Blood, sweat and tears to be the one [Lace/Az]

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How many lessons never learned?

Plantée devant l'enseigne en néon du night club, la blondinette soupira de découragement. Elle jeta par terre le reste de sa clope, avant de l'écraser avec le talon de sa botte. Spécialement pour l’occasion, elle était vêtue d'un pantalon de cuir noir très moulant et un joli haut de dentelle assortie, bien décolleté. Là au moins elle était certaine de ne pas se faire jeter dehors trop rapidement. Elle travaillait ce soir et cette boîte de nuit était son terrain à explorer, à analyser et à décrire ensuite aux flics. En résumer, tout balancer. Honnêtement, elle ne voudrait pas être ici le jour de la descente, parce que ça ne risquait pas d'être beau à voir. Replaçant une mèche de ses cheveux ondulés derrière son oreille, elle s'approcha de l'entrée, un large sourire charmeur aux lèvres, prête à jouer le jeu. Le gros buffle sans émotion à la porte la laissa rapidement entrer, ce qu'elle fit sans demander son reste. Comme elle s'y attendait, la musique électronique lui vrillait brutalement les tympans, de quoi rendre sourd n'importe qui. Chiant. Sans parler des jeux de lumière et de néon un peu partout qui aveuglait au passage. Elle débuta son tour en longeant le mur de droite pour remonter jusqu'au fond.

Azel observait chaque petit détail, naviguant entre danseurs, filles complètement défoncées et autres fêtards excités. Rien qu'elle n'avait pas déjà vu. C'était le bon endroit pour se lâcher après tout. Noyer ses problèmes et se vider la tête. Bref. Une porte de secours ici, un escalier par là, elle continuait son chemin en évitant de croiser le regard des autres. Un mec proche du bar finit tout de même par l'aborder, lui proposant de quoi la désaltérer. Un verre gratuit ? Great. Elle hocha la tête, avant de poser ses fesses sur le tabouret en commandant son Whisky. L'intéressé la dévora des yeux, ce qu'elle ignora avant d'avoir en main son verre. Elle trinqua avec lui, par politesse vu qu'il payait, avant de vider son verre d'un seul trait. Azel lui fit ensuite un petit sourire, avant de s'éloigner en sens inverse sous les protestations du gars. Chow bye, elle n'avait pas que ça à faire. Elle était certaine qu'il saurait trouver une autre fille à impressionner ou moins poliment, à baiser dans les toilettes. Le genre d'activité très courante ici.

Alors qu'elle tentait de repérer la salle des employés, la jeune femme freina subitement ses intentions en reconnaissant parfaitement une tête rousse, assise à une petite table. Lacey. Lui, ici !? Une pointe de colère sourde lui transperça la poitrine au même moment. C'était le destin, y avait pas à dire. Au souvenir de sa réserve de billets vide, complètement vide, le feu s'alluma à nouveau en elle. Bien sûr que c'était lui qui avait osé voler chez elle ! Personne d'autre n'avait accès à son mobile home et pour la remercier généreusement, ce connard de junkie roux s'était emparé de SA réserve d'argent. Ça allait chier pour lui, parce que ça l'avait rendu folle de rage pas plus tard qu'hier soir. Sans prévenir, elle s'approcha donc de lui par-derrière, pendant qu'il s'occupait à ses petites affaires tranquille en face d'un autre junkie comme lui. L'effet de surprise en poche, Azel l'agrippa par la tignasse avant de violemment lui fracasser le visage contre la table. Et vlan. Sonné, il n'eut pas vraiment de réaction au départ, ce qui lui permit de chasser le témoin oculaire de son chemin. C'était entre lui et elle, personne d'autre Le mec déguerpit sans un mot. Observant ensuite le filet rouge s'échapper du nez de sa victime, elle étira un large sourire mauvais. Oui, elle était satisfaite de son coup. « Lace. J'crois qu'il faut qu'on parle. » Très rapidement, elle l'empoigna ensuite par le collet, avant de l'attirer contre un mur pour le coincer temporairement en sandwich. Cette fois-ci, il n'allait pas s'en sortir. « T'as osé voler MON argent à MOI! » Prête à le frapper à nouveau, elle patienta encore un peu, le temps de dire, plutôt hurler, ce qu'elle avait à lui dire. « T'ES CON OU QUOI???» Elle le laissait entrer chez lui, dormir sur son canapé et ce connard osait prendre ce qui ne lui appartenait pas! Az avait bossé dur pour les accumuler ses billets-là et ça la faisait profondément chier qu'on le lui vole sous son nez en plus de ça. « Donne moi UNE seule bonne raison pour que je t'épargne !» En furie, la blondinette lui fila un coup de coude directe dans l'estomac, prête à poursuivre si jamais il en redemandait encore. Elle se fichait bien de foutre la pagaille dans ce night club à la noix.

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Blood, sweat and tears to be the one
@Azel Sparks

Lacey, y'a juste deux choses qui lui donnent envie de vivre, sa dope et la musique, la musique à s'en défoncer les tympans. Et le café de Starbucks, ok ça fait trois, trois choses. Disons que pour le moment, y'en avait que deux. La dernière pilule d'ecstasy qu'il avait gobé et qui circulait encore pleinement dans son système, le coupant de la réalité, le laissant froid à la chaleur étouffante des lieux, à sa température beaucoup trop élevée, sans doute aussi. Il n'y avait plus rien, plus rien que la musique, cette musique qu'il adorait et qu'il avait perdu à cause de ses chers parents. Il pouvait la sentir résonner dans sa tête, dans ses os, il la sentait vibrer, si fort, tellement plus fort, tellement qu'il avait l'impression de vivre chacune des notes alors qu'il dansait parmi le reste des gens présents, eux surement tout autant accrochés à leur propre délire, oubliant la crasse et la tristesse de Détroit, le temps d'une soirée, oubliant la logique et le bon sens, juste des enfants qui dansent, juste un mal de vivre qui s'exorcise. Depuis combien de temps il est là? Il n'en a pas la moindre idée, il s'en branle bien surtout. Il n'a pas l'intention de partir, pas tant qu'il aura l'énergie pour tenir sur ses pieds. Et ça fait peut-être un bail qu'il le fait déjà, parce qu'il finit quand même pas s'arrêter, question de souffler un peu, question de calmer le flot de sang qui frappe contre ses tempes et qu'il pourrait presque entendre circuler dans ses veines. Quelques minutes, ça n'allait pas le tuer. Distraitement, il commence à discuter avec un gars qu'il ne connait pas, il ne sait pas vraiment de quoi il parle non plus, il sait juste qu'il le fait, que ses lèvres bougent, qu'il dit quelque chose dont il n'a pas conscience, il ne s'entend pas vraiment, dans son corps, mais tellement loin en même temps.

