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 lower than hell (sevih)

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Samih Scully
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lower than hell (sevih) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
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MessageSujet: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyDim 21 Avr - 18:36

Le vent n’arrange pas les choses. Sam rabat ses jambes contre son torse, il a même un peu froid. On se caille ici, sur les galets humides, sous l’Ambassador. Sa main droite est tendue le long de sa jambe, le garrot tétanise son avant-bras. Il tend ses doigts engourdis et les repris, puis tremble un peu quand il attrape la cuillère. Ses gestes ont l’assurance de l’habitude, même si ses yeux restent fixes, obsédés. Son bras libre, il actionne le briquet et la flamme lèche la cuillère de longue secode. La poudre fond, se dissipe dans l’eau. Sam pose délicatement la cuillère sur les galets à côté de lui. Sursaut paranoïaque, il regarde derrière lui. Y a rien que trois camés qui végètent dans un coin. Personne pour remarquer sa présence. Sam se frotte les yeux et recentre toute son attention sur la cuillère. Il mélange avec le bout de l’aiguille la substance et fait tomber le coton dans le mélange impur.

Il a appris les gestes des mois avant ça. Il a fallu un moment avant qu’il ne réussisse à s’en sortir seul. Devon de Coastal State Prison l’aidait pour les premiers temps. Il se souvient par bribes de sa première prise, celle qui rase tout, celle qui redistribue toutes les cartes. Il a été malade comme un chien après ça, avec une sensation étrange au fond du bide, comme une douleur fantôme. Il ne s’est pas posé longtemps la question. Devant le désespoir de son cas, y avait pas vraiment à peser le pour et le contre. Enfermé dans les murs inhospitaliers du milieu carcéral, il est simple de prendre des chemins sans retour. Après tout qui pourrait bien vous raisonner ? Y avait personne pour l’empêcher de sombrer. Personne pour le retenir. Plus rien à sauver dans sa carcasse mâchouillée. Aujourd’hui, il gère comme il peut le cérémoniel toxic. Aspirer le liquide brun avec l’aiguille piquée au dispensaire, qui a trop été utilisée. Il se mord la lèvre inférieure. Enfin il lève la seringue devant son regard vague, embrumé par les pétards qu’il a fumé toute la journée pour repousser d’un peu plus tard le moment fatidique du shoot. Ça devient compliqué à cacher aux autres. Compliqué de rester à l’affût des bruits de pas et des portes qui claquent, pour savoir si Daire, May ou JJ ne vont pas débarquer à l’improviste pendant qu’il plane en travers du matelas posé à même le sol. Alors il est resté sous l’Ambassador même après avoir récupéré sa came. Il a regardé son dealer filer dans la nuit. Les stocks d’Alice il les garde pour quand ça sera la panne sèche, quand il n’aura personne vers qui se tourner. La prison lui aura appris ça au moins : gérer ses stocks. Se parer à une coupure nette. Avant, il aurait été incapable de faire ça. Avant il aurait été trop parano pour s’injecter directement dans les veines une merde coupée et mal synthétisée. Aujourd’hui, franchement, il s’en fout.

Il rejette l’air avec une précision approximative. L’autre il est en panique, c’est comme de la torture d’assister à la préparation. Il a peur, comme à chaque fois. Il essaye de le convaincre de pas le faire. Il se défend comme si on allait le headshot. Au final, c’est peut-être un peu ça. Dans les trois secondes qui suivent l’injection, y a comme une détonation. Et Sam se tirer une balle en pleine tête, encore et encore, toutes les nuits. Et puis après y a que le silence, un long silence. Sam ignore les supplications de l’autre. La seringue lui semble prête. Il secoue sa main qu’il ne sent presque plus maintenant. Il l’allonge et serre le poing. Il ne prend même pas la peine de lever les yeux avant, il plante directement l’aiguille au creux de son coude. Il ne remarque pas ses ratés qui se propagent le long de ses veines. Ses cicatrices qui ont de plus en plus de mal à se refermer. Il appuie sur le piston. Dans un sursaut apeuré il se rappelle de faire tomber le garrot avant de ne plus jamais y repenser. Le bout de plastique longue son bras, et en un battement de coeur le sang est propulsé jusqu’à son cerveau. Soudain le flash.

Sam remue contre le mur tagué, l’une de ses jambes se tend, une passe une main dans ses cheveux. Ça brule à l’intérieur de ses veines. Ça brûle dans tout son corps, l’attaque est toujours aussi vive. C’est comme faire un plat sur l’eau fraiche, puis couler dans un calme abyssal. Ses yeux vrillent et regardent le vide, il profite de ce sentiment qui surpasse tout le reste. Sa main sur son visage glisse jusqu’à sa nuque qu’un malaxe en s’étirant. Il reste à fixer le dessous du pont avec un air béat et la bouche entrouverte un long moment. Il en oublierait presque de cligner des yeux, mais t’façon il sentait pas ses yeux le brûler.

Le temps s’étiole dans son cerveau anesthésié, il ne fait rien de particulier pendant les trois quart d’heures qui suivirent. Il a prévu de rester là quelques temps et puis de commencer la route pour le retour. Il a pas voulu tenter le diable et prendre la voiture. Il traversera la ville à pied, trouvera un bus s’il a de la chance. Faudrait qu’il commence à se bouger. Alors il se redresse d’un geste extrèmement lent, puis se décourage et repose son dos contre le béton et son regard saute d’un point à l’autre, c’est un peu flou. Mais pas assez flou pour cacher sa putain de tronche de vainqueur à celui-là. Sam reconnaîtrait sa tête entre mille. Y a un sourire qui fend son visage immédiatement, un sourire convivial. Mais rien ne se passe il se contente de le regarder. Il semble très loin, trop pour lui parler, et à la fois juste au-dessus de lui. Dans sa tête c’est le vide sidéral. Et parfois y a cette sensation de manque. Parce que l’autre ne parle plus. Il en finit par se dire que c’est pour ça qu’il la ferme jamais l’autre, parce qu’il a trop la flemme de réfléchir par lui même. Là, en voyant sa stupide, stupide tête à ce mec qui le fixe. Il le distingue se retourner, s’éloigner, sans un bruit. Il sait pas quoi faire. Et puis la réaction se fait toute seule, d’elle même, sans même qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. Are you fucking real ? Qui s’échappe d’une voix vaseuse de ses rêves. Ses yeux se sont posés sur lui, sur Seven Popescu qui s’est figé sur place l’espace d’une seconde. Sam se penche en avant et attrape ses pieds, assis les jambes croisées sur le sol humide de la désolation de cette ville. Ou c’est encore juste dans ma tête ? Qu’il ajoute sur le ton de la blague. Et son rire s’étire pendant de longue seconde. Y a quasi aucun son qui sort de sa bouche, mais il a l’air hilare. Il balance sa tête en arrière, ensuite et fixe Seven avec un air fataliste. Et finalement le revoilà putain. Le revoilà juste devant lui. Seven qui a littéralement détruit sa vie. Seven qui est à l’origine de tout. Seven qui l’a fait plongé un niveau en-dessous en enfer. Finalement ça semble d’un coup logique qu’ils se retrouvent ensemble sous ce putain de pont, comme les rats de la société. Sam est pris d’un élan de courage et il se relève en s’appuyant contre le bloc de béton. Qu’est-ce que tu peux bien foutre là ?
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyMar 23 Avr - 11:31

Il hurle. Assis sur le matelas défoncé, les yeux écarquillés, fixés sur le mur face à lui. Le souffle court et le corps couvert de sueur, ni réveillé ni endormi, bloqué dans cette crise dont rien ne peut le sortir. Quand on le touche il se débat, quand on lui parle il n'entend pas – y a rien à faire, faut juste attendre que ça passe. Les terreurs nocturnes font ça. Elles laissent les autres impuissants et le plongent dans une panique si vive que ça en tord les tripes. Il s'en souvient jamais mais il sait, il sent, quand il se réveille il est trempé et ses muscles restent crispés. Cette fois c'est Barbra qui le tire de son sommeil juste après la crise, et il voit dans son regard qu'elle sait pas si elle a bien fait ou non. C'est ni la première ni la dernière fois que ça arrive ; la seule chose qui le rassure c'est de savoir qu'elle en parlera pas. Ni à lui ni à personne d'autre. Il se redresse et elle s'écarte, elle ne dit rien et lui non plus. Elle est habillée, il sait pas quelle heure il est, il a même pas envie de regarder. Il se contente de quitter la pièce en silence pour aller s'enfermer dans la salle de bains. Ses yeux sont injectés de sang, cernés d'un violet trop foncé. Il a le teint cireux et les mains qui tremblent, un marteau-piqueur dans le crâne, presque une envie de chialer tellement il est fatigué.

Ça fait plus de deux jours qu'il a pas dormi.

