulasse, et éponge un peu le sang.

Deux minutes plus tard, il est assit sur le canapé, juste en face d'elle, il l'observait. Il se demandait quoi faire. Finalement, et puisque le temps semblait s'écouler à une lenteur folle, il a sorti son attirail de parfait toxicomane. La seringue, la cuillère, la poudre, l'eau, le coton. Bah, voilà, parfait, comme ça si ça tourne mal, j'pourrais même pas t'aider. Sam ne se laisse pas déstabiliser. L'autre sait que l'héroïne le fait taire, Sam aussi. Il s'en fiche, de toute façon, il s'en ait parfaitement sorti sans son aide. Il y arrive de plus en plus vite, à préparer l'attirail. De plus en plus précisément. La seringue dans le bras, il fait tomber le garrot, appuie sur le piston. Il ne s'est pas fait une trop grande dose, juste ce dont il a besoin pour arrêter cette angoisse qui prend de plus en plus de place dans le fond de son bide.

Explosion, flash, montée, le pied. Rapide, fugace, intense. Le shoot est intense, nécessaire. Il avale sa salive, les yeux à moitié clos, s'enfonce dans le canapé, une main dans les cheveux. Il retire la seringue et la laisse rouler le long du canapé. Ça fait un bien fou. Comme un grand verre d'eau après une semaine dans le dessert. Comme un bras gangrené qu'on ampute. Sam est enfin détendu. Et c'est justement à ce moment-là qu'il croit déceler un mouvement en face de lui.

Il a un pied sur la table basse qui les séparé, et le regard un peu vague. Ce qu'il se contente de faire, c'est de la regarder un bon moment et quand il est sûr qu'elle est bien réveillée, avec les yeux ouverts, et tout et tout. Il lui lance un sourire.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMar 12 Mai - 12:49

« Et moi j'aime pas qu'on entre chez moi par effraction. » Toujours les mêmes récriminations et les mêmes complaintes, à croire que les hommes sont tous faits sur le même modèle. Ils semblent incapables de comprendre que, si elle entre, c’est parce qu’ils n’osent pas le demander. Si elle est là, c’est parce que Samih le veut. N’importe quelle oeuvre de fiction romantique avancera qu’on peut tout faire pour l’amour - et c’est donc ce qu’elle fait. Tout. Tout ce qu’il faut pour que la relation marche, pour que l’affection grandisse. Elle est prévenante avec lui, elle vient le voir régulièrement, elle chérit ses affaires et chacun de ses mots. Elle ne s’attarde pas sur ses défauts, sur ses silences et ses sursauts. Elle l’accepte et elle l’aime parce qu’il l’a voulue en premier.

C’est tout ce qu’elle demande.
Qu’on la veuille.
Qu’on l’aime.
Qu’on cesse de lui reprocher qu’elle aime en retour.

« Tu ne comprends pas, Samih. Je fais ça pour nous. »

Nous, nous, nous. Il n’y a que le nous qui compte. L’individu n’est qu’une chimère. On fait toujours plus ou moins partie d’un tout. Kassidy ne se retrouve que lorsqu’elle a une moitié. Elle pourrait être si bien, là, maintenant. Rassurée par la présence de son être fantasmé, par la sensation d’être complétée par son existence. Mais il faut que Samih gâche tout en jouant avec des armes à feu. Et il faut toujours qu’elle, elle attire les hommes à problèmes.  Monsieur Greenberg avait sa folle de femme et Samih a ses folles angoisses. Il s’effraie tout seul alors qu’il devrait être apaisé par sa compagnie.

L’arme retient son attention, lui fait momentanément oublier l’affection qu’elle ressent pour Samih. Elle sait ce que c’est, une déflagration. C’est d’abord un bruit assourdissant, puis c’est un choc. C’est la réalisation qui pénètre l’esprit et la chair. Parfois c’est la chair qui réalise en premier et, parfois, c’est l’esprit. On ressent la douleur avant qu’une pensée l’ait formulée. Vice-versa. La panique mélange souvent les deux ressentis, confond la certitude et la souffrance. Je suis sûre que j’ai mal.

Une déflagration, c’est aussi un os qui craque et un bras qui pend et une nappe écarlate sur un sol d’automne déjà rougeoyant et un bandage blanc et des dents serrées par la rage et plein d’autres choses sur lesquelles elle rive des yeux hagards, perdue dans le passé.

Kassidy tend la main.
Samih ne lui ferait pas tout ça.
Samih l’aime. On ne fait pas souffrir ce qu’on aime.
N’est-ce pas ?

« Qu'est-ce que tu m'veux, putain ? »

Il y a tellement de choses qu’elle voudrait de lui. Dis-moi pourquoi tu m’as approchée, ce soir-là, et pas une autre. Dis-moi ce que tu me trouves, en détails. Tue tous les démons de mon enfance et fais disparaître chacune de mes incertitudes. Donne moi l’amour tel qu’on me l’a décrit dans les contes de fée. Apporte moi un il était une fois et conduis moi jusqu’à un ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Dis-moi que tu m’aimes.


Mais il devrait déjà le savoir, tout ça. Parce que lorsqu’on aime, on sait. On plonge dans un regard et on en tire ce que l’autre désire. C’est si simple, ce genre de choses. Elle le fait tous les jours, lorsqu’elle croise Sam ou Seven. Elle les regarde. Elle les étudie. Et elle comprend ce qu’ils veulent d’elle, aujourd’hui.

Pourquoi refusent-ils de comprendre ce qu’elle veut, eux ?
Elle devrait peut-être appliquer les conseils de Barbra. Les éviter pour mieux attiser le désir.

Elle ne s’attarde pas sur cette idée, obnubilée par l’arme et la peur qu’elle réveille dans ses chairs. Samih ne peut pas comprendre pourquoi elle a peur, mais elle pourrait lui expliquer s’il demandait. Lui raconter l’histoire de la femme folle qui a mis le feu à sa maison d’enfance avant de tenter de la tuer. Il comprendrait sûrement, Samih, enfin. Et il se montrerait doux, enfin. Enfin.

Il n’y a pas d’enfin. Il n’y a qu’un glissement enrayé le long du plan de travail et quatre grands yeux qui se rencontrent. Le regard qu’il lui jette est tellement intense que, pendant un instant, elle se persuade que la magie va opérer. Il va comprendre. Elle aura ce qu’elle désire.

Il n’y a pas d’enfin. Il y a un coup.

Un coup, ce n’est pas un bruit assourdissant, mais c’est bel et bien un choc. C’est une réalisation qui pénètre la chair et l’esprit. Souffrance. Certitude. Je suis sûre que j’ai mal.

Et puis c’est aussi un corps qui s’écroule par terre, la chute amortie par un néant d’incompréhension. Il n’y a plus de pensée, plus de désir. Seulement un spasme musculaire involontaire et la douleur qui explose à nouveau contre la tempe. Le sang coule au niveau de l’arcade sourcilière.

Le retour à la réalité pique, gratte et chatouille. Sa tête est lourde, son corps ankylosé. Un gémissement s’étouffe contre le scotch qui lui colle à la bouche. Elle patine dans des pensées confuses, incapable de comprendre sa situation, la vision floue. Elle est assise, mais elle ne peut pas se mouvoir. Le scotch lui irrite la peau et sa tête la fait incroyablement souffrir, comme si elle allait bientôt imploser. Le sang macule jusqu’à sa joue, collant et gluant.

