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 poetic justice ; zaza & dom

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Zaza Molina
Zaza Molina
j'me tape mes bff pour pas leur parler
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quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 0:59

Oh, c'est moi qui t'parle, donc regarde-moi là. Elle n'en a vraiment pas envie pourtant. Elle voudrait pouvoir regarder partout ailleurs que dans sa direction. Qu'affronter son regard confus et agacé. Parce que ça ne va faire qu'empirer. Ça va se muter en colère, en rage, en haine même. Et elle déteste être à l'origine de ces ressentiments. Elle n'aime pas les conflits, les évite toujours très soigneusement. Trop, peut-être. Jusqu'à ce qu'ils lui reviennent inévitablement en pleine gueule.

Elle s'excuse pour le bazar, il s'offusque mais ne s'attarde pas-dessus. Clairement, ce n'est pas ça qui l'intéresse là maintenant. Il a parfaitement saisit qu'un truc se tramait dans cette pièce et il veut des explications. Zaza aurait préféré que Deandre s'en charge. Peut-être qu'elle aurait pu en profiter pour s'éclipser à pas de velours, ni vue, ni connue. Mais Deandre s'installe contre le plan de travail et croise les bras, visiblement bien curieux d'entendre ce qu'elle à dire. Pourtant, il ne la regarde pas. Le regard rivé sur Dom comme s'il voulait se délecter de ses expressions, pour s'assurer qu'il n'est pas le seul à morfler dans l'histoire. Pour s'assurer aussi de trouver un allié contre elle. Elle n'a aucune chance contre eux deux. Combat perdu d'avance, elle n'a même pas envie de se lancer dans cette bataille. Préfère rendre les armes avant d'y laisser son âme.

Attends, vous vous connaissez ? Il a l'air un peu abasourdi par cette révélation. Sa tête s'enfonce un peu plus profondément entre ses épaules tandis qu'elle la hoche de haut en bas pour confirmer. Vu la tronche qu'elle tire, elle est presque convaincue qu'il a déjà tout deviné. Qu'il sait tout. Parce qu'il l'a connait trop bien, parce qu'elle ne sait rien cacher.

Elle balance la première partie des explications, anxieuse, redoutant ses réactions. Même si elle se doute que pour l'instant, il risque surtout de ne rien comprendre. Effectivement. Après un instant de bug, il explose de rire. Un truc franc, sans animosité. Mais ça n'a aucun effet sur elle. Ça ne l'aide pas à se détendre, pas même pendant une seconde. Parce qu'elle sait que ça va vite changer, quand la suite des explications viendra. Malgré tout, elle marque une pause. Pour lui laisser le temps d'assimiler ça déjà. Il se calme un peu, tourne tout ça à la dérision parce que c'est grotesque. Trop absurde pour être vrai. Et pourtant.Mais qu'est-c'que tu racontes ? J'sais que MJ est cheloue avec toi, mais quand même. Elle se tend un peu et ses yeux dévient un instant, dans un mouvement d'humeur. Ce n'est pas dirigé contre lui, mais contre MJ. Il n'a pas aidé d'à quel point elle peut être cheloue. — Elle est pas cheloue, elle est folle. Qu'elle rectifie, haineuse.

Mais elle poursuit, arrive à la partie la plus désagréable, n'obtient toujours aucun soutien de la part de Deandre. Le contraire aurait été étonnant vu ce qu'ils viennent de se foutre dans la gueule pendant 10 minutes. Elle en a encore le cœur lourd. Des remords qui se mêlent aux regrets. Une histoire sympa qui a viré au cauchemar. Comme un arrière goût de déjà vu.

La grande révélation fuse enfin, et elle se demande bien comment elle a réussi à avoir le courage de le faire. Le courage, ça n'a jamais trop été son truc. Dom le sait mieux que quiconque. Son regard s'est braqué sur Deandre, cherchant son accord sur ce point-là pour qualifier leur relation de cette façon. Espérant au moins qu'il ne crache pas là-dessus malgré tous les ressentiments qu'il peut avoir à son égard.

Mais le rire amer de Dom fend l'air, brisant cet échange. Elle ferme les yeux, frissonne. Elle sent la tempête venir droit sur elle, elle n'est pas prête à l'essuyer. Elle va se faire broyer, elle le sait pertinemment. Dom a toujours été très doué pour utiliser les bons mots, appuyer exactement là où il faut. Et avec elle, c'est d'autant plus facile qu'un rien l'ébranle. — Tu te fous d'ma gueule ? T'es en train de m'dire que tu te tapes mon pote là ? Le terme n'est peut-être pas très bien choisi. Elle tique un peu dessus, tente une justification à voix basse. — Pas exactement... Elle bredouille un peu, ne sait pas trop comment expliquer ça. Elle ne veut pas se risquer à une formulation du type on s'est juste embrassés, parce qu'elle sait que ça ne ferait qu'aggraver les choses et qu'il retournait ça contre elle.

Dom se désintéresse d'elle une seconde, juste le temps pour Zaza de reprendre son souffle. — Tu te tapes mon ex ? Et toujours ce mot, qui dépeint si mal la réalité de la complexité de sa relation avec De. Elle pose son regard sur ce dernier, soulagée que ce soit à son tour de parler. Elle l'observe, mais il a revêtu son masque d'impassibilité. Et c'est terriblement frustrant. Deandre ne réagit quasiment pas, Dom est en train de vriller et elle a l'impression d'être la seule à se noyer lamentablement dans ses émotions. — Je savais pas. Pour elle et toi. Elle me l’a dit y a quelques minutes. Je l’aurais pas fait, sinon. Ça fait aussi mal que la première fois qu'il l'a dit. La mâchoire qui se crispe, elle déglutit péniblement et détourne le regard aussitôt, se braquant totalement. Elle est pourtant toujours affreusement en colère contre lui, mais c'est quand même blessant. Et ça la contrarie de réagir aussi vivement à ça alors qu'elle voudrait pouvoir faire semblant de s'en foutre.

Mais la suite, elle ne l'a pas vu venir. Deandre esquisse un mouvement de la main comme pour dissuader Dom de péter totalement un câble. Intriguée, elle repose son attention sur lui. — Eh... Va pas trop loin. Je l’ai déjà salement engueulée.

C'est rien de le dire.

L'étonnement peut se lire dans son regard humide, ne comprenant pas le but de cette réaction. Quelques secondes plus tôt encore il l'a traitait comme si elle n'était qu'une ratée égoïste et horrible et maintenant, il voulait lui éviter de se recevoir les foudres de Dom ? Un élément semble lui échapper, et elle en veut à ce foutu coeur de s'emballer un peu trop fort. Ça ne dure pas. Dom a le don de faire redescendre cette sensation brutalement. Zaza retient à moitié son souffle lorsque Dom se fâche contre lui, elle craint que la situation ne dégénère complètement. Par chance - tout est relatif - il clos l'incident assez rapidement.

C'est elle qui l'intéresse, maintenant qu'il a compris qu'elle était la seule responsable.

T'en as pas marre de m'prendre pour un con ? Qu'il vocifère tout en s'approchant. Elle esquisse un mouvement de recul par réflexe. Non pas qu'elle ait peur qu'il se comporte mal avec elle, Dom n'est pas de ces mecs-là. Mais elle craint juste que toute la colère qui émane de lui ne finisse par la réduire en cendres. Les mots qu'il vient de prononcer tournent en boucle dans sa tête, musique désagréable qu'elle a déjà trop entendu. Elle a l'impression qu'il lui pose cette question à chaque fois qu'ils se voient. C'est devenu presque irritant pour ses tympans. Elle ne sait plus comment lui expliquer que ce n'est pas le cas. Tout semble cependant toujours tourner dans cette direction, laissant supposer que c'est bien le cas. Elle n'a pourtant jamais eu de mauvaises intentions à son égard. Jamais. Elle a pris un tas de mauvaises décisions, mais jamais pour lui faire du mal. Elle secoue la tête de gauche à droite, un peu confuse, pendant qu'il continu de parler, d'évoquer la prison. Ça lui comprime la poitrine, toute cette honte.

Ça fait combien d'temps qu'ça dure avec lui hein ? COMBIEN ? Elle tente de garder la face, de ne pas se démonter totalement. Du moins, pas encore. C'est trop tôt. — Attend, c'est un p- Mais il ne lui laisse pas le temps de terminer. Il enchaine et elle se tait, un peu faiblarde. — T'oses me casser les couilles pour Carla mais tu fais pareil ? C'était pour t'venger ? T'as fait ça pour m'emmerder ? Sujet sensible. Sujet tabou. Elle grince des dents, retrouve subitement un peu de contenance alors qu'un bref rire sec lui échappe. Elle trouve enfin le courage de se défendre, contrariée par cette remarque. — Tout n'tourne pas autour de toi Dom. Qu'elle crache, avant d'enchainer. — Je prends peut-être des tas de décisions pourries, mais j'm'amuse pas à blesser volontairement les gens pour me venger, moi. Elle n'arrive pas à oublier, à pardonner. Elle n'y arrivera jamais. Cet enfoiré c'est tapé sa sœur, et qu'importe le milliard de raisons qu'il peut lui réciter pour justifier cette décision, elle reste abjecte.

T'es qu'une PUTAIN D'HYPOCRITE. Moi j'suis là, j'passe outre tout ce que t'as fait, j't'héberge, j'fais en sorte d'être sympa alors que j'veux même plus voir ta gueule, j'te sauve littéralement le cul, et toi tu fais ÇA ? TU M'FAIS ÇA À MOI ? ET T'AS MÊME PAS LES COUILLES DE M'LE DIRE ? L'instant d'assurance qu'elle avait retrouvé s'est déjà envolé. Elle détourne les yeux, n'arrive même pas à soutenir son regard. Il est chargé de trop de choses qui lui font mal. Elle fixe le sol, penaude. N'a aucun argument pour se défendre. Alors elle préfère se taire et le laisser déverser toute sa haine sur elle plutôt que d'envenimer la situation en tentant de se justifier d'une quelconque façon. — Si j'étais pas arrivé là, maintenant, qui est-c'qui me l'aurait dit, hein ? Deandre ? Tu te serais terrée comme un rat à espérer que j'l'apprenne jamais ? Très probablement. Mais elle se garde bien de lui indiquer. Elle inspire faiblement, essaye de ne pas se liquéfier sous le poids de ses reproches acides. Mais sent qu'elle commence à vaciller. Elle relève les yeux jusqu'à lui, murmure d'une voix étranglée. — Je suis désolée. Pour ce que ça vaut. Elle sait déjà qu'il risque de tout balayer, d'un mot, d'un rire, d'un geste de la main. Ou d'un long discours harassant qui la terminera définitivement.