C'est peut-être le pire avec les terreurs nocturnes : elles arrivent trop vite après qu'il se soit couché. Quand on le laisse pas se rendormir il a pas l'temps de récupérer, le cerveau qui crie à l'agonie, la raison qui s'fait la malle et le corps proche du shutdown. Son nez se met à saigner. Il l'essuie du revers de la main avant d'actionner le robinet du lavabo, s'aspergeant le visage d'eau froide. Il finit par carrément coller sa tête sous le filet d'eau, ça lui glace les cheveux la peau la cervelle – à croire qu'il espère que ça suffira à calmer la surchauffe. Mais il l'a fait assez souvent pour savoir que ça ne marche jamais. Il ne prend pas la peine de s'essuyer le crâne, se contente de retirer ses fringues trempées de sueur, les abandonnant par terre avant de sortir de la salle de bains. Quand il revient dans la chambre, Barbra n'est plus là. Tant mieux. En moins d'une minute il s'habille, enfile ses baskets et sort de la maison.

Il saurait pas dire combien de temps il met pour arriver à l'Ambassador Bridge. L'impression que c'est passé trop vite, et pourtant il est aussi épuisé que s'il avait marché toute la nuit. Il grimace quand il croise les premiers junkies, s'assurant de mettre le plus de distance possible entre eux et lui. Pourtant il est là pour les mêmes raisons qu'eux. Ça fait des jours et des jours qu'il repousse l'échéance, parce que ça l'dégoûte toujours autant d'avoir cédé à l'héroïne, parce qu'il est complètement fauché et que voler dans le porte-monnaie d'Anca ne suffit plus. Il a même plus de médocs – tous ses stocks sont vides et il se sent au bord de la rupture. Alors il est là, au milieu de ces déchets qu'on laisse crever la gueule ouverte, scannant les silhouettes à la recherche d'un dealer. Y en a toujours un qui traîne dans le coin. Charognards qui savent cibler leurs proies, ce genre d'endroit ça les attire comme le sang attire les requins.

Capuche rabattue sur la tête et mains enfoncées dans les poches, il frissonne mais il saurait pas dire si c'est à cause du vent, de ses cheveux toujours mouillés, ou du besoin de trouver ce qu'il est venu chercher. Il s'éloigne un peu des petits groupes en train de végéter, longe la rivière, aperçoit une silhouette seule. Au vu de la position, ça a plutôt l'air d'être un énième camé en train de se défoncer. Il soupire mais il avance, décidé à l'ignorer pour continuer sa quête. Mais plus il approche, plus son regard est aimanté par le type – parce qu'il le reconnaît. Il s'dit que c'est pas possible. Sam est censé être en train de croupir derrière les barreaux, à des milliers de kilomètres d'ici. Il voudrait se dire qu'il est en train d'halluciner ou qu'il le confond mais c'est lui y a aucun doute, et maintenant qu'il sait que JJ est en ville, pourquoi pas Sam aussi ? Faut croire qu'ils sont tous là finalement, putains d'irlandais qui semblent le suivre à la trace, même quand il décide de tout plaquer ils sont là. Ils sont toujours là. Y a comme une montée de haine en lui, rage sourde qui le fait serrer les poings les dents, une envie de réduire Detroit en cendres pour que les Kids ne puissent pas se l'approprier. Ils lui ont déjà pris tout ce qu'il avait et ça continue, c'est sans fin, quoi qu'il fasse y a pas d'issue. Y en a jamais eu. Il voudrait hurler mais il se tait, regard braqué sur Samih défoncé, Samih déchet, Samih qu'il pensait ne jamais revoir. Jamais jamais jamais. Quelques mètres entre eux seulement, c'est pas assez. Il a pas envie de l'affronter, de retomber dans cette spirale infernale – Sam qui essaie de le tuer, lui qui fait tout pour sauver sa peau et se venger. Le résultat est toujours le même. Trop de cicatrices, et aucune satisfaction.

Alors il fait demi-tour.

Il lui tourne le dos, prêt à disparaître sans un bruit. Mais il n'a le temps de faire que deux pas. C'est trop tard, Sam l'a vu. – Are you fucking real ? Il s'arrête net, retient son souffle, figé comme une statue. Il sait pas s'il doit répondre ou faire celui qui n'a rien entendu, revenir sur ses pas ou se tirer le plus vite possible. Il est trop à bout de forces pour supporter une énième confrontation, mais il est trop fier pour laisser Sam croire qu'il veut fuir. Alors il ne bouge pas. – Ou c’est encore juste dans ma tête ? Il l'entend vaguement rire. Son visage reste impassible alors qu'il fait lentement volte-face, posant les yeux sur lui à nouveau. Quand Sam se relève il se tend, prêt à attaquer le premier. Mais y a aucune agressivité dans l'attitude de l'irlandais, et il sait pas si ça le rassure ou si ça l'inquiète encore plus. Il sait de quoi il est capable. Il sait qu'il suffit d'une seconde pour qu'un fusible saute et que Sam devienne une bête incontrôlable. – Qu’est-ce que tu peux bien foutre là ? Cette fois c'est au tour de Seven de rire – même si ça ressemble plutôt à un ricanement plein de mépris. – Et toi ? Il se risque à faire un pas en avant. – T'es pas censé être en taule à Savannah ? Il donnerait tout pour que Sam y retourne et qu'il n'en sorte plus jamais. Peut-être qu'une part de lui espérait que Sam crèverait là-bas, qu'il finirait par se faire planter et qu'on entendrait plus jamais parler de lui. Mais il oublie le principal point commun entre leurs deux bandes : ils sont des cafards. Rien ne semble pouvoir venir à bout d'eux. – Tu vas faire quoi maintenant hein ? Essayer d'me planter pour fêter nos retrouvailles ? Il écarte les bras sur les côtés en signe de défi, s'approche encore et encore, jusqu'à ne laisser qu'un mètre ou deux entre Sam et lui. – J'espère qu't'as appris à viser. Référence à cette fois dans la supérette, où Sam lui a planté un bout de verre dans l'épaule. – Mais c'est pas avec ça dans l'sang qu'tu vas y arriver. Du bout de l'index, il désigne la seringue. Son mépris est palpable et il regarde Sam de haut, comme s'il se pensait mille fois supérieur à lui. Il est pas en état de se confronter à lui et pourtant c'est ce qu'il fait, il provoque, il sort les crocs. Il sait pas faire autrement – avec Sam il a appris à se méfier et à n'jamais baisser la garde, persuadé qu'il est toujours là pour essayer de le buter. Drogué ou pas, il voit pas pourquoi cette fois ferait exception.
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyLun 29 Avr - 18:39

Le rire de Seven devrait le mettre dans un état lamentable. Et l’autre lui bondirait dessus de l’entendre se marrer. parce que Seven il a pas le droit de rire, il a pas le droit de respirer. Il l’a perdu ce droit, quand il a décidé d’violer Assia. Et les tentatives d’élimination aussi ratées les unes que les autres, Sam les compte même plus. Finalement, c’est Seven le seul qui arrive à le foutre dans des états pareils. Sam est aussi lâche qu’on peut l’être, et pas encore assez fou pour buter qui que ce soit. Sauf Seven. Seven il pourrait l’tuer sans en faire le moindre cauchemar. Seven il pourrait le buter et ça serait un soulagement pour tout le monde. Si seulement il venait pas de s’injecter une dose d’héro.

Et toi ? T'es pas censé être en taule à Savannah ? Sam hausse les épaules dans un geste comico-grotesque et shoot dans quelques galets, manque de glisser. Apparemment pas. Qu’il répond, jouant clairement au con. L’héro fait ça aussi, les barrières sociales sont moins lourdes pour lui. J’me suis peut-être évadé. Il hausse les sourcils d’un air énigmatique et repart dans un rire qui ne lui ressemble pas. Prendre la prison avec autant de détachement, encore un truc que l’héro fait. Parce que ça semble toujours irréel d’être sorti de cet enfer. Irréel d’en être sorti en vie. Et il comprend que Seven soit déçu, il le serait aussi, si leurs places étaient inversées. Sa tête tourne. Sam la balance d’un côté et de l’autre, comme si elle était trop lourde pour tenir toute droite. Il a les paupières lourdes, et fronce un peu les sourcils comme si c’était un grand effort que de l’écouter parler l’autre. Et pourtant, il en dit des conneries : Tu vas faire quoi maintenant hein ? Essayer d'me planter pour fêter nos retrouvailles ? Il voit ce qu’il veut faire. Prendre la température, lui couper l’herbe sous le pied. Sam enfonce sa main dans sa poche. Il en ressort son paquet de clope et son couteau qu’il agite bêtement devant Seven. Par un miracle qu’il n’explique pas il arrive à reculer d’un pas à temps et lève le couteau dans les airs : Eeeeh là ! Qu’il s’insurge devant ce qu’il estime avoir été une première tentative de le désarmer. Toujours le couteau en l’air, il ouvre son paquet et attrape avec ses lèvres une cigarette. Il recule ensuite, un petit sourire au coin des lèvres et observe le couteau qu’il garde dans une main. Sur le fait d’apprendre à viser, Sam fait une petite moue en allumant sa cigarette au bout de 3 essais. Et puis il tire longuement et fait tomber le couteau dans sa poche, comme à son habitude. Il se souvient des lames bidouillées en prison, un soir de parano. Il a voulu l’utiliser une fois, la brosse à dent s’est cassée en deux sur le torse d’un néonazi. Belle foirade, ça le fait rire rapidement. Avant qu’il ne sorte, là, d’un coup, le plus naturellement du monde : T’inquiète pas Seven. Y a plus personne à venger maintenant. Et ça aurait explosé en lui s’il n’était pas aussi anesthésié. Parce que c’est la première fois qu’il parle d’Assia à haute voix, depuis qu’elle est morte. Ça fait pas si mal. Ça fait presque rien qu’un sourire un peu plus effacé. Parce que toutes les drogues du monde ne remplaceront pas le vide qu’il y a dans son bide maintenant que toute sa famille est décimée. Comprenez bien qu’Assia est mieux morte qu’en vie. Sam avait de toute façon trop de rancoeur contre elle, un truc si terrible qu’il l’aurait jamais digéré. Alors qu’elle meurt, ça coupe court à sa colère. Ça l’adoucit, la rend sourde. Mais il n’empêche que tous ses repères ont sauté. Reste plus rien des Scully. Reste que lui. Et Patsy peut être, non il doit être mort depuis longtemps. Sam en sait rien.