Autant dire qu'il n'a pas la moindre conscience des gens autours non plus, pas de cette fille qui s'approche, pas de cette blonde furax qui le torpille du regard. Il sent seulement une poigne se refermer sur ses cheveux hors de contrôle, n'a pas le temps d'analyser la situation -encore aurait-il fallu qu'il soit en état de le faire-. C'est la table qui cogne sèchement contre son front, contre son nez, qui le force à redescendre, à revenir à la réalité, arraché violemment à son mirage. Ça fait mal, il le sait beaucoup plus qu'il le sent, parce qu'il ne sent pas grand chose, l'avantage de cette drogue magique. Y'a un réflexe de défense qui voudrait s'activer, mais la lenteur de sa conscience le garde figé. Tic tac, les seconde. Elle parle, tire sur son collet pour le forcer à se redresser et enfin, oui enfin, la main de Lacey remonte à son nez, appréhendant déjà la douleur qu'il sentira quand la drogue commencera à évacuer son système. « What the fuck Az?! Tu m'as presque pété le nez, p'tain de crazy pants! » Et elle gueule la blonde, elle est fâché -obsviously- mais pourquoi? « T'as osé voler MON argent à MOI! » Ah oui, l'argent. Il l'avait oublié celui-là. C'était bas, d'accord, mais c'était pas une raison pour venir lui péter son buzz. Et accessoirement le battre au passage. Y'avait des limites hein, comme si c'était de sa faute! Bon, certes...mais fuck off! C'était désagréable, autant que de se faire réveiller avec de l'eau glacée en plein visage. « Mais arrête de gueuler merde, je t'entend! » Mauvaise réplique, qu'en témoigna le coup de coude qu'elle lui envoya dans le ventre, lui coupant le souffle au passage. La tarée, oui! «T'es pas bien, fuck! Arrête de me frapper!» Mots qu'il accompagna d'un mouvement, relevant les bras vers elle pour la pousser en arrière, du moins c'était le plan initial, sauf que beaucoup plus alerte que lui, Azel esquiva simplement son geste, le laissant s'élancer sur le vide et finalement pousser un costaud qui passait près d'eux et dont la bière, bien pleine, s'éleva en une vague magistrale vers le cut de cuir de la bête. Tout ça en qualité HD dans les pupilles de Lacey, merci à l'ecstasy, encore une fois. Il voit la bière s'éclabousser, le verre lâché qui chute vers le sol et il relève le nez, croise le regard du monstre, se sentant soudainement petit, trop petit, trop con, trop vulnérable. Et il a beau avoir un pied hors de la réalité, il est assez présent pour savoir ce qui vient ensuite, encore une fois, il le sait beaucoup plus qu'il ne le sent, le poing qui se lève vers son visage, la brute qui lui postillonne une insulte, juste avant que ses jointures ne s'étampent sur sa joue et que lui ne s'étampe vers le sol, bien sonné cette fois.

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@Lacey Josef & Azel

La musique assourdissante n'était plus qu'un fond d'ambiance à ses oreilles alors que Lacey se tortillait entre ses doigts accrochés à son collet. La vue de son nez rougit pourrait presque lui arracher un sourire mauvais, si ce n'était pas qu'elle était occupée à lui gueuler dessus pour lui faire la moral. Ce qui était what the fuck, ce n'était pas son comportement à elle, mais plutôt à lui! Voler son argent dans SON mobile home sous SON nez!? Fallait vraiment être bas de chez bas. N'être qu'un petit con, qu'une petite merde de junkie oui. Avoir aucun scrupule et aucune conscience morale. C'est donc de cette manière là qu'elle comptait le traiter à l'instant même. Comme de la vermine, comme un restant de clope que l'on jette par terre pour s'en débarrasser. L'appel au silence du rouquin tomba à plat, alors qu'elle lui fichait un coup de coude dans le ventre. Savait-il qu'elle était capable de pire. « Je ne fais que commencer!» Il pouvait la supplier s'il en avait envie, pour sa part, elle grondait toujours de colère, prête à défoncer un mur rien que pour évacuer ses émotions. Ce qui était un peu triste dans cette histoire, c'était d'affronter un mec totalement déchiré avec les réflexes d'un enfant de 4 ans. Elle esquiva donc son geste, préférant qu'il tombe sur quelqu'un d'autre qu'elle. Ce n'était pas son problème après tout. D'un regard noir, elle l'observa rebondir contre le gros mec à la bière bien pleine en devinant instantanément le scénario. Un bon classique, comme elle les aimait. Alcool qui se renverse. Az grinça des dents. Rien de pire qu'un verre qui se vide sur le sol à son avis. Mec qui se retourne lentement, comme pour rassembler sa colère dans ses poings crispés. Hum. Trois, deux, un... Le coup qui part, le rouquin qui le reçoit dans la gueule et s'échoue par terre comme un chewing gun mâché. Collé par terre. Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres, incapable de ne pas rigoler de la situation. Bien joué Lace, voilà qu'un autre qu'elle se salissait les mains pour le punir de sa connerie. Franchement, elle ne pouvait pas demander mieux! C'était même beaucoup trop beau pour être vrai. Il l'avait mérité et c'est pour cette raison qu'elle ne se sentait pas du tout mal pour lui. Satisfaite, Azel en conclu qu'elle pourrait donc lui laisser une petite pause, le temps de se redresser sur ses pieds.

« Hey! Toi!» Pardon? La blondinette quitta Lace du regard, pivotant vers le monstre à la bière vide. Pourquoi est-ce qu'il la pointait du doigt comme un sauvage? « Vous me devez un autre verre!» Vous? Qui ça, vous? Elle ouvrit les yeux de surprise, ne voyant pas comment cet idiot avait pu penser une seule seconde qu'elle était avec Lacey. Il se mettait le doigt dans l'oeil avec son vous. « J'suis pas avec lui!» Elle répliqua d'un ton sec, parfaitement clair. Elle ne lui devait rien du tout, surtout qu'à la base, c'était le rouquin qui avait merdé encore une fois. Prête à quitter cette conversation, elle fit un pas en sens inverse pour s'éloigner dans le but de poursuivre son job de repérage. Au même instant, une poigne ferme se referma sur son bras, geste qui lui glaça instantanément le dos. Un long frisson désagréable tout droit sortie de son passé. Un flashback terrifiant qui la fit trembler intérieurement. Daddy, la main sur son bras, la forçant à prendre son bain, alors qu'elle hurlait pour qu'il la laisse tranquille. Plus personne ne poserait ses sales pattes sur elle. Par réflexe, elle serra son poing droit avant de lui balancer un coup à la mâchoire. Le gros lard la relâcha aussitôt, grognant de douleur. La lèvre fendu, il cracha un peu de sang par terre avant de lui jeter un regard glacial. « Sale petite pute de merde !» Sans perdre une seconde, elle anticipa la suite des choses, agrippant une chaise derrière elle pour le frapper de plein fouet tandis qu'il s’apprêtait à lui sauter dessus. S'il voulait se battre, bien. Parfait. Elle était de très mauvaise humeur à présent. Lâchement, elle se pencha pour tirer Lacey par son pantalon et le remettre debout de force. « Mais regarde ce que t'as fait encore! Tu fais chier avec tes conneries !» Oui, c'était de sa faute à lui. Erreur de la nature. Rapidement, elle le repoussa pour l'éloigner alors que le mec enragé portait à nouveau un coup. Cette fois-ci, c'est elle qui le reçu de pleine gueule. La douleur lui vrilla le crâne, alors qu'une grimace déforma ses traits. Outch. Rageuse, elle grogna de colère. « Fuck! » La blondinette fit quelques pas de recule, le temps de reprendre ses esprits. Heureusement pour elle, le mec prenait à nouveau Lacey comme cible, clamant pour qu'on lui rembourse son alcool. Comme si un junkie avait de quoi payer! Il n'était même pas capable de s'offrir une douche par jour. C'était peine perdu.