Va t'faire foutre putain. Elle ne regarde plus ni Dom, ni Deandre. Voudrait disparaitre. Elle ne s'est jamais sentie aussi mal. Aussi honteuse et coupable. Sale, même. — Dès qu'tu trouves un plan B, tu dégages. Et même après tout ça, Dom est grand seigneur. La prend en pitié et ne la fout même pas dehors. De quoi la faire se sentir encore plus minable. Elle essuie rapidement ses yeux alors que les premières larmes silencieuses tentent de rouler sur ses joues, chargées de déshonneur. — T'as qu'à aller chez lui. Elle sait pertinemment qu'il ne le pense pas. Que c'est probablement plus une sorte de test stupide dans lequel personne ne tomberait après ce qu'il vient de se passer. Et de toute façon, se réfugier chez Deandre est la dernière chose qu'elle souhaite à cet instant. Dom les a interrompu certes, mais ça ne change rien à ce qu'ils se sont dit.

Elle relève difficilement le menton, renifle un peu, ne réfléchit plus vraiment lorsqu'elle reprend la parole. — C'est bon, t'en fais pas, je pars maintenant. Je vais me débrouiller. L'ambiance ici est devenue si insupportable que l'idée d'affronter l'extérieur lui semble subitement bien moins effrayante. La décision est stupide, irresponsable et probablement dangereuse mais elle doute très fortement que Dom s'y oppose, sûrement bien trop ravis de pouvoir se débarrasser d'elle. — J'prépare mon sac et j'y vais. L'envie de fuir la rend impulsive. Et elle n'a absolument pas envie de répondre à l'ensemble des questions qu'il pose. Mais alors, vraiment pas. Elle contourne la table du côté où les garçons ne sont pas et elle s'engouffre dans le couloir sans un dernier regard pour eux, cavalant dans les escaliers pour filer jusqu'à la chambre de Dom.

Les mains tremblantes, tout comme son coeur, elle commence à tout rassembler. A tout fourer à la hâte dans son gros sac, se mettant progressivement à pleurer alors qu'elle a l'impression d'être une horrible personne. D'avoir tout foutu en l'air. Et ça nourrit cette colère qui l'anime encore un peu en sourdine. Celle contre MJ. Et à défaut de pouvoir l'exprimer maintenant, elle la garde précieusement au chaud. Bien décidée à la déverser sur la principale concernée.
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Deandre Parker
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poetic justice ; zaza & dom - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 1:49

« Quoi ? » Ce n’est pas la première fois que Dom s’agace contre lui - mais c’est sûrement la première fois qu’il le fait si spontanément. Lui-même ne sait même pas pourquoi il s’est interposé. Un drôle d’élan d’affection mal réprimée et d’empathie débordante. Il sait ce qu’il vient de lui faire subir, et il a déjà vu Zaza lorsqu’elle était dans les affres de la crise. Elle l’a peut-être trahi, mais il n’a pas envie de vivre avec la certitude qu’il a causé ça en appuyant trop fort. « Tu crois qu'j'en ai quelque chose à foutre ? » Sa tête penche sur le côté. Il observe la montée de la rancoeur, si rare. C’est comme si l’on ramassait deux pantins et qu’on échangeait subitement leurs rôles. Celui qui tient habituellement le bâton pour frapper se retrouve menacé par le prochain coup. « C'est entre elle et moi. Reste à ta place. »

Il a raison.
C’est entre eux. Parce qu’ils étaient ensemble, déjà, avant.
Deandre se retranche dans l’observation, entre la fascination morbide et la frustration.

C’est comme se regarder lui-même il y a quelques minutes de cela. Dom s’acharne sur Zaza, tente de lui soutirer des informations. Certaines affirmations ne le percutent pas correctement, parce qu’il n’en sait pas assez sur eux pour savoir de quoi ils parlent exactement. La prison est évoquée, et il sent qu’elle est un point tournant, quelque chose d’encore sensible qui doit envenimer leur relation. Relation qui semblait déjà mourante avant qu’il ne soit intervenu dans la vie de Zaza, si on s’en fie aux accusations de plus en plus virulentes de Dom. Leur histoire semble houleuse.

Il n’en veut pas les détails.
Ou peut-être les voudra-t-il plus tard, animé par cette même fascination morbide. Celle que l’on a envers les choses qu’on aurait pu avoir et qui vous ont échappé.

Zaza rectifie lorsque Dom emploie le mauvais mot, trop timidement pour que cela le frappe vraiment. Il est vrai qu’ils n’ont rien fait de ce genre. Les choses n’ont pas dégénéré à ce point, mais il doute que cela servirait à apaiser la furie de l’autre homme.

Elle parvient quand même à se défendre - de rares piques venimeuses que Deandre écoute avec la sensation de baigner dans de la ouate, flottant dans ses derniers relents de colère, dans les prémisses de l’épuisement. Lorsqu’elle affirme ne pas s’être approché de lui pour se venger, il ressent quelque chose qui se rapproche du soulagement, mais pas assez pour rasséréner un coeur déjà à bout.

Son attention lui revient vraiment lorsque les futurs événements se précisent. « Dès qu'tu trouves un plan B, tu dégages. » C’est sa faute, si Zaza va devoir partir. Partiellement. « T'as qu'à aller chez lui. » Dom lui adresse un regard noir qu’il rencontre avec l’ombre d’une grimace. Comme si cela était possible, après la dispute qu’ils viennent d’avoir, avec MJ à l’affût juste à côté. « Tu sais très bien que ça arrivera pas. »

Zaza renifle, relève les yeux. « C'est bon, t'en fais pas, je pars maintenant. Je vais me débrouiller. » La finalité dans le ton de sa voix est désagréable. C’est comme si un poids tombait dans sa propre poitrine. Il ne sait toujours pas pourquoi elle vit (vivait) ici, mais il lui semble qu’elle renonce à quelque chose d’important. « J'prépare mon sac et j'y vais.  »

Zaza part, pour fuir la confrontation et pleurer.

Le silence retombe dans la cuisine.
Il lui faut quelques instants pour s’animer à nouveau, lentement, presque précautionneusement, comme si le moindre geste allait réveiller la fureur de Dom et la diriger contre lui. Il se force à ne pas penser à Zaza encore à l’étage, aux quelques bruits qui viennent d’en haut. Se force à ne pas se demander où elle va aller.

Il reprend son ménage. Débarrasse le sol des derniers éclats de verre, éponge jusqu’à ce que l’alcool ne soit plus qu’un souvenir.

La dispute en devient un aussi au fur et à mesure que les secondes s’écoulent.

« C’est nettoyé, » décrète-t-il, comme si ça avait une quelconque importance. Il demeure statique un instant de trop, incertain, tiraillé entre des questions et le désir de s’enfuir, d’aller panser ses plaies dans l’abri de son appartement.

Avec la certitude que MJ sera juste à côté, fière de son coup.
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Dom Riggs
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poetic justice ; zaza & dom - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 3:07

Zaza tente des interventions entre mes assauts, mais ça sonne creux. Faux. Tout ce qu'elle dit n'a plus aucune importance – elle s'est bornée au silence quand j'avais désespérément besoin qu'elle parle, et c'est trop tard pour le faire, maintenant. J'veux plus l'entendre. J'en ai rien à foutre, que MJ soit folle, que ça ne soit « pas exactement » ça quand je dis qu'elle se tape mon pote, peu importe les détails ou ce qu'elle peut avoir envie de rectifier. Tout ce qui vient d'elle n'est qu'un ramassis de conneries, un dégueulis informe de justifications malvenues. Ses mots ne valent plus rien.

Elle ne vaut plus rien.

Alors j'enchaîne. Je crache et je crache et je crache et j'en oublie de respirer, j'arrive plus à m'arrêter. J'évacue ce qui pèse trop lourd depuis trop longtemps, ce qui macère encore en moi depuis notre dernière engueulade, quand elle m'a tout révélé pour la taule. J'sais pas comment m'en défaire. Ça reste là, quelque part au fond de moi. Ça me pourrit de l'intérieur. C'est elle qui m'a gangrené, qui a tout fait dérailler, qui a carrément réussi à me faire la haïr, réellement.

Et malgré tout ça, elle trouve encore le culot de me répondre. – Tout n'tourne pas autour de toi Dom. Je prends peut-être des tas de décisions pourries, mais j'm'amuse pas à blesser volontairement les gens pour me venger, moi. Le reproche est chargé d'une amertume que je partage complètement – que j'ai sûrement en stock au centuple. – Nan, chez toi c'est inné. Si MJ est devenue folle, c'est à cause de toi. Même moi j'te déteste maintenant. Et je n'ai jamais été du genre à haïr les gens, jamais pour de vrai. Je me mets en colère, je peux mépriser et même rabaisser, mais je déteste rarement. – J'ai toujours su qu'j'avais choisi la mauvaise Molina. C'est faux. J'en avais pas grand-chose à foutre, de Carla. C'est toujours le cas. Mais je sais qu'elle est la corde sensible alors j'appuie dessus, pour tenter de blesser volontairement, rendre un peu de la douleur qu'elle m'inflige avec tous ses mensonges et ses non-dits.

Puis ça repart. Je gueule, elle encaisse. Et maintenant qu'elle se tait ça m'énerve encore plus, parce que mes questions se retrouvent une fois de plus sans réponse, et je sais qu'elles le resteront. Mais je sais aussi que j'ai raison. Elle est lâche, elle a menti, elle n'est qu'une sale hypocrite qui se permet de me reprocher ce qui s'est passé entre Carla et moi, alors qu'elle n'est pas franchement mieux. Elle est même pire, si on ajoute à ça tout le reste de ses erreurs. – Je suis désolée. Elle a la voix faiblarde, étranglée, témoignant de la boule qui lui obstrue certainement la gorge. Je sais qu'elle a envie de chialer. Je sais qu'elle va le faire.