Samih l’a frappée.
Samih l’a attachée.

Il sourit. Là. Deux grandes prunelles dilatées qui lui dévorent les iris.

Oh, ce serait tellement beau dans d’autres circonstances. Il sourit si peu, Samih. Toujours l’air de promener le monde entier sur ses épaules, lorsqu’il ne partage pas un air de famille avec une blatte retournée sur le dos.

Mais elle a peur, alors ce n’est pas beau.

L’instinct de survie la pousse subitement à s’agiter. Kassidy frotte ses poignets, en quête d’une faille sur le scotch. Elle ne parvient qu’à se brûler la peau, les yeux humides, et lorsque les larmes commencent à couler elle se rabat finalement sur sa bouche qu’elle libère laborieusement du bout de deux doigts. Le scotch laisse une sensation de fourmillement sur ses lèvres.

Elle a envie de se recroqueviller sur elle-même et de se bercer d’avant en arrière comme un enfant, mais tout le scotch rend cela impossible. Elle se contente donc d’imprimer un mouvement de balancier du dos. Avant. Arrière. Tentative d’irriguer le cerveau pour qu’il retrouve un fil de pensées cohérentes. La douleur pompe toujours l’attention de sa tête, tandis que les larmes tombent à grosses gouttes sur ses joues.

« Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? »

Un mouvement de balancier plus fort que les autres manque de la jeter par terre.

« Je suis toujours gentille avec toi… Je viens te voir… Je viens te parler… J’essaye de te faire plaisir… »

Kassidy tire sur le sweat qu’elle porte du bout des doigts, comme si elle tentait de le retirer. Le sang a imbibé jusqu’au tissu noir.

« Tiens… Tu veux que je te le rende ? Je le prendrai plus. Tu ne vas pas me frapper, n’est-ce pas ? Je ne mérite pas d’être frappée. Je m’en vais, si tu veux. Tu es bizarre, aujourd’hui. »
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyLun 25 Mai - 13:50

Il prend le temps de l'observer. Chaque petit soubresaut de biche effrayée, chaque mouvement paniqué, pendant qu'elle reprend peu à peu conscience. Il est là, just devant à lui balancer son sourire fadasse avec ses paupières qui tombent toutes seules. L'héroïne c'est génial, l'héroïne c'est le pied total. Il a l'impression que ses pensées sont enfin claires, maintenant que tout ce qui les parasite d'habitude flotte dans un lac noir et sombre d'anesthésie. Il a le temps de la regarder, de vraiment l'observer. Comme un observe prudemment un insecte pour en avoir moins peur. Et là, avachi sur ce canapé, le pied nonchalamment posé sur la table basse et les bras le long de son corps flasque, il se sent tellement en sécurité. Ça vient aussi du fait qu'elle est ligotée sur le fauteuil d'en face. Elle s'agite, effrayée par la situation. Bah ouais, ça fait jamais plaisir d'être pris à son propre jeu, Kassidy. Sam le pense mais ne dit rien, il continue de la regarder pendant qu'elle retire doucement le scotch qui lui scelle ses lèvres. Et quand enfin elles sont libres, elle n'attend pas pour demander, comme n'importe quel otage le ferait : Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? Sam hausse les sourcils et la fixe pour attirer son regard et là, tout doucement, il lève un doigt devant ses lèvres (ça semble prendre un temps infini) et échappe dans un soupir un très long : Ccccchhhhhhuuuutt… ils dorment en haut. Et il lui sourit à nouveau, très apaisé d'un coup. Mais elle continue de se contorsionner dans tous les sens comme si le scotch allait miraculeusement céder. C'est peut-être le cas, et un Samih sobre s'en inquièterait et remettrait dix tours d'adhésif pour être sûr que non. Mais là, il a confiance, le scotch va tenir. Ils sont bien là, tous les deux. Ce canapé est d'ailleurs particulièrement confortable. Plus confortable que celui qu'ils avaient à Savannah. Tiens, c'est la première fois qu'il fait un compliment sur leur nouvelle vie à Détroit. Qu'on est bien ce soir.

Kassidy, elle a pas l'air bien. Elle s'est même mise à pleurer. Sam balance sa tête en arrière contre le dossier du canapé, sans la lâcher des yeux, très peu concerné par ses sanglots, et ses justifications incohérentes : Je suis toujours gentille avec toi… Je viens te voir… Je viens te parler… J’essaye de te faire plaisir… Il arque un sourcil, sans vraiment comprendre où il veut en venir. Et tout ce qu'il demande, c'est de comprendre. Sam n'est pas comme le reste du monde, mais il a appris à connaître ses ennemis (comprenez tous les êtres humains de cette planète). Il arrive généralement à savoir ce qu'ils veulent, ce qu'ils vont faire, comment quelqu'un de normal réagit généralement dans telle ou telle situation. Connaître les gens ça aide à en avoir le moins peur possible, à les éviter, à tracer sa route sans être emmerdé. Parce que c'est ce qu'il a toujours cherché à faire dans sa vie : ne pas être emmerdé. Ni à l'école, ni pendant l'adolescence, ni jamais. Si Sam pouvait rester toute la journée assit sur son cul à attendre que le jour passe, il le ferait. Il est parfaitement heureux chez lui, entouré de son clan, avec de la drogue, de la bière et un bon jeu vidéo. Le problème avec Kassidy, c'est que son discours n'a rien de logique. Sa façon de réagir n'a rien de logique. Rien ne fait sens chez cette fille, qui continue de couiner. Maintenant elle tire comme une désespérée sur la veste à capuche qu'elle porte. Sam fronce un peu les sourcils et fixe désormais ses mains. Elle va finir par l'abimer, à tirer comme ça dessus. Tiens… Tu veux que je te le rende ? Je le prendrai plus. Tu ne vas pas me frapper, n’est-ce pas ? Je ne mérite pas d’être frappée. Il esquisse un nouveau sourire, toujours les yeux fixés sur les mains de la brune, et cette veste. Elle le vole, elle rentre chez lui sans lui dire, et lui il n'a pas le droit de la frapper et de la garder en otage. Ça semble pas très équitable. Je m’en vais, si tu veux. Tu es bizarre, aujourd’hui. Elle a attiré son attention. Il lève à nouveau son regard vers elle et la considère encore de longues secondes. Tout est ralenti chez lui quand il prend de l'héroïne, tout va extrèmement lentement, tranquillement. Il ne se presse pas de toute façon, ils ont toute la nuit devant eux.