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Blood, sweat and tears to be the one
@Azel Sparks

Les sons s'entremêlent, loin, proche, forts, creux, l'impression d'être dans une bulle, sous l'eau peut-être. Il ne sait pas combien de temps ça dure, il sent le sol sur sa joue, sol qu'il aurait rêvé frais, mais qui était plutôt humide et poisseux, sol qui empestait l'alcool renversé. Et sa tête tourne, tourne, ça lui lève le cœur. Il a déjà oublié ce qu'il fait étampé là, il flotte juste, son cerveau refusant de refaire surface, de reconnecter avec son esprit qui s'égare encore quelque part. Peut-être qu'il est bien là, finalement, peut-être qu'il peut juste attendre que ça s'éteigne, comme il en rêve souvent. Malheureusement, elles finissent par revenir, les notes électroniques de la musique qui continue de tourner, le brouhaha des gens, la voix lourde de la brute qui venait de le frapper, le colosse, pas la blonde. Elle revient, la réalité, et il a tout à coup l'impression d'être projeté violemment à l'intérieur de lui-même, quand des mains l'agrippent pour le tirer et le remettre sur pieds. Et ça tangue, ça tourne, sa vision se brouille. Pendant un instant, il est convaincu Lacey, il va juste tomber dans les pommes, s'éteindre, mais au lieu de ça c'est Azel qui lui gueule encore dessus. Il le sait parce qu'elle le regarde toujours d'un air furax, il entend rien, mais il voit ses lèvres bouger. L'information n'a cependant pas le temps de se rendre à destination que tout s'enchaine à une vitesse folle. Le gaillard qui frappe Azel. Pas très gentil ça, frapper les filles, toussa. Azel qui recule et...une main, une grosse main s'enroule à sa gorge, le poussant contre le mur. Godzilla veut sa bière, il n'est pas content. Ce serait le moment, cette fois, de se réveiller. Est-ce qu'il n'a pas quelques réflexes quelque part? L'ombre d'un désir de préserver son existence? Il voudrait relever ses bras pour le frapper, le repousser, mais son corps semble refuser catégoriquement de bouger. Alors tout ce qu'il peut faire, c'est redresser légèrement le menton et cracher à la figure beaucoup trop proche du colosse. Crachat mélangé de sang, probablement qu'il s'est mordu la langue ou la joue sous le coup, ou alors ça vient de son nez. C'est étrange qu'il se pose la question, quelle priorité quand on est en train de se faire étrangler, hein? La brute ne semble pas apprécier l'affront, mais libère quand même sa poigne, aucun crédit pour le crachat cependant, c'est plutôt l'approche des videurs de la place qui lui fit reconsidérer ses choix. À quoi bon s’acharner sur un putain de junkie, de toute façon?

Lacey il respire enfin, tourne la tête, cherchant Aze du regard. Est-ce qu'elle est partie? Est-ce qu'elle l'a simplement planté là? Ce ne serait pas plus mal en fait, comme elle n'était pas spécialement de bonne humeur. Franchement désorienté, il voit le colosse parler aux videurs, les pointer du doigt, eux les troubles fêtes, les indésirables. Et Lacey a envie de répliquer qu'il n'a rien fait, qu'il faisait que s'amuser, que c'est Azel qui ne sait pas se contrôler, mais il n'en fait rien. À la place, il rigole, les regarde et leur rit au nez. Putain, il a mal, il ne le sent toujours pas, pas complètement, mais il le sait, il doit être en train de souffrir en ce moment. Et ça le fait rire? Il ne sait pas vraiment ce qui est drôle. Pas la poigne du videur qui l'agrippe soudainement par le bras, le deuxième s'occupant d'Azel. Ils ont l'intention de les foutre la porte, évidemment. Quelle poisse. Pourtant l'air frais qu'il sent dès l'instant où il se fait balancer vers les poubelles à l’arrière du club est plus que bienvenue. Il n'avait pas réaliser à quel point il étouffait avant de la ressentir. Il grogne. « C'est pas un peu sévère, merde! Cette boite c'est un trou à merde, ils peuvent pas nous foutre dehors pour une bière!» Il pivote, regarde vers la porte tout en dressant un doigt, fuck you, en direction du battant. « VOUS POUVEZ PAS!» Et ses bras retombent le long de son corps, alors qu'il tourne la tête vers Azel. Il la toise, comme s'il venait seulement de la voir. « Tu m'as frappé. » Traits qui s'offensent. « C'est pas vraiment gentil. »

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@Lacey Josef & Azel

La cerise sur le gâteau, c'est le coup point au visage qui fait l'effet d'une brûlure contre sa peau. Sa mâchoire qui craque, alors qu'elle la masse pour tenter d’atténuer le tout. Sans doute l'avait-elle un peu mérité, après avoir provoqué le colosse à coup de chaise dans la tronche. Forcément, ça allait le mettre en colère. D'ailleurs, parlant de lui, elle le voyait à présent étrangler le rouquin d'une poigne bien ferme. Glissant une main dans ses cheveux pour les balancer par-derrière, hors de sa vue, Azel fit un pas vers eux mais n'eut pas le loisir d'intervenir. Lacey se la jouait lama, le cracha dégouttant et bien baveux rebondissant sur Godzilla. Elle plissa le nez de dégoût, avant de voir que le mec abandonnant le projet de meurtre sur le junkie. C'est à ce moment que son attention se tourna vers les videurs, visiblement alertés par leur bagarre. « C'pas sérieux j'espère...» Et merde, voilà que l'imbécile d'agresseur se la jouait porte panier en les dénonçant tous les deux. Emmerdée, la blondinette tenta de leur échapper, en se faufila elle-même vers la sortie. Geste bien évidemment intercepté par l'un deux, qui la chopa par le poignet, le temps de la traîner lui-même vers la sortie. Putain de honte. Elle grogna de mécontentement, escortée comme une gamine à l'arrière du club où elle n'était plus du tout le bienvenu, décolleté ou non. Lorsqu'il la relâcha finalement, elle lui adressa un regard noir, lèvres pincées et haine profonde enfouit en elle. Disons juste que le rouquin se chargeait lui-même de gueuler dans l'air comme un petit chien mécontent de sa punition. Découragée, elle le dévisagea longuement, d'un air qui pouvait se résumer à "I'm so done", bien tentée de le maltraiter à nouveau pour qu'il la boucle. Réajustant son haut en dentelle, elle releva le menton lorsque le rouquin l'interpella finalement. Arquant un sourcil, elle croisa les bras contre sa poitrine. « Je t'ai pas frappé, ton nez s'est écrasé contre une table » Elle observa d'ailleurs son visage pâle de junkie qui commençait à enflé légèrement. Sans doute partageait-elle le même air battu que lui en ce moment. La poisse. Un coup qu'elle aurait pu s'éviter en plus de ça, considérant qu'à la base, elle était entrée ici uniquement pour bosser.

Sans lui demander son avis, Azel attrapa son trouble-fête par le bras, l'entraînant à sa suite. L'odeur désagréable des poubelles commençait vraiment à l’incommoder et elle avait envie d'oublier cette histoire de Godzilla. « Allez viens, on rentre » Elle regagna rapidement la rue principale, avant de finalement le relâcher pour qu'il puisse avancer seul comme un grand. Elle soupira bruyamment, lui faisant signe de ne pas traîner derrière. « On mettra de la glace sur ton visage, parce que t'as une sale gueule en ce moment » Oh elle n'avait pas encore digéré totalement le vol d'argent qu'il avait commis chez elle, mais la blondinette avait juste envie de rentrer chez elle et de s'ouvrir une bonne bouteille. « Dépêche, il me faut un verre » D'un ton qui ne laissait clairement pas place à une argumentation. De toute manière, il n'avait pas nulle part où aller et Az considérait qu'il avait amplement eu sa dose quotidienne de merde en pilule. Avec un peu de chance, il commencerait à dégriser sous peu, ce qui faciliterait aussi la conversation. Elle détestait le sentiment de côtoyer un putain de gamin égaré. Le roux avait tout de même une cervelle jusqu'aux dernières nouvelles. Et mieux encore, il avait deux jambes pour marcher et faire un pas devant l'autre. Le reste du trajet se fit en silence, parce qu'elle avait un putain de mal de crâne qui lui coupait net l'envie de blablatter gentiment. Au besoin, elle grognait en guise de réponse. Une fois arrivée à son mobile home, elle se précipita dans la petite cuisine afin de mettre la main sur son précieux liquide doré, qu'elle avala à même le goulot. Elle prépara ensuite un petit sac de glace pour le rouquin, composé de glaçons dans un simple ziploc de plastique. S'approchant de lui, elle le déposa sur son visage directement. « Tiens le, ça va aider...» D'une petite tape dans le dos, elle l'enligna ensuite vers son canapé gris pour qu'il s'installe confortablement. « Touche à rien, je reviens » Azel se faufila jusqu'à la salle de bain, observant d'abord son reflet dans la glace. « Oh fait chier...» Great. La peau boursouflée de sa joue gauche lui arracha un soupire supplémentaire. Journée de merde. Pas étonnant qu'elle soit d'une humeur aussi agressive. Ça lui prendrait plus qu'une bouteille pour se détendre.