Tant mieux.

– Ouais t'es désolée ouais, comme t'étais désolée la dernière fois ? Ça t'a pas empêchée de refaire d'la merde sans penser à c'que ça pourrait me faire. De me blesser, encore. – J'en ai rien à foutre d'tes excuses en carton. T'es qu'une sale menteuse de merde. Elle s'excuse mais elle n'en pense pas un mot, puisqu'elle recommence. Elle le fait par principe, parce que c'est ce qu'on dit dans ces cas-là, quand on faute et qu'on se fait coincer – je le sais, c'est ce que je fais moi-même.

Cette certitude ne me quitte plus : elle me prend pour un con. Et à trop tirer sur la corde, elle l'a faite casser. J'espère qu'elle se pendra avec.

Mon dernier regard va à Deandre, parce qu'il a osé la défendre alors qu'elle ne le mérite absolument pas. Qu'il la récupère chez lui, s'il a envie de se faire pigeonner en toute connaissance de cause. – Tu sais très bien que ça arrivera pas. J'en savais rien. Mais je suis soulagé de l'entendre le dire – soulagé de ne pas me faire trahir jusqu'au bout. Je lève un peu le menton comme un signe de reconnaissance, du genre on est dans le même bateau mec, mais je dis rien. Zaza me rappelle qu'elle est toujours là. – C'est bon, t'en fais pas, je pars maintenant. Je vais me débrouiller. J'arque un sourcil, perplexe. Elle qui avait tellement la trouille de foutre le nez dehors, elle veut se tirer maintenant ? – J'prépare mon sac et j'y vais. Elle a commencé à pleurer. Pour la première fois depuis que je la connais, ça ne m'émeut pas. – C'est ça ouais. Je la regarde disparaître dans le couloir, alors qu'une soudaine frustration vient m'envahir.

J'suis toujours en colère. J'ai encore envie de hurler, de lui balancer tout le reste de ce que j'ai sur le cœur, la détruire mot par mot, jusqu'à m'en écorcher la langue. J'ai vaguement envie de gerber, mais je sais même plus si c'est à cause de la tequila ou de Zaza.

Splinter s'approche de moi maintenant que l'agitation semble s'être calmée, mais ça m'énerve, ça aussi. Tout m'énerve. J'ai pas encore assez évacué. – Lâche-moi putain ! Je lui fais signe de dégager alors qu'il glapit doucement, peu habitué à une telle agressivité dans ma voix. C'est tout juste si je m'en rends compte.

Deandre se met à nettoyer. J'ai envie de tout casser.

Faut que j'me calme. Soudainement, je me mets en mouvement et j'avance jusqu'au salon, me mettant à fouiller au milieu des trucs qui jonchent la table basse, en quête d'un joint ou de quoi en faire un. – Fait chier ! Je m'agace, complètement à bout de nerfs, éreinté par les événements de la veille, ma nuit agitée, la dispute de ce matin. C'est plus que ce que je suis capable d'encaisser en une si courte période de temps.

Je finis par mettre la main sur un sachet d'herbe déjà bien entamé. Je ramasse tout l'attirail qui va avec, et je reviens m'installer dans la cuisine, sur la table. Mes doigts tremblent sur le grinder. – C’est nettoyé. Je ne lève même pas les yeux vers lui. Qu'il essaie de nettoyer ce qui se passe dans ma poitrine et dans ma tête, tant qu'il y est – la tâche risque d'être bien plus ardue.

Je tente désespérément de rouler, mais mon état de fatigue et d'énervement m'empêche d'y parvenir. J'ai toujours un marteau-piqueur dans le crâne, qui cogne encore plus fort maintenant que j'ai crié et que la rage a cramé tous mes neurones. – Un coup d'main ? Je pousse l'embryon de pétard dans sa direction, pour l'inciter à m'aider. Il n'a pas le droit de refuser. – J'te laisserai tirer dessus s'tu veux. Y a pas assez pour en faire un chacun, de toute façon. – T'as déjà tiré mon ex alors j'suis plus à un joint près, pas vrai ? Mon rire sonne faux. Je m'avachis dans ma chaise, mon dos arqué en arrière, mes mains qui viennent frotter mon visage fatigué. Je soupire. – C'est quoi le bail avec MJ ? Ce détail là, j'ai toujours pas compris – j'étais bien trop focalisé sur le reste. J'ai un peu de mal à saisir son rôle dans tout ça. Et c'est le seul sujet que je suis prêt à aborder avec lui, là, tout de suite. J'ai un tas de questions puisque Zaza n'a répondu à rien du tout, en bonne lâche qu'elle est, mais si je veux me calmer, je suis pas sûr que ça soit une bonne idée d'en parler. On verra plus tard. Quand j'aurai fumé, bouffé, dormi, quand on ne sera plus aujourd'hui, quand l'amertume ne m'empoisonnera plus la langue.

Au même moment, j'entends Zaza qui redescend de l'étage. Mon regard mitraille le bas des escaliers, prêt à la transpercer à l'instant même où elle apparaîtra dans mon champ de vision. J'ai presque envie de me lever pour revenir à la charge et l'achever, une bonne fois pour toutes. Mais j'ai aussi un vague sursaut de conscience. J'me demande où elle va aller, comment elle va faire avec son psychopathe de Sean, s'il va la retrouver. Mais la simple idée de supporter sa présence une seconde de plus me fait serrer les poings. Je ne la retiendrai pas. Si elle se fait planter, je pourrai toujours me dire que j'y suis pour rien. Je l'ai pas foutue dehors, elle s'en va de son propre chef.

Le karma se chargera du reste.
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Zaza Molina
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quartier : à north end, elle vit encore chez ses parents. faut dire qu'elle aime vivre là-bas, y a toute sa famille qui passe en permanence, c'est un putain de squat et zaza n'a pas le cœur à vivre toute seule. le silence lui fait peur et se retrouver en tête à tête avec ses démons aussi.
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 10:48

Nan, chez toi c'est inné. Si MJ est devenue folle, c'est à cause de toi. Elle roule des yeux. Bien sûr. Ce n'est pas comme si MJ était folle depuis toujours, depuis bien avant elle. Comme si ça n'avait pas plutôt un rapport avec son enfance bancale durant laquelle elle n'avait pas pu se construire normalement. Non, c'est de sa faute à elle. La grande méchante de l'histoire. — Même moi j'te déteste maintenant. Aoutch. Son visage se ferme douloureusement, elle grince des dents et croise les bras en signe de replis. Dom ne déteste pas grand monde, à part peut-être les flics. Et s'il est doué pour exagérer les faits, pour appuyer là où ça fait mal, quelque chose lui souffle à l'oreille que là, ce n'est pas le cas. Que si c'est aussi pénible à entendre, c'est justement parce que pour une fois, il ne ment pas. Elle détourne les yeux, n'ose même pas les pointer en direction de Deandre, humiliée.

J'ai toujours su qu'j'avais choisi la mauvaise Molina. Nouvelle flèche envoyée savamment en plein cœur. Zaza se crispe, ce sujet a le don de la mettre en colère à chaque fois, balayant automatiquement toute la peine et la honte qu'elle peut ressentir. Elle ricane nerveusement, le regard toujours posé ailleurs, et passe lentement sa langue sur sa lèvre inférieure, comme si elle tentait de ravaler sa haine. — Ouais, c'est ça. Que tu crois. Qu'elle siffle, un peu mauvaise. Il n'a aucune idée de ce dont Carla est capable. L'hystérie féminine est un dénominateur commun dans la famille. Chacune à sa façon. Mais Carla est tout aussi fêlée qu'elle et il finira par en faire les frais tôt ou tard. Zaza a déjà lancé le décompte dans sa tête.

Ouais t'es désolée ouais, comme t'étais désolée la dernière fois ? Ça t'a pas empêchée de refaire d'la merde sans penser à c'que ça pourrait me faire. – J'en ai rien à foutre d'tes excuses en carton. T'es qu'une sale menteuse de merde. Ça y est, elle en a marre. Elle veut bien faire profil bas, mais elle a déjà eu sa dose de reproches juste avant et elle n'est pas apte à en supporter plus longtemps. Ça commence à la gonfler, aussi coupable puisse-t-elle être elle sature. Elle déborde. Elle passe sa main valide sur son visage pour tenter de se calmer et de garder encore un peu la face. La présence de Deandre a quelque chose d'angoissant qui n'aide en rien. Elle ne voulait pas qu'il assiste à ça. Qu'il entende tout ça. Qu'il la voit en aussi mauvaise posture.

Tu sais très bien que ça arrivera pas. C'est comme si sa voix sortait de nulle part. Elle frissonne, mal à l'aise. Sueurs froides qui glacent son dos. Elle se sent de plus en plus nauséeuse, l'envie de s'effondrer devient difficile à camoufler. De toute façon, à quoi bon faire semblant. Ils la connaissent suffisamment tous les deux pour savoir qu'elle n'est pas solide. Que le moindre poids lâché sur elle suffit à l'entrainer tout au fond. Elle lève les yeux sur eux un instant, surprend le mouvement de tête de Dom et devine sans mal une espèce de complicité anti-zaza se créer entre les deux garçons. Ça martèle son cerveau, elle regarde ailleurs ne souhaitant pas voir la réaction de Deandre. Elle n'a pas envie de savoir si lui aussi désormais la déteste autant que Dom. Elle a reçu suffisamment de haine jusqu'à présent.

Alors elle fuit, parce que c'est ce qu'elle sait faire de mieux. Libère Dom du poids qu'elle représente pour lui en décidant de quitter les lieux dès à présent. Rester ici serait infernal, invivable. Pour tous les deux. Dom ne la retient pas, sans surprise.

Elle monte à l'étage, craque, ne veut rien savoir des mots qu'ils peuvent échanger en bas sur son sujet. Elle rassemble ses affaires, vérifie à plusieurs reprises qu'elle n'a rien oublié. Parce qu'il serait quelque peu délicat de se repointer ici pour les récupérer dans quelques jours. Elle passe dans la salle-de-bain aussi, embarque au passage la crème qu'il lui a acheté la veille pour sa main brûlée. Elle prend le temps de s'arrêter devant le miroir, souffler, se nettoyer le visage histoire de ne pas redescendre en bas en larmes. Même si tout le monde sait pertinemment qu'elle a chialé. Parce que c'est ce qu'elle fait tout le temps. Il n'y a plus de traces de larmes sur ses joues, mais ses yeux rouges et bouffis la trahissent malgré tout. Elle s'en contentera.