J'crois qu'il faut qu'on améliore la réciprocité de notre relation. Qu'il lâche soudain, naturellement. Sans s'en apercevoir vraiment, il utilise encore les mêmes codes qu'elle. Elle qui parle en "nous", qui s'invente quelconque relation avec lui. Maintenant qu'il est libéré de la terrifiante idée qu'il va mourir dans la seconde si il reste dans la même pièce qu'elle, il peut enfin penser au dialogue. Il attrape la télécommande posée à côté de lui sur le canapé et se met à l'observer d'un air détaché. C'est vrai quoi, toi tu sais où j'bosse, où j'vis, avec qui, tu viens chez moi, tu voles mes affaires… moi… bah moi je sais juste ton nom, et dès que j'te fais quoi que ce soit, tu me fais une scène. Il lui lance une œillade, prend une grande inspiration et laisse à nouveau sa tête partir lourdement en arrière, la télécommande tombe sur ses genoux. Après, faut que j't'avoue un truc… Qu'il commence, décomplexé. Il est secoué d'un rapide rire et commence à tapoter les poches de son jean d'un geste extrèmement lent pour sentir où est son paquet de cigarette. C'est particulièrement laborieux de le sortir de sa poche, et il continue de parler en même temps : … J'suis paranoïaque. Non, vraiment. C'est maladif chez moi. Jamais il n'aurait avoué quelque chose de pareil en temps normal, mais après tout, Kassidy a l'air plutôt attaquée elle-même. Enfin le paquet de cigarettes est sortie de sa poche, il en glisse une entre ses lèvres après deux essaies à virer à côté. Il reste avachit, la tête en arrière et fixe maintenant le plafond tout en allumant cette cigarette. Du coup, j'ai vraiment l'impression que tu vas me tuer. Ce genre d'angoisse, au plus profond de ses tripes qui lui hurle que Kassidy est une sorcière qui va le réduire en bouilli. Il inspire une large latte de nicotine. L'expire et se noie dans un nuage de fumée, et puis il redresse juste sa tête pour la regarder, l'air fataliste : Donc, j'fais quoi ? J'te tue le premier ? Il hausse les sourcils comme s'il attendait vraiment à ce qu'elle donne son avis. Se redresse tout entier et repose désormais ses coudes sur ses cuisses. Il n'arrive pas à se tenir tout seul droit. Il tourne la tête et observe le salon dans lequel il sont, et la tâche un peu rougeâtre sur le parquet. Tout le sang de Seven Popescu qu'il a essayé tant bien que mal de nettoyer. L'angoisse que ça lui a apporté ensuite, la parano encore plus forte. Il commence à se masser les tempes avec sa main qui tient la cigarette soupire. Non, c'est chiant. Et si tu m'dis que tu me laisseras tranquille, comment j'pourrais te croire ? Après tout ça fait des semaines que tu viens ici quand que je le sache. Il tourne à nouveau la tête vers elle, réellement embêté, complètement défoncé. Donc tu vois Kassidy, j'espère vraiment que t'as un truc super rassurant à me dire. Et là il émet un petit rire fatigué.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMer 27 Mai - 12:05

« Ccccchhhhhhuuuutt… ils dorment en haut. » Ils ? Elle n’a entendu personne lorsqu’elle est entrée. Personne d’autre que Samih, lorsqu’il a fait les premiers pas qui le mèneraient jusqu’à sa chambre et les précipiteraient dans cette situation catastrophique. S’il y a quelque chose en haut, actuellement, c’est peut-être des courants d’air au plafond. Parce qu’elle a bien Samih devant elle, en chair et os, mais qu’elle n’a affaire qu’à une sorte d’écho de lui-même, moins effaré mais plus lent, les pupilles dilatées, presque béat.

Il a du plaisir chimique distillé dans les veines.
C’est ce qu’elle voudrait être.
Sa drogue.

Kassidy se tortille, tente de défaire le scotch qui la maintient en place. Elle ne parvient qu’à se brûler un peu plus la peau. Ses yeux sont eux-aussi cuisants, débordants des larmes salées qui irritent, glissent le long de ses joues. Cette soirée est un désastre. Elle n’aurait jamais pu se douter que Samih réagisse avec une telle violence. Monsieur Greenberg n’avait jamais vraiment mis la main sur elle. Les rares fois où ils s’étaient confrontés l’un à l’autre, il lui avait surtout parlé de cette voix ferme et exagérément articulée que prend le professeur pour l’enfant récalcitrant, comme si elle avait du mal à comprendre ce qu’elle venait de faire et qu’il devait le lui expliquer.

Elle sanglote en vain. La tête de Samih tombe et son indifférence avec elle, comme si sa détresse lui importait peu. Ses prunelles dilatées sont toujours rivées sur elle. Il la regarde peut-être plus maintenant que depuis qu’ils se connaissent.

Et ce sourire dérangeant, comme s’il était déplacé sur sa figure, griffonné là par la main maladroite d’un enfant. On pourra l’effacer dès que l’héroïne aura quitté ses veines, et retrouver cette mine accoutumée, celle qui ressemble à un animal pris entre les deux phares d’une voiture.

« J'crois qu'il faut qu'on améliore la réciprocité de notre relation. » Kassidy se redresse, les yeux exorbités. Elle joue encore avec le scotch qui lui lie les mains. « C'est vrai quoi, toi tu sais où j'bosse, où j'vis, avec qui, tu viens chez moi, tu voles mes affaires… moi… bah moi je sais juste ton nom, et dès que j'te fais quoi que ce soit, tu me fais une scène. » Ses sourcils se froncent. Est-ce que ce serait ça ? Un caprice d’amoureux qui n’en a pas assez ? L’idée la ferait fondre si elle n’était pas déjà en train de se liquéfier de peur. Les tremblements diminuent cependant. Son regard s’aiguise, presque rapace, et se fige sur Samih. Elle cherche à comprendre.

« C’est pas comme si t’essayais vraiment de me connaître. T’es toujours en train de fuir tout le monde, comme si t’avais peur qu’on en apprenne plus sur toi. »

Le crâne de Samih roule à nouveau en arrière, comme si la marée emportait le courant de ses pensées.

« Après, faut que j't'avoue un truc… » Kassidy se tend. Les confessions de Samih sont rares, sinon inexistantes. Elle est prête à recevoir celle-ci comme s’il s’agissait de l’eucharistie. « … J'suis paranoïaque. Non, vraiment. C'est maladif chez moi. »

… Ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait.
Elle se renfrogne, les sourcils froncés.

Samih lutte contre une cigarette qu’il parvient finalement à allumer.

«  Du coup, j'ai vraiment l'impression que tu vas me tuer. » Un petit bruit indigné s’échappe aussitôt de ses lèvres. « Mais pourquoi je voudrais te tuer, puisque t’es mon amoureux ? C’est vous tous qui êtes bizarres, au bout d’un moment ! Dès qu’on vous aime, on dirait que vous êtes en danger de mort ! C’est moi qui suis en danger, tout le temps ! C’est moi qu’on a déjà essayé de tuer parce que j’aimais quelqu’un ! Et c’est moi qui suis attachée à un fauteuil ! » Et elle ponctue son propos d’un cabrement violent, qui parvient à détacher l’un des bouts de scotch qui lui maintenait les mollets. Le reste demeure en place, mais sa furie grignote peu à peu ses liens.

« Si t’es paranoïaque, c’est pas ma faute ! Moi je t’aime et je veux que t’aider ! »

« Donc, j'fais quoi ? J'te tue le premier ? »

La question tombe et la rend muette aussitôt, la bouche encore entrouverte, les yeux exorbités. Elle le fixe comme si elle cherchait à déterminer s’il est sérieux. Difficile de le dire, au vu de son état actuel. L’héroïne peut faire tenir les meilleures promesses, tout comme elle peut faire oublier les pires aveux.