De toute façon, toutes ces pensées sont vite éclipsées par l’air dédaigneux de Seven, - ça lui va mal cet air là, ça fait pas crédible. Sam se marre un peu et se retourne brusquement pour regarder la seringue qu’il pointe. Oh ça. Il devrait sûrement paniquer que Seven ait découvert son sale petit secret. Après tout, si Seven le dit à qui que ce soit des Kids, Sam est foutu. Daire perdra pas son temps avec la désintox en douze étapes. Ça sera plutôt la désintox à coups de pied dans les couilles et un loquet sur la porte de sa chambre. Mais il se sent plutôt serein par rapport à ça. Sam s’approche même de son coin et se penche ne avant pour rattraper la seringue. Reste un fond qu’il ne s’est pas injecté. Il temps l’aiguille usagée à Seven, défiant toutes les lois de la propreté. Vas-y, il en reste. Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre qu’il se baisse à nouveau - et tangue - pour ranger la seringue (qu’il ne jettera toujours pas ce coup là) dans la boite en métal, avec le reste de poudre brune qu’il a dans un sachet qui attire l’oeil de Seven, forcément. Oh ouais, pardoooon, t’es sûrement ici pour la vue, c’est ça ? Nouveau rire. On peut pas se retrouver ici, à toxicoland sans chercher à tater un peu de poudre, quelle qu’elle soit. Il range soigneusement le matos dans la boite qu’il fout dans sa poche et puis, il relève la tête vers Seven, éclairé par une idée qu’il juge géniale, traînant sur toutes les syllabes de manière insupportable : Tiens, j’ai une idée. Disons que je cherche pas à te tuer pour avoir poussé ma soeur au suicide, et en échange, toi tu vas pas m’faire chier et garder pour toi c’que t’as vu ? Il lui offre le plus joli de ses sourires.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyDim 12 Mai - 13:33

– Apparemment pas. J’me suis peut-être évadé. Son rire a quelque chose de dérangeant. Ça sonne pas vraiment comme Sam – pas comme ce qu'il a l'habitude d'affronter en tous cas – et il est incapable de dire si c'est à cause de la drogue, ou s'il est sur le point de péter les plombs. Il sait même pas quoi penser de sa réponse. Une part de lui est convaincue qu'il se fout simplement de sa gueule, l'autre se demande s'il y a un peu de vrai dans ses mots. Après tout, Samih est tellement détraqué qu'on peut être sûr de rien. Alors il se contente de le toiser en silence, comme s'il cherchait la réponse quelque part sur ses traits fatigués, sans jamais la trouver. Et dans le fond, il est pas si sûr de vouloir savoir. Ça change rien au fait que ce taré est en liberté, à Detroit, juste là devant lui. À portée de main. Et maintenant qu'il le sait, il pourra plus jamais se sentir en sécurité ici.

C'est peut-être pour ça qu'il décide de faire le premier pas – aussi bien au sens figuré que littéral. Il avance et il provoque, jauge Samih, tente d'évaluer quels sont les risques de confrontation cette fois. Mais l'autre a l'air défoncé, ça s'voit dans ses yeux un peu vitreux, sa façon de se tenir et sa tête qui dodeline. Ça le rassure un peu Seven, parce qu'il se dit qu'au moins il a l'avantage, pas l'esprit tout à fait clair mais toujours plus que Samih, ses sens aux aguets et ses réflexes aiguisés par la tension qui les relie. Son élan d'optimisme retombe aussi sec, quand il voit le couteau accompagner le paquet de clopes que l'irlandais tire de sa poche. C'est l'instinct qui le fait réagir avant même qu'il n'y réfléchisse ; au lieu de se reculer face à l'arme que Sam agite, il avance droit dessus. Il lance une main pour tenter d'agripper son bras, mais ses doigts se referment sur le vide. Sam a reculé juste à temps. – Eeeeh là ! Ses muscles restent tendus, mains postées devant lui, paré à réagir au moindre geste douteux de la part de l'autre. La tension est montée d'un cran. Il bouge plus, retient son souffle, persuadé qu'une attaque va arriver, que Sam va vriller comme il le fait si bien et lui sauter dessus sans prévenir. Mais il se contente d'attraper une clope avec un sourire horripilant, même pas foutu de l'allumer du premier coup. Seven serre les dents. Il est à deux doigts de lui foncer dessus pour tenter l'effet de surprise, quand le couteau finit par être rangé. C'est pas pour autant que ça le rassure. Sur la défensive comme un animal inquiet, ses yeux ne quittent pas Samih, scannent le moindre changement sur ses traits dans ses gestes, son empathie élevée à son maximum, toute son attention concentrée sur lui et seulement lui. C'est comme s'il n'y avait plus rien autour d'eux, il n'entend plus le bruit de l'eau ni les quelques voitures qui passent sur le pont au-dessus de leurs têtes, y a plus rien. Juste Sam, lui, et des années de haine qui rendent l'air irrespirable. – T’inquiètes pas Seven. Y a plus personne à venger maintenant. Il fronce les sourcils, ses bras qui se baissent doucement pour revenir se placer le long de son corps, la confusion qui vient peindre ses traits. – Hein ? Comment ça, y a plus personne à venger ? Ça veut dire quoi ? C'est sa façon de dire qu'il a tiré un trait sur sa sœur, qu'il l'a laissée à Savannah et que tout a été rompu entre eux ? Ou elle est morte ? Il a beau essayer de lire le visage de Sam, il voit rien. Y a qu'un espèce de vide étrange dans ses yeux et son sourire fané. Alors il se dit que ça peut pas être ça, elle peut pas être six pieds sous terre.

Si elle l'était, Sam aurait explosé et l'aurait planté.
Pas vrai ?

Tout ça, les sourires tordus et l'air déconnecté, c'est la drogue qui parle. Il a vu ça tellement de fois que ça lui laisse un goût amer en fond de gorge – encore plus en se disant qu'il doit ressembler à ça lui aussi, quand il cède sous la pression de ses angoisses. La seringue abandonnée près de Sam ne lui inspire qu'un profond mépris. – Oh ça. L'autre bouge, il se tend, puis soupire doucement en voyant que ce n'est que pour aller ramasser la seringue. Son nez se fronce quand Sam la lui tend tranquillement, comme on le ferait avec une clope à partager. – Vas-y, il en reste. Il n'a pas le temps de répondre ou de le bousculer, Sam s'affaire déjà à ranger l'objet dans une petite boîte en métal. Et tout ce qu'il voit, c'est le petit sachet qui trône au fond, la poudre sombre qui attire son regard. Il sait ce que c'est – exactement ce qu'il est venu chercher. Et il a une telle envie de lui arracher la boîte que ça le dégoûte. C'est viscéral, une pulsion soufflée par son cerveau à l'agonie, le besoin de tout éteindre et se laisser sombrer le temps de quelques heures. Tout ce dont il a besoin est juste là, à portée de main, dans celle de Samih. Il en oublie presque toute sa méfiance à son égard, complètement focalisé sur le trésor brun, ses yeux bloqués sur la boîte. C'est cette voix trop familière qui finit par le sortir de sa contemplation. – Oh ouais, pardoooon, t’es sûrement ici pour la vue, c’est ça ? Sa mâchoire se crispe, lèvre supérieure retroussée en signe d'animosité – on dirait une sale bête qui retrousse les babines pour montrer les crocs. Sam se marre, ça l'agace. – Ta gueule. Il ne manque pas le geste qui fait disparaître la boîte dans une poche, et au fond de son esprit y a quelque chose qui se met en marche, qui cherche déjà un moyen de la récupérer. Le reste de son attention revient se concentrer sur Sam.

– Tiens, j’ai une idée. Disons que je cherche pas à te tuer pour avoir poussé ma sœur au suicide, et en échange, toi tu vas pas m’faire chier et garder pour toi c’que t’as vu ?
Pause.
Tout s'arrête le temps d'une seconde – le temps qu'il encaisse les informations qui lui sont balancées avec trop de nonchalance.

Il comprend pas.