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Blood, sweat and tears to be the one
@Azel Sparks

C'est pas tant le fait de se faire foutre dehors comme un vieux sac à poubelle, parce que vous savez, Lacey il a un peu l'habitude d'être confondu avec les détritus. Ce soir n'est donc pas une exception, ça ne sort pas de la banalité de son existence, si on peut la qualifier de banale. Bancale serait sans doute un mot plus approprié, malheureusement, ce n'est pas dans le sujet. Le fait est que les videurs auraient probablement pu les jeter à l'avant, à l'entrée, ce n'était pas comme si les gens qui fréquentaient ce lieu en général étaient des class act. Ils étaient tous de la même espèce, des ratés, des névrosés, des déchirés, des violents, des pauvres, des malheureux. Tout ce qu'il y a de plus bas, tout ce qu'il y a de moins beaux et qui pourtant continuent de vibrer, d'exister pour des raisons qui échappent à la raison, pour des raisons que y'a qu'eux qui peuvent comprendre. Et Lacey ça lui donne envie de gueuler, pas le fait de s'être fait péter le portrait, mais plus le pourquoi du comment, plus parce que c'est Azel. Qui elle est Azel hein? Qui elle est pour se fâcher? Il l'a volé d'accord, mais qu'est-ce qu'elle fait de mieux? Il se drogue, elle se noie dans son alcool, il vole du fric, elle vend les gens pour du fric, à la police en plus de ça. Comme s'ils étaient pas contre eux, comme s'ils n'étaient pas supposé faire front commun entre déchets. Vision utopique des bassesses du crime, mais l'ecstasy ça renforce l'utopie, que voulez-vous. Au fond, il y croit pas vraiment au tous pour un et un pour tous. Il est seul Lacey, il se débrouille seul, il recule seul, il va crever seul, pas parce qu'il n'est pas capable des gens, mais parce qu'il est un putain d'entêté, enlisé dans sa médiocrité et confortable en fait.

Un peu lobotomisé par les shits qu'il prend, peut-être aussi, alors qu'il reste planté là, glissant un doigt sous son nez, observant le sang qu'il y récolte. Il n'arrive toujours pas à percevoir la douleur à travers le brouillard qui flotte dans son esprit, mais il sait que ça va venir et ça lui donne presque envie de se ruer à trouver sa prochaine dose tout de suite. Malheureusement, Azel en décide autrement, elle décide qu'il est temps de rentrer. « Rentrer où? Je veux pas rentrer. » Il marmonne, râleur, mais se laisse néanmoins entrainer par le bras, jusqu'à la rue principale où elle le relâche finalement, glissant un commentaire sur sa sale gueule au passage. « La faute de qui hein? J'étais bien avant que tu déboules. » À danser, le visage entier, tout ça. Et en plus, fallait qu'il se magne parce que madame voulait un verre. Le pied. Dans son dos, Lacey grimaça, mécontent, avant de récupérer les écouteurs dans ses poches pour les mettre sur ses oreilles. Mains qui s'enfouissent ensuite dans ses poches, il se mute et se contente de suivre. Pourquoi? Ça, il l'ignore totalement. Si ça ne lui fait pas plaisir, il est pourtant bien libre de faire ce qu'il veut, non? Une fois au mobile home de Azel, il se contente toujours de la suivre, la laissant aller chercher la glace et la lui coller au visage, le contact glacé qui lui rallume un peu ses sens d'un coup, alors qu'il relève la main pour soutenir le sac et l'empêcher de retomber platement contre le sol. « Non mais frappe moi avec aussi, un coup parti! » La délicatesse bonsoir. Lâchement, Lacey s'installe ensuite sur le canapé, d'un soupire long à expier une âme. « Je vais te rembourser, tu sais? L'argent. C'pas la peine de péter un câble pour ça. » L'air toujours boudeur, il porte délicatement les doigts à l'arête de son nez, essayant de jauger sa douleur. « Je risque d'avoir les yeux au beurre noir à cause de toi. » Bon il était quand même habitué à avoir des cernes, mais y'avait des limites à sa défiguration. Il n'était qu'une victime dans cette histoire oui, inutile de mentionner que c'était sa faute au départ, qu'il n'aurait pas du se tirer avec son fric, comme un putain d'enfoiré, mais ça, c'est une leçon qu'il semble bien incapable de retenir, puisqu'il continu de le faire encore et encore et à beaucoup trop de gens.

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@Lacey Josef & Azel

Le frapper avec le sac de glace. Un peu à la façon d'un film, elle s'imagina la scène mentalement. Les glaçons qui lui explosent à la gueule, violemment. Son visage qui se tord à nouveau de douleur, son corps qui bascule vers l'arrière. Le silence. Enfin, la paix. Le retour de sa précieuse solitude. Le frapper suffisamment fort pour l’assommer une heure ou deux. Il ne lui en voudrait pas pour si peu non? Après tout, il lui avait voler son argent, il avait donc une dette envers elle. Grognonne et de mauvaise humeur, Azel se nettoya sommairement le visage sous un jet d'eau froide. Elle pouvait sentir les effets de l'alcool agir tranquillement sur son système nerveux à vif. « Je vais te rembourser, tu sais? L'argent. C'pas la peine de péter un câble pour ça. » Cette voix désagréable qui raisonne à nouveau comme pour lui faire remarquer qu'il était toujours là, tel un enfant autiste en manque d'attention. Ou plutôt, tel un drogué qui revient doucement au monde réel. Un chiot qui rouspète après sa punition. La blondinette quitta la salle de bain pour regagner le salon ou la cuisine, bref, la pièce commune sans nom, d'un air toujours aussi prête à tuer un innocent. Dommage pour lui, il n'avait justement RIEN d'un innocent. Elle s'arrêta devant lui, le toisant froidement. « Un peu de couleur sur ton pathétique visage blême te fera du bien » D'une main ferme, elle lui agrippa le menton tout en se penchant au dessus de lui pour observer son nez de plus près. Hum. Vrai que ce n'était pas particulièrement beau. À l'aide de son index, elle lui tapota l'arête du nez question de voir si elle sentait un truc louche sous la peau. Rien. « J'aurais pu faire pire que ça Lace, beaucoup plus pire » Elle le relâcha avant de filer vers son armoire à alcool pour se servir d'un verre. Alcool, précieux liquide des dieux, faites en sorte qu'elle se calme avant de réellement péter un câble pour de vrai. « Tu comptes me rembourser comment? T'as même pas de quoi t'offrir une brosse à dents » Une gorgée, deux gorgées, trois gorgées... le fond du verre, à travers du quel elle pouvait voir le reflet roux de la tête de ce stupide junkie. Et merde. L’œsophage en feu, elle grimaça un coup avant de le remplir à nouveau. Pas de brosse à dents, pas d'argent à rembourser sa dette. Point final. Il était cuit, parce qu'elle ne comptait pas l'oublier de ci-tôt.