Elle enfile une veste de jogging qu'elle ferme jusqu'au niveau de sa poitrine. Puis elle attrape un stylo et une feuille qui trainent sur le bureau de la chambre. Elle y note juste quelques mots à l'intention du père de Dom. Merci pour votre accueil et les parties de carte. S'il vous plait, prenez soin de vous. Zaza.

Elle plie la feuille en quatre, jette son sac sur son épaule et redescend les marches à vive allure. Elle prend soin de ne surtout pas regarder dans la cuisine quand elle passe devant, se contente de larguer son sac au sol et file dans le salon. Elle vient caler le petit bout de papier sous la bouteille qui traine sur la table basse, en espérant qu'il le trouvera.

Puis, elle revient jusqu'à son sac, déposé juste devant la porte de la cuisine. Elle le soulève pour le recaler sur son épaule. Y a comme un silence étrange et les regards braqués sur elle. Le sien se pose sur Dom, un peu déphasé. — Merci quand même, pour tu sais quoi. Pour lui avoir probablement sauvé la peau jusqu'à présent. Pour l'avoir accueillie malgré leurs différents et tous ses ressentiments à son égard. Il doit bien regretter à présent. Elle se tourne vers Deandre, mais lui n'a le droit qu'à un regard noir. Elle est toujours fâchée contre lui.

Elle s'éloigne de deux pas, s'apprête à partir. Mais elle se ravise au dernier moment, se penche et s'agrippe au chambranle de la porte pour juste passer sa tête. Un dernier mot pour Dom. — Oh et... essaye de pas ravoir un casier. Elle se souvient de son euphorie hier quand il l'a su, de sa reconnaissance envers elle. Leur dernier bon moment au milieu de tout ce carnage. Elle n'attend pas de réponse, l'évite même soigneusement histoire de ne pas l'entendre lui cracher à la gueule encore une fois et gâcher ça aussi.

Elle file, avec la sale sensation que même si elle risque d'être amenée à le recroiser en ville tôt ou tard, ça ressemble plus à un adieu qu'à un au revoir.

Elle s'élance dans la rue en pleine lumière, le cœur qui bat, légèrement affolée et le regard qui va et vient prudemment de tous les côtés. Sans réfléchir, elle emprunte la direction de MexicanTown.

A ton tour de morfler MJ.
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Deandre Parker
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poetic justice ; zaza & dom - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : Voix graveleuse, mains veineuses, quelque chose en V pour compléter l'allitération.
DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 15:37

Quelques horreurs jetées à la figure l’un de l’autre plus tard et Zaza est partie faire ses affaires. Il nettoie les reliefs de la rixe avec la sensation que les mots ont été plus coupants que les éclats de verre qu’il précipite dans la poubelle. Splinter est la victime de la mauvaise humeur de Dom. Le chien a de grands yeux exorbités, comme un gamin auquel on passe tout et qui serait surpris par une rare réprimande. Deandre attire le dobermann vers lui d’un claquement de doigt, lui malaxe le cou. Cela lui permet d’oublier un peu la tension qui imprègne les airs, les bruits de pas de Zaza qui s’affaire à l’étage.

« Un coup d'main ? » Dom tente maladroitement de se rouler un joint. Deandre l’observe un instant, avant de tirer une chaise et de s’asseoir. Il s’empare de ce qu’il a poussé dans sa direction et fronce légèrement les sourcils pour mieux se concentrer, décidé à produire quelque chose de correct aujourd’hui. Quelque chose qui ne le laissera pas avec un sentiment de frustration.  « J'te laisserai tirer dessus s'tu veux. » Il hausse les épaules. Un joint ne serait pas une mauvaise idée, même si ça lui donne plutôt la sensation de fumer le calumet de la paix.

Entre deux hommes excédés par le comportement d’une femme.
Le conflit, c’est Zaza.

Mais avec eux, le conflit ça a déjà été plein d’autres choses. Ce casus belli là est nouveau. Ils ne se sont jamais vraiment empiétés l’un sur l’autre en ce qui concerne les femmes. Deandre ramène ses histoires courtes, Dom cache les siennes le temps d’une nuit. Ils s’engueulent si ça a laissé trop de traces dans l’appartement, ou si la fille a bu les dernières gouttes de jus d’orange.

C’est bien pire que ça, à l’instant.

« T'as déjà tiré mon ex alors j'suis plus à un joint près, pas vrai ? » Il ne répond pas. C’est un piège qui ferait dégénérer la conversation. Deandre se contente de peaufiner le joint autant qu’il peut, de l’allumer et de le tendre à Dom. « C'est quoi le bail avec MJ ? »

Ils sont interrompus par Zaza qui descend.

« Merci quand même, pour tu sais quoi. » Pour ce qu’il ne saura jamais. « Oh et... essaye de pas ravoir un casier. » Encore une histoire dont il ne connaît ni le début, ni la fin. Peut-être connaît-il la fin de celle qu'il a avec Zaza : elle se termine par une porte qui claque et une silhouette absorbée par la lumière engorgée dans la ruelle.

Elle n’aura pas besoin de parapluie aujourd’hui.

Elle ne lui a rien dit, avant de partir.
Et il tente de ne pas s’attarder sur ce silence, sur tous les autres non-dits, sur tous les souvenirs qui sont en train de s’accumuler, de tenter de le raisonner. La rage a quitté son corps il y a quelques minutes. Son esprit est plus clair. C’est comme s’il voyait les choses mieux, mais qu’elles étaient encore plus laides parce que dérobées au filtre de la colère.

Deandre laisse à Dom le temps de digérer les derniers mots de Zaza, réunit dans son esprit tous les éléments qui concernent MJ et qu’il a en sa possession. Il est pourtant celui des trois qui doit le moins la connaître. Mais extérioriser cela une bonne fois pour toute, calmement, devrait avoir le même effet qu’un exorcisme. Plus de démone colombienne en train de lui dévorer le cœur avec ses mensonges.

Il soupire, passe une main sur son menton. Rive les yeux vers l’ailleurs. Ce n’est pas la cuisine de Dom, mais le monde des souvenirs qu’il cherche entre le frigo et le congélateur.

« J’allais sortir pour bosser hier lorsque MJ a frappé à ma porte. Elle était dans un état pitoyable - complètement bourrée, à deux doigts de chialer. C’est à peine si elle a pas forcé le passage pour rentrer chez moi… Et j’me suis dit que c’était bizarre venant de sa part, mais on fait tous des trucs cons lorsqu’on a trop bu. » Deandre hausse les épaules. Il vit peut-être à côté de chez MJ, mais il est loin de bien la connaître. Il n’a pas les moyens de déceler ce qui est normal ou pas dans son comportement. « Là, elle commence à me dire que Zaza vient de la larguer et de la tromper avec toi. Comme quoi elle est complètement folle d’elle, mais que Zaza la trompe dans son dos depuis des mois. Elle m’a dit qu’elle avait appris que Zaza se planquait ici, qu’elle était venue et que Zaza lui avait expliqué qu’elle te préférait, que votre histoire ensemble était trop importante pour elle, un truc du genre. Après ça, je l’ai renvoyée dans son appart’ pour que Willy la console parce que j’en pouvais plus. » Une grimace lui tord la figure à ce moment. MJ avait été particulièrement désagréable, et il sait maintenant pourquoi. « À la réflexion, elle s’est probablement pointée parce qu’elle a vu Zaza sortir de chez moi le matin. Elle est restée dormir, la nuit dernière, mais elle était pas tranquille. Comme quoi elle devait absolument rentrer avant une certaine heure. Et puis finalement, elle est restée jusqu’au matin, et c’est là qu’MJ a dû l’apercevoir. » Cette fois, les épaules qu’il haussent sont chargées de désarroi. « C’est pas comme si je pouvais me douter que MJ est tarée ou que Zaza cache ce genre de choses. J’veux dire, elle a toujours eu des réactions un peu bizarres, mais c’était plus lié au fait qu’elle a l’air d’avoir aucune confiance en elle. Ça et le type qui lui envoie des sms qui la font chialer en pleine nuit, s'il s'agit bien d'un mec. Mais elle m’a jamais parlé de toi, ou de lui, ou du comportement de MJ. Et après elle est surprise lorsque je suis en colère. » Un reniflement lui échappe, relent de la hargne qui a habité son corps ces dernières minutes. Il cherche une échappatoire dans les environs, dans cette cuisine inconnue.

« Donc c’est là que tu crèches, finalement. »  
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Dom Riggs
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 18:06

Je tire ma première taffe sur le joint roulé par Deandre lorsque Zaza apparaît dans mon champ de vision. Je retiens mon souffle, comme si je voulais retenir la fumée le plus longtemps possible, la laisser faire effet pour ne pas péter les plombs rien qu'en la voyant. De toute façon, elle ne fait que passer. Je souffle, longuement, bruyamment. Jusqu'à ne plus avoir d'air dans les poumons.

Elle revient.
Je tire sur la beuh plus fort que la première fois.

Quand nos yeux s'accrochent, les miens sont noirs. Les siens, rouges. Elle a pleuré. – Merci quand même, pour tu sais quoi. L'air dédaigneux, je renifle et redresse le menton, la jaugeant avec mépris. Mon silence est aussi lourd que le poids qui m'oppresse la poitrine. Je n'ai pas besoin de formuler les mots pour qu'elle sache ce que j'en pense, j'en suis sûr. J'ai fait l'effort de me montrer généreux, et elle m'a piétiné. Elle a tout gâché, encore une fois – celle de trop.

Elle mérite même plus que je gaspille ma salive pour elle.

– Oh et... essaye de pas ravoir un casier. C'est presque douloureux. Parce qu'hier encore, je lui souriais, je la remerciais, j'avais même envie de tout ignorer le temps d'une journée. Juste une. Faut croire que j'en paie le prix maintenant. Hier, elle m'a aidé à nettoyer le carnage causé par Coco. Et aujourd'hui, elle a fait tellement de dégâts qu'on ne pourra jamais ramasser tous les morceaux.

