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 Rechute [Pv Deandre]

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MessageSujet: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyMer 1 Avr - 23:38

L'être n'avait aucune valeur pour le révolutionnaire, si elle n'était portée d'aucune colère. C'était une façon comme une autre de se demander ce qu'on foutait là, à devoir subir ce qu'un tel fardeau que l'existence seule impliquait. Et quand on n'avait accès à rien d'autre que la rue et la brutalité qu'elle renvoyait, alors il n'y avait que ce premier cri de naissance qui résonnait, sans cesse, sans chercher à comprendre, à voir ou à chercher. Il y avait constamment cette plainte irrationnelle dans le crâne de Jaaziel. Chaque souffle n'était qu'un moyen de soit la maîtriser, soit l'éclater. Dans tous les cas, ce que lui avait appris la prison et le fait d'être enfermé ces trois dernières années, ça avait été d'au moins essayer de la contrôler.

Mais elle était toujours là. Cette ombre grondante que seule la maturité entassait. Autrefois, Jaaziel s'était servi de ses chiens pour l'intimider. Très peu voulaient le croire, sauf que lorsqu'il avait été dans les moments les plus compliqués de cette fichue vie, c'était dans le calme et la stabilité animale qu'il s'était trouvé un refuge. À croire que se blottir contre une bête le faisait oublier celle qui le manipulait de l’intérieur, comme pour se prouver qu'on pouvait être primaire et déconnecté d'une réalité moins spontanée. Ses chiens l'avaient à de nombreuses reprises sauver contre cet être piqué par la rage qui le rongeait.

Jaaz se souvenait du jour où il avait rencontré Cratos. C'était dans le studio qu'il partageait autrefois avec Rue. Ares avait bravé tous ses traumatismes canins pour lui tendre le chiot à bout de bras. Si ce dernier n'avait pas été si petit d'ailleurs, cette scène aurait parut totalement surréaliste, pas sur qu'Ares retenterait l’expérience aujourd'hui... Trente kilos de muscles et de crocs, et malgré tout une sacré gueule de con. Ce devait être ses petits yeux qui influaient, agrandis d'un bleu à percer directement dans l'âme, mais sans aucune intelligence pour s'en servir. Cratos était une sorte de croisé Husky avec un Pitbull ou un Boxer, un beau bâtard à la fois niais et impressionnant, un peu comme eux tous finalement.

Contrairement à Mordor, plus âgé et dont Jaaziel n'avait malheureusement pu profiter longtemps avant de se faire incarcérer, Cratos avait eu le temps de grandir près de son maître. Et s'il était difficile de demander à celui-ci de choisir comme on devrait choisir un de ses gosses, un lien plus fort le liait fatalement à ce bébé en particulier. Personne n'avait le droit de faire de mal à son bébé...

« C'est l'négro qui travaille dans cette boucherie. C'est c'qu'on m'a dit, ça n'peut être que lui »

L'épaule contre le coin d'une ruelle, mains dans les poches de sa veste, Jaaziel avait rabattu sur sa tête une capuche sous laquelle il se cachait du reste du monde. Ce n'était pas tant pour son anonymat et sa gueule de facho dans ce type de quartier, qu'un besoin de devoir se couper de tout. La moindre frustration était sur le point de le faire vriller, tout son corps était tendu, sur le point d'exploser.

« Ok »

Ok, c'est parti. Ça allait chier avant qu'il ne devienne complètement fou, si ce n'était pas déjà fait. Il n'avait aucune raison de faire confiance à Pablo, le dernier gars à l'avoir conduit jusqu'ici. Son enquête, ou plutôt à force de tout retourner autour de lui, l'avait fait trouver cette piste. Pablo l'y avait guidé. Les « on dit que » n'étaient pas forcément fiables entre quartiers, mais on dit que dans cette boucherie réside le bâtard qui a touché à son cabot. On dit que Cratos est en danger, on dit qu'on l'a vu se faire embarquer. Alors Jaaziel a poussé la porte de cet enfer animal dès que la dernière cliente en sortit. Derrière le comptoir, il y avait ce black parfaitement positionné. Un jeune, plus ou moins du même âge que lui, c'était exactement ce qu'on lui avait raconté.

À peine la porte franchie, l'agresseur dégaina son flingue de l'arrière de son pantalon. Ce n'était pas difficile d'en trouver des comme celui-ci et encore moins dans l'urgence, cette dernière qui par ailleurs l'avait fait choisir ce mode de défense-ci : pas le temps de se protéger avec les poings seulement, au plus brutal il fallait foncer. Jaaziel sentait chaque seconde le traverser avec l'ignorance de l'état dans lequel il allait récupérer son clebs. Voir toute cette viande lui arracha un ultime frisson.

« TU BOUGES PAS ! » ordonna-t-il quand il vit dans le regard du caissier cette peur de se faire braquer. Il pointa vers lui son canon avant qu'il n'attrape son couteau. Quand bien même il le ferait, face à une arme à distance ce serait un risque à prendre. Une fois assuré qu'il pouvait s'approcher, Jaaziel sauta par-dessus le comptoir afin de l'atteindre. Il lui agrippa aussitôt le tablier, le plaqua contre le plan de travail avant de le traîner de force en retrait. Ses yeux étaient injectés de colère. Si sa victime lui conseillait de se calmer, il ne récolterait que des « Ta gueule ! » et des « Avances ! » vociférés.