Azel toussa d'une mélodie grave, avant de revenir vers le canapé pour s'installer à son tour en lâchant un long soupire. Lentement, son esprit s'embrouillait peu à peu, noyant les précédents événements qui avaient déclenché son éruption de colère. Avec de la chance, elle pourrait quand même remettre un rapport complet de ses observations aux flics. Et dans le pire, elle allait devoir y retourner, vêtu de son look du dimanche comme elle l’appelait. Pas assez pour faire le trottoir cependant. Parlant de ça... « Tu réalises que par ta faute, j'peux finir dans la merde sans mes économies? Tu veux m'voir sur le bord d'la rue en train d'agiter ma poitrine à un vieux dégoûtant prêt à s'offrir la nuit de ses rêves? » Elle lui jeta un regard en billet avant de porter son verre aux bords de ses lèvres. Jamais, mais jamais elle n'en viendrait à se prostituer pour obtenir de l'argent. Non pas par manque de motivation ou par peur, mais par putain de traumatisme d'enfance. Être confrontée au visage souriant de son porc de père pendant qu'il glisse sa main le long de sa cuisse. Rien que d'y penser, elle en avait la nausée. Ils étaient tous comme lui. Des détraqués! Des connards sans morale, sans âme, sans limites. Des pourritures de plus dans cette ville, dans ce monde. Glissant une main contre son visage, elle soupira. « On est pas des amis, mais j'te demande pareille de faire un effort... en général, dans tous les domaines... soit juste, genre pas toi-même. Essaye la gentillesse, ça me filera un coup d'main pour plus te démolir » Elle n'était pas réellement certaine que ses paroles faisaient du sens, mais s'il était encore capable de les interpréter, c'était tant mieux. Le message était passé au moins. Ou pas. Oh well. L'alcool lui faisait déjà abandonner l'idée de débattre sur le sujet plus longtemps. Ça attendrait.

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« Un peu de couleur sur ton pathétique visage blême te fera du bien » Blême? Il n'est pas si blême que ça quand même. D'accord, un peu pâle peut-être, un peu trop pâle parfois même, un peu cerné aussi. Bon ok, il a souvent une tête de déterré, mais faut pas exagérer. Il est bien quand même, non? Il est roux, il a le droit d'être pâle, ça passe. Pathétique, surement pas tant que ça. Oh Lacey est pas de ceux qui se trouve particulièrement beau non plus, il se considère dans la moyenne, du moins, dans ses meilleurs jours. Dans les pires, il trouve plutôt que sa tête mériterait d'être cachée sous un sac, mais là n'est pas le point. Le point est, c'est qu'il est dans la moyenne, du moins, il l'était. Là, il est presque certain qu'elle lui a pété le nez et que Godzilla lui a pété la mâchoire ou l'os de la joue, si c'est un truc qui existe. Il ne le sait pas, parce qu'il n'a toujours pas l'impression de le sentir, pourtant il sent bien la glace, c'est froid, ça fait du bien, il déteste ça. Il déteste revenir sur terre, il a pas envie de rien sentir, surtout quand il sait que y'a rien de bon à sentir qui l'attend. La colère d'Azazel, la douleur des coups, les remords de ses actions. Après on se demande pourquoi il fait toujours le con, pourquoi il recommence tout le temps. Franchement, qui peut bien avoir envie d'assumer ses actes? D'avoir conscience de sa vie de merde? Il grimace Lacey, quand elle lui tapote le nez, relève la main pour claquer la sienne, mais réflexes toujours en vrac, ne réussit qu'à fouetter le vide devant lui, juste un peu trop bas pour vraiment la toucher. Quelle retourne à sa bouteille. Comme si ce n'était pas pathétique aussi, sinon encore plus. « Tu comptes me rembourser comment? T'as même pas de quoi t'offrir une brosse à dents » Lacey se renfrogne, roule les yeux, même si ça lui file le tournis. « Beh j'sais pas hein, je pourrai peut-être vendre un rein. » Ça doit valoir un paquet de fric un rein quand même. Ceci dit, il a un peu peur d'avoir besoin des deux, vu comme il ne fait pas spécialement attention à sa santé.

Là, elle vient le rejoindre et Lacey a bien l'impression qu'on est en train de lui faire la morale, ou un truc dans le genre. Elle a raison, un peu quand même, lui voler son argent, ça risquait de la mettre dans la merde. Sauf qu'il n'y avait pas pensé non, il ne pense jamais à ce genre de détail Lacey. Il est beaucoup trop pratique pour ça. « Y'a moyen de vivre sans argent Aze, regarde moi par exemple. J'en ai jamais de blé, et je vais pas flasher ma bite à des vieux dégoutants sur le trottoir pour en avoir non plus. » Il a plus de classe que ça Lacey, oui. Ou pas assez, peut-être.Il hausse les épaules, garçon pragmatique qu'il est. Par défaut. « Tu peux peut-être vendre un rein aussi, on aura qu'à aller à une collecte d'organe. » Ça doit bien exister. « On est pas des amis, mais j'te demande pareille de faire un effort... en général, dans tous les domaines... soit juste, genre pas toi-même. Essaye la gentillesse, ça me filera un coup d'main pour plus te démolir » Sois juste pas toi-même? Et ça voulait dire quoi au juste? Est-ce que tout le monde ne prêchait pas justement le contraire? L'importance d'être soi-même? Et puis minute, il n'était pas si insupportable que ça non plus. Il avait une belle personnalité, il était quelqu'un d'agréable, en général. Pas un rayon de soleil, mais quelque chose un peu en bas de ça. Il n'est pas méchant non plus, la gentillesse, il sait très bien faire, quand ça l'arrange. Ce n'est pas sa faute si ça ne l'arrange juste jamais. « Tu vas pas me raboter des histoires de gentillesse, toi? Tu m'as presque défoncé le crâne sur une table, je te signale. » Il secoue la tête, grimace quand ce simple mouvement lui donne l'impression d'être sur une toupie. « Je suis gentil, je fais plein de truc de gentil, t'sauras...» Il marque un temps, semble se perdre dans le vague. « J'ai pas d'exemple qui me vient là, mais j'en fais, je le jure. » Pour tout le reste, il a qu'à dire que c'est parce qu'il est qu'un junkie, c'est la meilleure des excuses pour agir comme une saloperie.

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Assise à côté de lui sur le vieux canapé gris qui lui servait de meuble principal dans son salon, la blonde l'écouta rabâcher des histoires de vente de reins en levant les yeux au ciel. Sérieux ? « Ton rein vaut sûrement pas grand chose vue que tu t'intoxiques le sang régulièrement » Elle étira un sourire amusé avant de poursuivre. « Et depuis quand t'es considéré comme un exemple dans la vie, hum ? Argent ou pas, je pref vivre avec que sans. Et puis j'ai un job moi » Il pouvait bien faire ce qu'il voulait de son corps, s’exhiber en public ou non, ce n'était pas son problème. Mais de là à dire qu'il vivait "bien" sans blé... fuck off. Il faisait peine à voir plutôt. Certes, il avait l'air assez en santé pour se débrouiller avec le minimum, mais crever de faim chaque jour ce n'était pas le truc qui la branchait le plus dans la vie. Encore moins avaler de quoi la faire planer loin du désordre bruyant de Détroit. Dans tous les cas, on redescendait toujours sur terre. C'était qu'un rêve de fumé son échappatoire. Un beau mensonge oui. Il n'en existait pas de sortie de secours. Fallait faire avec, point barre. Azel déposa son verre à nouveau vide avant de soupirer. « Pas de collecte d'organes, j'attends que tu me rembourses » Elle lui fit rapidement signe de se taire avec ses idées farfelues avant de lui demander ensuite un petit effort pour être plus gentil. Voilà qui devrait le faire réfléchir un peu sur son comportement de gamin désagréable. Elle ne prétendait pas être parfaite non plus, mais certainement moins chiante que lui et assurément pas une voleuse. Qu'il n'ose pas répliquer un truc du genre.... « Tu vas pas me raboter des histoires de gentillesse, toi? Tu m'as presque défoncé le crâne sur une table, je te signale. » Elle grogna d'un coup, étouffant un rire mauvais au passage. Ça y est, c'était elle la méchante maintenant!? « Mais oui, c'est ça...» Blablabla. Elle était loin de lui avoir défoncé le crâne, il exagérait tout, encore une fois. Le rouquin était sans doute capable de faire une montagne pour un ongle cassé. Un vrai comédien. Ce qui le frustrait dans l'histoire, c'était surtout d'être forcé d'arrêter son petit trip personnel. Az ne l'aurait jamais dérangé s'il ne lui avait pas volé ses billets et elle lui avait souvent répété de ne pas la mettre en colère. Ce n'était pas comme s'il s'agissait d'une grosse surprise. On la fâche, elle réplique. Très simple. Elle était loin d'être une Sainte-Marie mère de Dieu et n'avait jamais prétendu l'être.