Elle est partie. Mes yeux restent fixés sur le couloir, comme si je cherchais à imprimer l'image du mur dans ma rétine, jusqu'à effacer le visage de Zaza qui apparaissait là quelques secondes plus tôt. Elle a passé suffisamment de temps ici pour que je garde malgré moi l'image de sa silhouette dans chaque pièce. Ça va continuer de nourrir ma rancœur pour les semaines à venir. J'ai l'impression que cette colère ne disparaîtra jamais, qu'elle va rester là, logée quelque part entre mes côtes, prête à ressurgir à la moindre mention de son prénom. J'essaie de la dissiper mais rien n'y fait, alors je l'enferme, parce que cette envie de tout casser est insupportable. Je veux tout enfouir. Faire comme s'il ne s'était rien passé, comme si elle n'avait jamais existé.

La voix de Deandre est une distraction que j'accueille avec une certaine avidité. Mes yeux se focalisent sur lui et je bois ses paroles, concentré, attentif. Pour contenir la haine et ne pas la laisser me ronger. Il m'explique qu'il a reçu la visite d'une MJ bourrée, presque en train de chialer. Ça me fait froncer les sourcils parce que ce n'est pas son genre – elle pleure pas MJ, elle casse des trucs, elle crie, elle extériorise comme elle peut, mais elle ne se montre pas aussi vulnérable que ça. Le traquenard est évident dès les premières phrases.

Et c'est con, mais je peux pas m'empêcher de sourire au fil de son récit. MJ, grande tragédienne de talent, au cœur d'un triangle destructeur. L'amoureuse bafouée, trompée par une Zaza cruelle, avec moi, l'ex jamais oublié. Quand on connaît la réalité et qu'on a tous les éléments en mains, le scénario est ridicule. Alors je me marre doucement, continuant de fumer, imaginant la scène qu'a causé MJ chez Deandre. Ça a au moins le mérite de me divertir. Je m'en fiche, moi – à vrai dire elle m'a plutôt rendu service finalement, puisque c'est grâce à ce stratagème que la vérité a enfin éclaté. – C'est une putain d'tordue. Pourtant je garde un petit sourire en coin, assez peu concerné par cette histoire montée de toutes pièces. Si je n'étais pas si occupé à esquiver MJ pour cette histoire de fric, peut-être que je l'aurais même remerciée. Et après tout ça, je suis prêt à parier que Zaza compte aller se venger. J'espère que MJ saura l'accueillir comme elle le mérite.

– À la réflexion, elle s’est probablement pointée parce qu’elle a vu Zaza sortir de chez moi le matin. Elle est restée dormir, la nuit dernière, mais elle était pas tranquille. Comme quoi elle devait absolument rentrer avant une certaine heure. Et puis finalement, elle est restée jusqu’au matin, et c’est là qu’MJ a dû l’apercevoir. Je tique. – La nuit dernière ? Ça veut dire qu'elle est sortie malgré la menace qui plane sur elle, malgré cette peur-panique qui semblait tant la paralyser, qui l'empêchait presque de simplement foutre un pied sur le palier. Parfois, on aurait même dit qu'elle n'étais pas tranquille en passant devant les fenêtres.

Mais pour aller chez Deandre, là, aucun problème. Là, elle peut braver la menace du psychopathe sanguinaire, si c'est pour aller se faire baiser.

Mes poings se crispent.

– Quelle grosse pute. Ça siffle entre mes dents serrées, plus pour moi-même qu'autre chose. J'en reviens pas. Et j'ai ma petite idée de pourquoi elle voulait absolument rentrer avant une certaine heure. C'était sûrement pour que je ne rentre pas le premier, pour éviter les questions si je venais à apprendre qu'elle avait passé la nuit dehors. Ça aurait fait désordre, pour quelqu'un qui se confine afin d'éviter de se faire tuer.

Même maintenant qu'elle s'est tirée, elle me donne de nouvelles raisons de la détester.

– C’est pas comme si je pouvais me douter que MJ est tarée ou que Zaza cache ce genre de choses. J’veux dire, elle a toujours eu des réactions un peu bizarres, mais c’était plus lié au fait qu’elle a l’air d’avoir aucune confiance en elle. Ça et le type qui lui envoie des sms qui la font chialer en pleine nuit, s'il s'agit bien d'un mec. Mes sourcils se haussent sous le coup de la surprise, alors que je souffle un petit nuage de fumée. Un type qui lui envoie des messages qui la font chialer, la nuit. Le premier prénom qui me vienne est celui d'Ali. Ça s'impose comme une évidence, parce que je sais combien leur relation a été toxique, combien il a pu lui faire mal. Et peut-être que ça n'est pas lui, après tout il y avait bien Deandre sans que je le sache, alors y en a peut-être eu d'autres. Mais je m'auto-convaincs que ça ne peut être que ça. Qu'en plus de tout le reste, elle trouve le moyen d'ajouter son autre ex au milieu, comme si ça n'était pas assez bordélique comme ça. Je commence à avoir l'impression que je n'la connais même pas, ou plus. – Wow. J'pensais pas qu'elle pouvait continuer de s'enfoncer même en étant partie. Pourtant, ça continue encore et encore et encore. C'est sans fin.

– Mais elle m’a jamais parlé de toi, ou de lui, ou du comportement de MJ. Et après elle est surprise lorsque je suis en colère. Je me mets à rire, tirant une énième fois sur le pétard. Ma fureur est toujours là mais elle est contenue, étouffée sous une épaisse couche de fumée, reléguée au second plan. La lave se solidifie et bientôt, il ne restera que de la roche, froide, tranchante. – Faut t'y habituer, mec. Je lui donne enfin le joint, en guise de remontant. – C'est c'qu'elle fait. Elle merde, elle dit rien, puis elle te plante comme un con. Et après, elle chiale alors que c'est toi qui trinques. C'est une lâche. Je hausse les épaules, en proie à une certaine lassitude, comme fataliste. J'ai assez donné avec tout ça. Ses silences m'ont complètement fracassé. Ses non-dits continuent de me saigner. J'ai pris trop de coups avec cette histoire, avec elle, j'ai tout donné et je n'ai eu que du vent en retour. Qu'elle aille se faire foutre.

Je soupire puis je me lève pour aller me servir un verre d'eau, comme si ça pouvait suffire à laver les traces de ma colère. Faire passer le nœud qui s'est logé dans ma gorge, ou le mal de crâne éreintant. – Donc c’est là que tu crèches, finalement. Mon regard croise le sien. C'est étrange de le voir dans cette cuisine. Personne ne vient jamais dans cette maison, c'est juste mon père, les fantômes, et moi quand je suis de passage. – Hm. C'est temporaire. Ça l'est toujours. Et ça l'est d'autant plus après mon engueulade d'hier avec mon père. – C'était l'plus simple quand tu m'as foutu dehors, mais je comptais même pas rester plus d'un jour ou deux. J'avais un autre plan en stock, mais l'autre conne a eu besoin d'aide et du coup, voilà. J'suis là. Je n'entends même pas l'insulte filtrer dans la phrase, teinter ma voix d'une agressivité à peine contenue. Ça se fait tout seul, si naturellement que c'en est dérangeant. J'ai pas l'habitude de faire preuve d'une telle virulence. Manifestement, la haine reste palpable même si je commence à me calmer.

J'arrive pas à digérer toutes les informations qui me sont tombées dessus – pas alors que j'ai fait des efforts pour l'aider, j'suis même resté ici parce que je pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle, à cause de toute son histoire avec ce Sean. J'ai souvent découché et je passais plus de temps dehors qu'ici, évidemment, mais j'suis resté quand même. Pendant qu'elle me poignardait dans le dos, en toute impunité. – Elle s'est bien foutu d'ma gueule. Je secoue doucement la tête, écœuré par toute cette situation. Puis je soupire. – Mais l'avantage, c'est que j'suis débarrassé maintenant. Merci MJ. Je tente un sourire. C'est raté. On dirait que mes muscles ont été rongés par l'acide déversé pendant la dispute, et qu'ils ne sont plus en mesure de fonctionner. Que mes lèvres ne savent même plus comment s'étirer.

– Pas vrai Splint ? Il lève les oreilles puis la tête à l'entente de son nom, tandis que je tape sur ma cuisse pour l'inciter à venir. Il rapplique aussi joyeusement que d'habitude, comme si je n'avais jamais haussé le ton sur lui tout à l'heure. Je le gratte vigoureusement, il s'excite et s'agite sur place, tellement qu'il se met à tourner en rond, et se prend le meuble dans la face. Ça ne m'arrache rien de plus qu'un demi-sourire tordu. J'dois vraiment être fatigué.
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Deandre Parker
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 19:16

Dom a le sourire aux lèvres, et lui n’a rien. C’est l’expression habituelle, avec eux, même si les circonstances sont inédites. L’autre semble en tout cas beaucoup plus amusé par le petit numéro de MJ que lui. Il faut dire qu’il ne vit pas avec la sensation d’avoir été un idiot qui s’est fait avoir par une actrice à moitié ivre.

Pourquoi n’a-t-il pas remis en question les mots qu’elle lui a jeté à la figure ? C’était presque trop facile, de gober tout. Ça s’alignait avec ses doutes, qui s’étaient accumulés au cours de la nuit. Elle l’a cueilli au bon moment, au bon endroit. Et elle a causé le cataclysme.

« C'est une putain d'tordue. » Un souffle d’air réprobateur lui échappe des narines, les yeux rivés sur le joint qu’il pomponne comme s’il s’agissait d’un projet artistique. « C’est une tarée, surtout. Elle fait souvent ce genre de trucs ? J'dois encore vivre à côté de chez elle et j’aimerais bien ne pas être égorgé dans mon sommeil parce que j’ai touché au grand amour de sa vie. »

Son récit remonte le temps, se love dans les dernières quarante-huit heures. La nuit qu’il a passé avec Zaza semble lointaine. Il aurait pu s’agir d’une des mille et une nuits d’il y a des siècles de cela, avec la même menace de mort à la clé si le conte de Shéhérazade ne plaît pas. Shéhérazade, c’est MJ. Et elle est une piètre conteuse - mais une bonne menteuse.

Et son histoire ne lui plaît pas.  