« Qu'est-ce que t'as fait à mon chien connard de fils de pute ? QU'EST-CE QUE T'AS FAIT A MON CHIEN ?! »

La bouche à feu de son gun contre la tempe sombre, il bloqua au mieux le boucher contre un mur carrelé, l'avant-bras contre ses clavicules écrasées.
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Deandre Parker
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Rechute [Pv Deandre] 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyVen 3 Avr - 17:37

L’avantage de travailler là, c’est qu’il n’y a jamais de menace qui pèse sur la tempe. Les histoires sordides se déroulent au dehors, chez le voisin, dans la rue adjacente. Ce n’est pas chez un boucher que l’on va s’introduire pour vider la caisse. Il y a une sorte de barrière - psychologique et fantasmée - que forme la renommée d’un tel métier. Il y a aussi la réputation du vieux Kenneth qui vient durcir cette carapace, rendre les lieux inviolables. Parce que Kenneth est vieux, l’oeil rendu laiteux par une cataracte, les dents déchaussées ou dorées. Ceux qui prennent de l’âge gagnent parfois le respect des autres, dans cette ville. Lorsqu’ils ont su se faire les bons amis, lorsqu'ils ne les ont jamais trahis. Lorsqu’ils ont le sens des affaires et refusent de se laisser marcher dessus. Il est pas souvent là, le vieux, mais il fonctionne aussi bien qu’une alarme, qu’un chien de garde. On n’emmerde pas Kenneth et on ne s’en prend pas à sa boucherie.

C’est le genre de loi que l’on édicte dans la rue - sans ratification, sans débats entre deux parlements.

Byron ne bénéficie pas de la réputation de son père.

Il a disparu il y a quelques heures de cela, Byron. Avec un sourire et un clin d’oeil. Il est sorti avec une excuse mal mâchée, à peine intelligible. Il allait faire quelque chose d’important - avec lui, il s’agit soit de s’enfouir dans une fille, soit de s’enterrer dans des ennuis dont il se sortira miraculeusement, on ne sait trop comment.

Byron ne vivra sûrement pas aussi longtemps que Kenneth.
Les mecs comme ça finissent endormis sur le trottoir. Une voiture, une vitre baissée.
Les exécutions sommaires dont il a trop entendu parler étant enfant. One man shot dead on Wyanoke Avenue…

Deandre s’appuie contre le comptoir, pianote des doigts sur le rebord de sa mâchoire. La journée est lente, engluée. Il a les yeux lourds, les paupières tombantes. Mars illumine les rues d’un soleil belliqueux. Les rayons combattent tout le verre qui l’entoure, s’infiltrent à l’intérieur. Son iris s’embrase, teinte le brun sombre de reflets ambre. Ce sera bientôt la période des mouches. Elles tenteront de s’immiscer dans la boutique, de se repaître de toute cette viande et de pondre dans ce qu’elles mangent.

Il n’y a rien de pire que les poubelles d’une boucherie en été.
Asticots et pourriture qui débordent, montent aux yeux, prennent la gorge.

L’homme qui entre n’a jamais entendu parler de la réputation de Kenneth Lyles.

Ses yeux s’écarquillent aussitôt. Deandre esquisse un mouvement de recul avant même que la gueule du flingue ne soit apparue. Il a reconnu le geste, nerveux et empressé. Son coeur crache dans ses veines, un rythme donné par l’adrénaline et la crainte, les émotions logiques, celles qu’on doit ressentir lorsqu’une menace se précipite dans son existence.

« TU BOUGES PAS ! » Il ne bouge pas. Il fixe l’intrus, figé. Dans ces moments là, c’est la mort qui vient à l’esprit. C’est ce qui le traverse - l’éventualité de crever ici, comme ça, troué par les balles d’un sale blanc en manque d’action. L’idée fait naître de la colère, un élan de rébellion. Tout sauf crever comme ça. Tout sauf finir à Detroit, abattu par son opposé. C’est une fin pathétique qu’il n’aurait jamais osé imaginer.

C’est dans ces moments là qu’il a envie de croire en Dieu et ses miracles.

Agile, l’agresseur outrepasse la barrière de verre qui les sépare. Deandre recule, les yeux sombres, le visage tiré par la hargne et la panique. Les mains qui s’emparent de lui sont fortes, mais il a surtout la sensation de se laisser manipuler parce que le choc engourdit son corps. La situation est surréaliste, trop inattendue pour qu’elle soit encore réelle.

« Qu'est-ce que t'as fait à mon chien connard de fils de pute ? QU'EST-CE QUE T'AS FAIT A MON CHIEN ?! »

Il y a un flingue contre sa tempe.
Il ne comprend rien à ce que l’autre vient de lui dire.

L’une de ses mains agrippe le bras plaqué contre ses clavicules. Deandre grimace, le genre de retroussement des lèvres agressif de quelqu’un qui veut mordre mais sait qu’il le regrettera. Les propos de l’inconnu lui tournent en tête, mais ils ne prennent aucun sens. Ce n’est pas un cambriolage, pas encore une agression raciste. C’est une histoire de chien.

On le menace de mort pour un chien.

« Ton chien ? Mais je l'ai jamais vu de ma vie, ton putain de clebs ! Va à la fourrière si tu l'as paumé ! »

Ses doigts se referment sur l’avant-bras qu’il tient. Il commence à s’agiter, tester la force de son adversaire - refuse de crever sans avoir au moins tenté de se défendre. Ses yeux inspectent les quatre points cardinaux. La prunelle d’une caméra le fixe, rivée sur eux.

Filmé en train de crever.
Le genre de vidéo qui passe en boucle aux infos, silencieuse, avec des silhouettes floues - un corps qui s’affaisse mollement, anonyme, comme un pantin dont on aurait coupé les fils. Et un tueur qui disparaît dans la circulation.