« Je dis pas que t'es un vrai méchant, mais t'es une vraie plaie par contre » Elle se redressa sur ses pieds, quittant le canapé dans un petit mouvement chancelant. Fait chier ce plancher pas stable, merde! Glissant une main dans sa longue chevelure épaisse, elle fit quelques pas prudents vers la cuisine. Lacey était loin d'être un gangster en tout cas. Elle ne savait même pas s'il était capable de se battre réellement ou s'il avait déjà possédé une arme. Peut-être, qui sait. Elle ne voulait pas faire l'erreur de le sous-estimer, mais bref. Vite comme ça, il avait plutôt l'air du gars qu'on pourrait butter en pleine rue sans aucun problème. Triste. Elle récupéra un bol vide, avant d'ouvrir le réfrigérateur pour en sortir le lait. « Je t'offre des céréales, comme ça, tu pourras pas dire que j'suis qu'une violente ». Et des céréales au chocolat en plus, son jour de chance. Elle prépara le tout avant de farfouiller dans un tiroir pour une cuillère. Fourchette, couteau, encore une fourchette... putain. Grognonne, elle en ouvrit un second avant de finalement apercevoir une cuillère. Bingo. « Si t'avais pas bousculé Godzilla, on en serait pas là » Le type à la bière oui. Ce connard. De force, elle remit la gamelle à Lace, lui ordonnant au passage de manger. On ne gaspillait pas chez elle. Faim ou pas. Un peu lâche, elle reposa vite ses fesses sur le canapé, cherchant le reste d'une bouteille à travers le désordre ambiant. En étirant suffisamment son bras sur la gauche, elle réussit à récupérer sa flasque argentée. Jetant ensuite un coup d’œil au rouquin, elle lui arracha le sac de glace des mains. « Fait une pause, donne moi ça... mange et après va te doucher, tu sens l'fond de poubelle » Ou le plancher de club, à voir. Il sentait, c'est tout. Elle plissa le nez, avant de porter la flasque à ses lèvres. Sa propre gueule lui faisait mal également. C'était toujours aussi désagréable de se bouffer des poings. Vrai qu'elle aimait parfois provoquer des bagarres dans des bars, mais pas se retrouver au premier rang et encaisser les tas de graisses enragés qui se fracassaient entre eux sauvagement. L'être humain était trop prévisible. Et primitif. Surtout ça. Détroit ressemblait parfois à une jungle et pas dans le sens exotique du terme. Elle utilisa donc la glace de Lace pour apaiser son propre visage quelques instants. Le contact froid et désagréable contre sa peau lui arracha une grimace emmerdée. Pourquoi elle. « Elle est où l'époque où on ne frappait pas les filles...» Avait-elle déjà existé cette époque ? Les Égyptiens vénéraient bien les femmes non? Ou c'était les chats, whatever. Son esprit était trop embrumé pour chercher des réponses. Elle disait ça comme ça, pour râler un coup. De mémoire, les roux on les frappait depuis toujours. Personne aimait les roux non. Et dire que c'était sa couleur naturelle... fuck.

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« Ton rein vaut sûrement pas grand chose vue que tu t'intoxiques le sang régulièrement » Regard offusqué. À la limite de l'outrage même. Même s'il ne dure que quelques secondes, parce qu'au fond, ce n'est pas comme si elle n'a pas un peu raison. Y'a probablement personne qui veut de ses organes, ni de son sang. Pas actuellement. Ou seulement les charlatans, les voleurs d'organes qui se fichent bien de ce qu'ils revendent, mais en général, ce n'est pas conseillé de passer entre leurs mains. « Et depuis quand t'es considéré comme un exemple dans la vie, hum ? Argent ou pas, je pref vivre avec que sans. Et puis j'ai un job moi » Non mais ça va les insultes? Est-ce qu'elle en a encore beaucoup d'autres des comme ça? « Pas de collecte d'organes, j'attends que tu me rembourses » Rembourser, rembourser, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir se faire rembourser, toujours? Quelle putain de mauvaise habitude. Comme s'il est en mesure de rembourser qui que ce soit. Il n'a pas d'argent Lacey, il n'a pas de job, il n'a pas l'intention d'en avoir, ni de un, ni de l'autre. Il a mieux à faire. C'est pas facile sa vie, contrairement à ce qu'ils ont tous l'air de penser, ces ingrats. Lacey rouspète, c'est elle la pas gentille, c'est elle qui lui a pété le nez sur une table. Rien n'est de sa faute, encore une fois. Il n'est jamais le méchant de l'histoire, il n'est que la victime. « Je dis pas que t'es un vrai méchant, mais t'es une vraie plaie par contre » Plaie elle-même. Il se renfrogne, détourne le regard quand elle se relève, portant machinalement les doigts à son nez dans une grimace. La douleur commence à se faire sentir et ça c'est terrible, parce que ça veut dire que la drogue est en train d'évacuer son système. Avec un maigre espoir, il glisse les mains dans les poches de son jean, espérant y retrouver un petit refile, mais comme il s'y attend, il a rarement une dose de secours, pas les moyens d'en acheter des tas. Elle a un peu raison quand même, c'est nul de pas avoir d'argent.

Quand il relève finalement les yeux, reconnectant avec ce qui se passe autour de lui, son regard tombe sur le bol de céréales que Aze pose devant lui. Céréales qu'il regarde d'un air incrédule. C'est quoi ça? Il n'a pas demandé pour de la bouffe, il n'a pas faim. « Fait une pause, donne moi ça... mange et après va te doucher, tu sens l'fond de poubelle » Mots placés alors qu'elle lui arrache le sac de glace des mains. Lacey cligne des yeux, essai d'assimiler ce qui se passe et ce qu'elle dit. « J'ai pas faim et j'ai pas besoin de me doucher, je sens ok. » Ou presque. Il n'a surtout pas envie d'aller se mettre sous l'eau en vérité, ça ne ferait que chasser encore plus rapidement les effets de sa dope. Il préfère encore sentir le rat mort. « Puis si tu trouves que je pue, t'as qu'à rester loin, ça t'évitera de me taper dessus, grognasse. » Ou elle peut aussi le foutre à la porte. « On frappe pas les filles, t'es pas une fille...t'es un ogre. T'es comme Shrek, en moins vert. » Grognonne, alcoolisée, violente, toujours de mauvais poil. Godzilla aussi tient, lui aussi c'est un ogre, ils sont tous des ogres et lui n'est qu'un petit chat roux sans défense et maltraité. Voilà. Il pourrait se mettre à pleurer même, ça lui servirait de leçon à cette agressive. Sauf qu'il n'en a pas spécialement envie, jouer la comédie, c'est plutôt éreintant. « Puis tu peux bien parler hein, je me drogue peut-être, mais toi t'es plus imbibé qu'un vieux torchon, t'es pas un exemple non plus. » Il la toise d'un air presque défiant. Il ne cherche pas nécessairement à la provoquer encore, mais il aime bien faire le malin, un peu trop souvent. « Et en plus t'es une snitch. » Et ça, c'est encore pire que lui, non?