« Mais puisque je te dis que je ne veux pas te tuer ! Et qu’est-ce que tu gagnerais, en me tuant, exactement ? Je serais morte alors que je suis une des personnes qui t’aime ! Tu serais dans les ennuis avec la police parce que, crois-moi, ça passerait pas ! Et puis il est pas question que je finisse enterrée dans ton jardin ! »

Mais les yeux de Samih sont à la dérive. Kassidy suit son regard, tombe sur une tache d’un rouge délavé sur le parquet. Elle se crispe, submergée par un horrible pressentiment, et glapit :

« Qu’est-ce que c’est que ça ? T’as déjà tué quelqu’un, Samih ? »

Encore passé à autre chose.

« Et si tu m'dis que tu me laisseras tranquille, comment j'pourrais te croire ? Après tout ça fait des semaines que tu viens ici quand que je le sache. » Ses lèvres se pincent. Elle grommèle tout bas, observe à nouveau la tache brunâtre. Un rare élan de lucidité lui sort de la bouche à contre-cœur. « Oui… Bon… J’aurais peut-être dû te demander ton avis… Mais je voulais te faire plaisir en te faisant la surprise… »

« Donc tu vois Kassidy, j'espère vraiment que t'as un truc super rassurant à me dire. » Un filet de rire s’essouffle dans les airs. Kassidy détache laborieusement les yeux du parquet, remonte jusqu’à sa figure. Le silence s’étend alors qu’elle joue encore avec le scotch qui lie ses mains. Ses pensées ne sont pas cohérentes. Mise sur la sellette, elle est traversée par mille et uns propos à peine formulés, qui lui semblent tous insensés. Il faudrait qu’il puisse voir dans son esprit, tout ce qui déborde, toutes ces pensées infernales, toutes ces pulsions constantes. Mais il ne peut pas, ce qui la fait redoubler de chagrin. Ses épaules convulsent, ses larmes roulent à grosses gouttes. Sa propre tête tombe en arrière, le temps de pleurer comme une enfant, en geignant et en hoquetant, la morve au bout du nez.

Lorsqu’elle retrouve son souffle elle a les pommettes rouges, les cils collés.

« Je… Je n’ai pas envie de te tuer… Je n’ai pas envie de te faire du mal… »

Elle renifle.

« Tu ne comprends pas, Samih… Si toi t’es addict à… À ce truc là, l’héroïne… Moi je suis addict à l’amour… J’en ai besoin pour vivre, et toi tu m’aimes… Alors je viens chercher ma dose, c’est normal… Tu comprends ? Pourquoi je voudrais te faire du mal ? Est-ce que tu voudrais détruire ton stock de drogue, toi ? »
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Samih Scully
Samih Scully

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sweetness, i was only joking ; samih  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyLun 15 Juin - 20:06

Cette situation est définitivement surréaliste, et l'héroïne aide simplement à la prendre avec une très grande distance. Comme si ce n'était pas vraiment réel. Avec l'héroïne, on flotte. Tout est rassurant. Et c'est si calme dans sa tête. Plus aucune voix, plus rien, plus de bruits parasites qui lui filent des migraines. Le simple sensation d'être seul au monde. Enfin, seul avec cette fille bâillonnée sur le fauteuil d'en face. Même ça n'est pas vraiment effrayant, et quand elle lui balance simplement que c'est lui, au fond, qui fait rien pour la connaître, Sam prend ça avec un calme olympien, rien d'autre qu'un sourire un peu surpris. Fuir les autres, il l'a souvent fait, il ne peut pas le nier. Ils sont tous une menace potentielle. Assez ironique de se dire que ceux dont il a le moins peur sont des inadaptés violents. Mais les Kids sont sa famille, et pour une raison inconnue, il n'y a qu'avec eux qu'il se sent parfaitement en sécurité. Alors il lui avoue, sans honte, après avoir allumé avec des gestes trop lents une cigarette, qu'il est paranoïaque. C'est pour ça qu'elle est ligotée sur son fauteuil : parce qu'elle pourrait le tuer à tout moment et que maintenant que cette idée s'est infiltrée dans son crâne, elle ne pourra plus jamais en ressortir. Elle émet un genre de petit cri comme s'il venait d'insulter son ancêtre (sans doute une sorcière brûlée sur une bûcher). Et elle rétorque immédiatement, pour corriger l'affront qu'il vient manifestement de faire : Mais pourquoi je voudrais te tuer, puisque t’es mon amoureux ? Pause, quoi ? Sam émet immédiatement un genre de petit bref, sous le coup de la surprise, les sourcils d'haussés. Quoi, comment ça son amoureux ? C'est bien la première fois qu'on le qualifie de la sorte. Encore plus par une fille qu'il ne connait objectivement pas. Il prend une nouvelle taffe, plisse un peu des yeux, essayant de se concentrer sur la suite, puisque ça semble soudain très intéressant. Mais se concentrer sous héroïne, c'est comme essayer de rattraper de l'air avec ses doigts. Fastidieux et impossible, mais pas tellement désagréable. Rien ne l'est vraiment. Il flotte, on a dit. C’est vous tous qui êtes bizarres, au bout d’un moment ! Dès qu’on vous aime, on dirait que vous êtes en danger de mort ! C’est moi qui suis en danger, tout le temps ! C’est moi qu’on a déjà essayé de tuer parce que j’aimais quelqu’un ! Et c’est moi qui suis attachée à un fauteuil ! Trop d'infos. Beaucoup, beaucoup trop d'informations en une seule tirade. Sam n'en voit pas le bout, et tous les mots qu'elle prononce danse dans son cerveau. Il aimerait qu'on l'aide à organiser tout ça, et d'un autre côté il s'en fout complètement. Des 'vous', des 'on a essayé de tuer'. Kassidy n'en semble pas être à son coup d'essai, et peut-être que le lit de Sam n'est pas le premier sous lequel elle se cache. Sans doute pas. Genre d'être maléfique qui se déplace de sommier en sommier manger ses proies dans leur sommeil. C'est drôle, un peu. Sam arque un sourcil et recommence à ricaner d'un air absent. Incapable de réagir à toutes ces révélations. Pourquoi, il devrait. Elle pense qu'il est son amoureux. Peut-être bien qu'elle est celle de l'autre. Sam fait une petite moue et se perd dans ses pensées un instant. Il ne s'est jamais dit que l'autre pouvait avoir des sentiments autre que cette rage qui pulse au fond de son corps. Il ne semble pas vraiment réel. Il est dans sa tête, il ne peut pas exister. Et pourtant, quand on y pense, il existe au moins autant que Sam. Peut-être bien que c'est Sam qui n'existe pas. L'œuf et la poule, ce genre de théorie. Depuis quand l'autre existe, depuis quand lui, existe ? Est-ce que l'autre a toute une vie dont Sam ignore tout ? Est-ce que l'autre a une petite copine ?

Ce genre de questionnement rendrait Sam tellement dingue qu'il pourrait se jeter d'une fenêtre, en temps normal. Il partirait dans une crise d'angoisse impossible à calmer. Il a déjà fait ça.

Mais là, il flotte.
C'est agréable. Tout doux. Ces questions virevoltent dans son esprit comme une brise printanière. C'est drôle de se dire que l'autre a peut-être une copine. Il lui demandera, quand il reviendra. Kassidy a une drôle de tête. Sam n'aurait pas penser que c'était son genre. Le genre de qui? De lui, d'eux. C'est marrant tout ça.