– Quoi ? Les mots de Sam tournent en boucle dans sa tête, restent bloqués quelque part au niveau de sa gorge, comme une pilule qu'on n'peut pas avaler. Assia est vraiment morte. Et elle a emporté avec elle tous ses espoirs d'être innocenté un jour. – Mais qu'est-c'tu racontes putain ? Il accuse le coup, sa respiration qui s'accélère légèrement alors qu'il assimile la nouvelle et tout ce que ça implique. Il comptait pas retrouver Assia et exiger la vérité – de toute façon il a essayé d'aller lui parler, une fois, mais elle n'a jamais daigné ouvrir la porte. Maintenant qu'il est à Detroit il se pensait loin de tout ça, il voulait que ça devienne une vieille histoire morte et enterrée mais c'est Assia qui l'est, et ça change tout. Ça ne lui laisse plus aucune porte de secours. Plus personne pour dire la vérité, si ce n'est lui et Trixia. L'accusé et la traîtresse – on ne les croira jamais, il le sait. Il a envie de tout casser. – FAIT CHIER. Son pied vient heurter les cailloux dans un élan de rage alors que ses mains glissent sur son visage. Elles remontent jusqu'à venir se glisser dans ses cheveux en faisant tomber sa capuche, ses doigts qui tirent doucement sur ses mèches encore humides. La vague de désespoir qui s'empare de lui est palpable. Mais elle disparaît aussi vite qu'elle est venue, étouffée par la colère sourde qui prend le dessus quand il se tourne à nouveau vers Sam. – Faut qu'j'fasse quoi pour que tu comprennes ? J'l'ai pas violée. Sa langue est usée à force de l'avoir répété, les mots brûlent sa bouche comme de l'acide, glissent avec autant de haine que de fatigue. – Si elle s'est tuée c'est qu'elle supportait plus d'être une putain d'lâche. À l'accuser lui plutôt que de dire la vérité, plutôt que d'ouvrir les yeux de Sam sur JJ. – Elle a bien fait. Il la déteste. Le sourire qui vient tordre ses lèvres est minable, teinté de l'amertume qui lui empoisonne les tripes. – Une mytho et un p'tain de junkie, vous faites la paire hein. Il aimerait que Sam se suicide aussi. Persuadé que ça ferait disparaître l'enclume qui pèse sur ses épaules, que ça suffirait à tout effacer, à lui rendre sa vie d'avant. Mais même quand Sam n'était pas là le chaos était le même – qu'il croupisse dans une cellule ou un cercueil n'y changerait rien. C'est trop tard pour tout réparer. – Pourquoi tu ferais pas une p'tite overdose ? Il s'approche lentement, trop aveuglé par le brouillard de ses émotions pour rester prudent. Peut-être aussi qu'il se dit que c'est sa meilleure occasion de se confronter à lui – Sam est défoncé, donc plus faible en théorie. Il a beau dire qu'y a plus personne à venger, c'est qu'une question de temps avant qu'il revienne tenter de l'achever, Seven en est convaincu. Il compte pas attendre sagement que ça arrive. En cet instant, dans sa tête, c'est kill or be killed. – J'peux t'aider s'tu veux. Sans prévenir, il se rue sur lui pour le pousser contre le mur de toutes ses forces, sa main qui vient ensuite s'inviter dans la poche de Sam. Il lutte pour attraper la boîte et le couteau, qui lui échappent quand l'autre se met en mouvement et le repousse. Il se précipite vers le sol et s'étale à moitié sur les galets, genoux éclatés et mains qui tâtonnent à la recherche de l'arme. Un élan victorieux quand ses doigts se referment enfin sur quelque chose – mais c'est seulement la boîte métallique. – Merde, MERDE. Phalanges cramponnées à la boîte, il se redresse le plus vite possible, trébuche et s'éloigne de quelques pas avant de faire volte-face. Le souffle court, les muscles bandés, il est tendu, confus, aussi nerveux que furieux. Pas sûr de ce qui l'attend, maintenant qu'il a ouvert les hostilités.
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Samih Scully
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyVen 17 Mai - 15:05

Il comprend. Ce déni qui étouffe Seven, et qui lui fait lancer ce regard-là, celui du mec qui se croit au-dessus, du mec qui s’accroche désespérément au peu de contrôle qui lui reste sur lui-même. Mais le contrôle n’existe pas quand on prend de la drogue. Sam s’est convaincu des années qu’il gérait sa consommation. Il calculait les milligrammes pour être sûr de ne pas dépasser une certaine dose, refusait de prendre quoi que ce soit de coupé, juste des médicaments chopé en hôpital, parce que si c’était des médocs, alors il pouvait encore se convaincre que ce n’était que thérapeuthique. L’idée est de ne pas franchir cette ligne, et finalement, personne ne sait vraiment où elle se trouve. Et y a qu’à regarder la tronche de Seven pour comprendre qu’il l’a franchi depuis trop longtemps. Sam a arrêté de chercher à renier ses addictions quand il a sombré dans l’héro quotidienne. Ça semble plus si grave, de prendre de la merde brune, coupée avec on ne sait quoi. Pas si grave d’être un toxicomane. De toute façon, foutu pour foutu, pas vrai ? Ta gueule. Il n’a même pas d’arguments pour se défendre, et finalement ça fait deux fois plus rire Sam. Il le voit, son regard hameçonné à la boite en métal que l’égyptien fait disparaître dans la poche de son jean sombre. Et Seven continue de fixer l’or brun, comme s’il voyait littéralement à travers les fringues de Sam. T’es aussi pathétique qu’moi. Qu’il voudrait ajouter, mais il oublie. De toute façon, le deal de Sam terrasse tout le reste.

Seven est littéralement bloqué sur place. Et Sam le regarde, sourcils haussés, peu intéressé que ça soit un choc si terrible pour lui ou pas. Seven n’a pas le droit de réagir. Pourtant il le fait, sans réfléchir, sous le coup d’une émotion qu’il n’assimile pas. Quoi ? Mais qu'est-c'tu racontes putain ? Sam écoute ses hoquets de surprise sans y répondre, peu concerné par sa stupéfaction, un peu étonné qu’il ne soit pas déjà au courant. Les mois ont passé, et Sam n’a toujours pas accusé le coup. Le choc d’avoir perdu sa soeur est suspendu dans l’air, comme une épée de Damoclès qui viendrait lui percer le crâne un jour ou l’autre, on sait pas quand. Crash du système irréparable, depuis plus rien ne s’allume, rien ne s’enflamme, tout est vide. Pas de peine, plus de haine. Il fume sa clope avec paresse. Mais la sur-éaction de Seven éveille enfin quelque chose au fond de lui, un forme d’agacement étouffée, anesthésiée, lente. FAIT CHIER - Seven… Qu’il coupe, comme pour le prévenir de s’arrêter là avant que ça ne dérape, d’une voix trop faible pour être entendue, par dessus les bruits de cailloux que l’autre con de Popescu envoie promener. Sam le regarde s’agiter tout seul, et il est si tranquille qu’il ne comprend même pas pourquoi il a une si grande réaction. De toute façon, Seven l’avait déjà tué à la seconde où il l’a violé. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’Assia ne cède à la tentation du blackout total, du repos, de la nuit. Pourquoi c’est si choquant, hein ? Pourquoi tu paniques à ce point ? On regrette, Popescu ? Son visage dévoilé, Sam le détaille avec le peu de concentration qu’il lui reste. Ses grands yeux sautent d’un tatouage à l’autre, d’une preuve de son hystérie maladive et de tous les mauvais choix qu’il a pu faire jusqu’ici. Faut qu'j'fasse quoi pour que tu comprennes ? J'l'ai pas violée. Il serre légèrement la mâchoire, Sam, son visage impassible le fixe droit dans les yeux ce coup-ci, et il répète : Seven! marmonné, plus autoritaire, plus sec, plus menaçant. Seven, arrête. Que ça veut dire, arrête maintenant. C’est plus l’heure des mensonges, plus l’heure des manipulations. Il comprend pas ou quoi ? Assia s’est suicidée, c’est fini maintenant. Pendant le court silence qui suit ceci, Sam lève le menton, comme pour le jauger, lui faire passer l’envie de continuer avec sa défense bidon. Foirade : Si elle s'est tuée c'est qu'elle supportait plus d'être une putain d'lâche. Sam pouffe de rire, avant de littéralement explosée de rire, en se penchant rapidement en avant. Et puis il s’étire en arrière, l’air halluciné et secoue la tête de droite à gauche. Putain il manque pas de culot. Parler à la place de la nana qu’il a tué, pas mal, vraiment pas mal. Sam se demandera toujours où il trouve ses ressources. Peut-être qu’il croit vraiment à son histoire, à force de l’avoir répété, encore et encore. Mais c’est fichu maintenant, qu’il l’accepte, comme Sam a accepté que sa vie n’est qu’une succession sans fin d’emmerdes qui lui explosent à la gueule. Les derniers mots d’Assia, les tout derniers mots qu’Assia lui aura dit, ont littéralement été pour accuser Seven. Il pourra jamais rivaliser avec ça. Parce que reconnaître Seven innocent, c’est aussi reconnaître qu’Assia lui a menti, et que ces derniers mots, c’est des conneries. Sam pourra jamais faire ça. Alors, avec encore un sourire vague au coin des lèvres, il répond, presque impressionné, cynique : Wahou, et c’est elle qui t’a dit ça ?