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Elle était capable d'en supporter beaucoup, la majorité du temps. Vrai qu'elle n'était pas la fille la plus patiente de ce monde, mais elle savait faire des efforts et endurer les petites choses qui l'agressaient ici et là alors qu'elle n'avait rien fait pour les mériter. Elle possédait un minimum de contrôle oui. Ce pourquoi elle tolérait le fait que cet idiot de rouquin levait le nez sur son gentil bol de céréale offert gratuitement par l’hôtesse de la maison. En d'autres temps, elle lui aurait jeté le tout à la figure pour lui apprendre de force les putains de bonnes manières. Du genre que tu refuses pas une perche tendu gentiment par la personne à qui t'as volé du blé. Franchement, ça ne se faisait pas. Sauf qu'Azel laissa couler sagement, bien que profondément agacée. Et puis ensuite, venait le sujet de son odeur corporel qui signalait assez clairement qu'il avait besoin d'une bonne petite douche pour se débarrasser de son parfum de ruelle. Bha quoi? Az était une fille! Oui, elle était capable de sentir ce genre de chose et ne pas forcément l'apprécier. Pauvre ou pas, aucune excuse était bonne et valable pour négliger de se laver. C'était la base, tout le monde le savait. « Puis si tu trouves que je pue, t'as qu'à rester loin, ça t'évitera de me taper dessus, grognasse. » N'appréciant pas du tout les insultes, la blonde pinça les lèvres, prête à refaire encore des efforts pour éviter de le massacrer à nouveau. Le problème étant que c'était ici chez elle, sur SON canapé et que non, elle ne pouvait pas tellement rester loin. Elle était coincée avec lui dans son mobile home jusqu'à ce qu'il se calme et décide d'être moindrement civilisé au minimum. Jusqu'à présent, elle n'avait entendu aucun merci de sa part, entre la glace et les céréales et ça aussi c'était horriblement irritant. La grognasse, comme il avait pris soin de le souligner, avait de foutu bonnes raisons de grogner oui! Un long soupire s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle replaçait le sac de glace à moitié fondu contre sa joue gauche endolori. Lacey était pire qu'une épine dans le pied.

« On frappe pas les filles, t'es pas une fille...t'es un ogre. T'es comme Shrek, en moins vert. » Pardon? Il avait dit quoi le junkie sans cervelle? Elle lui plaqua à nouveau le sac de glace contre le nez, vraiment sur le point de péter un câble à nouveau. « Ferme ta gueule Lace, là tout de suite j'ai pas envie de t'entendre me traiter de quoi que ce soit! » Alcool ou non dans ses veines, elle sentait la colère remonter lentement dans son ventre. L'avertissement était assez clair pour qu'il assimile qu'un truc vraiment mauvais risquerait de se produire s'il continuait à s'enfoncer de la sorte et à creuser sa propre tombe. « Puis tu peux bien parler hein, je me drogue peut-être, mais toi t'es plus imbibé qu'un vieux torchon, t'es pas un exemple non plus. » La blondinette se figea d'un coup, plantant son regard dans le sien dans un silence glacial. Elle le voit immédiatement dans ses yeux, ce ton de défi, cette façon de vouloir avoir le dernier mot et de jouer au petit malin. Un mot, un seul mot de plus et c'était mort pour lui. La tension qui venait de s'installer là tout de suite témoignait l'approche de la tempête. Pas un petit orage non, le genre ouragan qui casse la gueule à des maisons. Poings serrés, lèvres pincées, Az le fixa dans l'espoir divin qu'il réalise de lui-même que de franchir la ligne n'était pas la chose à faire sous son toit. « Et en plus t'es une snitch. » FUCK DE MERDE. Très rapidement, elle l'agrippa par le collet de son chandail, se relevant d'un bond par la même occasion. La table basse bascula vers l'arrière, explosant le bol de céréale contre le sol. De sa main droite, elle pinça ferment l'oreille de Lacey, l'entraînant de force à sa suite. Pas à la porte non. À la salle de bain. « Tu veux jouer à ce jeu avec moi? Très bien !» Voyant l'arrivé éminente de la douche, le rouquin s'agrippa au cadre de porte pour résister. La blonde glissa ses bras autour de lui pour le tirer de force à l'intérieur de la pièce. « Lâche ça ! » Elle tenta de le secouer, prête à user d'encore plus de force si nécessaire. « LACEY! » Encore une fois, il la poussait à céder à la rage. D'un coup-de-poing, elle frappa durement contre ses doigts, ce qui le fit finalement lâcher le cadre de porte de force. Elle le tira ensuite jusqu'au bain douche, essayant d'éviter ses coups au passage. Le junkie se débattait comme un chat devant une marre d'eau profonde sur le point d'y être noyé. Malheureusement pour lui, Azazel comptait gagner le combat. Elle lui passa un bras à la gorge pour qu'il cesse de s'agiter, serrant sans retenue. « Traite moi encore de snitch une seule fois et c'est pas la douche que tu auras de force, mais la castration » De sa main gauche, elle fit partir l'eau avant de l'installer sous le jet. Eau froide, bien évidemment. On ne gaspillait pas d'eau chaude pour les petites merdes impolis et mal engueulé. S'il voulait sortir de là, il allait devoir lui passer sur le corps et Azel était prête à lui en coller un autre au visage si besoin. « Tu sais c'est quoi ton problème, Lace!? Me sous-estimer, de un et de deux, croire qu'on aura trop pitié de toi pour t'épargner des représailles! Un jour, tu te feras tuer ! Et personne sera là pour prendre ta défense ou pour venir pleurer sur ton corps ! C'est toi qui a choisi tout ça ! » Le seul et unique responsable, c'était lui. « Vas-y, dit le ! Pourquoi tu drogues hein !? » S'évader de quoi au juste, hum?

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« Ferme ta gueule Lace, là tout de suite j'ai pas envie de t'entendre me traiter de quoi que ce soit! » Un avertissement des plus honnêtes et on ne peut plus clair. Sans doute aussi la meilleure chose à faire dans la situation présente, d'autant plus que c'est pas chez lui, qu'il abuse déjà de sa patience. Fermer sa gueule, si seulement il savait faire ça Lacey. C'est rare pourtant, qu'il s'y résigne. Il est pas assez malin pour ça. Alors il continu, il en ajoute une couche, puis deux. Il sait pas s'arrêter, ça on l'a déjà comprit. Et pourtant, on peut aussi continuer de dire que c'est pas vraiment son intention, il veut pas spécialement la mettre en pétard, ni se faire détester non plus. La vérité c'est qu'il ne sait pas vraiment ce qu'il fait, ni pourquoi il le fait. Il sait pas pourquoi il peut pas s'empêcher de se mettre toujours tout le monde à dos. Inconsciemment, il doit s'en doute s'en prendre à lui-même, comme une sorte de masochisme. Il voudrait bien qu'on l'aime Lacey, mais il le mérite pas, alors il fait en sorte que ça n'arrive pas, tout simplement. Ça continu pourtant de le dérouter à chaque fois, la réaction des autres, quand on se fâche contre lui, quand on pète un câble. Un peu comme si c'était toujours sorti de nul part, complètement inattendu, alors que ça se voyait venir à des kilomètres. Comme en ce moment, il aurait dû le voir venir, tout chez Azel le hurlait, la colère dans ses yeux, ses traits tirés, ses poings crispés. Évidemment qu'elle allait exploser. Sauf que bêtement, il s'y attend pas Lacey, il le voit pas venir quand elle se lève d'un bond, renversant la table au passage pour l'agripper par l'oreille. Elle le tire, et parce que ça fait mal, il résiste pas Lacey. Il n'a pas envie de perdre une oreille, pas plus qu'il n'a envie de perdre ses dents. « Mais ouch! Fuck! Lâche-moi! » C'est injuste, non? C'est exagéré comme réaction. Se faire traiter d'ogre ça passe encore, c'est même plutôt généreux comme insulte. Pourquoi elle le prend si mal? Ou alors c'est parce qu'il l'a traité de snitch? La vérité choque. « Tu veux jouer à ce jeu avec moi? Très bien !» La salle de bain? Pas question. Il sait très bien ce qu'elle a l'intention de faire et il n'en a pas la moindre envie. « Non, je veux pas! » Il s'agrippe au cadrage de la porte dès qu'il le peut, avec plus de volonté qu'il n'en a jamais eu de s'agripper à sa propre vie. Il n'ira pas dans la douche, oh que non! « J'ai pas envie de jouer à fifty shade of blood avec toi, ok! Lâche-moi, espèce de maniaque! » Hors de question qu'il lâche ce cadrage, jamais. Ou du moins, jusqu'à ce qu'elle lui donne un coup de poing sur les jointures. « OUCH! MERDE! » Erreur.

