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 surprise (deandre)

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Dom Riggs
Dom Riggs

Feuille de personnage
surprise (deandre) 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyLun 28 Oct - 20:38

J'dois avoir une sacrée dégaine. Des taches de bave et de sang sur le jogging, à moitié à poil parce que j'ai le bras gauche hors de mon sweat – j'l'avais enlevé à cause d'Igg, et j'ai pas pris la peine de me rhabiller correctement parce que sinon ça va dégueulasser toute la manche. De la main droite, je m'agrippe au collier du doberman qui tire comme un forcené pour aller sentir tout ce qui se trouve autour de lui. De la gauche, je porte tant bien que mal le paquet de croquettes qui me paraît beaucoup trop lourd.

Et j'ai mal.

L'adrénaline est retombée et a emporté avec elle toute trace d'anesthésie. J'ai toujours pas vérifié l'état de mon bras. Je préfère pas, et de toute façon, y a trop de sang pour que je puisse évaluer la profondeur de la morsure. La seule chose qui me rassure c'est que mon bras est toujours à sa place et que j'peux encore le bouger, alors c'est que ça doit pas être si grave, peut-être qu'il suffira de coller un pansement dessus. Un gros pansement. – Ton pote c'est vraiment un fils de pute. Le chien lève même pas la tête, trop occupé à essayer d'me tirer dans la direction opposée. Je galère un peu à maintenir le cap, parce que je commence à sérieusement fatiguer – surtout que j'ai qu'un seul bras – et parce qu'il est plus costaud que ce que j'pensais. Ses mouvements sont trop brusques, ça me fait trébucher, je râle, il m'écoute pas. J'ai essayé de lui dire stop, assis, couché, tout le bordel : y a rien qui marche. Il comprend absolument que dalle. Mais il essaie pas de me bouffer et franchement, je trouve que c'est déjà un très bon début.

À mesure qu'on gravit les marches, j'essaie de préparer mon discours mentalement. Je connais pas trop l'avis de Deandre sur les chiens. Faut dire qu'on a jamais abordé le sujet, j'comptais pas spécialement en adopter un. Maintenant c'est trop tard pour faire marche arrière, alors je vais juste le mettre devant le fait accompli. Va falloir qu'il fasse avec. J'habite chez lui à 75% environ, j'laisse la plupart de mes affaires traîner dans son appart', et maintenant le chien en fait partie. Avec un peu de chance, le courant va passer tout de suite ; entre molosses, ça devrait aller. J'espère. Sinon, faudra juste que je trouve un moyen de l'amadouer.

Une fois arrivés devant la porte, je lâche le paquet de croquettes pour venir presser la sonnette, une fois. Puis cinq d'affilée. J'sais même pas quelle heure il est exactement, mais on est au beau milieu de la nuit, et y a des chances qu'il soit en train de pioncer. Ça pourrait même jouer en ma faveur finalement – s'il est à moitié endormi, ça sera peut-être plus facile de lui imposer un deuxième colocataire non désiré. J'suis en train de prendre des paris avec moi-même quand le bruit des trois verrous m'annonce qu'il est là. La porte s'ouvre et j'efface la grimace que la douleur a placardé sur mon visage, prêt pour la comédie. – Yooo ! J'y mets un peu trop d'entrain, comme si j'essayais de compenser avec la suite à venir. Mon sourire remonte jusqu'à mes oreilles et le sien est comme d'habitude : inexistant. – Alors tu vas voir, j'ai une s- Ma phrase reste en suspens, parce que soudain le chien s'agite, sûrement excité par toute cette nouveauté, m'échappant et fonçant à l'intérieur. – Merde. J'me précipite à sa suite, abandonnant les croquettes et Deandre sur le palier. – Au pied ! Il lève le museau, me regarde, reprend son exploration. Va vraiment falloir que j'le dresse. Je soupire et je laisse finalement tomber l'idée de le faire obéir pour le moment. Il fait rien de mal, occupé à découvrir l'appartement en reniflant tous les coins, alors je décide que c'est mieux de le laisser faire. J'me tourne vers Deandre, visage fendu en deux par mon plus beau sourire d'arnaqueur. – J'te présente mon chien... Et j'ai pas la suite. C'est maintenant que je réalise que j'connais pas son nom. J'suis même pas sûr que ça soit marqué sur son collier, le propriétaire avait pas l'air du genre à se donner cette peine. Faudra que je réfléchisse à comment le baptiser mais pour l'instant, on dira juste mon chien, ce sera tout aussi efficace.

J'lui laisse pas trop le temps de réagir, préférant miser sur une diversion immédiate pour désamorcer la situation. – Sur une échelle de un à dix, t'es comment en matière de rafistolage ? Mon bras gauche se lève pour arriver à hauteur de son visage, lui permettant d'admirer la plaie sanguinolente qui me lance de plus en plus. – Blessure de guerre. Que j'explique fièrement. Mais j'ai beau faire le malin, je souffre. Et j'ai cruellement envie de fumer un joint.
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Deandre Parker
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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quartier : MexicanTown. Les trois verrous de la porte sont plus dissuasifs que le dobermann de Dom.
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyMar 29 Oct - 15:04

La nuit est blanche comme les draps qu’il vient de quitter. Caféine ingérée trop tard et pensées intrusives se sont insinuées dans le lit, y ont laissé l’empreinte de son corps et de quelques rêves avortés. Deandre abandonne la tourmente de sa chambre au profit de la cuisine, s’affale sur une chaise. Au niveau où il en est, il entretiendrait presque l’espoir que le rat surgisse, histoire de le distraire. Tout plutôt que les réminiscences et les regrets de Baltimore qui lui tirent les paupières, lui enfument le cerveau.

En parlant de fumée.

Ses mains savent toujours l’occuper. Il roule le joint avec un plaisir exacerbé par le prix auquel il l’a eu - la fameuse réduc’ que Dom lui devait et qu’il a obtenu à force de gueuler et d’ouvrir sa fenêtre pour laisser tomber des promesses de déferlante. Son colocataire a le sens du négoce, mais lui a le goût de la menace. S’ils s’alliaient pour monter un business ils parviendraient peut-être à quelque chose, avant de s’étriper.

Le briquet sort de sa poche. Il tire une latte tranquillement, tente de vider complètement son esprit. La nuit l’aide, inhabituellement silencieuse - les derniers coups de minuit ont été rageusement poussés dans une langue étrangère, quelque chose d’asiatique qu’il ne comprend pas mieux que l’espagnol - et laisse même la place à une complainte geignarde de son estomac. La fringale post-joint va être dure. Il glisse une main sous son t-shirt et tapote son ventre, comme pour consoler son système digestif. La beuh de Dom est pas mal, mais la bouffe de Detroit est complètement merdique, surtout lorsqu’on a grandi avec les crab cakes et les berger cookies de Baltimore.