Mais, comme d’habitude, il comprend pas. Il percute pas que c’était le bon moment d’arrêter d’parler. Elle a bien fait. Une mytho et un p'tain de junkie, vous faites la paire hein. Le sourire reste constant, crispé, sur le visage fatigué d’un Sam en pleine redescente. Il ferme les yeux une seconde, et puis avec sa lenteur naturelle, enchaîne trop tard : J’ai vraiment été sympa Seven, mais là vraiment ferme ta- Il n’écoutait pas, ou il s’en fiche, obnubilé par le besoin de se sortir de cette situation, comme tout bon rat d’égoût, Seven surenchérit. Il tente manifestement le strike de la famille Scully. Pourquoi tu ferais pas une p'tite overdose ? Déjà fait connard, qu’il répondrait s’il n’était pas aussi stone. Au lieu d’ça il le regarde s’approcher, sans mouvement de recul, sans instinct de protection. Il le regarde s’avancer vers lui, sans trop comprendre ce qui va se jouer juste après. Pourtant, c’était pas compliqué de le voir venir. L’autre aurait su réagir s’il n’était pas muselé par cette addiction trop brutale. J'peux t'aider s'tu veux. À peine le temps d’un sourire mauvais que Seven plonge sur lui et que Sam se rétame contre le mur. Le choc contre le béton aurait pu être douloureux, mais il ne ressent absolument rien, comme si on l’avait poussé contre du coton, un nuage, quelque chose de moelleux et qu’il continuait de sombrer. Seven se presse, sa main se glisse contre sa cuisse, dans sa poche, ce qui ravive le rire confus de l’héroïnomane alors que la main stressée de Seven s’enfonce. J’sais que je sors de prison mais j’suis pas désespéré à ce point. Qu’il sort naturellement, sur le ton de la blague, se fichant bien de ce que Seven est en train de trafiquer. Pour ponctuer ça, il lui assène un coup d’coude dans les côtes qui suffit à déstabiliser Seven qui s’étale, avec le contenu de la poche de Sam sur le sol. Il capte pas l’égyptien, il dévie sur trois pas et se raccroche in-extremis au mur de béton. Les cris d’rage de Seven contre les galets attirent son attention, Sam, la tête contre le béton, bifurque dans sa direction et le regard de haut, avec ce même petit rire. Seven est accroché à la boîte de métal. Fucking addict. Qu’il commente. Elles étaient pourtant si belles, ses leçons de morales à deux balles qu’il lui servait environ 2 minutes plus tôt. Mais le répit ne dure pas longtemps. Car Seven commence à ramper au loin, avec toutes les maigres forces qui lui reste. Le voyant s’éloigner, Sam prévient : Laisse la boite Popescu. C’est calme, mais menaçant. Tentez de tuer un camé, il se laissera sans doute faire. Volez-lui sa dope, et il se battra comme un pitbull jusqu’à la mort pour la récupérer.

C’est environ ce qui est sur le point de se produire. Alors que Seven perd l’équilibre et ne peut résister à l’envie de regarder derrière lui pour savoir si Sam le suit, il a l’occasion de voir l’égyptien se pencher en avant ramasser le couteau que Popescu a bêtement laissé derrière lui. Armé, il s’avance jusqu’à lui, d’une démarche plus ou moins assuré, tend sa main libre en avant, attrape Seven par la capuche et tire violemment en arrière pour le déséquilibrer. Ils tombent tous les deux à la renverse. Seven se relève le premier mais Sam le braque directement du couteau. Echange de regard d’une demi seconde. Sam le planterait bien, au lieu de ça, il plie la jambe et lui assène un coup d’pied qui le propulse à nouveau en arrière. Sam rampe jusqu’à lui avec l’énergie du désespoir, toujours la lame en avant. RENDS-MOI ÇA ! Qu’il crie. Ils se disputent la boite métallique quelques secondes avant qu’elles ne leur échappent à tous les deux des mains, renversant le contenu sur les galets. Les garçons regardent le sachet de poudre, le garrot, la cuillère, le coton et la seringue s’étaler sous leurs yeux. Sam jette un coup d’oeil à Seven, il la sent, son excitation honteuse face à la poudre. Il ressent la même chose, et c’est sa propre dose. Finalement il son poing plonge contre la mâchoire de Seven. Juste le temps pour Sam de se ruer jusqu’à sa seringue.

Seven a pas le temps de faire quoi que ce soit.
La seringue s’est plantée dans sa carotide et Sam lui injecte la fin de sa dose.

Alors que leurs visages ne sont qu’à quelques centimètres, il ajoute, sur le ton de la confidence : Tu vois, j’vise pas si mal que ça.
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Seven Popescu
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyVen 31 Mai - 18:01

– Seven ! Ça sonne comme un avertissement – ça veut dire tais-toi, arrête ou ça s'finira mal. Et au fond, il le sait. Pourtant il continue. Il parle et il parle, le mépris qui se mêle à la fatigue, la colère et le désespoir qui se superposent jusqu'à se confondre. Y a pas moyen de faire pire de toute façon, ils ont déjà touché le fond. Assia est morte et il n'y aura jamais de retour en arrière possible ; Assia est morte et tout est foutu. En se tuant, elle l'a condamné. Il aurait presque pu en chialer, s'il en était encore capable. Pas de tristesse mais de rage, d'impuissance, d'injustice. Assia est une putain d'égoïste. Elle a pris la sortie des lâches, sans même essayer de réparer ses erreurs au préalable. Sa mort est si minable que c'en est presque risible, elle est aussi stérile que vide de sens. Vide tout court. Seven en a le cœur gelé, malgré son regard incendiaire. – Wahou, et c’est elle qui t’a dit ça ? Son sourire vient répondre à celui de Sam : il est tout aussi cynique. – Pas besoin. C'est c'qui s'passe quand on ment pour protéger un putain d'psychopathe. Il hausse les épaules. Il pourrait se lancer dans un grand discours, un exposé sur toutes les choses qui prouvent que JJ est le vrai coupable, avec un powerpoint, des fiches et un putain de schéma. Ça ne suffirait toujours pas. Même s'il lui collait un flingue sur la tempe, Samih n'accepterait pas d'admettre que JJ est à blâmer pour tout ce chaos. Et ça le dépasse un peu Seven, il arrive pas à comprendre. Cette hargne à tourner la tête de l'autre côté, à ignorer les évidences : ça lui paraît aussi lâche qu'insensé. Mais il peut rien faire pour contrer la folie qui lie les Kids entre eux. Alors il n'essaie pas de continuer à se défendre, aussi amer que résigné. À peine capable de continuer à lancer des piques, puisque c'est tout ce qu'il peut faire de toute façon. – J’ai vraiment été sympa Seven, mais là vraiment ferme ta- L'avertissement ne prend toujours pas, il s'enfonce, en rajoute une couche, laissant la haine parler à sa place. Ça serait la solution, pas vrai ? Une overdose et son bourreau envolé, plus personne pour venir essayer de le buter. S'ils sont là à simplement discuter, c'est grâce à la drogue qui sature le système de Samih et noie son cerveau malade – sans ça, il est persuadé qu'une tentative de meurtre aurait déjà eu lieu. Peut-être même que ça aurait réussi.

En attendant, il est toujours là. Et il a l'impression qu'il n'aura jamais de meilleure occasion d'achever l'autre en premier.

Il ne réfléchit pas, quand il lui fonce dessus et le fait claquer contre le mur brutalement, quand il se met à fouiller sa poche en quête du couteau. – J’sais que je sors de prison mais j’suis pas désespéré à ce point. Il n'écoute pas. Entre ses doigts, il sent la boîte et l'arme – il se pense déjà victorieux. Mais le coup de Sam le prend par surprise et redistribue les cartes. Le butin qui lui échappe, les galets qui entrent en collision avec ses genoux, ses mains qui tâtonnent frénétiquement le sol dans l'obscurité. Il se pense sorti d'affaire une seconde, avant de réaliser qu'il n'a que la boîte et pas le couteau. – Fucking addict. Il observe Sam, se demande s'il a compris ce qui vient de se passer, s'il a repéré le couteau, s'il l'a déjà ramassé. Mais il n'a pas franchement envie de s'éterniser pour le découvrir. Après tout il a la boîte – tant pis s'il n'est pas venu à bout de Sam. Raison et pulsion se mélangent, il sait plus laquelle dirige, laquelle veut la peau de Sam, laquelle veut juste la poudre. Il tergiverse tout en s'éloignant doucement, pas sûr de vouloir s'en aller ni de vouloir rester, pas capable de faire un choix entre l'appel de la dope et celui du sang. Sam finit par décider à sa place. – Laisse la boite Popescu. La menace est palpable dans sa voix et il la prend au sérieux, parce qu'il sait trop bien de quoi il est capable. Alors il ne cherche pas à comprendre – il accélère le pas en s'éloignant, une pointe de regret qui commence déjà à lui nouer les entrailles, à l'idée de laisser l'ombre de Sam continuer de planer sur lui. Mais alors qu'il se met à courir il trébuche, manque de se rétamer, lance un regard un arrière. Juste à temps pour voir Sam ramasser quelque chose ; le couteau, forcément. – Putain. Il aurait dû écouter la pulsion du sang. Manifestement, il n'est pas aussi en contrôle de son addiction qu'il voudrait le croire.