Ses yeux ont roulé dans leurs orbites, et Sam s'est enfoncé sans s'en rendre compte dans le canapé, comme s'il fusionnait avec lui. Il est ramené à la réalité par les froissements du scotch et la voix de la sorcière qui s'élève à nouveau. Il baisse les yeux vers elle et voix la cendre tomber de la clope qu'il a entre ses doigts jusqu'au canapé, brûlant doucement le vieux tissu, formant une fois de plus un petit trou avant de s'étouffer toute seule. Si t’es paranoïaque, c’est pas ma faute ! Moi je t’aime et je veux que t’aider ! Elle l'aime. Pourquoi ? C'est la première question qui lui vient, naturellement. Pourquoi elle l'aime ? Personne ne l'aime. Pas de cette façon là. Les kids l'aiment autrement, comme un grand frère, un père. JJ c'est peut-être un peu différent, ils sont liés jusqu'à la moelle, mais il ne l'aime pas comme ça. Trixia ne l'aimait pas non plus, il l'a compris depuis le temps. Et puis Daire… (et sous héro, ça ne fait plus si mal de penser à elle). Daire n'a jamais été foutu de lui répondre quand il lui a fait sa déclaration. Elle ne l'a jamais aimé, personne ne pourrait jamais l'aimer comme ça. Alors pour elle, si ? Elle est vraiment pas nette, ça se confirme de seconde en seconde. Sam n'est qu'un symptôme d'une folie non-diagnostiquée.

Et c'est ce qui l'amène à penser qu'elle va bel et bien le tuer.
Alors quoi, comment il se sort de cette situation ? L'idée de la tuer le premier lui traverse l'esprit et ses lèvres en accouchent sans vraiment mettre de filtre. Sans non plus réfléchir son regard vitreux se pose sur la tâche rouge qui semble tellement flashy sur le bois, maintenant qu'il y fait vraiment attention. Macha n'a pas vraiment dû faire bien son job. Ou c'est juste parce que c'est Seven. Parasite parmi les parasites, qui disparaitra donc jamais du paysage. Kassidy se défend comme elle peut, morte de peur. Mais puisque je te dis que je ne veux pas te tuer ! Et qu’est-ce que tu gagnerais, en me tuant, exactement ? Peace of mind. Qu'il répond machinalement. Je serais morte alors que je suis une des personnes qui t’aime ! Tu serais dans les ennuis avec la police parce que, crois-moi, ça passerait pas ! Et puis il est pas question que je finisse enterrée dans ton jardin ! Elle se défend, par-dessus sa voix, sans doute qu'elle ne l'a même pas entendu. Sans doute que ses arguments auraient du sens s'il n'avait pas pris de l'héroïne. La paranoïa de se faire chopper par la police plus forte que celle de se faire tuer par cette fille. Mais là, il n'est pas du tout inquiet. En fait, la seule chose qu'il se dit, c'est qu'il ne l'enterrerait pas dans le jardin, sans doute qu'il la brûlerait. Ça ferait plaisir à JJ, ça.

Qu’est-ce que c’est que ça ? T’as déjà tué quelqu’un, Samih ? Quoi, ça ? Qu'il se dit en glissant à nouveau son regard vers le fauteuil qui gigote de peur. Il comprend avec cinq secondes de décalage qu'elle parle de la tâche de sang sur le parquet. Et il ne répond pas. Pas assez con pour avouer son meurtre à cette tarée, ou simplement trop distrait. Nouvelle taffe de cigarette, nouvelles cendres qui s'écrasent contre le tissu moisi.

Il a de bonnes raisons de vouloir la tuer et de ne pas la croire sur parole. Et étrangement, elle semble le reconnaître, à sa manière. Oui… Bon… J’aurais peut-être dû te demander ton avis… Mais je voulais te faire plaisir en te faisant la surprise… Il fait un genre de moue, pas tellement convaincu. Oh. Tu voulais me faire la surprise. Qu'il répète d'une voix extrêmement lente, détachant chaque mots d'une manière peu naturelle, et il se met à nouveau à rire avant de reprendre une latte. Se passe encore quelques secondes avant qu'il n'ajoute : En quoi c'est une surprise, si j'sais même pas que t'es là ? Il ne dit pas ça de manière agressive, surtout amusée, et interloquée. Et, en plus, tu me piques mes affaires. Et son regard se pose sur sa veste à capuche qu'il a vraiment très envie de récupérer, là, tout de suite.

Elle s'est mise à pleurer. Elle a l'air d'une fillette au cœur brisée plus qu'à une vieille sorcière démoniaque maintenant. Sam la regarde, perplexe. Elle sanglote, tente de le convaincre, mais à nouveau les mots se mettent à danser, de manière plus rapide, plus confuse. Infernale à analyser. u ne comprends pas, Samih… Si toi t’es addict à… À ce truc là, l’héroïne… Moi je suis addict à l’amour… J’en ai besoin pour vivre, et toi tu m’aimes… woo ! Alors je viens chercher ma dose, c’est normal… Tu comprends ? Pourquoi je voudrais te faire du mal ? Est-ce que tu voudrais détruire ton stock de drogue, toi ? Il fronce les sourcils et d'un coup, il se lève. Enfin, c'est assez laborieux, mais il se lève et il la regarde, complètement paumé. De quoi elle cause, là ? D'addiction, de stock de drogue, de dose, d'amour. D'amour ? Sam se baisse en avant pour écraser son mégot dans le cendrier et s'approche du fauteuil, se plante devant elle. Il a dû mal à marcher, c'est un peu chancelant, mais finalement, il s'accroche aux accoudoirs et plante son regard vague dans le sien, avant de sortir d'une voix parfaitement neutre : Je t'aime pas. Il ne la connait même pas, et les deux seules expériences qu'il a vécu en sa compagnie ont été marquées par une angoisse totale. J'sais pas c'que t'as, ton histoire d'addiction là… c'est… c'est pas d'l'amour c'est… Sa phrase ne se termine pas. L'obsession qu'elle a manifestement pour lui n'est pas de l'amour, tout comme le sentiment que Sam ressent après une injection n'est pas du bonheur. Ce ne sont que des illusions. Même ça ne rend pas ça moins jouissif. L'héroïne fait ressentir à Sam un sentiment de plénitude qu'il n'a jamais eu naturellement.

Sam expire longuement et se redresse, s'étire en arrière et se passe les deux mains devant le crâne. Il n'arrive pas à prendre une décision et ça le fatigue. Il n'a pas beaucoup d'énergie. Finalement il se laisse tomber assit sur la table basse en face de Kassidy. Tu dis que tu m'aimes, mais au final t'es juste bizarre… et sans doute folle. C'est pas grave mais… mais peut-être que demain tu m'aimeras plus, t'aimeras le voisin. Avant je prenais de l'oxy, maintenant je prends de l'héroïne. Les toxicos, on peut pas leur faire confiance, tu vois ? Et on sait jamais vraiment ce qu'ils vont faire. Il penche la tête sur le côté. En clair, ça m'aide pas beaucoup ce que tu dis.
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Kassidy Lee
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMer 17 Juin - 21:32

« Pourquoi ? » Un seul mot. De trop nombreuses implications.

Kassidy le fixe. L’angle de sa mâchoire, la lourdeur de sa paupière, la détente momentanée des traits sous l’impulsion de l’héroïne. La réponse n’est pas cachée sous ses cils, couvée par ses paupières ou enfoncée dans le néant de sa pupille. Il n’y a rien d’écrit, rien d’évident, si ce n’est sa présence.