Le joint se finit pendant qu’il fantasme sur de la nourriture, plutôt tranquillisé. Il cherche déjà ce qu’il va faire d’autre lorsqu’il entend un bruit et se tend, prêt à attraper le premier objet contondant qui lui tombe sous la main - mais l’agitation provient du couloir, et il s’agit donc probablement de son deuxième parasite, si ce n’est pas le frère Velasco venu pousser sa gueulante de la semaine.

Lorsque la sonnette se met à hurler sous la torture de doigts trop insistants, il élimine finalement toutes les autres options. C’est Dom.

Deandre se soulève paresseusement et tire avec la même motivation les verrous, les yeux déjà ailleurs. L’autre l’endormira peut-être avec ses dernières aventures, ce qui devrait au moins avoir le mérite d’être une berceuse convenable.

« Yooo ! » Le sourire de Dom brille presque dans le noir. Deandre se détourne déjà avec un nonchalant « Si tu veux manger, tu te débrouilles avec les restes dans - » lorsqu’il le remarque enfin.

Le chien.

« Alors tu vas voir, j'ai une s- » ...urprise qui se faufile dans l’appartement et furète aussitôt, cliquetis de griffes sur le plancher. Deandre plisse les yeux, planté seul sur le palier, et jette finalement un regard dans le couloir pour vérifier que d’autres conneries ne s’y trouvent pas. Il ne tombe que sur un paquet de croquettes qu’il fait entrer dans l’appartement du bout du pied, refermant la porte avec une violence un peu instinctive. Lorsqu’il se retourne le dobermann renifle toujours dans tous les sens, focalisé sur les odeurs de l’appartement. L’animal relève à peine la tête lorsqu’il approche et ne réagit pas plus lorsque Dom l’interpelle.

La nuit va être longue.

Le sourire est de retour, trop large et trop dentu. Deandre remarque enfin que Dom est à moitié à poil. Il se gratte le menton, dubitatif, alors qu’un début d’explication s’esquisse :  « J'te présente mon chien... » et demeure au stade de brouillon mal pensé. Deandre renifle et propose, sourcils rehaussés par la raillerie qui lui pend à la langue : « ... Snoopy ? » Des relents excédés se glissent dans sa voix alors qu’il poursuit : « Dom. T’as jamais eu de chien. »

Pas vraiment le temps d’insister, parce qu’on lui présente un bras ensanglanté deux secondes plus tard. « Sur une échelle de un à dix, t'es comment en matière de rafistolage ? » Sa main se saisit de ce qui aurait pu devenir un moignon. Il tourne et retourne avec une certaine délicatesse pour constater l’ampleur des dégâts, grimace, et se rappelle finalement qu’il doit s’insurger : « Putain mais c’est lui qui t’as fait ça ? C’est quoi l’embrouille encore ? Il sort d’où le clebs ? » Deandre jette un regard à la bête, qui sniffe les alentours du frigo d’un air placide. S’il s’agit du molosse qui a troué le bras de Dom, il cache bien son jeu.

« Blessure de guerre. » C’est qu’il en est fier, en plus.

« Arrête de sourire comme un con et viens dans la salle de bain. » La question de Dom lui trotte dans la tête - il garde toujours de quoi se rafistoler au cas où il perdrait le contrôle d’un grand couteau, mais il n’a pas non plus de diplôme d’infirmière. La lumière crue de la salle de bain met le gore de la blessure en évidence.

En attendant, le dobermann a compris que c’est par là que se passe la soirée. Il rentre en agitant ce qui lui reste de queue et s’assied sur le tapis de bain pendant que Deandre fouille dans un placard. Il se retourne avec le matériel nécessaire au moment où le chien se lève, regard en coin, et fourre sa truffe sur le rebord de la baignoire. Les deux individus se jaugent quelques instants.

Le clébard détourne les yeux…

Et happe le savon qui traînait là.

Deandre jette tout dans les bras de Dom, se précipite - « EH, NON, ESPECE DE - » tandis que le chien mastique frénétiquement, comme déterminé à finir avant qu’on n’ait pu lui arracher son snack de minuit.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyJeu 31 Oct - 11:14

– Si tu veux manger, tu te débrouilles avec les restes dans- À l'instant même où il parle de manger, j'me rends compte que j'ai le ventre creux. La faim s'éveille et j'essaie déjà de deviner ce que je vais trouver dans le frigo, mais son regard sur le chien m'empêche de rêver trop longtemps. Merde. J'me dépêche d'intervenir, sauf que l'idiot me glisse entre les doigts et s'introduit à l'intérieur, sans me laisser le temps d'expliquer quoi que ce soit. M'engouffrant à sa suite, j'entends la porte qui finit par claquer derrière nous et j'me dis que c'est peut-être pas si mauvais signe. Au moins, il est pas en train d'essayer de nous foutre dehors.

J'abandonne vite toute démonstration d'autorité sur l'animal, parce qu'il n'écoute rien et que ça devient passablement humiliant. Pourtant je garde la face, toutes dents dehors quand j'entame les présentations. Ça tourne court parce que le molosse – celui à quatre pattes – n'a pas de nom. – ... Snoopy ? Je fronce les sourcils, l'air clairement offensé. – Il a une gueule à s'appeler Snoopy ? Parce que si c'est le cas, on peut aussi dire que lui s'appelle Billy Bob et qu'il participe à des concours de cris de cochon. – Dom. T’as jamais eu de chien. Voilà le signal qu'il est temps de noyer le poisson. Histoire de lui laisser le temps de digérer la nouvelle et de s'habituer à la vue de notre nouveau coloc, je change de sujet, lui tendant mon bras salement amoché. Ma grimace fait écho à la sienne quand il m'attrape le temps d'observer un peu les dégâts. – Putain mais c’est lui qui t’a fait ça ? C’est quoi l’embrouille encore ? Il sort d’où le clebs ? Beaucoup trop de questions à la fois. Je lève les yeux au ciel en me marrant à moitié. – Yo chill Columbo, c'est pas sa faute, tout va bien. Il va pas te bouffer. De toute façon, même s'il voulait tenter sa chance, il aurait du mal.

La seule explication que Deandre récolte pour l'instant, c'est qu'il s'agit d'une blessure de guerre. Je pourrai peut-être m'en servir pour frimer et m'attirer les faveurs de quelques filles ; suffit de trouver une variante de l'histoire assez badass. – Arrête de sourire comme un con et viens dans la salle de bain. Quel rabat-joie. J'exécute un salut militaire un peu raté. – Chef oui chef. J'le suis tranquillement, observant ma plaie sans oser toucher, un peu dégoûté par la gueule que ça a. La douleur se maintient à un seuil acceptable tant que je bouge pas trop, mais je sais que ça ne va pas durer. Je redoute déjà l'épreuve de la désinfection.