Sam le rattrape. Sa capuche violemment tirée en arrière, le col vient l'étrangler, lui coupant le souffle alors qu'il perd l'équilibre. Il bascule contre Sam et s'effondre, l'entraînant dans sa chute, s'écrasant à moitié sur lui – ça amortit le choc des galets. À peine le temps de se redresser qu'il se retrouve avec la lame pointée dans sa direction, mâchoire qui se crispe autant que ses phalanges autour de la boîte. Avant même qu'il puisse réagir, Sam lève son pied, qui atterrit brutalement contre sa cage thoracique et lui coup le souffle une nouvelle fois. Il part en arrière et son dos heurte les cailloux douloureusement, une plainte étouffée qui lui échappe. – RENDS-MOI ÇA ! Sa main droite vient attraper le bras armé de Sam, tentant de l'éloigner de lui au maximum. – LÂCHE-MOI ESPÈCE DE MALADE ! Sa main gauche lutte pour garder la boîte, mais c'est celle qui est abîmée, faible depuis que May y a creusé un trou. Elle ne fait pas le poids. La boîte lui échappe mais elle glisse aussi entre les doigts de Sam, finissant sa course sur les galets. Quand tout se renverse, c'est le sachet de poudre qui attire son regard comme un aimant. L'attraction est si forte qu'elle surpasse tout le reste et fait baisser sa vigilance – il ne voit pas le coup de poing venir cueillir sa mâchoire. Par contre, il sent l'aiguille s'enfoncer dans sa gorge. – NON ! La panique est instantanée, violente, sa main qui vient attraper le poignet de Sam pour tenter de l'éloigner. – QU'EST-C'TU- Trop tard. La dose est injectée, sa voix s'étouffe, le rush dévaste tout en lui. Ça ressemble à un électrochoc qui reboote totalement la machine. La décharge est violente, suivie par un calme sinistre – comme un électrocardiogramme plat. Ses muscles se ramollissent et ses yeux roulent dans leurs orbites, toute trace de panique quittant ses traits. – Tu vois, j’vise pas si mal que ça. La voix de Sam est lointaine, cotonneuse, presque agréable. Seven a un rire lent, ses paupières qui se ferment alors que ses bras retombent mollement, abandonnant toute forme de lutte. – Putain d'merde... C'est tellement mieux que toutes les inhalations qu'il a pu faire, toutes les clopes roulées avec de la poudre au milieu du tabac. Le rush est instantané, brutal, plus bandant qu'il ne l'a jamais été. Pourtant c'est même pas une dose complète, mais celles qu'il s'accorde sont toujours en-dessous de la moyenne alors il n'a pas besoin de beaucoup pour que les effets soient conséquents. Et l'injection décuple tout. C'est pour ça qu'il voulait pas tomber là-dedans – c'était la dernière limite qu'il s'était fixé, qu'il respectait encore. Il voulait pas goûter à l'héroïne mais il a fini par céder, et la seule chose qui le rassurait c'était de n'pas toucher aux aiguilles. Sam a tout fait imploser. – Tu sais pas c'que tu viens d'faire. Sa voix est lente, basse – plus proche du ton de Sam que du sien. Et il sourit, alors que c'est putain de triste. Sam a réduit tous ses efforts à néant, en moins d'une seconde. Il lui a retiré sa béquille, la maigre illusion du contrôle qui lui restait. Maintenant, il n'a plus aucun filet de sécurité.

Ses membres sont lourds quand il se met enfin en mouvement. L'impression de peser une tonne, et que la gravité est devenue si forte qu'il ne pourra plus jamais se lever. Il roule pour se retrouver sur son flanc, ses mains venant prendre appui sur les galets. Il tente de se soulever mais ses forces sont amoindries et son équilibre est précaire ; il n'arrive pas à se redresser, et finit par abandonner. Lentement, sa tête se tourne vers Sam, ses pupilles rétrécies qui se posent sur lui. – T'as tout foutu en l'air. Un vague sourire en coin de lèvres, il secoue doucement la tête, jusqu'à la laisser retomber comme si elle était trop lourde. Peut-être à cause du poids de toute la haine que Sam y a logé. – C'est marrant. J'croyais vraiment qu'ça irait. Il ne le regarde plus – c'est même pas vraiment à lui qu'il s'adresse. Il pensait que ça irait en restant loin des aiguilles, il pensait que ça irait en revenant se terrer à Detroit. Il pensait que ça irait, loin de Savannah, des Kids, de toutes les horreurs qui ont ponctué ces quatre dernières années. Il se croyait en sécurité, mais finalement ils sont là. C'est si absurde qu'il en vient à se demander s'ils sont réels. Peut-être qu'il a tout inventé et qu'ils n'existent que dans sa tête. Cette idée le fait rire doucement, son regard qui revient sur Samih, l'examine comme s'il le redécouvrait sous un autre jour. Et puis il secoue la tête à nouveau.

Il finit par se rendre compte que la seringue est restée plantée dans son cou et il la retire doucement avant de l'observer, la faisant tourner entre ses doigts. – Pourquoi tu m'as pas planté ? Ça aurait été plus simple que de lui injecter la fin de sa dose. Plus permanent, aussi. – J'l'ai mérité y paraît, j'ai violé ta sœur et maintenant elle est morte et c'est d'ma faute, pas vrai ? Son ton est monocorde, teinté de moquerie – il ne croit pas un seul des mots qu'il prononce. C'est pas un aveu, juste du cynisme. Il ne fait que répéter les chefs d'accusation que Sam tient à son encontre, qui lui paraissent encore plus ridicules que d'habitude. – J'la reverrai en enfer. Y a presque trop de certitude dans sa voix, comme si l'enfer existait sans l'ombre d'un doute et que c'est là-bas qu'était leur place à tous les deux. La sienne il sait pourquoi ; celle d'Assia, c'est à cause de tous ses mensonges. Ceux par omission, quand elle a laissé Sam blâmer un innocent et multiplier les tentatives de meurtre. Et le pire de tous, quand elle a donné le nom de Seven pour balayer celui de JJ. – J'vous déteste. Et pourtant, il sourit encore. Ses émotions sont apaisées, sa haine muselée par la drogue, sa rage étouffée par la quiétude factice qui a envahi son système. Il n'est plus sur la défensive, il a baissé les armes et rangé les crocs. L'héroïne le trahit et ne laisse plus apparaître que la vulnérabilité d'un môme de vingt ans, dépassé par les événements. – Si tu veux tellement m'buter t'as qu'à l'faire pour de bon. Tu m'as drogué, t'as l'couteau, c'est maintenant ou jamais. Sa voix est aussi lasse que lui, mais il n'est pas résigné pour autant. Il sait simplement qu'il ne pourra plus avoir le dessus ce soir – les rôles se sont inversés, il plane alors que Sam est en pleine redescente. Sa main se cramponne à la seringue parce que c'est son dernier moyen de se défendre, parce que si son adversaire lui saute dessus, il n'aura que ça pour essayer de le blesser. Il n'a pas envie de se faire planter, de laisser Sam gagner en crevant entre ses mains, mais cette guerre sans fin l'épuise. C'est la rage qui lui a permis de tenir le coup jusqu'ici, qui lui donne l'énergie de l'affronter chaque fois. En le droguant, Sam la lui a ôtée. Il ne reste que la fatigue et l'amertume, voilées par son sourire défoncé.
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Samih Scully
Samih Scully

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lower than hell (sevih) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Toujours défoncé + des traces de piqures sur les bras + une longue cicatrice du flanc jusqu'à la colonne + trèfle irlandais tatoué sur l'épaule gauche + porte toujours un hoodie noir + cohabite avec deux autres personnalités
papi pédo
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The kid has got a darkside
Best believe it
Push too far you'll see
The kid has got a darkside
That you don't wanna meet at all
La la la la la


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lower than hell (sevih) 247949clubsuzy

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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyLun 3 Juin - 18:09

NON
Si.

La bagarre de deux toxicos mal dans leur peau, les coups désespérés envoyés l’un à l’autre, et puis le coup fatal, celui de l’aiguille dans la carotide, celui qui nique le système, qui met fin au jeu. Seven comprend une demi-seconde avant le flash que c’est foutu. Sam lui a porté un coup bas, trop bas. Finalement c’est lui qui l’aura trainé un niveau plus bas, un niveau en-dessous. Tant mieux Seven, plonges, tu verras, on est bien dans le fond du gouffre. Si profondément englouti sous les flots qu’on entend plus rien de ce qui se passe à la surface, plus rien du tout, juste son coeur qui bat pour vous prouver qu’on est encore en vie. Plonges plus profondément Seven, toi qui te bat encore pour atteindre la surface. C’est inutile, si tu savais. Sam pourrait lui dire, que c’est un combat perdu d’avance. Finalement il lui a évité des mois d’hésitation, de culpabilité et de déni. Seven est foutu depuis déjà longtemps, ils le sont tous de toute façon. Putain d'merde... Qu’il lâche dans une expiration d’extase. Sam observe la dose agir, tellement vite, en quelques secondes à peine. Le temps d’une pulsation de coeur et tout est balayé dans le regard du roumain. Ses yeux vrillent et il s’abandonne à la sensation indescriptible que procure l’héro. Sam l’envie, quelque part. Lui qui est en plein flash, pendant que lui, son organisme se bat pour éliminer la toxine. Il faudrait que son corps ne rejette jamais ce poison qu’il s’injecte. Il voudrait se piquer et que ça dure pour toute la vie. Rester éternellement dans cet état végétatif, ressentir l’orgasme chimique pour toujours, ne plus jamais redescendre. Mais la rechute est comme la mort : impossible à éviter. Pire encore, car après la rechute vient le manque, vient l’angoisse. À quand la prochaine dose ? Sam en veut à Seven d’avoir gaché un peu de ses heures de béatitude qu’il s’accorde loin de la maison des Kids. Seven, lui, en veut à Sam sans même le pouvoir - vu son état. Mais y a comme une partie consciente de son cerveau qui tente d’assimiler l’infos. Comme s’il voulait lui en vouloir, sans vraiment y parvenir.