« T'as conscience qu'y a des caméras ici ? Si tu m'butes ils auront ta sale gueule en vidéo. »

Derrière eux, un appel d’air. Quelqu’un vient d’ouvrir la porte de la boucherie. Deandre ferme momentanément les yeux, inspire profondément. Un témoin. C’est déjà ça.
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyVen 24 Avr - 0:51

Il semblait sincère et c'était déroutant. N'étant pas mentaliste ou une connerie du genre, Jaaziel décida quand même de le juger coupable de quelque chose, ce mec étant la seule piste qu'il avait. Un certain Kheiron, Aron... Ron ? Ses sources étaient faibles et son temps terriblement serré. Perdre son chien, c'était un peu comme perdre une fille pour lui : s'il dépassait les quarante-huit heures il craindrait le pire. On ferait facilement quitter la ville à son croisé pour le vendre à une famille, bien qu'avec la gueule de Cratos, il en doutait. Non, son bâtard allait finir dans des combats de chiens, si on ne l'avait pas déjà buté et enterré. Avec ses airs de victime et de caïd à la fois, à peu près tout pouvait lui arriver. À l'image de celui qui le lui avait offert...

C'était peut-être ça qui le faisait chier aussi. Son chien il ne l'avait pas eu tant que ça, compte tenu des années perdues en prison et du fait qu'il l'avait laissé à une autre propriétaire le temps qu'il trouve de quoi se puis les loger. Outre l'idée éloignée que ses animaux soient comme des objets, Cratos avait une valeur sentimentale en plus de l'attachement qu'il lui accordait en tant que maître. Jaaziel n'avait pas envie d'annoncer à Ares qu'il l'avait perdu et abandonné, même si ce dernier s'en ficherait, et étrangement plus que l'annonce de n'importe quelle autre nouvelle.

Alors, il assura sa prise contre de la gorge du boucher. Il sentit aussitôt le regard des caméras lui brûler la nuque, couverte par la capuche de son sweat, finalement conscient qu'en plus de ne pas avoir sa place dans ce quartier, il fallait s'attendre à ce que la boutique soit hyper protégée. Il n'aurait toutefois pas fait tout ça pour rien, non. Il ne lâcherait aucun des gars capables de l'orienter tant qu'il n'aurait pas retrouvé sa bête. Le reste, il aviserait.

Trop rageux. Trop con.

Il avait déjà touché le fond mais le pire se manifesta sous le bruit d'une sonnerie, suivi d'un cri, le temps de les remarquer.  

« AAAAAH Deandre ! Deandre ! Oh mon dieu ! »

Elle devait se croire dans une église cette dame, sa voix étant suffisamment forte pour tenter d'atteindre le seigneur, mains tendues vers l'avant et un coffre sous son opulente poitrine capable de prévenir tout le quartier. Jaaziel réagit en surfant sur la vague d'agacement qui jaillit en lui. Il tira le Deandre par le col pour fuir dans la pièce voisine, au sein même de la boucherie. La témoin était déjà occupée de tapoter sur son téléphone, sa voix lui parvenant encore, une voix qu'il écouterait si elle lui paraissait pertinente malgré la panique. Il chercha des yeux une autre sortie, tomba sur celle qui menait vers un hangar dans lequel déposer les carcasses, pseudo-hangar qu'il devina ouvert sur un extérieur afin de facilité l'arrivée du camion. Sauf qu'avant de partir, non sans agripper sa proie, il plaqua cette dernière contre un mur loin des plans de travail et à nouveau il vint cueillir les expressions de son regard.

« Tu t’appelles Deandre ? »

Bien sûr qu'il s'appelait Deandre ! Seulement, le quiproquo était dit. Ce n'était pas lui qu'il cherchait.

« Putain, qui d'autre bosse ici ?! »

Pas le temps.

Si les caméras n'étaient pas en direct quelque part, s'il n'avait pas foutu les pieds chez le plus gros daron du coin, les flics n'allaient pas tarder à débarquer. Bien qu'en vérité, Jaaz' s'attendait plus à ce que ce soit une sécurité de rue que les autorités judiciaires qui viennent le faucher. Il aurait eu la chance de partir dix fois avant que ces dernières arrivent ou jugent efficace de se déplacer. Si ce n'était pas le cas, les gangs n'auraient pas élus domicile ici. Il aurait du en rester là et continuer son enquête plus loin. Ailleurs et en sécurité. Si sa piste lui montrait d'autres horizons, c'était ce qu'il aurait fait...

Il traîna avec lui le pauvre vendeur vers la ruelle arrière. Il avait dit à Angelo de rester dans le coin de toute façon, car s'il était taré, pour autant sa connerie ne le faisait pas courir assez vite pour quitter un quartier. Dans le pire des cas, son fidèle bras droit devait pouvoir se pointer. Avec sa gueule de latino et le peu d'informations que Jaaziel lui avait donné, pour sur il avait tiré la tronche en voyant l'adresse de son message. Or, malgré les insultes qu'il avait aussitôt envoyées, il viendrait.

« J'ai pas l'intention d'te buter, alors fais pas l'con »


Avant de lui donner l'adresse exacte, Jaaz se tourna vers l'otage qu'il tenait maintenant en joue près des bennes.

« Tu peux m'répondre maintenant, qui d'autre bosse ici ? »
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyDim 26 Avr - 9:27

« AAAAAH Deandre ! Deandre ! Oh mon dieu ! »

Si ce ne sont pas les deux amples poumons de madame Patterson.
Il pourrait lui chatouiller les amygdales d’un baiser soulagé tellement il est content de l’entendre, elle et ses belles vocalises.

Sûrement là pour acheter le boudin qu’elle mange avec sa famille le dimanche - et il y a du boudin dans la boucherie, en cette belle journée. Du boudin et des tripes à répandre au moindre faux pas.

Le soupir soulagé qui lui échappe pèse plus lourd que les poumons qui l’expirent. Il lève les yeux au ciel et retrouve la foi l’espace d’un instant. Se demande s’il l’a vraiment perdue ou s’il fait semblant, à chaque fois qu’il récrimine et blasphème.

La réalité froide et dure du flingue pressé contre sa tempe le fait retomber parmi les mortels. Sa propre mortalité est particulièrement tangible, bercée entre les empreintes digitales d’un inconnu qu’il regarde sous ses cils.