L'arrivée du doberman me redonne le sourire, parce que ça me rappelle que j'ai réussi à faire ma bonne action. J'suis sûr que mon karma est revenu du côté positif. Je flatte son flanc quand il me passe à côté, le regardant se poser près de la baignoire pendant que Deandre fouille dans son placard. Je m'amuse tout seul, faisant des signes et des grimaces au chien, lui montrant notre hôte en faisant des grands coups de mâchoires, comme si je voulais qu'il le bouffe. C'est à ce moment-là que Deandre se retourne, et que j'me stoppe immédiatement. Par chance, il a l'air plus focalisé sur le chien qu'autre chose. J'les regarde se toiser en me retenant de rire.

Puis la situation bascule.

Le clebs, le savon, Deandre qui me balance tout dans les bras. Par réflexe, j'attrape. Et je le regrette amèrement quand un pic de douleur se fait sentir au niveau de la morsure. – AÏE PUTAIN ! Je lâche tout par terre alors que Deandre donne de la voix aussi. – EH, NON, ESPÈCE DE - J'enjambe prestement ce que j'ai fait tomber, venant m'interposer entre les deux adversaires. – WOH ! T'insultes pas mon chien ! Il l'a pas encore fait, mais c'était à deux doigts de dégouliner de ses lèvres. Et j'ai un peu peur que la prochaine étape, ce soit de le transformer en steak haché.

Mon regard glisse vers le principal intéressé, toujours occupé à mastiquer. – Lâche ! Allez, lâche ! Lâche j'te dis ! Ça ne marche pas du tout. Je soupire. Puisque les mots n'ont aucun effet sur lui, je change de tactique et jette mon dévolu sur la serviette en train de sécher à côté, la balançant sur sa tête. Il lâche sa proie le temps de se dégager, avant de se mettre à mordiller férocement la serviette. C'est pas la mienne donc je m'en fiche un peu. Je baisse les yeux sur le bout de savon rescapé, qui semble ridiculement petit. – Ça va regarde, y a encore assez pour prendre au moins, genre, cinq douches. Le reste a sûrement disparu dans son estomac, et j'espère franchement qu'il va pas être malade et se mettre à vomir partout. Si ça arrive, je laisserais Deandre nettoyer. – P't'être qu'il aura bonne haleine du coup. J'me mets à rire et sans réfléchir, je tends la main gauche pour lui caresser la tête, stoppant mon geste à mi-chemin. Ça fait mal, bordel. – Mec, mon bras. J'suis obligé de faire un rappel à l'ordre, parce qu'il est en train d'oublier ce qui est vraiment important là tout de suite : me soigner. Rien à foutre du savon ou de la serviette, mon bras est prioritaire sur ses affaires. – Dépêche sinon on va devoir m'amputer. Je suis à peu près sûr que c'est pas vrai, mais faut bien que je souligne l'urgence de la situation. On se marre, on se marre, et moi en attendant, je souffre.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyVen 1 Nov - 12:48

Deandre se demande s’il est trop tard pour chercher le chenil le plus proche. Il a certes été pris de court par le dobermann et son “maître”, mais il y a peut-être encore moyen de les caser dans une cage à deux.

 « Il a une gueule à s'appeler Snoopy ? » Ses sourcils s’envolent et la réponse fuse, immédiate : « Je sais pas, Dominic, ce serait pas ta pire idée. » Il faut cependant espérer que l’autre en ait des meilleures, comme ramener l’animal là où il l’a trouvé. L’appartement n’est pas trop étriqué - c’est l’avantage de MexicanTown - mais avec deux cons et un type raisonnable dedans, l’espace respirable du troisième devient limité.

De toute façon, il n’est pas question qu’il garde un chien qui mord. Sa mère n’a jamais accepté d’animaux chez eux, et il n’a donc ni l’expérience, ni la patience nécessaire pour apprendre à un molosse comment bien se tenir. La blessure de Dom l’a déjà persuadé que la bête est une mauvaise nouvelle, même s’il précise :  « Yo chill Columbo, c'est pas sa faute, tout va bien. Il va pas te bouffer. » Ce qui, en soit, est relativement rassurant.

Mais ne répond que très peu à ses questions.

« Si tu crois que j’vais lâcher l’affaire comme ça, c’est que tu me connais mal. » Ils savent tous deux que ce n’est pas le cas. À force de se marcher sur les pieds, ils ont fini par s’apprivoiser. Deandre sait que Dom va tenter de le distraire, Dom sait que Deandre va vouloir la vérité. Et ça va durer une éternité, comme d’habitude.

Un salut militaire plus tard et ils sont dans la salle de bain. Le placard est débarrassé de tout ce qui pourrait aider, tandis que Dom, lui, ne fournit aucune aide, manifestement amouraché du chien qui vient de les rejoindre. Deandre se retourne et toise l’animal, qui gobe deux secondes plus tard le savon. La pagaille qui s’ensuit est complètement chaotique, les trois acteurs ne s’accordant pas sur l’enchaînement des événements : Dom rattrape et hurle, Deandre s’élance et hurle, le chien mâchonne et grogne. Un bruit de dégringolade sauve le clebs de la paire de mains qui allait lui ouvrir la gueule. Deandre se retourne, constate que Dom a tout lâché pendant qu’il s’insurge -  « WOH ! T'insultes pas mon chien ! » et se penche très lentement pour récupérer ce qui est tombé, avant de le jeter à l’abri dans l’évier, les yeux meurtriers.

Le chien mâche toujours.

« Lâche ! Allez, lâche ! Lâche j'te dis ! » Au point où il en est, il est plus intéressant d’observer ce qui se passe. Campé sur ses jambes, il place les deux mains du jugement sur ses hanches, lève un sourcil moqueur. La solution arrive à un moment où il n’y a plus d’espoir possible pour le savon. Le dobermann s’attaque à une serviette, les babines mousseuses.

Comme d’habitude, Dom dédramatise.

« Ça va regarde, y a encore assez pour prendre au moins, genre, cinq douches. » Deandre baisse les yeux sur le minuscule bout de savon, renifle. Il l’attrape et le balance finalement dans la petite poubelle à côté de l’évier. « Je sais pas toi, mais j’me lave pas avec de la bave de chien. »

« P't'être qu'il aura bonne haleine du coup. » Dom se marre, Deandre pleure intérieurement. Il pointe du doigt le rebord de la baignoire sur lequel l’autre doit s’asseoir pour continuer les opérations, se retourne vers l’évier pour faire le tri entre les choses qu’il a jeté dedans.  « Mec, mon bras. » La complainte est ignorée au profit de celle que pousse la serviette, autrement plus déchirante. Deandre s'interrompt et l’arrache à la gueule du chien d’un geste brusque, avant de la lancer le plus loin possible, hors de la salle de bain. « Allez va chercher, Ducon. »

Bien entendu, le chien ne revient pas avec.