– Tu sais pas c'que tu viens d'faire.
– I don’t give a fuck.

Qu’il répond du tac au tac, d’une manière si naturelle, lente, sincère. Il s’en fout Sam, il se fout de Seven, pas la moindre parcelle de son existence s’intéresse à son cas. Il sait qu’il a dû avoir une vie difficile, et que sur le papier, qui peut dire qui est le pire entre eux deux ? Ils sont les mêmes paumés qu’ils ont toujours été, et s’ils se fréquentent c’est bien qu’ils appartiennent à une même catégorie de gamins foutus, foirés, pourris, que rien ne sauvera. Pas le temps pour les sentiments. Il pousse Seven en arrière et en profite pour se redresser, pendant que Popescu s’écroule complètement et roule de façon approximative pour tenter de se remettre sur ses pieds. Mais la dose, aussi minime soit-elle le terrasse complètement. Ça fait ça une première prise, et d’ici une heure il vomira ses tripes sur le sol, mais tant pis il aura quand même envie d’y retourner. Et y a un peu de satisfaction dans le fond du bide de Sam, d’avoir poussé Seven à un nouveau vice qui le pourrira de l’intérieur de la même manière qu’il se pourrit lui. De la satisfaction à se dire qu’il tentera les mêmes dealers pourris, qu’il préparera ses seringues, finira par se chopper une merde, et crèvera, l’air béat sur sa tronche de cake, dans un caniveau. Sam titube sur trois pas quand il se redresse, l’esprit encore trop embrouillé pour vraiment se maîtriser. Mais son objectif est clair : faut ramasser sa dope. Maintenant avant que la fatigue ne le prenne et qu’il l’oublie. Alors il se penche en avant, vise mal, ramasse, un galet, le relâche, se repenche en avant, prend la boite en métal, et ça lui prend une éternité de ramasser chaque élément. Certains tombent à nouveau. Sam s’exécute sans un mot, sans un regard pour Seven, bien décidé à le laisser pioncer dans son coin. Mais celui-ci tente en vain de se redresser à son tour, avant de finalement abandonner, et lâcher d’une voix trop vague : T'as tout foutu en l'air. Sam n’écoute qu’à moitié. Il hausse les sourcils peu convaincu. Non Seven, c’est toi qui a tout foutu en l’air. Toi qui a violé Assia, toi qui a lancé la guerre. C’est à partir de ce moment-là, ce moment bien précis que tout est parti en vrille, Sam en est convaincu. Le tout début, le commencement des emmerdes, c’était là. Quand Assia a quitté le groupe, coupé les ponts, et que Sam a été abandonné par la toute dernière personne sur qui il pouvait vraiment se reposer. Parce que Assia était plus que sa grande soeur. Elle était sa mère, leur mère à tous, tous les Kids. Elle gérait les crises, les assumait financièrement, les écoutait se plaindre. Genre de Wendy à la tête des enfants perdus, Sam a dû assumer un rôle qui ne lui correspondait pas. Tout le reste a découlé de ce moment bien particulier, où ce con de Seven Popescu a violé sa soeur.

C'est marrant. J'croyais vraiment qu'ça irait. Cette phrase attire enfin l’attention de l’égyptien, qui se redresse avec en main la boite en fer, le coton, la poudre et la cuillère. Il remet tout bien en place, et de manière totalement aligné, parce qu’il a ce côté maniaque. Il émet un petit rire un peu en décalé suite à ce que dit Seven. Et puis répond sans même un regard : Alors t’es stupide. Qu’est-ce qui a pu lui laisser penser que les choses irait bien ? Y a pas de fin heureuse, ça existe pas. En tout cas pas pour eux. Ça fait longtemps que Sam a perdu la foi, quelques part entre un shoot d’héro et un passage à tabac de nazi. Quelque part entre l’auto-destruction et la haine raciale, il a compris que c’était terminé pour lui. Drôle de sensation d’être mort tout en étant en vie, drôle de sensation de savoir que rien n’ira plus jamais bien, mais de continuer à vivre quand même.

Sam considère la seringue qu’il s’arrache du cou et balance sur le sol, hésite à la récupérer. Mais dans un élan de conscience la laisse au sol. Pas envie de partager une seringue avec lui. Il ferme donc la boite et la range dans sa poche. Il comptait se barrer, mais Seven renchérit :  Pourquoi tu m'as pas planté ? J'l'ai mérité y paraît, j'ai violé ta sœur et maintenant elle est morte et c'est d'ma faute, pas vrai ? Cette fois il le regarde. Il le regarde vraiment dans les yeux, avec les sourcils froncés, tentant de comprendre vraiment où il veut en venir. Il répond tout de même, comme pour se donner le temps de réfléchir : Ouais, tu l’as mérité. Il mériterait de crever cent fois, et sa dette ne serait toujours pas payée aux yeux de Sam. Il a tué sa soeur en abusant d’elle. Ce n’est pas cette année que Sam a perdu Assia, mais des années auparavant. Il pensait pouvoir le tuer, il pensait vouloir le tuer, il pensait qu’il le tuerait. Au final rien de tout ça n’a été vrai. Sam s’est tellement convaincu de la nécessité de faire disparaître Seven de la surface du globe, qu’au final, il est toujours là, cafard parmi les cafards. Il inspire profondément et enfonce ses mains dans ses poches. Une main est agrippée à la boîte en métal, l’autre au couteau. Comme pour se parer en cas d’attaque, comme pour se rassurer peut-être. La vérité, c’est que j’ai jamais eu envie de buter qui que ce soit. Qu’il avoue. Qui en a envie de toute façon ? Sam n’a pas envie de se sentir encore plus mal qu’il ne l’est déjà. Il se déteste déjà de base, pourquoi ajouterait-il une raison de ne pas trouver le sommeil le soir ? Mais il enchaîne, le regard fixe, malgré celui de Seven qui dérive. J’pensais que si j’tuais son violeur, Assia reviendrait auprès de moi. Il hausse les épaules d’un air fataliste. J’imagine que ça sert plus à rien. Il a toujours été le même gosse à l’enfance pourrie, aux parents crevés, à l’oncle pervers Sam n’est rien d’autre qu’un gamin qui a manqué d’une attention toute particulière, avec un sérieux problème psychologique, qu’on se le dise, mais surtout en manque d’attention. Il pensait que le départ d’Assia était comme un challenge. Fallait qu’il bute Seven et elle reviendrait forcément. Il a failli buter JJ pour cette même raison, quand il a cru que c’était lui le coupable. À cette pensée y a une drôle de sensation qui l’envahi, comme un cri étouffé, celui de l’autre, qui est pourtant encore muselé par la drogue trop présente.

J'la reverrai en enfer. Sam le regarde une seconde. Ouais, peut-être. La colère contre Assia est toujours présente dans ses veines, comme de l’acide qui vient ruiner tout ce qu’il touche. La trahison suprême, le mensonge qui a duré trop longtemps. Sam s’en veut d’avoir foutu en l’air des années, alors que tout aurait pu tourner différemment. Mais elle a choisi de partir sans un mot, laisser Sam devenir complètement parano, assez pour soupçonner son plus vieil ami, assez pour être la cible d’une manigance infâme de la part de Trixia. Qu’elle aille en enfer, si l’enfer existe. Sam n’en est pas persuadé. Il ne sait même plus ce qu’en dit sa religion. Cette religion transmise par le sang de sa mère, morte avant d’avoir pu faire son éducation là-dessus. Sam n’a pas eu de bar mitzvah ou de quelconque apprentissage. Cette religion, il l’a ignoré des années et des années. Et pourtant c’est à cause d’elle s’il a failli crever cette année. À cause d’elle si de ses cotes jusqu’au milieu de son dos, la fissure macabre de la haine des autres ne s’effacera jamais. Il ne répond pas à la remarque de Seven. L’enfer, pour Sam, c’est maintenant et depuis 27 ans.