Samih est là. C’est suffisant pour qu’elle l’aime.

Il est là.
Elle ne cherche rien d’autre.

Pas de points communs, pas d’attraction particulière. L’amour est instinctif, chez elle. Il se précipite dans ses veines comme un loup après sa proie. Repue, elle aurait toujours le réflexe de chasser ce qui la désire. C’est inlassable et c’est épuisant, comme la sempiternelle course poursuite de la Lune et du Soleil.

Elle a la sensation que Samih l’accule. Comme s’il fallait une réponse - une bonne réponse, argumentée, justifiée, réfléchie. Comme s’il remettait en question ses sentiments. Kassidy plisse les yeux, remue un peu plus. Elle tressaute par intermittence, comme si elle se trouvait sur une chaise électrique frissonnante d’anticipation.

« Comment ça, pourquoi ? Ça se justifie pas, l’amour. Je t’aime et puis c’est tout. Tu crois qu’une maman se demande pourquoi elle aime son bébé ? C’est instinctif. »

L’amour quitte ses lèvres mais ne tombe pas dans celles de Sam. Il est perdu, loin. Obnubilé par sa peur de mourir saugrenue, dans les affres d’une paranoïa encore contenue par la cage dorée de l’héroïne. Kassidy réprimande et argumente en vain. Ses mots dégringolent dans l’oreille d’un sourd. Elle a déjà souvent l’impression de parler toute seule, mais c’est encore pire. Comme si elle ne jetait pas ses mots contre un tympan récalcitrant, mais contre un mur de briques qui refuse de s’effriter.

Même les questions inquiétantes restent sans réponse.

Il y a une tache sur le parquet. Elle est rouge rouille - cette couleur presque brunâtre que prend le sang séché, comme si le liquide de vie redevenait glaise créatrice ou se muait, par anticipation, en terre de tombeau.

Samih pourrait-il tuer quelqu’un ?
Il a dit qu’il était paranoïaque avec toute la conviction du monde.
Ce n’est pas grave, ça. Ça ne la dérange pas.
Sauf s’il la tue elle-aussi.

« Oh. Tu voulais me faire la surprise. » Kassidy appuie l’affirmation d’un mouvement du menton. « En quoi c'est une surprise, si j'sais même pas que t'es là ? » C’est le principe de la surprise qu’on ne sache pas à l’avance. Elle a envie de le glisser, mais il l’interrompt avant qu’elle n’ait pu formuler son propos. « Et, en plus, tu me piques mes affaires. »

Sa nuque craque lorsqu’elle roule, les yeux rivés au plafond. La prononciation est lente, inspirée par la mélasse qui embourbe Samih dans une articulation exagérément traînante. « Je vois pas pourquoi ça t’embête. Au fond de toi, tu es sûrement très content que je sois là et que j’ai ton sweat sur mon dos. »

Et elles sont là - illusion, fantasme et délire. Ses grandes amies, plus fidèles que son ombre. Samih a peut-être ses colocataires, mais elle les a elles pour la soutenir, toujours, dès qu’une déception amoureuse se profile. Elles sont toujours là pour la rassurer, pour lui rappeler qu’elle est aimée, chérie.

Illusion, fantasme et délire sont en train de patiemment prendre le contrôle de la situation. Elles ont bien senti que Kassidy était fatiguée, que la panique la poussait dans ses derniers retranchements. Ce n’est pas grave.

La folie est inépuisable, elle.

Samih tangue plus qu’il n’approche, manifestement très ému par ses déclarations. Kassidy le couve d’un œil un peu prudent, joue avec le scotch qui lie ses poignets. Sa peau brûle, tout comme ses yeux qui déversent d’inlassables torrents salés.

Leurs regards se croisent. Proche, proche. Elle est très amoureuse de lui, tout à coup. Sans trop savoir pourquoi. Un élan d’affection qui fait taire une panique plus rationnelle.

« Je t'aime pas. » Oh, Sam. Quel vilain menteur. « J'sais pas c'que t'as, ton histoire d'addiction là… c'est… c'est pas d'l'amour c'est… »

Kassidy se tend du mieux qu’elle peut dans sa direction, poitrine et menton en avant, grands yeux écarquillés, les pupilles dévorées par illusion, fantasme et délire.

« Si si, tu m’aimes. Lorsque tu es venu me voir, ce soir-là… C’est à ce moment là que tu as commencé à m’aimer. Et puis, ne me dis pas ce qu’est l’amour. Je sais parfaitement ce que c’est. N’aie pas peur, Sam. Il ne faut pas avoir peur de ses sentiments. »

Elle a l’impression d’être ivre. Hébétée par toute l’affection qu’elle ressent, au moins aussi intoxiquée que lui sans avoir pris la même substance.

« Tu dis que tu m'aimes, mais au final t'es juste bizarre… et sans doute folle. C'est pas grave mais… mais peut-être que demain tu m'aimeras plus, t'aimeras le voisin. Avant je prenais de l'oxy, maintenant je prends de l'héroïne. Les toxicos, on peut pas leur faire confiance, tu vois ? Et on sait jamais vraiment ce qu'ils vont faire. » Ses paroles flottent dans son esprit, mettent du temps à prendre tout leur sens. Kassidy fronce les sourcils.

Parce qu’il y a quelque chose de vrai, là-dedans.
Elle n’est pas toujours fidèle à Sam.
Il y a Seven, quelque part, le voisin - Seven et ses plaies suintantes, Seven et ses grands sourires.
Seven, il l’a protégée d’un homme qui voulait lui voler son argent. Il a frappé quelqu'un pour elle.
Samih n’a jamais fait ça.

« En clair, ça m'aide pas beaucoup ce que tu dis. »

Il faut un peu de temps pour que l’importance de tout ça lui revienne en tête. C’est sa mort que l’on discute - sur un ton un peu trop serein, un peu trop nonchalant. Samih hésite peut-être encore à l’achever. Elle est incapable de comprendre pourquoi, mais elle a bien assimilé qu’il était poussé par des démons intérieurs à agir.

Seven en a aussi, des démons.
Elle est leur grande exorciste.

« Et alors, Sam ? Qu’est-ce qui se passe, maintenant ? Tu vas me tuer ? Parce que moi non plus, je peux pas anticiper ce que tu vas faire. Je pourrais juste partir à la place, tu sais. Et puis je pourrais aussi te rendre ton sweat, même si c’est stupide. C’est mieux que de tuer quelqu’un, non ? »

Un battement de cils.