« Dépêche sinon on va devoir m'amputer. » Une bonne grosse portion de coton est imbibée de désinfectant. Deandre a plus que jamais la sensation d’être devenu le grand-frère de quelqu’un par inadvertance. Il se baisse, rétorque d’un ton narquois : « Tu veux que j’le fasse ? C’est ma spécialité, couper d’la viande. » Le tranchant de sa main s’abat sur le coude de Dom pour mimer le geste, yeux dans les yeux.

L’autre devra attendre avant de rencontrer son grand couteau. Il s’empare de la douchette pour nettoyer les plaies avec un filet d’eau rougissant, puis tamponne de désinfectant la première blessure.

Pas de doute, c’est une marque de croc.

Maintenant qu’il a le temps de penser, il peut soulever quelques hypothèses. Le clebs a un collier, Dom débarque au beau milieu de la nuit - ça pue, comme il fallait s’y attendre. Deandre appose du désinfectant sur une autre trace de dent, articule lentement : « Crache le morceau. Tu l’as volé, le clebs ? »

C’est la seule explication logique - mais complètement incompréhensible - à laquelle il parvient pour le moment.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyDim 3 Nov - 11:50

– Je sais pas, Dominic, ce serait pas ta pire idée. Je plisse les yeux. – Bah en attendant j'propose pas un nom pourri, donc si y a quelqu'un qui a de mauvaises idées ici, c'pas moi. Dans un haussement d'épaules, je finis par me détourner de lui pour reporter mon attention sur le chien, qui n'a définitivement pas une gueule à s'appeler Snoopy. Va falloir que j'y réfléchisse. Et quand il me regarde avec son air un peu bête, comme s'il ne pigeait rien à ce qui se passe autour de lui, j'me dis que c'est quand même dommage qu'Igg soit déjà pris. Ça lui irait comme un gant.

Il me noie sous les questions, je ne réponds à rien du tout. J'reste évasif, calmant juste son inquiétude première : il risque rien. J'ai pris le plus sympa des deux chiens – le plus stupide aussi, mais on peut pas tout avoir. Au moins, lui, il nous déchiquettera pas. – Si tu crois que j’vais lâcher l’affaire comme ça, c’est que tu me connais mal. Je sais bien qu'il va insister. Tout comme il sait que j'vais le faire tourner en bourrique, ne donner que les informations que je veux bien lâcher, et transformer certains détails comme ça m'arrange. C'est toujours la même rengaine, comme un ballet savamment étudié qui se répète constamment à la perfection. Ça m'inquiète pas plus que ça, de subir son interrogatoire. Alors j'me contente de répondre par un « hm hm » désintéressé.

On en revient finalement au sujet le plus important : moi.
Ou du moins, mon bras.

Quand on arrive dans la salle de bains, j'me sens déjà mieux, parce que je sais qu'on va s'occuper de ma blessure. J'pense pas qu'il soit aussi doué – ou délicat – qu'une infirmière, mais ça sera toujours mieux que si j'essayais de me soigner tout seul. Le problème, c'est qu'il tient sacrément à son savon. Que le chien s'applique à bouffer comme si sa vie en dépendait. Le reste est trop chaotique pour que j'assimile tout ce qu'il se passe.

Ce qu'il faut retenir, c'est surtout que j'ai mal et que Deandre est à deux doigts d'utiliser mon chien pour faire un hachis parmentier. J'me fous au milieu pendant qu'il remet manifestement l'exécution à plus tard, occupé à ramasser tout ce que j'ai laissé tomber. Et j'ai beau tenter d'asseoir mon autorité une fois de plus auprès du chien, y a rien à faire, il m'écoute même pas. Ça commence à devenir pénible. J'opte donc pour la ruse, utilisant une serviette en distraction, sur laquelle il finit par se rabattre en recrachant ce qui reste du savon. Un bout pas beaucoup plus gros qu'un glaçon. J'essaie de voir le bon côté des choses, mais comme d'habitude, Deandre est là pour jouer les rabat-joies. – Je sais pas toi, mais j’me lave pas avec de la bave de chien. J'le regarde jeter le morceau rescapé dans la poubelle. Il n'a vraiment aucune pitié. – Moi non plus hein, fallait juste bien le rincer. Le jaugeant comme si je doutais de son intelligence, j'explique : – C'est du savon. Ça s'salit pas, le savon. Je pense qu'il veut juste faire du zèle et me montrer qu'il est déjà irrité par les bêtises du chien, alors que finalement, tout ça c'est de sa faute à lui. Il n'avait qu'à pas laisser traîner le savon à portée de main – ou de crocs. Avoir un chien, je crois que c'est un peu comme avoir un gosse. Suffit de rester vigilant. Heureusement pour nous, j'ai déjà de l'expérience dans le second domaine. J'suis sûr que ça me donne un avantage non-négligeable.

Deandre prend la tête des opérations et j'le laisse faire, posant sagement mes fesses sur le rebord de la baignoire. Pendant ce temps, la serviette lâche ce qui ressemble à son dernier souffle. J'me retiens de rire en posant les yeux sur le chien et son œuvre. Deandre a pas l'air de trouver ça aussi drôle que moi, parce qu'il lui arrache le bout de tissu sans pitié, le balançant plus loin dans le couloir. – Allez va chercher, Ducon. Je soupire. – J't'ai dit de pas l'insulter. C'est pas comme ça qu'on va réussir à l'éduquer correctement. Déjà qu'y a du boulot, c'est pas la peine de nous compliquer encore plus la tâche.

Pendant qu'il prépare de quoi me soigner, j'me lamente devant l'état de mon bras, qui me fait salement payer tous mes mouvements intempestifs. J'ai l'impression d'encore sentir les crocs de l'autre plantés dedans. – Tu veux que j’le fasse ? C’est ma spécialité, couper d’la viande. Il joint le geste à la parole, utilisant sa main pour mimer son couteau. Je me renfrogne un peu,  lâchant d'un air plaintif : – J'suis pas un steak. Il finit par arrêter de se foutre de ma gueule et j'lui confie mon bras pour de bon, observant l'eau qui se pare de rouge avant de disparaître dans les canalisations. Plus ça se nettoie, plus la blessure se révèle. Et c'est pas joli-joli. – Il m'a pas loupé ce con. Que je murmure plus pour moi-même qu'autre chose, sourcils froncés.