« La nuit dernière ? » Il sent qu’une tension émane de Dom. « Quelle grosse pute. » Deandre s’immobilise, l’observe. « Elle voulait venir que la nuit. Clairement pas pour ça. C’était pas ça, notre relation. Elle m’a dit qu’elle avait des problèmes persos, qu’elle pouvait sortir que le soir. J’ai accepté comme un con au lieu d’exiger des explications, parce que j’avais besoin de tirer les choses au clair avec elle. » Et il y a quelque chose, une gêne - le fait que ni Dom ni MJ ne seront véritablement capables de comprendre toute la complexité de sa relation avec Zaza. Il ne s’agit pas que d’une attraction mutuelle maladroite. Il y a une fille morte qui les soude à un crime, la menace d’un tueur encore en liberté, leurs multiples incompréhensions. Ils ne se sont pas subitement jetés dans les bras l’un de l’autre juste parce qu’ils le pouvaient. Ça a été lent, souvent douloureux, teinté d’hésitation et de mauvaises interprétations.

La nuit qu’ils ont passé ensemble était la seule qui ait été normale. Zaza l’a dit, et il peut l’admettre.
Elle présageait des bonnes choses.
Elle ne présage plus rien.

Dom s’empare du joint fini, tire dessus. « Wow. J'pensais pas qu'elle pouvait continuer de s'enfoncer même en étant partie. » Deandre se perd dans les volutes de fumée, partiellement égaré dans ses souvenirs. Dom rit encore, inlassablement. Il faut croire que c’est ce qui lui arrive lorsqu’il est en colère, tout comme Zaza s’est esclaffée nerveusement tout à l’heure. Il n’oserait cependant pas faire remarquer cette ressemblance. « Faut t'y habituer, mec. » Deandre prend le joint qu’on lui tend, le cale entre ses dents. « C'est c'qu'elle fait. Elle merde, elle dit rien, puis elle te plante comme un con. Et après, elle chiale alors que c'est toi qui trinques. C'est une lâche. » Il contemple les mots comme s’il tentait de les concilier avec la Zaza qu’il a connu. Ce n’est pas terriblement difficile, au vu des derniers événements. Avant, il était trop focalisé sur toute sa fragilité, sur le besoin de savoir ce qu’elle voulait de lui, ce qu’elle voulait faire d’eux.

« Elle a dit que c’était vieux, entre vous. C’est p’t’être vieux mais manifestement, c’est pas guéri. » Ça se sent dans tout le venin qui imprègne les mots de Dom. Et ça a l’avantage de le rassurer sur un point : il n’y avait rien entre Zaza et lui lorsqu’elle vivait là. Il n’y aura sûrement jamais rien non plus entre eux, à moins qu’un miracle ne les rapproche.

Dom va se servir de l’eau, pendant que Deandre détaille la cuisine. Ce n’est pas la pièce la plus intimiste qui soit, mais il ne va pas visiter la maison comme s’il y cherchait les fantômes du passé de ses propriétaires. Aussi se contente-t-il de balayer le carrelage, de frôler le frigo rempli de trop de bouteilles d’alcool. « Hm. C'est temporaire. C'était l'plus simple quand tu m'as foutu dehors, mais je comptais même pas rester plus d'un jour ou deux. J'avais un autre plan en stock, mais l'autre conne a eu besoin d'aide et du coup, voilà. J'suis là. »

Le Deandre dont l'appartement venait d'être détruit aurait dérivé de cette situation une schadenfreude certaine. Le Deandre de l’instant présent s’attarde surtout sur l’autre plan qu’il avait en stock, se demande s’il l’a toujours, si vivre chez lui lui manque.

Peut-être Dom n’aurait-il pas particulièrement envie de revenir chez lui en sachant que Zaza y a été.
Mais ça incommoderait sûrement MJ, qu’il soit là.
Et il veut faire bien plus que l’incommoder.

C’est Dom.
Le temps a passé, même s’il se rappelle toujours des conséquences de ces erreurs, inlassablement.
Mais c’est Dom. Familier, rieur dans ses meilleurs jours.

« Elle s'est bien foutu d'ma gueule. » Il ne peut pas le contredire. « Mais l'avantage, c'est que j'suis débarrassé maintenant. Merci MJ. » Dom ne parvient même pas à sourire, ce qui n’est pas très encourageant en ce qui concerne son état d’esprit.

Les filaments de fumée s’écrasent au plafond.

« Pas vrai Splint ? » L’avantage du chien, c’est qu’il oublie facilement les engueulades et insultes. Le dobermann se précipite auprès de son maître et se tortille pour mieux être caressé. Le spectacle a quelque chose de rassurant, de familier. Deandre soupire et tend le joint à Dom. Quelques secondes tombent, pensives. Il ne regarde ni Dom, ni le chien, mais le carrelage qui s’étend. Cette maison doit avoir une odeur particulière, lorsqu’elle n’est pas imbibée de whisky fracassé au sol. Toutes les maisons d’enfance en ont une.

« J’suis désolé. Pour tout ça. » Il allait s’excuser auprès de quelqu’un tôt ou tard. C’est ce qui arrive, lorsque la colère retombe et qu’il retrouve ses esprits. « L’appart’ est réparé, tu sais. J’t’ai pas entièrement pardonné, mais… » Il hausse les épaules. « Si tu voulais revenir, ça me dérangerait pas. C’est comme tu veux. Y a sûrement plein d’autres endroits où tu peux crécher. Mais t’as pas l’air de vouloir rester ici, en tout cas. »
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Dom Riggs
Dom Riggs

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poetic justice ; zaza & dom - Page 2 13e8298d6b883321e666c4befa8543c3 : sourire aussi éclatant que charmeur | toujours bien sappé, porte beaucoup de bijoux (bagues, chaînes, gourmette, une boucle d'oreille) | souvent une odeur de weed qui plane | quelques tatouages | cicatrice au niveau du poumon gauche (poignardé) | constamment en train de se marrer
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 22:05

– C’est une tarée, surtout. Elle fait souvent ce genre de trucs ? J'dois encore vivre à côté de chez elle et j’aimerais bien ne pas être égorgé dans mon sommeil parce que j’ai touché au grand amour de sa vie. Ah ça, il a pas idée du phénomène qui lui sert de voisine. On voit vite que MJ est une agitée, c'est presque comme si c'était inscrit quelque part dans ses yeux noirs ou entre ses mèches folles, mais je suis pas sûr que Deandre ait conscience d'à quel point elle peut être dangereuse. Même s'il semble commencer à s'en douter. – T'imagines même pas. Elle te déteste. Je hausse les épaules, sourire en coin de lèvres. – Faut pas l'prendre mal, c'est par principe, parce que t'as une bite. Et maintenant elle te détestera encore plus parce que t'as touché Zaza. Je commence à me marrer doucement, parce que tout ça est devenu presque normal à mes yeux. MJ est folle, c'est comme ça, je l'ai compris y a des années et ça me dérange plus tellement. Tant que je suis pas dans son viseur, j'ai même tendance à trouver ça plutôt drôle. – Elle m'déteste aussi, mais parfois elle m'aime bien. Ça dépend des jours. Par contre l'autre ex... Mon rire devient plus franc, teinté de moquerie et d'une certaine pointe de jubilation. – Elle l'a tabassé. Vraiment. T'sais quoi, j'ai même cru qu'elle l'avait buté. Elle m'a dit un jour : « j'ai réglé le problème Ali. » Connaissant la haine viscérale qu'elle nourrit à son égard, j'ai vraiment cru qu'il avait fini lesté de blocs de bétons, à nourrir les poissons au fond du lac. – Mais bon, toi, tu devrais être tranquille maintenant. Après tout, lui et Zaza c'est fini, pas vrai ? Alors MJ n'a plus de raison de vouloir l'étriper. Ou en tous cas, pas plus que le reste de la gent masculine.

Mon sourire disparaît rapidement, lorsqu'il reprend son récit. Toute trace d'amusement s'est envolée. La haine revient si vite et si brutalement que j'ai l'impression de m'être pris un train en pleine gueule.

Zaza me fait son numéro de demoiselle en détresse, ses grands yeux larmoyants qui me supplient de l'aider à se cacher du grand méchant loup. Mais Zaza n'a aucun mal à braver les dangers de la nuit pour aller se taper Deandre.

Zaza est une belle salope.

Je me suis tendu de la tête aux pieds. Deandre se sent obligé d'apporter des justifications. – Elle voulait venir que la nuit. Clairement pas pour ça. C’était pas ça, notre relation.  Ça. J'ai un ricanement sec, bref. Je le toise, guettant des réponses que je ne suis pas sûr de vouloir venir chercher. Est-ce qu'ils ont baisé ? Est-ce que je dois poser la question ? Est-ce que j'ai envie de savoir ? Si c'est pas ça, c'est peut-être encore pire. Que mon ex se tape un de mes potes, c'est une chose. Qu'ils tombent amoureux, c'en est une autre.

– Elle m’a dit qu’elle avait des problèmes persos, qu’elle pouvait sortir que le soir. J’ai accepté comme un con au lieu d’exiger des explications, parce que j’avais besoin de tirer les choses au clair avec elle. Je continue de le fixer en silence, la mâchoire qui se contracte légèrement. Je sais qu'il n'est pas fautif dans cette histoire, j'ai aucune raison de m'en prendre à lui – mais il me suffit de l'imaginer avec elle pour que la tension grimpe en flèche. – T'as été un putain de débile. Si t'avais cherché, on en serait pas là. Le reproche est stérile, parce qu'il ne mérite pas qu'on lui en fasse. C'est l'amertume qui parle. – T'façon c'est pas ça le problème. Le vrai problème, c'est qu'elle me raconte toute une histoire affreuse et prend un tas de précautions en fonction de ça, pour mieux tout balayer dès que Deandre entre dans l'équation. Comme s'il valait le coup de prendre tous les risques sans même y réfléchir à deux fois. Elle n'a pas fait ça avec moi, à l'époque. Je valais même pas un coup de fil.

Elle doit vraiment tenir à lui. J'ai envie de gerber.