« Tu sais… Tu as raison lorsque tu dis qu’on change de drogue… Je suis vraiment désolée, mais tu n’es pas le seul homme dans ma vie… Je me demande ce qu’il fera, s’il apprend que je suis morte… J’espère qu’il va beaucoup pleurer. »
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptyMar 7 Juil - 18:18

Comment ça, pourquoi ? Ça se justifie pas, l’amour. Je t’aime et puis c’est tout. Tu crois qu’une maman se demande pourquoi elle aime son bébé ? C’est instinctif. Il ne s'attarde pas sur le fait que dans son histoire, il est le bébé et elle la mère. Il se contente d'un petit sourire vague et amusé, alors que cette conversation devient de plus en plus absurde. Son sourire s'étire un instant, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, et un petit hoquet de rire le secoue. C'est pas naturel, quand il sourit. On dirait qu'il grimace. Euphorie synthétisée par la drogue injectée qui lui fait perdre tout ce qui le constitue habituellement : une indifférence morne et une paranoïa parfois fulgurante. Son hilarité ne se calme pas quand il en profite pour poser toutes les questions que Kassidy lui amène, notamment sur la raison de sa présence ici, rappelant au passage qu'elle lui a dérobé ce qui se rapproche de son bien le plus précieux : sa seule et unique veste. Je vois pas pourquoi ça t’embête. Au fond de toi, tu es sûrement très content que je sois là et que j’ai ton sweat sur mon dos. Cette fois il fait fondre doucement son visage dans une main désespérée. Chaque fois qu'il tente de comprendre quelque chose au mécanisme du cerveau malade de Kassidy, elle arrive à le surprendre en sombrant dans une couche plus profonde de folie. Ses doigts noueux coulent le long d'un sourcil arqué et puis sa main s'appuie contre sa paume, il regarde Kassidy, à mi-chemin entre une certaine fascination et un sentiment de pitié.

Mais il est bien obligé de mettre les choses au clair et il trouve l'énergie nécessaire pour se relever, avec un équilibre approximatif pour s'échouer devant elle, les mains sur les accoudoirs du fauteuil sur lequel elle a été posée ligotée. Il articule avec autant de distinction de possible dans sa voix pâteuse qu'il ne l'aime pas. Mais par un obscure procédé, il semble que Kassidy entende l'exact opposé chaque fois qu'il ouvre la bouche.

Si si, tu m’aimes. Petit rire épuisé. Non. Lorsque tu es venu me voir, ce soir-là… J'suis pas v'nu t'voir. C’est à ce moment là que tu as commencé à m’aimer. Et puis, ne me dis pas ce qu’est l’amour. Je sais parfaitement ce que c’est. N’aie pas peur, Sam. Il ne faut pas avoir peur de ses sentiments. Leurs voix se sont empilées et aucun ne semble avoir compris ce que voulait dire l'autre. À la fin de la tirade convaincue de la sorcière, elle semble pourtant si certaine de sa vérité que Sam ouvre la bouche, puis la referme, ne trouvant plus l'énergie nécessaire pour la contredire. Il se demande d'où vient cette idée qu'il serait venu la voir. Ou elle l'a fantasmé, ou ce n'était pas Sam, c'était l'autre. Cette pensée le clouerait sur place de terreur, s'il était dans un état normal. Là, elle glisse simplement sur lui, et il est trop à côté de ses pompes pour vraiment avaler l'info. Il profite qu'elle a enfin arrêté de sortir des absurdités pour arriver à sa conclusion : elle est folle, et ça ne l'aide pas à savoir quoi faire d'elle. Après cette fastidieuse explication, il se laisse lourdement tomber sur la table basse en face d'elle, et il croise les bras sur les genoux et y plonge son visage, fatigué. L'héroïne l'entraine dans les profondeurs, doucement, délicatement, tentatrice. Dès qu'il ferme les yeux il se sent tourbillonner dans du coton moelleux, et c'est comme si tout autour de lui s'assourdissait agréablement. Bien-être ultime. Même cette position recroquevillée semble la plus optimale qui existe sur terre. Son bras ne fait pas mal alors que la piqure était mal faite, précipitée, ratée et que l'hématome se répand au creux de son coude. Il se sent détendu dans un corps incroyablement léger, ou tout simplement inexistant. Tête décapitée qui ne ressentirait rien d'autre qu'un gouffre infini dans lequel tomber.

Kassidy semble parler de très, très loin ou au contraire, lui murmurer à l'oreille. Et alors, Sam ? Qu’est-ce qui se passe, maintenant ? Tu vas me tuer ? … Grognement approximatif qui ne veulent rien dire ; c'est la seule réponse qu'il peut lui servir. La flemme commence à l'envahir dangereusement. La suite de sa tirade s'étouffe dans son esprit anesthésié, alors il n'entend pas. Elle parle de son sweat, peut-être, il n'en sait rien ? Et puis, il entend à nouveau des mots distincts. Tu sais… Tu as raison lorsque tu dis qu’on change de drogue… Je suis vraiment désolée, mais tu n’es pas le seul homme dans ma vie… Il esquisse un sourire bâillonné contre ses avants-bras. T'es complètement jetée. Qu'il répond, mais puisqu'il a encore la tête plongée dans ses bras, ce n'est pas forcément très audible. Ce n'était pas forcément agressif, ni même moqueur, ce n'est rien d'autre qu'une affirmation. Et ça a un petit côté réconfortant en fait, qu'elle soit folle. Il se sent plus à l'aise, d'un coup. Comme avec une alliée. Bien sûr, les Kids ne sont pas sains d'esprit, JJ le premier, Macha n'en parlons pas. Mais ce n'est pas pareil. La vraie folie, celle dont est atteint Sam rend parfois très seul. Terriblement seul. Depuis qu'il a compris, depuis qu'il a accepté - si on peut vraiment dire que c'est accepté, le décalage avec le reste du monde est de plus en plus grand, visible. Kassidy semble totalement et irrémédiablement atteinte d'un trouble qu'il n'explique pas vraiment. Une forme d'empathie envahit alors Sam. Je me demande ce qu’il fera, s’il apprend que je suis morte… J’espère qu’il va beaucoup pleurer Cette fois, il relève la tête d'un coup sec, si sec qu'il a l'impression qu'elle va se décrocher de son cou et se mettre à rouler sur le sol. Il sait que t'existe au moins ? Qu'il lance avec un sourire, en même temps que son crâne ne penche à gauche, puis à droite quand il tente de la redresser. Elle pèse des tonnes, dis donc.

Il se relève, perd l'équilibre, se raccroche au dossier du fauteuil sur lequel est ligotée Kassidy. Alright… qu'il dit et les syllabes traînent des plombes dans sa bouche. Là il regarde autour de lui, comme s'il était complètement paumé et qu'il découvrait ce salon pour la première fois. Il s'éloigne du fauteuil, marche dans le salon, s'arrête en plein milieu, continue à jeter des regards lents autour de lui. Il tend un bras qu'il peine à maintenir droit vers Kassidy pour attirer son regard et prévient, toujours d'une voix vague et lente : Attends-moi là. C'est pas comme si elle avait vraiment le choix. Sam continue de déambuler comme un étranger dans son propre salon, parfois il dérive sur la gauche, puis sur la droite, et se retient à quelques meubles qui peuplent sa route jusqu'à la cuisine. Il fouille dans les tiroirs  en essuyant des petites gouttes de sueurs qui perlent sur son front. Ses paupières se ferment toutes seules par moment. Il en revient avec un couteau de cuisine beaucoup trop grand qu'il regarde un long moment avant de se poster devant Kassidy, l'arme pointée vers le plafond. Quand il se penche vers elle, il perd à nouveau l'équilibre et doit se retenir au dossier du fauteuil. La pointe de l'arme est à un centimètre seulement du menton de Kassidy. Ça lui arrache un nouveau rire. Paaanique paas. Qu'il marmonne, amusé.