Une fois qu'on arrive à l'étape du désinfectant, ma main libre se cramponne au rebord de la baignoire avec appréhension. Ça fait mal, je grogne, j'ai envie de retrouver ce sale clébard pour lui botter le cul. Mais ça annulerait tout mon bon karma. Alors je lève les yeux vers le plafond, m'excusant mentalement pour mes pensées violentes. – Crache le morceau. Tu l’as volé, le clebs ? Ça y est, c'est le grand moment de l'interrogatoire. Je commence par m'indigner un peu. – Pourquoi tu m'accuses direct là ? J'l'ai pas volé, je l'ai sauvé. Je pourrais laisser planer le mystère encore un peu, mais je décide qu'il a suffisamment poireauté. Et puis mon bras est entre ses mains, c'est pas trop le moment de le contrarier. – Il était pas bien traité, vrai, et ça m'brisait trop le cœur, donc ça faisait un moment que j'cherchais un moyen de le sortir de là. Faux. Ça m'est venu sur un coup de tête, comme la plupart de mes idées, tout ça parce que j'envoyais des messages à Igg. Si j'avais pas eu besoin de me racheter auprès de l'univers, j'aurais probablement pas fait tout ça. – Du coup j'ai monté un plan. Archi faux, c'était de l'improvisation totale. – C'était censé être vite fait bien fait, sauf qu'ils étaient deux. Et l'autre, c'était un monstre. Une sale gueule et vraiment é-norme, j'te jure, une machine de guerre. Moitié-moitié. Une machine de guerre, c'est vrai. Mais il était pas énorme du tout, plus petit que le doberman, plus trapu aussi, mais pas si balèze que ça. Juste très agressif. – Pis j'sais pas pourquoi mais il était complètement obsédé par moi, il voulait pas me lâcher. C'est lui qui a essayé d'me bouffer. Vrai de A à Z. – Au début j'voulais le ramener aussi en plus, genre si j'en sauve un, je sauve l'autre aussi t'sais ? Vraiment un sale ingrat. J'suis quand même déçu de l'avoir laissé là-bas dans sa misère, mais après tout, c'est pas ma faute. Il avait qu'à se laisser faire au lieu de m'agresser. – Mais bon, mission accomplie quand même. Maintenant j'ai un super clebs. Potentiellement attardé, mais quand il bouge pas, il est plutôt classe. Peu importe de toute façon, j'ai réussi à avoir ce que je voulais. C'est tout ce qui compte.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyMar 5 Nov - 20:30

« Moi non plus hein, fallait juste bien le rincer. » Dom lui jette un regard qu’on qualifierait au mieux de dubitatif, avant de préciser : « C'est du savon. Ça s'salit pas, le savon. » Deandre perd un peu trop de temps à déterminer si l’affirmation est vraie, entrouvre la bouche. « Souffre en silence, tu veux ? C’est mes oreilles que tu salis. » Le calme retrouvé, l’attention se tourne sur sa future carrière d’infirmière. Deandre se penche sur l’évier, fait le tri entre les choses qu’il a jeté dedans. Il a de quoi désinfecter, mais hésite face aux compresses et sparadraps. Les seconds sont adhésifs mais trop petits, les premières sont grandes mais ne collent pas.

La serviette est sacrifiée au profit du dobermann, qui disparaît dans un cliquetis de griffes. Deandre prépare la désinfection, se tourne vers un Dom grimaçant. « J't'ai dit de pas l'insulter. » Ses épaules montent, retombent. « Il a pas de nom, je fais c’que j’veux. » Pour le moment, le chien n’a pas vraiment d’identité pour lui. Il n’est même pas certain qu’il en ait une à l’avenir.

Les plaies de Dom suintent encore, mais pas au point de dégueulasser le carrelage. Deandre règle la température de l’eau, propose gentiment une ablation du bras. L’autre se renfrogne, prend un ton plaintif : – « J'suis pas un steak. » -  ce qui lui arrache un sourire un peu réticent. Deandre lisse sa figure, prend un ton sérieux : « Ah bon ? »

Dom se lamente, Deandre désinfecte. Il lance l’autre dans la tirade explicative qui lui permettra d’apprendre pourquoi un chien est en train de déchirer une serviette dans son salon, se baisse pour mieux voir ce qu’il fait.

« Pourquoi tu m'accuses direct là ? J'l'ai pas volé, je l'ai sauvé. » Les cieux s’éclaircissent pour mieux révéler saint Dominic et son halo scintillant. Deandre renifle, pas très croyant. « Il était pas bien traité et ça m'brisait trop le cœur, donc ça faisait un moment que j'cherchais un moyen de le sortir de là. » Les trompettes célestes poussent des appels déchirants. « Hm hm. » L’une des stigmates du martyr est plus profonde que les autres. Deandre presse du coton contre la plaie pour contenir le saignement. « On l’a tapé sur la tête ? Ça expliquerait des choses. » Ou tout, à vrai dire. L’attirance de Dom pour lui. Son goût pour le savon. Sa migraine grimpante.

« Du coup j'ai monté un plan. C'était censé être vite fait bien fait, sauf qu'ils étaient deux. Et l'autre, c'était un monstre. Une sale gueule et vraiment é-norme, j'te jure, une machine de guerre. » Le démon canin se dresse, bourré d’hormones, la lippe sanglante. Deandre l'imagine trop facilement pour son bien. « Pis j'sais pas pourquoi mais il était complètement obsédé par moi, il voulait pas me lâcher. C'est lui qui a essayé d'me bouffer. » La plaie cesse enfin de saigner. Deandre lui remet du désinfectant dessus pour marquer le coup, se redresse, contemple les sparadraps et compresses.

« Au début j'voulais le ramener aussi en plus, genre si j'en sauve un, je sauve l'autre aussi t'sais ? Vraiment un sale ingrat. » Un claquement de lèvres désapprobateur lui échappe lorsqu'il assimile l’information, obnubilé par la meilleure façon de bander la plaie. Il se tourne vers Dom, son matos en main : « Tu voulais ramener deux clebs chez moi ? Et pourquoi pas commencer un élevage dans ma chambre, aussi ? » L’autre aurait sûrement trouvé le moyen de lui refiler le monstre sanguinaire en cadeau.