Madame Patterson est en train d’appeler des renforts. La police, ou des gens qu’elle connaît. C’est parfois bien plus pratique de choisir la seconde option. Les flics ne se déplacent pas toujours assez rapidement, débordés ou désintéressés par les affaires de ce quartier. Les gens qu’on connaît, ils sont plus sûrs. Surtout s’ils ont des liens avec la mafia ou en font partie.

Son agresseur le harponne avant qu’il n’ait pu véritablement exulter. Deandre n’a pas franchement l’habitude d’être manipulé comme une poupée de chiffon. Son corps se raidit - mâchoire crispée et épaules serrées - alors qu’il suit l’autre homme sans faire trop de résistance. C’est clairement une échappatoire qu’il cherche et qu’il ne faut pas qu’il trouve, parce que si mourir dans une boucherie n’est déjà pas terriblement affriolant, se faire buter juste à côté de ses poubelles est encore moins appétissant. L’idée pourrait le faire vomir si le stress le prenait suffisamment à la gorge, mais pour le moment c’est sa tête qui gerbe des bribes de réflexions décousues, emmêlées. Il se demande toujours pourquoi il est menacé de mort, s’attarde sur cette histoire de chien incompréhensible et perd finalement le fil lorsqu’il est plaqué contre un mur.

Son crâne frappe contre le béton.
Ses pauvres, pauvres neurones restants.

« Tu t’appelles Deandre ? »

Le reniflement incrédule qui lui échappe est instinctif. De tous les gars qui allaient tenter de le tuer, il a fallu qu’il tombe sur l’homme le moins perspicace de tous les temps. Deandre ne retient même pas son choc, lève les mains pour agripper le col de l’autre et le secouer comme un prunier. Tant pis si une balle se loge dans son crâne, à l’instant. Il vient d’entendre une trop grosse connerie pour rester docile.

« À ton avis, bordel de merde ? J’ai une gueule à m’appeler comment ? » Son instinct de survie le rattrape finalement pour lui rappeler que bousculer un mec armé n’est pas la meilleure idée de tous les temps. Il lâche son col, les mains toujours levées vers le ciel comme pour réclamer une illumination divine. Ses yeux se plissent. « C’est quoi toi, hein ? Adolf ? »

« Putain, qui d'autre bosse ici ?! »

Ses sourcils se froncent sur la question, mais il n’a pas le temps de réfléchir qu’ils se précipitent déjà dehors. La ruelle est curieusement fraîche, à peine envahie par le soleil qui s’immisce partout ailleurs. Et il y a cette odeur fétide qui plane - les poubelles qu’il redoutait tellement tout à l’heure.

Deandre fronce le nez, les sourcils et tout ce qu’il peut froncer d’autre.

« J'ai pas l'intention d'te buter, alors fais pas l'con. »

Génial.
Meilleure information de la journée.

Quelque peu contredite par le flingue braqué dans sa direction.

« Tu peux m'répondre maintenant, qui d'autre bosse ici ? »

Sa bouche s’entrouvre sur du vide. Deandre contemple l’arme, puis il observe l’homme qui la tient. Manifestement, ce dernier n’a pas eu la bonne information. Ce n’est pas lui qu’il cherchait en entrant dans la boucherie et en parlant de son cabot, mais un autre. Et il n’y a bien qu’un autre qui puisse se mettre dans de monumentals ennuis avec un taré armé jusqu’aux dents.

Byron.

Qui risque de se faire buter s’il est dénoncé.
Identité mise de côté, la question est toujours gênante. Deandre Parker n’est pas une balance, merci bien. Il sait parfaitement à quel point ce genre de choses est mal vu et il ne serait sûrement pas parmi les derniers à pointer du doigt quelqu’un qui a trahi les siens et donné un nom. Ça ne se fait pas, c’est tout. Une autre de ces lois de la rue qu’on apprend dès l’enfance, en même temps que l’alphabet et les tables de multiplication.

Alors il serre les dents, exhale lentement.

« Tu crois sérieusement que j’vais te balancer quelqu'un pour que t’ailles le buter ? Vraiment ? » Filet de rire nerveux et incrédule. « C’est quoi ton histoire de clebs de toute façon ? Tu vas trouer la peau d’un type pour un putain de chien ? »
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyVen 1 Mai - 19:00

Pour sur, avec sa gueule de skinhead Jaaziel n'était pas le plus fiable des gars dans ce genre de quartier. Il aurait peut-être suffi qu'il entre dans la boucherie sans se cacher, sans arme, pour qu'on le voit comme une menace. Il avait été trop loin, il le savait, comme à peu près chaque fois qu'il agissait sous un coup de colère. Et dire que c'était moins pire qu'avant... ou presque au fil des jours qui passaient. Car depuis l'incendie de Delray qui avait failli l'emporter comme un vulgaire autre camé ou paumé du squat qui s'était effondré, il était plus déchaîné que jamais depuis sa sortie de prison. Une ombre pesait dans son dos sans lui donner la possibilité de pouvoir l’apercevoir, l'écrasant lentement pour lui faire sentir chaque respiration qui le poussait toujours un peu plus vers le bord du gouffre. Il n'avait aucune idée de qui elle était ni ce qu'elle lui voulait. Il n'avait que ses quelques repères quotidiens pour l'ignorer, attendre qu'elle se glisse au-dessus de lui en se laissant emporter par la vague.

Oui, dans cet état il buterait un homme pour son chien.

Peu importe, si ça faisait taire sa colère et la pression sur ses épaules, tout le poids de ses démons. Il n'avait pas l'intention de s'enfoncer jusqu'aux enfers sans l'avoir choisi, puisque de toute évidence il préférait plonger plutôt que de se faire emporter progressivement. Personne ne comprendrait et il s'en fichait.