Je tire sur le joint comme si je voulais le finir en une seule fois. Ma gorge brûle, ma tête tourne un peu. Je ferme les yeux. Mais tout ne fait qu'empirer à mesure qu'il parle, parce que maintenant je comprends qu'Ali est sûrement dans le paysage aussi. Et si ça m'amuse de mentionner son passage à tabac, me dire que Zaza lui reparle me fait passer toute envie de rire. Elle tourne et valse, refuse de se détacher d'Ali qui l'a traitée comme une moins que rien, qui l'a brisée et a renforcé les failles qui étaient déjà là, elle pardonne tout et continue de lui courir après. Elle brave ses peurs et la menace qui plane sur sa propre vie pour Deandre, pour le voir, pour une nuit, une seule foutue nuit, alors qu'elle ne le connaît même pas vraiment.

Et moi ?

Moi, elle m'a laissé pourrir en taule, seul comme un con, sans un mot ni un regard, sans même un remord j'ai l'impression. Elle a joué de mes faiblesses, m'a fait miroiter des réponses qui ne sont jamais venues, m'a demandé des services pour mieux me fuir ensuite. Elle s'est à peine excusée quand elle a avoué combien elle avait merdé, combien elle m'a abandonné en toute connaissance de cause, alors que tout aurait pu être évité si facilement. Si elle l'avait vraiment voulu. Et elle trouve le moyen de me planter un nouveau couteau dans le dos.

Qu'est-ce que je suis, pour elle ? Un pantin. Un boulet. Une vieille anecdote oubliée, qu'on raconte à ses copines en soirée. Un test, le premier mec parce qu'il en fallait bien un, juste pour voir. Pour mieux laisser le champ libre aux autres, à ceux qui sont mieux, ceux qui valent la peine qu'elle donne de son temps et sa personne. Ceux qui comptent plus que je ne l'ai jamais fait.

Je commence même à me demander si elle m'a vraiment aimé.

– Elle a dit que c’était vieux, entre vous. C’est p’t’être vieux mais manifestement, c’est pas guéri. Non. Je crois que rien ne guérit jamais, chez moi. Qu'il s'agisse des filles ou du reste, c'est la même chose : les plaies restent ouvertes, béantes, et je m'efforce de les remplir avec tout ce que je trouve, sans jamais y parvenir réellement. J'ai des trous noirs dans la poitrine. Parfois, j'ai peur qu'ils finissent par m'avaler. – C'était juste avant la taule. Vieux, oui. Mais long. Trop long. Parce que ça s'est étiré sur toutes mes années en cage, parce que je n'avais pas le choix, parce que l'incompréhension m'a obsédé jour et nuit. Elle n'a rien fait, rien dit. Elle est juste partie. – Tranquille. Je balaie l'air de la main, comme pour dire que ça n'a plus d'importance. Pourtant, ça en a – au moins pour moi, puisque pour elle ça semble complètement dérisoire. Je suis dérisoire. Insignifiant. C'est ça, qui fait le plus mal. Aucune autre n'a osé me traiter avec si peu de considération. Et ça, ça ne passe pas. Je digère pas.

Le verre d'eau ne suffit pas à calmer la brûlure qui me dévore les tripes. C'est lent, sournois, comme une traînée d'acide qui lèche les parois et me grignote de l'intérieur. Qui continuera de se répandre jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien au fond de moi.

On dévie sur mon domicile du moment, mais je ne suis pas sûr que ce sujet soit moins douloureux. L'amertume reste palpable, peu importe ce que je dis et les sourires que je tente d'afficher. J'ai mal. J'ai la haine. Mes élans colériques se sont mués en quelque chose d'autre – une espèce de fureur sourde, étouffée, glaciale. Il n'y a plus rien pour alimenter le brasier.

Splinter fait une distraction bienvenue, mais peu efficace. Même son air béat ne suffit pas à me redonner le sourire. – J’suis désolé. Pour tout ça. Je serre les dents, toujours concentré sur le chien. J'ai pas envie de le regarder. Ses excuses ne sont pas celles que je veux entendre – et même si elle a dit qu'elle était désolée, c'était à peine audible, même pas crédible. Au fond, je sais qu'elle pourrait s'excuser aussi longtemps qu'elle veut, de toutes les façons possibles et imaginables, ça ne suffira jamais. La blessure est trop profonde pour être pardonnée. L'entaille s'est creusée au fil des années et des erreurs, comme si Zaza venait régulièrement y remettre un coup de lame, toujours au même endroit, toujours plus profondément. C'est dégoulinant d'une rancœur qui s'est tellement infectée qu'elle en est devenue meurtrière.

– L’appart’ est réparé, tu sais. J’t’ai pas entièrement pardonné, mais… Je lève la tête vers lui et arque un sourcil, intrigué. – Si tu voulais revenir, ça me dérangerait pas. C’est comme tu veux. Y a sûrement plein d’autres endroits où tu peux crécher. Mais t’as pas l’air de vouloir rester ici, en tout cas. Cette fois, mon sourire est un peu moins bancal, un peu plus sincère. – Bah alors D ? J'te manque trop ? Tu peux l'avouer tu sais, on est que tous les deux, j'le répéterai pas. Je lui jette un regard insistant, l'air entendu, avant de me mettre à rire doucement, amusé par ma propre bêtise. Sa proposition me surprend un peu. Je m'attendais pas à ce qu'il soit celui qui fait le premier pas – je pensais plutôt que j'allais finir par quémander, encore et encore, jusqu'à ce qu'il finisse par céder. Faut croire que ma présence n'est pas si désagréable que ça. Ou qu'il me prend en pitié à cause de tout ce qui vient de se passer.

Je préfère croire à la première option.

– Puisque t'as l'air perdu quand j'suis pas là, je veux bien faire un effort. C'est bien parce que c'est toi. Je tourne la chose à la dérision, parce que je n'ai pas franchement envie de montrer à quel point ça me soulage. Je ne peux pas rester ici un jour de plus, et bien sûr j'aurais pu trouver un plan B, mais aller chez Deandre a quelque chose de rassurant. Je m'y suis habitué. C'est familier ; à tel point que je considère être un colocataire plus qu'un hôte, quand je suis chez lui. – Ça veut dire que j'peux organiser une nouvelle soirée pour fêter mon retour ? J'ai le sourire railleur, une lueur insolente au fond des yeux. Mais j'ai comme l'impression que c'est encore trop tôt pour le vanner à ce sujet. Et j'ai pas envie de tout foirer avant même d'avoir remis les pieds chez lui, alors je lève les paumes en signe de paix, dans un petit rire. – Détends-toi, j'déconne. Promis je serai sage. Autant que je puisse l'être, en tous cas. Et peut-être qu'il ne s'en rend pas compte, mais tout ça me permet d'enclencher mon mécanisme de défense habituel. Retour à la normale, comme si rien ne s'était jamais passé – retour chez lui, comme si Zaza n'avait creusé aucune faille entre nous. Il ne me reste plus qu'à faire semblant d'avoir tout oublié.
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Deandre Parker
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DEDEEEE, il est où dédé ???
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyJeu 28 Mai - 23:22

« T'imagines même pas. Elle te déteste. » Il est étreint par un inexplicable sentiment d’injustice. Il n’a après tout rien fait pour mériter une telle aversion, si ce n’est se rapprocher de Zaza (et avoir une bite). Son rapport avec MJ avait toujours été férocement cordial, jusque là. Ils se liaient dans les déchaînements de violence et dans les règlements de compte inefficaces à l’encontre d’un rat qu’il n’a pas vu depuis quelques semaines.

Peut-être il mort.
Peut-être va-t-il surgir dans les prochains jours, juste pour les narguer.
Ou peut-être que MJ était le rat depuis le début.

« Faut pas l'prendre mal, c'est par principe, parce que t'as une bite. Et maintenant elle te détestera encore plus parce que t'as touché Zaza. » Un long sifflement sidéré s’échappe de ses lèvres. Il ne se serait jamais douté que les choses aillent si loin. Ne pas pouvoir faire confiance à son voisinage l’embête, surtout lorsqu’il faut prendre en compte qu’elle vit accompagnée de sa petite meute d’enfants terribles qui prendront toujours sa défense. Deandre secoue la tête, partagé entre une sorte d’hilarité un peu résignée et un désappointement plus sérieux. « Elle m'déteste aussi, mais parfois elle m'aime bien. Ça dépend des jours. Par contre l'autre ex... » Le voilà. Celui qu’il a deviné la nuit dernière. L’Innommé, ou peut-être l’Innommable. « Elle l'a tabassé. Vraiment. T'sais quoi, j'ai même cru qu'elle l'avait buté. » Deandre se fige, contemple Dom pour tenter de déterminer s’il n’exagère pas. Mais l’autre a l’air parfaitement sérieux. « Mais il avait rien fait pour mériter ça, ce type, ou… ? » Difficile de s’imaginer aux prises avec MJ lors d’une rixe physique. Principalement parce qu’il n’est pas censé riposter, mais aussi parce qu’il sait qu’il le devrait si elle frappait trop fort.

« Mais bon, toi, tu devrais être tranquille maintenant. » Deandre lève les yeux au ciel, l’air de dire que ça devrait être une évidence.

Le ça qu’il utilise pour qualifier sa relation avec Zaza arrache un ricanement sec à Dom. Il n’a pas envie de développer, de s’empêtrer dans des explications et des qualificatifs hasardeux. Si les choses avaient coulé comme il le souhaitait il y a quarante-huit heures, ils n’auraient pas été ça. Ils auraient été en couple.

Mais la révélation est survenue avant qu’il ne s’enfonce un peu plus dans une erreur.

« T'as été un putain de débile. Si t'avais cherché, on en serait pas là. » L’accusation l’indignerait un autre jour, mais il ne se tend même pas. Se contente de biberonner le joint, en quête d’un peu de tranquillité. « T'façon c'est pas ça le problème. »

Il ne cherche pas non plus à lancer Dom sur le sujet du vrai problème, qui réveillerait forcément sa colère - elle est toujours là, froide comme des cendres. Il suffirait de remuer un peu pour mettre la main sur une braise encore brûlante.

Dom récupère le joint, se perd dans des réflexions inaccessibles.

« C'était juste avant la taule. » Deandre lève les yeux sur lui et jauge son expression. Ils en parlent rarement, de la prison. Quelques remarques sur les choses que Dom a manqué pendant qu’il était enfermé, deux ou trois questions sur quand, pourquoi, comment c’était. Le fait qu’il ait un casier judiciaire ne l’a jamais dérangé. En grandissant dans cette ville pourrie, il est plus surprenant de ne pas en avoir un. Et il a presque de la chance de ne pas avoir été enfermé plus longtemps que ça pour une offense minimale, comme le sont trop d’autres. « Je suppose que ça a pas survécu à la taule, du coup. » Un coup classique.