Le chien rescapé profite de ce moment pour revenir dans la salle de bain, fureteur. Il s’arrête aux côtés de Deandre, lève la truffe. Les deux se jaugent comme tout à l’heure. L’homme cède prudemment, tend à la bête la compresse qu’il tient. Le dobermann inhale, mais ne tente pas de happer ce qu’on lui tend. Cette bonne décision lui vaut une petite caresse. Deandre regarde Dom en réalisant qu’il vient de faillir un peu dans le rôle du mec mécontent. « Mais bon, mission accomplie quand même. Maintenant j'ai un super clebs. »  

Le chien s’assied sur le tapis de bain, le moignon de queue frétillant. L’adjectif utilisé pour le qualifier n’est pas relevé alors que Deandre s’empare du bras blessé, le retourne. « Donc, si j’ai bien compris… » Il applique la première compresse, qu’il fait coller au bras au moyen d’un sparadrap. La débrouillardise innée. « T'as monté un plan pour voler un clebs et le ramener chez moi, mais t’as jamais pensé à me prévenir. » Ses yeux rencontrent ceux de son patient, un peu fixes. Deandre laisse planer  sa réaction et se concentre sur son bandage, qui prend forme. Utiliser ses mains lui permet de mieux réfléchir. Perfectionniste, il arrache brutalement un sparadrap mal placé, le colle ailleurs.

Il est coincé. Si Dom ne ment pas complètement, le chien était battu. Le ramener chez lui serait monstrueux. L’abandonner dans un refuge…

Encore pire.

Son ouvrage terminé, Deandre fait remuer le bras de Dom pour vérifier que le bandage tient. Sa voix est basse, encore un peu agacée : « ... Si tu voulais garder un chien en appart’, fallait prendre un chihuahua. Il peut pas rester là toute la journée, il va devenir dingue. Et je peux pas le prendre au boulot. De toute façon, il est pas à moi. C’est toi qui t’en occupes, ou alors tu le refiles à quelqu'un d'autre. »

Il croit à moitié à ce qu’il dit. Dom est incapable de vraiment prendre en charge ses responsabilités, mais il est parfaitement capable de les décharger sur une de ses connaissances.

Son estomac choisit ce moment pour pousser un grognement plaintif. Deandre relâche le bras bandé, satisfait par son boulot, et se redresse. « Y a une boîte d’antalgiques dans l’évier. Range et viens bouffer. »

Il sort de la salle de bains et part en direction de la cuisine, bientôt suivi par un cliquetis de griffes caractéristique.
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyLun 9 Déc - 13:39

– Souffre en silence, tu veux ? C’est mes oreilles que tu salis. Je lève les yeux au ciel, persuadé que j'ai raison, et que c'est pour ça qu'il décide de mettre fin au débat. Pas foutu d'admettre qu'il a tort. Alors je préfère finalement me concentrer sur le chien, qui est bien moins rabat-joie. La serviette décède entre ses crocs, j'me marre, Deandre l'insulte en le faisant partir à l'autre bout de l'appartement. – Il a pas de nom, je fais c’que j’veux. Contrarié, je souffle bruyamment – C'que t'es relou, sans déconner. Mais j'ai bien compris le message. Va falloir que je baptise mon clebs et vite, si je veux pas qu'il se fasse apostropher par des insultes toute la journée. Faut croire qu'à Baltimore, ils savent pas être civilisés.

La preuve : il veut me transformer en steak.

J'ai beau rappeler que j'en suis pas un, je le vois presque sourire, cet enfoiré. – Ah bon ? J'suis à deux doigts de tout annuler. Mais mon bras me fait vraiment trop mal, et j'ai pas envie de choper une septicémie ou je sais pas quelle connerie. Si j'le laisse pas s'occuper de moi maintenant, il finira par réellement devoir m'amputer. Et personne n'a envie de voir ça. Sauf peut-être lui ; parfois il a l'air si sérieux que ça donne envie de croire à ses menaces.

Quand il me demande si j'ai volé le chien, je me crispe, et je saurais pas dire si c'est parce que j'suis indigné ou juste à cause du désinfectant qui me crame la peau. J'accepte quand même de tout expliquer – il a d'la chance que je sois si sympa – mon récit ponctué de quelques grimaces et plaintes discrètes au gré des gestes de Deandre. – Hm hm. On l’a tapé sur la tête ? Ça expliquerait des choses. Un large sourire vient soudainement étirer mes lèvres, mon bras libre qui s'étend sur le côté. – Ouais hein ? J'ai dit la même chose à mon pote ! J'ai beau déjà aimer ce chien, on est tous d'accord sur un point : il est stupide. Mais c'est peut-être ce qui le rend encore plus attachant, finalement.

Mon récit reprend, et je comprends que j'ai fait une petite erreur de calcul quand un son désapprobateur vient m'interrompre. J'arque un sourcil. – Tu voulais ramener deux clebs chez moi ? Et pourquoi pas commencer un élevage dans ma chambre, aussi ? La vérité, c'est qu'à ce moment-là je pensais ni à lui, ni à la logistique, ni à ce qu'il pourrait bien en dire. Je voulais juste accomplir ma mission. – T'es sérieux là ? J'le dévisage, à mi-chemin entre la déception et l'incrédulité. – Tu trouves que c'est mieux d'les laisser se faire martyriser par un taré ? Bien sûr que je force le trait. Faut ce qui faut pour détourner son attention du problème qu'il a relevé : c'est chez lui que j'voulais stocker deux clébards un peu dérangés. – Y a toujours une solution, sois pas si égoïste mec. Et comme le deus ex machina du pauvre, le dobermann débarque. Je trouve qu'il ponctue parfaitement ma tirade de faux justicier. Silencieux, j'observe la scène qui se déroule juste devant moi. Le chien qui approche, Deandre qui semble se radoucir un peu. Il lui offre même une caresse. Une. Caresse. Mon sourire remonte presque jusqu'à mes oreilles.

J'dis rien, mais ma satisfaction est palpable. J'ai vu la faille.
Je sais que j'ai gagné.

– Donc, si j’ai bien compris... Il commence à panser la plaie, je grimace un peu. – T'as monté un plan pour voler un clebs et le ramener chez moi, mais t’as jamais pensé à me prévenir. Exactement. Il me fixe ; j'en fais de même. Jusqu'à lâcher une plainte sonore quand il arrache un sparadrap sans la moindre délicatesse. J'en profite pour finalement me justifier. – J'savais que tu me soutiendrais pas, alors j'ai préféré rien te dire. Si j'avais pensé une seule seconde qu'il pourrait me seconder dans ma mission, évidemment que je l'aurais mis dans la confidence. Il aurait fait un acolyte plus efficace qu'Igg. Mais il m'aurait dit non et j'aurais pu dire adieu à tout l'effet de surprise. C'est la clé de mon plan convaincre Deandre. Quand ils sont mis devant le fait accompli, les gens sont souvent plus faciles à amadouer. Surtout quand on ajoute un être innocent à l'équation. J'lui ai jamais demandé la permission avant de ramener Iman, et il nous a jamais foutus dehors, pas même quand je lui imposais des séances de babysitting sans prévenir. Parce que c'est une gamine, et qu'on fait pas ça à une gamine.