C'est un travail laborieux que de couper le scotch. Et il ne se rend compte qu'à la moitié qu'il aurait parfaitement pu prendre des ciseaux, si seulement il avait eu l'idée avant. Il n'y a plus qu'un bout de scotch qui encercle le corps tremblant de Kassidy quand il s'arrête prudemment et qu'il relève ses yeux d'un vert passé sur elle. Avec un visage aussi proche du sien, il se rend compte de la folie qui habite son regard, cette façon qu'elle a de le regarder. Mais c'est comme si sa paranoïa était soignée. Elle ne fait plus peur, maintenant. Il la regarde un long moment comme là, le couteau qui virevolte entre eux parce qu'il n'arrive pas à le maintenir  stable. Tu ne reviens plus ici sans prévenir, d'accord ? Il aurait pu lui dire de ne plus jamais revenir ici, mais semble que ça soit le genre de phrase qu'elle n'aurait pas comprise. Il coince le couteau entre le scotch et son corps frêle, tire un grand coup en avant, si bien que quand l'adhésif lâche il doit reculer d'un pas pour ne pas se le planter directement dans son propre torse.

Il abaisse le couteau, la laisse se débarrasser seul de ses liens rompus et quand elle semble pouvoir se relever, il tend sa main libre vers elle. La veste. Qu'il précise, comme si c'était l'ultime signe de bonne foi qu'elle pouvait lui envoyer.
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Kassidy Lee
Kassidy Lee

Feuille de personnage
sweetness, i was only joking ; samih  13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Cascade de cheveux jusqu'aux reins, impact de balle cicatrisé à l'épaule gauche.
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L'élixir de ta bouche,
Où l'amour se pavane.


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statut : Dangereuse.
quartier : Rez-de-chaussée, Krainz Woods. Les murs sentent un peu l'acrylique. L'appartement a été rénové récemment et il n'a pas encore vraiment d'âme.
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MessageSujet: Re: sweetness, i was only joking ; samih    sweetness, i was only joking ; samih  EmptySam 11 Juil - 18:19

C’est bien Sam, mais pas vraiment. C’est Sam sans la lueur de bête traquée dans la pupille. Il a quelque chose de presque béat dans l’attitude, lent et précautionneux dans les mouvements. Le Sam dont elle a l’habitude est une proie qui s’apprête toujours à fuir, prunelle dilatée et membres contractés par la promesse d’une débandade. L’héroïne a peut-être cela de bien qu’elle le calme. Il est là, mais il n’est plus poursuivi par elle ne sait quel démon infernal.

Elle est incapable de comprendre qu’elle fait partie des furies qui le talonnent.

Il a souri, tout à l’heure. C’était comme Seven, un peu. Le genre de rictus que vous offre un addict, amusé mais absent, plus chimique que psychologique. Il n’y a peut-être pas de véritable émotion sincère derrière ses expressions, mais elle a toujours été capable d’inventer des sentiments là où il n’y en a pas - alors elle imagine et elle construit son Samih amoureux, patiemment. Il ne la contredit pas vraiment lorsqu'elle lui rappelle leur grande histoire romantique.

Ça n’aurait de toute façon rien changé, s’il avait insisté pour la détromper.

« T'es complètement jetée. » Une affirmation quelque peu ironique de la part de quelqu’un qui a ligoté une femme avec du scotch. « Toi-aussi, d’abord. » C’est bien pour ça qu’ils vont bien ensemble.

Il n’a de toute façon pas formulé ça comme s’il s’agissait d’un reproche. Le pouls de Kassidy ralentit progressivement, apaisé par le calme apparent de son interlocuteur. On est loin de la panique meurtrière de tout à l’heure. Samih semble s’enliser de plus en plus profondément dans une sorte de torpeur.

De toute façon, il n’aurait jamais été capable de la tuer.
Il l’aime trop pour ça.

« Il sait que t'existe au moins ? » L’incongruité de la question lui arrache un ricanement surpris, un peu hoqueteux. « Mais bien sûr ! Il a dormi chez moi, y a pas longtemps. Ma porte est toujours ouverte lorsqu’il a des ennuis. Tu devrais venir aussi, d’ailleurs. Mon appartement est mieux que ta maison, et au moins moi je vis avec personne d’autre. » Une pointe de jalousie dans l’intonation, ironique aussi de la part d'une femme qui vient d'admettre qu'elle fréquente un autre homme.

Samih tangue et manque de tomber. Kassidy le fixe, la bouche entrouverte comme si elle allait happer son prochain faux pas. « Alright… » Il ne la tuera pas. C’est certain, maintenant. « Attends-moi là. » Le menton qu’elle opine est inutile - ce n’est pas comme si elle pouvait aller quelque part. Aussi se contente-t-elle de jeter un énième regard dans le salon. Ses yeux tombent sur la tache brunâtre du parquet - elle ne sait toujours pas ce qui a saigné là - avant de s’attarder sur le téléphone laissé sur la table basse.

Il revient avec un grand couteau. Elle se tend malgré elle, un soupçon de grimace sur la bouche. La lame batifole devant son menton comme une abeille qui hésiterait entre butiner et sortir le dard. « Paaanique paas. »

« C’est ça. Essaye de ne pas me couper le nez, en attendant. »

Son corps est encore secoué de spasmes involontaires, les derniers relents de la panique. Les bras sont ankylosés lorsqu’il les libère et qu’elle les secoue, fait craquer les os. Elle patiente toujours en observant le téléphone au dessus de l’épaule de Samih, qui s’affaire avec son couteau. Elle pourrait avoir peur d’un geste maladroit dans son état, mais elle se contente d’attendre sans broncher.

« Tu ne reviens plus ici sans prévenir, d'accord ? » Une moue tombe sur sa bouche, pesante. « Oui oui. Mais tu m’inviteras, n’est-ce pas ? »

Kassidy se redresse lorsque le dernier bout de scotch cède. Elle s'époussette pour se débarrasser des restes de peur, jette ses liens par terre. Une paume est tendue dans sa direction, expectative. « La veste. »

Sa moue pèse un peu plus. Elle débarrasse le tissu d’un bout de scotch récalcitrant, retire le vêtement avec une lenteur délibérée et le lui tend finalement du bout des doigts. « Je vais vraiment t’en acheter une autre. »

Cette promesse faite, elle contourne Sam pour attraper le téléphone posé sur la table basse. Deux yeux prudents jaugent son interlocuteur avant de tomber sur l’écran. L’appareil n’est pas terriblement difficile à maîtriser, ce qui lui permet de rapidement s’envoler dans son répertoire. Elle tente de retenir les noms qui défilent, s’arrête au niveau du K.

Lorsqu’elle a terminé, Kassidy <3 Sam est enregistrée et prête à être appelée.

« Comme ça tu pourras me dire quand je viens. Ou si tu veux venir chez moi. »

Elle pourra aussi le harceler de messages quand elle le désire - mais ça, elle ne le précise pas. Préfère tendre une main pour lui tapoter le crâne, le seul geste affectueux qu’elle puisse se permettre après la terreur qu’il lui a fait subir. Sam est de toute façon trop défoncé pour qu’elle puisse lui faire un adieu digne de ce nom. Kassidy se contente donc de lui glisser un au-revoir et de partir à reculons, les jambes un peu flageolantes.

Elle s’en est bien sortie, finalement.
Son pouce et son auriculaire sont tendus une fois qu'elle a ouvert la porte. Les deux doigts sont secoués au niveau de son oreille pour imiter un téléphone qui vibre.
Call me.
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