« On a volé mon chien, pas un putain de chien connard, mon chien. Il s'est fait enlever par un black qui bosse ici »

C'était ce qu'on lui avait raconté. Rue l'avait vu au loin, alors qu'elle était sur le parking du supermarché avec un pote et ses autres chiens. Cratos, trop bon trop con, avait tout bonnement suivi un mec trop près de sa bagnole. Tout bien réfléchi, il y avait finalement peu de chance qu'il serve à combattre...

« Tu veux rien m'dire, ok, mais dans c'cas tu viens avec moi »

Deandre était la seule piste qu'il avait désormais, et le fait qu'il refuse de balancer était possiblement le signe qu'il savait quelque chose. Jaaziel sortit de sa poche son portable afin de prévenir Angelo de s'approcher, non sans lui signifier qu'il s'était fait griller. Il ne prit pas la peine de l'imaginer pester contre lui avant de démarrer : le plus important dans cette image parfaitement réaliste, c'était qu'il n'allait pas tarder.

« Qu'est-ce qu'il s'passe ici ? Vous faites du trafic de clébards c'est ça ? J'croyais qu'il y avait qu'les chinois pour bouffer ça »

Il jeta un regard nerveux vers les poubelles. Ça puait la mort ici, tout ce à quoi on pouvait s'attendre à l'arrière d'une boucherie. Il priait pour que ce ne soit pas une histoire de viandes, l'idée de devoir faire ses recherches aux alentours d'une réserve de carcasses animales lui ayant déjà donné la nausée. Peu de chance que ce soit le cas pourtant, vu la tête d'ahuri de son otage, sauf s'il était bon comédien. Toutefois il ne perdait rien d'essayer. Jaaziel s'approcha d'une benne pour en soulever le couvercle. Il était nerveux, à bout de nerfs et surtout impatient d'en finir.

Son téléphone vibra.

« On y va »

Il attrapa le bras de l'employé. Si tout se passait bien, ils devraient pouvoir longer la ruelle afin de prendre la sortie vers une rue perpendiculaire à celle par laquelle il était arrivé. La vieille Ford d'Angelo devrait les attendre là-bas.

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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyLun 4 Mai - 10:10

« On a volé mon chien, pas un putain de chien connard, mon chien. Il s'est fait enlever par un black qui bosse ici. »

Ce fils de pute de Byron.

C’est lui qui le tuera lorsqu’il lui aura mis la main dessus. Avec le plus gros couteau de la boucherie, suspendu par les pieds comme une carcasse de porc. Le pire, c’est qu’il débarquera sûrement avec son sourire sempiternel, l’insouciance collée aux gencives. Lui n’est couvert que d’une fine couche d’angoisse et de vent, le sifflement tiède qui arpente la ruelle et se faufile entre les ombres.

Il aurait préféré être dans l’ignorance totale. C’est facile de rester coi lorsqu’on a rien à dire. Il suffit de prendre un air buté - naturel, chez lui - et de jeter un regard dédaigneux sur le côté. Mais les contours de l’histoire se dessinent avec un peu trop de précision pour qu’il se retranche dans l’innocence de celui qui ne sait rien. Cette affaire de chien enlevé, elle colle aux coups montés de Byron dans Delray. Il en parle de temps à autre, du fait qu’il aide à l’organisation et participe aux paris lors des combats de chiens. Deandre n’a jamais vraiment relevé, parce que c’est perturbant et qu’il n’a pas envie d’être dérangé par la morale. Il ne peut pas changer Byron, et il ne peut pas sauver tout le monde. Alors il détourne les yeux. Il oublie.

Et comme d’habitude, il réalise que le prix de sa tranquillité est une culpabilité étouffante.
C’est qu’un chien.
Il faut qu’il le répète avant que ça ne lui prenne les tripes.

« J’ai jamais vu ton chien de ma vie. » Ça, c’est vrai. Donc c’est facile à dire.

Se focaliser sur tout ce que l’autre homme a d’antipathique, c’est facile à faire aussi. Il est le plus innocent des deux, pour le moment. Sans arme, sans menace. Juste un dommage collatéral qui attend le destin entre deux poubelles de boucherie, le nez retroussé sur les restes d’agneau d’hier soir.

« Tu veux rien m'dire, ok, mais dans c'cas tu viens avec moi. » Un énième soupir. C’était prévisible, que les choses iraient de mal en pis. La seule façon d’étouffer la panique, c’est de la noyer sous de l’insolence et de l’ironie. Les choses frappent moins fort lorsqu’on s’en moque. Il lève les mains et un sourcil, l’air railleur placardé sur la figure. « Excellente idée. Comme ça je vais toujours rien te dire, mais ailleurs. » En arrière-fond ses pensées grouillent comme une fourmilière compissée. Il y a tout cet espace, toute cette liberté alentour - et pourtant l’issue est bloquée par la pupille implacable du flingue.

Ça se trouve, il vise mal.

L’autre pianote sur son téléphone. Tout ça était plus ou moins organisé, même si le plan est imparfait. Deandre n’a pas particulièrement envie de rencontrer ses complices. Ils pourraient l’emmener n’importe où. La ville regorge de coins sombres dans lesquels planquer quelqu’un, mort ou vivant.

Les scénarios catastrophe s’empilent dans sa tête comme des voitures affolées qui se rentrent dedans. Les rouages tournent dans le vide et la fumée monte au ciel, étouffe chaque réflexion. Il se perd dans des considérations sur la personne qu’il pourrait appeler, s’il était séquestré quelque part. Dom ? Byron ? Un pote fait à la va-vite dans une ville qu’il fréquente plus qu’il n’habite ? À Baltimore, il n’aurait pas hésité. Ça aurait été Terrence et Devon au bout du fil - le premier tentant de ménager les excès du second, toujours prêt à se jeter tête la première dans le bouillonnement furieux des ennuis. Il leur aurait fait confiance.