Aussitôt, elle le traine vers le bain, et Lacey tente de se dépêtrer, renvoyant à l'image du chat qu'on est sur le point de lancer à l'eau. « Je veux pas me laver Aze, arrête! » Peine perdue, elle renforce sa poigne en passant un bras autour de son cou. . « Traite moi encore de snitch une seule fois et c'est pas la douche que tu auras de force, mais la castration » Alors là, c'est totalement injuste, cette fois c'est vrai. « Mais pourquoi tout le monde veut toujours me castrer?! Je suis pas un pervers p'tain, je baise même pas! » Ça suffit de toujours vouloir s'en prendre à ses burnes. Bande de crapuleux personnages! Et la sentence tombe, froide, glaciale. Il sent l'eau lui couleur sur la tête, alors qu'elle le pousse sous le jet de la douche. C'est désagréable, mais beaucoup plus mentalement que physiquement. Il plisse le nez en fermant les yeux quelques secondes. Pourquoi? Il était tellement bien avant qu'elle débarque pour lui casser le nez. Il finit par reculer, tentant de se dérober, mais il sent à nouveau la poigne de Azel pour le maintenir dans sa baignoire de la torture. « Tu sais c'est quoi ton problème, Lace!? Me sous-estimer, de un et de deux, croire qu'on aura trop pitié de toi pour t'épargner des représailles! Un jour, tu te feras tuer ! Et personne sera là pour prendre ta défense ou pour venir pleurer sur ton corps ! C'est toi qui a choisi tout ça ! » Là, il ne sait pas vraiment si c'est l'effet dégrisant de l'eau froide, ou simplement le manque de substance dans ses veines, mais il a l'impression qu'un poids de trois tonnes lui tombe sur les épaules. Il en a marre de tout ça Lacey, marre de sa vie. Il lève un bras, tentant de la repousser, ou de la frapper, difficile de savoir. « Je veux pas qu'on pleure sur mon corps! Et je m'en branle Aze! C'est l'avantage quand t'es mort, tu t'en bats les couilles! De tout! » Sauf que mort, il ne l'est pas encore, à son grand désarrois. Il est juste là, à se faire tremper sous une douche froide. « Vas-y, dit le ! Pourquoi tu drogues hein !? » Il fronce les sourcils, la dévisage, mais cette fois, il n’essaie pas de se sortir de sa position. Au diable, tant qu'à être mouillé, il va rester là maintenant. « Et toi pourquoi tu bois hein? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait pour te bousiller? Pourquoi t'arrêtes pas?! T'as pas envie de ces questions là, personne les veut! » Il se redresse légèrement, passe une main sur son front pour chasser ses cheveux qui y collent.

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How many lessons never learned?

@Lacey Josef & Azel

Fifty shade of blood. Voilà le genre de livre qui pourrait résumer sa vie, principalement son passé. La violence étant la seule marque d'affection qu'elle avait pu recevoir de son père et le sang étant la seule couleur vive qui teintait ses souvenirs en noir et blanc. Prise de colère, Azel laissa couler son commentaire, incapable de s'arrêter avant d'avoir réussi à le foutre sous le jet d'eau une bonne fois pour toute. Il méritait bien une punition après sa conduite irrespectueuse. Peut-être était-elle comme lui après tout, comme son père. Incapable de s'exprimer autrement que par des coups ou en usant de force sur les autres. Azel resserra sa prise, plus déterminée que jamais. Une fois l'eau ouverte, elle s'assura que le rouquin y trempe correctement, directement sur ce qui lui servait de crâne. Amère, elle clama à son oreille qu'il n'aurait jamais personne pour prendre sa défense ou pour pleurer sur sa tombe une fois qu'il serait mort. Des paroles glaciales, qu'elle regretterait peut-être plus tard, mais dont elle assumait sur le moment. Il était grand temps qu'il se réveille et repose ses pieds sur terre. Tout le monde pouvait changer et choisir de repartir à neuf. S'améliorer, c'était juste trop difficile pour les culs paresseux comme lui. En général, aucun junkie de ce monde n'avait le désir de changer quoi que ce soit à sa situation. « Je veux pas qu'on pleure sur mon corps! Et je m'en branle Aze! C'est l'avantage quand t'es mort, tu t'en bats les couilles! De tout! » Vrai qu'une fois mort, c'était le meilleur moyen pour ne plus avoir à se soucier de quoi que ce soit. D'où la pratique du suicide pour certain. Se donner la mort était certes un geste de lâche, mais drôlement efficace pour mettre fin à sa souffrance, ses problèmes ou autres désagréments de la vie. Mais Lace n'appartenait heureusement pas à la catégorie des gens suicidaires. Plutôt à celle des gens à qui on réclame la peau. La blonde grimaça finalement, lorsque de l'eau froide ruissela le long de ses bras. Putain de Lacey. C'est lui qui l'avait provoqué de base et maintenant, ils avaient tous les deux l'air drôlement cons dans la salle de bain minuscule à se battre dans un bain.

« Et toi pourquoi tu bois hein? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait pour te bousiller? Pourquoi t'arrêtes pas?! T'as pas envie de ces questions là, personne les veut! » Elle le fixa quelques secondes, incapable de répondre. Lentement, elle relâcha sa prise sur lui, avant de finalement fermer l'eau pour de bon. Une moue boudeuse au visage, elle croisa les bras contre sa poitrine. « J'ai pas envie non, c'est une histoire dont tu auras rien à foutre anyway » Elle lâcha un petit grognement agacé, avant de lui lancer une serviette à la gueule. Il en aurait de besoin maintenant qu'elle avait accepté de se calmer un peu les nerfs. Pourquoi elle buvait ? Parce que. Bon. Est-ce qu'il y avait vraiment une raison ? C'était bon l'alcool, oui voilà. Comme la nourriture quoi. Et puis seule le soir, elle n'avait pas spécialement autre chose à faire. Pas de télévison, pas de petit ami, pas tellement d'amis non plus... « Tu crois que j'suis bousillé alors? J'trouve que personnellement, je m'en tire plutôt très bien » Il parlait d'elle comme d'un jouet cassé. Franchement, elle n'était brisée, non? S'appuyant dos au lavabo, elle l'observa se sécher. D'accord, elle n'avait pas eu une enfance normale ni très agréable, mais c'était bel et bien derrière elle. Mis à part les marques physiques que cela avait laissé par endroits. « Mon père avait des problèmes et... » Où voulait-elle en venir avec ce début de phrase qui ressemblait horriblement à une confession devant Jésus lui-même. Azel se renfrogna aussitôt, pas réellement prête à avouer quoi que ce soit devant lui que pour ses petits yeux de chaton innocent. « Et il abusait de sa fille au passage...» La blonde haussa les épaules, avant de secouer la tête et de changer d'idée. « Anyway » Qu'est-ce que ça changeait d'en parler, hum ? Rien du tout ! Et non, elle ne se sentait pas mieux ni plus soulagée. Elle se redressa rapidement avant de fuir la salle de bain pour regagner le salon. Elle repositionna sa table basse, avant de ramasser le bol de céréale éclaté au sol. Elle avait le don de s'emporter violemment oui. Pas son pire défaut, mais tout de même. La gestion de la colère n'était pas dans ses cordes, mais elle avait probablement assez tapé Lacey pour aujourd'hui. Elle méritait une pause. C'est dans l'armoire qu'elle récupéra son petit remontant pour oublier tout ça. Quelques gorgées de Jack Daniel's et adieu tous ses problèmes.

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» don't sweat the technique
» blood type : G O L D
» alligator blood (nino)
» cold rage, hot blood (meandre)
» We'll never get free Lamb to the slaughter What you gon' do When there's blood in the water?