La même logique s'applique à un chien.

Il termine de bander mon bras, et je dois avouer que le résultat n'est pas si mal. C'est pas très esthétique mais ça tient. – Si tu voulais garder un chien en appart’, fallait prendre un chihuahua. Il peut pas rester là toute la journée, il va devenir dingue. Et je peux pas le prendre au boulot. De toute façon, il est pas à moi. C’est toi qui t’en occupes, ou alors tu le refiles à quelqu'un d'autre. Je gagne encore du terrain. Il peut bien dire ce qu'il veut avec son air bougon, il est en train de céder. On sait tous les deux que le chien va rester, comme moi. J'peux pas m'empêcher de sourire. – Y a une boîte d’antalgiques dans l’évier. Range et viens bouffer. Il me laisse, le chien sur ses talons, et j'attends qu'ils ait complètement disparu pour me redresser et faire une petite danse de la joie. Mon bras me fait rapidement regretter mes mouvements intempestifs, m'obligeant à me calmer. Mais ça suffit pas à ternir ma fierté : j'ai réussi de A à Z. Le chien est là, entier, il n'essaie pas de nous bouffer, et Deandre l'a adopté même s'il ne veut pas encore l'avouer. La morsure en valait la peine.

J'avale rapidement un médoc et ramasse ce qui traîne pour tout foutre en vrac dans le placard, avant d'aller récupérer le paquet de croquettes abandonné devant la porte d'entrée. Puis je rejoins enfin la cuisine, posant le paquet au sol, la face fendue par un sourire goguenard. Le chien se tourne vers moi et je lui fais signe de venir, lui grattant le cou puis les flancs, de plus en plus frénétiquement jusqu'à ce qu'il ne tienne plus en place. Je ris avant d'attraper le torchon qui traîne sur une chaise, l'utilisant comme appât. Je multiplie les feintes, passant d'une jambe à l'autre, levant le bras puis le baissant, le chien qui devient de plus en plus dingue. Il grogne, il aboie, il couine, il tourne en rond et me fonce dessus pour mieux reculer, ses yeux qui ne lâchent plus sa cible. J'finis par céder et je lui balance gentiment le torchon sur la truffe, le regardant s'en emparer d'un coup de mâchoire. Assez peu concerné par le sort du linge de maison de Deandre, je félicite le chien, caresse sa tête et le laisse s'acharner sur le tissu dans son coin.

Je sors un gros bol et reprends le paquet pour le remplir de croquettes, mais avec un bras douloureux, l'opération s'avère plus compliquée que prévue. J'en fous un peu partout dans le processus, venant ensuite déposer la gamelle improvisée devant le chien, qui ne tarde pas à y plonger son museau. Mon regard se pose finalement sur Deandre. – T'as vu comme il est content d'être là. T'as vu comme il va être content de rester. – T'sais, faut pas t'inquiéter pour la journée. J'le prendrai moi. Pas de patron, pas de problème. Faudra juste que j'achète une chaîne pour pas qu'il s'éloigne du foodtruck, en attendant de le dresser correctement. – Et puis tu verras, grâce à lui tu t'sentiras moins seul quand j'suis chez une meuf. P't'être que je devrais l'appeler Deandre's boyfriend. Mon sourire est railleur alors que je hausse les sourcils de haut en bas, me foutant gentiment de sa gueule. Il a plus souvent besoin de compagnie que moi.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyJeu 12 Déc - 14:23

Le chien s’assoit non loin de lui, bâille. Il s’inscrit dans l’espace comme une évidence que Deandre scrute, partagé. Son premier instinct est toujours de contrecarrer Dom, de lui refuser ce qu’il veut. Cela lui permet de protéger ses maigres retranchements, d’imposer des limites toujours repoussées. Mais il n’a pas vraiment la force de rejeter le chien. Songe même à celui qui est resté seul, sous l’emprise d’un maître violent. Il se ressaisit en se persuadant que Dom a grossi le trait pour lui inspirer de la pitié. Il n’est de toute façon pas question de se lancer dans une mission commando pour un clebs habitué à la chair humaine.

Deandre ouvre le frigo et sort les restes. Le ronronnement du micro-ondes couvre ce que fait Dom dans la salle de bains. Le dobermann regarde dans la direction de cette dernière, attendant manifestement que son nouveau maître reparaisse. Deandre claque des doigts pour attirer son attention, ne récolte pour toute réponse qu’un coup d’oeil furtif et incertain. La tentation de se vexer est très grande. Il tente de se convaincre qu’il n’a pas de raison de bouder et se détourne, ouvre un placard. Un bol de céréales est rapidement préparé. Deandre s’attable lorsque Dom débarque, armé du paquet de croquettes et d’un sourire ravageur. Le chien se lance aussitôt dans un jeu avec lui, au grand dam de son linge de maison.

Il va falloir acheter des jouets. Une gamelle. Des os. Une laisse. Un collier.

Il va falloir qu’il arrête de se projeter dans l’avenir comme si c’était sa responsabilité.

Une remarque acerbe sur l’importance du tissu sacrifié est retenue. Les croquettes rebondissent dans la gamelle, sur le parquet. Un autre commentaire est écarté. C’est comme s’il était amadoué par la domesticité et la complicité de la chose. « T'as vu comme il est content d'être là. » Crunch crunch crunch. Il avale ses céréales, passe un doigt sur ses lèvres pour essuyer le lait. « Il est surtout content de bouffer. Un peu comme toi quand tu rentres. »

« T'sais, faut pas t'inquiéter pour la journée. J'le prendrai moi. » Deandre le jauge. Il songe à Iman, tout à coup - à Iman qui passait, disparaissait, petite poupée ballottée au gré des caprices d’un père présent, absent, adoré, adulé. Le chien, c’est peut-être un enfant de substitution. Mais il n’est pas question de verbaliser l’idée, de faire mal sans raison. « Si tu l’dis. » Une part de scepticisme. Il est préférable de ne pas s’emballer lorsque Dom fait des promesses, mais il veut bien lui donner le bénéfice du doute. Il le fait déjà assez souvent. Ce ne sera qu’une fois de plus.

Et il le regrettera sûrement.
Une fois de plus.

Le micro-ondes signale qu’il a réchauffé le repas. Deandre le pointe du bout des doigts pour signifier à Dom que sa pitance se cache dedans. Le chien a engouffré toutes les croquettes qui se trouvaient dans sa gamelle et s’attaque à celles qui sont tombées par terre. Il relève parfois la tête pour regarder ce qu’ils font, gueule entrouverte, langue pendante.