« Tranquille. » Dom balaie l’air d’une main. Deandre assimile le signal et laisse tomber.

Sa proposition sort quelques minutes plus tard. Il se surprend un peu, mais pas vraiment. Dom allait toujours revenir chez lui, de toute façon. C’était une question de temps et de patience, d’egos et de boutades. Le temps a passé. La patience est usée. Ils ont toujours les deux mêmes egos. Et ils se lancent toujours des boutades.

Il a retrouvé une sorte de vrai sourire. Ça lui fait plaisir.

« Bah alors D ? J'te manque trop ? Tu peux l'avouer tu sais, on est que tous les deux, j'le répéterai pas. »

D se tapote la poitrine, faussement touché.

« T’as pas idée. Tous les soirs je m’endors après avoir pleuré devant une photo de toi. Celle sur laquelle on dirait que tu t’es jamais peigné. Attends, je l’ai forcément sur mon tél… » Et il se met à ricaner, bizarrement, comme si la tension s’échappait et qu’il devait la remplacer par des enfantillages. Deandre extirpe son téléphone, dépasse précipitamment le dossier photo de Tianna, et vient cueillir la plus belle photo de Dom qu’il possède, la lui présentant avec un plaisir goguenard.

« Puisque t'as l'air perdu quand j'suis pas là, je veux bien faire un effort. C'est bien parce que c'est toi. » La comédie continue. C’est comme s’il enfilait un costume délaissé un peu trop longtemps, mais qui lui va tout aussi bien. Deandre esquisse un rictus, s’empare du joint presque fini. « Pas la peine de faire ta pudique, t’sais. Je suis un super pote, lorsque je serre pas accidentellement ton ex. Et en plus de ça, j’ai l’appartement le plus chaleureux de Mexicantown, si on omet la voisine folle. Tu voulais clairement revenir. »

Et ça se précipite, un dialogue accoutumé.

« Ça veut dire que j'peux organiser une nouvelle soirée pour fêter mon retour ? » Il a le sourire railleur, cette fois, parce qu’il attend déjà le refus. Comme un gamin qui réclame toujours des bonbons alors qu’il sort de chez le dentiste qui a soigné ses caries. Deandre le regarde de sous ses cils, lisse ses traits pour prendre son air le plus revêche. « Détends-toi, j'déconne. Promis je serai sage. » Deandre hausse les épaules. « Fais pas de promesses que tu tiendras pas. »

Il sait pertinemment qu’il ouvre sa porte à de nouveaux ennuis.
Mais au moins, ils l’aideront sûrement à oublier Zaza.

Deandre se redresse.

« De toute façon, j’pense qu’il va falloir attendre un peu plus longtemps avant que tu puisses ingérer de l’alcool. Je sais pas d’où tu sors mais ça sent, mec. Si tu veux prendre une douche vas-y et on s'casse. » À moins qu’il ne veuille s’attarder.
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MessageSujet: Re: poetic justice ; zaza & dom   poetic justice ; zaza & dom - Page 2 EmptyVen 29 Mai - 1:18

– Mais il avait rien fait pour mériter ça, ce type, ou… ? Il commence à réaliser l'ampleur de la chose. Peut-être même que j'ai fait naître de la méfiance à l'égard de MJ – tant mieux, ça sera utile à sa survie. Parce que d'un côté comme de l'autre, je suis pas sûr qu'ils sachent en rester là. Difficile de maintenir la paix s'ils se croisent tous les jours sur le palier. – T'inquiètes. C'est un putain d'fils de pute, alors MJ a fini par faire en sorte qu'il dégage de sa vie. Genre, définitivement. Je hausse les épaules, alors que la satisfaction s'étale tranquillement sur mon visage, comme elle le fait chaque fois que je repense au sort qu'a connu Ali. Il méritait totalement ce qui lui est arrivé. – Pour ça qu'il faut rester cool. Comme moi. Elle me kiffe, j'te dis. J'ai un sourire goguenard, exagéré. Celui qui ressemble à une publicité mensongère. Bien sûr que MJ ne sera jamais ma fan numéro un, mais si elle m'a jamais malmené comme Ali, c'est pas pour rien. Elle ne me déteste que la moitié du temps. C'est ça, la clé de la réussite.

Je navigue difficilement entre révélations, vestiges de tensions, rancœur incontrôlable. Les eaux sont troubles, chaudes puis froides, calmes et houleuses à la fois. Ça tangue à l'intérieur de moi. Mes émotions, et les restes de tequila.

Je mentionne la prison, élément crucial de notre chronologie, à Zaza et moi, point tournant de notre relation. Point de chute. Le virage qu'on a manqué, sortie de route à toute vitesse, la voiture qui s'écrase des kilomètres plus bas, mais ce n'est pas la tôle qui s'est froissée, c'est nous. Zaza est restée attachée. J'me suis fait éjecter. – Je suppose que ça a pas survécu à la taule, du coup. Mes lèvres se pincent sur le joint, s'étirent dans un sourire crispé. Amer. – Moi ouais. Elle non. Et puis je balaie l'air en même temps que le sujet, parce que ça recommence à bouillir dans mes veines. Je crois que si je m'épanche trop sur le sujet, là, en l'état, je vais exploser. Et tout emporter dans la déflagration.

Ce sont les mots de Deandre qui finissent par me faire retrouver un semblant de sourire – comme un brouillon de celui que j'affiche habituellement. Sa porte est de nouveau ouverte. Je pensais pas que ça viendrait si facilement, à me tomber dessus sans même que je n'aie à demander. Sans surprise, j'en profite pour railler. Et il me le rend bien. – T’as pas idée. Tous les soirs je m’endors après avoir pleuré devant une photo de toi. Celle sur laquelle on dirait que tu t’es jamais peigné. Attends, je l’ai forcément sur mon tél… J'me mets à rire de bon cœur tout en faisant mine de me plaindre, jusqu'à ce qu'il me montre la photo la moins avantageuse de moi. – Enfoiré va. Je balaie son bras pour l'inciter à ranger ça, toujours un sourire en coin de lèvres – j'suis bon joueur. – Fais pas trop l'malin, tu vas te réveiller avec la même coupe tu vas rien comprendre. Ou p't'être avec la boule à Z. Je lève une main en imitant le bruit d'une tondeuse, faisant mine de la passer sur ses dreads avant de donner une petite tape sur son crâne, pour le repousser en arrière.

Et on surenchérit.

C'est aussi puéril que familier, presque un peu réconfortant. Ça ne suffit pas à dissiper la lourdeur qui sature encore l'air, comme des nuages qui restent trop bas, l'orage pas tout à fait terminé. Mais on peut quand même faire comme si l'on n'entendait pas le tonnerre qui gronde encore au loin. – Pas la peine de faire ta pudique, t’sais. Je suis un super pote, lorsque je serre pas accidentellement ton ex. Aïe. Un éclair au milieu de l'accalmie. Je tique, mes dents grincent une seconde ; le sujet est encore trop sensible, mais je ne relève pas. – Et en plus de ça, j’ai l’appartement le plus chaleureux de Mexicantown, si on omet la voisine folle. Tu voulais clairement revenir. Je hoche la tête, une main sur le cœur, prenant le ton de la confession. – Ouais et tu sais ce qui me manquait l'plus ? Ton canap' pourri et son coussin violet dégueu. Toutes les nuits, je râle parce que mon lit fait pas assez mal au dos. J'arrive plus à dormir si c'est trop confortable. C'est un véritable sacrifice que je fais, en retournant chez lui et abandonnant le vieux lit superposé de ma chambre. Mais son canapé a beau être inconfortable, il a l'avantage de n'abriter aucun fantôme.

Je promets d'être sage. Aucun de nous deux n'y croit. – Fais pas de promesses que tu tiendras pas. Je souris comme un môme qui prépare déjà sa prochaine connerie.

– De toute façon, j’pense qu’il va falloir attendre un peu plus longtemps avant que tu puisses ingérer de l’alcool. Je sais pas d’où tu sors mais ça sent, mec. Si tu veux prendre une douche vas-y et on se casse. Je tire sur mon t-shirt pour renifler le tissu rapidement. Il a raison. Alors évidemment, je m'approche de lui, tirant le col dans sa direction en jouant au con. – T'es sûr ? J'trouve pas moi, sens de plus près pour voir ? J'insiste lorsqu'il tente de me repousser, j'me marre, ça tourne aux chamailleries qu'on peut trouver chez des ados turbulents ou des frères de tous âges.

Je lui dis de faire comme chez lui pendant que je monte à la salle de bains, puis je le regrette en réalisant qu'il risque de s'aventurer dans le salon, et de tomber sur l'autel de Tyrone. Pas aussi majestueux qu'il l'est d'habitude, à cause de la tornade Coco. Mais les photos et les bibelots rescapés sont là. La présentation reste affreusement glauque.

Trop tard.

Ma douche est rapide, brûlante. J'avale un médicament pour le mal de crâne et je fonce dans la chambre pour enfiler quelques affaires en vrac dans un sac trop petit, avant de redescendre à la hâte, pressé de le sortir de cette maison aux souvenirs trop pesants. Il a vu bien assez de failles pour aujourd'hui. – J'suis prêt ! Pas tout à fait. – J'reviendrai plus tard pour récupérer le reste de mes affaires, la flemme là. J'ai surtout besoin de prendre l'air, maintenant. Je commence à étouffer ici.

Mon bras s'enroule autour des épaules de Deandre dans un mouvement familier alors que je le tire vers la sortie, sifflant Splinter qui s'empresse de nous emboîter le pas. – Faut qu'on s'arrête manger un truc, j'ai trop la dalle. Peut-être que j'espère pouvoir ravaler mes émotions en même temps que la bouffe. – Tu payes ? Les railleries reprennent alors que je ferme la porte derrière nous, mon sourire qui reprend de plus en plus son éclat coutumier, sans atteindre mes yeux pour autant. Il n'est pas naturel, mais habituel. Peut-être un peu mécanique, aujourd'hui. Comme un masque usé d'avoir été trop porté.

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