Il fixe au-dessus de la tête de Seven en attendant qu’il se taise, sans savoir pourquoi il n’a toujours pas décampé. Il a la flemme, vraisembablement. Et peut-être que ça l’intéresse de voir comment Seven gère ce premier shoot en intraveineuse. Si tu veux tellement m'buter t'as qu'à l'faire pour de bon. Tu m'as drogué, t'as l'couteau, c'est maintenant ou jamais. Sam esquisse un sourire, toujours en fixant le vide et se demande combien de fois Seven lui a demandé de le planter depuis qu’ils sont ensemble. Trois, quatre peut-être ? Enfin il inspire profondément pour se donner du courage et baisse les yeux jusqu’à la loque qu’est Seven à l’heure actuelle - encore plus que d’habitude. Si tu veux te suicider Seven… Qu’il commence d’une voix calme, avant de shooter dans le pied du roumain pour le décaler de son passage. …Démerde-toi tout seul. Là il le contourne et s’éloigne.
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Seven Popescu
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lower than hell (sevih) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : dents en vrac, toutes de travers | tatouages pourris | main gauche balafrée (poignardée) et à la motricité un peu réduite | cicatrice sur l'épaule gauche (poignardée), cuisse droite (balle), bras gauche (balle), côté droit du ventre (balle) | traces de piqûres sur les bras | nez qui saigne trop facilement | mains souvent abîmées | toujours énervé | l'air de ne pas avoir dormi depuis trois siècles
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MessageSujet: Re: lower than hell (sevih)   lower than hell (sevih) EmptyLun 10 Juin - 17:55

– Alors t’es stupide. Ça résonne dans sa tête comme un écho, stupide stupide stupide putain c'est vrai, il aurait jamais dû y croire. Il sait même pas pourquoi il a été si naïf. La fuite n'a pas réussi à le sauver quatre ans plus tôt, quand il a troqué Detroit contre Savannah – y avait pas de raison que l'inverse marche miraculeusement. Peut-être qu'à force de s'enfoncer dans le déni, il a fini par se convaincre lui-même. À blâmer les autres pour se dédouaner de toutes ses fautes, à se dire qu'il suffisait de mettre de la distance entre eux et lui pour que tout aille mieux. C'est ce qu'il pensait à seize ans, cette nuit où il a foutu les voiles, où il s'est juré de ne jamais revenir en arrière. Mais il n'a jamais su tenir ses promesses et surtout pas celles faites à lui-même. La vérité c'est qu'il pourrait fuir le continent et même la planète, ça changerait rien. Il est pourri de l'intérieur, rongé par les vers, en pleine décomposition. Les monstres ne sont pas restés planqués sous son lit, que ce soit celui de la baraque familiale ou celui de son appartement miteux à Savannah. Ils l'ont suivi et ils continueront de le faire, peu importe combien il se borne à courir. C'est dans sa tête qu'ils sont enfouis.

– Ouais. Sa réponse arrive avec un train de retard et il se met à rire au ralenti, parce que les connexions mettent trop de temps à se faire. Stupide. À en chialer de rire, ou en chialer tout court.

Ce soir ils font du tragi-comique et c'est pas franchement ce à quoi il s'attendait – il était plutôt prêt à basculer dans le thriller ou le film d'horreur. Il comprend pas pourquoi Sam a laissé passer une telle occasion de le planter. À sa place, il est presque sûr qu'il l'aurait fait. Sûrement. Peut-être. Il sait pas il sait plus, tout est trop confus dans sa tête et il a du mal à garder les yeux ouverts. – Ouais, tu l’as mérité. Il est d'accord avec Sam et c'est peut-être ça le fond du problème. Pas pour Assia et toutes les fausses accusations, mais pour le reste. Pour le chaos qu'il sème et les victimes qui s'accumulent, toutes ces fois où il a eu envie de tuer et celles où il a failli y arriver, pour les plaies qu'il a creusées et les dos qu'il a poignardés. Il le mérite c'est vrai – la culpabilité est là, c'est juste qu'il la ravale et la projette sur tous ceux qui l'entourent pour ne pas avoir à y faire face. La plupart du temps il finit même par l'oublier. Mais au fond de lui, il en est intimement convaincu : Sam aurait mieux fait de le planter. – La vérité, c’est que j’ai jamais eu envie de buter qui que ce soit. Il lâche un ricanement, tournant mollement la tête vers lui, sans que ses yeux réussissent à faire le point sur sa silhouette. Tant pis. – Pourtant t'avais l'air convaincant. Tellement qu'il le craint. Sam est le seul Kids qui lui fait peur – il se souvient de ses yeux fous la première fois que ça a dérapé, ses poings comme des massues et sa violence mortelle, loin du Sam amorphe qu'il ne prenait pas au sérieux. Il se rappelle du goût de fer et du bruit de ses os qui craquent, de son impuissance et de la peur de mourir qui l'empêchait de respirer. Ça fait quatre ans mais le souvenir est si profondément ancré en lui qu'il remonte chaque fois qu'ils se croisent, chaque fois qu'il plante son regard dans le sien et cherche à repérer la lueur dérangée. Quand elle est là, il sait qu'il n'a qu'une chance sur deux de s'en sortir entier. – J’pensais que si j’tuais son violeur, Assia reviendrait auprès de moi. J’imagine que ça sert plus à rien. Et il voudrait lui dire que s'il avait chopé le vrai coupable ça aurait peut-être été différent, elle serait peut-être revenue. Il a envie de lui cracher que dans le fond c'est lui qui a tué Assia, parce qu'il préfère rester dans le déni plutôt qu'ouvrir les yeux sur JJ, tellement aveuglé qu'il est aussi devenu le bourreau de sa propre sœur. Il aimerait essayer de lui faire mal avec les mots puisqu'il ne peut plus le faire avec les mains, mais ses pensées s'emmêlent et sa langue pèse trop lourd dans sa bouche. Il n'arrive pas à former plus d'une phrase à moitié mâchée. – C'est d'ta faute. Au moins autant que celle de JJ.

Il sourit quand il demande à Sam de le buter. Les phalanges cramponnées à la seringue comme si elle était son salut – alors qu'elle vient de le condamner. Il a du mal à garder son regard sur Sam, ses yeux qui dérivent automatiquement, ses paupières qui papillonnent si lentement qu'il se retrouve dans le noir complet à intervalles réguliers. – Si tu veux te suicider Seven... Démerde-toi tout seul. Il recommence à rire doucement, complètement à la ramasse. À tel point qu'il ne voit pas que Sam est déjà à plusieurs mètres de lui quand il trouve enfin l'énergie de lui répondre. – Tu pourrais au moins m'frapper. Et il sait même plus s'il provoque ou s'il quémande, un bras tendu dans le vide, cherchant à rattraper cette silhouette qu'il voit floue. – Allez Sam. Sa voix est trop faible pour que l'autre puisse l'entendre de là où il est maintenant. Pourtant il ferme les yeux et il attend, encore et encore, serein, le visage détendu, paré à recevoir un coup qui ne viendra finalement jamais. Il est incapable de dire combien de temps s'est écoulé quand il rouvre les yeux, mais Sam a disparu. Il doit déjà être loin, trop loin. Il ne reste plus que lui, la seringue et la sensation de flotter dans l'eau qu'il entend ruisseler – pourtant dans son dos il n'y a que les galets durs et froids, mais il ne les sent plus. – Frappe-moi. Un murmure paumé dans le vide, ses prunelles fixées sur le pont trop sombre au-dessus de sa tête, l'impression de le voir trembler. Il voudrait qu'on le cogne, sentir quelque chose, avoir une sensation à laquelle se raccrocher ou peut-être juste une punition tordue ; il déraille, cette conviction qu'au fond de lui y a un truc qui fait mal même s'il n'arrive plus à le sentir. Et puisque personne n'est là pour répondre à ses demandes, il le fait tout seul. Son poing droit se serre mollement et vient heurter sa propre mâchoire. Pas assez fort à son goût – il recommence. Il se met à rire et réitère le geste encore, et encore, et encore. Sa force amoindrie par la drogue, il n'arrive pas à se faire vraiment mal, trop engourdi pour sentir plus qu'un vague fourmillement. Alors il finit par viser son ventre, avec assez de hargne pour réussir à se couper le souffle. Il roule sur le côté, toujours en train de rire paresseusement, se recroquevillant en position fœtale. Et il bouge plus. Y a comme une éternité qui s'écoule, ses yeux dans le vide et toujours cette impression de flotter dans le néant. Plus rien pour le faire suffoquer, son cerveau éteint, son cœur qui pompe mécaniquement.

Ça dure jusqu'à ce que son corps soit pris d'un spasme, puis un deuxième. Son estomac se contracte et son temps de réaction est trop lent. Il se met à vomir avant d'avoir pu changer de position ; y en a la moitié qui dégouline sur son visage, et il manque même de foutre le nez dedans en essayant de se mettre à quatre pattes. Quand il finit par y arriver, il ne lui reste plus que de la bile à cracher. Il tousse, sa gorge qui brûle légèrement – le système encore un peu anesthésié par ce qu'il reste de drogue dans son sang. Il reste un moment comme ça, les mains accrochées aux galets, le dos rond et la tête rentrée entre ses épaules. Son équilibre est bancal au moment où il se redresse. Il tangue, retombe, son genou qui termine sa course dans la flaque qu'il vient de gerber. Il grogne, pense enfin à s'essuyer le visage du revers de la manche, à peine conscient de l'allure qu'il doit avoir. Le pas mal assuré et la carcasse voûtée alors qu'il se met enfin en marche, balançant la seringue à la flotte avant de quitter le royaume des junkies. Pourtant il abandonne vite l'idée d'essayer de rejoindre North End à pieds dans cet état, préférant finir sa nuit sur un banc. Au réveil il est fébrile, une douleur sourde diffuse dans tout son corps et des frissons désagréables qui parcourent sa colonne. Mais le pire c'est ni l'étau qui semble emprisonner sa tête, ni le cisaillement qui lui fout les tripes en vrac. C'est la sensation de vide qui l'envahit. L'impression qu'il ne sera jamais aussi complet qu'avec une seringue enfoncée dans la veine.

[ rp terminé ]
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