Detroit lui paraît vide d’alliés, tout à coup.
Il devrait peut-être réintégrer Dom à sa vie.

« Qu'est-ce qu'il s'passe ici ? Vous faites du trafic de clébards c'est ça ? J'croyais qu'il y avait qu'les chinois pour bouffer ça. »

S’il roule des yeux assez fort il pourra peut-être voir l’arrière de son crâne, là où sont entreposés tous ses regrets.

« Ouais, c’est ça. Tous les samedis soir c’est barbecue de caniche… »

L’autre jette un coup d’oeil dans une benne. Deandre claque sa langue contre le bout de ses dents.

« Y a rien, putain. Il se passe rien d’anormal ici. »

Les seuls chiens qu’il a vu près de la boucherie sont ceux auxquels il jette des restes le soir, lorsqu’il a le temps et l’envie. Et elle pèse, tout à coup, la réalisation que Byron a peut-être eu l’idée en le voyant jeter des os aux chiens errants. Ce serait tellement plus facile, d’attraper les clebs affamés. Plus facile que de kidnapper le chien d’un fou furieux, en tout cas.

« On y va. »

Pas envie. Mais il y a une main sur son bras et une arme dans l’autre paume et la peur de mourir qui supplante la résistance, alors il avance en traînant un peu les pieds, pendant récalcitrant de leur duo tragi-comique.

Ils longent la ruelle, tombent dans une rue caressée par le soleil. Désertique, à l’exception d’une silhouette assise sur son porche.

C’est le petit Jamaal. Il a dix ans, le gamin, mais la moue et les sourcils froncés d’un adulte. Les air jordans qu’il porte sont propres, pimpantes - et elles frappent en rythme contre le béton. Lorsqu’ils passent sous son nez, Jamaal les observe de sous ses paupières lourdes. Et il a un mouvement infime de la mâchoire, du bout des doigts. Une affirmation.

T’inquiète pas.

Il y a une vieille Ford garée à quelques pas.
Il y a aussi le museau pointu d’une autre Ford à l’angle de rue. Elle est là, patiente. Fenêtres baissées.

Madame Patterson n’a pas appelé la police.

Deandre retient un soupir de soulagement lorsqu’il se glisse dans le véhicule. Il n’y a qu’un type à l’intérieur, sur lequel il s’attarde quelques secondes pour résister à l’envie de regarder en arrière pour bien vérifier que l’autre véhicule va les suivre.

« Et c'est quoi le plan exactement ? Tu m'achètes des bonbons pour m'amadouer et on se regarde dans le rétroviseur pendant qu'on fait une petite balade pittoresque dans la ville ? »
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyDim 17 Mai - 13:54

Agir sans recul ne lui allait définitivement pas, Jaaziel était trop impulsif pour mettre de côté un minimum d'organisation. Il aurait pu mourir une centaine de fois déjà d'être parfois trop con, de gueuler trop fort et de foncer dans le tas. Mais allez savoir pourquoi il s'en sortait toujours à un poil de cul près, presque triomphant et surtout sans jamais en tirer de grande leçon. Non, il recommençait à chaque fois. Il faisait sans réfléchir, se prenait à nouveau quelques claques pour mieux les rendre. Ainsi se rythmait sa vie de crétin fini à l'entourage pourtant confiant.

Angelo le fusilla si fort du regard lorsqu'il pénétra dans la voiture, qu'il aurait pu le tuer pour la cent et unième fois. Jaaziel venait de s'installer à l'arrière après avoir fait entrer sa victime. Il s'était d'ailleurs forcé à ne pas regarder l'autre Ford plus loin derrière, car en effet dans ce genre de rue large on ne pouvait pas dire qu'il manquait de place pour se garer, et garder les fenêtres baissées était plus que suspect, autant que lui qui débarque dans ce genre de quartier.

« Joder de merdia ! C'est qui ce mec ?! Tu m'as fait venir pour enlever un gars ?! »

« Démarre » ordonna plutôt Jaaziel sans prendre en compte la colère de son ami. Ce dernier fit un geste de la main comme pour rejeter sa présence, son ordre et ses idées à la con, sans se justifier du fait qu'il était tout de même venu jusqu'ici. À croire qu'il s'était pointé seulement pour mieux râler.

« Tu veux qu'on s'fasse descendre ? Mec, on va s'faire buter là... »


« Putain fais pas chier, démarre ! »


Comme il comptait le faire depuis le début de toute manière, et comme il n'avait pas vraiment le choix, Angelo grommela encore avant de tourner la clef. Lui-aussi avait remarqué la voiture derrière qui l'avait rejoins dans son rétroviseur et qui depuis n'avait montré aucun autre signe d'activité. Ce qui le rendait le plus en rage visiblement, ce n'était même plus de suivre les plans foireux de son camarade, c'était qu'il allait crever sans même savoir pourquoi. Et sans grand étonnement, tandis qu'il prenait la route avec ses deux passagers, sa jumelle se mit à suivre sa Ford.

« On va où maintenant ? »


« Roule, pour l'instant »


Jaaziel coinça le flingue contre l'arrière de son jean après s'être assuré d'avoir remis le cran de sûreté, puis il se tourna vers Deandre. Le plus discrètement possible sous sa capuche relevée, histoire de ne pas se prendre une balle dans la nuque pour un mouvement mal interprété, il jeta un regard vers les poches de ce dernier puis remarqua la forme de son téléphone calé contre sa cuisse. Quand il releva ses yeux clairs, il attendit de croiser ceux de son otage pour lui faire comprendre qu'il venait de le trouver. Inutile de le fouiller directement, la crainte de faire s'agiter son voisin le paralysant quelque peu. S'il fallait tirer une rafale vers eux, Jaaz se savait première cible, le chauffeur étant indispensable à la survie de leur protégé.