Il a l’air sacrément con.

« Et puis tu verras, grâce à lui tu t'sentiras moins seul quand j'suis chez une meuf. P't'être que je devrais l'appeler Deandre's boyfriend. »

Le sourire qu’il offre en réponse est un peu jaune, mais bien présent. Deandre repose son bol vide sur la table, s’étire. Il regarde Dom de par dessous ses cils, fait craquer un doigt. « Boyfriend ? J’suis sûr que t’as même pas vérifié que c’est un mâle. Et puis y a rien de tel qu’un chien pour se mettre une meuf dans la poche. Tu vas encore finir sur le pallier. »

Il baisse les bras au moment où des coups de feu étouffés résonnent, en provenance de quelques encablures de rue. Ils sont lointains, mais assez proches pour être entendus. L’appartement est situé trop haut pour que des balles perdues se faufilent à l’intérieur. Il a déjà entendu les histoires d’horreur de gamins butés parce qu’ils se trouvaient trop près d’une fenêtre.

« Ça pète de partout en c’moment. » Le ton est presque nonchalant. Deandre regarde Dom, pris d’un élan d’empathie. « T’as intérêt à faire gaffe lorsque t’es dans ton foodtruck. »

Une anecdote lui revient en tête lorsqu’une nouvelle salve de tirs retentit. Ils s’éloignent. Ça doit se poursuivre de rue en rue.

« D’ailleurs, fais aussi gaffe à mes voisins. Y a une p’tite vieille qui a voulu me buter moi et MJ y a pas longtemps. »

Un rictus moqueur retrousse sa lèvre. L’expérience était tellement ridicule qu’elle ne l’a pas traumatisé - et elle est même amusante à raconter.
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MessageSujet: Re: surprise (deandre)   surprise (deandre) EmptyLun 16 Déc - 11:12

– Il est surtout content de bouffer. Un peu comme toi quand tu rentres. La comparaison m'arrache un rire et j'me contente de hausser les épaules, parce qu'il n'a pas tout à fait tort. C'est l'un des nombreux avantages de ma quasi colocation avec lui : j'meurs jamais de faim. Que je me serve dans les placards ou que j'ajoute une assiette sans demander son avis quand il se fait à manger, mes repas ont tendance à être satisfaisants. Évidemment je participe aussi, mais si quelqu'un venait tenir le score, on sait tous qui aurait le plus de points. Parfois, j'me dis que j'ai parié sur le meilleur cheval de Detroit en venant m'incruster ici.

Quand je m'applique à le rassurer sur le chien, j'vois bien qu'il n'y croit qu'à moitié. – Si tu l’dis. Le doute est palpable dans sa voix. Tellement que c'en est presque vexant. J'le fixe avant de faire claquer ma langue contre mon palais en signe de désapprobation, secouant doucement la tête. – Tu verras. J'vais m'en occuper de ce chien, j'ai pas fait tout ça pour rien. Et puis comme je l'ai dit à Igg : ça peut pas être plus difficile que prendre soin d'un gosse. Si j'arrivais à gérer Iman, j'vois pas pourquoi j'y arriverais pas avec le clebs. Peut-être même que l'un me permettra de retrouver l'autre. Peut-être que Netty voit ce que je poste sur les réseaux. Peut-être que si j'montre que je sais m'occuper d'un être vivant, elle changera d'avis. J'sais pas. J'sais plus. J'crois que je suis tellement désespéré que je me raccroche au moindre petit espoir, aussi irréaliste soit-il. J'arrive pas à lâcher prise.

Ça reste coincé là, quelque part au fond d'ma tête.

Le bip du micro-ondes me sort de mes pensées, et je redescends sur Terre en voyant Deandre esquisser un geste dans sa direction. Je récupère le plat, attrape une fourchette, puis viens m'attabler en face de lui. Une dernière vanne flotte dans l'air quand j'enfourne ma première bouchée. Boyfriend ? J’suis sûr que t’as même pas vérifié que c’est un mâle. Sa remarque me fait froncer les sourcils alors que je baisse la tête vers le chien, qui se lèche allègrement les babines maintenant qu'il a terminé sa gamelle. C'est vrai que j'ai pas vérifié, mais j'en suis presque sûr. J'serais même prêt à parier que l'autre clébard était une femelle. Ça expliquerait sa fixette sur moi puis sa tentative de me charcuter le bras : j'attire toujours les cinglées. – Et puis y a rien de tel qu’un chien pour se mettre une meuf dans la poche. Tu vas encore finir sur le pallier. J'me marre une nouvelle fois, prêt à rétorquer une connerie quand des coups de feu retentissent au loin.

Comme chaque fois que ça arrive, j'me tends.
Le cadavre de Tyrone se dessine en filigrane devant moi.

Je repose ma fourchette machinalement, passant une main derrière ma nuque. – Ça pète de partout en c’moment. Il me regarde, je fixe la fenêtre. – T’as intérêt à faire gaffe lorsque t’es dans ton foodtruck. P't'être que je devrais faire profil bas – plus que d'habitude. J'ai réussi à esquiver la majorité des problèmes jusqu'ici, mais avec les tensions qui ne font qu'empirer ces derniers temps, j'sais pas si ça va pouvoir durer. La vérité, c'est que je préfère pas y penser. Alors j'esquisse un sourire, large mais un peu faux. – T'inquiètes maman, je gère. Ou en tous cas j'essaie. – D’ailleurs, fais aussi gaffe à mes voisins. Y a une p’tite vieille qui a voulu me buter moi et MJ y a pas longtemps. Un changement de sujet : parfait. Je bouge sur ma chaise et me penche en avant, coudes sur la table, toute mon attention tournée vers lui. – T'sais, c'est plutôt à MJ qu'il faut faire gaffe en général. Je sais de quoi elle est capable avec une batte. Assez pour faire en sorte de ne jamais devenir sa cible. – Un d'ces quatre, on va trouver la p'tite vieille en sang dans les escaliers. J'laisse échapper un petit rire, recommençant à manger avant d'ajouter, la bouche pleine : – C'est quoi l'histoire ? Si lui et MJ ont frôlé la mort ensemble, j'suis à peu près certain que leur ennemi commun doit être quelque part dans l'équation. Je les vois interagir principalement quand il s'agit du rat. J'trouve ça franchement hilarant, et quelque chose me dit que cette anecdote le sera aussi.

Sûrement que j'vais me marrer pendant qu'il me racontera, puis qu'on se roulera un joint avant qu'il décide d'aller se coucher. Sûrement que j'en fumerai un autre tout seul, en essayant d'oublier Tyrone, Iman et Netty. Au moins, j'aurai le chien pour me tenir compagnie.

[ rp terminé ]
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