« Écoute, j'veux récupérer mon chien... »


« Ton chien ?! Tu veux dire que tu m'as fait venir dans ce quartier pour tes clebs ? Tu m'as vu avec ma gueule de latino ? Et toi avec ta face de skinhead, t'as cru qu'on passerait di... »


« Bordel, Angelo, ta gueule ! »


L'ours grogna, ajoutant plus de lourdeur dans la tension qui envahissait la carcasse métallique. Jaaziel était nerveux. Il se concentra, non sans difficulté tant l'envie de bondir à l'avant pour entamer une course poursuite effrénée et suicidaire le démangeait, soulignant là son principal problème qu'était l’auto-destruction, et se confia :

« Peut-être que tu captes pas mais il est précieux pour moi cet animal. C'est un croisé Pitbull mais il ferait pas de mal à une mouche. Mec, tu sais c'qui arrive à ces chiens là... Tout ce que j'veux c'est le retrouver, j'veux pas m'venger, j'veux seulement qu'on m'le rende avant qu'on lui fasse vivre l'enfer et la connerie humaine »


Et s'il le fallait il tuerait pour ça, sauf qu'ici personne d'autre que lui comprendrait qu'il en soit là.

« T'es le seul mec que j'ai sous la main pour m'aider. Prends ton téléphone, appelle ton pote et aide-moi à le récupérer sans plus de débordements »


« Et qu'est-ce qu'on fait des gars qui nous suivent ? »


« J'veux savoir si c'est un otage ou un complice qu'on transporte avant »

En un sens, c'était un peu comme si la suite des hostilités allait se jouer maintenant.
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Deandre Parker
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Rechute [Pv Deandre] 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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but i am not hercules,
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyMer 20 Mai - 15:04

Comme d’habitude, ses piques tombent dans le vide. Son agresseur préfère se disputer avec son complice, tandis que Deandre macère dans une certaine insatisfaction, presque similaire à celle d’un gamin dont on ignore les réclamations. Il croise les bras contre sa poitrine, entrouvre les jambes, jette un oeil noir dans le rétroviseur. Son attitude craque deux minutes plus tard, lorsqu’il se permet enfin un regard en arrière. La Ford de tout à l’heure est toujours en embuscade en coin de rue. Ses phares ne sont pas les seuls yeux braqués sur eux.

L’entente n’est manifestement pas évidente entre les deux hommes qui l’accompagnent dans ce véhicule là. Attiser encore plus la discorde n’est peut-être pas la meilleure stratégie, mais il ne peut pas s’en empêcher. Il jette un regard dédaigneux à ses ongles, fait mine d’enlever un peu de saleté sous le majeur.

« Tu veux qu'on s'fasse descendre ? Mec, on va s'faire buter là... »

Ses yeux remontent sur la figure d’Adolf, l’ami des chiens et des bouchers.

« Il a pas tort, t’sais. » Comme s’il était en possession d’une quelconque certitude. Comme s’il avait envie de se retrouver avec deux macchabés sur les bras - alors qu’il évite les ennuis de ce genre depuis l’enfance, une sorte de danse avec la mort glissante, au rythme débridé par ses plus mauvais choix. Deux cadavres liés à lui - même s’ils appartiennent à de gros fils de pute - c’est déjà trop. S’il avait voulu vivre avec des problèmes comme ça, il l’aurait fait à Baltimore. Pas à Detroit, cette étrangère qui le confronte à l’adversité comme pour en rire.

La voiture ronronne lorsqu’elle démarre, mais roule dans un silence presque félin. L’autre Ford fait encore moins de bruit. Elle avance à pas de velours dans leurs traces de pas. On pourrait croire à deux jaguars dans la jungle.

Deandre se concentre sur sa respiration et tente de canaliser toute l’adrénaline qui bat dans ses veines. L’autre homme est trop proche, et il peut sentir son regard qui cherche, trouve finalement le téléphone. Leurs prunelles se croisent. Un avertissement glisse dans les siennes. Il n’est pas question que quelqu’un d’autre touche à l’appareil, qui contient tous ses souvenirs de Tianna et une bonne partie de l’existence qu’il a perdu. S’en emparer serait le meilleur moyen de déclarer une guerre irrationnelle et émotive qu’il perdrait rapidement, puisque l’autre est armé.

« Écoute, j'veux récupérer mon chien... » Angelo s’insurge, ce qui provoque une sorte de rire approximatif dans sa gorge. Il n’est au moins pas le seul homme raisonnable qui gaspille l’air dans cet habitacle. Tout ça pour un chien, intime le rictus qu’il lance dans la direction du blanc.

Comme s’il n’avait pas songé à crever pour un téléphone il y a quelques minutes de cela.

« Peut-être que tu captes pas mais il est précieux pour moi cet animal. C'est un croisé Pitbull mais il ferait pas de mal à une mouche. Mec, tu sais c'qui arrive à ces chiens là... Tout ce que j'veux c'est le retrouver, j'veux pas m'venger, j'veux seulement qu'on m'le rende avant qu'on lui fasse vivre l'enfer et la connerie humaine. »

C’est beau comme discours, mais il n’y a absolument aucune raison de croire un homme qui vous a braqué puis enlevé. Question de principe. Le syndrome de Stockholm prend un peu plus de temps, et il est généralement plus facile de l’inciter lorsque le ravisseur a des atouts physiques indéniables.

Il manque à Jaaziel une bonne paire de nichons.

« T'es le seul mec que j'ai sous la main pour m'aider. Prends ton téléphone, appelle ton pote et aide-moi à le récupérer sans plus de débordements. »

« Et qu'est-ce qu'on fait des gars qui nous suivent ? »

« J'veux savoir si c'est un otage ou un complice qu'on transporte avant. »

La lourdeur du propos se précipite dans son estomac, pèse. Deandre observe l’autre homme un instant, puis jette un regard perdu à la ville qui défile, floue et indifférente, par la fenêtre contre laquelle il est adossé. Il n’a pas envie de mourir comme ça. Il n’a pas envie de vivre à l’encontre de ses principes. Il a surtout envie, à l’instant, de retourner à Baltimore et de se fondre dans des espaces connus, des relations chéries. Remonter le temps. Disparaître dans le passé et oublier tout ce qui l’a mené ici, dans une voiture, à devoir choisir entre le qualificatif d’otage et de complice.

Il sort son téléphone. Ne regarde pas l’autre homme.

« J’te donnerai pas son nom. » Pas question. Byron est facile à trouver une fois qu’on a son identité. Il suffit d’écouter les rumeurs des rues et de suivre le rire gras qui file de ruelle en ruelle, de fenêtre en fenêtre.

Il répond rapidement. Deandre doit retenir ses propres menaces de mort, l’envie de déverser toute sa frustration sur lui. Il pince les lèvres, fixe le plafond, affecte son agacement coutumier. L’autre a de toute façon l’habitude qu’il soit direct et froid.

« T’es où putain ? Tu devais rentrer y a une heure. Je m’en sors pas, y a trop de clients.
- Oh putain mec désolé, ça m’est sorti de la tête ! J’suis à Delray là, j’arrive bientôt j’te jure.
- Qu’est-ce que tu fous là-bas ? C’est encore ton truc avec les chiens ?
- Ouais, tu te souviens ? On doit les entraîner et tout t’sais, y savent pas tous comment s’y prendre. Y a un de ces rottweilers mec, il a déchiré en deux un autre chien c’était énorme... J’vais tellement parier sur lui vendredi, c’est un putain de monstre…
- C’est vendredi ?
- Ouais, pourquoi ? Je croyais que ça t’intéressais pas ? »

Ça ne l’intéresse pas. Il a envie de s’arracher la figure.

« Ouais. Peut-être. J’ai besoin de me faire du fric, donc si t’es sûr qu’en pariant dessus j’ai moyen de gagner gros…
- Ah mais ouais mais bien sûr que j’suis certain ! Carrément ! C’est un monstre j’te dis, tu vas voir Dre ! C’trop bien que tu viennes, tu verras l’ambiance est ouf...
- Ouais. Dépêche-toi de revenir en attendant, ou c’est moi qui vais te déchirer en deux.
- T’inquiète t’inquiète, tranquille ! J’suis en train de mettre ma veste, là… »

Il raccroche. Soupire profondément.

« C’est à Delray. Des combats de chiens le vendredi. Il est pas seul et c’est sûrement pas lui qui donne les ordres, donc c’est pas lui qui décide s’il peut te rendre ton putain de clebs. Il l'a juste sûrement embarqué pour leur faire plaisir. Et pense pas qu’ils vont me le donner juste parce que je demande, c’est pas mes potes. Mais j’ai fait c'que tu voulais, alors maintenant, fous-moi la paix. Au pire, j’t’aiderai dans ta mission suicide lorsqu’il m’en aura dit plus. Mais tu me laisses sortir ou je fais plus rien. »
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MessageSujet: Re: Rechute [Pv Deandre]   Rechute [Pv Deandre] EmptyJeu 18 Juin - 16:00

Jaaziel n'avait foutrement aucune idée de la suite des événements. Aussi peu calculés que son entrée dans la boucherie, ses plans étaient pressés par le temps et le besoin impératif de savoir si son chien allait bien. Pour sur, dans un film d'action où un père doit sauver sa fille d'un trafic d'humains, le punk aurait été très mauvais dans ce genre de rôle. Mais on était pas dans un film. On était dans la réalité, sans informations ni accessibilités, dans cette rue déchaînée où plus rien ne comptait lorsqu'on s'attendait à se faire buter à chaque coin de rue d'une mauvaise rencontre ou d'une balle perdue, et où tout ce qui était fondamental finalement, c'était la survie d'un foutu chien. Le John Wick du pauvre, c'était lui aussi.

Il aurait souhaité se sentir soulagé de voir son otage sortir son téléphone et décider d'aller dans son sens. La tension était trop forte et n'étant pas totalement con, il savait qu'à la suite ils allaient encore devoir survivre à cette course poursuite. Il but néanmoins les moindres mots de l'échange, le bruit du moteur en mâchant la moitié de ce qui se disait à l'autre bout du fil, et heureusement compte tenu la façon dont sa cible aimait ses vanter.

Vendredi.

Vendredi à Delray.

Le reste était sans importance, même si Jaaziel savait qu'il allait devoir apprendre à se canaliser d'ici là et d'autant plus sur place, et que ce serait le plus dur. Il se servira de ses yeux pour repérer son bébé et ensuite il avisera. Angelo, lui, resta silencieux. Peut-être était-il occupé d'enfin comprendre et de mesurer l'ampleur de ce qui les attendait, car pour sur, en fidèle ami il suivrait. À moins que son silence soit le comble de son impatience, ne pas parler pour encaisser, et se retenir fortement d'encore gueuler.

« Ok... » À la fois nerveux et soulagé d'avoir cueilli une piste plus concrète, Jaaz' passa la main sur son crâne puis le visage comme pour y balayer quelques tourments, puis il jeta un bref regard par-dessus son épaule pour constater à quel point on les suivait. « Donne-moi ton numéro »

Il attrapa son propre téléphone à l'arrière de son pantalon. Bien sûr, il ne l’appellerait pas avec son numéro, mais il fallait bien ça pour qu'il puisse le joindre afin d'avoir une idée plus précise de l'endroit du rendez-vous. S'il le lui donnait, Angelo se garerait simplement sur le côté afin de le faire descendre, tout en espérant qu'on ne leur tirerait pas dessus pendant qu'ensuite ils s'enfuiraient...


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